article de presse 2GT13

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Une classe de seconde du lycée Germaine Tillion à la rencontre des Restos du Coeur de Montbéliard

Durant le mois de novembre 2023, une classe de seconde générale du lycée Polyvalent Germaine Tillion de Montbéliard s'est intéressée à la question de la solidarité en France et s'est rendue chaque lundi par petits groupes de dix élèves aux Restos du Coeur de Montbéliard pour y rencontrer son président, Monsieur Claude Nicolas ainsi que différents bénévoles. Ils vous racontent...

16 janvier 2024

Monsieur Claude Nicolas, Président de l'antenne des Restos du Coeur de Montbéliard, en entretien avec un groupe d'élèves venus le rencontrer © Photo Perrine PIERRE

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16 janvier 2024

PARTIE 3 : Devenez bénévoles !

VOUS SAVEZ TOUT SUR LES RESTOS...

DEVENIR BÉNÉVOLE, C'EST FACILE !

LES RESTOS DU COEUR DE MONTBÉLIARD : UNE ASSOCIATION INDISPENSABLE QUI RISQUE DE METTRE LA CLEF SOUS LA PORTE

LES RESTOS DE MONTBÉLIARD SONT DANS LE ROUGE

LES BÉNÉVOLES DES RESTOS DU COEUR EN GRANDES DIFFICULTÉS

PARTIE 1 : Les Restos de Montbéliard

PARTIE 2 : La "petite idée" de Coluche

LA MOBILISATION GÉNÉRALE

COLUCHE FRAPPE A TOUTES LES PORTES

DES ARTISTES VOLENT AU SECOURS DES RESTOS DU COEUR

LES RESTOS DU COEUR EN FRANCE : UNE SOLIDARITÉ SANS FAILLE FACE AUX DÉFIS ACTUELS

LES RESTOS NE SONT PAS SEULEMENT DES RESTOS

LES RESTOS DU COEUR DE MONTBÉLIARD : UNE ASSOCIATION INDISPENSABLE QUI RISQUE DE METTRE LA CLEF SOUS LA PORTE

Les Restos du Coeur de Montbéliard nous ont ouvert leurs portes... Le lundi 6 novembre 2023, nous nous sommes rendus aux Restos du coeur de Montbéliard situés juste à côté du lycée. Nous avons rencontré le responsable, M. Claude Nicolas, qui nous a fait visiter les locaux, tout en nous expliquant le fonctionnement de l’antenne de Montbéliard qui existe depuis 2009. En effet, à cette époque, les Restos du coeur d’Audincourt étaient saturés et il fallait en ouvrir un autre. C’est le Pays de Montbéliard qui a mis à la disposition des Restos du coeur une petite maison et un terrain placés dans un quartier modeste de Montbéliard. Au fil du temps, une extension a été construite. Le terrain n’est pas exploité par manque de moyens financiers. Le local est situé 112 rue de

Montbéliard. Il ouvre deux jours par semaine, le lundi et le jeudi.Des bénévoles (70 au total) y sont présents de 7h30 à 19h mais la distribution alimentaire (environ 1200 repas par semaine) se déroule uniquement de 10h à 18h30. Les produits proposés aux bénéficiaires proviennent des collectes dans les commerces partenaires, des dons mais aussi (et de plus en plus) des achats que les Restos sont obligés de financer. Chaque antenne passe commande à l’association départementale dont elle dépend (l’AD 25 pour Montbéliard) en fonction des produits qui lui manquent.De nombreux services sont proposés aux bénéficiaires. Un repas-type contient des protéines (poisson, viande, conserves…), des légumes frais ou en

conserve, des fruits, des produits laitiers (lait, yaourt, fromage…) et un dessert (biscuits, tarte, glace... ). Le pain est distribué à volonté. (il est donné par des boulangeries locales) Par exemple une famille de quatre personnes jusqu’à présent reçoit 24 repas par semaine soit 6 repas par personne. La distribution n’est pas seulement alimentaire. Les Restos donnent aussi des produits d’hygiène, des vêtements (10 à 15000 par an sont distribués), des objets, des livres, des couches, des petits pots, du lait maternisé. Les Restos aident aussi les bénéficiaires pour l’achat d’articles électro-ménagers : des petits réfrigérateurs, des machines à laver… Ils proposent aussi des cours de français et une aide pour remplir des documents administratifs. Le divertissement n’est pas oublié car les Restos offrent aussi des places de cinéma,

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de familles monoparentales et 42% de personnes isolées. Malgré des difficultés majeures, une personne sur deux ne demande pas d’aide, principalement pour deux raisons : la honte d’être en situation de précarité (c’est pour cela que les bénévoles font très attention à être respectueux et bienveillants à l’égard des personnes accueillies), et le fait d’habiter dans un village sans moyen de transport. Malgré toute l’aide des Restos, un nombre important de bénéficiaires ne mangent qu’un repas par jour et encore, pas tout le temps, puisque certains n’ont vraiment rien à manger un jour par mois. Il arrive que certaines personnes accueillies viennent juste prendre deux cafés et un croissant à la mini cafétéria des Restos de Montbéliard et que cela leur tienne lieu de repas. Malheureusement le nombre de bénéficiaires ne cesse d’augmenter d’année en année, leurs difficultés également du fait de la crise économique. Cette dernière touche aussi les Restos du coeur dans toute la France.

des journées dans un parc d’attraction comme Fraipertuis, et même des vacances dans un hôtel trois étoiles en pension complète (mais dans ce cas une légère participation financière est demandée aux bénéficiaires). En décembre, les Restos deMontbéliard organisent une fête de Noël avec un sapin, une distribution de chocolats et de cadeaux pour les enfants. Un bénévole se déguise même en Père Noël !Aux Restos de Montbéliard, tout le monde est le bienvenu, à condition de présenter un justificatif de revenus qui prouve que la demande d’aide est légitime. Un système de carte à points définit la quantité de produitsqui va être remise à chaque bénéficiaire selon sa situation (une personne seule par exemple se voyait jusqu’à présent attribuer 9 points que les bénévoles répartissent ensuite sur les différentes catégories de produits). Les bénéficiaires sont de plus en plus jeunes : 84% ont moins de cinquante ans. Dans ce groupe de jeunes, on trouve de plus en plus d’étudiants, 26%

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Chaque bénéficiaire peut prendre différentes denrées mais doit faire attention à la quantité © Photo Perrine PIERRE

Les grandes surfaces, qui sont des partenaires habituels des Restos, donnent de moins en moins de denrées utilisables car certaines ont ouvert un rayon spécial « dates courtes » qui accueille des produits vendus dans la grande surface à bas prix alors qu’avant ces denrées étaient données aux Restos du coeur. Il n’est pas rare que certains aliments offerts par les commerçants aient dépassé la date de péremption et il devient impossible de les distribuer aux bénéficiaires. Les bénévoles doivent alors les jeter. Les bénévoles doivent alors les jeter. Les particuliers eux aussi font moins de dons car leur propre situation économique s’est dégradée. Les coûts de fonctionnement des Restos du coeur ont explosé du fait de l’inflation malgré une gestion rigoureuse. La balance se déséquilibre de plus en plus. Les chiffres depuis l’an dernier sont très alarmants : les repas distribués ont augmenté de + de 40 %,

LES RESTOS DE MONTBÉLIARD SONT DANS LE ROUGE

la nourriture achetée, de + de 40%, face à une hausse des prix de 20 à 25% sans compter l'augmentation des prix de l'électricité, de l'essence et du fioul nécessaires au local et aux deux camions de l'association.

La préservation a un prix ! Un bilan national a été fait cet été et il a conduit tous les Restos du coeur à réduire terriblement leurs offres pour éviter de faire faillite d’ici trois ans (les budgets sont établis pour cette durée). En effet, il y a de plus en plus de demandeurs mais pas assez de fonds pour tous les accueillir, contrairement à ce que les Restos avaient fait jusqu’à présent. Des mesures ont donc été prises par le bureau national de l’association pour continuer à aider les plus démunis : 1 personne sur 2, c'est le taux de refus de bénéficiaires de la campagne d’hiver. Une personne seule passe de neuf points à sept points. 1 pointne vaut pus que 30 grammes de nourriture au lieu de 125 grammes. Il y aura également une réduction du nombre de repas par famille d'un tiers ! Les bénévoles se préparent donc à faire face aux nombreuses questions que les

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Lundi matin, les bénévoles réapprovisionnent les stocks, aidés des élèves venus les rencontrer © Photo Perrine PIERRE

bénéficiaires vont leur poser et à leurs regards de détresse quand ils ne sauront pas quoi faire pour continuer à vivre avec un minimum. Par exemple, l’association de Montbéliard accueille une famille de quatre personnes qui gagne en tout et pour tout par mois 200 euros. Elle ne peut pas manger sans les Restos du coeur. Comment va-t-elle faire ? Les bénévoles n’ont pas les réponses.

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Avec ces nouvelles restrictions, les bénéficiaires qui n’avaient rien à manger un jour par mois risquent de devoir jeûner complètement deux jours par mois.Les conséquences d'une éventuelle faillite ? Si les Restos du coeur fermaient à Montbéliard, des centaines de personnes se retrouveraient en très grande difficulté, ce qui les pousserait à piller des magasins ou à voler des particuliers.

Il y aurait des émeutes de la faim. Actuellement les vols alimentaires ont déjà augmenté. Les nouvelles restrictions ont été appliquées le 20 octobre 2023 et les Restos de Montbéliard ignorent quelles vont en être les conséquences. Elles ne peuvent qu’être graves puisque jusqu’ici, ils nourrissaient 1200 personnes.

LES BÉNÉVOLES DES RESTOS DU COEUR EN GRANDE DIFFICULTÉ !

Entre l’augmentation de la pauvreté, le manque de bénévoles et l’inflation, les Restos du coeur risquent de disparaître. Ils ont besoin de votre aide pour sauver des familles de la famine.

Les bénévoles en action : on observe un courage à toute épreuve ! Nous avons rencontré plusieurs des 70 bénévoles des Restos de Montbéliard qui se dépensent sans compter. La plupart sont des retraités qui consacrent beaucoup de temps à l’association, d’autres, souvent plus jeunes, sont d’anciens bénéficiaires qui ont réussi à passer un cap. Certains (mais pas assez) sont des étudiants, ou même des élèves du lycée Germaine Tillion. Nous avons

rencontré un jeune homme qui vient aider les Restos et en échange la mairie de Montbéliard lui finance une partie de son permis de conduire. Les bénévoles les plus investis arrivent à 7h30 et deux d’entre eux prennent le volant des deux camions pour aller collecter les produits alimentaires que les grandes surfaces leur ont préparés mais sans vraiment les trier. Les chauffeurs font deux rotations pour les quatre collectes de la journée. Dès qu'ils reviennent au local,

les autres bénévoles les aident à décharger et ils commencent à trier en vérifiant les dates de péremption et l’aspect des denrées. Tout produit douteux est écarté de la distribution aux bénéficiaires mais, pour éviter le gaspillage, les bénévoles les répartissent dans des bacs de récupération pour nourrir certains animaux de ferme. (un agriculteur vient ensuite les récupérer). Les produits jugés consommables sont étiquetés en fonction de leur valeur en

points par les bénévoles puis rangés sur des étagères selon leur nature et leur valeur en points. Il ne faut pas se tromper sinon cela complique terriblement la distribution ensuite. C’est un vrai travail d’équipe qui va très vite mais qui réclame une grosse dépense physique. Il faut aussi ranger les produits achetés par les Restos et que l’Association Départementale, l’AD 25, expédie à Montbéliard selon ce que l’association a commandé. Il faut aussi ranger à la cave les produits qui ne tiennent pas sur les étagères et comme les étagères se vident à toute vitesse, il faut sans cesse descendre à la cave pour les remplir à nouveau. Et les packs d’eau ne sont pas légers ! Tout est scrupuleusement vérifié, trié, étiqueté, classé, rangé à la bonne place (à la cave par exemple, les produits provenant des fonds européens sont placés à part, en cas de contrôle). Chaque bénévole a sa place : certains s’occupent des légumes frais, d’autres des produits laitiers frais, d’autres des gâteaux et du pain...

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Deux élèves et leur enseignante discutent des stockages au service boulangerie et épicerie © Photo Perrine PIERRE

A Montbéliard, des centaines de personnes se retrouveraient en très grande difficulté, ce qui les pousserait à piller des magasins ou à voler des particuliers. Il y aurait des émeutes de la faim. Actuellement les vols alimentaires ont déjà augmenté. Les nouvelles restrictions ont été appliquées le 20 octobre 2023 et les Restos de Montbéliard ignorent quelles vont en être les conséquences. Elles ne peuvent qu’être graves puisque jusqu’ici, ils nourrissaient 1200 personnes. La plupart des bénévoles, surtout les plus anciens, sont en réalité polyvalents et ils accomplissent un peu toutes les tâches... À 9h50 et à 12h50 le responsable, M. Nicolas, réunit ses bénévoles pour un briefing qui permet d’organiser les deux distributions du jour et de faire le point sur la vie dans le centre. Au cours de la journée, d’autres bénévoles viennent rejoindre ceux de la première heure. Chacun donne le temps qu’il peut, à condition que le créneau horaire reste fixe, sinon la gestion du centre devient impossible. Deux bénévoles

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sont particulièrement responsables des commandes et de la gestion des stocks. Ils sont au local presque tous les jours, du matin au soir, et veillent à tout. L'une des deux a même connu Coluche quand elle était petite ! L’ambiance entre les bénévoles est gaie et chaleureuse. Les plaisanteries et les rires vont bon train. Certains bénévoles disent avoir trouvé une famille aux Restos de Montbéliard.Des bénévoles à bout de souffle... Comme la majorité des bénévoles sont des retraités, ils sont souvent aussi des grands-parents très sollicités. Ils ont besoin de temps pour leur famille et des remplaçants pendant les vacances scolaires seraient nécessaires. De plus, il faut penser à la relève ! Des bras jeunes et vigoureux seraient très appréciés. N’hésitez pas à venir donner un coup de main ! Une autre raison explique la lassitude des bénévoles : malgré tous leurs efforts pour lutter contre la pauvreté, ils voient le

nombre de bénéficiaires continuer à augmenter mais pas les ressources. Ils ont besoin aussi que d’autres se mobilisent pour cette cause, notamment avec des collectes des produits qui leur font le plus défaut : de la lessive en petit conditionnement (paquets d’1 Kg de poudre pour laver à la main ou en machine), des gels douche, du shampoing, des couches pour bébé, des protections féminines, des chaussettes des chaussures en bon état car certains bénéficiaires viennent pieds nus tellement ils sont démunis !Pour leur venir en aide, les Encadrés vendent leurs oeuvres ! Depuis cinq ans, sous l’impulsion de certains bénévoles qui ont aussi des talents artistiques, une initiative récolte des fonds grâce à une vente annuelle d’oeuvres d’art, notamment de poteries , sculptures, tableaux, d’où son nom « Les Encadrés ». L’exposition a lieu à la Filature d’Audincourt. Cette année, 338artistes ont participé à la cinquième

édition de cette exposition qui s’est tenue les 10, 11 et 12 novembre 2023. Le talent et la générosité des artistes participants ont permis de récolter une somme considérable. Un peintre a même donné un tableau qui a été vendu 8000 euros ! Ravi de ce succès, il a même décidé d’en offrir un second. Les résultats de ces actions sont déjà visibles puisque grâce aux Encadrés, les Restos de Montbéliard ont pu investir dans l’achat d’un camion. Cette acquisition a une importance capitale pour l’association car elle peut ainsi collecter davantage de produits alimentaires.

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LA "PETITE IDEE" DE COLUCHE

Coluche et les Restos du coeur, c'est une histoire de générosité qui a touché le coeur de millions de personnes! Et c'est une initiative qui continue à changer la vie des gens, y compris chez nous à Montbéliard.

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Les élèves à la découverte du local de Montbéliard sous l'oeil bienveillant d'un petit Coluche fabriqué à partir d'une vieille bouteille de javel © Photo Perrine PIERRE

"La petite idée" de Coluche... En 1985, le gouvernement français pratique une politique d’austérité qui réduit les aides publiques. La situation financière de nombreux Français devient dramatique. Un chanteur célèbre, Daniel Balavoine, lance l’idée d’une banque alimentaire mais il n’est pas écouté. Deux ans plus tard, son ami, l’humoriste et comédien Michel Colucci, plus connu sous le nom de Coluche, reprend cette idée. Lui-même issu d’un milieu pauvre, il est sensible à la détresse de ceux qui ont faim. Il participe avec Daniel Balavoine à une campagne caritative contre la famine

en Ethiopie en 1985. Il pense que la France aussi est confrontée au problème de la faim et que les partis politiques ne font rien pour y faire face. Le 26 septembre 1985, il a une idée de génie : pourquoi ne pas sensibiliser les Français en lançant un appel à la radio, comme l’avait fait l’abbé Pierre lors de l’hiver 1954? Lors d’une émission sur Europe 1, il propose de lancer une cantine gratuite pour aider les plus démunis à passer le cap de l’hiver. De lui, restera cette phrase : « J’en ai marre que des gens crèvent de faim dans le pays de la bouffe ».

LA MOBILISATION GÉNÉRALE

Coluche se mobilise immédiatement et sollicite tous ses amis fortunés du show-business. Il frappe à la porte des partis politiques et il multiplie dans les médias les appels aux bonnes volontés . Grâce à son charisme et son énergie, il parvient à mobiliser plus de cinq mille bénévoles. Le premier Resto du coeur ouvre le 21 décembre 1985 dans une tente sur un terrain vague à Paris puis deux cents autres centres ouvrent petit à petit dans toute la France. L’organisation et la médiatisation des premiers centres sont assurées bénévolement par des étudiants d’école de commerce qui croient au projet. Pour financer son projet, Coluche fait appel à Jean-Jacques Goldman en lui réclamant un tube qui fasse connaître les Restos du coeur. En quelques semaines, « La chanson des Restos » devient célèbre et plus de 500 OOO disques sont vendus. Vous la connaissez : « On compte sur vous,Aujourd’hui on n’a plus le droit Ni d’avoir faim ni d’avoir froid ... »

Le 26 janvier 1986, il organise un show télévisé qui regroupe sur le plateau des célébrités, des hommes politiques, des artistes, des sportifs, des mécènes. Il récolte ainsi vingt millions de francs pour financer l’association caritative qu’il vient de créer : les Restos du coeur sont nés. Coluche est comblé : les Restos du coeur ne désemplissent pas, les personnes accueillies par des bénévoles pleins d’entrain sont heureuses car elles ont trouvé non seulement un repas chaud mais également du réconfort et de la bienveillance. La distribution dure jusqu’au mois de mars 1986. Il reste même un peu d’argent que Coluche décide de reverser à la fondation de l’abbé Pierre.

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Coluche (cropped) © Wikimedia Commons (licence)

COLUCHE FRAPPE A TOUTES LES PORTES

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Coluche utilise ses relations et sa notoriété pour obtenir les fonds nécessaires au fonctionnement de son association. Il sollicite tous les partis politiques et, en 1985, il réclame la mobilisation des stocks européens de nourriture au parlement de Strasbourg. Il obtient gain de cause.

Malheureusement, Coluche décède en juin 1986 lors d'un accident de la circulation. Sa femme, ses amis et les organisateurs des Restos décident de continuer son combat. Ils relancent le projet l’année suivante et poursuivent les démarches pour assurer son financement. En 1988, une mesure

importante, appelée « la loi Coluche » en l’honneur du fondateur des Restos du coeur est votée : 75 % des dons aux organismes caritatifs d’utilité publique qui viennent en aide aux personnes en difficulté, sont désormais exonérés d’impôts.

DES ARTISTES VOLENT AU SECOURS DES RESTOS DU COEUR

caritatifs se multiplient pour lui venir en aide, en particulier le chanteur français Renaud compose une chanson reprise par Chanteurs sans frontières et dont les bénéfices sont versés à Médecins sans frontières. Le 13 juillet 1985 un double concert caritatif a lieu aux USA et en Angleterre. Daniel Balavoine et Coluche se

mobilisent aussi contre la famine en Ethiopie. C’est pourquoi Coluche pense que la musique pourrait l’aider à financer les Restos du coeur qu’il commence à créer en France. Il s’appuie sur le succès de « La chanson des Restos » que Jean-Jacques Goldman lui a composée en 1986 pour solliciter d'autres artistes.

Les Restos du coeur ont un besoin constant de ressources financières et les Enfoirés ne sont pas les seuls à venir à leur rescousse.

Aux racines des Restos du Coeur, il y a la naissance des Enfoirés... En 1985, de nombreux artistes, même ayant fait fortune grâce à la musique, sont indignés par la misère qui ravage l’Ethiopie. Les concerts

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Tous ne répondent pas à l’appel mais Coluche parvient à réunir les principaux interprètes de la chanson : Jean-Jacques Goldman, Yves Montand, Nathalie Baye, Michel Platini et Michel Drücker. Ils fondent ensemble le groupe des Enfoirés dont le nom a été choisi par Coluche par dérision, pour se moquer de ceux qui ont refusé de prêter leur voix à sa cause. Petit à petit, ils sont rejoints par d’autres personnalités engagées, sans être forcément des chanteurs professionnels. Sous la bannière des Enfoirés, ils se produisent chaque année depuis trente cinq ans et entrent dans la légende.Des célébrités se rassemblent sous la bannière des Enfoirés. Le premier concert des Enfoirés en 1989, des chanteurs ont fait bénéficier les Restos du coeur de leur célébrité : Jean-Jacques Goldman bien sûr, qui avait composé la musique de ce concert, mais aussi Véronique Samson, Michel Sardou,

Eddy Mitchell et Johnny Halliday. Coluche s’est joint à eux avec d’autres personnalités connues qui n’avaient aucun lien avec la musique comme l’actrice Nathalie Baye, le joueur de foot Michel Platini et le présentateur Michel Drücker. Le plus important n’était pas la performance artistique mais la récolte de fonds pour les personnes en difficulté. Ensuite les artistes et les autres célébrités se sont succédés, certains participant fidèlement chaque année. Des enfants se joints à eux. De nombreux sportifs ont participé comme le basketteur Tony Parker, le judoka David Douillet, et de très nombreux joueurs de foot comme Lilian Thuram, Zinédine Zidane, Karim Benzéma, Franck Ribéry, Killian M’Bappé.. En 2023, des stars plus jeunes ont pris le relais comme Amir, qui a composé la musique du concert de cette année-là, Amel Bent, Julien Arruti, aux côtés d’anciens comme Jane Birkin, Patrick Bruel, Jean-Louis Aubert... Pour le concert 2024, la composition n'est pas

encore connue puisque, comme chaque année, elle n’est révélée qu’au dernier moment.Le premier concert des Enfoirés a eu lieu à Paris au Zénith le 13 novembre 1989. À partir de 1992, les concerts sont devenus annuels. Certains ont particulièrement marqué l’histoire de la musique : le premier , « Le Pari des Enfoirés » a rassemblé au stade de France en 2009 plus de 80 000 spectateurs. Ce concert était impressionnant par son envergure et la participation de nombreux artistes de renom. Le deuxième concert qui a marqué les esprits est « La Boîte à musique des Enfoirés » en 2013. C’est un spectacle musical au cours duquel des artistes ont revisité les plus grands succès de la chanson française. Sous la forme d’un voyage à travers les époques musicales. Les performances des interprètes étaient particulièrement émouvantes et énergiques. Au fil des concerts, Les Enfoirés ont interprété 1516 chansons dont 602 en

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914 ont été présentées sous forme d’extraits. 263 personnalités ou groupes ont participé à l’aventure des Enfoirés. Les bénéfices des concerts, droits télévisés, disques et DVD sont reversés aux Restos du coeur dont ils assurent une partie du fonctionnement. Cependant certains critiquent les frais de tournée qu’ils jugent excessifs et estiment que certains participent aux concerts plus pour assurer leur promotion personnelle que pour la cause des Restos du coeur.Le premier disque caritatif destiné à financer l'association de Coluche a été écrit par Jean-Jacques Goldman en 1986. il s’intitulait « La chanson des Restos » et fut un véritable succès, souvent repris. En 1989 le premier concert des Enfoirés a été médiatisé sous la forme de K7 et de CD sous le titre « La tournée des Enfoirés ». Leur dernier disque date de 2023 et s’intitule "Enfoirés un jour, toujours". Actuellement un disque des Enfoirés se vend 19,99 euros.

L’achat d’un double DVD des Enfoirés correspond à 17 repas offerts aux Restos du coeur. Les disques ayant un coût pour leur enregistrement, leur fabrication et leur commercialisation, 40 pour cent de leur prix de vente revient aux Restos du coeur. Au total, les Enfoirés ont enregistré 31 albums en studio, 3 album en live (en concert), 6 compilations et 36 singles.

La jaquette originale du vinyl sorti en 1986 © Martinez Ledernman Productions (licence)

Ils font tout pour ne pas toucher le fond... Depuis dix ans, treize écrivains écrivent chaque année des histoires sous forme de nouvelles qu’ils publient dans un recueil intitulé « Treize à table », chez les éditions Pocket. Le livre, en format poche, est vendu seulement six euros. Cette année, le recueil s’intitule « J’ai dix ans » , en clin d’oeil à la chanson de Alain Souchon. Les personnages des nouvelles sont des enfants de dix ans dont on suit l’histoire émouvante. La préface a éét écrite par un des fils de Coluche. Malheureusement la vente des livres ne rapporte pas énormément d’argent. Depuis cinq ans, une initiative locale a lieu à la Filature d’Audincourt et elle remporte chaque année de plus en plus de succès. Il s’agit d’une exposition d’objets d’art et d’artisanat donnés par des artistes au profit des Restos du coeur. Cette année, un tableau a été acheté aux enchères 8000 euros, ce qui a donné envie à l’artiste d’offrir à l’association une seconde oeuvre ! Les années précédentes ont été fructueuses puisque grâce à ces dons les Restos du coeur ont pu financer une partie d'un de leurs camions.

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LES RESTOS DU COEUR EN FRANCE : UNE SOLIDARITÉ SANS FAILLE FACE AUX DÉFIS ACTUELS

Les Restos du Coeur jouent toujours un rôle crucial en France pour aider les personnes dans le besoin. Ils continuent à fournir des repas, des hébergements d'urgence et des services sociaux. Ils sont présents dans de nombreuses villes à travers le pays et leur action est plus importante que jamais.

L'aide aux Français est en perpétuelle évolution pour s'adapter à leurs besoins. Au départ, en 1985, Coluche avait constaté que de nombreux Français n’avaient pas les moyens de se nourrir, c’est pourquoi il avait eu l’idée d’une cantine gratuite. Son projet initial se limitait à une opération unique au cours de l’hiver 1985-1986. La situation alimentaire des Français a continué à se dégrader au fil du temps et les Restos du coeur ont choisi de poursuivre la lutte contre la faim avec une campagne d’hiver chaque année, puis à partir de 1989 une campagne d’été s’est révélée nécessaire. Le nombre des repas distribués ne cesse d’augmenter : en 1985-1986, 200 Restos

ont distribué 8,5 millions de repas en trois mois, ; en 2008-2009, on est passé à 100 millions de repas. En 2023, on atteint des sommets puisque plus de 2000 Restos ont distribué 171 millions de repas à 1,3 million de bénéficiaires. Pourtant toutes les personnes pauvres ne viennent pas aux Restos du coeur. L’INSEE (institut national de la statistique) estime qu’en France 9 millions de personnes sont en situation de privation matérielle et sociale, chiffre jamais atteint auparavant. De plus, rapidement, d’autres besoins essentiels sont apparus, sans réponse satisfaisante de la part des pouvoirs publics. Les organisateurs des Restos du coeur ont décidé alors d‘élargir la distri-

bution à des produits de première nécessité concernant notamment l'hygiène comme la lessive, le savon, le shampoing, les couches...D’autres besoins et la pauvreté croissante ont amené les Restos à se diversifier : en 1990, ils décident de s’attaquer à l’insertion sociale avec les Camions du coeur, les Relais du coeur, les Toits du coeur, les Jardins et les Ateliers du coeur. En 1992, ils ouvrent les premiers Restos bébés du coeur et en 1995 ils combattent l’illettrisme avec les CLE : des ateliers de Communication, Lecture et Ecriture. En 1998, une consultation nationaleappelée « Les Restos demain » a regroupé 13000 bénévoles et personnes accueillies pour choisir la nouvelle orientation de

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cours de français pour les étrangers qui sont de plus en plus nombreux dans les Restos à cause des guerres, de l’insécurité et de la pauvreté qui augmentent dans le monde. Ils offrent aussi les services de coiffeurs et donnent des vêtements aux plus démunis pour les aider à se présenter à un entretien d’embauche notamment. Toute cette aide coûte cher et les Restos ont dû s’adapter aussi pour augmenter leurs ressources : Ils démarchent des commerces, en particulier des grandes surfaces qui leur donnent leurs invendus, ils lancent des appels de détresse à la classe politique et aux particuliers, ils sollicitent des artistes et des bénévoles de toutes sortes. Ils réduisent au maximum leurs frais généraux (5,3 pour cent en 2022) et leurs efforts sont régulièrement salués par la cour des comptes. Actuellement, le budget annuel des Restos du coeur dépasse les 35 millions d’euros. Il provient à 77 pour cent des dons de particuliers, 16% est versé par l’État français et l'Europe,

les 3% restants sont donnés par des fonds privés, des mécènes et des entreprises. Depuis cet été, Les Restos du coeur constatent qu’ils risquent la faillite d’ici trois ans. C’est pourquoi les responsables des Restos du coeur ont lancé des appels de détresse à la radio et à la télévision, ils se sont rendus devant les députés à l’Assemblée pour expliquer la situation, ce qui a permis d’obtenir une promesse de dons d’environ 15 millions d’euros.Mais les Restos ne restent jamais les bras croisés ! Même s'ils déploient chaque année des efforts considérables pour collecter des dons et soutenir les personnes dans le besoin. Grâce à la générosité des particuliers, à l'aide de l'État et de l’Europe, ainsi que d’entreprises partenaires, les Restos du Coeur jusqu’à maintenant sont parvenus à mener à bien leur mission. Mais la situation se dégrade. L'une des principales sources de collecte des Restos du Coeur est la récupération des

invendus dans les magasins. Des camions spécialement affrétés par l'association sillonnent les commerces locaux pour récupérer les denrées alimentaires qui seraient autrement gaspillées. Cette initiative permet de réduire le gaspillage alimentaire tout en fournissant des repas aux personnes dans le besoin.En plus de la récupération des invendus, les Restos du Coeur organisent régulièrement des collectes dans les magasins, où les bénévoles se mobilisent pour solliciter les dons des clients. Ces collectes sont des moments forts de solidarité où chacun peut contribuer à faire une différence dans la vie des personnes les plus vulnérables. Les Restos du Coeur organisent également deux grandes collectes chaque année : la collecte d'hiver (en novembre ) et la collecte d'été (du 1er au 3 mars ). Ces événements rassemblent des milliers de bénévoles dans tout le pays, qui se mobilisent pour recueillir des denrées

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alimentaires et des produits d'hygiène. Ces collectes permettent de constituer des stocks importants pour répondre aux besoins des personnes en difficulté tout au long de l'année. Les Restos du Coeur, avec le soutien de l'Etat,

et de l’Europe, des entreprises, fonds privés et divers mécènes, mais surtout de la population, continuent de lutter contre la précarité et de faire preuve d'une solidarité sans faille envers les plus démunis dans tous les domaines.

LES RESTOS DU COEUR NE SONT PAS SEULEMENT DES RESTOS !

Les Restos du coeur ne sont pas seulement des cantines gratuites. Ils aident aussi les personnes en détresse financière à se loger, se divertir, se cultiver le corps et l’esprit, pour retrouver une place digne dans la société. Les bébés non plus ne sont pas oubliés.

Les Restos du coeur, c'est aussi une aide précieuse pour ceux qui n'ont plus rien. Les Restos se veulent une association caritative qui apporte une aide alimentaire mais aussi sociale aux personnes en situation de pauvreté, temporaire ou définitive. En plus des repas, ils s’engagent également à soutenir less plus démunis dans l’accès au logement, en travaillant en partenariat avec d’autres associations humanitaires. En effet, 39% des bénéficiaires évoquent des difficultés face au logement. Pour y répondre, les Restos proposent plusieurs solutions qui offrent

des prestations de première nécessité (le gîte, le couvert, l’hygiène) mais également des actions collectives qui favorisent le partage, les liens sociaux et la réinsertion. Il existe tout d’abord un hébergement d’urgence pour une brève période (une quinzaine de jours) comme la Maison de Coluche à Nantes qui est ouverte 365 jours sur 365, 24 heures sur 24. Ce lieu dispose de 11 places pour les femmes et 17 places pour les hommes, ainsi que deux places pour les personnes à mobilité réduite. On y trouve non seulement un lit, un espace d’intimité, de quoi se laver et manger, une écoute bien-

veillante mais aussi un jardin-potager avec une activité jardinage. Il existe aussi à Paris, quai Saint-Bernard, la Péniche du coeur qui a ouvert en 1995 et qui peut accueillir 70 hommes sans domicile fixe. Les Restos du coeur proposent aussi des lieux de résidence permanente et des dispositifs d’accompagnement vers une location. Malheureusement ces lieux n’existent que dans les grandes villes et on n’en trouve pas à Montbéliard, faute d’argent et de bénévoles.

La petite-enfance rayonne aux Restos du Coeur ! Les Restos du Coeur sont une association qui vient en aide aux tout-petits en leur offrant de la nourriture, des centres d'accueil chaleureux et un soutien aux parents. Leur objectif est de veiller à ce que nos petits trésors grandissent dans un environnement sûr et bienveillant. En plus de la distribution alimentaire, ils proposent également des activités éducatives adaptées à l'âge des enfants, favorisant ainsi leur développement psychomoteur. De plus, les Restos du Coeur fournissent des produits essentiels tels que des couches, des produits d'hygiène et des vêtements spécialement conçus pour les toutpetits. Ils reconnaissent également l'importance de soutenir les parents dans leur rôle de premiers éducateurs en leur offrant des conseils, des formations et des ateliers éducatifs. Les Bébés Restos du Coeur font un travail colossal pour assurer un avenir radieux à ces enfants.

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16 janvier 2024

Au local de Montbéliard, une pièce est réservée aux vêtements et produits pour enfants et bébés © Perrine PIERRE

Des bénévoles dévoués offrent des services d’accompagnement dans des domaines de plus en plus variés pour aider les plus démunis à (re)trouver une stabilité dans leur vie. Le sport est un excellent moyen pour se sentir mieux et évacuer son stress. L’activité physique est

indispensable pour la santé physique et mentale. Elle contribue au bien-être et elle permet de rencontrer des gens, de partager les mêmes centres d’intérêt et de trouver sa place dans un groupe. Les Restos proposent des séances d’entraînement gratuites ainsi que des partenariats avec des clubs sportifs locaux et des événements sportifs solidaires . Les Restos offrent aussi des vacances aux bénéficiaires en situation de détresse. Grâce à des partenariats avec des centres de vacances ou des hôtels, ils proposent des séjours pour les enfants ou pour toute la famille. Chacun peut alors se reposer, se changer les idées, profiter d’activités inhabituelles… Ces vacances sont financées en grande partie, une faible participation payable en plusieurs fois reste à la charge des bénéficiaires.

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16 janvier 2024

Échapper à la fatalité grâce aux activités culturelles proposées par les Restos : c'est possible ! Dans les Restos du coeur, les activités culturelles ne doivent pas être réservées aux personnes riches et la culture enrichit tout le monde. C’est pourquoi ils proposent des activités culturelles dans toute la France: des sorties au cinéma, des espaces -livres et des activités de lecture ainsi que des séances de contes, des spectacles de théâtre, des activités physiques et sportives, et des pratiques artistiques. Depuis 1995, ils offrent des ateliers appelés CLE : Communication,

Des élèves accueillis au sein de l'espace cafétéria et lecture du local de Montbéliard © Perrine PIERRE

Lecture et Ecriture contre l’illettrisme. Par le biais des expressions artistiques l’expression de soi peut être infinie. Mais ces activités culturelles ne sont pas toutes disponibles partout. Par chance, à Montbéliard, les Restos du coeur ont la possibilité d’en mettre en place : ils offrent aux bénéficiaires des places de cinéma, ils donnent des livres (en particulier aux enfants). C’est comme ça que les Restos du coeur offrant des activités culturelles peuvent aider les gens à échapper à la fatalité de l’isolement et à retisser des liens sociaux.

DEVENEZ BÉNÉVOLE AUX RESTOS DU COEUR !

Vous avez plus de 16 ans et vous voulez être utile ? Comme Coluche, vous pensez que ce n’est pas normal que des gens meurent de faim en France, « le pays de la bouffe » ? Vous croyez à la solidarité ? Alors devenez bénévole aux Restos du coeur !

Vous savez tout sur les Restos... Cette association est uniquement française, il n’y a pas l’équivalent ailleurs. Elle fait battre le coeur des Français depuis trente-neuf ans et pourtant elle risque de disparaître faute de moyens. Ce

n’est pas une fatalité ! Vous pouvez sauver les Restos du coeur et les milliers de personnes qu’ils aident tous les jours. Les Restos du coeur, c’est une cantine gratuite mais aussi des lieux d'accueil et

des mains tendues dans plein de domaines. C’est une solidarité inébranlable qui combat l’insécurité alimentaire et l’exclusion sociale depuis des décennies. C'est le seul moyen de

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ne pas mourir de faim pour de plus en plus de gens. En France 70 000 bénévoles réguliers et 23 000 bénévoles ponctuels se dépensent sans compter pour cette belle cause. Alors quelques bénévoles de plus, ça ne ferait pas de mal. Ah oui, mais donner de son temps et de son énergie sans être payé, ça ne vous tente pas, n’est-ce pas ? Détrompez-vous ! Vous vous ferez des amis dans l’équipe des bénévoles, vous apprendrez à faire plein de choses, vous aurez vraiment l’impression d’agir pour sauver des gens et vous pourrez même le mettre sur votre CV. Il paraît que c’est très valorisé sur Parcoursup et pour trouver un emploi. Cela montre que vous ne pensez pas qu’à vous, que vous êtes énergique et qu’on peut compter sur vous.Devenir bénévole, c'est facile. Le local se situe en face du Lycée. Il suffit de frapper à la porte des Restos du coeur situé au 112 route d’Audincourt et y

rentrer. Les bénévoles du local de Montbéliard ont besoin d'aide en particulier pendant les vacances scolaires ainsi qu'en période de collecte. Voici les conditions à remplir pour devenir bénévole aux Restos du Coeur : - Avoir 16 ans et être en bonne santé- Respecter les valeurs et les règles des Restos du coeur : être honnête, respecter les autres bénévoles et les bénéficiaires- Tenir ses engagements (si vous dites que vous êtes là pour la distribution du lundi, vous devez venir car tout le monde compte sur vous. Les plannings sont faits longtemps à l’avance)- Avoir (ou acquérir) le sens du travail en équipe- Savoir se confronter à la détresse des gens dans le besoin sans céder à la tentation de leur donner tout le stock.

Les élèves, accompagnés de Claude Nicolas, découvrent l'importance de la solidarité et de l'esprit d'équipe lorsqu'on fait du bénévolat © Perrine PIERRE