Want to make creations as awesome as this one?

Petite présentation sur la transition démocratique en Espagne

Transcript

La transition démocratiqueet l'Espagne de nos jours

Du consensus à la tension

Vignette de Pachi Idígoras (2020) pour offrir une vision "moderne" de "L'accolade" de Juan Genovés. La vignette montre la différente façon d'envisager la période de la transition démocratique en Espagne. L'ancien esprit de consensus et collaboration, le "pacte de l'oubli", est remplacé par une critique politique contre l'absence de jugement des charges qui exerçaient la répression, et aussi une vision détournée des événements -en fonction du point de départ idéologique de celui qui juge. Avec la division politique récente -le pluripartisme arrive au Congrès des Députés en 2015- ce serait peut-être impossible de signer la loi d'amnistie, parmi d'autres, et même difficile d'arriver à des nouveaux Pactes de La Moncloa.

Un tableau de Canogar commandé par Tierno Galván pour la campagne électorale du PSP en 1977 devient la contre-figure de "L'accolade" de Genovés. On montre une frise sur laquelle des personnages endeuillés agitent et entrelacent leurs mains, en train de faire un mur infranchissable qui avance vers le spectateur, comme un vrai bataillon civil. Le quatrième à gauche est le propre Canogar, en mode autoportrait. Le tableau reste perdu jusqu'à 2014, et aujourd'hui il fait partie de la collection de l'auteur.

Le massacre d'Atocha de 1977 est un attentat terroriste post-franquiste commis par des activistes d'extrême droite dans le centre de Madrid la nuit du 24 janvier 1977. Cinq personnes, dont trois avocats sont assassinées, ce qui fragilise temporairement la transition espagnole commencée après la mort du dictateur Franco. Des terroristes se présentent à un appartement de la rue d'Atocha à Madrid, où s'est installé le bureau d'un collectif d'avocats spécialistes des conflits sociaux, et membres du Parti Communiste Espagnol encore interdit. Ils assassinent les avocats. Le groupe sculptorique de "L'accolade", inspiré sur le tableau de Genovés, est inauguré en 2003.

Inspirée sur un vers de Blas de Otero, cette chanson composée par Víctor Manuel en 1981, et chantée par Ana Belén, est un des hymnes de la transition démocratique. Pleine de nostalgie et prometteuse pour l'avenir, elle n'oublie pas, non plus, les misères de notre histoire.