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Histoire - La deuxième Guerre mondiale - Une guerre d'anéantissement

Les EinsatzgruppenCommandos de la mort

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A la suite de l’Opération Barbarossa, les Allemands avancent en URSS notamment dans les territoires polonais repris aux Soviétiques. Derrière les lignes de l’armée, des unités mobiles de la SS et de la police de sécurité, sous les ordres d’Himmler et d’Heydrich, se déploient. Ce sont les Einsatzgruppen ils avaient pour mission, outre leurs tâches de renseignement, d’éliminer tous les opposants potentiels – communistes, Juifs,Tsiganes. À mesure que l’armée allemande progresse vers l’Est, le nombre de Juifs basculant sous son autorité ne cesse d’augmenter. La corrélation entre la progression de la Wehrmacht et les massacres se confirme en Biélorussie, dans les pays baltes, aurythme de l’avancée des Einsatzgruppen.

Heinrich Himmler, chef de la S.S. et chargé de la liquidation des Juifs notamment dans les territoires de l'Est.

Communiqué du 28 septembre 1941, en russe, ukrainien et allemand, Kiev.

Des prisonniers de guerre soviétiques sont chargé de recouvrir cette fosse le 1er octobre 1941. Clique sur le "point d'interrogation" pour en savoir plus.

A Babi-Yar, proche de Kiev, près de 34 000 Juifs sont assassinés en deux jours les 29 et 30 septembre 1941.

Le dernier Juif de Vinitza, photographie prise en 1941 lors du massacre des Juifs de Vinitza par les Einsatzgruppen. Cette photographie a été retrouvée dans l'album photo d'un soldat allemand.

De 1941 à 1944, les Einsatzgruppen assassinèrent plus d'un million et demi de personnes, essentiellement des Juifs. Leur action fut la première phase de la Shoah, s'effectuant dans un premier temps au travers de fusillades dites « Shoah par balles » et dans un deuxième temps au moyen de camions à gaz itinérants

Exécution de civils soviétiques par des membres d’un Einsatzkommando en 1941

Camion à gaz dans lequel le pot d'échappement est relié à un compartiment hermétique. Utilisé pour gazer Juifs, handicapés, et Tziganes à partir de 1942.

  • Un certain nombre d'habitants de Kiev, Juifs ou non, pensent qu'il s'agit d'une réquisition de main-d’œuvre ou d'une déportation

Le 28 septembre, un communiqué ordonne à tous les Juifs de Kiev et des environs de se présenter le lendemain, jour de Yom Kippour.

« Tous les Juifs de Kiev et de ses environs devront se présenter le lundi 29 septembre 1941 à 8 heures du matin à l’angle des rues Melnikovskaïa (près des cimetières). Ils devront être munis de leurs papiers d’identité, d’argent, de leurs objets de valeurs, ainsi que de vêtements chauds, de linge, etc. Les Juifs qui ne se conformeront pas à cette ordonnance et seront trouvés dans un autre lieu seront fusillés. Les citoyens qui pénétreront dans les appartements abandonnés par les Juifs et s’empareront de leurs biens seront fusillés. » — Anatoli Kouznetsov, Babi Yar, Robert Laffont, 2011, p. 93

Témoignage Juif

Dans son ouvrage, Anatoli Kouznetsov recueille le témoignage d’une des survivantes de ce massacre :« Dina se frayait avec peine un chemin dans la foule, de plus en plus inquiète, et c’est alors qu’elle vit un peu plus loin tout le monde déposer ses affaires : les vêtements, les paquets et les valises dans le tas de gauche, et toutes les provisions à droite. Les Allemands faisaient avancer les gens par groupe : ils en laissaient passer un, attendaient, puis au bout d’un certain temps en laissaient passer un autre, les comptaient, comptaient … et stop. » — Anatoli Kouznetsov, Babi Yar, éditions Robert Laffont, 2011, p. 103

Témoignage allemand :

« (…) Immédiatement après mon arrivée sur les lieux d’exécution, j’ai dû descendre au fond de ces gorges avec mes camarades. Il n’a pas fallu attendre longtemps avant que les premiers Juifs soient amenés et descendent la pente. Les Juifs devaient se coucher le visage contre la paroi du gouffre. Au fond du gouffre, les tireurs avaient été divisés en trois groupes d’environ douze hommes. Les Juifs étaient tous conduits en même temps aux pelotons d’exécution. Les suivants devaient s’allonger sur les corps de ceux qui venaient d’être exécutés. Les tireurs se mettaient derrière eux et les abattaient d’une balle dans la nuque. Je me souviens encore aujourd’hui qu’ils étaient saisis d’épouvante dès qu’ils arrivaient au bord de la fosse, et apercevaient les cadavres. Beaucoup d’entre eux, terrifiés, ont commencé à crier. » — Ernst Klee, Willy Dressen, Volker Riess, Pour eux, « c’était le bon temps » la vie ordinaire des bourreaux nazis, Plon, 1990, p. 61