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Transcript

©Enastros

PATRIMOINE CONTEMPORAIN ET MUSEES

BIEVENUE DANS l'OBSERVATOIRE DE : AFONSO Lysa, FEZAY Chloé, IM Taewoong

Les premiers étalons du mètre et du kilogramme sont fabriqués en 1799 et sont déposés aux archives de la République. Le système métrique décimal est une invention révolutionnaire, il se propagera rapidement hors de France. Au début du XIXe siècle, il est adopté dans plusieurs provinces italiennes, il devient obligatoire aux Pays-Bas dès 1816 et est choisi en Espagne comme unique unité en 1849.

Au XVIIIe siècle, on dénombrait 700 unités de mesure en France, par la volonté de réduire ce nombre colossal, on inventera une unité normée sur l'ensemble du territoire français qui sera le mètre. C'est un dérivé du grec metron. En février 1791, trois références sont possibles pour déterminer l'unité, le choix s'est tourné vers la longueur du quart du méridien terrestre, c'est sur ce phénomène que se définit la valeur du mètre. Ce fut un travail de longue haleine mené par deux géodésiens pour établir la longueur exacte de ce méridien, et c'est grâce au système de triangulation employé par ces deux hommes que la valeur du mètre est enfin déterminée.

Une petite histoire du système métrique décimal...

Centre historique des Archives nationales - Atelier de photographie.

Comparés avec la Règle Wolz, ces trois mètres ont plus d’un siècle d’écart, cela permet de montrer d’un côté le savoir-faire français exécuté dans l’atelier d’Etienne Lenoir et de l’autre, de comprendre l’essor du système métrique qui sera adopté en Allemagne également et qui fabriquera des instruments dans l’atelier de Max Wolz. L'intérêt porté ici réside dans l’utilisation universelle du système métrique qui facilite les échanges de données scientifiques et le partage des savoirs dans le monde. Par ailleurs, nous savons désormais que posséder une référence commune permet d’éviter les erreurs de calcul pour mieux étudier l’espace.

Ci-contre, deux mètres du XVIIIe siècle, conservés dans leur étui en bois respectif, ce sont deux bandes fines en platine que l’on imagine très souples en main. L'un des deux mètre a été confectionné par Étienne Lenoir en 1799.

étalon du mètre fabriqué par lenoir

VIDéO découvertE de l'objet

Qu'est-ce que c'est ?

Période : 1er quart du 20ème siècle

Lieu d'execution : Allemagne

Fabriquant : Wolz Max

Objet appartenant à l’observatoire astronomique de Strasbourg

Propriété de l'Etat

Précisions et dimensions

Nous nous attardons juste sur son usage premier, destiné à mesurer. Toutefois, nous pouvons suggérer que la règle permettait de tracer horizontalement, verticalement et diagonalement à plat, pour concevoir une carte du ciel ou retranscrire des données ou des calculs observés avec l'usage d'un télescope rendus à la dimension d’un plan.

L’astronomie est la science du mouvement des corps célestes et de ce qui en dépend, tous les astres en sont l’objet ; l’observation et le calcul sont les moyens qu’elle emploie. La pratique des observations suppose un grand nombre d’attentions pour vérifier et employer les instruments. La règle Wolz semble être l'outil lié à une technique d'observation et de mesure.

Hypothèses

©Anthropologie du présent, 2014

bonn,rhénanie-du-nord-westphalie

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Un étui en bois de sapin...

Reinhertz, Carl Johann Conrad. "Backmatter". Geodäsie, Berlin, Boston: De Gruyter, 1902, pp. 182-188.

Atelier Max Wolz

La Societé Max Wolz porte le nom du fondateur, Max Wolz (1850-1928). Il a commencé sa carrière comme apprenti chez Carl Zeiss à Iéna puis chez Carl Bamberg à Berlin. L'atelier bonnois de Wolz (Société Max Wolz - ateliers d'instruments scientifiques de précision) s'est rapidement fait connaître pour la qualité des instruments géodésiques qui y sont construits. Même si la date de fabrication n’est pas gravée sur l’objet, avec cette information, on estime que la règle date de la première moitié du XXe siècle.

C’est un atelier qui fabrique des instruments scientifiques de précision, situé à Bonn, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. L’ensemble est marqué à l’encre noire “V34”, sur l’étui et sur la règle, nous supposons qu’il s’agit du numéro d’inventaire. Il y a également le numéro “1001” qui lui est gravé sur la règle, sans doute le numéro de série, ou de reproduction.

Atelier Max wolz

Tamponné sur la règle et dans l'étui : "Max Wolz, Werkstätten für wissenschaftliche Bonn a. Rh"

Ces taches éparses et blanchâtres sont présentes sur toute la surface supérieure de l'étui, cela s'apparente à des moisissures qui ont proliférées. Elles suggèrent une longue exposition et une mauvaise conservation de l'objet dans un endroit très humide et peu aéré. Après observation, seule cette partie de l'étui est contaminée, l'intérieur de celui-ci et la règle sont intacts. Mystère...

Traces d'humidité

Règle souple en acier

Étui fermé + règle

Description ?

règle/étui

Étui ouvert +règle

127CM

La profondeur est de 6,6cm. Règle : pr = 6,6 ; l = 127 ; h = 0,1 boîte : l = 130 ; pr = 9 ; h = 3

Peinte en vert sur la face

Elle est graduée en cm et mm

la graduation va de 0 à 125cm

Précisions et dimensions

Charnière cassée

Charnière en bon état

Nous pouvons émettre une hypothèse à propos de la trajectoire de cet objet. Étant donné sa création dans un atelier allemand vers la fin du XIXe siècle ou au début du XXe siècle, il est fort probable que l’objet fut importé à l’observatoire de l'université de Strasbourg sous l’empire allemand (1871-1918). Suite à la guerre franco-prussienne (1870-71), la ville de Strasbourg fut annexée à l’empire allemand. Elle demeure territoire impérial jusqu’au traité de Versailles (1919). La réorganisation de l’université fut mise en place sous l’égide du chancelier Bismarck (Otto von, 1815-1898). La construction du nouveau campus (actuellement le campus historique) allait de pair avec l’expansion de la ville, vers le nord-est (quartier de Neustadt). L’observatoire fut pris en compte dans le plan de la nouvelle université.

Comment la Règle Wolz a-t-il été intégrée à la collection universitaire de Strasbourg ?

L'observatoire universitaire sous l'empire allemand

Les trois bâtiments qui constituent l'observatoire, reliés par un passage couvert, F. Peter, 1881, BNUS.

L'observatoire universitaire sous l'empire allemand

Auguste Winnecke (1835-1897), professeur d’astronomie à Strasbourg, contribua à l’inauguration de l’observatoire. Il s’efforça d'équiper celui-ci d’instruments les plus modernes : il demanda aux opticiens et mécaniciens les plus réputés d’Allemagne (maison Merz et maison Repsold).Nous ne savons pas si Winnecke a pris contact et commande avec/à l’atelier Wolz. Toutefois, il est indéniable que l'observatoire strasbourgeois commandait des instruments aux ateliers allemands. Nous supposons que la règle Wolz était l'un des cas exemplaires puisqu'il se trouve désormais dans la collection universitaire strasbourgeoise.