Calendrier de l'Avent 2023
Bibliothèque publiqu
Created on October 10, 2023
Over 30 million people create interactive content in Genially
Check out what others have designed:
12 PRINCIPLES OF ANIMATION
Vertical infographics
HOW TO CREATE THE PERFECT VIRTUAL WORKSPACE
Vertical infographics
WHY WE LIKE INFOGRAPHICS
Vertical infographics
BOOKFLIX
Vertical infographics
Transcript
Bonus !
Alors que le nuage de Tchernobyl menace le ciel de Londres, Roland Baines, 34 ans, découvre que sa femme Alissa est partie, le laissant seul avec leur bébé. Elle lui envoie des cartes d’Allemagne, où vivent ses parents et où elle souhaite se consacrer à l’écriture. Roland se met alors à repenser à son passé, son enfance en Libye avec un père militaire sévère et une mère aimante, sa jeunesse solitaire en pension dans la campagne anglaise et surtout, sa professeure de piano qui abusa de lui en lui imposant une relation sous emprise qu’il cherche à analyser et à relier aux événements marquants de sa vie. Ce roman ambitieux et foisonnant couvre huit décennies qui mêlent la vie intime de Roland et de ses proches à la grande Histoire, de la Seconde Guerre mondiale et la Guerre froide à l’épidémie de Covid. McEwan dépeint Roland en éternel insatisfait, passant d’un métier ou d’une passion à l’autre. Le récit explore les conséquences d’une relation toxique, la découverte de secrets de famille, les espoirs déçus. À travers l’histoire des parents d’Alissa se dessine la tragédie des résistants allemands de La Rose blanche qui ont lutté contre le pouvoir nazi. Les passages sur les relations parents-enfants, empreints de tendresse ou de cruauté, sont décrits avec justesse. La description des amis est-allemands menacés par la Stasi et les scènes de retrouvailles sont très émouvantes. Le roman offre aussi une réflexion sur la mémoire et l’écriture.
Leçons, de Ian McEwan, Gallimard 2023
À la Bpi, niveau 3, 839.31 HEIJ 4 ZU
Dette d'oxygène, de Toine Heijmans, Belfond, 2023
Dans l’Himalaya, sur les pentes du Cho Oyu (8 188m), Walter, un grimpeur de renom, chemine une dernière fois, convoquant ses fantômes : aîné·es prestigieux·ses (de nombreuses femmes peuplent ce panthéon d’alpinistes), compagnons de cordée, santé et jeunesse envolées. Mieux que le blizzard soufflant sur les arêtes enneigées, le récit de Walter décape l’épaisse couche d’égotisme et le lyrisme suspect qui lestent parfois la littérature de montagne. La « conquête de l’inutile » chantée par Terray se révèle ici vaine, contraire à toute l’ascèse revendiquée. Est-il bien vrai, comme on aime à se le répéter avant toute ascension risquée, que « la montagne sauve plus de vies qu’elle n’en prend » ? Ce pourrait être un jeu sublime, c’est l’extrême comble du divertissement - qu’exploitent en ces lieux une industrie et des pratiques coloniales. Une quête dont le prix ne cesse de s’élever. Si l’alpinisme fut un art, l’histoire de cet homme perdu nous apprend que c’est au sens de Baudelaire : « l’enfance retrouvée ». Mais de retour au sommet d’un énième 8000, la joie est-elle vraiment plus grande que sur un pont de Hollande où Walter et son ami Lenny, deux alpinistes en herbe, escaladaient leurs premières longueurs ?