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L'ennemi de Charles Baudelaire
Bellakhdar
Created on June 1, 2023
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Transcript
L'ennemi
Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, 1857
10. Grammaire
9. Conclusion
8. 4e mouvement
7. 3e mouvement
6. 2e mouvement
5. 1e mouvement
4. Lecture (vidéo)
3. Problématique
2.Introduction
1.Texte
index
Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,Traversé çà et là par de brillants soleils ; Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage, Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils. Voilà que j'ai touché l'automne des idées, Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux Pour rassembler à neuf les terres inondées, Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux. Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve Trouveront dans ce sol lavé comme une grève Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ? - Ô douleur ! ô douleur ! Le Temps mange la vie, Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le cœur Du sang que nous perdons croît et se fortifie !
Charles Baudelaire, section "Spleen et Idéal".
L'ennemi
- Le poème « l’ennemi » est le 10ème poème de la section « spleen et idéal », des Fleurs du Mal, dans l’édition 1861. - c’est un sonnet avec un système de rimes croisées, avec une paire de rimes suivies au début du premier tercet. Abab / cdcd/ eef/gfg - chaque strophe représente une phrase, qui va amener une étape dans la présentation de « l’ennemi », titre énigmatique, avec l’article défini « le » qui renvoie à quelque chose de connu, d’essentiel, et le nom « ennemi » qui pose le poème dans un contexte de combat, de conflit, de guerre. - le poème nous oriente vers le nom allégorique, avec une majuscule à la fin du poème : le Temps. → nous sommes dans le registre de la poésie lyrique : expression des sentiments, de l’état d’âme intérieur // le Romantisme → il va s’agir d’un ennemi intérieur, d’un poète rongé par un ennemi = le Temps dévorateur.
IIntroduction
Projet de lecture :À travers ce texte nous cherchons à comprendre quel est le regard que le poète porte sur son existence.
Mouvements du texte
1ère strophe : La jeunesse comparée à un jardin d'été bouleversé par des orages. 2e strophe : La maturité comparée à l'automne : annonce de la mort.3e strophe : Espoir d'un renouveau qui s'apparente au printemps.4e strophe: La présence destructice du Temps(opposition à toute croissance nouvelle).
-Attention aux liaisons et au "e" muet.Césure à placer à l'hémistiche (courte respiration à la moitié du vers)Dernier vers : marquer le soupir du poète.
LECTURE EXPRESSIVE DU POème
La jeunesse est comparée à un jardin d'été bouleversé par les orages
1er mouvement
Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage, Traversé çà et là par de brillants soleils ; Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage, Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.
Le bilan négatif de la maturité, qui est comparée à l'automne. Annonce de la mort.
2ème mouvement
Voilà que j'ai touché l'automne des idées, Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux Pour rassembler à neuf les terres inondées, Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.
Espoir d'un renouveau qui s'apparente au printemps
3ème mouvement
Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve Trouveront dans ce sol lavé comme une grève Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?
La présence destructrice du temps s'oppose à tout développement et à toute croissance nouvelle.
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4ème mouvement
- Ô douleur ! ô douleur ! Le Temps mange la vie, Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le cœur Du sang que nous perdons croît et se fortifie !
A travers ce sonnet, Baudelaire s'empare du thème de la fuite du temps. Il prend comme exemple son existence, et nous décrit les souffrances subies. Sa complainte est teinté d'un mysticisme romantique, car il convoque à plusieurs reprises le religieux dans son texte. La longue métaphore agricole, centrée sur le jardin, nous dessine les étapes d'une vie mouvementée, et d'une inspiration créatrice qui se cherche. L'auteur ne nous fournit d'ailleurs pas de réponse définitive. Il crée l'incertitude dans les deux dernières strophes, en imaginant un futur poétique prolifique, ou une défaite devant l'avancée du temps, de l'âge. Ainsi, le lecteur oscille avec lui entre espoir et résignation.
conclusion