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p26
Albert Camus
Le mythe de Sisyphe
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Transcript

Le mythe de Sisyphe

Intro

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Albert Camus

01

Les murs absurdes

02

Le suicide philosophique

p48

03

La liberté absurde

p75

04

TITLE HERE

Subtitle here

05

TITLE HERE

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06

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L’homme absurde, ne cherche pas une réponse

L’absurde c’est une contradiction

Le sens de la vie est donc la plus pressante des questions

L'absurde est un pts de départ

la vie vaut-elle la peine d’être vécue ?

p26

L’absurde n’existe que pour quelqu’un qui cherche du sens, du sens à la vie. L’homme qui cherche le sens est voué à être déçu, mais il faut continuer cette quête. Camus s’oppose au nihilisme qui abandonne la quête de sens (le risque du suicide). La solution face au suicide c’est épouser l’absurde. Camus dénonce le risque de l’excès de sens : qui pourrait être une raison de tuer. ⇒ Camus est donc dans un entre deux : ne pas prendre l’absurde comme une fatalité qui mène au suicide ni un surplus de sens qui mène au meurtre.

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L’homme absurde, ne cherche pas une réponse, une réponse confortable. L’homme absurde cherche la vérité. Et s’il ne trouve pas la vérité, il préférera sans trembler la réponse de Kierkegaard « le désespoir »

L’absurde c’est une contradiction : dire c’est absurde, c’est affirmer une impossibilité et surtout une contradiction entre plusieurs choses.

On n’a jamais traité du suicide, que comme d’un phénomène social. Au contraire, il est question ici, pour commencer, du rapport entre la pensée individuelle et le suicide. Se tuer, dans un sens, et comme au mélodrame, c’est avouer. C’est avouer qu’on est dépassé par la vie ou qu’on ne la comprend pas. « Les gestes que l’existence commande » le suicide implique reconnaître le caractère dérisoire de l’habitude. Dans un univers soudain privé d’illusion et de lumière, l’homme se sent un étranger. Ce divorce entre l’homme de sa vie, l’acteur et son décor, c’est proprement le sentiment de l’absurdité

L’absurde peut être pris comme une conclusion, mais l’absurde est pour Camus un pts de départ. Mais il faut d’abord comprendre les prémisses de l’absurde. Camus disait que le seul rôle véritable de l’homme, né dans un monde absurde était de vivre, d’avoir conscience de sa vie de sa révolte, de sa liberté. Il n’y a qu’un problème philosophique vraiment sérieux: c’est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d’être vécue. C’est répondre à la question fondamentale de la philosophie.

La vérité de Galilée ne valait pas le bûcher. En revanche, beaucoup de gens meurt, parce qu’ils estiment que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Il y a également d’autres personnes qui se font tuer pour « les idées ou les illusions qui leur donne une raison de vivre. (Ce qu’on appelle une raison de vivre, est en même temps une excellente raison de mourir) »

On peut poser en principe que pour un homme qui ne triche pas, ce qu'il croit vrai doit régler son action. La croyance dans l'absurdité de l'existence doit donc commander sa conduite. à la question : la vie vaut-elle la peine d’être vécue ? Il y a deux réponses possibles, soit oui, soit non. Mais on observe que même celui qui répond non, étant vivant et souhaitant le rester, affirme dans le fond que oui, la vie vaut la peine d’être vécue. nous prenons l’habitude de vivre avant d’acquérir celle de penser En vérité, il est vain de croire que refuser un sens à la vie, conduit forcément à déclarer que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue.

Ma condition d’homme

la révolte

vivre sans appel

vivre plus

Son innocence irréparable. C’est elle qui lui permet tout.

Le problème de la liberté dans l’absurde

faire vivre l’absurde

début d'une liberté absurde

La liberté absurde p75

"Cette raison, c’est elle qui m’oppose à toutes les créations. Je ne peux la nier d’un trait de plume. Ce que je crois, vrai, je dois le maintenir. Ce qui m’apparaît si évident, même contre moi, je dois le soutenir."

"Ce que l’homme absurde exige de lui-même, c’est de vivre seulement avec ce qu’il sait, de s’arranger de ce qui est et ne rien faire intervenir qui ne soit certain. On lui répond que rien ne l’est. Mais ceci du moins est une certitude. C’est avec elle qu’il a affaire : il veut savoir s’il est possible de vivre sans appel."

"Il s’agissait précédemment de savoir si la vie devait avoir un sens pour être vécue. Il apparaît ici au contraire qu’elle sera d’autant mieux vécu qu’elle n’aura pas de sens."

La réponse à l’absurde ne peut donc être le suicide. Car dans la mort, l’absurde meurt aussi. La solution à l’absurde est l’absence de solution, c’est faire vivre l’absurde.

Je crois que je puis choisir d'être cela plutôt qu'autre chose. Je le crois inconsciemment, il est vrai. Mais je soutiens en même temps mon postulat des croyances de ceux qui m'entourent, des préjugés de mon milieu humain (les autres sont si sûrs d'être libres et cette bonne humeur est si contagieuse!). Si loin qu'on puisse se tenir de tout préjugé, moral ou social, on les subit en partie et même, pour les meilleurs d'entre eux (il y a de bons et de mauvais préjugés), on leur conforme sa vie. Ainsi l'homme absurde comprend qu'il n'était pas réellement libre. Pour parler clair, dans la mesure où j'espère, où je m'inquiète d'une vérité qui me soit propre, d'une façon d'être ou de créer, dans la mesure enfin où j'ordonne ma vie et où je prouve par là que j'admets qu'elle ait un sens, je me crée des barrières entre quoi je resserre ma vie.

" Le retour à la conscience, l’évasion hors du sommeil quotidien, figurent les premières démarches de la liberté absurde. "

La réponse à l’absurde ne peut donc être le suicide. Car dans la mort, l’absurde meurt aussi. La solution à l’absurde est l’absence de solution, c’est faire vivre l’absurde.

Quand Nietzsche écrit : « Il apparaît clairement que la chose principale au ciel et sur la terre est d'obéir longtemps et dans une même direction : à la longue il en résulte quelque chose pour quoi il vaille la peine de vivre sur cette terre comme par exemple la vertu, l'art, la musique, la danse, la raison l'esprit, quelque chose qui transfigure, quelque chose de raffiné, de fou ou de divin », il illustre la règle d'une morale de grande allure. Mais il montre aussi le chemin de l'homme absurde. Obéir à la flamme, c'est à la fois ce qu'il y a de plus facile et de plus difficile. Il est bon cependant que l'homme, en se mesurant à la difficulté, se juge quelquefois. Il est seul à pouvoir le faire.

Les murs absurdes

Une méthode d’analyse et non de connaissance.

Ce qui justifie la pensée, c'est son extrême conscience.

p26

01

" l'art de vivre ou de l'art tout court "

02

il arrive que les décors s'écroulent

03

ex de l'absurde

04

Ce monde en lui-même n’est pas raisonnable

05

les phénoménologues

06

Penser

Ce professeur de philosophie

revenir aux gestes quotidiens

le temps qui passe, notre attente de demain, notre pitoyable destin saisi par le temps, nous conduit directement à la mort.

étranger, alors qu’on pensait le connaître ⇒ c’est cela l’absurde.

tout commence par la conscience et rien ne vaut que par elle

L'éveille

Pratiquement connaitre les hommes

métaphysique

" De même et pour tous les jours d’une vie sans éclat, le temps nous porte. Mais un moment vient toujours où il faut le porter. "

L'absurde naît de cette confrontation ente l'appel humain et le silence déraisonnable de monde.

La méthode définie ici, confesse le sentiment que toute vraie connaissance est impossible. Seuls les apparences peuvent se dénombrer et le climat se faire sentir.

Cet insaisissable sentiment de l'absurdité, peut-être alors pourrons nous l'atteindre dans les mondes différents mais fraternels, de l'intelligence, de l'art de vivre ou de l'art tout court. Le climat de l'absurdité est au commencement. La fin, c'est l'univers absurde et cette attitude d'esprit qui éclaire le monde sous un jour qui lui est propre, pour en faire resplendir le visage privilégié et implacable qu'elle sait lui reconnaître. Ainsi de l’absurdité. Le monde absurde plus qu’un autre tire sa noblesse de cette naissance misérable

il arrive que les décors s'écroulent. Lever, tramway, quatre heures de bureau ou d'usine, repas, tramway, quatre heures de travail, repas, sommeil et lundi mardi mercredi jeudi vendredi et samedi sur le même rythme, cette route se suit aisément la plupart du temps.

Je suis capable d’affirmer que j’existe et que le monde existe mais je suis incapable de l’appréhender. Je ne peux réellement le connaître, celui-ci continue de m’échapper. Ce monde (et la vie ) en lui-même n’est pas raisonnable, c’est tout ce qu’on peut en dire. Mais ce qui est absurde c’est la confrontation de cet irrationnel et de ce désir éperdu de clarté dont l’appel résonne au plus profond de l’homme. L’absurde dépend autant de l’homme et du monde.

Sur un tout autre plan, celui de la méthode, par leurs outrances mêmes, Husserl et les phénoménologues restituent le monde dans sa diversité et nient le pouvoir transcendant de la raison. L'univers spirituel s'enrichit avec eux de façon incalculable. Le pétale de rose, la Forme kilométrique ou la main humaine ont autant d'importance que l'amour, le désir, ou les lois de la gravitation.

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Ce qui justifie la pensée, c'est son extrême conscience. Pour être plus positive que chez Kierkegaard ou Chestov, la démarche husser-lienne, à l'origine, nie cependant la méthode classique de la raison, déçoit l'espoir, ouvre à l'intuition et au cœur toute une prolifération de phénomènes dont la richesse a quelque chose d'inhumain. Ces chemins mènent à toutes les sciences ou à aucune. C'est dire que le moyen ici a plus d'importance que la fin. I S'agit seulement « d'une attitude pour connaitre » et non d'une consolation. Encore une fois, à l'origine du moins.

Penser, c'est réapprendre à voir, à être attentif, c'est diriger sa conscience, c'est faire de chaque idée et de chaque image, à la façon de Proust, un lieu privilégié. Paradoxalement, tout est privilégié.

Ce professeur de philosophie écrit sans trembler et dans le langage le plus abstrait du monde que « le caractère fin et limité de l'existence humaine est plus primordial que l'homme lui-même ». Il s'intéresse à Kant mais c'est pour reconnaître le caractère borné de sa « Raison pure ». C'est pour conclure aux termes de ses analyses que « le monde ne peut plus rien offrir à l'homme angoissé ».

Mais je veux inverser l'ordre de la recherche et partir de l'aventure intelligente pour revenir aux gestes quotidiens. Les expériences ici évoquées sont nées dans le désert qu'il ne faut point quitter. Du moins faut-il savoir jusqu'ai elles sont parvenues. A ce point de son effort, l'homme se trouve devant l'irrationnel. Il sent en lui son désir de bonheur et de raison.

la mécanique de l’humain, ses habitudes, c’est cela qui donne une part d’inhumanités aux hommes. Même dans notre propre reflet, nos propres photos, on aperçoit de l’inhumanité. L’inhumanité s’observe quand on agit en automate. Et avec cet absurde que l’on observe dans le comportement automatique des hommes, vient la nausée. (Sartre)

Un paysage, une nature qui nous semble d’abord familier, prise dans l’habitude, devient un jour un objet étranger, un objet vide d’humanité. De la même manière, une femme qu’on pense connaître, qu’on pense aimer dont le visage est connu de notre habitude, est un jour, une étrangère, on voit en elle de l’inhumanité. ⇒ ce sentiment face à quelque chose que l’on ne saisit pas, qui nous est étranger, alors qu’on pensait le connaître ⇒ c’est cela l’absurde.

La suite, c'est le retour inconscient dans la chaîne, ou c'est l'éveil définitif. Au bout de l'éveil vient, avec le temps, la conséquence : suicide ou rétablissement. En soi, la lassitude a quelque chose d'écœurant. Ici je dois conclure qu'elle est bonne. Car tout commence par la conscience et rien ne vaut que par elle. Ces remarques n'ont rien d'original. Mais elles sont évidentes: cela suffit pour un temps, à l'occasion d'une reconnaissance sommaire dans les origines de l'absurde. Le simple « souci » est à l'origine de tout.

Un jour seulement, le « pourquoi » s'élève et tout commence dans cette lassitude teintée d'étonnement. « Commence », ceci est important. La lassitude est à la fin des actes d'une vie machinale, mais elle inaugure en même temps le mouvement de la conscience. Elle l'éveille et elle provoque la suite.

le sentiment de l’absurdité, est insaisissables. Mais pratiquement, je connais les hommes, je puis pratiquement les définir pratiquement les apprécier. Car ce paradoxe apparent est aussi un apologue, il y a une moralité, elle enseigne qu’un homme se définit aussi bien par ses comédies que par ses élans sincères. ⇒ ainsi dans la multitude d’observations que je fais d’un homme, il m’est permis de mieux le saisir, de pratiquement le connaître.

Les grands sentiments promènent avec eux leur univers splendide misérable Il y a un univers de la jalousie, de l’ambition, de l’égoïsme ou de la générosité. Un univers, c’est-à-dire une métaphysique et une attitude d’esprit.

Il appartient autant et à cette horreur qui le saisit. (Le temps) Il reconnaît son pire ennemi. Demain, Il souhaitait demain quand tout lui-même aurais dû s’y refuser. Cette révolte de la chair, c’est l’absurde.

L'absurde naît de cette confrontation ente l'appel humain et le silence déraisonnable de monde. C'est cela qu'il ne faut pas outre. C'est à cela qu'il faut se cramponner parce que toute la conséquence d'une vie peut en naitre. L’irrationnel, la nostalgie humaine et l'absurde qui surgit de leur tête-a-tête, voilà les fois personnages du drame qui doit nécessairement finir avec toute la logique dont une existence est capable.

Le suicide philosophique

Le suicide philosophique

P48

01

L’absurde c’est une contradiction

02

L’absurde disparait dans la croyance

03

L’homme absurde, ne cherche pas une réponse. L’homme absurde cherche la vérité.

04

Penser sans vérité

05

La pensée dans un divorce

07

Le vérité

La religion, comme le philosophe cherche la vérité

Penser c’est réapprendre à voir

L’important n’est pas de guérir mais de vivre avec ses maux.

Pour Chestov, la raison est vaine, mais il y a quelque chose au-delà de la raison. Pour un esprit absurde, la raison est vaine et il n’y a rien au-delà de la raison.

L’absurde n’existe que dans l’esprit humain, celui-ci disparaît donc avec la mort. Mais pour exister l’absurde a aussi besoin du monde.

" L’absurde n’a de sens que dans la mesure où l’on n’y consent pas "

Toute essence est privilégié

06

L'absurde, c'est la raison lucide qui constate ses limites.

08

Vivre sous ce ciel étouffant commande qu’on en sortant qu’on y reste. Il s’agit de savoir comment on en sort dans le premier cas et pourquoi on y reste dans le second. Il définit ainsi le problème du suicide est l’intérêt qu’on peut porter aux conclusions de la philosophie existentielle.

Dire " c’est absurde ", c’est affirmer une impossibilité et surtout une contradiction entre plusieurs choses. L’absurde naît de la comparaison entre un état de fait et une certaine réalité : l’action vaine d’un homme face a une réalité ; ou encore la raison d’un homme, ayant besoin de sens, en opposition avec le non-sens du monde qui l’entour. Un acte est absurde en vertu de la disproportion qui existe entre son intention et la réalité qu’il attend.

L’absurde disparait dans la croyance : si je crois en dieu, je crois, et j’accepte son action absurde. Ainsi, si j’accepte d’irrationnel et que je ne cherche plus le sens, l’absurde disparaît.

L’homme absurde, ne cherche pas une réponse, une réponse confortable. L’homme absurde cherche la vérité. Et s’il ne trouve pas la vérité, il préférera sans trembler la réponse de Kierkegaard « le désespoir » Les réponses qu’on me donne, utilise l’ignorance comme réponse à mon paradoxe.

Il vise à démontrer ce qui ne peut transcender. Il affirme seulement que, dans l’absence de tous principes unité. La pensée peut encore trouver sa joie à décrire et à comprendre chaque visage de l’expérience.

La pensée ne cesse d’osciller entre l’extrême rationalisation du réel qui pousse à la fragmenté en raisons types et son extrême irrationalisation qu’il pousse à le diviniser. Mais ce divorce n’est qu’apparent, il s’agit de se réconcilier et dans les deux cas le saut y suffit.

La vérité dont il est question alors pour chacun de ses visages et d’ordre psychologique Elle témoigne seulement de l’intérêt que peut présenter la réalité. On n’explique pas toutes choses par une seule, mais par toutes. Il n’y a plus une seule idée qui explique tout, mais une infinité d’essence qui donne un sens à une infinité d’objets.

La religion, comme le philosophe cherche la vérité. Au contraire, les phénoménologues se refuse à unifier à rendre familier les choses qui l’entour. Le phénoménologue refuse de donner une raison au monde, d’expliquer le monde, il se contente de faire une description du vécu. Il y a donc une multitude de vérité qui sont capturé par l’intention que lui donne ma conscience. Ma conscience lui donne alors une certaine direction. (Peut-être un jugement ? ) Penser la vérité de cette manière, cherche à amener une nuance, peut-être un doute ? Mais il ne faut pas aller vers un relativisme.

Penser c’est réapprendre à voir, diriger sa conscience, faire de chaque image un lieu privilégié. Autrement dit la phénoménologie se refuse à expliquer le monde. Elle veut être seulement une description du vécu. Elle rejoint la pensée absurde dans son affirmation initiale qu’il n’est point de vérité, mais seulement des vérités. Depuis le vent du soir jusqu’à cette main sur mon épaule, chaque chose à sa vérité, c’est la conscience qu’il éclaire pas l’attention qu’elle lui prête. ⇒ la conscience capture une image sans jugement ⇒ c’est l'« intention » qui caractérise la conscience.

L’important n’est pas de guérir mais de vivre avec ses maux. Kierkegaard veut guérir. Guérir de l’absurde par l’absurde de Dieu. Reconnaître les limites de la raison, ce n’est pas nier la raison Appuyer avec force une partie du corps contre quelque chose en se raidissant : Arc-bouter son dos contre le mur. Cet état de l’absurde, il s’agit d’y vivre, je sais sur quoi il est fondé, cet esprit et ce monde arc-boutés l’un contre l’autre, sans pouvoir s’embrasser. P62

Pour permettre l’absurde, il faut un équilibre, Chestov détruit l’équilibre. Votre appétit de comprendre, notre nostalgie d'absolu ne sont explicables que dans la mesure où justement nous pouvons comprendre et expliquer beaucoup de choses. Il est vain de nier absolument la raison. Elle a son ordre dans lequel elle est efficace. C'est justement celui de l'expérience humaine. C'est pourquoi nous voulons tout rendre clair. Si nous ne le pouvons pas, si l'absurde naît à cette occasion, c'est justement à la rencontre de cette raison efficace mais limitée et de l'irrationnel toujours renaissant. Or, quand Chestov s'irrite contre une proposition hégélienne de ce genre : « les mouvements du système solaire s'effectuent conformément à des lois immuables et ces lois sont sa raison » lorsqu'il met toute sa passion à disloquer le rationalisme spinozien, il conclut justement à la vanité de toute raison. D'où, par un retour naturel et illégitime, à la prééminence de l’irrationnel.

Accepter l’absurde, c’est lui faire perdre son vrai visage.

Toute essence est privilégié, un monde idéal sans hiérarchie. Ces essence existe sur la conscience humaine.

Le thème de l'irrationnel, tel qu'il est conçu par les existentiels, c'est la raison qui se brouille et se délivre en se niant. L'absurde, c'est la raison lucide qui constate ses limites. L’homme absurde désire savoir: cela est sa culpabilité et son innocence La réponse de l’homme absurde est insatiable, il ne peut qu’être insatisfait, c’est cela la réponse : l’absence de réponse. Toute réponse qui ignore l’absurde ou le surpasse est vaine. Savoir se maintenir sur cette arête vertigineuse, voilà l’honnêteté. Le reste est subterfuge.

Cette raison, c’est elle qui m’oppose à toutes les créations. Je ne peux la nier d’un trait de plume. Ce que je crois, vrai, je dois le maintenir. Ce qui m’apparaît si évident, même contre moi, je dois le soutenir.

Ce que je touche, ce qui me résiste, voilà ce que je comprends. Quel autre vérité puis-je reconnaître sans mentir, sans faire intervenir un espoir que je n’ai pas et qui ne signifie rien dans les limites de ma condition ? Si j’étais un arbre parmi les arbres, un chat parmi les animaux, cette vie aurait un sens ou plutôt ce problème n’en aurait point car je ferais partie de ce monde. Je serais ce monde auquel je m’oppose maintenant par toute ma conscience et par toute mon exigence de familiarité. Ma condition d’homme c’est que mon esprit est doté de raison face à un monde irrationnel. ⇒ c’est l’absurde.

On demande à l’homme de faire le saut, sauter dans la foi. mais l’homme absurde ne peut que répondre qu’il ne comprend pas bien, que cela n’est pas évident. Et que justement, il ne veut faire que ce qui lui semble évident, ce qu’il comprend bien. L’homme de foi répond que cela est un péché d’orgueil. Mais l’homme absurde n’entend pas la notion de péché. On lui parle alors d’enfer et d’immortalité de l’âme. Mais il manque d’imagination pour se représenter cette étrange avenir, et l’immortalité lui paraît futile. On veut lui faire reconnaître sa culpabilité, mais lui se sent innocent. À vrai dire, ils ne sent que cela. Son innocence irréparable. C’est elle qui lui permet tout.

Il faut maintenir devant soi cet absurde, mis à jour par la conscience. Le thème de la révolution permanente se transporte ainsi dans l’expérience individuelle. Vivre c’est faire vivre l’absurde. Le faire vivre, c’est avant tout le regarder. L’absurde ne meurt que quand on s’en détourne. La seule position philosophique cohérente est donc la révolte : un confrontement perpétuel de l’homme et de sa propre obscurité. Elle est exigence d’une impossible transparence. Elle remet le monde en question à chacune de ses secondes. Elle est cette présence constante de l’homme à lui-même. ⇒ Elle n’est pas aspiration, elle est sans espoir. Cette révolte n’est que l’assurance d’un destin écrasant.

"Pour un homme sans œillères, il n’est pas de plus beau spectacle que celui de l’intelligence aux prises, avec une réalité qui le dépasse. Appauvrir cette réalité dont l'inhumanité fait la grandeur de l'homme, c'est du même coup l'appauvrir lui-même. Je comprends alors pourquoi les doctrines qui m'expliquent tout m'affaiblissent en même temps. Elles me déchargent du poids de ma propre vie et il faut bien pourtant que je le porte seul. A ce tournant, je ne puis concevoir qu'une métaphysique sceptique aille s'allier à une morale du renoncement.Conscience et révolte, ces refus sont le contraire du renoncement. Tout ce qu'il y a d'irréductible et de passionné dans un cœur humain les anime au contraire de sa vie. Il s'agit de mourir irréconcilié et non pas de plein gré. Le suicide est une méconnaissance.'homme absurde ne peut que tout épuiser, et s'épuiser. L'absurde est sa tension la plus extrême, celle qu'il maintient constamment d'un effort solitaire, car il sait que dans cette conscience et dans cette révolte au jour le jour, il témoigne de sa seule vérité qui est le défi."

Si je suis libre et que je prends une direction dans ma vie, alors j’affirme qu’il y a « un sens » à l’existence. Cependant si je suis un homme absurde alors il n’y a pas de sens. Et ma liberté n’a aucun intérêt. Car la seule vérité est la mort, et quelle est la valeur de la liberté qui n’a plus aucun pouvoir après la mort. L’action libre est vaine. Je ne suis plus libre, mais esclave, et surtout un esclave sans espoir de révolution éternelle. Quelle liberté peut exister au sens plein sans assurance d’éternité ? Mais cette liberté est dans un certain sens une entrave. Dans la mesure où il imaginait un but à sa vie. Sa liberté devait avoir une direction.

L'homme absurde entrevoit ainsi un univers brûlant et glace, transparent et limité, où rien n'est possible mais tout est donné, passé lequel c'est l'effondrement et le néant. Il peut .alors décider d'accepter de vivre dans un tel univers et d'en tirer ses forces, son refus d'espérer et le témoignage obstiné d'une vie sans consolation.

Remplacer la qualité des expériences par la quantité : Camus suggère que lorsque l'on accepte l'absurdité de la vie, la priorité n'est plus de rechercher des expériences significatives ou qualitatives. Au lieu de cela, on se tourne vers une quête de quantité, cherchant à accumuler autant d'expériences que possible sans nécessairement se soucier de leur signification ultime. Ce qui compte, ce n'est pas vivre mieux mais vivre plus : La recherche d'une vie meilleure, d'un sens profond, devient secondaire. L'accent est mis sur la durée de vie plutôt que sur la qualité de celle-ci. La vie devient une succession d'instants à vivre, sans une recherche obsessionnelle de sens ou de perfectionnement constant. Écartement des jugements de valeur au profit des jugements de fait : Camus suggère de renoncer aux jugements de valeur subjectifs tels que le bien, le mal, le vulgaire ou l'élégant. Au lieu de cela, il encourage à se concentrer sur les faits objectifs, sur ce qui peut être observé et expérimenté directement. Cela implique de tirer des conclusions basées sur la réalité plutôt que sur des hypothèses idéologiques ou morales. Ne rien hasarder qui soit une hypothèse : Dans le contexte de l'absurde, Camus propose de s'abstenir de faire des hypothèses sur le sens ultime de la vie. Plutôt que de spéculer sur des vérités métaphysiques ou des principes abstraits, il s'agit de se concentrer sur ce qui est concret et observable.

Les expériences données ; il faut s’arranger de l’évidence immédiate. La quantité d’expérience dépend de nous, et non des circonstances de notre vie. Sentir sa vie, sa révolte, sa liberté et le plus possible, c’est vivre et le plus possible, là où la lucidité règne, l’échelle des valeurs devient inutile. Seule la mort est une question de chance dans l’enjeu du nombre d’expérience. « Il faut savoir y consentir"Pas un objectif de l’absurde mais une conséquence logique : trois conséquences qui sont ma révolte, ma liberté et ma passion. Par le seul jeu de ma conscience, je transforme en règles de vie, ce qui était invitation à la mort; et je refuse le suicide.

« La prière, dit Alain, c'est quand la nuit vient sur la pensée. - Mais il faut que l'esprit rencontre la nuit », répondent les mystiques et les existentiels. Certes, mais non pas cette nuit qui naît sous les yeux fermés et par la seule volonté de l'homme - nuit sombre et close que l'esprit suscite pour s'y perdre. S'il doit rencontrer une nuit, que ce soit plutôt celle du désespoir qui reste lucide, nuit polaire, veille de l'esprit, d'où se lèvera peut-être cette clarté blanche et intacte qui dessine chaque objet dans la lumière de l'intelligence. A ce degré, l'équivalence rencontre la compréhension passionnée Il n'est même plus question alors de juger le saut existentiel. Il reprend son rang au milieu de la fresque séculaire des attitudes humaines. Pour le spectateur, s'il est conscient, ce saut est encore absurde. Dans la mesure où il croit résoudre ce paradoxe, il le restitue tout entier. A ce titre, il est émouvant. A ce titre, tout reprend sa place et le monde absurde renaît dans sa splendeur et sa diversité. Mais il est mauvais de s'arrêter, difficile de se contenter d'une seule manière de voir, de se priver de la contradiction, la plus subtile peut-être de toutes les formes spirituelles. Ce qui précède définit seulement une façon de penser. Maintenant, il s'agit de vivre.

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