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Bruxelles

Bologne

Gdansk

Cette carte lunaire de Johannes Hevelius adopte une posture nuancée concernant le débat Terre-Lune :

• Il dit que les ressemblances Terre-Lune ne signifient pas forcément que la planète et son satellite ont une nature identique.
• Il adopte une classification universelle pour un progrès de l'observation, de l'astronomie et de la géographie. Pour cela, il choisit une toponymie du monde ancien. Il considère en effet la toponymie de son époque trop instable, comme celle de Van Langren
• Cette carte est un instrument à la fois pour l'astronomie et la géographie, mais aussi un instrument pour l'histoire car elle représente une généalogie des traditions occidentales de toponymie

« Tabula selenographica », Selenographia (Gdansk, 1647)

Cette cartographie lunaire de Van Langren incarne les débats de l'époque concernant la comparaison Terre-Lune::

• Topographique (monts, terres et mers)
• Géographique (Mare Belgicum pour la Belgique, colonie de l'Espagne...)

• La qualité de la lunette ne suffisant pas pour interpréter les observations, des repères épistémologiques sont créés, ce qui amène à imaginer une image de l'astre, comme nous l'avons fait dans le poème du début !
• Enfin comme nous l'avons vu dans ses travaux , c'est un projet de cartographie empreint de colonialité.

Plenilunni Lumina Austriaca Philippica(1645, Bruxelles)

Cette sélénographie de Giambattista Riccioli offre un sommaire des recherches sur les longitudes par les éclipses lunaires et est une généalogie de la nomenclature lunaire du XVIIe. L'auteur nie ouvertement l'analogie Terre-Lune :

• Il s'inspire pourtant de la nomenclature de Van Langren, voyant celle d'Hevelius erronée. Certains toponymes ont un fort symbolisme à la fois pour les astronomes et astrologues choisis, mais aussi pour la lune comme reflet des maux humains.

• Cette carte peut être vue comme une invention rhétorique, un outil pédagogique pour légitimer l'astronomie comme discipline. Elle porte en elle une histoire institutionnelle qui la destine un public divers

« Figura pronomenclatura libratione lunari », Almagestum Novum, (Bologne, 1651)