Aisance Aquatique

Circonscription de MOrteau

AISANCE AQUATIQUE

Son

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Ressources

Problématiques de l'enseignant

Paliers

Organisation pédagogique

Apports didactiques

Un brin d'histoire

Video

Circulaire

Préalables

AISANCE AQUATIQUE

• 1er objectif : plan pour prévenir les noyades
• S'adresse aux non-nageurs
• Se distingue de l'apprentissage de la nage codifiée

Aisance aquatique : préalables

• Se construit dans un bassin où les pratiquants non pas pied(bras levés) et sans matériel de flottaison

=> construire le corps flottant

• Permettre une expérience positive de l'eau et une adaptation au milieu aquatique
• Dès 3-4 ans et pour toute personne non-nageuse
• Les « CLASSES BLEUES » organisées pour des enfants de 4 à 6 ans se déroulent sous forme d’un apprentissage massé de l’aisance aquatique, sur le temps scolaire.

Aisance aquatique : mise en oeuvre et objectifs visés

Note de service du 28-2-2022

La présente note de service a pour objet de définir les conditions de l'acquisition par les élèves, dès leur plus jeune âge, d'une aisance suffisante pour évoluer en sécurité dans le milieu aquatique et de définir l'enseignement de la natation dans le cadre scolaire, dans le respect de la réglementation en vigueur. Elle vise à faire toute sa place aux premiers apprentissages permettant d'évoluer en sécurité dans un milieu aquatique surveillé tout en conservant la perspective de la construction des compétences, par la pratique de la natation et des activités aquatiques, définies par le programme de l'éducation physique et sportive (EPS) au fil de la scolarité. Elle abroge la circulaire n° 2017-127 du 22 août 2017 définissant les conditions de l'enseignement de la natation dans le premier et le second degré.

Présentation des différents paliers

VIDEO

• Changement radical depuis une dizaine d'années dans la littérature internationale impliquant chercheurs et institutions investies dans la prévention des noyades

=> Concevoir des stratégies d'enseignement en se basant sur les causes des noyades plutôt que sur des croyances ou conceptions personnelles rarement fondées scientifiquement.=> En France, concernant le public 4-6 ans, 3 causes les plus fréquentes : chute accidentelle, ne pas savoir se déplacer et manque de surveillance.

• Peu de documentation concernant l'apprentissage d'un savoir nager avant 6 ans.
• Quelques études depuis 1978 concernant des enfants de 4 ans ayant bénéficié d'une formation

=> critères mesurables : entrer dans l'eau à partir de différentes postures, flotter passivement, rester surplace verticalement, se déplacer sur une dizaine de mètres et sortir de l'eau par ses propres moyens, RIEN concernant l'aisance=> on envisage les 1ères expériences comme des fondations d'apprentissages futurs en terme de performance : nager vite et longtemps

Un brin d'Histoire

• Accent mis sur les étapes ou les paliers à franchir pour amener l'élève vers une adaptation de plus en plus importante à l'environnement aquatique
• Homogénéité dans les résultats obtenus : progression proposée et logique de progression
• Spécificité littérature française : Très peu de propositions relatives à l'enseignement d'un surplace économique et durable, d'une capacité à ressortir de l'eau seul ou d'acquisition de connaissances sur le milieu aquatique

• Accent mis sur l'environnement humain et physique mis en place lors des leçons
• Les propositions reposent souvent sur des croyances non fondées scientifiquement (Stallman, 2018)

Axe didactique

Axe pédagogique

Deux axes en interaction constante

- Immerger la tête volontairement et s’engager dans des apnées de plus en plus longues (10 secondes) - Quitter les appuis plantaires - Explorer la profondeur (1,5 fois la taille) et se laisser remonter passivement, à partir de chutes - Se laisser flotter dans toutes les positions en apnée inspiratoire - A partir de n’importe quelle position, retrouver une posture souhaitée (souvent à l’horizontale ventrale et dorsale) - Conserver des postures lors de glissées et coulées en résistant aux résistances à l’avancement - Conserver des postures hydrodynamiques malgré la mobilisation des jambes puis des bras. - Le contrôle respiratoire ne fait pas consensus ; certains auteurs privilégiant l’apnée inspiratoire quand la tête est dans l’eau, tandis que d’autres proposent très rapidement des expirations aquatiques

Des propositions favorisant les progrès des élèves

• Laisser l'enfant expérimenter / faire ses propres expériences
• Laisser du temps et permettre les nombreuses répétitions de mouvements
• Un seule consigne de départ : "vous entrez dans l'eau, vous vous déplacez et vous sortez de l'eau"
• Gestes physiques de l'enseignant pour accompagner l'élève qui ne veut pas aller dans l'eau : on descend l'élève lentement dans l'eau (bienveillance du côté de l'exigence)
• Savoir comment et où se positionner au moment de donner la consigne ; anticiper ce temps d'entrée dans l'eau (sécurité !)
• Ne pas laisser sauter un enfant qui n'a pas acquis la remontée passive :

le saut montre que l'enfant n'a pas construit tous ses appuis kinesthésiques pour entrer dans l'eau de manière sécure => accompagner l'élève vers la construction de gestes sécures (s'asseoir au bord, se tourner en posant les mains correctement sur le bord, se laisser descendre tranquillement et se tenir à la goulotte)

• Ne pas « noyer » les élèves avec un flux langagier mais donner des informations sur l’intention à mettre en œuvre, sur comment s'organiser.

Changement de posture !

• Cycle de 8 séances sur 2 semaines : 1 séance quotidienne
• Durée de chaque séance : 40 minutes
• Une classe = un groupe (absence de groupes de niveaux)

=> l'hétérogénéité du groupe favorise les progrès entre les élèves (imitation entre pairs)

• Une classe = une ligne d'eau
• Les élèves sont tous dans l'eau durant la séance
• Les enfants sont au maximum dans l'eau : si un élève sort, on l'invite rapidement à entrer de nouveau dans l'eau.
• La sécurité est assurée par l'encadrement (enseignant + MNS + intervenant bénévole AGREE) => Vigilance ++
• Communication entre tous les adultes et occupation de l'espace (on ne reste pas toujours au même endroit => on bouge en fonction des déplacements des élèves)
• Température optimale conseillée de l'eau : 30° (cf bébés nageurs)

Organisation pédagogique

Info

Entrer dans l’eau par la tête, remonter à la surface, parcourir 10 m en position ventrale tête immergée, flotter sur le dos avec le bassin en surface, regagner le bord et sortir seul.

Info

Sauter ou chuter dans l’eau, se laisser remonter, flotter de différentes manières, regagner le bord et sortir seul.

Info

Entrer seul dans l’eau, se déplacer en immersion complète (tête sous l’eau) et sortir seul de l’eau

Les 3 PALIERS

PALIER 1

01

Entrer seul dans l’eau, se déplacer en immersion complète (tête sous l’eau) et sortir seul de l’eau.

Image du "robot leds" : pour construire le schéma corporel, on essaie d'allumer chaque partie du corps par différents contacts.

Objectif :Construire son schéma corporel dans le milieu aquatique

- Descendre dans l'eau de manière sécure- Sortir de l'eau de manière sécure- Se déplacer avec les épaules immergées (facteur important pour la construction du corps flottant)- Construire le schéma corporel dans l'eau :Pendant le déplacement, dépasser un copain (en lâchant une main puis l'autre) => contact ventre contre dos.Poser les pieds contre le murFaire la toupie (contact du dos contre le mur en tournant)

Palier 1 : propositions d'actions

PALIER 2

02

Sauter ou chuter dans l’eau, se laisser remonter, flotter de différentes manières, regagner le bord et sortir seul.

Ce qui peut faire obstacle et donc ce qui va induire les pistes d'action : - temps d’immersion insuffisant pour explorer le fond- insuffisance de son schéma corporel- méconnaissance du caractère fini de l’espace- peur de l’engloutissement- besoin d’appuis solides- impossibilité de s’engager dans le milieu inconnu

Objectif :Vivre l’action de l’eau sur le corps, de l’accepter et de l’utiliser pour choisir sa forme et son orientation dans l’eau

Palier 2

- Proposer des actions qui permettent de reconstruire le schéma corporel dans l'eau (cf palier 1)- Mettre la tête dans l'eau en ouvrant la bouche (vs peur de l'engloutissement)- Quand l'élève met la tête dans l'eau, s'assurer qu'il prend suffisamment d'air et parvient à rester en apnée (plutôt que expirer dans l'eau)- Proposer à l'élève d'aller toucher le fond du bassin (meilleure connaissance du milieu)- Proposer à l'élève de se lâcher du bord, de se laiser aller au fond de l'eau et de remonter1. remontée en poussant ou en bougeant les jambes2. aller vers une remontée passive- Avec la perche ou l'échelle, proposer à l'élève d'aller au fond, de se laisser remonter en sentant ce qu'il se passe.- Laisser l'élève expérimenter autant de fois qu'il le souhaite.

Actions pour lever les obstacles

- Réaliser 3 sauts ou chutes, remonter à la surface et regagner le bord pour sortir seul. - A chaque saut/chute l’élève choisira un endroit différent et réalisera un déplacement de 3 mètres avant de sortir.=> Attention au vocabulaire utilisé : remonter induit l’idée de pousser le fond ; par contre « on va au fond et on voit ce qu’il se passe » sera plus adapté

Attendus

PALIER 3

03

Entrer dans l’eau par la tête, remonter à la surface, parcourir 10 m en position ventrale tête immergée, flotter sur le dos avec le bassin en surface, regagner le bord et sortir seul.

Ce qui peut faire obstacle et donc ce qui va induire les pistes d'action : - agitation permanente- ne reste pas aligné à la surface : sur le ventre ou sur le dos- la vue organise le déplacement- essoufflement rapide- locomotion peu efficiente

Objectif :Maitriser un déplacement autonome en grande profondeur en privilégiant les modes de déplacements alternés (qui correspondent à la marche acquise sur le plan de la motricité du terrien à cet âge).

Palier 3

- Entrer dans l’eau par la nuque et se laisser remonter - S’aligner en surface en se grandissant : Sur le ventre : tête sous les bras et talons en surface Sur le dos : orteils et bassin en surface - Glisser à travers l’eau sur 5 m nuque immergée- Privilégier l’action motrice alternée des bras- Les bras amènent de l’eau vers les pieds (pour augmenter l'efficience de la locomotion)

Actions pour lever les obstacles

- Après un plongeon ou un saut, remonter passivement et rester sans action motrice 3 secondes, parcourir 10 m sur le ventre en restant aligné et nuque immergée. Flotter sur le dos (5 secondes au moins), orteils et bassin en surface avant de sortir seul du bassin.

Attendus

1. Construire une connaissance de l’activité : étapes de progression et : limites, ce qui résiste ; elle est à construire par l’expérimentation et l’analyse. 2. Construire une connaissance de l’apprentissage : la gestion des émotions au regard du public concerné3. Construire une posture adaptée : oser se mettre en retrait, réduire sa part d'oral et préférer l'accompagnement "gestuel"NB : L'enseignement de l'aisance aquatique peut "bousculer" .

Problématiques de l'enseignant

03

Expliciter les objectifs, les attendusRassurer et communiquer des liens vers vidéos à destination des parents

COMMUNICATION AUX PARENTS

02

Reprendre avec les élèves en séance de langage : dépasser la simple expression des émotions et faire verbaliser les procédures avec support photo ou vidéo mais aussi les ressentis au niveau du corpsFaire dessiner => livret du nageur

LE RETOUR EN CLASSE

01

Explicitation en amont : où cela va se passer ? comment cela se passe ? Travail à partir d'albums...

EN AMONT des seances

POUR ALLER PLUS LOIN : L'AISANCE AQUATIQUE EN CLASSE

LIVRES sur le theme

"Tout corps plongé dans un liquide subit, de la part de celui-ci, une poussée exercée du bas vers le haut et égale, en intensité, au poids du volume de liquide déplacé." Archimède

A-L Balanche. CPC Morteau