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Transcript

Lutter contre la haine LGBTQIA+

GUIDE PRATIQUE

CONTRE L'HOMOPHOBIE ET LA TRANSPHOBIE A L'ECOLE

La campagne tous égaux tous alliés

quelques definitions

Quelques définitions LGBTQIA+ ? Au commencement du mouvement LGBT, dans les années 1970, les définitions d’orientations sexuelles et genres étaient relativement limitées. On parlait surtout d’homosexuels et de gays. Au fur et à mesure, des personnes ont ressenti le besoin de s’éloigner des définitions classiques et de se définir par des nouveaux termes. Ces derniers sont apparus majoritairement après 2010. Afin d’inclure toutes ces identités de genre et d'orientations sexuelles, le sigle de base «LGBT» a donc profondément évolué. L L L L L L Lesbiennes G G G G G G Gays B B B B B B Bisexuels T T T T T T Trans / Transgenres Q Q Q Q Q Queers Q En questionnement I I Intersexes A Androgynes A A Asexuels + + + + Les autres orientations Asexuel·le Les personnes asexuelles sont des personnes n’éprouvant pas ou peu d'attraction sexuelle, que ce soit envers elle-même ou d’autres personnes. Bisexualité La bisexualité est le fait d’éprouver de l’attirance autant pour les femmes que pour les hommes. Ces attirances peuvent être simultanées ou différées pendant certaines périodes de la vie, où l’on préfèrera les personnes d’un sexe à celles d’un autre. Cisgenre ou SIC C'est une personne dont le genre officiel, celui qu’on lui assigné à la naissance, correspond au genre ressenti. Il s’agit donc par exemple d’une femme qui lorsqu’elle est née a été identifiée comme fille, et qui se reconnaît dans ce genre. Si la majorité de la population est cisgenre, plusieurs catégories de personnes ne le sont pas : les hommes et femmes transgenres, les personnes non-binaires, et certaines personnes intersexes, auxquelles a été assigné un genre à la naissance qui ne leur convient pas. Coming out Il s’agit d’une révélation volontaire de son orientation sexuelle ou de son identité de genre. Cette révélation effectuée par une personne LGBT+ peut se faire à différents niveaux : familial, professionnel, sportif ou social (loisirs, voisins, amis, etc.). Il revient aux personnes LGBTI de faire leur coming out ou pas. Elles décident quand et comment elles souhaitent le faire en fonction des circonstances et des risques supposés. Une fois son coming out effectué, cette personne est considérée comme « out ». Outing L’outing, à la différence de l’acte volontaire et personnel qu’est le coming out, désigne l’acte de révéler qu’une personne est LGBT+ sans son accord. Pour la personne outée, c’est un acte d’une grande violence, qui peut l’exposer et la fragiliser. L’outing est condamné par la loi. Discrimination Une discrimination est le traitement inégal de personnes placées dans une même situation, en raison d’un critère prohibé par la loi. Le principe de non-discrimination et le principe d’égalité sont donc inextricablement liés. Pour autant, toute inégalité ne constitue pas forcément une discrimination. L’article 225-1 du Code pénal dispose que : «Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques sur le fondement de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de la particulière vulnérabilité résultant de leur situation économique, apparente ou connue de son auteur, de leur patronyme, de leur lieu de résidence, de leur état de santé, de leur perte d’autonomie, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs mœurs, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur capacité à s’exprimer dans une langue autre que le français, de leur appartenance ou de leur non appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une Nation, une prétendue race ou une religion déterminée.» Il existe plusieurs formes de discrimination pouvant se manifester dans l’emploi, l’éducation, le logement, le service public et l’accès aux biens et aux services. Gay C'est un mot d’origine américaine qui se rapporte aux personnes, aux pratiques et à la culture homosexuelles, et en particulier aux hommes. À l’origine dérivé de l’ancien français «gai», ce terme anglais désignait au début du 20e siècle des personnes exubérantes, anticonformistes. Il a peu à peu été utilisé pour parler des homosexuels, surtout à partir des années 1970. Si, à ce moment-là, il a désigné aux États-Unis à la fois les hommes et les femmes homosexuels, très vite les lesbiennes ont milité pour distinguer les deux termes gay et lesbien/nes. L’usage des deux termes — homosexuel et gay — n’est pas identique : le premier désigne l’orientation sexuelle et les sentiments éprouvés pour une personne du même sexe que le sien, alors que le second est employé plus largement pour parler d’une culture, d’une communauté ou d’un mode de vie regroupant des personnes très diverses. Le terme «gay» est sans doute mieux adapté parce qu’il ne fait pas de référence au sexe, mas plus à une attirance plus romantique ou spirituelle. L’usage du terme est en perpétuelle évolution, selon les environnements et les générations. L’identité de genre L’identité de genre est une sensation ou un sentiment interne que nous avons toutes et tous concernant le fait d’être homme, femme, ni un ni l’autre, les deux ou de se trouver n’importe où ailleurs dans le spectre de genre. Si les normes habituelles nous enseignent qu’il n’y a que deux options (c.-à-d. le genre binaire homme/femme), dans les faits, les gens vivent et expriment leur genre de façons beaucoup plus variées et complexes. Il y a plusieurs identités de genre différentes, y compris, mais sans s’y restreindre : · Agenre : une personne qui ne se définit pas comme étant un genre en particulier ou qui se définit comme n’ayant aucun genre. Leur identité de genre peut être en dehors des catégories binaires de genre. Certaines personnes agenrées peuvent s’identifier comme transgenre (trans) ou non-binaire, mais ce n’est pas le cas de tous. · Androgyne : une personne dont l’expression du genre (p. ex., les vêtements, la coiffure, etc.) ne correspond pas au genre binaire, ou se situe quelque part entre homme et femme. · Cisgenre : une personne dont l’identité de genre et l’expression de genre correspondent au sexe qui lui a été assigné à la naissance. · Genre fluide (Gender fluid) : une personne dont l’identité de genre et l’expression de genre ne sont pas statiques et peuvent fluctuer avec le temps et/ou les circonstances. · Non-binaire : une personne qui refuse une société qui ne reconnaît que le genre binaire d’homme et de femme, et définit son genre à l’extérieur de ces normes. Les gens non-binaires peuvent s’identifier comme n’ayant pas de genre, comme étant entre les genres ou comme ayant un genre qui n’est pas toujours le même. Les personnes qui se considèrent comme non-binaires peuvent aussi s’identifier comme transgenre. · Transgenre (trans) : une personne dont l’identité de genre ne correspond pas au sexe qui lui a été assigné à la naissance. Les personnes dont l’identité de genre ne se situe pas dans le genre binaire peuvent s’identifier comme transgenre. Ce ne sont là que quelques-unes des identités de genre auxquelles on peut d’identifier – chaque personne est unique. Le mot « sexe » sert généralement à parler d’une personne du point de vue biologique ou des parties du corps utilisées pour attribuer un sexe à la naissance (les organes génitaux visibles à la naissance, comme le pénis ou le vagin). Le mot « genre » sert plutôt à décrire comment une personne se sent à l’intérieur (par exemple, comme une femme, un homme, les deux ou aucun des deux, ainsi que toute autre identité représentée dans le spectre des genres). Une personne peut exprimer son genre par le choix du nom ou pronom qu’elle utilise (il, elle, iel, etc.) et/ou par ses vêtements, entre autres évidemment. Harcèlement Le harcèlement scolaire est défini de la manière suivante : « Un élève est victime de harcèlement lorsqu’il subit, de façon répétitive, des actes négatifs de la part d’un ou plusieurs élèves. Un comportement négatif peut se produire lorsqu’un élève ou un groupe d’élèves inflige un malaise à un autre élève, que ce soit de manière physique (frapper, pousser, frapper du pied, pincer, retenir autrui) ou verbale (menaces, railleries, taquineries et sobriquets). Les actions négatives peuvent également être manifestées sans parole ni contact physique (grimaces, gestes obscènes, ostracisme ou refus d’accéder aux souhaits d’autrui) ». Cette définition élaborée par Dan Olweus suggère trois dimensions importantes permettant de distinguer le harcèlement des autres formes de comportements violents : le pouvoir, la fréquence, et la nature des agressions. Hétéronormativité L’hétéronormativité désigne l’ignorance systématique des relations bi- ou homosexuelles, ou le fait de considérer l’hétérosexualité comme la norme exclusive au quotidien. Hétérosexualité C’est le fait d’être principalement ou exclusivement attiré (amoureusement, sexuellement) par des personnes du sexe différent. Homophobie Le terme « homophobie » est relativement récent : utilisé pour la première fois en 1971 aux États-Unis, il fait son apparition dans les dictionnaires de langue française à la fin des années 1990. Il est construit à partir de « homo », abréviation de « homosexuel », et de « phobie », la crainte. Aujourd’hui régulièrement utilisé, il désigne dans une première acception « le rejet de l’homosexualité, l’hostilité systématique à l’égard des homosexuels ». Force est de constater que les actes et notamment les injures à caractère homophobe, par exemple dans le contexte scolaire, visent les homosexuels, mais aussi tout individu qui, par son attitude, sa façon de s’habiller, son comportement, se démarque de la « norme » assignée aux filles ou aux garçons. Ainsi, selon Daniel Borrillo et Caroline Mecary (in « L’homophobie » avril 2019), l’homophobie est une forme spécifique du sexisme : « les homosexuels ne sont plus les seules victimes de la violence homophobe, mais celle-ci vise également tous ceux qui n’adhèrent pas à l’ordre classique des genres : travestis, transgenres, bisexuels, femmes hétérosexuelles avec une forte personnalité, hommes hétérosexuels délicats ou manifestant une grande sensibilité ». Homosexualité C’est le fait d’être principalement ou exclusivement attiré (amoureusement, sexuellement) par des personnes du même sexe. Intersexe Près d’un individu sur 2 000 ne rentre pas dans la définition classique de l’homme ou de la femme en raison de différences anatomiques, que ce soit au niveau des organes génitaux, reproducteurs ou des chromosomes. Ces personnes sont dites « intersexes » — d’où la lettre « I » de LGBTI — et elles peuvent se considérer de sexe masculin, féminin ou indéfini. On parle également de variations du développement sexuel. Lesbienne/saphisme Se dit d’une personne qui s’identifie comme femme et qui est attirée physiquement, sexuellement, et/ou émotionnellement par d’autres femmes et qui s’identifie comme étant lesbienne. Le mot «lesbienne» ainsi que le mot «saphisme» (fait d’être lesbienne) proviennent du nom de la poétesse grecque Sappho, qui vivait sur l’île de Lesbos vers le VIe siècle av. J.-C. et a chanté l’amour des femmes pour d’autres femmes. L’utilisation du mot «lesbienne» pour désigner une femme homosexuelle date du XIXe siècle, ce mot est donc récent, mais l’allusion à Sappho est importante : elle montre qu’il y a toujours eu, partout dans le monde, des femmes lesbiennes. Lesbophobie Ce terme désigne les manifestations de rejet, de haine dont sont victimes les lesbiennes du fait d’être femmes et homosexuelles, ou supposées l’être. Ce terme a été créé afin de mieux spécifier les violences et discriminations à l’encontre des lesbiennes et qu’elles ne soient plus « oubliées » ou moins considérées par le terme générique homophobie qui était perçu trop souvent, et encore maintenant, comme ne concernant que les hommes homosexuels. LGBTphobie Ce terme récent est créé à partir de l’acronyme LGBT et de phobie. Il permet de faire référence en un seul mot, plus court, aux peurs, rejets, stigmatisations, violences et discriminations dont sont victimes les personnes LGBT. Il est moins employé qu’homophobie. Orientation sexuelle Ce terme désigne les attirances et les désirs d’une personne pour d’autres, quel que soit leur sexe. Il existe plusieurs orientations sexuelles : hétérosexuelle, homosexuelle, bisexuelle, asexuelle (ne pas ressentir d’attirance sexuelle pour quiconque), pansexuel et beaucoup d’autres. Pansexuel·le Se dit d’une personne qui peut ressentir une attirance sexuelle, affective, physique, émotive et/ou spirituelle envers une autre personne, peu importe son identité de genre. Queer: C’est un terme qui englobe toutes les orientations sexuelles et les identités de genre de la communauté LGBTQIA+. Le terme « queer » peut être à la fois positif et négatif. Historiquement, ce mot a été utilisé comme une insulte, mais il a depuis ce temps été adopté par les gens de la communauté LGBTQIA+ afin de revendiquer l’utilisation de ce mot pour s’identifier soi-même, d’une façon positive.

la transition

Sabrina ALLEGRE ICTR Poitiers