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Le développement de l’hydrogène peut-il réduire certains déséquilibres en Guadeloupe?

Constat sur la situation sociale et énergétique de la Guadeloupe

La dépendance de la Guadeloupe aux énergies importées et fossiles (carburants pétroliers, fioul, charbon, butane) reste très importante : elle s’établit à 83,6%. Elle est néanmoins en baisse régulière depuis 10 ans, grâce à l’insertion progressive de davantage d’énergies renouvelables dans le mix électrique. L’approvisionnement énergétique de la Guadeloupe est constitué de : • l’importation de ressources fossiles (produits issus du raffinage du pétrole et charbon) ; • l’importation de ressources renouvelables (pellets de bois aussi nommée biomasse importée) ; • la consommation d’énergies renouvelables locales (vent, soleil, etc.). https://www.guadeloupe-energie.gp/wp-content/uploads/2023/07/230706-OREC-Bilan-de-lenergie-2022.pdf

En Guadeloupe (…) les frais liés aux véhicules personnels peuvent représenter une part importante du budget des ménages, notamment pour les personnes travaillant en dehors de leur commune de résidence, dans un contexte où l’usage d’un véhicule individuel coûte nettement plus cher que dans l’hexagone . Par ailleurs, les équipements qui représentent la plus grande part des consommations d’énergie domestique en Guadeloupe, à savoir les climatiseurs et les chauffe-eau, peuvent représenter des dépenses affectant les ménages les plus fragiles économiquement. Certains foyers dépourvus de climatiseurs et de chauffe-eau électrique font aussi face à des factures d’électricité élevées. De manière générale, la Guadeloupe se caractérise donc par un marché du travail difficile d’accès (...) ainsi que par une population vieillissante. (...)47% de la population vit avec un bas revenu. Dans un territoire insulaire sur lequel le coût de la vie est très supérieur à celui de l’Hexagone, ce contexte socioéconomique favorise les situations de précarité sociale avec des conséquences multiples. https://guadeloupe.ademe.fr/sites/default/files/etude-precarite-energetique-guadeloupe.pdf

Le projet HYgi? (lien)

Energéticien et industriel, SARA doit s’adapter aux enjeux majeurs de la transition en proposant de nouvelles solutions d’énergie verte et décarbonée, en accompagnant et en soutenant le développement de l’indépendance énergétique des territoires où elle est implantée. En Guadeloupe, GENERGIES et SARA portent le projet HYGI, HYdrogen for Green Island, lauréat de l’appel à projet ADEME Ecosystèmes Territoriaux Hydrogène. Il consiste en une station de production, de stockage et de distribution d’hydrogène alimentée par une centrale photovoltaïque. Cette station sera implantée dans la zone de Colin, à Petit-Bourg et fournira 80 kg d’H2/jour pour alimenter des bus.La Région et le Syndicat Mixte du Transport sont parties prenantes sur le volet « usage ». SARA participe avec 4 autres partenaires (FARWIND Energy, le GPMG, le GPMLM et Unite Caribean Ltd) au projet MAGHIC – MAritime Green H2 Infrastructure in the eastern Caribbeans. Ce projet est lauréat au programme Interreg Caraïbes. La décarbonation de la zone industrialo-portuaire de JARRY est un vrai sujet qui concerne et interpelle l’ensemble des industriels qui y sont installés autant que le Port. Cette approche collaborative autour d’enjeux partagés est en cours de structuration avec l’Appel A Projet ZIBaC de l’ADEME National. https://guadeloupe-portcaraibes.com/sara-un-projet-par-territoire/

Le Programme Interreg Caraïbes 2021-2027 s’inscrit dans le cadre de l’objectif “Coopération territoriale européenne”, soutenu par le Fonds européen de développement régional de la Commission Européenne.

Quels sont les arguments en faveur du projet ? Quelles sont les contraintes? 2 extraits vidéo

intervention de P Courtiade de l'ADEME=agencede la transition écologique

intervention de la responsabledes ressources humaines à la STAC=Société de Transport de l'Agglomération centre

lien extrait 1

lien extrait 2

Comme pour tout aménagement, des acteurs-publics/privés- interviennent dans les débats, la prise de décisions en faveur ou contre le projet.Retrouve les différents arguments

la Sara a organisé ces ateliers qui visent à réunir, le temps d'une journée, les parties prenantes pour un point d'étape sur la chaîne de valeur hydrogène en Guadeloupe, obtenir des retours d'expériences d'autres régions ayant engagé des projets hydrogène et esquisser les grandes lignes de la prochaine feuille de route Hydrogène de la Guadeloupe.

publicité d'ne entreprise en pointe du stockage de carburant, Plastic Omnium decembre 2022

https://reporterre.net/L-hydrogene-trop-gourmand-en-energie-pour-etre-ecologique

observe bien la publicité ci-contre puis à l'aide des extraits ci-dessous du site reporterre, nuance le message de cette publicité

que les véhicules soient thermiques ou électriques, à hydrogène ou pas, près de la moitié (environ 46%) des particules fines qu’ils émettent résulte de l’abrasion des freins, des pneus et des revêtements routiers, car aucun véhicule ne rejette « que de l’eau »

Aujourd’hui, plus de 95 % de l’hydrogène produit dans le monde est issu du méthane, du pétrole ou du charbon [4], par des procédés très polluants [5], notamment en matière d’émissions de gaz à effet de serre.

si le principe est simple, il demande 1. une production en série de gigantesques électrolyseurs, eux-mêmes grands consommateurs de métaux ou de produits toxiques [6] ; 2. des quantités d’électricité considérables pour l’électrolyse elle-même

Une question de vocabulaire...

Le bouquet énergétique est la part relative des différentes sources d'énergie dans la consommation d'un espace donné. On trouve beaucoup plus fréquemment l'expression « mix énergétique », qui est une mauvaise traduction de l’anglais, aussi les autorités recommandent-elles, en France, l’expression « bouquet énergétique » (Journal officiel du 25/04/2009), qui reste toutefois peu utilisée.

Le principe d'une transition énergétique serait de passer d'un bouquet fondé principalement sur des énergies sales à un bouquet fondé sur des énergies propres, l'appréciation de « sale » et « propre » étant très variable. S'il est aujourd'hui admis de manière incontestable que les énergies fossiles ne sont pas durables à moyen terme, voire à court terme, les retombées indirectes des autres sources d'énergie font débat : le nucléaire produit des déchets radioactifs sur des périodes extrêmement longues, l'hydroélectricité a des conséquences environnementales localement très lourdes, l'éolien et le solaire consomment aussi des ressources (telles que les terres rares) pour construire les centrales.

Programme Interreg Caraïbes 2021-2027 s’inscrit dans le cadre de l’objectif “Coopération territoriale européenne”, soutenu par le Fonds européen de développement régional de la Commission Européenne. Il contribue à la mise en oeuvre des objectifs stratégiques pour la programmation 2021-2027

ZNI= Les zones non interconnectées (ZNI) sont les territoires français non reliés au réseau électrique métropolitain continental. Il s’agit des territoires insulaires