La vie quotidienne au Paléolitique
Claire
Created on September 29, 2023
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Transcript
L'art pariétal
C'est en 400 000 avant notre ère que les premiers hommes Néandertaliens inventent l'art rupestre. Les tous premiers dessins retrouvés dans la grotte de Blombos (en Afrique du Sud) et datant de -73 000, laissent entrevoir neuf lignes tracées à la mine d’ocre.Les premières œuvres figuratives, réalisées par Sapiens, apparaissent, quant à elles, dès 40 000 avant notre ère. Les représentations de scènes de chasse entre des êtres thérianthropes et des cochons sauvages (datant de -43 900) dans la grotte de Sipong en Indonésie, ou encore la représentation d’un bestiaire symbolique avec des bisons, des ours, des lions, des chevaux, des bovidés, ou des aurochs sur les parois des grottes de Lascaux, en sont des exemples concrets. La grotte de la Pasiaga, en Espagne, offre ainsi la possibilité à ses visiteurs d'admirer, sur ses parois, des groupes d'animaux, des mains négatives, des points et des signes géométriques. Pour réaliser de telles productions, les hommes préhistoriques n'hésitent pas à fabriquer des pigments à partir de minéraux, comme de l'ocre qu’ils abrasent, taillent en crayon ou mélangent pour fabriquer des poudres. La technique du pochoir, qui consiste à mettre sa main sur le mur de la grotte puis à cracher une peinture ocre rouge, est également utilisée.Mais au delà de la dimension artistique de ces représentations, c'est le besoin de s'orienter au sein de la grotte qui pousse ces hommes à réaliser de telles productions.
La musique
Les plus vieilles traces d’instruments de musique datent de -43 000. L’archéologie a permis de découvrir différents types d’aérophones tels que des sifflets, des rhombes ou encore des flûtes en ivoire de mammouth. La plus ancienne aurait été fabriquée par l'homme de Néandertal à partir d’un fémur d’ours. Certaines traces laissées par les hommes préhistoriques laissent tout de même penser que la musique serait née bien avant cette période. En effet, on suppose que ces hommes produisaient des rythmes en frappant dans leurs mains ou en cognant deux objets l’un contre l’autre. Au-delà de sa fonction divertissante, la musique leur permet de renforcer les liens culturels au sein d’une tribu. Elle peut aussi servir à communiquer lors de la chasse ou à leurrer des animaux.
L'alimentation
Afin de répondre à leurs besoins alimentaires, les hommes préhistoriques, qui ne connaissent pas l’élevage, se contentent de ressources naturelles à leur disposition : les plantes sauvages, les animaux carnivores et herbivores. Ils organisent notamment des cueillettes lors desquelles ils récoltent des fruits (baies sauvages, raisins, mûres, framboises), des champignons, des tubercules, des feuilles et tiges de bouleau et de saule, des salades sauvages et des glands de chêne. Ces produits étant directement comestibles, il devient facile de les manger. D’autres produits demandent davantage de cuisine puisqu’il faut les broyer, les macérer, bouillir ou les moudre. La pêche se positionne comme un complément alimentation. Il s’agit d’une activité secondaire par rapport à la chasse au gibier. Les hommes préhistoriques, grâce à l’invention d’embarcations (à partir de bois et d’os de baleines), de la canne à pêche, des filets, des hameçons (en os ou en bois de cervidés) ainsi que du harpon (pour piéger le poisson), peuvent pêcher des poissons comme la daurade, la raie, la sole ou encore le thon. Les coquillages et les crustacés comme les bigornaeaux, les coques, les moules, les patelles et les palourdes, cent fois plus riches en acides gras que la viande, leur permettent d'activer la croissance des tissus cérébraux et de développer leur intelligence.
La chasse
Façonnant des armes de plus en plus performantes et capables de terrasser tout type de gibier, Sapiens fait disparaître peu à peu tous les animaux présents autour de lui. Sa technique de chasse repose essentiellement sur l’utilisation d’outils tels que des projectiles munis de pointe de pierre (les plus vieux datant de - 500 000), des flèches en bois (- 400 00), des flèches d’épieux en if (-150000), des arcs et des flèches à la pointe en os (- 61 000, retrouvés en Afrique du Sud), des harpons, des sagaies et des propulseurs (- 30 000) permettant dès lors de catapulter, fort et loin, des armes de jet. Afin de réaliser ces armes, Sapiens collectionne les os qui donneront des baguettes, des pointes, des aiguilles notamment. Il ne lui reste plus qu’à assembler les outils et les armes de chasse. Pour se faire, Sapiens et Néandertal ont recours à une colle fabriquée à partir de brai, un goudron végétal utilisé comme adhésif depuis 200 000 ans. Autre technique : ils brûlent de petits rouleaux d’écorces de bouleau sous une grosse pierre inclinée de 60° vers le sol. Arrive alors l’heure de la chasse. Pour faciliter l’approche des bêtes, les hommes préhistoriques détenaient une technique de camouflage bien particulière : ils mettaient de la boue sur leur corps. La chasse peut alors débuter : les hommes préhistoriques tentent de blesser l’animal ou de lui administrer du poison. Le bâton à fouire, dont la fonction primaire est de déterrer les racines, servait aussi à dénicher les petits animaux et à assomer le petit gibier. Cependant, lors des périodes hivernales, les hommes préhistorique étaient contraints de suivre les troupeaux migrants afin de pouvoir continuer à les chasser.
L'art de la parure
A partir du paléolithique supérieur, toutes les sociétés préhistoriques pratiquent l'art de la parure et montrent un goût prononcé pour les bracelets, les colliers, les breloques, les pendentifs et les résilles réalisés à partir de différents matériaux. Bien que les coquillages constituent les plus anciens objets de parure, un certain nombre de bijoux sont fabriqués avec des dents d'animaux (en particulier les incisives de ruminants et de chevaux, et, dans certains cas rares, des grandes canines de lions et d'ours), des os, de l'ivoire, de petits galets, ou encore des matériaux davantage périssables tels que le bois, le cuir, les plumes ou les fleurs.Ces objets de parure avaient très certainement une signification sociale pour ces hommes, marquant l'importance de certains individus. Dans d'autres circonstances, ils pouvaient être utilisés notamment pour parer les morts.
La survie
La survie reste extrêmement difficile pour les hommes préhistoriques qui n’ont pas d’autre choix que de se contenter des ressources naturelles offertes par la nature. Ils développent alors des techniques de stockage afin de pouvoir conserver les aliments. Parmi celles-ci, on peut relever le fumage qui consiste à exposer à la fumée des morceaux de viande afin de les conserver. Les hommes préhistoriques développent aussi peu à peu le nomadisme et se déplacent pour manger, selon les saisons, car les ressources comme la viande (dans les troupeaux) disparaissent. Le caractère fertile des femmes engendre une explosion démographique. Pour pallier ce problème et réussir à nourrir tout le monde, les hommes préhistoriques inventent l’agriculture et l’élevage, ce qui leur permet de s’alimenter toute l’année grâce aux champs et aux troupeaux.Le ramassage de bois et d'os d'animaux morts permet de trouver du combustible pour se chauffer mais aussi pour cuire les aliments. Le ramassage des branches, quant-à lui, sert à la création de l'habitation, et le ramassage d'herbes à la confection des litières.
La technique
Les archéologues ne cessent de découvrir de nouvelles traces des civilisations préhistoriques passées. Parmi elles, des traces d’objets techniques, destinés à être utilisés du fait de leur fonction particulière. Le lit aurait par exemple été inventé en - 200 000 ! On a ainsi découvert à Border Cave (en Afrique du Sud), un matelas tapissé d’herbes épaisses, posé sur un tapis de cendres de camphrier, aux vertus insecticides. Les premiers vêtements apparaissent quelques années après, vers -180 000. Leur apparition est déduite de la divergence génétique du pou en deux sous espèces, dont l’une prospère dans les plis des vêtements et se déplace sur la peau que pour se nourrir. Certains récipients en céramiques dotés de bec verseur et pouvant être tenus par un bébé (ancêtres du biberon) émergent dès le Néolithique, autour de - 7000. On en retrouve par ailleurs datant d’une période un peu plus tardive, durant l’âge de fer et l’âge de bronze.
La domestication
Sous la plume de l'Homo Sapiens, le loup est un animal omniprésent dans les grottes. Il est donc normal de s’interroger sur le lien que cet animal entretient avec les hommes. Il semblerait que la génétique du loup ait divergé, il y a 40 000 ans, jusqu’à former une nouvelle espèce: le chien.Le loup, devenu chien, approche peu à peu les tribus préhistoriques dans l’objectif de se nourrir. Mais ce sont les hommes préhistoriques qui vont finalement les apprivoiser puis les domestiquer vers - 37000. Ils sont dès lors dressés pour chasser des petites proies rapides. Le chien est relativement libre au sein des camps. Il est intégré au sein de la tribu. Petite parenthèse : s'il s’agit du premier animal à avoir été apprivoisé puis domestiqué, la domestication du chat sera, elle, plus tardive (- 7 500). Ce petit félin rendra service aux hommes en chassant les nuisibles près des réserves de récoltes ou sur les ports.
Les pratiques culturelles
Les peintures d’animaux et de symboles trouvées dans les grottes sont la manifestation d’une culture chamanique. Nos ancêtres auraient volontairement cherché à atteindre des états de conscience altérée et de transe, en particulier en pratiquant le crachis, une technique consistant à souffler des pigments par la bouche.Pour parvenir à un tel état, ils consomment des drogues sous forme de fleurs de pavot, de cannabis ou de champignons hallucinogènes. On a ainsi retrouvé de l’Ephedra Altassima (une plante médicinale) dans la tombe d’un Néandertalien datant de - 60 000. Leur consommation de drogues leur offrait par ailleurs la possibilité d’explorer un monde surnaturel en entrant en contact avec des esprits de la nature. L’homo Sapiens n’aurait, lui, découvert les drogues qu’en - 10 000.En outre, il semblerait que les hommes préhistoriques organisaient des cérémonies vouées au culte. En effet, les archéologues ont découvert le temple de Gobleki Tepe (en Turquie) datant de - 9 500, qui témoigne d’un système de croyances encore mystérieux.
Les liens sociaux
Les hommes préhistoriques sont bien loin d’évoluer isolés les uns des autres. Ils vivent en communauté, au sein de tribus. Les liens sociaux sont donc essentiels à déterminer. Pour se faire, ils ont pour habitude de porter des bijoux qui détiennent une signification sociale et permettent de distinguer l’importance de chaque individu vis à vis du groupe.Des recherches effectuées près d’Elau, en 2005, ont permis de découvrir une tombe vieille de 4 600 ans abritant un couple et deux enfants. Cela est bien la preuve de l’existence d’une structure familiale à cette époque. Le terme “famille” est toutefois à comprendre d’une manière bien différente de ce qu’il signifie de nos jours. En effet, au sein des tribus préhistoriques, la patrilocalité est récurrente : les femmes vont vivre dans le clan des hommes. Cela a une conséquence directe sur le patrimoine génétique des populations, puisque le patrimoine génétique des femmes est diffusé géographiquement, de la même manière que les chasseurs-cueilleurs d’il y a 34 000 ans.Si les hommes préhistoriques semblent unis au sein des tribus, on date tout de même les premiers conflits meurtriers d’avant l’âge de bronze, très certainement causés par la sédentarisation (ce phénomène encourageant ainsi l’homme à protéger sa propriété). Les archéologues ont ainsi trouvé la trace d’un homme avec une fracture au niveau du temporal droit, datant de - 200 000, ainsi que celle d’un enfant, mort d’une flèche dans le dos, en Italie. S’agirait-il d’un accident de chasse ou d’un règlement de compte ? Si l’on soutient la seconde hypothèse, on supposerait donc que certains objets aient été détournés de leur fonction dans l’unique but de tuer d’autres humains. L’épée serait ainsi apparue en 1 700 avant J-C.