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Découvrez la vie en milieu rural dans le secteur nord de la ville de Hull de 1890 à 1940. Ville de Gatineau, Section de gestion des documents et archives du Service du greffe, 2023.

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La vie en milieu rural

dans le secteur nordde la ville de Hull

1890-1950

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Voyagez à travers le temps pour découvrir les mœurs de la campagne

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Les voies de communication

Les Autochtones

Les cultures

L'évolution de l'agriculture dans la région

L'importance de l'agriculture dans la région

[Hangar de la ferme Pink], [193-?].Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03b_p0181.

Table des matières 1/3

Hangar de la ferme Pink Photographie, prise dans les années 1930, de deux chevaux attelés à un charriot à la ferme Pink. En arrière-plan, l'hangar entreposait du bois et des véhicules.

DESCRIPTION

Milieu rural et saison hivernale

Pourvoir aux besoins de la famille

Mariage et rites funéraires

Femmes et enfants

La mécanisation du travail agricole

[Victor Thibodeau et compagnie], [ca 1916].Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015_03b_p038.

Table des matières 2/3

Victor Thibodeau et compagnie Prise environ vers 1916, cette photographie montre Victor Thibodeau en compagnie de deux autres hommes et de trois enfants sur sa ferme située à l'emplacement de l'actuel centre Asticou. Deux chevaux sont attelés à de l'équipement agricole.

DESCRIPTION

Agriculture et implication politique

Religion et coopératives agricoles

Références

Tourisme et activités sportives

Table des matières 3/3

[Petite maison du jardin Maxwell-Kingsbury], [193?].Fond s du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03b_p105.

La ville gagne du terrain

Petite maison du jardin Maxwell-Kingsbury Cette photographie des années 1930 montre la petite maison située au bout du jardin de la ferme Maxwell-Kingsbury ainsi qu'un homme avec un cheval et un poulain.

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L'importance de l'agriculture dans la région

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Les voies de communication

Les Autochtones

Les cultures

L'évolution de l'agriculture dans la région

L'importance de l'agriculture dans la région

[Christopher Hendley], [entre 1905 et 1940]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03c_p0060.

Cette photographie, prise entre 1905 et 1940, montre Christopher Hendley avec ses deux chevaux.

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Les occupants de la terre

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Les Autochtones

Les cultures

L'évolution de l'agriculture dans la région

L'importance de l'agriculture dans la région

[Chenillette utilisée pour le transport de billots de bois], [1930]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, GL03_168.

Chenillette utilisée pour le transport de billots de bois En 1930, le transport des billots de bois, à Wilson's Corner, se faisait à l'aide d'une chenillette.

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Le marché urbain

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Les Autochtones

Les cultures

L'évolution de l'agriculture dans la région

L'importance de l'agriculture dans la région

Marché By, [1892]. Fonds François-L.-Leclerc, P004-06/0073.

Marché By Cette photographie, prise en 1892 devant le magasin Wm Slattery, Purveyor to this Excellency the Governor General, montre le Marché By.

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Les mines

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Les Autochtones

Les cultures

L'évolution de l'agriculture dans la région

L'importance de l'agriculture dans la région

[Wagon abandonné], [1994]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03b_p0175. ©Gilles Lachance

Wagon abandonné Prise en 1994 par Gilles Lachance, cette photographie montre un wagon rouillé servant, à l'époque qui nous intéresse, à sortir le minerai des galeries souterraines.

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Les voies de communication

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Les voies de communication

L'importance de l'agriculture dans la région

[Photographie aérienne de l'ancien Hull], [1925]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03b_p0003.

Les cultures

L'évolution de l'agriculture dans la région

Les Autochtones

Photographie aérienne de l'ancien Hull Cette photographie, prise en 1925, est une vue aérienne de Hull. Il est possible d'y observer les trois principaux chemins du secteur, soit le chemin de la Montagne, le chemin de la Mine (aujourd'hui le boulevard de la Cité-de-Jeunes) et le chemin Old Chelsea.

Chemin de la Mine

Chemin de la Montagne

Chemin Old Chelsea

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Les chemins de fer

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Les cultures

L'évolution de l'agriculture dans la région

La Gare de Templeton-Est, [1900?]. Fonds François-L.-Leclerc, P0004-06/0031.

Les voies de communication

Les Autochtones

La gare de Templeton-Est Cette photographie, prise autour des années 1900, montre deux hommes devant un train à la gare de Templeton-Est. Bien que cette gare ne se situe pas dans le secteur nord de la ville de Hull, cette image permet de visualiser les trains qui y circulaient.

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Les routes etles modes de transports

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Les cultures

L'évolution de l'agriculture dans la région

[Clayton Benedict et un chasse-neige attelé], [1945?]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03b_p0043.

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Les Autochtones

Clayton Benedict et un chasse-neige attelé Cette photographie, prise vers 1945, montre Clayton Benedict en compagnie de ses deux chevaux tirant un chasse-neige. L'allée de sa maison se termine à l'intersection des actuels boulevards Saint-Raymond et de la Cité-des-Jeunes.

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Les Autochtones

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Les cultures

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Les voies de communication

Les Autochtones

[Artéfacts amérindiens], [1994]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03b_p0129.

Artéfacts autochtones Cette photographie, prise en 1994 par Gilles Lachance, montre des artéfacts autochtones trouvés sur la ferme Olmstead. On y voit, notamment, un fer de hache, une lame allongée et une pointe de flèche.

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Les cultures

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L'évolution de l'agriculture dans la région

Les cultures

Philemon Wright, [1815?]. Collection iconographique de la Ville de Hull, H012-01/0030_p0001.

Les Autochtones

Philemon Wright Portrait au fusain de Philemon Wright exécuté par un artiste inconnu, reproduit en [1975?].

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L'agriculture de subsistance

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L'importance de l'agriculture dans la région

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L'évolution de l'agriculture dans la région

Les cultures

[Le poulailler des Duhaime], [entre 1940 et 1950]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, GL05_046.

Les Autochtones

Le poulailler des Duhaime La famille Duhaime, située au coin de ce qui est aujourd'hui le boulevard Saint-Joseph et la rue Marengère, entretenait un poulailler pour pourvoir à leurs besoins.

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La saison des foins

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L'importance de l'agriculture dans la région

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L'évolution de l'agriculture dans la région

Les cultures

[Tas de foin des Benedict], [1916]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03b_p0122.

Les Autochtones

Tas de foin des Benedict Prise en 1916, cette photographie montre la culture du foin sur la ferme Benedict. Selon le travail de Gilles Lachance, la famille Benedict est arrivée en Outaouais en 1800, à la même époque que Philemon Wright, et possédait 600 acres de terre situées au nord de l'actuel boulevard Taché. Référence : Lachance, G. (1994). Montage audiovisuel sur le chemin de la Mine aujourd’hui appelé le boulevard de la Cité-des-Jeunes, p. 2-3.

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Le métier d'agriculteur

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Les cultures

L'évolution de l'agriculture dans la région

La mécanisation du travail agricole

[Grange Olmstead], [193-?]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03b_p0137.

Les Autochtones

Grange Olmstead Cette photographie a été prise dans les années 1930 devant la maison des Olmstead, de l'autre côté du chemin de la Mine, aujourd'hui le boulevard de la Cité-des-Jeunes.

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L'industrie agroalimentaire

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Les cultures

L'évolution de l'agriculture dans la région

La mécanisation du travail agricole

[Jim Hammond et des vaches], [19-]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03e_p0031.

Les Autochtones

Jim Hammond et des vaches Cette photographie montre Jim Hammond à l'intérieur d'une grange-étable.

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La mécanisationdu travail agricole

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L'évolution de l'agriculture dans la région

Milieu rural et saison hivernale

Pourvoir aux besoins de la famille

Mariage et rites funéraires

La mécanisation du travail agricole

[Dorothy Benedict en tracteur], [193-?]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03b_p0068.

Dorothy Benedict en tracteur Cette photographie montre Dorothy Benedict qui conduit le tracteur. Son mari est debout dans le tas de foin.

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La machine à vapeur

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L'évolution de l'agriculture dans la région

Milieu rural et saison hivernale

Pourvoir aux besoins de la famille

Mariage et rites funéraires

La mécanisation du travail agricole

[Coupe de rondins d’arbres], [19-]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03b_p0121.

Coupe de rondins d'arbres Plusieurs cultivateurs du Chemin de la Mine possédaient une terre à bois. Cette machine, sur une terre familiale près du lac Meech, permettait la découpe des troncs d'arbre.

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Les ouvriers agricoles

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L'évolution de l'agriculture dans la région

Milieu rural et saison hivernale

Pourvoir aux besoins de la famille

Mariage et rites funéraires

La mécanisation du travail agricole

[Appareil à vapeur], [19-]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03e_p0032.

Appareil à vapeur Il est possible d'observer, sur cette photographie, le matériel agricole utilisé dans la première moitié du 20e siècle. Cet appareil servait à actionner la machine à battre le grain. Les agriculteurs la faisaient circuler de ferme en ferme pour en partager l'utilisation.

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Milieu rural et saison hivernale

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Milieu rural et saison hivernale

Pourvoir aux besoins de la famille

La mécanisation du travail agricole

Mariage et rites funéraires

Femmes et enfants

[Scies à glace], [194-]. Fonds du service des arts et de la culture de Hull, H015-03b_p0193.

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Scies à glace Cette photographie prise dans les années 1940 met en évidence les longues scies utilisées par les agriculteurs pour le découpage de blocs de glace.

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Pourvoir aux besoinsde la famille

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Mariage et rites funéraires

Femmes et enfants

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La mécanisation du travail agricole

Milieu rural et saison hivernale

Pourvoir aux besoins de la famille

[Héliodore Latour et quatre frères du Saint-Esprit], [193-?]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, GL05_118.

Héliodore Latour et quatre frères du Saint-Esprit Quatre frères du Saint-Esprit en casquettes et Héliodore Latour, en chapeau, à droite ainsi que des enfants à la sucrerie des Pères sur le chemin des Érables.

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La maison familiale

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Mariage et rites funéraires

Femmes et enfants

La mécanisation du travail agricole

Milieu rural et saison hivernale

Pourvoir aux besoins de la famille

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[Maison Hendley], [après 1908]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03c_p0052.

Maison Hendley Cette photographie, prise entre 1908 et 1940, montre la maison Hendley, construite de briques. Sur la droite de l'habitation principale se trouve une petite maison de bois l'ayant précédée et qui a, par la suite, été transformée en bâtiment de ferme.

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Les bâtisseurs

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Mariage et rites funéraires

Femmes et enfants

La mécanisation du travail agricole

Milieu rural et saison hivernale

Pourvoir aux besoins de la famille

[Homme à l’entrée d’une maison de bois], [entre 1890 et 1910]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03c_p0054.

Homme à l'entrée d'une maison de bois Prise entre les années 1890 et 1910, cette photographie montre une des maisons de bois ayant précédé la maison Hendley construite en briques.

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Mariage et rites funéraires

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Pourvoir aux besoins de la famille

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Femmes et enfants

La mécanisation du travail agricole

Milieu rural et saison hivernale

Mariage et rites funéraires

[Lorenzo Lavigne et Emma Simpson au mariage d’un de leurs enfants], [1950]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, GL05_048.

Lorenzo Lavigne et Emma Simpson au mariage d'un de leur enfants Cette photographie, prise en 1950, montre Lorenzo Lavigne et sa femme Emma Simpson accompagnés de leurs enfants et conjoints pendant le mariage de l'un d'eux.

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Le mariage

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Pourvoir aux besoins de la famille

Femmes et enfants

La mécanisation du travail agricole

Milieu rural et saison hivernale

Mariage et rites funéraires

[Dorothy Ashby et son mari], [entre 1939 et 1945]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, GL03_0138.

Dorothy Ashby et son mari Dorothy Ashby, accompagnée de son mari, se prépare pour leur voyage de noces, pendant la Deuxième Guerre mondiale.

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Les rites funéraires

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Pourvoir aux besoins de la famille

Femmes et enfants

La mécanisation du travail agricole

Milieu rural et saison hivernale

Mariage et rites funéraires

[Photographie au coin du cimetière Saint-Rédempteur], 1994. Fonds du Service des arts et de la culture de la Ville de Jull, H015-03b_p0004. ©Gilles Lachance

Photographie au coin du cimetière Saint-Rédempteur Cette photographie, prise par Gilles Lachance au coin des actuels boulevards Gamelin et de la Cité-des-Jeunes, montre le charnier du cimetière Saint-Rédempteur ouvert en 1902.

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Femmes et enfants

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Pourvoir aux besoins de la famille

Milieu rural et saison hivernale

Femmes et enfants

Tourisme et activités sportives

[Chevaux attelés au travail], [vers 1916]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03b_p0039.

Chevaux attelés au travail Probablement prise autour des années 1916, cette photographie montre un enfant participant au travail de la ferme. Cette dernière appartenait à Victor Thibodeau et était située à l'emplacement de l'actuel centre Asticou.

L'agriculture au féminin

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[Traîneau], [19-].Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03e_p0034. [La grange Séguin], [193?]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03b_p0201.

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Mariage et rites funéraires

Pourvoir aux besoins de la famille

Milieu rural et saison hivernale

Femmes et enfants

Tourisme et activités sportives

Traîneau Cette photographie met en évidence le matériel agricole utilisé pendant la première moitié du 20e siècle. Ici est visible un traîneau utilisé pour le transport de troncs d'arbre. La grange Séguin Photographie de Madame Séguin, avec une de ses filles, cueillent dans leur terrain. À l'arrière-plan se trouve la grange de la ferme Séguin.

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Les Cercles des fermières

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Mariage et rites funéraires

Pourvoir aux besoins de la famille

Milieu rural et saison hivernale

Femmes et enfants

Tourisme et activités sportives

[Cuisine de la maison Benedict], [194-]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03b_p0045.

Cuisine de la maison Benedict Cette photographie, prise dans les années 1940, montre la cuisine de la maison Benedict.

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Le système familial

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Mariage et rites funéraires

Pourvoir aux besoins de la famille

Milieu rural et saison hivernale

Femmes et enfants

Tourisme et activités sportives

[Elsie Murtagh dans sa cuisine], [1950?]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03c_p0188.

Elsie Murtagh dans sa cuisine Cette photographie montre Elsie Murtagh qui travaille dans la cuisine.

Les enfants de la campagne

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[Famille Séguin et leurs voisins], [191-]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03b_p0204.

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Mariage et rites funéraires

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Pourvoir aux besoins de la famille

[Enfant devant la maison de Ralph Duclos], [194-?]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, GL04_212.

Milieu rural et saison hivernale

Femmes et enfants

Tourisme et activités sportives

Enfant devant la maison de Ralph Duclos Photographie d'un enfant prise devant la maison de Ralph Duclos située au coin du chemin Freeman et du boulevard Saint-Joseph. Famille Séguin et leurs voisins Photographie du voisinage. Entre Joseph et sa femme se trouvent trois de leurs fils, leurs voisins, Monsieur Hébert et sa femme, ainsi que la sœur d'Emma Simpsons-Lavigne, qui était apparentée aux Séguin.

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L'éducation scolaire

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Mariage et rites funéraires

Pourvoir aux besoins de la famille

Milieu rural et saison hivernale

Femmes et enfants

Tourisme et activités sportives

[École no 4 du township de Hull-Sud], [1905]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03b_p0005.

École no 4 du township de Hull-Sud Prise en 1905, cette photographie montre une école située au coin des chemins de la Montagne et de la Mine (aujourd'hui boulevard de la Cité-des-Jeunes). De 1832 à 1952, une école se situait sur ce terrain cédé par les Benedict. Ce bâtiment sera démoli en 1905 pour laisser la place à l'actuel cimetière Saint-Rédempteur.

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Tourisme et activités sportives

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Femmes et enfants

Agriculture et implication politique

Religion et coopératives agricoles

La ville gagne du terrain

Tourisme et activités sportives

[Elsie Murtagh et sa fille], [ca 1950]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03c_p0183.

Elsie Murtagh et sa fille Cette photographie, prise dans les années 1950, montre Elsie Murtagh et sa fille Shirley.

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Les loisirs sportifs

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Femmes et enfants

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Agriculture et implication politique

Religion et coopératives agricoles

La ville gagne du terrain

Tourisme et activités sportives

[Pauline Tremblay et la bicyclette de sa fille], [entre 1940 et 1955]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, GL05_344.

Pauline Tremblay et la bicyclette de sa fille Cette photographie montre Pauline Tremblay avec la bicyclette qui sera offerte pour l'anniversaire de sa fille.

Agriculture et implication politique

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Agriculture et implication politique

Religion et coopératives agricoles

La ville gagne du terrain

Tourisme et activités sportives

Références

Soldats candiens-français, 6 septembre 1918. Collection iconographique de la Ville de Hull, H012-01/0291_p0001.

Soldats canadiens-français Prise en 1918, cette photographie montre un groupe de soldats canadiens-français posant devant leurs tentes dans le sud de l'Angleterre pendant la Grande Guerre.

L’Union des producteurs agricoles

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Agriculture et implication politique

Religion et coopératives agricoles

La ville gagne du terrain

Tourisme et activités sportives

Références

[Maison construite par Joseph Larose], [après 1912]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, GL05_011.

Maison construite par Joseph Larose Cette photographie montre une maison construite en 1912 par Joseph Larose, sur le boulevard Saint-Joseph.

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Religion et coopératives agricoles

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Agriculture et implication politique

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Tourisme et activités sportives

Religion et coopératives agricoles

La ville gagne du terrain

Références

[Le père Guay et deux enfants de chœur], [1940]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03e_p0214.

Le père Guay et deux enfants de chœur La maison Duclos aurait servi de chapelle pour les catholiques habitant le secteur. Ici, le père Guay, des Pères du Saint-Esprit, est accompagné de deux jeunes gens habillés en enfants de chœur.

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Les communautésreligieuses féminines

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Tourisme et activités sportives

Religion et coopératives agricoles

La ville gagne du terrain

Références

[Famille de Pierre Hupé et de Ludovine Beaudoin], [1947 ou 1948]. Fonds de Service des arts et de la culture de Hull, GL03_162.

Famille de Pierre Hupé et de Ludovine Beaudoin Cette photographie, prise à la fin des années 1940, montre la famille de Pierre Hupé et de Ludovine Beaudoin. Leur fille Yvonne est religieuse.

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La ville gagne du terrain

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Agriculture et implication politique

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Religion et coopératives agricoles

Tourisme et activités sportives

La ville gagne du terrain

Références

[Fermes Maxwell-Kingsbury et Furrie-Lambert], [194-]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03b_p0104.

Fermes Maxwell-Kingsbury et Furrie-Lambert Cette photographie aérienne prise dans les années 1940 montre, en haut à droite, la ferme Maxwell couverte par des maisons bâties par les Bisson. La limite de ces deux fermes correspond aux terrains du côté ouest de la rue D’Orsonnens.

projet

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Références

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Religion et coopératives agricoles

Agriculture et implication politique

La ville gagne du terrain

Tourisme et activités sportives

ARCHIVES

RÉFÉRENCES

Références

[Chemin de la Mine boueux], [193-?]. Fonds du Service des arts et de la culture de Hull, H015-03b_p0120.

Chemin de la Mine boueux Cette photographie prise dans les années 1930 montre un chariot attelé de deux chevaux circulant sur le chemin de la Mine, aujourd'hui le boulevard de la Cité-des-Jeunes. Elle met bien en évidence l'état boueux des routes les jours de pluie ou au printemps.

Références

La vie en milieu rural dans le secteur nord de la ville de Hull 1890-1950

Baillargeon, D. (2012). Brève histoire des femmes aux Québec. Gatineau : Boréal. Bergeron, Y. (1984). L’exploitation de la glace naturelle au Québec (Mémoire de maîtrise). Québec : Université Laval.Blanchette, R. (2009). L’Outaouais. Québec : Les Presses de l’Université Laval.Brisson, R., Porter, J. R., & CELAT (1988). La mort au Québec : dossier exploratoire. (Sér. Rapports et mémoires de recherche du Célat, no 12). CÉLAT.Comité Femmes en tête Outaouais, États généraux des femmes (Association) & Femmes en tête (Association). (1990). 1990, une étape de franchie : aperçu de l’histoire des femmes et du mouvement des femmes de l'Outaouais. Hull : Le Comité. Dickinson, J. A. et Young, B. (2014). Brève histoire socio-économique du Québec. Canada : Bibliothèque québécoise.Dupont, D. (2009). Une brève histoire de l’agriculture au Québec. De la conquête du sol à la mondialisation. Québec : Éditions Fides. Fortier, N. (1984). Les recensements canadiens et l’étude de l’agriculture québécoise 1852-1901. Histoire sociale – Social History, Vol. XVII, no 34 (novembre 1984), p. 280. google.ca/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwi-8pqxssiBAxVSGVkFHX1fA-YQFnoECBAQAQ&url=https%3A%2F%2Fhssh.journals.yorku.ca%2Findex.php%2Fhssh%2Farticle%2Fdownload%2F38455%2F34870%2F45676&usg=AOvVaw37d4eYjClZDZOZW65oTDR5&opi=89978449Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l'Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture.

FERMER

Références

FERMER

La vie en milieu rural dans le secteur nord de la ville de Hull 1890-1950

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Sources archivistiques

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Sources archivistiques

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Sources archivistiques

La vie en milieu rural dans le secteur nord de la ville de Hull 1890-1950

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La vie en milieu rural dans le secteur nord de la ville de Hull 1890-1950

La vie en milieu rural dans le secteur nord de la ville de Hull 1890-1940

Projet réalisé par

Mélanie Vachon

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Étudiante à la majeure en histoire

à l'Université du Québec en Outaouais

Dans le cadre d'un stage à la Ville de Gatineau

Automne 2023

Département des sciences sociales

2023 Ville de GatineauService du greffeSection de gestion des documents et archives

Le métier d'agriculteur

Dans les premiers moments de la colonisation, l’agriculteur doit d’abord défricher sa terre et, dans un même temps, assurer toit et couvert à sa famille. Ainsi, la culture du blé devient sa priorité et il ne conserve que les animaux qui lui sont nécessaires. Lorsque sa situation est stabilisée, il veille à ce que son travail lui fournisse sa nourriture, qu’elle soit abondante et diversifiée, mais aussi qu’il ait de quoi se vêtir. À la culture du blé peut ensuite s’ajouter la culture d’autres céréales qu’il peut revendre au besoin de même que du fourrage. Généralement, l’élevage de bétail est secondaire et est fonction de la culture végétale obtenue de ses terres. Ainsi, le revenu de l’agriculteur dépend principalement de la diversité de sa production. Il n’hésite pas, si nécessaire, à compléter ses ressources financières à l’aide d’un deuxième emploi. Cependant, dans la première moitié du 20e siècle, le choix des cultures n’est bientôt plus une question de réponse aux besoins familiaux, mais plutôt déterminé par la génération de profits. Les cultures moins lucratives sont donc délaissées, rendant les fermes davantage spécialisées et surtout, plus rentables.

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Séguin, N. (Éd.), Agriculture et colonisation au Québec. Montréal : Boréal Express, p.41-42.

Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p.317.

Dupont, D. (2009). Une brève histoire de l’agriculture au Québec. De la conquête du sol à la mondialisation. Québec : Éditions Fides, p.49.

L'industrie agroalimentaire

Le développement de l’agriculture, en Outaouais, ressemble à celui de l’ensemble du Québec. Quelques différences, cependant, s’imposent. Par exemple, la culture du blé, en Outaouais, persiste bien après qu’elle soit presque abandonnée dans le reste du Québec. Dans la province, dès 1860, l’agriculture s’oriente vers la production laitière (fromage et beurre) pour répondre à la demande britannique. L’élevage de vaches laitières à des fins commerciales, dans le même ordre d’idée, s’installe beaucoup plus tardivement, retardant, du coup, la mise en place de fromageries et de beurreries de plus grande ampleur. L’industrie laitière a comme effet de modifier la face de l’agriculture qui s’oriente vers les cultures servant à nourrir le bétail. Le rendement plus faible des fermes laitières dans les années 1920 et 1930 en Outaouais s’explique en partie par le fait que l’électrification rurale s’y développe beaucoup plus tardivement. En effet, si l’Outaouais produit de l’hydro-électricité en abondance, celle-ci est surtout utilisée à des fins industrielles ou encore exportée en Ontario. En 1951, seule une ferme sur trois, dans la région, est électrifiée alors que deux fermes sur trois, dans le reste du Québec, le sont. Le travail en est donc complexifié.

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Séguin, N. (Éd.), Agriculture et colonisation au Québec. Montréal : Boréal Express, p. 80.

Blanchette, R. (2009). L’Outaouais. Québec : Les Presses de l’Université Laval, p. 89.

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Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p.322.

Le marché urbain

En Outaouais, ce sont les régions agricoles du sud de la rivière Gatineau et de Hull qui sont les plus florissantes. En effet, les terres de meilleure qualité et la proximité du marché urbain permettent de rapporter de plus importants revenus. Les éleveurs de l’industrie laitière, qui deviennent de plus en plus nombreux, de même que les maraîchers ont accès au Marché By d’Ottawa d’autant plus que le réseau routier tend à s’étendre et à s’améliorer pendant cette période.

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Blanchette, R. (2009). L’Outaouais. Québec : Les Presses de l’Université Laval, p. 90.

Les voies de communication

À la fin du 19e siècle, le transport fluvial, dans la région de l’Outaouais, est doucement supplanté par le transport ferroviaire. En effet, de moins en moins de produits transitent par voie d’eau, ce qui s’explique en partie par le changement de la nature de la marchandise. Par exemple, la demande de bois scié étant en diminution, l’industrie forestière se tourne vers les pâtes et papiers.

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Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p.259.

Les mines

Entre 1886 et 1940, plusieurs mines sont exploitées dans la région de l’Outaouais, notamment dans le secteur nord de Hull où des gisements de phosphate, de mica et de fer sont découverts. Si l’extraction du phosphate connaît une bonne croissance entre 1875 et 1885, l’expérience est de courte durée : la région ne peut soutenir la concurrence américaine. De plus, l’absence de marché local pour une telle ressource provoque une baisse des prix fatale à l’industrie minière. Pourtant, le phosphate, utilisé principalement pour la fabrication des engrais, pourrait être profitable aux agriculteurs, mais le gouvernement ne parvient pas à en propager l’usage d’autant plus que les produits importés des États-Unis sont moins dispendieux. L’extraction du mica connaît davantage de succès : en 1900, 27 gisements sont toujours exploités dans l’Outaouais. Cependant, en 1927, le minerai en provenance de l’Inde et de Madagascar fait concurrence à la production canadienne et les mines de mica ne réussissent pas à soutenir le rythme effréné des années 1910. Aujourd’hui, toutes les rues d’un quartier du secteur nord de Hull sont baptisées en l’honneur de l’activité minière : rue du Graphite, rue du Silex, rue de la Galène… Fait intéressant : au début du 20e siècle, ce quartier était relié à la rivière des Outaouais par le chemin Freeman, afin d’y transporter le minerai pour son expédition par voie maritime.

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Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p. 287.

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Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p. 289-290.

Lachance, G. Montage audiovisuel sur l’histoire du chemin Freeman, jusqu’aux environs de l’annexion, en 1967, p. 8 (GL02.023).

Les occupants de la terre

Si les premiers colons sont attirés par l’abondance des terres à défricher, la forêt, richesse naturelle en Outaouais, devient rapidement le moteur économique de la région. Quoique la fertilité du sol en rebute certains, l’agriculture n’est jamais mise de côté. Plusieurs fermiers combinent d’ailleurs le travail agricole pendant l’été et le travail forestier pendant l’hiver. L’agriculture, au tournant du siècle, est largement répandue et investit l’économie outaouaise. Ce sont plus de 89 % des habitants de l’Outaouais qui sont définis par l’appellation « occupants de terre » en 1891 et à Hull, plus de 85 %. Un « occupant de terre », selon les recensements de l’époque, correspond « […] aux chefs de famille qui occupent, comme propriétaire, locataire ou employé (régisseur par exemple) une ou plusieurs terres, à des fins agricoles ».

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Blanchette, R. (2009). L’Outaouais. Québec : Les Presses de l’Université Laval, p. 53.

Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p. 131.

Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p. 314.

Fortier, N. (1984). Les recensements canadiens et l’étude de l’agriculture québécoise, 1852-1901. Histoire sociale – Social History, Vol. XVII, no 34 (novembre 1984), p. 280. google.ca/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwi-8pqxssiBAxVSGVkFHX1fA-YQFnoECBAQAQ&url=https%3A%2F%2Fhssh.journals.yorku.ca%2Findex.php%2Fhssh%2Farticle%2Fdownload%2F38455%2F34870%2F45676&usg=AOvVaw37d4eYjClZDZOZW65oTDR5&opi=89978449

Milieu rural et saison hivernale

Bien que le travail agricole connaisse un ralentissement pendant l’hiver, il n’en reste pas moins plusieurs tâches à exécuter : nourrir les animaux, traire les vaches, réparer meubles et équipement, pourvoir à la provision de bois de chauffage, etc. Cependant, la transformation de la culture végétale à la production laitière vient changer le rythme de vie des agriculteurs. Alors que le quotidien dans les champs est modulé par les saisons, le soin du bétail laisse peu de repos, d’autant plus que beaucoup doivent concilier d’autres activités pour augmenter leurs sources de revenus. Plusieurs travaux sont possibles à l’extérieur de la ferme, notamment le déblaiement de la neige sur les voies ferrées ou encore la coupe de la glace sur la rivière des Outaouais. En effet, le froid hivernal est apprivoisé pendant le 19e siècle et donne naissance à l’industrie de la glace. Sa récolte, sur les rivières, devient une véritable entreprise jusqu’à ce que l’utilisation du réfrigérateur se répande en 1950-1960. Que ce soit à des fins commerciales ou domestiques, les cubes de glace, placés dans une glacière prenant souvent la forme d’un caveau ou d’un bâtiment annexe au domicile, permettent la conservation alimentaire tout au long de l’année.

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Provencher, J. (1986). C’était l’hiver. La vie rurale traditionnelle dans la vallée du Saint-Laurent. Montréal : Boréal Express, p. 30-31, 56.

Linteau, P.-A., Durocher, R. et Robert, J.-C. (1989). Histoire du Québec contemporain. Tome I. De la Confédération à la crise (1867-1929). Louiseville : Boréal, p. 566.

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Bergeron, Y. (1984). L’exploitation de la glace naturelle au Québec (Mémoire de maîtrise). Québec : Université Laval, p. 1-2, 19, 25-27.

Les rites funéraires

Lorsque la mort approche, les services du prêtre sont requis afin d’administrer l’extrême-onction au mourant. En effet, les derniers sacrements lui donnent l’assurance de ne pas aller en enfer puisqu’ils effacent ses péchés. Mourir sans recevoir ce rituel religieux reste une grande crainte pour le croyant catholique ; personne ne veut mourir subitement, ce qui est considéré comme une punition divine. Dès l’annonce du décès par ses proches, le corps doit être préparé en vue de l’enterrement : dans certains villages, un employé des pompes funèbres s’en charge, mais il arrive que ce soit les proches qui doivent le faire. Par la suite défilent les visiteurs qui offrent leurs condoléances à la famille. Si ces visites se font au salon funéraire depuis les années 1940-1950, auparavant, elles se font dans le domicile où la dépouille est exposée et veillée par la famille et les amis. La durée de l’exposition peut varier entre un et trois jours avant que le corps ne soit déplacé à l’aide d’un corbillard vers l’église où est prononcée une messe en son honneur, puis vers le cimetière. Il est parfois difficile, pendant l’hiver, de creuser le sol pour y enterrer les cercueils. Ainsi, certains cimetières, tels que le cimetière Saint-Rédempteur situé sur le chemin de la Mine (maintenant appelé boulevard de la Cité-des-Jeunes), se dotent de charniers, un petit local, souvent réfrigéré, où sont déposées temporairement les dépouilles pendant la saison froide. Maison et église sont décorées de noir lorsqu’un décès survient ; le code vestimentaire impose les couleurs sombres aux personnes endeuillées, mis à part pour les enfants qui échappent à cette règle. Alors qu’au début des années 1800 la période de deuil avait normalement une durée de 18 mois, à la fin du 19e siècle, elle commence à s’écourter.

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Brisson, R., Porter, J. R., & CELAT (1988). La mort au Québec : dossier exploratoire. (Sér. Rapports et mémoires de recherche du Célat, no 12). CÉLAT, p. 5-7.

Brisson, R., Porter, J. R., & CELAT (1988). La mort au Québec : dossier exploratoire. (Sér. Rapports et mémoires de recherche du Célat, no 12). CÉLAT, p. 23-24. Gagnon, Serge (1987). Mourir hier et aujourd’hui. Québec : Les Presses de l’Université Laval, p. 86.

Gagnon, S. (1987). Mourir hier et aujourd’hui. Québec : Les Presses de l’Université Laval, p. 77.

Brisson, R., Porter, J. R., & CELAT (1988). La mort au Québec : dossier exploratoire. (Sér. Rapports et mémoires de recherche du Célat, no 12). CÉLAT, p. 27-28.

L'agriculture de subsistance

Au début des années 1900, les fermes sont peu spécialisées. Production végétale, élevage de bétail, pêche, cueillette de petits fruits, potagers sont autant de façons de subvenir aux besoins de la maisonnée. En effet, la variété des denrées et, de ce fait, la multiplication des apports financiers est une source de sécurité, permettant de remédier aux mauvaises surprises. Alors que le commerce de produits agricoles pourvoit à au moins la moitié du revenu familial, c’est moins d’une ferme sur sept qui ne vend qu’un seul produit. Toutefois, la diversité établie dans les exploitations est fortement dépendante des ressources de la famille : nombre de travailleurs à sa disposition, liquidité, qualité du sol, etc.

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Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p.317.

Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p.317.

Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p.188.

Les Autochtones

Lorsque les colons s’établissent en Outaouais, le territoire est déjà occupé par les peuples autochtones. Des découvertes archéologiques témoignent de cette présence de longue date. Avec l’arrivée massive de nouveaux habitants dans la région, l’exploitation des forêts ainsi que des mines et la construction de barrages hydro-électriques qui grugent graduellement les terres, les Premières Nations sont repoussées toujours davantage vers le nord. La destruction de l’écosystème est problématique pour ces populations qui vivent principalement de la chasse et de la pêche. De ce fait, ils sont forcés de trouver des alternatives à leurs moyens de subsistance. Bien que les tensions entre peuples des Premières Nations et colons blancs n’éclatent jamais en affrontements, des mesures sont prises pour tenter de sédentariser les Autochtones et en faire des agriculteurs : en 1859, la réserve Maniwaki, aujourd’hui Kitigan Zibi, est ouverte. La chasse demeure pourtant leur principale ressource économique, alimentant les communautés en matières premières qu’ils transforment en divers produits (mitaines, mocassins, raquettes, canots, etc.) bien que la terre représente une source de revenus supplémentaire. Certains se tournent vers l’industrie forestière et travaillent comme bûcherons, draveurs ou gardes forestiers. Malheureusement, l’exploitation sylvicole continue de faire chuter la population animale sur le territoire et finit elle-même par connaître un important déclin, appauvrissant la communauté autochtone.

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Blanchette, R. (2009). L’Outaouais. Québec : Les Presses de l’Université Laval, p. 25.

Baillargeon, D. (2012). Brève histoire des femmes aux Québec. Gatineau : Boréal, p. 95.

Blanchette, R. (2009). L’Outaouais. Québec : Les Presses de l’Université Laval, p. 49.

Baillargeon, D. (2012). Brève histoire des femmes aux Québec. Gatineau : Boréal, p. 95.

Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p. 331-332.

Les loisirs sportifs

Les activités sportives, si elles sont appréciées des touristes, sont également de plus en plus prisées auprès de la population locale. Elles demeurent néanmoins l’apanage des classes privilégiées et de la gent masculine. En effet, les loisirs sportifs féminins ne se démocratisent que dans les années 1920 alors que les normes sociales sont en évolution : peu à peu, minceur et bonne santé sont associées dans les esprits. Bicyclette, raquette et tennis, pour ne nommer que quelques exemples, sont petit à petit accessibles pour ces dames.

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Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p.412-413.

Baillargeon, D. (2012). Brève histoire des femmes aux Québec. Gatineau : Boréal, p. 124-125.

Femmes et enfants

Dans la première moitié du 20e siècle, le travail agricole repose sur les efforts de tous les membres de la famille. Il n’est pas rare que la majorité des ouvriers, sur la ferme, fasse partie de la famille du propriétaire et accomplisse les tâches sans contribution monétaire.

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Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p.314.

Les bâtisseurs

Lorsque les terres parviennent à satisfaire les besoins généraux de la famille, la première cabane rudimentaire peut être remplacée par une maison de bois plus grande puis, selon les revenus de l’agriculteur, par une maison de briques ou de pierres, ce qui peut prendre de nombreuses années.

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Lachance, G. (1994). Montage audiovisuel sur le chemin de la Mine aujourd’hui appelé le boulevard de la Cité-des-Jeunes, p. 10 (diapo 46).

Les ouvriers agricoles

La mécanisation du travail agricole n’a pas que des bienfaits et, au 19e siècle, elle a ses opposants. En effet, puisque les tâches se font beaucoup plus rapidement, certains travailleurs ne peuvent plus être embauchés sur les terres et se retrouvent donc sans emploi. L’abbé Marquis raconte qu’un moulin à battre, acheminé de ferme en ferme, permet d’abattre le travail autrefois accompli en deux ou trois mois en quatre ou cinq jours… La mécanisation explique, au moins en partie, le départ d’agriculteurs vers les villes : la machine remplace littéralement l’ouvrier. En prime, aux yeux de certains, la mécanisation présente un risque pour l’organisation sociale éloignant à la fois les gens de la campagne, mais aussi des idéaux religieux.

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Dupont, D. (2009). Une brève histoire de l’agriculture au Québec. De la conquête du sol à la mondialisation. Québec : Éditions Fides, p.51. Aussi dans Séguin, N. (1980). Agriculture et colonisation au Québec. Montréal : Boréal Express, p. 94.

Dupont, D. (2009). Une brève histoire de l’agriculture au Québec. De la conquête du sol à la mondialisation. Québec : Éditions Fides, p.52.

La saison des foins

Le foin occupe sans contredit le premier rang des cultures de la région, suivi de l’avoine. Ainsi, l’agriculture de l’Outaouais, au début du 20e siècle, est axée sur l’alimentation des animaux, ce qui est aussi le cas de l’ensemble du Québec.

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Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p.318.

La machine à vapeur

Si les moteurs facilitent la vie des agriculteurs, les machines à vapeur ou encore les systèmes de courroies permettent également d’accélérer leur travail.

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Linteau, P.-A., Durocher, R. et Robert, J.-C. (1989). Histoire du Québec contemporain. Tome I. De la Confédération à la crise (1867-1929). Louiseville : Boréal, p. 499-500.

Le système familial

Au tournant du siècle, le rôle de la femme change au sein de la famille quoiqu’elle demeure toujours sous la tutelle de son mari. Si les tâches étaient auparavant réparties selon l’âge et le sexe des individus composant la famille, les femmes contribuaient néanmoins à la production domestique. Bien sûr, davantage de valeur était attribuée à certains travaux, notamment masculins, mais l’unité familiale était interdépendante : chaque tâche était nécessaire et importante. L’arrivée de l’industrialisation vient modifier cet équilibre. En effet, alors que certains biens consommés par les familles proviennent des manufactures, il faut désormais qu’une partie du travail soit accomplie à l’extérieur du domicile, par exemple en vendant la production agricole, afin de rapporter des numéraires. Dès lors, la perception de la maison change pour devenir « […] le lieu où on ne travaille pas » et la femme y est peu à peu reléguée. Même la production du beurre et du fromage se masculinise lorsque l’industrie laitière prend son essor : la femme n’a que peu de place dans les activités rémunérées et est de plus en plus dépendante de son mari qui pourvoit aux besoins de la famille. Comme la consommation de marchandises manufacturées arrive plus tardivement dans les familles des régions rurales et qu’elles conservent plus longtemps leur autarcie, ce changement s’effectue plus lentement qu’en milieu urbain…

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Le collectif Clio (1992). L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles. Louiseville : Le Jour éditeur, p. 200.

Le collectif Clio (1992). L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles. Louiseville : Le Jour éditeur, p. 197-201.

Le saviez-vous ?

Les premiers colons à venir s’installer en Outaouais le font principalement pour l’avenir de leurs enfants. En effet, la population en forte croissance le long de la frontière américaine complique l’établissement des nouvelles générations. Il devient de plus en plus difficile de diviser les terres agricoles afin d’en distribuer une parcelle à chacun de leurs descendant.e.s, faute d’un rendement suffisant. La disponibilité des terres, en Outaouais, est donc un facteur d’attrait pour ces arrivés de fraîche date. La Grande-Bretagne, qui souhaite développer la colonie nord-américaine, met en place le système du « leader et associés » : cette politique permet de peupler la région par des groupes placés sous l’autorité d’un responsable à qui l’on attribue un canton. Ce responsable, en échange de la concession de terres, doit « […] y établir une communauté, […] construire des chemins et éventuellement une église anglicane ». De cette façon, les dirigeants Britanniques n’ont pas à supporter le poids financier d’une telle entreprise et une hiérarchie sociale toute britannique s’installe. Ainsi, plusieurs fondateurs, par exemple Wright ou McMillan, prennent la tête de quelques familles pour venir habiter et exploiter l’Outaouais. Plusieurs leaders seront à même d’acquérir de grandes superficies de terrain, qu’ils considèrent comme une compensation pour les frais encourus à l’entretien de leur petit groupe. Ce système finit d’ailleurs par être contesté. Il aura pourtant un impact majeur dans les premiers temps du peuplement de l’Outaouais : les colons de même origine ayant tendance à se rassembler entre eux, ils forment différents secteurs plus ou moins perméables. Ainsi, Hull est occupé principalement par des habitants originaires de la Nouvelle-Angleterre, la Petite-Nation par des Canadiens français et la région de la rivière du Lièvre, par des Écossais et des Britanniques.

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Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p. 123.

Blanchette, R. (2009). L’Outaouais. Québec : Les Presses de l’Université Laval, p. 45.

Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p. 124.

Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p. 128-130.

Blanchette, R. (2009). L’Outaouais. Québec : Les Presses de l’Université Laval, p. 47.

Blanchette, R. (2009). L’Outaouais. Québec : Les Presses de l’Université Laval, p. 49.

L'éducation scolaire

Ce sont les besoins financiers du foyer domestique qui modulent l’éducation scolaire. Il faut dire qu’à cette époque, l’école publique n’est pas gratuite et n’est obligatoire qu’à partir de 1943, au Québec. Si les statistiques indiquent qu’en 1890, 85 % des garçons et 90 % des filles y sont inscrits, l’assiduité de leur fréquentation n’est pas aussi certaine. En effet, en milieu rural, les enfants doivent rester à la maison lorsque les travaux des champs nécessitent leur présence et il est rare qu’ils assistent encore à l’école à l’âge de 14 ans. Les écoles primaires, au début du 20e siècle, sont confessionnelles : dans le secteur nord de Hull, on retrouve autant des établissements protestants anglais que catholiques français. Cependant, comme ils sont parfois éloignés du domicile, il arrive que quelques catholiques soient admis, exceptionnellement, dans une école protestante.

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Le collectif Clio (1992). L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles. Louiseville : Le Jour éditeur, p. 193.

Dickinson, J. A. et Young, B. (2014). Brève histoire socio-économique du Québec. Canada : Bibliothèque québécoise, p. 183.

Lachance, G. (1994). Montage audiovisuel sur le chemin de la Mine aujourd’hui appelé le boulevard de la Cité-des-Jeunes, p.5 (GL001.006).

Le mariage

Si la reine Victoria popularise la robe de mariée en satin blanc en 1840, dans les campagnes, les familles optent plutôt pour une robe de ton clair qu’il sera possible de réutiliser, accompagnée d’accessoires assortis (gants, sac à main, chapeau, etc.). Il est cependant impensable d’enfiler un vêtement ayant déjà servi : la robe neuve est de vigueur. De plus, l’épousée porte généralement un voile, qui agrémente autant la robe blanche que de couleur. Les hommes, quant à eux, arrêtent leur choix sur un veston sombre, une chemise blanche, une cravate, sans oublier gants et chapeau. La cérémonie se déroule, la plupart du temps, le matin ; l’Église interdit le mariage le dimanche ou encore pendant les fêtes religieuses. Dans les campagnes, puisque l’été est très occupé par les travaux des champs, les mariages ont souvent lieu pendant l’automne ou l’hiver. C’est aussi au tournant du siècle que l’on voit l’apparition du voyage de noces. Plusieurs fiancés, pendant la Grande Dépression, décident de retarder leur mariage, attendant l’amélioration de la conjoncture économique. À l’approche de la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945), la situation se retourne drastiquement. Les mariages se multiplient : les hommes célibataires sont en effet appelés en priorité sous les drapeaux. Pour éviter la mobilisation, les couples font la file devant les églises et vont même jusqu’à organiser des mariages en groupe afin d’accélérer le mouvement. La mariée met alors sa plus belle robe et comme le rationnement est imposé, les invités apportent parfois leur propre repas.

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Tremblay, M. (2001). Cérémonies de mariage dans la vallée du Haut-Richelieu au XXe siècle : le faste et le sacré. Études d’histoire et religieuse, 67, p.97. https://doi.org/10.7202/1006765ar

Marsan, J.-S. (2022). Histoire populaire de l’amour au Québec de la Nouvelle-France à la Révolution tranquille, Tome III – 1860-1960. Canada : Fides, p. 103-104.

Tremblay, M. (2001). Cérémonies de mariage dans la vallée du Haut-Richelieu au XXe siècle : le faste et le sacré. Études d’histoire et religieuse, 67, p.95. https://doi.org/10.7202/1006765ar

Le collectif Clio (1992). L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles. Louiseville : Le Jour éditeur, p. 177-178.

Le collectif Clio (1992). L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles. Louiseville : Le Jour éditeur, p. 379-380.

Tourisme et activités sportives

À la fin du 19e siècle, la région de l’Outaouais s’ouvre au tourisme grâce au chemin de fer : les montagnes et les nombreux lacs représentent un attrait considérable pour les gens des classes aisées. Les parcs de la Gatineau sont peu à peu aménagés, notamment pour le ski. Dans le secteur nord de la ville de Hull, plus précisément à Ironside, le Dome Hill devient un centre de ski bien connu des Ontariens. C’est la mise sur pied d’un système d’autobus qui signe le déclin du Dome Hill, au profit du camp Fortune. Certains agriculteurs de la région exploitent la venue des touristes : plusieurs construisent des chalets sur leur terrain qu’ils peuvent, par la suite, louer et approvisionner en produits frais en provenance de leur ferme.

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Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p. 417.

Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p.418.

Les communautésreligieuses féminines

Les communautés religieuses féminines participent activement à la vie en Outaouais : s’occupant en large part de l’éducation et des soins de la santé, elles détiennent une place d’importance. Leur travail, souvent bénévole, représente une économie considérable en matière de salaire. Deux communautés religieuses sont implantées dans la région entre 1900 et 1950. D’une part, les servantes de Jésus-Marie s’investissent principalement dans les tâches domestiques du clergé telles que la préparation des hosties ou des vêtements sacerdotaux, par exemple. D’autre part, l’Institut Jeanne d’Arc d’Ottawa a pour mission de protéger la moralité des jeunes filles venues en ville pour travailler tout en participant de façon active à leur éducation. À cette époque, les religieuses sont deux fois plus nombreuses que leurs homologues masculins. Si les femmes choisissent d’entrer dans les ordres pour plusieurs raisons, s’y joindre représente sans nul doute une possibilité de faire carrière, motif qui n’est pas à négliger.

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Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p.363-364.

Les routes etles modes de transports

Au 19e siècle, les routes sont en général mal entretenues et il s’avère difficile de les emprunter pour circuler, d’autant plus lorsque la neige encombre les voies. En effet, avant les années 1930, les cultivateurs devaient voir à l’entretien des rues, en particulier à ce qu’elles soient déblayées. Souvent, la neige n’était qu’aplatie à l’aide d’un rouleau tiré par des chevaux. Graduellement, cependant, les automobiles sont de plus en plus nombreuses et les routes se multiplient. Devant le besoin croissant, le gouvernement du Québec met des fonds à la disposition des municipalités pour améliorer le réseau routier. Dans les années 1920, le transport automobile devient prédominant dans la région, surtout sur les artères principales, et supplante peu à peu l’utilisation de la voiture à cheval. Le développement du réseau routier a un impact important pour l’agriculture, en particulier pour les fermes laitières, permettant d’acheminer plus facilement les produits à destination commerciale.

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Lachance, G. (1994). Montage audiovisuel sur le chemin de la Mine aujourd’hui appelé le boulevard de la Cité-des-Jeunes, p. 16 (diapo 77).

Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p. 262.

La mécanisation du travail agricole

Le 20e siècle voit l’apparition d’une innovation majeure dans le monde agricole : le tracteur remplace peu à peu les chevaux. La productivité en est améliorée de beaucoup. Cependant, son utilisation se fait très progressivement, voire lentement. En effet, le tracteur coûte cher. La crise économique qui survient à la fin des années 1920 affecte leur vente d’autant plus que le prix des denrées agricoles subit une chute importante, minant les ressources financières des agriculteurs. Dans les années 1940, moins d’une ferme sur vingt-cinq a la chance d’en posséder un… Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que leur vente connaît une augmentation conséquente. En 1956, c’est près de 55 000 tracteurs que l’on retrouve dans les exploitations québécoises, comparativement à environ 1000 en 1921. Pendant toute cette période de transition, le cheval est une source d’énergie vitale pour le travail agricole ; en parallèle, les gens et les denrées se déplacent de plus en plus au moyen d’automobiles et de camions.

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Dupont, D. (2009). Une brève histoire de l’agriculture au Québec. De la conquête du sol à la mondialisation. Québec : Éditions Fides, p. 51.

Séguin, N. (Éd.), Agriculture et colonisation au Québec. Montréal : Boréal Express, p. 66.

La ville gagne du terrain

Si, au début du 20e siècle, près de la moitié de la population québécoise vit de l’agriculture, cette proportion tend à changer au fil des années, diminuant d’un recensement à l’autre. En effet, en 1956, il ne reste plus que 16,5 % de la population qui subsiste grâce au travail des fermes. Plusieurs raisons expliquent cette diminution, à commencer par la mécanisation de l’agriculture qui rend plus efficace le travail et réduit le besoin de main-d’œuvre. Plusieurs fermiers, en outre, sont tout simplement attirés par les avantages que représentent les villes en expansion et qui rognent de plus en plus de terrain sur les zones rurales. L’Outaouais rencontre la même situation. Région de colonisation pendant le 19e siècle, le mouvement s’épuise en 1910 pour se tourner vers d’autres secteurs québécois. De ce fait, à partir de 1911, le nombre de fermes tend à diminuer alors que leur superficie moyenne augmente : les petites exploitations cèdent graduellement leur place. Il faut cependant attendre les années 1940, et surtout, les deux décennies suivantes, pour que la surface de territoire cultivée subisse véritablement un recul. Cette situation est marquante au regard des statistiques : « [a]lors que la population de la région a presque doublé entre 1940 et 1980, le nombre de personnes travaillant dans le secteur agricole passe de 13 500 à moins de 2 500 ». Cette diminution prononcée, plus importante dans les secteurs de Hull et de Gatineau, s’explique par la montée exponentielle de l’urbanisation que connaissent ces deux villes à partir de 1970.

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Séguin, N. (Éd.), Agriculture et colonisation au Québec. Montréal : Boréal Express, p.65.

Séguin, N. (Éd.), Agriculture et colonisation au Québec. Montréal : Boréal Express, p.66.

Blanchette, R. (2009). L’Outaouais. Québec : Les Presses de l’Université Laval, p. 89.

Linteau, P.-A., Durocher, R. et Robert, J.-C. (1989). Histoire du Québec contemporain. Tome I. De la Confédération à la crise (1867-1929). Louiseville : Boréal, p. 498.

Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p.313.

Blanchette, R. (2009). L’Outaouais. Québec : Les Presses de l’Université Laval, p. 128.

Blanchette, R. (2009). L’Outaouais. Québec : Les Presses de l’Université Laval, p. 128-129.

L’Union des producteurs agricoles

Bientôt, les militants veulent porter leurs revendications sur la scène politique et représenter les agriculteurs. Les Fermiers-Unis du Québec et l’Union des cultivateurs du Québec fondent le Parti fermier-progressiste en 1921. Ce dernier présente des candidats dans près de 21 circonscriptions à l’échelle de la province. Si seuls 11 % de la population québécoise votent pour lui aux élections provinciales de 1923, le mouvement prend assez d’ampleur pour inquiéter le gouvernement Taschereau. Malgré tout, cet échec les pousse à créer l’Union des cultivateurs catholiques en 1924 : son caractère religieux lui fait cependant perdre l’appui des protestants, ce qui l’empêche de véritablement s’enraciner dans la région. Même si l’aventure politique des agriculteurs donne peu de résultats concrets, elle démontre sans nul doute possible une volonté de changement face aux transformations en émergence dans le monde agricole.

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Linteau, P.-A., Durocher, R. et Robert, J.-C. (1989). Histoire du Québec contemporain. Tome I. De la Confédération à la crise (1867-1929). Louiseville : Boréal, p. 558.

Linteau, P.-A., Durocher, R. et Robert, J.-C. (1989). Histoire du Québec contemporain. Tome I. De la Confédération à la crise (1867-1929). Louiseville : Boréal, p. 558-559.

Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p.324-325.

Linteau, P.-A., Durocher, R. et Robert, J.-C. (1989). Histoire du Québec contemporain. Tome I. De la Confédération à la crise (1867-1929). Louiseville : Boréal, p. 561.

La famille Wright

Philemon Wright, avant d’émigrer dans la région de l’Outaouais, était fermier dans le Massachusetts aux États-Unis. Il abandonne la prospère terre familiale pour acquérir de nouveaux territoires qu’il souhaite développer, pensant aux besoins futurs de sa progéniture. C’est donc avec son épouse Abigail et leurs six enfants qu’ils gagnent l’Outaouais en 1800, accompagné d’un petit groupe, où il obtient près de 8500 hectares dans la région de Hull. Rapidement, il a la conviction que l’exploitation forestière est un bon complément financier pour les agriculteurs. L’avenir lui donne raison, d’autant que les guerres napoléoniennes, en Europe, et le développement de l’Ouest américain ouvrent un marché de choix pour le bois : en 1806, l’industrie forestière naît dans la région. Quoiqu’elle soit un milieu essentiellement masculin, Abigail Wright prend une part active à l’entreprise familiale en prodiguant des conseils ou encore, en remplaçant son mari lors de ses fréquents déplacements.

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Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p.123-136.

Agriculture et implication politique

La Grande Guerre (1914-1918) entraîne une augmentation de la production agricole dans la région. En effet, les cultivateurs participent activement à l’effort de guerre en contribuant à l’alimentation des soldats outremer. Plusieurs vont s’endetter pour acquérir de nouvelles terres ou encore pour acheter de la machinerie. Lorsque le conflit prend fin, le marché s’effondre. D’une part, l’agriculture européenne est relancée et, d’autre part, les États-Unis, adoptant une politique isolationniste, referment les frontières aux produits canadiens et, de ce fait, haussent leurs tarifs douaniers. La baisse des prix entraîne beaucoup de fermiers dans la difficulté et ceux-ci prennent conscience de la nature des problèmes qui leur sont propres . Cette prise de conscience, jointe à l’influence des organisations paysannes en émergence dans les autres provinces canadiennes, dont l’Ontario, amène la création de cercles locaux en Outaouais. En 1920, avec à sa tête Aurèle-Henri Clément, sont fondés les Fermiers-Unis du Québec. « Il s’agit du premier mouvement agraire québécois fondé, dirigé et contrôlé par les agriculteurs eux-mêmes, plutôt que par la petite bourgeoisie rurale, l’État ou le clergé ». Ce regroupement est non confessionnel, ce qui convient très bien à la population de la région outaouaise, réunissant francophones et anglophones.

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Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p.324.

Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p.324.

La maison familiale

D’après Gilles Lachance, les gens bâtissent eux-mêmes leur maison. La présence de plusieurs habitations sur un même terrain est fréquente. En effet, une simple cabane de pionniers peut d’abord être construite à leur arrivée afin d’assurer un abri pour la famille. Cette habitation trouve son utilité dans les premiers temps du défrichement.

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Lachance, G. (1994). Montage audiovisuel sur le chemin de la Mine aujourd’hui appelé le boulevard de la Cité-des-Jeunes, p. 15 (diapo 75).

L'agriculture au féminin

Les femmes participent activement au bon fonctionnement de la ferme, que ce soit en s’occupant du potager, du poulailler ou du rucher, sans oublier les travaux des champs, la confection des vêtements et le soin des enfants. Plusieurs cultivateurs, qui combinent un deuxième emploi pour accroître leurs revenus, partent travailler dans les forêts ou les usines pendant de longues périodes. C’est alors leur épouse qui assure la relève et dirige la ferme. Si certaines tâches sont initialement réservées aux femmes, les transformations qui s’opèrent au sein de l’agriculture modifient cette distribution. Par exemple, la production du beurre et du fromage devient chasse gardée de l’homme lorsque l’industrie laitière prend son envol, rétrécissant encore le champ d’action de la femme pour la confiner à la vie domestique et la rendant un peu plus dépendante de son mari qui rapporte de l'argent à la famille.

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Baillargeon, D. (2012). Brève histoire des femmes aux Québec. Gatineau : Boréal, p. 94-96.

Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p.314.

Baillargeon, D. (2012). Brève histoire des femmes aux Québec. Gatineau : Boréal, p. 96.

Le collectif Clio (1992). L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles. Louiseville : Le Jour éditeur, p. 201.

Les enfantsde la campagne

Les familles francophones du milieu rural, au début du 20e siècle, ont souvent entre six et sept enfants, ce qui accroît la main-d’œuvre sur les fermes. Cependant, une baisse de la natalité s’impose peu à peu. En 1940, elles ont désormais une moyenne de trois enfants, en revanche, les grandes familles existent toujours et vivent, pour la plupart, à la campagne .

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Dupont, D. (2009). Une brève histoire de l’agriculture au Québec. De la conquête du sol à la mondialisation. Québec : Éditions Fides, p.32.

Le collectif Clio (1992). L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles. Louiseville : Le Jour éditeur, p. 265-266.

Religion et coopératives agricoles

L’Église catholique détient une influence importante dans l’histoire agricole de l’Outaouais. En effet, cette institution soutient le mouvement de colonisation de nouvelles terres dans les régions plus éloignées des centres urbains afin de remédier à l’exode rural vers les villes. C’est ainsi qu’un grand nombre de colons se dirigent vers les régions, dont l’Outaouais. Les catholiques y deviennent majoritaires, dès 1840, du fait de l’arrivée massive de migrants irlandais et de Canadiens français. Les communautés religieuses masculines s’occupent surtout du service de leur paroisse, mais aussi de l’enseignement. S’il en existe plusieurs, la plus connue, en Outaouais, demeure probablement les Oblats de Marie Immaculée qui possédaient, entre autres, des entreprises de presse, dont le journal Le Droit et la station de radio CKCH en 1942.Impliquée dans toutes les sphères de la vie, l’Église se préoccupe non seulement de la spiritualité de ses ouailles, mais veille, de plus, à encadrer l’agriculture en participant à l’enseignement agricole et en favorisant la mise en place de différents types d’organisation, dont la coopérative. À mi-chemin entre le capitalisme et le socialisme, elle permet à l’Église de promouvoir son instruction auprès des agriculteurs. Si le mouvement des coopératives pénètre l’Outaouais avec quelques années de retard en regard du reste de la province, en 1928, l’Église prend sous sa tutelle l’Union catholique des cultivateurs (UCC), qui vise, dès sa création en 1924, à protéger les intérêts professionnels des fermiers tout en conservant sa neutralité politique.Il faut dire que depuis le début du 20e siècle, l’Église est impliquée dans le syndicalisme catholique : plutôt que de le combattre, elle préfère mieux l’encadrer. À ce titre, le clergé prend en charge l’Association ouvrière de Hull, alors non confessionnel ; la modification de ses règlements pour la rendre conforme aux enseignements de l’Église lui fera d’ailleurs perdre ses membres protestants. L’Église croit qu’il est possible d’éliminer les conflits de travail en instaurant « […] des principes de justice et de charité » chez les employeurs. Ainsi, pour s’attirer la sympathie de ces derniers, rien n’est prévu en cas de différends, sinon de l’arbitrage : la collaboration et la bonne entente sont sa ligne de conduite. Si l’Église, au travers de ce syndicat, vise l’harmonie entre les classes ouvrières et les propriétaires des entreprises, elle tend vers un mouvement de plus en plus revendicateur au fil du temps. En 1921, l’Association ouvrière de Hull devient la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC), l’ancêtre de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

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Blanchette, R. (2009). L’Outaouais. Québec : Les Presses de l’Université Laval, p. 64.

Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p.364-365.

Dupont, D. (2009). Une brève histoire de l’agriculture au Québec. De la conquête du sol à la mondialisation. Québec : Éditions Fides, p.27-38.

Dupont, D. (2009). Une brève histoire de l’agriculture au Québec. De la conquête du sol à la mondialisation. Québec : Éditions Fides, p.56.

Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p.322.

Hamel, T., Morisset, M. et Tondreau, J. (2000). De la terre à l’école. Histoire de l’enseignement agricole au Québec, 1926-1969. Montréal : Éditions Hurtubise HMH, p. 135.

Linteau, P.-A., Durocher, R. et Robert, J.-C. (1989). Histoire du Québec contemporain. Tome I. De la Confédération à la crise (1867-1929). Louiseville : Boréal, p. 561.

Rouillard, J. (2004). Le syndicalisme québécois : Deux siècles d’histoire. Gatineau : Boréal, p.53.

Rouillard, J. (2004). Le syndicalisme québécois : Deux siècles d’histoire. Gatineau : Boréal, p.53.

Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p.305-306.

Les chemins de fer

À l’inverse du transport fluvial, le transport ferroviaire est en pleine expansion. Plusieurs lignes sont construites dans la dernière décennie du 19e siècle améliorant les échanges entre Ottawa et Montréal de même qu’avec les États-Unis ou encore, entre les différentes villes et villages de l’Outaouais (Low, Gracefield, Maniwaki pour ne nommer que quelques exemples). Le développement des voies ferrées dans l’arrière-pays a pour effet de faciliter le peuplement de la vallée outaouaise, mais également les transactions commerciales, notamment pour les produits agricoles, et l’exploitation de nouvelles cultures. Les chemins de fer ont aussi pour conséquence de rendre les familles un peu moins autosuffisantes puisqu’elles peuvent désormais consommer des biens manufacturés : les articles vendus par catalogue peuvent être expédiés dans les régions éloignées. De plus, les wagons réfrigérés, qui font leur apparition en 1865 aux États-Unis, permettent d’acheminer divers produits frais, entraînant la diversification alimentaire dans le milieu rural. À la fin des années 1920, deux compagnies principales desservent l’Outaouais : le Canadien National et le Canadien Pacifique. Bientôt, un nouvel acteur fait concurrence aux chemins de fer : le réseau routier. Cependant, selon le travail de Gilles Lachance, avant l’arrivée des autobus dans la région, la seule façon de se déplacer entre Hull, Ottawa et les différents villages de Gatineau, pour les gens qui n’avaient ni chevaux ni voiture, était le train.

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Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p.260-262.

Séguin, N. (Éd.), Agriculture et colonisation au Québec. Montréal : Boréal Express, p. 115.

Le collectif Clio (1992). L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles. Louiseville : Le Jour éditeur, p. 200.

Le collectif Clio (1992). L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles. Louiseville : Le Jour éditeur, p. 204.

Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p.260-262.

Lachance, G. (1994). Montage audiovisuel sur l’histoire du chemin Freeman, jusqu’aux environs de l’annexion, en 1967, p. 42 (GL02.194).

Mariage et rites funéraires

En milieu rural, au début des années 1900, le mariage d’amour est de plus en plus recherché. Pourtant, la facette utilitaire n’y est toujours pas mise de côté : l’homme souhaite épouser une jeune femme pouvant accomplir les tâches domestiques et la femme, un homme « honnête et travaillant ». Les amoureux peuvent se rencontrer pendant certaines activités pratiquées entre voisins (les sucres, les épluchettes de blé d’Inde, etc.), mais aussi pendant la messe, le dimanche, ou encore, pendant les veillées. Ces dernières, de même que les noces, sont l’occasion de danser au son du violon, de l’accordéon ou des cuillères, permettant parfois des rapprochements. Ce qui explique pourquoi la danse est fortement réprouvée par l’Église… Les fréquentations, cependant, se font toujours sous l’œil vigilant des parents ou d’un chaperon. Une fois fiancées, les jeunes femmes ont comme coutume de préparer, à l’aide de leur famille, leur trousseau de mariage : nappe, lingerie, couvertures, taies d’oreiller, articles de cuisine, etc.

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Le collectif Clio (1992). L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles. Louiseville : Le Jour éditeur, p. 259-260.

Le collectif Clio (1992). L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles. Louiseville : Le Jour éditeur, p. 379-380.

Marsan, J.-S. (2022). Histoire populaire de l’amour au Québec de la Nouvelle-France à la Révolution tranquille, Tome III – 1860-1960. Canada : Fides, p. 94.

Marsan, J.-S. (2022). Histoire populaire de l’amour au Québec de la Nouvelle-France à la Révolution tranquille, Tome III – 1860-1960. Canada : Fides, p. 74, 84.

Pourvoir aux besoins de la famille

Dans le monde rural, même si les magasins généraux sont implantés dans les villes, la ferme permet de subvenir aux besoins quotidiens de toute la famille. L’avoine, le blé et le seigle nourrissent hommes, femmes et enfants, mais également les animaux qui peuvent eux-mêmes assurer un apport important en viande. La terre est exploitée à la fois pour l’alimentation, mais aussi pour obtenir du bois de chauffage et des matériaux utilisés pour la construction ou encore pour la fabrication des outils. En 1940, environ 40 % des fermes québécoises sont destinées à la réponse des besoins familiaux. Ce type d’agriculture, dite de subsistance, est prédominante dans plusieurs régions de la province, notamment en Outaouais. Il n’est pas rare, sur les terres, de devoir jumeler un deuxième emploi aux occupations prenantes liées à l’entretien de la ferme. Déjà du temps de Philemon Wright, le travail forestier est perçu comme un excellent complément financier et est souvent combiné à l’agriculture. En effet, les fermiers, accaparés par leurs terres pendant l’été, demeurent disponibles pour la coupe du bois pendant l’hiver. Encore en 1940, ce sont près de la moitié des agriculteurs qui complètent leur revenu familial grâce à un deuxième emploi qui ne dure, dans les deux tiers des cas, pas plus de trois mois par année. Ce deuxième travail, en régions éloignées, concerne le plus souvent l’exploitation forestière ou d’autres ressources naturelles et les pêcheries. En revanche, à proximité des centres urbains, les commerces et les industries fournissent les emplois indispensables, souvent peu spécialisés et qui demandent peu de connaissances spécifiques. La nécessité d’un apport financier supplémentaire dépend largement du bon rendement de l’exploitation. Alors que huit fermiers sur dix, au début du 20e siècle, occupent un deuxième emploi dans le nord de Gatineau, au sud, seulement une sur dix y voit un impératif. C’est dans la ville de Hull, au sein de la région outaouaise, que se retrouvent le moins de fermiers ayant recours à ce deuxième emploi, preuve de la fertilité des sols qui s’y trouvent.

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Dupont, D. (2009). Une brève histoire de l’agriculture au Québec. De la conquête du sol à la mondialisation. Québec : Éditions Fides, p. 33, 68.

Dickinson, J. A. et Young, B. (2014). Brève histoire socio-économique du Québec. Canada : Bibliothèque québécoise, p. 356.

Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p. 131.

Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p. 317.

Séguin, N. (Éd.), Agriculture et colonisation au Québec. Montréal : Boréal Express, p.48-49, 67.

Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p. 327.

Gaffield, C., & Institut québécois de recherche sur la culture. (1994). Histoire de l’Outaouais (Ser. Régions du Québec, 6). Institut québécois de recherche sur la culture, p. 327.

Les Cercles des fermières

Au tournant du 19e et du 20e siècle, plusieurs appareils ménagers font leur apparition en vue de réduire la charge du travail domestique. Il faut cependant attendre la première moitié du 20e siècle pour que les femmes puissent en profiter faute d’électricité dans les petits villages agricoles. Une grande partie de l’emploi du temps des ménagères est consacrée à la préparation des repas. En effet, sans réfrigérateur, plusieurs aliments, principalement la viande, doivent être salés pour leur conservation, aussi faut-il les dessaler avant leur usage. La consommation de viandes fraîches demande un investissement de temps important puisqu’elles doivent être vidées et, pour les volailles, plumées. Et c’est sans compter la fabrication du pain, les pâtisseries, etc. La lessive représente également une tâche fastidieuse, d’autant plus que tout le monde n’a pas accès à l’eau courante, et il faut ajouter à cela l’entretien général de la maison et l’éducation des enfants. La machine à coudre, au début du 19e siècle, constitue une avancée facilitant de beaucoup la vie des femmes, puisqu’elle accélère de façon notable les travaux de couture. Même s’ils peuvent désormais être achetés en magasin, la plupart des femmes continuent à fabriquer leurs vêtements tant pour elles-mêmes que pour leur progéniture.Le ministère de l’Agriculture, en 1915, propage les Cercles des fermières afin de regrouper les femmes dans les campagnes et de perpétuer le mode de vie rural dans les familles. En effet, préoccupé par l’exil des cultivateurs vers les villes et l’urbanisation, le gouvernement souhaite « […] attacher la femme à son foyer », notamment en faisant la promotion des arts ménagers. Rapidement, le nombre de cercles se multiplie. Dans la région de l’Outaouais, les premiers regroupements voient le jour dans le Pontiac, puis se répandent ; à Hull, c’est en 1918 qu’un premier cercle est fondé. Ces derniers encouragent le travail agricole et le modèle de la famille traditionnelle, mais aussi, vise à protéger la production artisanale de ses membres. Des concours et des expositions sont organisés, le fruit de leur travail vendu auprès des touristes. Le regroupement, par le partage des connaissances entre femmes, tente non seulement de briser l’isolement social, mais également de poursuivre leur éducation. Alors qu’en 1927 les Cercles des fermières se positionnent contre l’obtention du droit de vote pour les femmes, considérant qu’un tel droit pourrait menacer la famille, en 1940, ils mobilisent de façon active les femmes du milieu rural à la participation de l’effort de guerre.

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Le collectif Clio (1992). L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles. Louiseville : Le Jour éditeur, p. 201-205.

Le collectif Clio (1992). L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles. Louiseville : Le Jour éditeur, p. 325. Aussi dans Baillargeon, D. (2012). Brève histoire des femmes aux Québec. Gatineau : Boréal, p. 144.

Baillargeon, D. (2012). Brève histoire des femmes aux Québec. Gatineau : Boréal, p. 144.

Comité Femmes en tête Outaouais, États généraux des femmes (Association) & Femmes en tête (Association). (1990). 1990, une étape de franchie : aperçu de l’histoire des femmes et du mouvement des femmes de l’Outaouais. Hull : Le Comité, p. 4-5.

Le collectif Clio (1992). L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles. Louiseville : Le Jour éditeur, p. 393.