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Notre récit de la journée du 6 décembre 2022 Témoignage d'un enfant caché Nos impressionsSitographie - Remerciements

AuschwitzPasseurs de mémoire, d'hier à demain

Les élèves du collège Risso qui ont participé au projet : Kenza SAADAGaétan PONS-ALBERTINIRaïssa IOVESCURoméo ALEXANDRELoredana RITACCOCamille CHAUVIERMarieme CHERIFLiam BOURLARDSamuel BORGKabil KRAIYannick GLAIZAUDYebzina PETRILLONathan SOFIAJeanne BRUNO-GIUSTINIANICandice LEDENT-CIANCIRahma BOURGUIBA

Lorsque nous sommes arrivés au camp de concentration d’Auschwitz, nous avons été directement frappés par l'aspect désert des lieux. Au loin, seul un bâtiment faisait office de décor à cette plaine. En groupe nous avons suivi les rails au sol qui nous ont amenés tout droit à ce grand bâtiment fait de briques qui est l’entrée du camp de concentration de Birkenau, dit Auschwitz II.

L'arrivée au camp

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La guide qui nous a été assignée nous a emmenés dans un premier baraquement. A première vue, le baraquement a été vidé, ce qui était à l’intérieur, détruit. En réalité, la plateforme de ciment qui se trouve au sol, dans laquelle il y a des trous de même taille et à même distance, servait de toilettes aux prisonniers. Les prisonniers avaient le droit de se rendre aux toilettes seulement deux fois dans la journée : le matin et le soir. Ils étaient privés de toute intimité…

Les baraquements (I)

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Les baraquements (II)

Ils n'avaient aucune intimité non plus lorsqu'ils dormaient puisqu'ils dormaient à 8 voire 10 sur des lits superposés à trois étages. Dans le second baraquement se trouvaient des lits superposés. Mais ne pensez pas à des lits comme ceux dans lesquels, chers lecteurs, vous dormez chaque jour, non ! Ces lits n’avaient rien de confortables. Ils n’avaient ni matelas, ni literie… Parfois une couverture pouvait être donnée mais une couverture pour des centaines de personnes, ce n'est clairement pas suffisant. De plus la couverture n’était souvent qu'un simple bout de tissu déchiré, sale et rempli de poux. Ces prisonniers dormaient sur les lattes des lits donc sur du bois ou alors certains -les plus « chanceux » - dormaient sur un semblant de paille.

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Les chambres-à-gaz

La visite s'est poursuivie vers les chambres-à-gaz et les fours crématoires que nous n'avons pas pu visiter puisqu'ils ont été détruits. Les allemands ont voulu effacer toutes les traces de leurs activités. Pour arriver jusqu'à ces chambres et ces fours, nous avons dû marcher tout le long de ce qui semblait être une route. Au centre de cette route se trouvait un long fossé mais aussi un wagon. Ici avait lieu la sélection parmi les déportés. A la descente du train, les soldats séparaient les familles : les hommes d'un côté, les femmes et enfants de l'autre. Puis, d'un signe de la main, ils les triaient : les valides étaient dirigés vers le camp de travail ; les personnes inaptes au travail (enfants, malades, femmes enceintes, personnes handicapées, vieillards) étaient dirigées vers les chambres-à-gaz.De chaque côté de la route, étaient installés des poteaux électrifiés. Proche des chambres à gaz et des fours crématoires des plaques posées au sol gravées comme des tombes rendent hommage aux victimes juives et tziganes mortes à Auschwitz.

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L'entrée à Auschwitz I

Le portail à l'entrée du camp est surmontée de l'inscription écrite en allemand : "Arbeit macht frei" = "Le travail rend libre". Une inscription déroutante, moqueuse et humiliante envers les prisonniers qui n'est qu'un mensonge, une insulte ! Ces hommes et femmes n'ont jamais été libres malgré tous les travaux qu'ils ont fournis. Des travaux qui d'ailleurs, étaient souvent d'une grande inutilité et même grotesques : par exemple, déplacer d'un côté à l'autre du camp, plusieurs fois d'affilée, une brouette contenant divers objets.

Une fois le portail franchi, une petite "place" qui était dédiée à des prisonniers musiciens. Chaque jour sur cette place, les prisonniers qui savaient jouer d'un instrument devaient jouer ensemble. Ils formèrent ainsi un orchestre. Nous avons appris que les autres prisonniers, ceux qui travaillaient, devaient à chaque fois marcher au rythme de la musique et saluer les soldats présents aux alentours de l'orchestre, dès qu'ils passaient devant eux.

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Certains blocs servaient de "dortoirs" aux prisonniers mais les prisonniers ne dormaient bien évidemment pas dans des lits bien douillets, mais sur des matelas à très très faible épaisseur posés à même le sol ou alors sur de la paille. Nous avons vu des chambres plus "confortables" qui étaient destinées aux membres haut placés de ces camps. Dans ces chambres se trouvaient de vrais lits, des armoires, des bureaux ainsi que les chaises qui vont avec. Ces blocs comportaient aussi des pièces avec des lavabos qui ne servaient à rien puisqu'il n'y avait pas d'eau.

Les blocs (I)

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Dans un bloc étaient accrochés aux murs des portraits de prisonnier(e)s. Il était compliqué de différencier les hommes des femmes puisqu'ils avaient tous le crâne rasé. Dès leur arrivée, pour les humilier, les déshumaniser et aussi pour une question d'hygiène, on rasait la tête des déportés, hommes et femmes. En plus d'être humiliés et déshumanisés, ces juifs, tziganes mais aussi résistants, prisonniers politiques, homosexuels, prêtres n'avaient plus aucune identité : sur leur avant-bras, on leur tatouait un numéro, qui était leur nouveau nom. Enfin si on peut appeler cela un nom... Ce matricule, les prisonniers devaient apprendre à le prononcer en allemand au moment de l'appel, qui durait des heures s'ils ne voulaient pas être frappés, torturés. Dans ce bloc se trouvaient aussi des cellules d'un mètre carré où étaient enfermés les prisonniers.

Les blocs (II)

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Portraits de détenus

Portraits de détenus

Un autre bloc tout aussi marquant est celui où est exposée une bonne partie des objets appartenant aux déportés. Il y avait des chaussures de toutes tailles, de la vaisselle, des valises sur lesquelles étaient marqués le nom et prénom du propriétaire ainsi que la date à laquelle le propriétaire de la valise avait était déporté au camp. Il y avait aussi des tonnes de lunettes, des prothèses, des brosses, des cheveux… Ils ont conservé les cheveux des déportés ! Il y avait même des tresses de cheveux coupées et exposées... Une urne contenant des cendres était aussi exposée ainsi qu'une maquette représentant le fonctionnement des chambres-à-gaz et des fours crématoires. D'un côté était représentée la chambre-à-gaz avec une centaine de personnes nues entassées à l'intérieur ; de l'autre côté était représenté le crématorium où étaient empilés les uns sur les autres les corps présents peu avant dans la chambre-à-gaz. Ces corps étaient "ramassés", traînés au sol par d'autres détenus dont le travail consistait ensuite à les brûler dans les fours.

Les blocs (III)

Títl aquí

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Le dernier lieu que nous avons visité est le crématorium, avec les chambres-à-gaz. Lorsque nous avons pénétré dans la chambre-à-gaz, une pensée nous a traversés : ce pourrait-il qu'il y ait toujours du gaz asphyxiant dans l'air ? N'ayant pas eu aucun symptôme ou effets secondaires après être sortis de cette chambre-à-gaz, la réponse est : NON. Mais comment les allemands arrivaient-il à faire disparaître ce gaz asphyxiant, appelé Zyklon B ? Peut-être par le même endroit d'où il était injecté ? Peut-être par l'orifice au plafond par lequel il était diffusé ?

Les chambres-à-gaz (Auschwitz I)

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Boîtes de Zyklon B

Pour clôturer cette visite et cette longue journée émouvante ainsi que pour rendre hommage aux millions de victimes mortes à Auschwitz-Birkenau, notre groupe a interprêté Le chant des déportés. D'autres groupes ont eux aussi utilisé leur voix pour rendre hommage à l'ensemble des victimes qui reposent dans ces lieux.

La fin de la visite

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Témoignage d'un ancien enfant caché

Au cours de la journée, l'un des élèves de notre groupe a pu échanger avec M. Wancier, enfant juif caché pendant la guerre et dont le père a été déporté au camp d'Auschwitz. Il nous a relaté l'histoire de sa famille.

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Le père de M. Wancier, interné à Auschwitz, a réussi à survivre dans ce camp, car il a reçu une éducation très dure de la part de ses parents qui étaient très pauvres. Il avait pris l’habitude de vivre dans de très mauvaises conditions, dans le froid et la faim. Sans cela, il n’aurait pu survivre aux travaux forcés et serait mort de fatigue ou tué par les nazis.

A la fin de la guerre, lorsque les allemands ont compris qu'ils allaient perdre, ils ont dynamité le camp. A commencé la marche de la mort qui consistait à marcher sans arrêt dans le froid, sans chaussures, sans manger... Si les détenus avaient le malheur de s’arrêter, ils étaient directement tués. Cet homme nous a dit qu’avec toute l’accumulation de fatigue, il allait lâcher. Mais, grâce à un ami, il a réussi à ne pas s'arrêter et a survécu. Une fois rentré chez lui, il a pu retrouver ses enfants pour tout raconter.

Nos impressions (I)

"Ma première impression face à ce camp : est-ce vraiment un camp de concentration et d'extermination ? Le camp n'est composé que de "blocs". Cela ressemblerait à… un internat ? Des habitations ? Bref, à tout sauf à un camp où plus d'un million d'hommes et de femmes furent tués..."Camille

"Ce fut une journée unique, riche en émotions, riche en découvertes et qui sûrement, restera à jamais gravée en moi."Camille

"L'abomination de cette histoire montre la cruauté de cette guerre sans merci. J'espère que nous ne le revivrons plus et je souhaite la paix aux personnes décédées durant cette guerre."Liam

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"La visite du camp d'Auschwitz I m'a le plus frappée : on a pu voir les bagages, les chaussures, certains vêtements, des prothèses enlevées aux personnes handicapées, des affaires personnelles et même des cheveux... Des tonnes de cheveux rasés appartenant aux déportés. Je suis ressortie de là avec une grande colère : comment avons-nous pu en arriver là ? J'en suis ressortie aussi avec la foi que, jamais plus, un peuple n'aura à subir les atrocités de cette seconde guerre mondiale."Loredana

Nos impressions (II)

"Une anecdote abominable racontée par notre guide : les allemands jetaient leur chapeau près des barbelés, puis ils ordonnaient aux prisonniers d'aller les ramasser. Ces pauvres gens se faisaient tirer desus dès qu'ils approchaient trop près des barbelés..."Liam

"Avant ce voyage, je savais que les contraintes dues à l'antisémitisme étaient affreuses, je savais que ce génocide avait fait beaucoup de victimes, mais je ne me rendais pas compte des massacres commis. En arrivant sur les lieux j'ai tout de suite été frappée par l'ambiance pesante, et c'est à ce moment-là que j'ai ressenti la vraie souffrance subie par ces milliers de déportés innocents."Loredana

"La guide nous a emmenés sur une place où se trouvaient des poteaux servant à pendre des hommes. Marcher sur cette place et être en face de ces poteaux en imaginant un homme avec une corde autour du cou m'a procuré des sensations désagréables..."Camille

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"Auschwitz, c'et une chose impossible mais qui a eu lieu, une invraissemblable vérité. Je suis contente d'avoir pu la voir de mes propres yeux."Loredana

"J'avoue avoir été stupéfaite par le fait que Auschwitz II Birkenau soit devenu au fil du temps une attraction touristique visitée non pas pour le devoir de mémoire mais pour passer le temps pendant les vacances. Que malgré de nombreuses indications à l'entrée, des personnes se permettent de ne pas respecter le lieu en courant, criant et rigolant ! Il ne faut certes pas fermer les visites car il faut se souvenir, mais il faut que les visiteurs montrent plus de respect envers les victimes de ce génocide."Jeanne

Sitographie

Les ressources documentaires du collège

  • les documentaires et témoignages sur la deuxième guerre mondiale : consulter la sélection de la documentaliste

Articles de presse

  • Nicolas Daguin. "Construire les citoyens de demain": des collégiens des Alpes-Maritimes en visite à Auschwitz in Nice-Matin, 10/12/2022. URL : https://www.lefigaro.fr/nice/construire-les-citoyens-de-demain-des-collegiens-des-alpes-maritimes-en-visite-a-auschwitz-20221210

Nous remercions :Le Conseil départemental des Alpes-Maritimes, qui nous a permis de faire ce voyage.Nos professeurs qui nous ont préparés et accompagnés pour ce voyage : Mmes Duchêne, Francou, Leconte, Mancini et Mme Berthillon, infirmière du collège ainsi que Mme Oliva, secrétaire.La direction de l'établissement : M. Jaskot, principal du collège et Mme Benoît, la principale adjointe.

  • les oeuvres de fiction : consulter la sélection de la documentaliste

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Remerciements

Crédits photos : les photographies et vidéos présentées ici ont été prises par les élèves de 3è ayant participé au voyage.