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Le Juke-box de la grammaire en chansons100 notions

Créé par Marie Soulié
L'anaphore avec Stromae
accords verbes pronominaux avec Jeanne Moreau
Le discours indirect avec Carla Bruni
Le présent avec Orelsan
Les formes en é,er,ée,és avec Moustaki
la chronologie du récit avec Joe Dassin
la Modalisation avec Pierre Perret
la Négation avec Gérard Lenorman
le dialogue avec Stromae
L'interrogation avec Aldelbert
L'infinif avec Renaud
Le conditionnel avec Maxime Le forestier
Le passé simple avec Brassens
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Le futur avec véronique Sanson
Le Subjonctif avec Sinsémila
l'imparfait avec Michel Jonaz
la condition avec Zaz
La relative avec Edith Piaf
l'accord du participe passé avec Barbara
L'impératif avec Aznavour
Le champ lexical avec Hoshi
Les fonctions de l'adjectif avec Dalida
L'expansion du nom avec Zazie

Le Juke-box de la grammaire en chansons

Discours descriptif avec Brel
Homophones, jeux de mots polysémie avec la rue Kétanou
Les pronoms indéfinis avec Carla Bruni
Le discours explicatif avec Henri Dess
Le discours informatif avec Callogéro
Formes de phrases avec Maurice Chevalier
la formation des mots avec Alderberg
le discours argumentatif avec Craone
la métaphore filée avec Souchon
l'expression du temps avec Starmania
la comparaison avec Goldman
la gradation avec Gainsbourg
l'Allégorie avec Barbara
les formes en an avec Michel Sardou
le paradoxe avec Christine and the queen
le Lyrisme avec Laurent Voulzy
Créé par Marie Soulié
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la personnification avec Indochine
Les onomatopées avec Claude François

Le Juke-box de la grammaire en chansons

L'énonciation avec La Grande Sophie
Le verbe avec Rose
Le nom avec Henri Salvador
Le complément d'agent avc MC Solar
Les phrases simples avec Callogéro
Le complément de l'adjectif avec William Scheller
L e pronom possessif avec Sacha Distel
Les conjonctions de coordination avec Anna Graham
Les mots en -sion avec Brassens
Formation du présent avec Balavoine
Le sens propre et figuré avec Vianney
L'ironie avec Orelsan
les racines latines avec Enya
le complément circonstanciel avec Halliday
le sujet avec Balavoine
la ponctuation avec Gérard Dalton
les paronymes avec Bobby lapointe
le féminin des noms et adjectifs avec Julien Clerc
Créé par Marie Soulié
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Discours narratif avec Michel Delpech
Le complément de l'adjectif avec enrico Macias
Les articles Avec Milène Farmer

Le Juke-box de la grammaire en chansons

Les nombres avec Dutronc
Le chiasme avec Renaud
Les pronoms personnels avec Montant
Les subordonnées avec Céline dion
Les adjectifs de couleurs avec Scheider
Les adjectifs de couleurs avec Béart
Le plus que parfait avec Cabrel
La pluriel des noms avec Polnareff
La subordonnée complétive avec Amir
Les conj. de subordination avec Duteil
Le pronom démonstratif avec Vassilu
Valeurs Imparfait/passé simple avec barbara
La phrase non verbale avec Trenet
La proposition circonstancielle avec J Clerc
Leur avec Barbara
Tout avec Françoise Hardi
Même avec Maître Gims
Demi avec M
Créé par Marie Soulié
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Les valeurs du présent avec Aznavour
Le passé antérieur avec Felix Leclerc

Le Juke-box de la grammaire en chansons

Le COI avec Indochine
Le COD avec Calogéro
Les onomatopées avec Gainsbourg
Les rimes avec Bobby Lapointe
Les déterminants avec Goldman
L'adjectif qualificatif avec Brassens
Les adverbes avec Shérifa Luna
Le conditionnel passé avec Chimène Badie
Les prépositions avec Léo ferré
La voix passive avec piaf
Le passé composé avec Félix Leclerc
Les registres de langue avec Renaud
La phrase complexe avec sinsémila
Créé par Marie Soulié
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Le futur antérieur avec Cabrel

Pourquoi des chaperon rougesDes rires jaunes et des marees noiresJe vais les repeindre en autre choseAvec le bleu d'une fanfareOn va tout changerTout rebarbouillerBadigeonner le monde entierTout peinturlurerPourquoi les grands font grise mineSont rouges de colère ou verts de peurJe vais les repeindre en autre choseLes barbouiller de toutes les couleursOn va tout changerTout rebarbouillerBadigeonner le monde entierTout peinturlurerOn va tout changerTout rebarbouillerBadigeonner le monde entierTout peinturlurerTout peinturlurer

Pourquoi les cochons sont rosesLes ours blancs, les souris grisesJe vais les repeindre en autre choseAvec le rouge d'une cerisePourquoi les soleils sont jaunesLes orages noirs, les ciels tout bleusJe vais les repeindre en autre choseAvec le vert clair de tes yeuxOn peut tout changerTout rebarbouillerBadigeonner le monde entierTout peinturlurerPourquoi des oranges orangesDes marrons marrons, des violettes violettesJe vais les repeindre en autre choseAvec le jaune d'une trompettePourquoi des chaperon rougesDes rires jaunes et des marees noiresJe vais les repeindre en autre choseAvec le bleu d'une fanfare

Si j'avais su t'aimerAvec des habitudesDes petits déjeunersAu lit des solitudesSi j'avais su te direAvec exactitudeCe qui me fait mourirDe tant d'incertitudesSi j'avais su t'aimerComme on aime ce qu'on cacheComme on voudrait prierPour que rien ne se détacheSi j'avais su t'écrireCe qu'il faut que tu sachesJ'aurais été moins pireJ'aurais été moins lâcheJ'aurais refusé d'être sageJ'aurais donné bien davantageDe lumière à ton paysageSi j'avais suSi j'avais seulement vu sur ton visageCe qu'il faut d'amour et de rageSi j'avais su, si j'avais su te mettre à nuSi j'avais su t'aimerAvant de te connaîtreAvant de t'oublierJ'aurais menti peut-êtreSi j'avais su mentirMentir ou disparaîtreApprendre à devenirUne femme à la fenêtreJ'aurais refusé d'être sageJ'aurais donné bien d'avantageDe lumière à ton paysageSi j'avais suSi j'avais seulement vu sur ton visageCe qu'il faut d'amour et de rageSi j'avais su, si j'avais su te mettre à nuSi j'avais seulement vu sur ton visageCe qu'il faut d'amour et de rageSi j'avais su, si j'avais su te mettre à nuSi j'avais su t'aimerAvant de te connaîtreAvant de t'oublierJ'aurais brûlé ma lettre

Minuit se lève en haut des toursLes voix se taisent et tout devient aveugle et sourdLa nuit camoufle pour quelques heuresLa zone sale et les épaves et la laideurJ'ai pas choisi de naître iciEntre l'ignorance et la violence et l'ennuiJ'm'en sortirai, j'me le prometsEt s'il le faut, j'emploierai des moyens légauxEnvole-moi, envole-moi, envole-moiLoin de cette fatalité qui colle à ma peauEnvole-moi, envole-moiRemplis ma tête d'autres horizons, d'autres motsEnvole-moiPas de question ni rébellionRègles du jeu fixées mais les dés sont pipésL'hiver est glace, l'été est feuIci, y'a jamais de saison pour être mieuxJ'ai pas choisi de vivre iciEntre la soumission, la peur ou l'abandonJ'm'en sortirai, je te le jureÀ coup de livres, je franchirai tous ces mursEnvole-moi, envole-moi, envole-moiLoin de cette fatalité qui colle à ma peauEnvole-moi, envole-moiRemplis ma tête d'autres horizons, d'autres motsEnvole-moiEnvole-moi, envole-moi, envole-moiLoin de cette fatalité qui colle à ma peauEnvole-moi, envole-moiRemplis ma tête d'autres horizons, d'autres motsEnvole-moiMe laisse pas là, emmène-moi, envole-moiCroiser d'autres yeux qui ne se résignent pasEnvole-moi, tire-moi de làMontre-moi ces autres vies que je ne sais pasEnvole-moiEnvole-moi, envole-moi, envole-moiRegarde-moi bien, je ne leur ressemble pasMe laisse pas là, envole-moiAvec ou sans toi, je n'finirai pas comme çaEnvole-moiEnvole-moi, envole-moi, envole-moiEnvole-moi

Tu te souviens les couleurs sur les basketsLes crayons dans les cassettesJe rembobine, tu te souviensTous ces rêves pleins nos disquettesÀ Paris c'était les States1987Il y a certains jours où je reprends mon skateEt je vais faire un tour en 1987Il y a certains jours dans lesquels je me jetteEt je suis de retour en 1987Tu sais de tous ces jours y'a rien que je regretteMais parfois je retourne en 1987, en 87Tu te souviensLes survêt et les houpettesSabrina et 7 sur 7Dans la cuisine c'était rienQue 12 mois sur la planèteL'URSS, INXSOn chantait I want your sexIl y a certains jours où je reprends mon skateEt je vais faire un tour en 1987Il y a certains jours dans lesquels je me jetteEt je suis de retour en 1987Tu sais de tous ces jours y'a rien que je regretteMais parfois je retourne en 1987, en 87

Viens petite fille, dans mon comic stripViens faire des bulles, viens faire des "whip!"Des "clip! Crap!" Des "bang!" Des "vlop!" Et des "zip!""Shebam! Pow! Blop! Whizz!"Je distribue les swings et les uppercutsÇa fait "vlam!" Ça fait "splatch!" Et ça fait "schtuck!"Ou bien "bomp!" Ou "humpf!" Parfois même "pffft!""Shebam! Pow! Blop! Whizz!"Viens petite fille dans mon comic stripViens faire des bulles, viens faire des "whip!"Des "clip! Crap!" Des "bang!" Des "vlop!" Et des "zip!""Shebam! Pow! Blop! Wizz!"Viens avec moi par dessus les buildingsÇa fait "whing!" Quand on s'envole et puis "kling!"Après quoi je fais "tilt!" Et ça fait "boing!""Shebam! Pow! Blop! Whizz!""Shebam! Pow! Blop! Whizz!""Shebam! Pow! Blop! Whizz!"Viens petite fille dans mon comic stripViens faire des bulles, viens faire des "whip!"Des "clip! Crap!" Des "bang!" Des "vlop!" Et des "zip!""Shebam! Pow! Blop! Whizz!"

Je m'souviens de mes doigts qui battaient le tempoD'une suite d'accords qui me donnait la fièvreJe n'aurais dû penser alors rien qu'à tes lèvresQu'à tes regards brûlants et qu'au miel de ta peauJ'ai jamais dit les mots que tu rêvais d'entendreJe me souviens toujours de tes longs cheveux noirsDes longueurs du couloir quand j'ai quitté la chambreDe la neige-miroir dans le froid de décembreEt de l'étrange voix qui avait changé l'histoireJ'étais perdu dans mes lignes lointainesEt j'écoutais Sweet Baby JamesJ'aurais dû retourner, t'expliquer que quand mêmeJ'ai jamais voulu te faire de peineMais que j'écoutais Sweet Baby James

C'était loin en Décembre, je me souviens encoreDu désordre étudié dans le fond de ta chambreDe la neige dehors qu'on regardait descendreEt de nos cœurs surtout qui tourbillonnaient fortDe nous deux, c'était toi qui avait l'expérienceT'as monté la radio d'un ou deux crans de plusÇa m'arrangeait j'avoue, j'avais peur des silencesEt d'un coup la chanson a démarré immenseT'as murmuré deux mots mais je n'entendais pasJ'étais perdu dans mes lunes lointainesJ'écoutais Sweet Baby JamesAprès un long baiser, t'as dit "est-ce que tu m'aimes"J'ai menti, j'allais pas dire quand mêmeQue j'écoutais Sweet Baby James

C'est un petit bonheur que j'avais ramasséIl était tout en pleurs sur le bord d'un fosséQuand il m'a vu passer, il s'est mis à crier"Monsieur ramassez-moi, chez vous emmenez-moi""Mes frères m'ont oublié, je suis tombé, je suis malade""Si vous n'me cueillez point, je vais mourir quelle balade""Je me ferai petit, tendre et soumis, je vous le jure""Monsieur, je vous en prie, délivrez-moi de ma torture"J'ai pris le petit bonheur l'ai mis sous mes haillonsJ'ai dit, "faut pas qu'il meure, viens-t'en dans ma maison"Alors le petit bonheur a fait sa guérisonSur le bord de mon cœur y avait une chansonMes jours, mes nuits, mes deuils, mes peines, mon mal, tout fut oubliéMa vie de désœuvré j'avais l'dégoût d'la recommencerQuand il pleuvait dehors ou qu'mes amis m'faisaient des peinesJ'prenais mon petit bonheur et j'lui disais, "c'est toi ma reine"Mon bonheur a fleuri, il a fait des bourgeonsC'était le paradis, ça s'voyait sur mon frontOr un matin joli que j'sifflais ce refrainMon bonheur est parti sans me donner la mainJ'eu beau le supplier, le cajoler, lui faire des scènesLui montrer le grand trou qu'il me faisait au fond du cœurIl s'en allait toujours la tête haute sans joie, sans haineComme s'il ne pouvait plus voir le soleil dans ma demeureJ'ai bien pensé mourir de chagrin et d'ennuiJ'avais cessé de rire, c'était toujours la nuitIl me restait l'oubli, il me restait l'méprisEnfin que j'me suis dit, il me reste la vieJ'ai repris mon bâton, mes deuils, mes peines, et mes guenillesEt je bats la semelle dans des pays de malheureuxAujourd'hui quand je vois une fontaine ou une filleJe fais un grand détour ou bien je me ferme les yeuxJe fais un grand détour ou bien je me ferme les yeux

Je te montrerai mon OpinelJe te chouraverai ton blousonMoi je lui dis, laisse bétonY m'a filé une beigneJe lui ai filé un marronY m'a filé une châtaigneJe lui ai filé mon blousonJ'étais tranquille j'étais pénardJe réparais ma mobyletteLe type a surgi sur le boulevardSur sa grosse moto super chouetteS'est arrêté le long du trottoirEt m'a regardé d'un air bêteT'as le même blue jean que James DeanT'arrêtes ta frimeJe parie que c'est un vrai Lévis StraussIl est carrément pas craignosViens faire un tour derrière l'égliseHistoire que je te dévaliseA grands coups de ceinturonMoi je lui dis, laisse bétonY m'a filé une beigneJe lui ai filé une mandaleY m'a filé une châtaigneJe lui ai filé mon futalLa morale de c'te pauvre histoireC'est que quand t'es tranquille et peinardFaut pas trop traîner dans les barsA moins d'être fringuer en costardQuand à la fin d'une chansonTu te retrouve à poil sans tes bottesFaut avoir de l'imaginationPour trouver une chute rigolote.

J'étais tranquille j'étais peinardAccoudé au flipperLe type est entré dans le barA commandé un jambon beurreEt y s'est approché de moiEt y m'a regardé comme çaT'as des bottes, mon poteElles me bottentJe parie que c'est des santiagsViens faire un tour dans le terrain vagueJe vais t'apprendre un jeu rigoloA grands coups de chaînes de véloJe te fais tes bottes à la bastonMoi je lui dis, laisse bétonY m'a filé une beigneJe lui ai filé une torgnoleY m'a filé une châtaigneJe lui ai filé mes grollesJ'étais tranquille j'étais pénardAccoudé au comptoirLe type est entré dans le barA commandé un café noirPis y m'a tapé sur l'épauleEt m'a regardé d'un air drôleT'as un blouson, mectonL'est pas bidonMoi je me les gèle sur mon scooterAvec ça je serai un vrai rockerViens faire un tour dans la ruelle

Avec le tempsAvec le temps, va, tout s'en vaOn oublie le visage, et l'on oublie la voixLe cœur, quand ça bat plusC'est pas la peine d'aller chercher plus loinFaut laisser faire, et c'est très bienAvec le tempsAvec le temps, va, tout s'en vaL'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluieL'autre qu'on devinait au détour d'un regardEntre les mots, entre les lignes et sous le fardD'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuitAvec le temps, tout s'évanouitAvec le tempsAvec le temps, va, tout s'en vaMême les plus chouettes souvenirs, ça, t'as une de ces gueulesÀ la galerie, j'farfouille dans les rayons d'la mortLe samedi soir quand la tendresse s'en va toute seuleAvec le tempsAvec le temps, va, tout s'en vaL'autre à qui l'on croyait pour un rhume, pour un rienL'autre à qui l'on donnait du vent et des bijouxPour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sousDevant quoi, l'on s'traînait comme traînent les chiensAvec le temps, va, tout va bienAvec le tempsAvec le temps, va, tout s'en vaOn oublie les passions et l'on oublie les voixQui vous disaient tout bas les mots des pauvres gensNe rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froidAvec le tempsAvec le temps, va, tout s'en vaEt l'on se sent blanchi comme un cheval fourbuEt l'on se sent glacé dans un lit de hasardEt l'on se sent tout seul peut-être, mais peinardEt l'on se sent floué par les années perduesAlors vraimentAvec le temps on n'aime plus

Cinquante millions de vietnamiensEt moi, et moi, et moiLe dimanche à la chasse au lapinAvec mon fusil, je suis le roiJ'y pense et puis j'oublieC'est la vie, c'est la vieCinq cent milliards de petits martiensEt moi, et moi, et moiComme un con de parisienJ'attends mon chèque de fin de moisJ'y pense et puis j'oublieC'est la vie, c'est la vieJ'y pense et puis j'oublieC'est la vie, c'est la vieJ'y pense et puis j'oublieC'est la vie, c'est la vieJ'y pense et puis j'oublie

Trois cent millions de soviétiques Et moi, et moi, et moi Avec mes manies et mes tics Dans mon p'tit lit en plume d'oie J'y pense et puis j'oublie C'est la vie, c'est la vie Cinquante millions de gens imparfaits Et moi, et moi, et moi Qui regarde Catherine Langeais À la télévision chez moi J'y pense et puis j'oublie C'est la vie, c'est la vie Neuf cent millions de crève-la-faim Et moi, et moi, et moi Avec mon régime végétarien Et tout le whisky que je m'envoie J'y pense et puis j'oublie C'est la vie, c'est la vie Cinq cent millions de sud-américains Et moi, et moi, et moi Je suis tout nu dans mon bain Avec une fille qui me nettoie J'y pense et puis j'oublie C'est la vie, c'est la vie

Sept cent millions de chinoisEt moi, et moi, et moiAvec ma vie, mon petit chez-moiMon mal de tête, mon point au foieJ'y pense et puis j'oublieC'est la vie, c'est la vieQuatre-vingt millions d'indonésiensEt moi, et moi, et moiAvec ma voiture et mon chienSon Canigou quand il aboieJ'y pense et puis j'oublieC'est la vie, c'est la vieTrois ou quatre cent millions de noirsEt moi, et moi, et moiQui vais au brunissoirAu sauna pour perdre du poidsJ'y pense et puis j'oublieC'est la vie, c'est la vie

Je n'avais jamais ôté mon chapeauDevant personneMaintenant je rampe et je fais le beauQuand elle me sonneJ'étais chien mchant, elle me fait mangerDans sa menotteJ'avais des dents d'loup, je les ai changésPour des quenottesJe m'suis fait tout petit devant une poupéeQui ferme les yeux quand on la coucheJe m'suis fait tout petit devant une poupéeQui fait "Maman" quand on la toucheJ'étais dur à cuire, elle m'a convertiLa fine moucheEt je suis tombé tout chaud, tout rôtiContre sa boucheQui a des dents de lait quand elle souritQuand elle chanteEt des dents de loup, quand elle est furieQu'elle est méchante

Je te donneraiTous les bateaux,Tous les oiseaux, tous les soleilsJe t'apprendrai le bruit des villesLe nom des îlesPetite fille de ma rue...Tu n'as jamais vuLes goélands et les images de l'auroreQuand l'océanN'est pas encore un paysageNe pleure pas petite fille...Viens...il y a des voilesSur les étoilesO mon enfant mon inconnueIl y a bal loin de ta rueJe te donneraiTous les bateaux,Tous les oiseaux, tous les soleilsToutes les rosesToutes les choses qui t'émerveillentPetite fille de ma rueJe te donneraiLes océans, les goélandsEt les fruits d'orL'île au trésorEt les grands bals sur les étoilesNe pleure pas ô mon amour, la la la la la

Je te donneraiTous les bateaux,Tous les oiseaux, tous les soleils,Toutes les roses,Toutes les choses qui t'émerveillentPetite fille de ma rueTu n'as jamais vuTous les bateauxTous les oiseaux, tous les soleilsL'île au trésorEt les fruits d'or et les abeillesNe pleure pas petite filleMoi je t'ai rêvéeTu es venueO mon enfant, mon inconnueJe t'ai trouvéeDans cette rue...

Venez donc chez moi je vous invite Y a d´la joie chez moi c´est merveilleux Il ne faut surtout pas qu´on hésite L´escalier n´est pas dangereux Le tapis est beau jusqu´au deuxième Si on monte plus haut plus de tapis Mais allez tout droit montez au sixième C´est gentil chez moi, montez-y... Il faut que je ramène Un jour bientôt l´amour chez moi Car j´ai là-haut bien trop de peine A vivre tout seul sous mon toit Je lui dirai "viens voir la vue De ma fenêtre elle est bien mieux" Quand il (elle) aura bien vu la rue, Je lui ferai fermer les yeux... C´est gentil chez moi je vous invite Vous serez pour moi le seul ami Nous n´aurons plus jamais de visite A la porte tous les ennuis Nous serons heureux dans mon sixième Il y a place pour deux dans mon logis On comptera les fois où nous dirons "je t´aime" Es-tu bien chez moi! Restons-y...

VENEZ DONC CHEZ MOITout en haut de la ville Depuis trois ans déjà je vis Il n´est pas grand mon domicile Mais de ma fenêtre on voit Paris, Et le soir lorsque tout s´éclaire On n´a pas besoin de bougies Il fait comme ça bien assez clair Et ça fait des économies... Venez donc chez moi je vous invite Y a d´la joie chez moi c´est merveilleux A côté des étoiles j´habite à deux pas du ciel toujours bleu J´attendrai chez moi votre visite Là haut sous les toits dans mon logis Tous les jours je reçois venez, venez vite, C´est gentil chez moi, venez-y... Ce serait préférable Si en hiver c´était chauffé Et vraiment bien plus agréable Si c´était plus frais en été... Pour entrer faut baisser la tête Il faut s´asseoir à l´intérieur Mais on peut s´y conter fleurette Et ça suffit à mon bonheur...

J'ai demandé à la luneEt le soleil ne le sait pasJe lui ai montré mes brûluresEt la lune s'est moquée de moiEt comme le ciel n'avait pas fière allureEt que je ne guérissais pasJe me suis dit quelle infortuneEt la lune s'est moquée de moiJ'ai demandé à la luneSi tu voulais encore de moiElle m'a dit "j'ai pas l'habitudeDe m'occuper des cas comme ça"Et toi et moiOn était tellement sûrEt on se disait quelques foisQue c'était juste une aventureEt que ça ne durerait pasJe n'ai pas grand chose à te direEt pas grand chose pour te faire rireJe repars à zéroJe m'éteins, et je brûle, et je brûleJ'ai demandé à la lune

Ce soir au bar de la gareIgor hagard est noirIl n'arrête guère de boireCar sa Katia, sa jolie KatiaVient de le quitterSa Katie l'a quittéIl a fait chou-blancCe grand-duc avec ses trucsSes astuces, ses ruses de Russe blancMa tactique était tocDit Igor qui s'endortIvre mort au comptoir du barUn Russe blanc qui est noirQuel bizarre hasard! Se marrentLes fêtards paillards du barCar encore Igor y dortMais près d' son oreilleMerveille! Un réveil vermeil

On vous souhaite tout le bonheur du mondeEt où celle-ci vous emmèneraJ’espère juste que vous prendrez le tempsDe profiter de chaque instantOn vous souhaite tout le bonheur du mondeEt que quelqu’un vous tende la mainQue votre chemin évite les bombesQu’il mène vers de calmes jardinsOn vous souhaite tout le bonheur du mondePour aujourd’hui, comme pour demainQue votre soleil éclaircisse l’ombreQu’il brille d’amour au quotidienJe ne sais pas quel monde on vous laisseraOn fait de notre mieux seulement parfoisJ’ose espérer que ça suffiraPas à sauver votre insoucianceMais à apaiser notre consciencePour le reste, je me dois de vous faire confiance …On vous souhaite tout le bonheur du mondeEt que quelqu’un vous tende la mainQue votre chemin évite les bombesQu’il mène vers de calmes jardinsOn vous souhaite tout le bonheur du mondePour aujourd’hui, comme pour demainQue votre soleil éclaircisse l’ombreQu’il brille d’amour au quotidien

On vous souhaite tout le bonheur du mondeEt que quelqu’un vous tende la mainQue votre chemin évite les bombesQu’il mène vers de calmes jardinsOn vous souhaite tout le bonheur du mondePour aujourd’hui, comme pour demainQue votre soleil éclaircisse l’ombreQu’il brille d’amour au quotidienPuisque l’avenir vous appartientPuisqu’on ne contrôle pas votre destinQue votre envol est pour demainComme tout ce qu’on a à vous offrirNe saurait toujours vous suffireDans cette liberté à venirPuisqu’on ne sera pas toujours làComme on le fut aux premiers pasOn vous souhaite tout le bonheur du mondeEt que quelqu’un vous tende la mainQue votre chemin évite les bombesQu’il mène vers de calmes jardinsOn vous souhaite tout le bonheur du mondePour aujourd’hui, comme pour demainQue votre soleil éclaircisse l’ombreQu’il brille d’amour au quotidienToute une vie s’offre devant vousTant de rêves à vivre jusqu’au boutSûrement tant de joies au rendez-vousLibres de faire vos propres choixDe choisir quelle sera votre voie

J'ai compris tous les mots, j'ai bien compris, merciRaisonnable et nouveau, c'est ainsi par iciQue les choses ont changé, que les fleurs ont fanéQue le temps d'avant, c'était le temps d'avantQue si tout zappe et lasse, les amours aussi passentIl faut que tu sachesJ'irai chercher ton cœur si tu l'emportes ailleursMême si dans tes danses d'autres dansent tes heuresJ'irai chercher ton âme dans les froids dans les flammesJe te jetterai des sorts pour que tu m'aimes encoreFallait pas commencer m'attirer me toucherFallait pas tant donner moi je sais pas jouerOn me dit qu'aujourd'hui, on me dit que les autres font ainsiJe ne suis pas les autresAvant que l'on s'attache, avant que l'on se gâcheJe veux que tu sachesJ'irai chercher ton cœur si tu l'emportes ailleursMême si dans tes danses d'autres dansent tes heuresJ'irai chercher ton âme dans les froids dans les flammesJe te jetterai des sorts pour que tu m'aimes encoreJe trouverai des langages pour chanter tes louangesJe ferai nos bagages pour d'infinies vendangesLes formules magiques des marabouts d'AfriqueJ'les dirai sans remords pour que tu m'aimes encoreJe m'inventerai reine pour que tu me retiennesJe me ferai nouvelle pour que le feu reprenneJe deviendrai une autre après qui tu soupiresCes jeux seront les nôtres, si tel est ton désirPlus brillante plus belle pour une autre étincelleJe me changerai en or pour que tu m'aimes encore

J'irai dans la rue si t'as besoin d'un toit J'pourrais vivre nu pour qu't'aies un peu moins froid C'est toi dans ce monde de fous Je l'sais c'est tout Et j'voudrais qu'ça dure longtemps User ma peau sur la tienne Un jour j'oublierai tout jusqu'à mon nom je saurai simplement Que t'es là que t'es belle que t'es mienne J'voudrais qu'ça dure 100 ans Que jamais la raison n'atteigne Cet aveu cette envie de rêver tous les deux quand même Jusqu'à ce qu'un jour nos deux yeux s'éteignent

J'veux des problèmes J'veux qu'tes galères deviennent les miennes J'veux qu'tu m'balances au visage tes orages tes peines Pour des nuits diluviennes J'veux qu'on s'apprenne J'veux partager tes joies, tes migraines Ton corps me donne le vertige et tes mains me mènent Où rien ne nous gêne J'pourrais m'tatouer notre histoire sur le bras Me mettre dans de beaux draps si t'es avec moi C'est toi dans ce monde de fous Je l'sais c'est tout

  • Et j'voudrais qu'ça dure longtemps User ma peau sur la tienne Un jour j'oublierai tout jusqu'à mon nom je saurai simplement Que t'es là que t'es belle que t'es mienne J'voudrais qu'ça dure 100 ans Que jamais la raison n'atteigne Cet aveu cette envie de rêver tous les deux quand même Jusqu'à ce qu'un jour nos deux yeux s'éteignent Mon évidence, t'es mon sourire et ma carte chance J'veux qu'on déconne qu'on décolle qu'on délire qu'on danse Jusqu'au dernier silence

Je suis d'ici et d'ailleursEntre deux viesCelle que je retrouve dehorsEt celle que je recherche encoreJe suis d'ici et d'ailleursEntre deux viesCelle d'où je vois le décorEt celle qui m'échappe encoreJ'ai besoin de me connaîtreJ'ai besoin de savoir d'où je viensRetenir les mots, les gestes, les rituelsQui me rattachent aux miensMoi je me sens solitaireJe me raccroche aux valeurs de mes gensMes parents dont je suis fièreQui m'ont fait métisse et différenteEmmène-moi là où sont mes racinesUne partie de moi a du mal à vivreJe suis d'ici et d'ailleursEntre deux viesCelle que je retrouve dehorsEt celle que je recherche encoreJe suis d'ici et d'ailleursEntre deux viesCelle d'où je vois le décorEt celle qui m'échappe encoreJ'ai grandi dans ma provinceJe connais par cœur mon quartier, ma villeOn peut lire dans mes empreintes (hey, yeah)Tout ce que les épreuves m'ont apprisMais une partie de moi-mêmeMe manque et m'empêche de me construireC'est un bled après la mer (oh)Aller là-bas sera comme y revenir

Je revois la ville en fête et en délireSuffoquant sous le soleil et sous la joieEt j'entends dans la musique les cris, les riresQui éclatent et rebondissent autour de moiEt perdue parmi ces gens qui me bousculentÉtourdie, désemparée, je reste làQuand soudain, je me retourne, il se reculeEt la foule vient me jeter entre ses brasEmportés par la foule qui nous traîneNous entraîne, écrasés l'un contre l'autreNous ne formons qu'un seul corpsEt le flot sans effort nous pousse, enchaînés l'un et l'autreEt nous laisse tous deux épanouis, enivrés et heureuxEntraînés par la foule qui s'élanceEt qui danse une folle farandoleNos deux mains restent soudéesEt parfois soulevés, nos deux corps enlacés s'envolentEt retombent tous deux épanouis, enivrés et heureuxEt la joie éclaboussée par son sourireMe transperce et rejaillit au fond de moiMais soudain je pousse un cri parmi les riresQuand la foule vient l'arracher d'entre mes brasEmportés par la foule qui nous traîneNous entraîne, nous éloigne l'un de l'autreJe lutte et je me débatsMais le son de ma voix s'étouffe dans les rires des autresEt je crie de douleur, de fureur et de rage et je pleureEt traînée par la foule qui s'élanceEt qui danse une folle farandoleJe suis emportée au loinEt je crispe mes poings, maudissant la foule qui me voleL'homme qu'elle m'avait donné et que je n'ai jamais retrouvé

quelle chanson contient un chiasme?

Quand je serai fatiguéDe sourire à ces gens qui m'écrasentQuand je serai fatiguéDe leur dire toujours les mêmes phrasesQuand leurs mots voleront en éclatsQuand il n'y aura plus que des murs en face de moiJ'irai dormir chez la dame de Haute-SavoieQuand je serai fatiguéD'avancer dans les brumes d'un rêveQuand je serai fatiguéD'un métier où tu marches où tu crèvesLorsque demain ne m'apporteraQue les cris inhumains d'une meute aux aboisJ'irai dormir chez la dame de Haute-SavoieY'a les étoiles qui courentDans la neige autourDe son chalet de boisY'a les guirlandes qui pendent du toitEt la nuit descendSur les sapins blancsJuste quand elle frappe les doigtsJuste quand elle frappe les doigtsQuand j'aurai tout donnéTout écrit, quand je n'aurai plus ma placeAu lieu de me jeterSur le premier Jésus-Christ qui passeJe prendrai ma guitare avec moiEt peut-être mon chienS'il est encore làEt j'irai dormir chez la dame de Haute-SavoieChez la dame de Haute-Savoie

Écoute la chanson et repére le seul passsé antérieur
Quand je t'ouvrais mon cœurEn caressant ta peauComme on touche un trésorTu te battais si bienOn se sentait si fortsJ'aurais cherché plus loinPour que tu vives encore...Je ne saurai jamaisCe qui de tout celaNous a gardé ensembleDu courage de vivreOu du bonheur qui trembleMais je bénis le cielDe t'avoir épargnéeLorsqu'à la nuit tombéeJe t'entends respirerEt je connais le prixDe chaque instant de paixQue nous offre aujourd'huiEt l'amour qu'il fallaitPour que tu restes ici...Pour que tu ne meures pas,J'aurais donné ma vie.
Pour que tu ne meures pasJe plongeais mon regardAu plus profond du tienPour soigner ton chagrinJ'aurais voulu qu'on m'aideA trouver le remèdeJ'aurais changé l'histoirePour effacer les joursQui déposaient du noirAutour de ton amourPour en briser le coursJ'aurais voulu pouvoirVoler à ton secours...Pour que tu ne meures pasJ'ai chanté certains soirsTous les chants de l'espoirQue j'écrivais pour toiEt je montais si hautVers l'infiniment beauPour pouvoir rapporterUn peu d'éternitéA t'offrir en cadeau
Pour que tu ne meures pasJ'ai prié jour et nuitUn Dieu que j'ignoraisPour qu'il te garde en vieJe priais à genouxPour qu'il te laisse à nousJe faisais les prièresQue je me récitaisLorsque j'étais enfantJe disais Notre PèreJe vous salue Marie....Et je cherchais en vainDans le ciel ici-basDes instants de répitQue je trouvais enfinDans le creux de tes brasPour que tu restes en vieJ'aurais prié Bouddha...

Dors mon enfant, c'est déjà l'heure, ça ne sert à rien que tu pleuresDans tes yeux couleur d'arc-en-ciel, il y a des larmes de selCouleurs vous êtes des larmes, couleurs vous êtes des pleursElle est en couleur mon histoire, il était blanc elle était noireLa foule est grise grise alors, il y aura peut-être un mortCouleurs vous êtes des larmes, couleurs vous êtes des pleursIl lui a donné des cerises, et noire sa main les a prisesEt rouge sa bouche a mordu, il y a demain un penduCouleurs vous êtes des larmes, couleurs vous êtes des pleursVoici des fleurs toutes bien faites, de la rose à la violetteLe bouquet qu'il lui a offert était bleu, rouge, jaune et vertCouleurs vous êtes des larmes, couleurs vous êtes des pleursIls ont couru jusqu'au rivage, ils riaient de tout leur visageIls se sont baignés dans la mer, il y aura des revolversLa mer est bleue pour tout le mondePour les peaux brunes et les peaux blondesQuand l'homme s'y baigne en passant, il y a des gouttes de sangCouleurs vous êtes des larmes, couleurs vous êtes des pleursCe sang qui coule jusqu'à terre, mon enfant, ferme tes paupièresPourvu que tu ne saches rien, ce sang qui coule, c'est le tienCouleurs vous êtes des larmes, couleurs vous êtes des pleursLes larmes sont partout pareilles, sèche tes yeux qui s'ensommeillentDors mon enfant, ne pleure pas, tu ne sais pas encore pourquoiCouleurs vous êtes des larmes, couleurs vous êtes des pleurs.

C'est un petit bonheur que j'avais ramasséIl était tout en pleurs sur le bord d'un fosséQuand il m'a vu passer, il s'est mis à crier"Monsieur ramassez-moi, chez vous emmenez-moi""Mes frères m'ont oublié, je suis tombé, je suis malade""Si vous n'me cueillez point, je vais mourir quelle balade""Je me ferai petit, tendre et soumis, je vous le jure""Monsieur, je vous en prie, délivrez-moi de ma torture"J'ai pris le petit bonheur l'ai mis sous mes haillonsJ'ai dit, "faut pas qu'il meure, viens-t'en dans ma maison"Alors le petit bonheur a fait sa guérisonSur le bord de mon cœur y avait une chansonMes jours, mes nuits, mes deuils, mes peines, mon mal, tout fut oubliéMa vie de désœuvré j'avais l'dégoût d'la recommencerQuand il pleuvait dehors ou qu'mes amis m'faisaient des peinesJ'prenais mon petit bonheur et j'lui disais, "c'est toi ma reine"Mon bonheur a fleuri, il a fait des bourgeonsC'était le paradis, ça s'voyait sur mon frontOr un matin joli que j'sifflais ce refrainMon bonheur est parti sans me donner la mainJ'eu beau le supplier, le cajoler, lui faire des scènesLui montrer le grand trou qu'il me faisait au fond du cœurIl s'en allait toujours la tête haute sans joie, sans haineComme s'il ne pouvait plus voir le soleil dans ma demeureJ'ai bien pensé mourir de chagrin et d'ennuiJ'avais cessé de rire, c'était toujours la nuitIl me restait l'oubli, il me restait l'méprisEnfin que j'me suis dit, il me reste la vieJ'ai repris mon bâton, mes deuils, mes peines, et mes guenillesEt je bats la semelle dans des pays de malheureuxAujourd'hui quand je vois une fontaine ou une filleJe fais un grand détour ou bien je me ferme les yeuxJe fais un grand détour ou bien je me ferme les yeux