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Transcript

En 2003/04, Le Jeu de la vie, petites suites polaroids de natures mortes, voit le jour alors qu’elle travaille à un carnet de voyage rapporté du désert marocain (2002/2005). Passer. Désert aller retour sera exposé à Lyon, Paris, Genève, et à Braga (Portugal). Invitée début 2006 par L’Imagerie (Lannion, Côtes d’Armor) à un nouveau regard rétrospectif, elle conçoit Quatre fois cinq (1985-2005).Depuis 2007, Arièle Bonzon a entrepris un vaste projet intitulé Familier, montré en partie à Lyon et Grenoble (Bibliothèque, Artothèque) puis à la Galerie Le Réverbère (2008/09), Paris Photo 2009, et enfin à Chambéry (Espace Malraux) où, à travers plus d’une centaine d’images, elle propose une vision du monde intitulée : Photographier. Comme un oiseau décrit une courbe. (2010).

Arièle Bonzon est née à Mâcon (France) en 1955. Après des études d’art centrées sur les techniques de l’image, elle débute une recherche artistique liée à la photographie. Sa première exposition personnelle fut en 1982 à la galerie Le Réverbère, qui depuis représente son oeuvre.A la fin des années 80, ses Travaux de papier, alliant des techniques mixtes, seront remarqués et Archéologie photographique imaginaire, (1990) exposée en France, Allemagne, USA… deviendra emblématique de sa recherche concernant la photographie.D’autres séries lui feront suite, ainsi en 1993 Chère absente / Fondations & Epiphanies (Paris Hôtel de Sully, Musée de Jérusalem, Deichtorhallen-Hamburg), Equinoxe d’automne (1995) au Centre photographique de Lectoure, où se tiendra une première rétrospective, Pylônes, carottes, et autres étagères. Plusieurs livres ont été conçus et publiés par l’artiste dans cette période.En 1999, Arièle Bonzon crée un nouvel ensemble, Outreloin bleu, qui sera présenté à Paris (Galerie Les Filles du Calvaire) et fera l’objet d’un livre alliant textes, croquis et photographies aux éditions Filigranes. Ce travail marque le début d’un changement concernant la position de l’artiste à l’égard de la photographie.

Qui est Arièle Bonzon ?

« CARTES POSTALES ALGER »

Arièle Bonzon est née à Mâcon (France) en 1955. Après des études d’art centrées sur les techniques de l’image, elle débute une recherche artistique liée à la photographie. Sa première exposition personnelle fut en 1982 à la galerie Le Réverbère (Lyon), qui depuis représente son oeuvre. Quelques incertitudes est une sélection de photographies issues de la série Incertitudes (Galerie le Réverbère - 2013), une invitation à nous questionner à notre rapport au monde et ses nombreux états.

« QUELQUES INCERTITUDES »

«Même si je ne photographie qu’une infime partie de ce que je vois, la photographie est en moi comme une épine, la part visible de ce qui n’est pas certain. L’adjectif certain, certaine est apparu il y a dix siècles environ. Bien avant la photographie, il faut le souligner. Nous étions alors face au convaincu, à l’assuré, à l’indéniable, au bien établi. Notons qu’il fallut un siècle à l’adjectif incertain, de incertus et incertum, pour faire état de ce qui n’était ni précis, ni sûr, ni fixé… Ce dont le résultat est douteux, dont la nature n’est pas nette, d’un siècle à l’autre va se répandre et s’appliquer à ceux qui se trouvent dans l’ignorance au sujet de quelque chose, ou qui, par tempérament, manquent de détermination. Il faut en convenir, du certain naquit l’incertain. Nous voici désormais confrontés à ce qui n’est pas assuré, à ce qui est imprévisible, à mille choses incertaines et mal connues.

« ALGER-TIPAZA »

Car l’incertitude est grande lorsqu’elle désigne l’état d’une personne qui doute. Ainsi allons-nous de la certitude vers l’incertitude. Mais il fallut encore attendre quatre siècles pour que certitude et incertitude soient réunies par l’invention de la photographie! Véritable tour de passe-passe ou acte de pure magie, on n’eut pas le temps de l’établir. Maintenant (mot fait pour durer plus que l’instant, comme une photographie…), où regardons-nous, que comprenons-nous de ce qui arrive et de ce qui disparaît ? Maintenant, que maintenir ? La photographie, ce que je vois du monde et le monde lui-même ont ceci en commun, l’incertitude et ses nombreux états. » (Arièle Bonzon, octobre 2012)

« Incertitudes »

Pictorialité délicate et douce, sensualité suggestive, matité veloutée qui donne une épaisseur troublante de pigments naturels aux coloris, et de la profondeur au noir..., ces images, d'une grande séduction plastique rappellent l'aspect du pastel sec, évoquent des fondus d'aquarelle, ou encore le grenu de dessins à la pierre noire. Sans trop parler cuisine, précisons que la photographe a utilisé pour ses tirages une technique numérique de jet d'encre aux pigments micro-encapsulés sur papier dessin et jet d'encre au charbon pour le noir et blanc. C'est une réussite. Une manière pour l'artiste d'insuffler de sa subjectivité, de sa sensibilité dans la chair même de la photographie. Proche, dans l'esprit de spontanéité, de notation sur le vif, du carnet de voyage de certains peintres, ces photographies sont ouverture et dépouillement. Plaisir. Elles respirent. Même leurs ciels gris et lourds de nuages n'ont rien de menaçant. Dans l'image, un mouvement vers l'infini, une aspiration vers l'horizon. Les rares silhouettes aperçues font corps avec le paysage, comme le font ici un arbre, là une dune.

Arièle Bonzon : Interroger le regard

« ALGER »