calendrier avent 2023

Livre d'or

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Installez-vous confortablement et prenez 2min de votre temps pour vous projeter en 2030. La transition écologique et plus généralement la transition de la socitété ont réussi, Tout a été mis en place pour y arriver. Le changement climatique est ralenti, nous sommes en meilleure santé et l’atmosphère n’est plus morose. Chaque jour écoutez le récit d’un de ces habitants de 2030. Un avenir désirable est possible si nous mettons tout en place pour y arriver, ils en sont la preuve.

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Il était une fois en 2030....

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Contactez-nous:ilestencoretemps.deodatie@gmail.com

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Global

25 décembre

7 décembre

5 décembre

6 décembre

4 décembre

1er décembre

Bienvenue dans le livre d'or! Cet espace est un sas d'expression pour aller un peu plus loin dans le partage. Vous pouvez chaque jour ou de façon globale sur le projet donner votre avis, votre ressenti ou écrire d'autres histoires... N'oubliez pas que derrière chaque texte il y'a un humain, aucun jugement ou propos malveillant ne sera conservé. Merci pour votre compréhension.

Aujourd’hui, vendredi 1er décembre 2030, mon réveil vient de sonner et je me prépare non pas pour aller travailler comme d’habitude mais pour aller prêter main-forte à l’association « Il est encore temps en Deodatie ». C’est le jour du lancement du calendrier de l’avent et je dois m’assurer que tout fonctionne correctement. Depuis la mise en place en 2025 de la loi pour la mise en place des décharges associatives je peux poser 10h par mois pour réaliser des missions au sein d’associations reconnues d’intérêt général, sans perte de salaire ni de cotisation. Après une phase expérimentale de 2 ans, l’Etat a généralisé le procédé à tous les employeurs privés et publics. Ces heures de décharges sont financées par l’Etat, mais c’est plutôt un bon investissement. En effet les associations qui avaient du mal à fonctionner faute de bénévoles, tournent aujourd’hui à plein régime elles offrent un vrai complément au service public et permettent la mise en place de projets novateurs, opérationnels et solidaires. De nombreuses personnes retrouvent un sens à leur vie et se découvrent de nouvelles compétences tout en n’étant plus isolées. La société et le peuple sont en meilleure santé, ce qui réduit drastiquement les coûts pour l’Etat. Les entreprises et les collectivités sont aussi ravies d’avoir des employés plus épanouis et plus heureux, ce qui se ressent sur le fonctionnement de la boîte. C’est une opération gagnant/gagnant, je ne sais même pas pourquoi on n’y a pas pensé avant, c’est tellement logique. Bon allez ce calendrier ne va pas se faire tout seul.

Texte Abigail

Aujourd’hui , 02 décembre 2030 , c’ est à mon tour de participer comme bénévole au fonctionnement de la coopérative alimentaire de notre territoire . En effet , les citoyens sont maintenant au cœur de la gouvernance du système agricole et alimentaire aux côtés des paysans . Cette politique initiée par la Confédération paysanne permet de sanctuariser un budget alimentaire à l’échelle individuelle et nationale qui revalorise la place de l’agriculture et de l’alimentation. La résilience alimentaire des territoires est réussie grâce à une production en cohérence avec la demande alimentaire locale . C’est suite à la forte mobilisation de toutes et tous ces dernières années que les paysans peuvent enfin vivre dignement de leur travail et que les habitants n’ont plus à restreindre leurs achats alimentaires voire pour certains à quémander leur nourriture ,comme dans ces années d’inflation galopante . Les marchés et boutiques dans les villes comme dans les villages ont majoritairement adopté le système de vente à trois niveaux de prix . Ainsi ,le client a le choix entre un ‘’prix juste’’ pour que le producteur puisse se payer décemment , ou ‘’solidaire’’ à 125 % de ce prix et enfin un autre ‘’accessible’’ à 65 % . Le tout alimentant une caisse mutualisée incitant à la solidarité citoyenne . Selon le principe de la sécurité sociale , chacun participe selon ses moyens et reçoit selon ses besoins . Tout cela est possible depuis le grand bouleversement politique de 2025 qui a mis en place la VI ème république . L’inscription dans la nouvelle Constitution du droit de chaque citoyen a accéder à une nourriture saine et en quantité suffisante a aussitôt donné naissance au service public et la sécurité sociale de l’alimentation . En remettant la démocratie dans le système alimentaire , le grand mouvement citoyen a renoué avec la fonction sociale nourricière .

Aujourd’hui, dimanche 3 décembre 2030, je m’apprête à rentrer chez moi après une belle soirée chez des amis qui habitent au centre-ville. Je m’équipe de mon casque pour rentrer en vélo, mais aussi de ma lampe frontale : il est déjà 22h, l’éclairage public doit être éteint depuis au moins 1h dans les quartiers résidentiels par lesquels je passe pour rentrer chez moi ! La ville a adopté en 2025 une gestion différenciée de l’éclairage selon les quartiers, en fonction des besoins. En centre-ville, la lumière orangée et tamisée des LED à faible intensité me guide sur la piste cyclable, à travers les allées commerçantes toutes décorées pour les fêtes de fin d’année. Sans guirlandes, écrans et vitrines lumineuses, évidemment ! L’augmentation du coût de l’électricité a motivé le gouvernement à sensibiliser les entreprises à la sobriété lumineuse, sans oublier le coup de pouce des militantes et militants et des associations, qui ont fait un rappel régulier de ce non-sens pendant des années… Jusqu’à ce que le gouvernement décide de fixer l’obligation d’extinction quand l’activité des entreprises est terminée ! Bon, là le ciel hivernal est un peu bouché, on ne voit pas grand-chose du ciel étoilé, mais en été… quel plaisir de pouvoir l’observer même depuis le centre-ville, en terrasse ! D’ailleurs nous ne sommes plus accablés de lumière intrusive dans les logements ou de halo lumineux, en particulier par cette météo grisâtre… on peut dormir les volets ouverts et se faire réveiller par la lumière du jour, après un bon, gros dodo ! Les statistiques sur la qualité du sommeil et sur la santé montrent déjà les effets bénéfiques de ces nouvelles gestions de l’éclairage… Sans parler de l’impact sur les insectes et le reste de la faune nocturne ! Bon moi, j’ai les doigts gelés, alors je file comme une chauve-souris vers mon lit !

Aujourd’hui, lundi 4 décembre 2030, je vais faire mes courses au supermarché du coin. Maintenant, il est aisé pour moi d'acheter des légumes et de la viande sans me perdre dans tous les labels existants. Peu importe ce que je prends dans les étalages, je suis sûr que cela est issu d'une agriculture locale, biologique, ou raisonnée. Étonnement le prix n'est pas plus cher et en plus et le tarif appliqué est la juste rémunération pour les producteurs. La différence flagrante est sur ces autres produits labélisés du titre "Malheureusement" ils sont importés ou non issus d'une agriculture vertueuse. Ils traînent en bout de rayon et sont boudés par les consommateurs. L'état à validé avec les différents partenaires une charte claire pour préserver le vivant, faire du protectionnisme de notre agriculture locale et française et pour nourrir les citoyens avec des produits sains. Maintenant, il faut indiquer ce qui n'est pas bon pour la santé et non l'inverse !!! Fini les faux labels dans tous les sens et la tromperie aux consommateurs. Grâce à ça, en à peine 3 ans d'essais dans les Vosges, les frais de santé ont considérablement baissé et l'économie locale est repartie à la hausse !!! L'état y a vu un gain direct sur la sécurité sociale et un rebond de conversions professionnelles dans l'agriculture. Être agriculteur est enfin devenu une position sociale enviable. J'ai cru comprendre que la TVA avait été intégralement reversée aux producteurs et que les pourcentages de gain sur la sécurité sociale aussi. Bien entendu les économies réalisées dès 2023 suite à l'interdiction des publicités lumineuses et non essentielles leur ont été également reversées, mais cette histoire vous sera contée un autre jour ...

Aujourd’hui 5 décembre enfin ça y est la loi contre le suremballage a été promulguée. Ça n’a pas été sans mal, pour faire admettre aux industriels de ne plus ajouter de l’emballage à un produit déjà emballé et encore je ne parle même pas des sous conditionnements individuels - pour les gâteaux par exemple. Les débats entre les producteurs d’emballages en tout genre, les grandes surfaces qui doivent repenser leur circuit de distribution, sans oublier certains consommateurs récalcitrants pouh la la ça n’en finissait pas. Pourtant ça fait quand même déjà des années que certains jouent le jeu et avec un peu d’organisation, c’est plutôt simple ! Maintenant que c’est la norme, on ne nous prendra plus pour des bobos. On le sait, un des fléaux depuis des lustres c’est la production de déchets dont on ne sait plus que faire, Le recyclage ok c’était un bon début mais ça avait ses limites, allez visiter une déchetterie et vous verrez c’est effarant. Encore un peu de patience, entre le vote et la mise en application, mais bon on avance. A quand plus de poubelle jaune ! Mais bon ne nous emballons pas ! (Ha ha ne nous emballons pas trop drôle non ???)

Aujourd'hui, le 6 décembre 2030, comme tous les mercredis, je me rends à la mairie de ma commune à Anould pour animer un atelier "Mon ménage au naturel". Les personnes viennent dorénavant en famille pour fabriquer leurs produits ménagers du mois. Nous réalisons également des baumes pour les lèvres, des déodorants, des crèmes... Maëva, l'adolescente de la famille Vanier, a demandé à sa mère si nous pouvions les fabriquer nous-mêmes. La semaine suivante, elle est venue avec toute sa bande de copains, copines hyper motivés. Tout le monde a d'ailleurs bien ri quand ils se sont badigeonnés le visage avec un masque à l'argile. Maintenant, presque toutes les familles du village et environs viennent régulièrement aux ateliers. Je ressens un véritable engouement de leur part. Le faire-ensemble est très fédérateur, ce sont des moments forts où chacun peut s'exprimer, échanger des idées. Aujourd'hui, chacun sait traquer les substances à risque dans les produits ménagers et cosmétiques qu'on nous vend. Plus personne n'est dupe! Les ateliers du "Faire soi-même" lancés par la dynamique association "Il est encore temps en Déodatie" ont essaimé des milliers d'initiatives dans les foyers de la Déodatie. Et maintenant, la politique est vraiment incitative car tous les ateliers sont désormais financés par l'Etat.

Aujourd'hui, samedi 7 décembre 2030, je fais mes courses au supermarché. Au rayon des fruits et légumes, je prends quelques clémentines de Corse, deux kilos de pommes normandes et un chou-fleur cultivé dans les Yvelines. Au rayon frais, le beurre que je choisis provient de Bretagne et le fromage a été produit à partir de lait normand. Il me faut également des pâtes ; celles qui ont ma préférence ont été fabriquées dans une usine de Savoie, avec du blé provenant de la même région. Il y a encore trois ans, je ne choisissais que des produits français, mais en ayant aucune idée de leur provenance exacte. Avec la nouvelle réglementation, les produits alimentaires doivent porter la mention " fabriqués dans la région ... ". Ainsi, je sais exactement d'où proviennent mes aliments. Lorsque cela est possible, je privilégie donc les produits qui ont été cultivés, élevés ou fabriqués non loin de chez moi. Pourquoi acheter une laitue du Lot-et-Garonne alors qu'il y a des agriculteurs qui en cultivent à moins de 30 kilomètres de chez moi?Plus écologique, plus sociale et plus responsable, cette nouvelle loi n'a que du bon!

Aujourd’hui, vendredi 8 décembre 2030, je me promène en ville pour aller boire un verre. Je regarde les oiseaux, les arbres, les vitrines décorées pour Nöel. Arrivé au centre-ville, je tombe nez à nez avec une affiche pour un spectacle et une annonce pour un repair café organisé par l'association "Il est encore temps en Déodatie". Je repense au passé et mesure la chance de pouvoir se promener sans être en permanence agressé par des publicités. La ville a retrouvé sa beauté, on peut admirer son architecture, ses places, ses rues, sa végétalisation, les animaux qui y vivent. Les oiseaux sont désormais plus nombreux, ils ont retrouvé des cycles biologiques normaux maintenant que la lumière excessive et permanente des panneaux publicitaires ne les perturbe plus. La fin des publicités a mis fin à la course à l’avoir. L’époque de la surconsommation est bel et bien derrière nous. Libérés du joug du marketing, nous avons pu nous re-concentrer sur nos besoins réels. Nous consommons tellement différemment quand on ne ressent plus le besoin de posséder tout ce qu’a pu croiser notre regard. Une loi a contraint les entreprises à verser les sommes qu’elles utilisaient avant en publicité, pour financer l’aide à l’installation et au développement de l’agriculture biologique française, ce qui a permis à tous de pouvoir manger bien mieux. Libérés de cette folie de consommation, nous avons maintenant retrouvé le plaisir de flâner en ville, pour aller rencontrer des amis, participer à une initiative associative, à une activité culturelle… Nos villes sont bien plus belles et nos vies aussi… Ce spectacle sur l’affiche me semble très drôle, je vais aller me procurer quelques places, ce sera un cadeau de Noël parfait pour ma famille.

Nous sommes le 9 décembre 2030. Il fait étonnamment froid à Paris, quelques flocons sont même tombés dans la matinée. L’hiver approche mais nous n’avions plus l’habitude ces dernières années d’avoir un bonnet et des gants à cette période de l’année. Le mercure semble avoir retrouvé une normale saisonnière. Pour autant, ça ne dissuade pas les Parisiens de se rendre au travail à vélo. Aux heures de pointe, de longues queuleuleus se forment sur les voies cyclables, présentes aujourd’hui dans toutes les rues de la capitale. Les moins téméraires se ruent quant à eux sur les bus, aujourd’hui tous électriques. On y respire beaucoup mieux. Il n’y a quasiment plus de particules fines. Les véhicules polluants sont aujourd’hui interdits. Les habitants ont tous le réflexe des transports en commun et du vélo, surtout depuis que ces services sont devenus gratuits et plus fiables. En rentrant du travail, je suis allé vider mon compost dans la cour, désormais obligatoire dans chaque résidence. Dans le hall d’entrée figure désormais un tableau anti-gaspi entre voisins. Chacun y inscrit les denrées qu’il n’aura pas le temps de consommer. Un moyen responsable et solidaire pour Romain, étudiant, de manger équilibré en terminant le pot-au-feu de Denise, conviée en dernière minute au restaurant par ses petits-enfants.

Aujourd'hui, vendredi 10 décembre 2030, je me prépare pour un repas de famille. J’enfile ce qui me passe sous la main, un vieux jean et un débardeur feront l’affaire. Alors que nous sommes attablés, mon grand-père, âgé de 80 ans, laisse échapper un commentaire sur la présence de poils sous mes aisselles. Il me reproche de « me laisser aller », c’est bien la première fois qu’on me fait ce type remarque. Perplexe , je choisis de ne pas réagir. Après le repas, je repense à cette remarque étrange de mon grand-père. Pourquoi mes poils l'ont-ils autant dérangé ? C’est pourtant naturel. Cette nuit-là, je décide donc de faire mes recherches. J'apprends qu’à son époque, la société avait des normes rigides de beauté pour les femmes. Les médias, les publicités, et l'industrie de la mode ont perpétué l'idée que les femmes devaient être sans poils pour être considérées comme "belles". C'était une pression énorme sur les femmes, les obligeant à consacrer du temps et de l'argent à l'épilation. Cependant, en quelques années, des mouvements de libération des femmes ont gagné en force, et la société a commencé à remettre en question ces normes oppressives. Les femmes se sont approprié leur corps, revendiquant le droit de choisir de s'épiler ou non, en fonction de leur propre préférence. L'industrie de l'épilation a dû se réinventer, et la société a évolué vers une vision plus égalitaire et inclusive de la beauté.Heureusement mes poils ne sont plus un sujet de débat aujourd’hui et je me promets de continuer à m’engager pour que chaque femme puisse disposer de son propre corps.

Aujourd'hui 11 décembre 2030, je me réveille de bonne heure avec entrain, c'est le cas de le dire ! Je prépare mes bagages pour vivre une fin d'année du côté du cercle polaire. Je pourrais avoir très mauvaise conscience pour le bilan carbone de ce voyage. Plus en 2030 ! Mon fils cadet m'avait offert en 2023 le guide de Lonely Planet « VOYAGES ZERO CARBONE,... ou presque ». Pour ce faire, la solution étant de voyager en train et-ou à vélo. Seulement en 2023, le train était bien trop cher ! Donc, en dehors de petites escapades à vélo je me suis contentée de rêver pendant plusieurs années à la découverte de grands horizons comme la Norvège, l'Asie centrale, que sais-je encore mais, de là à réserver des billets de train… mon budget ne me le permettait pas ! Et bien c'est maintenant possible, les Etats européens et même d'autres pays hors UE se sont accordés pour réduire drastiquement les prix des billets de train, ont mis en place des forfaits internationaux rendant enfin accessible à tous ce moyen de déplacement bas carbone. Même les compagnies d'aviation low cost ne sont plus compétitives ! D'ailleurs, nombre de destinations continentales par avion ont été supprimées. Donc, sans culpabilité je vais parcourir un peu plus de 2000 km pour 150 kg de CO2 ! Qui dit mieux (sauf à vélo mais, à 75 ans sans grand entraînement, ce n'est pas évident). Cerise sur le gâteau, je vais découvrir de nouveaux paysages et faire de belles rencontres au fil des étapes, chose impossible en avion. Belle fin d'année et à bientôt !

Aujourd’hui 12 décembre, je vais enfin me décider à recoudre l’ourlet du manteau d’hiver que j’ai acheté à la friperie le mois dernier car il commence enfin à faire vraiment froid. J’ai réservé la semaine dernière lors de la réunion de mon quartier les « Castors and Co » la machine à coudre mise en commun dans le cadre de la Trucothèque qui existe maintenant depuis 3 ans. C’est Carmen qui a décidé de la partager car elle ne l’utilisait que quelques fois par an. Les Trucothèques, créées en 2027 par la mairie, faisaient partie du projet de transition écologique de la liste élue aux dernières élections municipales. Elles ont été mises en place dans les 5 quartiers volontaires de la ville et se développent tous les ans. Je n’ai ainsi pas été obligée de remplacer ma perceuse tombée en panne l’année dernière, car Luc a décidé de partager la sienne et en compensation ce sont les ateliers de la mairie qui l’ entretiennent si besoin. Ce système fonctionne tellement bien que, comme personne n’a de remorque pour aller à la déchetterie dans le quartier, nous avons déposé un projet à la mairie pour envisager un achat commun. Nous espérons vraiment que ce projet sera validé mais à priori depuis que le département et la région participent financièrement aux achats partagés entre les citoyens des communes, nous avons bon espoir d’un avis favorable du conseil municipal en accord avec le conseil citoyen. Ils ont ainsi voté la semaine dernière l’achat de 50 vélos électriques et de 10 voitures à partager entre les habitants des différents quartiers. C’est super, je vais enfin pouvoir me débarrasser de ma vieille voiture polluante que j’utilisais de toutes façons de moins en moins. Tout le monde est ravi de ce nouveau système : économique, gain de place et de soucis et du coup chacun entretient avec sérieux son « truc partagé » sachant qu’il récupérera lorsqu’il en a besoin un outil fonctionnel entretenu par son voisin et la commune.

Aujourd’hui, mercredi 13 décembre 2030, je sais que la journée va être très riche en émotions. Je vais me rendre à la maternité rencontrer le petit Léo, né cette nuit, mon 1er petit enfant. Moi grand-mère ! J'avais une appréhension, mais pour tout vous dire, mon cœur déborde déjà d’amour pour ce petit être. Qui plus est, je suis très fière de mon 1er cadeau : j'équipe la famille d'une vingtaine de couches lavables. J'ai étudié le sujet, c'est à peu près le nombre qu'il faut pour pouvoir s'organiser … c'est vrai que ce n'est pas forcément évident toutes ces lessives, mais c'est quand même bien mieux que ce que j'ai connu moi avec les couches jetables. Dire qu'on consommait environ 6000 couches pour un enfant chacune très polluante à la production et mettant 500 ans pour se dégrader !!! tout ça avec des poubelles qui débordent, malodorantes et une composition qui n'était pas au top pour la peau de nos chérubins. Aujourd’hui, heureusement, le recours aux couches jetables est devenu l'exception. Pas vraiment grâce au pouvoirs publics, même si le fait de payer pour le ramassage des ordures ménagères au poids a joué dans la balance si je puis dire. Mais c'est le consommateur une fois de plus, grâce à sa prise de conscience collective et à son super pouvoir de non-achat, qui a fait évoluer les pratiques et le marché.Voilà mon petit Léo, tes 1ers mois se dérouleront en douceur, dans des couches plus respectueuses de l'environnement, fabriquées dans des matières respirantes, sans substances indésirables, te laissant une meilleure liberté de mouvement. Elles t'accompagneront dans tes premiers pas dans ce monde en voie de guérison, qui je l'espère de tout cœur, sera sauvé par ta génération.

Aujourd'hui, 14 décembre 2030, c'est mon anniversaire, quelle joie ! Je pars en randonnée avec mon groupe d'amis. Avant considérée comme le vilain petit canard de la bande, trop sensible, faiblarde, aujourd'hui ma sensibilité est mise en avant par mes proches. Nous marchons en connexion avec les êtres vivants autour de nous, dans une approche attentive au sauvage. En ce jour spécial, je suis heureuse, car ce dont j'ai rêvé pendant longtemps paraît aujourd'hui normal : la sensibilité est maintenant devenue une qualité valorisée dans notre société, encouragée dès le plus jeune âge dans les écoles, par les parents à la maison, les politiques et les médias.. Cette sensibilité a permis aux humains de changer la donne par rapport à l'écologie, en développant une plus grande attention aux multiples formes de vie qui nous entourent. Chacun agit désormais dans le respect des écosystèmes et du vivant. Les enfants apprennent à entrer en relation avec les autres animaux qui partagent notre planète, à s'intéresser à notre animalité plutôt qu'à la renier comme c'était le cas une décennie en arrière. Partout désormais, il nous est rappelé que nous sommes des animaux en rien supérieurs aux autres, faisant partie du même monde vivant. Aujourd'hui, ça y est : les humains coexistent pacifiquement et durablement avec les autres habitants de la planète Terre !

15 décembre plus que 10 jours avant Noël. Bon il faut que je passe faire le plein avant que les enfants arrivent, j’ai vu que mes bocaux commençaient à se vider. En même temps, maintenant que le vrac s’est généralisé et que c’est devenu la norme dans toutes les enseignes, plus besoin de faire des km pour trouver ce que je veux ; j’ai tout à proximité, bien pratique quand même. Alors effectivement ça demande un peu d’organisation et comme pour tout changement certains râlaient au début, mais maintenant que la machine est lancée et que les commerces sont tous équipés y compris de balances pour tarer nos récipients le b à ba c’est beaucoup plus fluide d’autant que ça a généré quand même quelques économies. Ben oui logique, moins de contenants jetés à chaque utilisation => égal moins de frais de collecte et donc réduction drastique de la redevance sur les déchets. Même à la caisse des supermarchés, le prix du vrac a lui aussi bénéficié de cette répercussion de baisse de charges. Alors comme je vois bien que dans ma famille certains ont encore du mal cette année pour les cadeaux de Noël, petit coup de boost je leur offre des contenants divers et variés que j’ai moi-même personnalisés, pratique et mimi y’en aura pour tous les goûts !!

Aujourd’hui, samedi 16 décembre 2030, c’est le week-end et malgré tout je me suis levée tôt ce matin, 6 heures, pas par masochisme bien sûr, mais pour rejoindre mon groupe d’observation volontaire de la nature (GOVN). Une loi du 6 février 2028 a permis la mise en place de ces groupes encadrés par un agent de l’office national de la biodiversité (OFB). Elle oblige aussi tous les détenteurs de parcs et jardins à réaliser ou faire réaliser un inventaire complet des espèces animales et végétales présentes dans ces espaces. Les GOVN rassemblent une fois par mois, le temps d’un week-end , une dizaine de citoyens désireux de s’immerger dans la nature et de mieux la connaître. Les frais sont intégralement pris en charge par L’État. En effet, face à l’érosion de la biodiversité et aussi au besoin de nature constaté dans la population, les pouvoirs publics ont décidé d’inciter les citoyens à ne plus seulement consommer du paysage, mais à apprendre à connaître vraiment ce qui en fait son charme et sa beauté : les arbres, les plantes, les insectes, les batraciens, les poissons… bref tout ce qui vit, respire, se déplace, nous observe sans que nous le sachions. Ces groupes se développent partout en France. Ils permettent à des milliers de personnes de découvrir les forêts, les montagnes, les littoraux, la campagne, en fonction de la région dans laquelle ils vivent. Les incivilités sont en très nette diminution. Les gens prennent davantage conscience de la fragilité des espaces sauvages et veulent les protéger. Ils savent à nouveau faire la distinction entre du pissenlit et du plantain et différencier le cri du geai des chênes de celui du pic noir. C’est un bon début, vous ne trouvez pas…

Aujourd’hui, mardi 17 décembre 2030, je reprends le travail après quatre mois de congé paternité. Après un café, je me mets au travail, avec l'aide de mon assistant qui m'informe des changements qui ont eu lieu durant mon absence. A midi, je vais déjeuner avec mon chef qui souhaite faire un point sur les différentes échéances à venir. Je reçois un message de ma femme, accompagné d'une photo de notre fils qui sourit. Elle a encore deux mois de congé maternité devant elle. J'ai eu de la chance, une nouvelle loi est entrée en vigueur au début de l'année 2030. S'inspirant d'autres pays, la France a allongé la durée des congés maternité et paternité : six mois pour les mères et quatre mois pour les pères. Pour ses premiers instants de vie, le nouveau-né est ainsi entouré de ses deux parents qui lui donnent toutes les clés pour s'épanouir. En se consacrant exclusivement à leur famille pendant quelques mois, les pères et les mères se partagent équitablement les tâches ; une bonne habitude qui perdure au moment de la reprise du travail. Lorsqu'ils reprennent le travail, les parents ont eu le temps de trouver leur nouveau rythme et arrivent au travail reposés, motivés et donc plus efficaces. Les employeurs, réticents dans un premier temps, ne peuvent que constater les effets bénéfiques de cette mesure sur les salariés. En parlant d'employeur, j'ai un rapport à rendre en fin de journée ; il faut que je m'y mette. Je pourrai ensuite rentrer chez moi et retrouver ma femme et notre fils.

Je savoure chaque jour. Les voitures ne sont plus la priorité.. J'emprunte de plus en plus les transports en commun. La SNCF applique des tarifs réduits, ils sont gratuits pour les plus modestes. Sur les axes routiers je remarque qu'il y a moins de camions, ils sont remplacés par le transport ferroviaire. Les marchandises sont assurées par un transporteur, on y gagne en proximité. En ville je rencontre plus de personnes à pied, les mentalités changent;, chacun se sent plus responsable. La limitation de vitesse à 30 à l'heure dans les villes me procure un bien être. tout est plus calme.. Je pratique le covoiturage le plus possible notamment lors de sorties, avec des associations. Personnellement je n'utilise pas ma voiture en ville.J'utilise le vélo pour mes déplacements. Je me sens libre. Avec l'aménagement des pistes cyclables j'ai la sécurité.Les jeunes prennent conscience et suivent notre évolution. Moins de voitures, de camions, vitesse limitée en ville, tout cela est bon pour la planète, Moins de pollution , de consommation d'énergie. Nous sommes en chemin et nous progressons tous avec la coopération des services publics bien sûr. Que ce 18 Décembre est une bien belle journée

Ce matin du 19 décembre 2030, je vais réintroduire les catalogues de jouets pour Noël dans ma classe. Enfin, les enfants vont pouvoir parler, échanger, rêver sur ces jouets multicolores, unisexes et sans plastique. Fini les pages filles rose bonbon où on pouvait trouver les poupées, les cuisines et les mini-aspirateurs et les pages bleutées pour les boîtes à outils, les voitures télécommandées, les garages à voitures pour nos petits mâles. Terminé ces pages d’un autre âge !! Enfin, Nino va pouvoir rêver sur ces déguisements de fée et de princesse, il en parle tellement, quant à Lucie, elle qui rêve de fabriquer des vélos, peut être va-t-elle s’extasier devant ce magnifique garage à vélos tout en bois sur plusieurs étages où on y trouve des vélos cargos, des tandems, des vélos de toutes sortes et de toutes couleurs ! Ce soir, ce sont les vacances et je sais que les enfants partiront avec leurs propres rêves d’enfants, non genrés, bien sûr !!

Aujourd’hui, vendredi 20 décembre 2030, je fais mes achats pour le repas de Noël dans un magasin bio de la ville.Ah ! Noël et ses tables débordant de victuailles… Un mauvais moment à passer pour moi… Mais c’était avant… Car après des décennies de combat, les associations de protection des animaux dits de consommation ont gagné : le gavage des oies et des canards est enfin interdit en France depuis deux ans. Cette pratique, que nos voisins belges et allemands ont bannie depuis bien longtemps, était une véritable institution dans l’hexagone. Rappelons qu’en 2006 le foie gras, un foie malade soit dit en passant, avait été élevé au rang de patrimoine culturel et gastronomique protégé de la France. C’est dire à quel point furent âpres les discussions à la chambre des députés pour faire passer cette loi interdisant de « nourrir par la force un animal sans raison médicale » !Mais, cette fois, c’est acté. Débranchées les monstrueuses machines à broyer vivants les canetons femelles impropres à la production de foie gras. Fermées les sordides salles de gavage. Rangées à jamais les infâmes pompes hydrauliques permettant d’envoyer en quelques secondes plusieurs centaines de grammes de maïs (transgénique ?) dans le jabot d’un canard suffocant et moribond. Les stocks de stéatose hépatique écoulés, le veg’gras et autres alternatives végétales ont désormais une place de choix sur les tables du réveillon. Et tant pis pour les nostalgiques qui vont dire, la bouche en forme de toast, que c’étaient « quand même bon le foie gras ». La fête a maintenant quelque chose en plus : la souffrance des palmipèdes en moins. Allez, je vous donne rendez-vous en 2031 pour un Noël entièrement vegan !

Ce matin, 21 décembre 2030, je me réveille le sourire aux lèvres. J’ai encore en mémoire cette bonne nouvelle que ma fille m'a annoncé hier soir : elle va avoir un bébé !! C’est tout frais puisqu’elle est enceinte de 3 semaines ! Elle est tellement heureuse, ravie qu’elle l’a déjà annoncé à tout son entourage y compris ses collègues qui ont partagé sa joie ! Je ne peux m’empêcher de penser qu’il n’y a pas si longtemps, les femmes avaient tendance à cacher leur grossesse durant les trois premiers mois par crainte de fausse couche. Fausse couche qui si elle survenait, entrainait détresse certes mais aussi solitude engendrée par leur silence, et la honte souvent de ne pas avoir réussi à aller jusqu’au bout ! Il est vrai que nous les femmes devont être performantes à tout va, y compris avec notre corps ! Heureusement, en ce jour de décembre 2030, je sais que le regard a changé : si la grossesse de ma fille devait s’arrêter, je sais qu’elle serait entourée et accompagnée pour surmonter cette épreuve. Elle pourrait aussi se reposer puisque désormais la loi accorde un congé spécial fausse couche. Mais restons confiant !! Aujourd’hui, je vais moi aussi annoncer cette belle nouvelle à mes amis sans crainte et sans plus attendre !!

Aujourd’hui, on est le vendredi 22 décembre 2030, il est 07H50 …je finis de me préparer pour partir à l’heure, les vacances c’est pas avant ce soir ! J’ai vu qu’il pleuvait un peu ce matin … faut que je pense à prendre ma cape de pluie,et aussi mon casque et mon pantalon imperméable :avec tout ce matériel de super qualité je reste toujours au sec et au chaud c’est avec l’aide VELO de 200€ de l’État que j’ai pu l’acheter! eh oui je vais bosser en vélo à Bruyères, ça me fait 15km, ça monte un peu dur par endroits mais avec mon vélo électrique, aucun problème ! Ce vélo aussi j’ai pu l’acheter grâce à l’aide de l'État. J’ai signé l’engagement « vélo au quotidien » et en échange j’ai reçu une aide de 2000 euros pour un vélo de qualité et qui est pliable. C’est pratique : je peux le mettre dans le bus ou le train quand je vais à Epinal ou Saint-Dié. Et puis j‘ai aussi 2 révisions gratuites chaque année pour l’entretien ; je vais chez Biclou, l’atelier de réinsertion. Aujourd’hui, grâce à mes trajets en vélo, je fais seulement 2 pleins par an avec ma voiture … ça fait un paquet d’économies depuis quelques années… c’est comme cela que j’ai pu faire isoler ma maison et baisser les dépenses de chauffage. Côté santé, je vois les bienfaits aussi ! Quelle différence avec 2023…à l’époque j’allais partout en voiture, même à la boulangerie ! Même quand il ne pleuvait pas ! Aujourd’hui au quotidien, jusqu’à Bruyères, je roule sur la voie cyclable…j’adore ça … elle est séparée de la voie des voitures ; elle date de 2025 : c’est la com com qui l’avait créée suite de la grande pétition … celle qui avait été signée par presque tous les habitants en juin 2024 : rouler sur la route c’était plus possible alors on s’était fait entendre ! Mes trajets à vélo chaque jour c’est comme un sas en début et en fin de journée, un moment où je suis dehors, où je bouge, où j’entends les oiseaux… je sens le vent frais sur mes joues comme dans mes souvenirs d’enfance .. comme un air de liberté! Allez, j’y vais, bonne journée à vous et bonne route !

Il n’y a encore pas si longtemps, c’était nous les fous, les « extrêmes » comme iels aimaient tant nous appeler. Choisir la vie plutôt que la mort était considéré comme la bizarrerie, la folie. Manger un cadavre, c’était avant tout une histoire de partage, de plaisir, soi-disant. Je me souviens avoir l’impression qu’on marchait sur la tête, qu’on vivait au milieu des fous. Et alors que les combats pour la vie et la biodiversité semblaient perdus, il y a eu ce fameux changement de cap, ce point de non-retour, où il a bien fallu agir, sinon c’était fichu pour l’humanité. Et même si ça ne leur plaisait pas, il a bien fallu qu’iels avouent que l’exploitation animale détruisait la biodiversité et abîmait la planète, et qu’il fallait arrêter tout ça. Comme un petit air de 2019-2020, tout est finalement allé très vite. En quelques mois seulement les usines à viande ont stoppé, les agriculteur.ices ont changé de métier, les poissons ont cessé d’être dérobé à la mer, et là, on a pu respirer. La plupart ont dit « avoir toujours trouvé ça horrible », les autres se sont tu pour ne pas être pointés du doigt. Et alors que je prépare mon repas de fêtes vegan, en repensant à cette horrible époque qui me fait froid dans le dos, je raconte cela à ma nièce, assise au comptoir, et je vois ses yeux s’agrandirent et me fixer avec horreur. « Pourquoi les humains ils étaient vilains avec les animaux qui leur avaient rien fait ? » « L’important, c’est que ce soit révolu, tout ça, et que personne n’ait jamais à t’imposer à en manger ! » « Mais berk ! Jamais je voudrais manger un animal c’est trop cruel » Et lors de ce bref échange avec ma nièce, je me perds dans mes pensées. Je me rappelle mon effroi il y a 7 ans quand elle est née et que tout menaçait de s’écrouler. Je me demandais quel serait son avenir sur une planète que l’humain détruit chaque jour un peu plus. J’étais triste qu’elle soit née à cette époque, comme j’étais triste d’avoir moi-même connu l’angoisse oppressante et constante si jeune dans ma vie. Mais je la regarde assise sur son tabouret à essayer d’éplucher les légumes, et je me dis que finalement, on avait bien fait de ne pas perdre espoir.

Aujourd’hui, 24 décembre 2030, je me réveille de bonne humeur. Ce soir, c’est le réveillon de Noël. Ma fête préférée, surtout depuis que ce n’est plus la surconsommation qui est à la mode mais le lien avec l’autre ! Mes cadeaux sont prêts, j’y ai travaillé tout le mois de novembre, doucement. Fabriquer moi-même, écrire des mots doux, peindre… Chaque personne qui recevra un de mes cadeaux aura un morceau de mon cœur. Terminés les boutiques et supermarchés bondés en décembre, c’est fini d’acheter à la va-vite des objets sans âme. Les publicités et rayons blindés de cochonneries estampillées noël ont été interdits en 2025. Cela se ressent sur la charge mentale et l’humeur des gens. On n’est plus dans une frénésie stressante de l’achat. Ce soir, nous jouerons tous ensemble au jeu de société que mon Grand aura reçu. Un jeu acheté d’occasion car il ne servait plus dans la famille des voisins. Il était temps que les plateformes de seconde main se soient mieux développées localement. Ma fille va recevoir un déguisement de pirate qui appartenait à son cousin. Je suis sûre qu’elle va nous faire un spectacle avec son grand chapeau et son épée ! Mon petit dernier recevra quant à lui le Lego de ses rêves. Il va pleurer de joie, je le sais ! Et personne n’émettra de jugement sexiste car les émotions ne sont plus un tabou, même pour les garçons ! Et ça, c’est grâce aux formations pour les parents, d’accompagnement à la naissance. Celles où l’on apprend à ne pas enfermer les enfants dans des cases genrées avec des injonctions sexistes. Il a enfin été compris qu’il ne suffisait pas d’en parler aux enfants à l’école mais qu’il fallait combattre le sexisme dès le berceau afin que les stéréotypes ne conditionnent pas les petits dès leur naissance voire même avant ! Et je constate en tant que prof, que les enfants sont mieux dans leur peau. Ils communiquent mieux car ils n’ont pas peur d’exprimer leurs émotions. Sur ce, je file m’habiller, je vous souhaite de bons moments avec les gens que vous aimez. Simplement.

25 décembre 2030, hâte de passer cette journée de Noël ! Toutes les évolutions de la société depuis 2023 ont rendu noël plus magique. Fini le stress dû à la pression de la société de consommation, fini le stress de retrouver la famille et de subir un interrogatoire malaisant sur nos choix de vie ou tout simplement sur qui nous sommes. Noël a retrouvé le sens du partage et de la convivialité, du bon temps passé en famille ou entre amis, des cadeaux simples et appréciés de chacun, un repas mixte pour convenir à tous les régimes alimentaires sans exclure personne, fini également la montagne de déchets et le gaspillage alimentaire. Mais c’est aussi un jour sans pression sociale pour toutes les personnes qui ne peuvent ou ne veulent pas fêter noël, la baisse de publicité à outrance autour d’un noël commercial a également contribué à diminuer cette obligation à fêter noël. Tout ceci vous semble utopique ? Impossible même ? Mais pourtant ces témoignages de 2030 pourraient bien être la future réalité ! Et pour vous le démontrer nous vous offrons un petit cadeau nous aussi, pour les 8 plus réactifs vous pouvez participer gratuitement à une fresque des nouveaux récits à Saint Dié le samedi 6 janvier à 14h. Pour vous inscrire envoyer un sms au 07 88 32 92 31 ou envoyez-nous un mail à ilestencoretemps.deodatie@gmail.com. Joyeux Noël à tous =) Nous espérons que vous avez aimé ce calendrier, n'hesitez pas à nous faire vos retours sur le livre d'or ou par mail, c'est très important pour nous. Un grand merci à tout.e.s les participant.e.s et un merci particulier à Justine pour ces petits dessins d'illustration.

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