Prévention et gestion des effets indésirables des TAO
Cyril Magnan
Created on October 26, 2022
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Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
COmmencer
Introduction
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Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Pour afficher les éléments interactifs, cliquez sur l'icône en haut à droiteRevenir au sommairePage précédentePage suivanteProposition correcte : passer le curseur sur le résultat pour obtenir des réponses détaillées Proposition fausse: passer le curseur sur le résultat pour obtenir des réponses détailléesAccéder au menu des différentes toxicités
Introduction
La gestion des effets indésirables est l'une des principales problématiques des thérapies orales anticancéreuses. Parmi les inconvénients de ces thérapies, on retrouve notamment l'absence de formation spécifique des professionnels de premier recours pour gérer et/ou soutenir le patient dans la gestion des effets indésirables. Objectif : informer et former les professionnels de santé, en particulier du premier recours, à la gestion des principaux effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses pour sécuriser la prise en charge des patients. Auteurs : OMéDIT Normandie Relecteurs : Membres du groupe de travail "Mise en sécurité du patient sous chimiothérapie orale" (oncologues, infirmiers de coordination, pharmaciens hospitaliers, infirmiers libéraux, pharmaciens de ville, médecins libéraux, représentants de patients, porteurs de programmes d'éducation thérapeutique, réseau régional de cancérologie) Remerciements : Centre François Baclesse, Centre Henri Becquerel, CHU Caen, CH Aunay-Bayeux, France Assos Santé et OncoNormandiePour nous contacter : ars-normandie-omedit@ars.sante.fr
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Toxicité neurologique
Sommaire
Toxicité cutanée
Toxicité digestive
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
*
Nausées et vomissements
Evaluation des connaissances
Mucites
Diarrhées
Constipation
Toxicité digestive
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Evaluation des connaissances en amont de la formation
Commencer
Afin d'évaluer vos connaissances, nous vous proposons de répondre au questionnaire suivant (cliquez sur les propositions)
Evaluation des connaissances
SUivant
Solution
1/6
Le traitement antiémétique prend en compte le potentiel émétisant de chaque anticancéreux et les facteurs de risques personnels des patients
Pour les chimiothérapies très faiblement émétisantes il n'y a pas de prophylaxie primaire
Les benzamides (ex : alizapride, métoclopramide) sont utilisées pour les chimiothérapies à risque émétogène faible
Le traitement antiémétique comprend seulement des solutions médicamenteuses
Concernant les nausées/vomissements
Evaluation des connaissances
Les nausées/vomissements peuvent être prévenus par des règles hygiéno-diététiques
SUivant
1/6
Le traitement antiémétique prend en compte le potentiel émétisant de chaque anticancéreux et les facteurs de risques personnels des patients
Pour les chimiothérapies très faiblement émétisantes il n'y a pas de prophylaxie primaire
Les benzamides (ex : alizapride, métoclopramide) sont utilisées pour les chimiothérapies à risque émétogène faible
Le traitement antiémétique comprend seulement des solutions médicamenteuses
Concernant les nausées/vomissements
Evaluation des connaissances
Les nausées/vomissements peuvent être prévenus par des règles hygiéno-diététiques
SUivant
2/6
Solution
Le traitement antidiarrhéique de première intention est le lopéramide
Evaluation des connaissances
VRAI
FAUX
SUivant
2/6
Le traitement antidiarrhéique de première intention est le lopéramide
Evaluation des connaissances
VRAI
FAUX
Solution
SUivant
3/6
Une toxicité de grade 2 correspond à une augmentation de plus de 7 selles par jour par rapport à l'état habituel
Les diarrhées ne nécessitent pas de suspension ou d'adaptation des chimiothérapies orales en fonction du grade
Un traitement antidiarrhéique préventif ou curatif peut être prescrit
Une bonne hydratation et un alimentation riche en fibres doit être privilégiée
A propos des diarrhées induites par les chimiothérapies orales
Evaluation des connaissances
Rarement sévères, les diarrhées ne nécessitent pas de surveillance particulière
SUivant
3/6
Une toxicité de grade 2 correspond à une augmentation de plus de 7 selles par jour par rapport à l'état habituel
Les diarrhées ne nécessitent pas de suspension ou d'adaptation des chimiothérapies orales en fonction du grade
Un traitement antidiarrhéique préventif ou curatif peut être prescrit
Une bonne hydratation et un alimentation riche en fibres doit être privilégiée
A propos des diarrhées induites par les chimiothérapies orales
Evaluation des connaissances
Rarement sévères, les diarrhées ne nécessitent pas de surveillance particulière
SUivant
Solution
4/6
Les laxatifs osmotiques sont utilisés en première intention (exemple : macrogol)
La pratique d'une activité physique n'est pas recommandée
Avant toute prise en charge il est nécessaire d'éliminer toute autre cause de constipation (prise de médicaments comme les analgésiques à base d'opioïdes, régime alimentaire, anxiété, ...)
Le massage abdominal peut être efficace pour l'amélioration du transit
Concernant la constipation induite par les chimiothérapies orales
Evaluation des connaissances
SUivant
4/6
Les laxatifs osmotiques sont utilisés en première intention (exemple : macrogol)
La pratique d'une activité physique n'est pas recommandée
Avant toute prise en charge il est nécessaire d'éliminer toute autre cause de constipation (prise de médicaments comme les analgésiques à base d'opioïdes, régime alimentaire, anxiété, ...)
Le massage abdominal peut être efficace pour l'amélioration du transit
Concernant la constipation induite par les chimiothérapies orales
Evaluation des connaissances
5/6
Solution
SUivant
En cas de vomissements, il est conseillé de ne pas prendre de nouvelle dose de chimiothérapie orale et poursuivre le traitement à l'heure et à la dose habituelles de la prise suivante quelque soit la chimiothérapie orale
Evaluation des connaissances
VRAI
FAUX
5/6
SUivant
En cas de vomissements, il est conseillé de ne pas prendre de nouvelle dose de chimiothérapie orale et poursuivre le traitement à l'heure et à la dose habituelles de la prise suivante quelque soit la chimiothérapie orale
Evaluation des connaissances
VRAI
FAUX
Compléter les phrases en glissant les mots manquants
6/6
1
2
SUivant
3
A. Activité physique
B. Fibres
Solución
C. 2 litres
Evaluation des connaissances
solution
Une bonne hydratation avec au moins ..............................par jour comme de l'eau, du jus de fruits avec la pulpe, des produits laitiers ou du café permet de prévenir la constipation
Les aliments à forte teneur en ..............................................aident à ramollir les selles et à les éliminer plus facilement (fruits et légumes frais, compote de pruneaux, céréales, pain complet, ...)
La pratique d'une ...........................................................est recommandée pour activer le péristaltisme intestinal
1 - C 2 - B 3 - A
2
4
5
3
1
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Nausées et vomissements
Cas clinique
Principes thérapeutiques
Conseils de prévention
Connaître les niveaux de gravité
Savoir identifier
- Définition
- Médicaments concernés
- Questions à poser au patient
Menu
- Traitements médicamenteux
- Traitements non médicamenteux
- Les antagonistes des récepteurs de la dopamine de type D2 (anti D2)
- Les antagonistes des récepteurs 5-HT3 de la sérotonine (sétrons)
- Les antagonistes des récepteurs de la substance P (anti NK1)
- Les corticoïdes
- Les types de prise en charge
Savoir identifier
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Définition
01
Les nausées et/ou vomissements chimio-induits sont un des symptômes les plus craints par les patients à l'approche d'un traitement anticancéreux. Des écarts de perception entre les patients et les professionnels de santé peuvent engendrer une sous prescription de la prophylaxie antiémétique et avoir des répercussions sur la qualité de vie des patients. La nausée est un trouble caractérisé par une sensation d’écoeurement et/ou l’envie impérieuse de vomir. Le vomissement est un trouble caractérisé par l’acte réflexe de rejeter le contenu de l’estomac par la bouche.
Refractaires
4
nausée et/ou vomissement malgré un traitement bien mené
Retardés
au-delà des 24 premières heures
Aigus
dans les 24 premières heures de la chimiothérapie
3
Anticipés
Menu
24h à 48h avant la chimiothérapie
2
1
4 types :
Facteurs de risque personnel :
- âge < 55-60 ans,
- sexe féminin,
- antécédents : nausées matinales, nausées gravidiques, mal des transport, nausée/vomissement lors d'une précédente chimiothérapie, ...
- anxiété
- éthylisme chronique : facteur protecteur.
Facteurs liés au statut émétisant des chimiothérapies :
Les chimiothérapies orales anticancéreuses ont un potentiel émétisant variable au niveau des délais d'apparition, de la durée, mais aussi de la sévérité .
+ info
Définition
01
Facteurs de risque :
Savoir identifier
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Le score de risque de ces facteurs permet d'ajuster le traitement antiémétique
A retenir
Menu
Le traitement anti-émétique tient compte :
- du pouvoir émétisant des chimiothérapies
- et des facteurs de risques liés au patient
Médicaments concernés
02
4 niveaux de risque émétogènes :
Savoir identifier
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Une grande majorité des thérapies orales anticancéreuses peut occasionner des nausées et/ou vomissements mais ces effets indésirables ne se manifesteront pas systématiquement chez tous les patients.
Chimiothérapie très faiblement émétisante
moins de 10 % des patients concernés par les nausées/vomissements
Chimiothérapie faiblement émétisante
10 à 30 % de risque émétique
Chimiothérapie moyennement émétisante
30 à 90 % des patients présentent des nausées/vomissements
Chimiothérapie hautement émétisante
exemples
exemples
plus de 90 % de patient atteints de vomissement en l'absence de traitement antiémétique
Pour aller plus loin
exemples
Menu
exemples
4
4
3
3
2
2
1
1
Classification des anticancéreux oraux moyennement émétisants (liste non exhaustive) : Classification des thérapies anticancéreuses injectables moyennement émétisantes (liste non exhaustive) :
Classification des anticancéreux oraux hautement émétisants (liste non exhaustive) :
- Procarbazine
Classification des anticancéreux oraux faiblement émétisants (liste non exhaustive) : Classification des thérapies anticancéreuses injectables faiblement émétisantes (liste non exhaustive) :
Classification des anticancéreux oraux très faiblement émétisants (liste non exhaustive) : Classification des thérapies anticancéreuses injectables très faiblement émétisantes (liste non exhaustive) :
Retrouver les fiches de bon usage des médicaments anticancéreux par voie orale à destination des patients et des professionnels de santé :
- sur le site OMéDIT Fiches Cancer
- en téléchargeant l'application "fiches VOC"
Questions à poser au patient
03
Savoir identifier
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Afin d'améliorer la prise en charge des patients présentant des nausées et/ou vomissements avec leur chimiothérapie et détecter d'éventuelles complications, certaines questions peuvent être posées au patient.
A retenir
Au niveau chronologique
Depuis quand les symptômes ont-ils débuté ?
Menu
Au niveau de la sévérité
Est-ce qu'il y a d'autres symptômes associés (douleurs abdominales, sang, perte de poids, incapacité à boire et/ou manger, ...) ?
Au niveau de la fréquence
A quelle fréquence cela se produit-il ? Combien de temps cela dure-t-il ?
Au niveau des causes
Est-ce qu'il y a des facteurs déclenchants (habitudes alimentaires, autres traitements, constipation, anxiété, stress, ...) ?
A quelle fréquence cela se produit-il ? Combien de temps cela dure-t-il ?
Est-ce qu'il y a des facteurs déclenchants (habitudes alimentaires, autres traitements, constipation, anxiété, stress, ...) ?
Est-ce qu'il y a d'autres symptômes associés (douleurs abdominales, sang, perte de poids, incapacité à boire et/ou manger, ...) ?
Depuis quand les symptômes ont-ils débuté ?
Grade 1
Grade 1
Grade 2
Grade 2
Grade 3
Grade 3
Nausées
Grade 4
Connaître les niveaux de gravité
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
1 à 2 épisodes en 24h
3 à 5 épisodes en 24h
≥ 6 épisodes en 24h, nécessitant une sonde de nutrition entérale, une nutrition parentérale totale ou une hospitalisation
Menu
mise en jeu du pronostic vital : nécessitant une prise en charge en urgence
perte de l’appétit sans modifications des habitudes alimentaires
diminution des prises alimentaires sans perte significative de poids, déshydratation ou malnutrition
apport calorique oral et apport hydrique insuffisants : nécessitant une sonde de nutrition entérale, une nutrition parentérale totale ou une hospitalisation
Vomissements
D'après le National Cancer Institut-Common Terminology Criteria for Adverse Events (NCI-CTCAE) v4.0
Niveaux de gravité
Conseils de prévention
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Certaines règles hygiéno-diététiques peuvent être conseillées au patient pour limiter les nausées et vomissements
Flyer patient
Favoriser l'hydratation
Boire régulièrement (au moins 2L par jour) de petites quantités avant ou après les repas (laisser une période d'au moins 30 minutes entres les 2), Privilégier les boissons légèrement fraîches ou à température ambiante : eau, tisanes, bouillon de légumes, jus dilué, ... Si besoin, utiliser un paille dans une tasse fermée pour éviter les odeurs Eviter le café, le lait et l’alcool
Habitudes de vie
Maintenir une position assise pendant 30-60 minutes après un repas. Si le patient préfère la position couchée, privilégier le côté droit pour favoriser la vidange gastrique, Se brosser les dents 30 minutes après les repas et avant d’aller au lit, Porter des vêtements amples (des vêtements serrés autour de la taille peuvent exacerber les nausées)
Alimentation
Proposer de manger lentement et bien mastiquer les aliments, Prendre des repas légers, fractionnés (6 à 8 petits repas et/ou collations par jour), Privilégier les repas froids ou tièdes (biscottes, potages, fruits cuits, poisson bouilli et les viandes maigres), Privilégier une alimentation équilibrée et des aliments riches en calories, en évitant cependant les aliments riches en graisse, les aliments à saveur/odeur prononcée, épicés ou très sucrés.
Menu
En cas de vomissements
Se rincer la bouche à l’eau froide et/ou bicarbonate, Ne pas prendre une nouvelle dose, poursuivre le traitement anticancéreux à l'heure et à la dose habituelles de la prise suivante (sauf mentions contraires). Penser à le noter dans le carnet de suivi. Arrêter de manger et de boire pendant 30-60 minutes, Recommencer peu à peu à manger et à boire avec : - des liquides clairs (eau, morceaux de glace, jus dilué, bouillon, ...) - puis des aliments riches en fécules ou amidon (craquelins, pain grillé, ...) - ensuite des aliments riches en protéines (volaille, poissons ou œufs) - et enfin des produits laitiers (lait, fromage, ...)
Conseils de prévention
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Traitements médicamenteux
Traitement non médicamenteux
Principes thérapeutiques
Menu
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Les antagonistes des récepteurs de la dopamine de type D2 (anti D2)
Les antagonistes des récepteurs de la substance P (anti NK1)
Les antagonistes des récepteurs 5-HT3 de la sérotonine (sétrons)
Les corticoïdes
Les traitements médicamenteux
01
Autres
Benzodiazépines anxiolytiques : Alprazolam, Temesta
- Prévention et traitement des nausées/vomissements anticipés en cas de composante anxieuse chez le patient
- Administration la veille et éventuellement le matin de la chimiothérapie
Menu
BenzamideMétoclopramide, Alizapride
- Métoclopramide (Primperan®) : 30 mg par jour en 3 prises de 10 mg (per os, voie rectale, intramusculaire (IM), intraveineuse (IV) bolus lent)
- Alizapride (Plitican®) : 2 à 4 mg/kg per os, IM, perfusion IV sur 15 minutes, à renouveler toutes les 4 à 6h
- Contre-indications : dyskinésies tardives dues aux neuroleptiques, épilepsie, maladie de Parkinson, ...
- Interactions médicamenteuses : levodopa, agonistes dopaminergiques, anticholinergiques, dérivés morphiniques, ...
PhenothiazinesChlorpromazine, Métopimazine
- Chlorpromazine (Largactil®) utilisée dans les nausées/vomissements réfractaires : 25 mg toutes les 3 à 6h per os, IM ou IV
- Métopimazine (Vogalène®) : jusqu'à 15 mg per os, 5 à 10 mg par voie rectale, 10 mg par voie IM ou IV lente à renouveler toutes les 4 à 6h
- Effets indésirables : somnolence, troubles extra-pyramidaux, ...
- Contre-indications : glaucome par fermeture de l'angle, rétention urinaire liée à des troubles urétro-prostatiques, ...
- Interactions médicamenteuses : citalopram, escitalopram, dopaminergiques hors Parkinson, médicaments susceptibles de donner des torsades de pointe, ...
AntidopaminergiquesDomperidone
- La dose maximale quotidienne chez l'adulte est de 30 mg en 3 prises de 10 mg
- A éviter car risque de troubles du rythme cardiaque
- Contre-indications : hémorragie gastro-intestinale, obstruction ou perforation digestive, allongement de l'intervalle QTc, insuffisance cardiaque congestive, ...
- Interactions médicamenteuses : médicaments allongeant l'intervalle QTc, inhibiteurs du CYP 3A4, ...
Les antagonistes des récepteurs de la dopamine de type D2 (anti D2) :
ButyrophénonesHalopéridol
- Utilisé dans les nausées/vomissements réfractaires
- 1 à 2 mg toutes les 2 à 6h per os ou IM chez l'adulte
- Contre-indications : maladie de Parkinson, allongement de l'intervalle QTc, infarctus du myocarde aigu, ...
- Interactions médicamenteuses : médicaments allongeant l'intervalle QTc, inhibiteurs du CYP 3A4, ...
Diazépines antipsychotiques Olanzapine
- 1 comprimé de 5 mg par jour pendant 5 jours recommandé pour le traitement des nausées/vomissements réfractaires
- Hors autorisation de mise sur le marché
- Effets indésirables : somnolence, sécheresse buccale, constipation, hypotension orthostatique
- Contre-indications : glaucome à angle fermé, ...
- Interactions médicamenteuses : médicaments allongeant l'intervalle QTc, ...
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Menu
Ondansétron (Zophren®)
- 8 à 16 mg per os, 1heure avant la chimiothérapie
- 8 à 16 mg en IV lente ou perfusion 15 min, 30 minutes avant la chimiothérapie
Granisétron (Kytril®)
- 2 mg per os, 1 heure avant la chimiothérapie ou 1 mg, 1 heure avant et 1 mg à 12 heures d'intervalle
- 3 mg en perfusion de 5 minutes, répétés 1 à 2 fois avec un intervalle de 10 minutes
Palonosétron (Aloxi®)
- 250 µg en IV bolus de 30 secondes
Les antagonistes des récepteurs 5-HT3 de la sérotonine (sétrons) :
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
- Ne sont efficaces qu'à la phase aigüe (dans les 24 premières heures de la chimiothérapie) avec une efficacité équivalente en intraveineux et par voie orale
- Les formes intraveineuses sont réservées à l'usage hospitalier
- Effets indésirables fréquents : céphalées, constipation, risque d'allongement du QT (déconseillés avec certains inhibiteurs de tyrosine kinase)
- Interactions médicamenteuses : médicaments allongeant l'intervalle QTc, apomorphine, tramadol, ...
Menu
Aprepitant (Emend®)
- 125 mg per os à J1, 1h avant la chimiothérapie (en association avec sétrons et corticostéroïdes)
- puis 80 mg à J2 et J3, le matin (en association avec corticostéroïdes)
Les antagonistes des récepteurs de la substance P (anti NK1) :
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
- Efficace en prévention des nausées/vomissements aigus et retardés (au-delà des 24 premières heures)
- Peut être indiqué en prophylaxie secondaire chez les patients recevant une chimiothérapie modérément émétisante
- Principaux effets indésirables : hoquet, troubles dyspeptiques, fatigue, ...
- Interactions médicamenteuses : anticoagulants, corticoïdes, contraceptifs, ...
Menu
Les corticoïdes :
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
- Molécule de référence : dexaméthasone
- En prise unique la voie orale est équivalente à la voie intraveineuse
- Pas de différence entre corticoïdes avec des doses équivalentes (cf tableau ci-dessous)
- Effets indésirables fréquents : insomnie, hyperglycémie, agitation, symptômes gastro-intestinaux, ...
Menu
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Prophylaxie primaire
Traitement préventif dès le début du traitement :
- Chimiothérapie très faiblement émétisante : pas de prophylaxie primaire
- Chimiothérapie à risque émétogène faible : anti D2, 1 heure avant la chimiothérapie et/ou en cas de besoin
- Chimiothérapie à risque émétogène modéré à élevé : sétron, 30 minutes à 1 heure avant la prise de la chimiothérapie
- Pour les chimiothérapies continues : corticoïdes au long cours non recommandés
Traitement de secours
Traitement antiémétique malgré une prophylaxie bien conduite :
- Des protocoles antiémétiques de secours peuvent être utilisés pendant la chimiothérapie, pendant les 24 premières heures de la chimiothérapie ou pendant la phase retardée
Prophylaxie secondaire
Traitement préventif en cas d'échec de la prophylaxie primaire :
- S'assurer que la prophylaxie a bien été prescrite et prise correctement,
- Alerter le spécialiste en cas d'échec de la prophylaxie primaire,
- Adaptation du traitement antiémétique : modification de la prophylaxie primaire et/ou ajout d'une classe médicamenteuse non prescrite en prophylaxie primaire
Pour les formes sévères
Pour les formes sévères : hospitalisation, réhydratation, nutrition entérale ou parentérale
Les types de prise en charge :
- Les traitements antiémétiques utilisés pour les nausées et vomissements induits par les traitements anticancéreux reposent sur le type de chimiothérapie (voie orale ou injectable).
- Les protocoles prennent en compte le potentiel émétisant de chaque anticancéreux et les facteurs de risque personnel des patients.
- En cas de polychimiothérapie, le potentiel émétisant est donné par la chimiothérapie la plus émétisante (les niveaux émétisants ne s'ajoutent pas).
- En cas de nombreux facteurs de risque, la prophylaxie est surclassée (application d'une prophylaxie primaire du niveau émétisant supérieur dès le premier cycle).
Menu
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Acupuncture
- En complément d'une prophylaxie médicamenteuse bien conduite
- Effets indésirables : rash transitoire et irritation de la peau, choc électrique, aggravation de paresthésies
Exercices de relaxation
- Relaxation musculaire
- Exercices de respiration
Diététicien(ne)
- Les vomissements chroniques peuvent entraîner une dénutrition, une perte de poids et des troubles métaboliques
- L'état nutritionnel doit être évalué et surveillé
- Un accompagnement nutritionnel adapté peut être proposé (conseils diététiques personnalisés, compléments nutritionnels oraux, nutrition artificielle)
02
Les traitements non médicamenteux
Menu
Cas clinique
Commencer
Mme J, âgée de 50 ans, est traitée par Dabrafenib 150 mg, 2 fois par jour pour un mélanome depuis 2 jours. Depuis l’introduction de son traitement, elle présente des vomissements quotidiens. Ce matin, les vomissements ont eu lieu juste après la prise du Dabrafenib. Elle vous contacte car elle ne sait pas si elle peut reprendre une nouvelle dose de Dabrafenib
Cas clinique
Cliquez sur les propositions et passer le curseur sur les résultats pour obtenir des réponses détaillées
Menu
Solution
1/6
Continue
Suivant
Que lui conseillez-vous concernant le vomissement de la prise du Dabrafenib de ce matin ?
Cas clinique
Ne pas prendre de nouvelle dose. Poursuivre le traitement à l'heure et à la dose habituelles de la prise suivante.
Reprendre la dose dès que possible. Le noter dans le carnet de suivi.
Dans la grande majorité des cas, la thérapie anticancéreuse orale ne doit pas être reprise en cas de vomissements. Cependant, il est nécessaire de se référer à la fiche d'information du médicament pour s'en assurer.
En cas de vomissement, il est conseillé au patient de ne pas prendre de nouvelle dose et poursuivre le traitement à l'heure et à la dose habituelles de la prise suivante (sauf mentions contraires). En cas de doute, se référer à la fiche d'information du médicament.
1/6
Continue
Suivant
Que lui conseillez-vous concernant le vomissement de la prise du Dabrafenib de ce matin ?
Cas clinique
Ne pas prendre de nouvelle dose. Poursuivre le traitement à l'heure et à la dose habituelles de la prise suivante.
Reprendre la dose dès que possible. Le noter dans le carnet de suivi.
Dans la grande majorité des cas, la thérapie anticancéreuse orale ne doit pas être reprise en cas de vomissements. Cependant, il est nécessaire de se référer à la fiche d'information du médicament pour s'en assurer.
En cas de vomissement, il est conseillé au patient de ne pas prendre de nouvelle dose et poursuivre le traitement à l'heure et à la dose habituelles de la prise suivante (sauf mentions contraires). En cas de doute, se référer à la fiche d'information du médicament.
Solution
2/6
Suivant
Age < 55-60 ans
Le sexe féminin
Antécédents de nausées/vomissements
Une consommation chronique d’alcool
Quels sont les facteurs de risque de vomissement de cette patiente ?
Cas clinique
Le potentiel émétisant du Dabrafenib
Une consommation chronique d'alcool est un facteur protecteur
Le dabrafenib possède un potentiel faiblement émétisant
Les antécédents de nausées/vomissements font partis des facteur de risque personnel mais dans ce cas il n'y pas de précisions sur les antécédents de Mme J.
2/6
Suivant
Age < 55-60 ans
Le sexe féminin
Antécédents de nausées/vomissements
Une consommation chronique d’alcool
Quels sont les facteurs de risque de vomissement de cette patiente ?
Cas clinique
Le potentiel émétisant du Dabrafenib
Une consommation chronique d'alcool est un facteur protecteur
Le dabrafenib possède un potentiel faiblement émétisant
Les antécédents de nausées/vomissements font partis des facteur de risque personnel mais dans ce cas il n'y pas de précisions sur les antécédents de Mme J.
Solution
Suivant
3/6
Combien de vomissements par jour ?
Est-ce que vous prenez d’autres traitements médicamenteux ?
Est-ce qu’il y a d’autres symptômes associés de type douleurs abdominales, sang dans les vomissements, perte de poids, incapacité à boire et/ou manger ?
Quelles sont vos habitudes alimentaires ?
Quelles questions devez-vous poser à la patiente ?
Cas clinique
Cette question permet de connaître le niveau de gravité des vomissements
Certains traitements peuvent provoquer des vomissements (analgésiques opioïdes, antibiotiques, ...) Cette question permet également de s'assurer qu'un traitement antiémétique a bien été prescrit
La détection d'éventuelles complications doit être recherchée pour orienter le patient vers l'équipe de soins hospitalière
Cette question pourra permettre de prodiguer des conseils hygiéno-diététiques adaptés
Suivant
3/6
Combien de vomissements par jour ?
Est-ce que vous prenez d’autres traitements médicamenteux ?
Est-ce qu’il y a d’autres symptômes associés de type douleurs abdominales, sang dans les vomissements, perte de poids, incapacité à boire et/ou manger ?
Quelles sont vos habitudes alimentaires ?
Quelles questions devez-vous poser à la patiente ?
Cas clinique
Cette question permet de connaître le niveau de gravité des vomissements
Certains traitements peuvent provoquer des vomissements (analgésiques opioïdes, antibiotiques, ...) Cette question permet également de s'assurer qu'un traitement antiémétique a bien été prescrit
La détection d'éventuelles complications doit être recherchée pour orienter le patient vers l'équipe de soins hospitalière
Cette question pourra permettre de prodiguer des conseils hygiéno-diététiques adaptés
Suite du cas clinique
SUivant
La patiente vous informe qu’elle a 1 à 2 vomissement(s) par jour mais qu’elle n’a pas d’autres symptômes associés. Mme J ne suit pas de régime alimentaire particulier. Mme J n'a pas d'autres traitements mis à part un traitement antiémétique mais elle ne sait pas bien comment le prendre.
Cas clinique
Solution
4/6
Grade 1
Suivant
Grade 2
Continue
Grade 3
Grade 4
Quel est le grade de sévérité des vomissements chez cette patiente ?
Cas clinique
Le grade 4 correspond à une mise en jeu du pronostic vital avec nécessité d'une prise en charge en urgence
Le grade 1 correspond à 1 à 2 épisodes de vomissements en 24h
Le grade 3 correspond à plus de 6 épisodes en 24h
Le grade 2 correspond à 3 à 5 épisodes de vomissements en 24h
4/6
Grade 1
Suivant
Grade 2
Continue
Grade 3
Grade 4
Quel est le grade de sévérité des vomissements chez cette patiente ?
Cas clinique
Le grade 4 correspond à une mise en jeu du pronostic vital avec nécessité d'une prise en charge en urgence
Le grade 1 correspond à 1 à 2 épisodes de vomissements en 24h
Le grade 3 correspond à plus de 6 épisodes en 24h
Le grade 2 correspond à 3 à 5 épisodes de vomissements en 24h
Solution
5/6
Métoclopramide (anti-D2, Benzamides), à prendre 1h avant la chimiothérapie et/ou en cas de besoin
Dexaméthasone (Corticoïde), à prendre le matin
Continue
suivant
Alprazolam (Benzodiazépine anxiolytique), à prendre la veille et le matin de la chimiothérapie
Aprépitant (Anti-NK1), prendre 125 mg 1h avant la chimiothérapie puis 80 mg le matin le 2ème et 3ème jour après la chimiothérapie
Quel traitement antiémétique a pu être prescrit chez cette patiente et que lui conseillez-vous ?
Cas clinique
L'Aprépitant n'est pas recommandé dans la prophylaxie primaire des thérapies anticancéreuses orales faiblement émétisantes
Pour les chimiothérapies faiblement émétogène comme le Dabrafenib, les benzamides peuvent être prescrites en prophylaxie primaire
Les benzodiazépines anxiolytiques sont notamment utilisées pour la prévention et le traitement des nausées/vomissements anticipés
Pour les thérapies anticancéreuses orales, les corticoïdes au long cours ne sont pas recommandés
5/6
Métoclopramide (anti-D2, Benzamides), à prendre 1h avant la chimiothérapie et/ou en cas de besoin
Dexaméthasone (Corticoïde), à prendre le matin
Continue
suivant
Alprazolam (Benzodiazépine anxiolytique), à prendre la veille et le matin de la chimiothérapie
Aprépitant (Anti-NK1), prendre 125 mg 1h avant la chimiothérapie puis 80 mg le matin le 2ème et 3ème jour après la chimiothérapie
Quel traitement antiémétique a pu être prescrit chez cette patiente et que lui conseillez-vous ?
Cas clinique
L'Aprépitant n'est pas recommandé dans la prophylaxie primaire des thérapies anticancéreuses orales faiblement émétisantes
Pour les chimiothérapies faiblement émétogène comme le Dabrafenib, les benzamides peuvent être prescrites en prophylaxie primaire
Les benzodiazépines anxiolytiques sont notamment utilisées pour la prévention et le traitement des nausées/vomissements anticipés
Pour les thérapies anticancéreuses orales, les corticoïdes au long cours ne sont pas recommandés
Solution
6/6
Eviter les boissons et aliments avec des odeurs prononcées
Manger lentement et de manière fractionné
Maintenez une position allongée pendant 30 minutes après le repas
Continue
fin du cas
Privilégiez les boissons froides ou à température ambiante
Quelles règles hygiéno-diététiques pouvez-vous lui conseiller ?
Cas clinique
Si l'odeur est difficile à supporter, il est possible d'utiliser une paille pour boire les boissons et/ou les bouillons Pour l'alimentation, privilégier des repas froids ou tièdes qui sont moins odorants
Si le patient préfère la position couchée après un repas, il est possible de lui conseiller le côté droit pour faciliter la vidange gastrique. Sinon privilégier la position assise pendant 30 - 60 minutes après un repas.
Privilégier plusieurs petits repas et/ou collations par jour plutôt que des repas traditionnels qui sont plus longs à digérer
Il est également utile de préciser au patient de boire de petites quantités avant ou après les repas et de laisser une période d'au moins 30 minutes entre les 2.
6/6
Eviter les boissons et aliments avec des odeurs prononcées
Manger lentement et de manière fractionné
Maintenez une position allongée pendant 30 minutes après le repas
Continue
fin du cas
Privilégiez les boissons froides ou à température ambiante
Quelles règles hygiéno-diététiques pouvez-vous lui conseiller ?
Cas clinique
Si l'odeur est difficile à supporter, il est possible d'utiliser une paille pour boire les boissons et/ou les bouillons Pour l'alimentation, privilégier des repas froids ou tièdes qui sont moins odorants
Si le patient préfère la position couchée après un repas, il est possible de lui conseiller le côté droit pour faciliter la vidange gastrique. Sinon privilégier la position assise pendant 30 - 60 minutes après un repas.
Privilégier plusieurs petits repas et/ou collations par jour plutôt que des repas traditionnels qui sont plus longs à digérer
Il est également utile de préciser au patient de boire de petites quantités avant ou après les repas et de laisser une période d'au moins 30 minutes entre les 2.
Références
- Dossier du CNIHM ; Juillet - Août 2020 ; XLI, 3/4
- AFSOS; Prise en charge des Nausées - Vomissements chimio-induits; 15/12/2017
- Thecitox ; Avril 2016
- Oncoclic; Nausées et vomissements chimio-induits
- Soins de support et nutrition; Référentiels en Oncologie Thoracique Auvergne-Rhône-Alpes; 2021
- Action Cancer Otario; Traitement des symptômes et des effets secondaires
- OMéDIT Centre; Thérapeutiques antiémétiques chez l'adulte associées à la chimiothérapie anticancéreuse; décembre 2018
- OMéDIT Bretagne; Fiche d'aide à la prise en charge des nausées et vomissements; 2018
- P.Pistre et al. Pharmacie Clinique Pratique en Oncologie 2020; 322-333
- InCA, Chimiothérapies orales conventionnelles : informer, prévenir et gérer leurs effets indésirables, février 2021
- Oncothériaque
- Fiche BUM - Médicaments antiémétiques dans le traitement symptomatique des nausées et des vomissements - HAS
2
4
5
3
1
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Diarrhées
Cas clinique
Principes thérapeutiques
Conseils de prévention
Connaître les niveaux de gravité
Savoir identifier
- Définition
- Médicaments concernés
- Questions à poser au patient
Menu
- Traitements médicamenteux
- Traitements non médicamenteux
- Ralentiseur du transit
- Antisécretoire intestinal
- Adsorbant intestinal
- Les types de prises en charge
- Cas particulier de l'immunothérapie
Définition
01
La diarrhée est un trouble caractérisé par la survenue de selles molles ou liquides plus fréquentes qu'à l'habitude. La diarrhée est un effet indésirable fréquent des thérapies orales anticancéreuses qui peut survenir à tout moment pendant le traitement et même au décours. Elle peut s'accompagner d'autres symptômes comme des ballonnements, des douleurs abdominales et/ou une déshydratation. Compte tenu des répercussions sur la qualité de vie et des complications possibles, la diarrhée ne doit pas être négligée et prise en charge précocement.
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Savoir identifier
Complications :
- Déshydratation (soif, bouche sèche, urines foncées, pli cutané)
- Sang dans les selles
- Fièvre avec signes d'infection
- Nausées et vomissements
- Perte de poids
- Trouble de la conscience
- Crampes abdominales
- Selles glaireuses
Menu
Définition
01
Menu
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Savoir identifier
Etiologies :
La diarrhée peut être causée par de nombreux facteurs différents. Certains cancers peuvent provoquer des diarrhées (cancers du colon, lymphomes, cancers du pancréas, ...) Certains médicaments peuvent causer la diarrhée comme les antibiotiques, les laxatifs et les traitements anticancéreux (voir page suivante) La diarrhée peut aussi être causée par les facteurs suivants :
- Stress et anxiété
- Radiothérapie abdominale ou pelvienne
- Infections gastro-intestinales (bactériennes, virales, parasitaires ou mycotiques)
- Régime alimentaire
- Maladies gastro-intestinales (maladies inflammatoires, intolérance au gluten et/ou lactose, ...)
- Chirurgie gastro-intestinale
- Fécalome (=fausse diarrhée)
Médicaments concernés
02
Chimiothérapies orales les plus concernées (liste non exhaustive) :
Savoir identifier
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
- Une grande majorité des thérapies orales anticancéreuses peut occasionner des diarrhées mais cet effet indésirable ne se manifestera pas systématiquement chez tous les patients.
- Dans le cas de l'association de chimiothérapies, la diarrhée peut être induite par un traitement par voie intraveineuse ou par les traitements par voie intraveineuse et par voie orale.
Inhibiteurs du gène BRAF
Inhibiteurs de BCR-ABL
Inhibiteurs BCL2
Inhibiteurs de l'ALK
Menu
exemples
exemples
exemples
exemples
exemples
exemples
exemples
exemples
exemples
exemples
exemples
exemples
exemples
Pour aller plus loin
Inhibiteurs de la tyrosine kinase de Bruton
Inhibiteurs de CDK 4/6
Inhibiteurs du récepteur EGFR
Inhibiteurs de la mTOR
Inhibiteur du récepteur HER2
Inhibiteurs multicibles de l'activité tyrosine kinase
Inhibiteurs du VEGF
Chimiothérapies orales conventionnelles
Hormonothérapies
- L'immunothérapie anticancéreuse peut également provoquer des diarrhées et des colites immuno-induites. La prise en charge de ces effets secondaires nécessite d'identifier rapidement les symptômes et les signaler à l'équipe oncologique spécialisée car ils sont traités différemment
Crizotinib, Lorlatinib, ...
Retrouver les fiches de bon usage des médicaments anticancéreux par voie orale à destination des patients et des professionnels de santé :
- sur le site OMéDIT Fiches Cancer
- en téléchargeant l'application "fiches VOC"
Lapatinib
Vénétoclax
Imatinib, Dasatinib, Nilotinib, ...
Dabrafenib, Vémurafenib
Acalabrutinib, Ibrutinib, ...
Regorafenib, Sorafenib, Sunitinib, ...
Gefetinib, Erlotinib, ...
Capécitabine, Cyclophosphamide, Methotrexate, Hydroxycarbamide, ...
Palbociclib, Ribociclib, ...
Axitinib, ...
Fulvestrant, Abiratérone, ...
Everolimus, Temsirolimus
Questions à poser au patient
03
Savoir identifier
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Afin d'améliorer la prise en charge des patients présentant des diarrhées avec leur chimiothérapie et détecter d'éventuelles complications, certaines questions peuvent être posées au patient
Menu
A retenir
Au niveau chronologique
Depuis quand les symptômes ont-ils débuté ?
Au niveau de la sévérité
Est-ce qu'il y a d'autres symptômes associés (fièvre, douleurs abdominales, aspect des selles, signes de déshydratation, perte d'appétit, nausées et vomissements, ...) ? Est-ce que vous avez essayé de soulager les symptômes (mesures hygiéno-diététiques, traitements, ...) ?
Au niveau de la fréquence
A quelle fréquence cela se produit-il ? Combien de fois allez-vous à la selle en temps normal ?
Au niveau des causes
Est-ce qu'il y a des facteurs déclenchants (habitudes alimentaires, autres traitements, anxiété, stress, maladies gastro-intestinales, ...) ?
A quelle fréquence cela se produit-il ? Combien de temps cela dure-t-il ?
Est-ce qu'il y a des facteurs déclenchants (habitudes alimentaires, autres traitements, constipation, anxiété, stress, ...) ?
Est-ce qu'il y a d'autres symptômes associés (douleurs abdominales, sang, perte de poids, incapacité à boire et/ou manger, ...) ?
Depuis quand les symptômes ont-ils débuté ?
Menu
Grade 1
Grade 2
Grade 3
Diarrhées
Grade 4
Connaître les niveaux de gravité
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
augmentation de 4 ou moins du nombre de selles par jour par rapport à l'état initial ; légère augmentation des volumes de stomie par rapport à l'état initial
augmentation de 4 à 6 du nombre de selles par jour par rapport à l'état initial ; augmentation modérée des volumes de stomie par rapport à l'état initial
≥ 7 selles par jour par rapport à l'état initial ; incontinence ; hospitalisation requise ; augmentation sévère des volumes de stomie par rapport à l'état initial ; interférant avec les activités élémentaires de la vie quotidienne
mise en jeu du pronostic vital : nécessitant une prise en charge en urgence
D'après le National Cancer Institut-Common Terminology Criteria for Adverse Events (NCI-CTCAE) v4.0
Niveaux de gravité
+ info
Menu
Critères de gravité
Connaître les niveaux de gravité
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Niveaux de gravité
- Diarrhée de grade 3 ou 4
- Diarrhée de grade 1 ou 2 associée à au moins un des symptômes suivants :
- Douleurs abdominales
- Nausées/vomissements de grade ≥ 2
- Altération de l'état général
- Fièvre
- Neutropénie
- Saignement
- Déshydratation
- Sang ou glaires dans les selles
Conseils de prévention
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Certaines règles hygiéno-diététiques peuvent être conseillées au patient pour limiter les diarrhées
Menu
Flyer patient
Favoriser l'hydratation
Boire régulièrement (au moins 2L par jour) et lentement de petites quantités pour compenser les pertes hydro-électrolytiques et prévenir la déshydratation (8 à 10 verres de liquides par jour) Privilégier les boissons chaudes (sauf en cas de nausée) ou à température ambiante : eau, tisanes, jus clairs, boissons non gazeuses et sans caféine, bouillon, potage clair filtré, lait pauvre en lactose, ... Eviter les boissons contenant de la caféine (café, thé), les boissons glacées, gazeuses, le lait, les jus de fruits avec pulpe, le jus de pruneaux et l’alcool
Habitudes de vie
Une diarrhée peut irriter la peau autour de l'anus. Pour prévenir les irritations cutanées engendrées par les selles :
- Surveiller l'absence de toute brûlures, rougeurs ou signes d'infection
- Maintenir une hygiène après chaque selle : bain de siège, nettoyer la région anale à l'eau chaude et tamponner avec une serviette douce
- Utiliser une crème pour protéger et soigner la peau (protecteurs cutanés à base d'oxyde de zinc ou de talc, crèmes réparatrices à base de cuivre ou de zinc, pâte à l'eau)
- Porter des sous-vêtements en coton
Alimentation
Proposer de manger lentement et bien mastiquer les aliments, Prendre des repas légers, fractionnés (5 à 6 petits repas et/ou collations par jour), Privilégier une alimentation équilibrée avec des aliments riches en calories mais faibles en fibres :
- fruits et légumes pelés et cuits : carottes, haricots, compotes, bananes bien mûres, ...
- féculents : riz blanc, pâtes, pommes de terre cuites, pain blanc, biscottes, ...
- protéines : viandes blanches, jambon blanc découenné, poissons, oeufs, ...
- certains produits laitiers : fromage blanc nature, fromage à pâte cuite, ...
- les aliments riches en graisse (dont les fritures et les plats en sauce),
- les aliments épicés ou très sucrés,
- les aliments riches en fibres (céréales complètes, fruits et légumes crus, légumes secs, fruits séchés, ...)
- les produits laitiers en cas d'intolérance (laitages, crèmes desserts, fromages à pâte molle).
En cas de diarrhées
Manger des aliments antidiarrhéiques (banane, riz, compote de pommes, biscuits) et boire fréquemment en petites quantités, Recommencer peu à peu à ajouter des aliments pour régulariser le transit (en évitant les légumes qui peuvent entraîner des gaz, ballonnements, crampes comme le chou ou les brocolis, ...) Exemples de menus pouvant être adaptés à chaque patient en fonction de l'évolution des symptômes afin d'effectuer une progression alimentaire (une alimentation normale peut être reprise 12h après la fin de la diarrhée)
Conseils de prévention
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Traitements médicamenteux
Traitement non médicamenteux
Menu
Principes thérapeutiques
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Menu
Ralentiseur du transit
Adsorbant intestinal
Anti-sécrétoire intestinal
Les traitements médicamenteux
01
Lopéramide (Imodium®)
- 2 gélules (soit 4 mg) après chaque selle liquide
- puis 1 gélule après chaque selle non moulée
Ralentiseur du transit : traitement de 1ère intention
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
- Dose maximale : 8 gélules soit 16 mg par jour
- Poursuite du traitement jusqu'à ce que les selles liquides cessent pendant 12h consécutives
- Alerter le spécialiste si la diarrhée persiste après 2 jours de traitement bien conduit
- Effets indésirables fréquents : céphalées, vertiges, constipation, nausées, flatulences, ...
- Contre-indications : rectocolite hémorragique, entérocolite bactérienne, dysentérie aiguë, colite pseudomembraneuse
- Existe aussi sous forme de comprimé, lyophilisat oral et capsule molle
Menu
Racécadotril (Tiorfan®)
- 1 gélule 3 fois par jour, à prendre de préférence au début des principaux repas
Anti-sécrétoire intestinal :
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
- Dose maximale : 3 gélules par jour
- Poursuite du traitement jusqu'à l'obtention de 2 selles moulées consécutives sans dépasser 7 jours
- Utilisation possible en cas d'inefficacité, d'intolérance ou de contre-indication au lopéramide
- Alerter le spécialiste en cas de diarrhées persistantes et/ou complications
- Effets indésirables : céphalées, rash cutané, érythème
- Interaction médicamenteuse : inhibiteur de l'enzyme de conversion (risque d'angio-oedème)
- Existe aussi sous forme de comprimé, poudre orale en sachet dose et suspension buvable
Menu
Diosmectite (Smecta®)
- 3 à 6 sachets au début du traitement
- puis 3 sachets par jour
- à prendre à distance des autres médicaments
Adsorbant intestinal :
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
- Utilisation possible en association ou en cas d'inefficacité du lopéramide
- Poursuite du traitement jusqu'à l'arrêt des diarrhées
- Alerter le spécialiste en cas de diarrhées persistantes et/ou complications
- Principaux effets indésirables : constipation, vomissements, éruptions cutanées
- Interactions médicamenteuses : en raison de ses propriétés adsorbantes, il est recommandé d'administrer tout autre médicament à distance (au moins 2 heures si possible)
Menu
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Gestion de la diarrhée non compliquée sous chimiothérapie orale
= Diarrhée de grade 1 ou 2 sans autres symptômes ou complicationsLe traitement passe par des mesures hygiéno-diététiques et un traitement médicamenteux le cas échéant. Dans certains cas, de plus fortes doses de lopéramide peuvent être utilisées (2 mg toutes les 2h ou 4 mg toutes les 6h sans dépasser 10 gélules par jour). Un avis spécialisé est nécessaire en cas de persistance d'une diarrhée 24h à 48h après la mise en place d'un traitement anti-diarrhéique. Certaines chimiothérapies orales peuvent nécessiter une suspension et/ou une adaptation du traitement après avis d'un spécialiste.
Cas particulier de l'immunothérapie
Les types de prise en charge :
- La prise en charge repose sur un traitement étiologique (exemple : arrêter la prise éventuelle de laxatifs) associé à un traitement symptomatique
Menu
Gestion de la diarrhée compliquée sous chimiothérapie orale
= Diarrhée de grade 3 ou 4 ou diarrhée de grade 1 ou 2 associée à des symptômes ou complicationsUne hospitalisation pour hydratation intraveineuse peut être nécessaire en plus des traitements symptomatiques. Une suspension et/ou une adaptation du traitement anticancéreux est recommandée après avis d'un spécialiste. Une intensification du traitement symptomatique peut être réalisée à l'aide d'Octreotide (hors AMM) en cas de diarrhée de grade 3 ou 4 résistante aux traitements usuels.
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Diarrhée du 1er degré
- = émission de moins de trois selles liquides par jour de plus qu’avant le début du traitement, le patient se sent bien :
Diarrhée du 3ème et 4ème degré
- = plus de six selles liquides par jour de plus qu’avant le début du traitement, ou apparition des symptômes dans l’heure qui suit les repas ; s’appliquent également aux patients avec fréquence des selles du 1er ou du 2e degré qui présentent aussi d’autres symptômes comme la déshydratation, la fièvre ou un rythme cardiaque accéléré :
Cas particulier de l'immunothérapie :
- Le principe général de la prise en charge consiste à identifier rapidement les symptômes et alerter le(s) spécialiste(s) pour les traiter au plus vite (traitement symptomatique, sigmoïdoscopie/coloscopie, introduction de corticoïdes/immunosuppresseurs, poursuite ou arrêt de l'immunothérapie).
Menu
Diarrhée du 2ème degré
- = entre quatre et six selles liquides par jour de plus qu’avant le début du traitement, ou douleurs abdominales, ou présence de sang dans les selles, ou nausées, ou symptômes nocturnes :
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Solutions de réhydratation orale
- Les solutions de réhydratation orale sont constituées d'électrolytes (sodium, potassium, chlorure), d'agents alcalinisants (citrates ou bicarbonates) et de glucides et visent à compenser les pertes hydro-électrolytiques
- Utilisation possible pour prévenir et/ou traiter une déshydratation
- 1 sachet à diluer dans 200 mL d'eau (la solution peut être conservée 24h)
- Administration en petites quantités tout au long de la journée
Menu
Diététicien(ne)
- Les diarrhées peuvent entrainer une dénutrition, une perte de poids ou des troubles métaboliques
- L'état nutritionnel doit être évalué et surveillé
- Un accompagnement nutritionnel adapté peut être proposé (conseils diététiques personnalisés, compléments nutritionnels oraux, nutrition artificielle)
02
Les traitements non médicamenteux
Cas clinique
Commencer
Mr H, âgé de 61 ans, est traité par Sunitinib 50 mg, 1 fois par jour pour un cancer du rein. Depuis quelques jours, Mr H présente des selles plus fréquentes qu'à l'habitude. Il pense que ses diarrhées sont dues à son traitement et souhaite savoir s'il peut prendre un traitement antidiarrhéique.
Cas clinique
Menu
Cliquez sur les propositions et passer le curseur sur les résultats pour obtenir des réponses détaillées
Solution
1/6
Suivant
Depuis quand les symptômes de la diarrhée ont-ils débuté ?
Est-ce vous avez d'autres symptômes ?
Combien de selles par jour ?
Quelles sont vos habitudes alimentaires ?
Quelles questions devez-vous lui poser au préalable ?
Cas clinique
Est-ce que vous avez des antécédents médicaux et/ou d'autres traitements médicamenteux?
Cette question permet de savoir s'il s'agit d'une diarrhée aigue ou chronique.
Certaines pathologies et/ou certains traitements médicamenteux peuvent engendrer des diarrhées (maladies gastro-intestinales, antibiotiques, ...)
La présence d'autres symptômes permet de détecter d'éventuelles complications pour orienter la prise en charge.
Le nombre de selles par jour permettra de définir le grade de sévérité par rapport au nombre de selles habituel.
L'alimentation peut être à l'origine de diarrhée (régime, intoxication alimentaire).
1/6
Suivant
Depuis quand les symptômes de la diarrhée ont-ils débuté ?
Est-ce vous avez d'autres symptômes ?
Combien de selles par jour ?
Quelles sont vos habitudes alimentaires ?
Quelles questions devez-vous lui poser au préalable ?
Cas clinique
Est-ce que vous avez des antécédents médicaux et/ou d'autres traitements médicamenteux?
Cette question permet de savoir s'il s'agit d'une diarrhée aigue ou chronique.
Certaines pathologies et/ou certains traitements médicamenteux peuvent engendrer des diarrhées (maladies gastro-intestinales, antibiotiques, ...)
La présence d'autres symptômes permet de détecter d'éventuelles complications pour orienter la prise en charge.
Le nombre de selles par jour permettra de définir le grade de sévérité par rapport au nombre de selles habituel.
L'alimentation peut être à l'origine de diarrhée (régime, intoxication alimentaire).
Suite du cas clinique
SUivant
Mr H vous précise qu'il a 5 selles par jour soit 3 de plus qu'à l'habitude avec de légères crampes abdominales et de la fièvre depuis 2 jours. Mr H n'a pas d'autres antécédents médicaux et de traitements médicamenteux. Il ne suit pas de régime particulier.
Cas clinique
Solution
2/6
Grade 1
Suivant
Grade 2
Continue
Grade 3
Grade 4
Quel est le grade de sévérité des diarrhées chez Mr H ? ?
Cas clinique
Une diarrhée de grade 4 nécessite une prise en charge en urgence
La diarrhée de grade 1 correspond à une augmentation de 4 ou moins du nombre de selles par jour par rapport à l'état initial
Une diarrhée de grade 3 correspond à une augmentation de 7 ou plus du nombre de selles par jour par rapport à l'état initial
Le grade 2 correspond à une augmentation de 4 à 6 du nombre de selles par jour par rapport à l'état initial
2/6
Grade 1
Suivant
Grade 2
Continue
Grade 3
Grade 4
Quel est le grade de sévérité des diarrhées chez Mr H ? ?
Cas clinique
Une diarrhée de grade 4 nécessite une prise en charge en urgence
La diarrhée de grade 1 correspond à une augmentation de 4 ou moins du nombre de selles par jour par rapport à l'état initial
Une diarrhée de grade 3 correspond à une augmentation de 7 ou plus du nombre de selles par jour par rapport à l'état initial
Le grade 2 correspond à une augmentation de 4 à 6 du nombre de selles par jour par rapport à l'état initial
Solution
3/6
Continue
Suivant
Que lui conseillez-vous concernant la suite de la prise en charge ?
Cas clinique
Vous lui conseiller d'alerter son médecin spécialiste
Vous lui conseiller des mesures hygiéno-diététiques
Vous lui conseiller de prendre un médicament antidiarrhéique
Mr H présente des signes d'alerte (diarrhée de grade 1 persistante depuis 2 jours avec présence de fièvre) nécessitant un avis médical spécialisé avec la réalisation d'examens complémentaires (bilan biologique et coproculture).
Les mesures hygiéno-diététiques peuvent être conseillées pour les diarrhées de grade 1 et 2 sans autres symptômes ou complications.
Avant d'instaurer un traitement antidiarrhéique il faut rechercher la présence de complications et exclure les autres causes de diarrhées (notamment d'origine infectieuse ou médicamenteuse)
3/6
Continue
Suivant
Que lui conseillez-vous concernant la suite de la prise en charge ?
Cas clinique
Vous lui conseiller d'alerter son médecin spécialiste
Vous lui conseiller des mesures hygiéno-diététiques
Vous lui conseiller de prendre un médicament antidiarrhéique
Mr H présente des signes d'alerte (diarrhée de grade 1 persistante depuis 2 jours avec présence de fièvre) nécessitant un avis médical spécialisé avec la réalisation d'examens complémentaires (bilan biologique et coproculture).
Les mesures hygiéno-diététiques peuvent être conseillées pour les diarrhées de grade 1 et 2 sans autres symptômes ou complications.
Avant d'instaurer un traitement antidiarrhéique il faut rechercher la présence de complications et exclure les autres causes de diarrhées (notamment d'origine infectieuse ou médicamenteuse)
Suite du cas clinique
SUivant
Après une consultation avec son médecin spécialiste et la réalisation d'examens complémentaires, Mr H vous confirme que les diarrhées sont dues à son traitement par Sunitinib. Son médecin lui a prescrit un traitement antidiarrhéique mais il ne sait plus comment le prendre.
Cas clinique
Solution
4/6
Continue
Suivant
Quel traitement antidiarrhéique a pu être prescrit en première intention chez ce patient ?
Cas clinique
Lopéramide
Racécadotril
Diosmectite
Le lopéramide est le traitement de première intention en l'absence de contre-indication
Le racécadotril peut être utilisé en cas d'inefficacité, d'intolérance ou de contre-indication au lopéramide
L'utilisation de diosmectite est possible en association ou en cas d'inefficacité du lopéramide
4/6
Continue
Suivant
Quel traitement antidiarrhéique a pu être prescrit en première intention chez ce patient ?
Cas clinique
Lopéramide
Racécadotril
Diosmectite
Le lopéramide est le traitement de première intention en l'absence de contre-indication
Le racécadotril peut être utilisé en cas d'inefficacité, d'intolérance ou de contre-indication au lopéramide
L'utilisation de diosmectite est possible en association ou en cas d'inefficacité du lopéramide
Solution
5/6
Continue
Suivant
Que lui recommandez-vous concernant la posologie du lopéramide ?
Cas clinique
2 gélules après la première selle diarrhéique puis 1 gélule après les selles diarrhéiques
1 gélule 3 fois par jour à prendre de préférence pendant les principaux repas
3 à 6 sachets par jour les 2 premiers jours puis 3 sachets par jour
La dose maximale de lopéramide est de 8 gélules par jour (dans certains cas, de plus fortes doses de lopéramide peuvent être utilisées). Le traitement sera poursuivi jusqu'à ce que les selles liquides cessent pendant 12h consécutives.
Il s'agit de la posologie du racécadotril. La dose maximale est de 3 gélules par jour. En cas de prescription de racécadotril, le traitement est à poursuivre jusqu'à l'obtention de 2 selles moulées consécutives sans dépasser 7 jours.
Il s'agit de la posologie de diosmectite. Les sachets doivent être pris à distance des autres médicaments. Le traitement doit être poursuivi jusqu'à l'arrêt des diarrhées.
5/6
Continue
Suivant
Que lui recommandez-vous concernant la posologie du lopéramide ?
Cas clinique
2 gélules après la première selle diarrhéique puis 1 gélule après les selles diarrhéiques
1 gélule 3 fois par jour à prendre de préférence pendant les principaux repas
3 à 6 sachets par jour les 2 premiers jours puis 3 sachets par jour
La dose maximale de lopéramide est de 8 gélules par jour (dans certains cas, de plus fortes doses de lopéramide peuvent être utilisées). Le traitement sera poursuivi jusqu'à ce que les selles liquides cessent pendant 12h consécutives.
Il s'agit de la posologie du racécadotril. La dose maximale est de 3 gélules par jour. En cas de prescription de racécadotril, le traitement est à poursuivre jusqu'à l'obtention de 2 selles moulées consécutives sans dépasser 7 jours.
Il s'agit de la posologie de diosmectite. Les sachets doivent être pris à distance des autres médicaments. Le traitement doit être poursuivi jusqu'à l'arrêt des diarrhées.
Solution
6/6
Prendre des repas légers et fractionnés puis recommencer peu à peu à ajouter des aliments pour régulariser le transit
Fin du cas
Privilégier les aliments riches en fibres comme les fruits et légumes crus et des céréales complètes
Continue
Prévenir et traiter les éventuelles irritations cutanées autour de l'anus en maintenant une hygiène après chaque selles
Boire régulièrement de petites quantités d'eau ou tisanes
Quels conseils hygiéno-diététiques pouvez-vous lui conseiller en plus de son traitement antidiarrhéique ?
Cas clinique
Le grade 1 correspond à 1 à 2 épisodes de vomissements en 24h
Le grade 1 correspond à 1 à 2 épisodes de vomissements en 24h
Le grade 1 correspond à 1 à 2 épisodes de vomissements en 24h
Il s'agit de la posologie du racécadotril. La dose maximale est de 3 gélules par jour. En cas de prescription de racécadotril, le traitement est à poursuivre jusqu'à l'obtention de 2 selles moulées consécutives sans dépasser 7 jours.
6/6
Prendre des repas légers et fractionnés puis recommencer peu à peu à ajouter des aliments pour régulariser le transit
Fin du cas
Privilégier les aliments riches en fibres comme les fruits et légumes crus et des céréales complètes
Continue
Prévenir et traiter les éventuelles irritations cutanées autour de l'anus en maintenant une hygiène après chaque selles
Boire régulièrement de petites quantités d'eau ou tisanes
Quels conseils hygiéno-diététiques pouvez-vous lui conseiller en plus de son traitement antidiarrhéique ?
Cas clinique
Le grade 1 correspond à 1 à 2 épisodes de vomissements en 24h
Le grade 1 correspond à 1 à 2 épisodes de vomissements en 24h
Le grade 1 correspond à 1 à 2 épisodes de vomissements en 24h
Il s'agit de la posologie du racécadotril. La dose maximale est de 3 gélules par jour. En cas de prescription de racécadotril, le traitement est à poursuivre jusqu'à l'obtention de 2 selles moulées consécutives sans dépasser 7 jours.
Références
- Dossier du CNIHM ; Juillet - Août 2020 ; XLI, 3/4
- Thecitox ; Avril 2016
- Oncoclic; Diarrhée
- Soins de support et nutrition; Référentiels en Oncologie Thoracique Auvergne-Rhône-Alpes; 2021
- Action Cancer Otario; Traitement des symptômes et des effets secondaires
- OMéDIT Bretagne; Fiche d'aide à la prise en charge des diarrhées ; 2018
- InCA, Chimiothérapies orales conventionnelles : informer, prévenir et gérer leurs effets indésirables, février 2021
- ESMO : Diarrhoea in adult cancer patient ; 2018
- ESMO : les effets secondaires liés à l'immunothérapie
2
4
5
3
1
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Constipation
Cas clinique
Principes thérapeutiques
Conseils de prévention
Connaître les niveaux de gravité
Savoir identifier
- Définition
- Médicaments concernés
- Questions à poser au patient
Menu
- Traitements médicamenteux
- Les types de prise en charge
- Les laxatifs osmotiques
- Les laxatifs de lests
- Les laxatifs lubrifiants
- Les laxatifs stimulants
- Les laxatifs de contact
- Traitements non médicamenteux
Définition
01
La constipation est un trouble caractérisé par une évacuation intestinale irrégulière et peu fréquente ou difficile. Les symptômes les plus fréquents sont une fréquence d'élimination inférieure à 3 selles par semaine, des selles petites, dures et/ou sèches, des difficultés d'évacuation (efforts intenses et prolongés à la défécation) ou une sensation de gêne au passage des selles ou d'exonération incomplète. Elle peut s'accompagner d'autres symptômes comme des ballonnements, des douleurs abdominales, des flatulences.La constipation est un effet indésirable fréquent des thérapies orales anticancéreuses mais aussi des médicaments antalgiques et antiémétiques associés à la prise en charge du cancer (voir chapitre suivant). Compte tenu des répercussions sur la qualité de vie et des complications possibles, la constipation ne doit pas être négligée et prise en charge précocement.
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Savoir identifier
Complications :
- Crise hémorroïdaire
- fissure anale
- syndrome subocclusif
- rétention urinaire
- fécalome (=fausse diarrhée)
Facteurs de risque :
- Sexe féminin
- Sujet âgé
- Régime sans résidu
- Sédentarité
Menu
Définition
01
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Savoir identifier
Constipation induite par les opioïdes :
Symptômes nouveaux ou aggravés de la constipation lors de l’initiation, d’un changement ou d’une augmentation d’un traitement par opioïde, qui doivent inclure au moins deux des éléments suivants :
- Effort excessif de poussée dans plus d’un quart des défécations
- Selles grumeleuses ou dures dans plus d’un quart du temps
- Sensation d’évacuation incomplète dans plus d’un quart du temps
- Sensation de blocage/d’obstruction ano-rectale dans plus d’un quart des défécations
- Manœuvres digitales pour faciliter plus d’un quart des défécations
- Moins de trois selles spontanées par semaine.
Etiologies :
La constipation peut être causée par de nombreux facteurs comme certains cancers (ex : tumeur digestive) ou d'autres pathologies (ex : maladie de Parkinson, hypothyroïdie) mais également par :
- un manque d'activité physique
- une alimentation pauvre en fibres et/ou une hydratation insuffisante
- la prise de certains médicaments : antiémétiques, laxatifs, opioïdes, anticancéreux, antidépresseurs, ...
- le stress, l'anxiété, la dépression
Menu
Médicaments concernés
02
Chimiothérapies orales les plus concernées (liste non exhaustive) :
Savoir identifier
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
- Une grande majorité des thérapies orales anticancéreuses peut occasionner des constipations mais cet effet indésirable ne se manifestera pas systématiquement chez tous les patients.
Inhibiteurs du gène BRAF
Inhibiteurs de BCR-ABL
Inhibiteurs FLT3
Inhibiteurs de l'ALK
Menu
exemples
exemples
exemples
exemples
exemples
exemples
exemples
exemples
exemples
exemples
exemples
exemples
exemples
Pour aller plus loin
Inhibiteurs de la tyrosine kinase de Bruton
Inhibiteurs des protéines MEK 1 et 2
Inhibiteurs du récepteur EGFR
Inhibiteurs des PARP
Inhibiteur du récepteur HER2
Inhibiteurs multicibles de l'activité tyrosine kinase
Autres immunosuppresseurs
Chimiothérapies orales conventionnelles
Inhibiteur de la voie de signalisation Hedgehog
- Opioïdes faibles ou forts prescrits pour des douleurs modérées à sévères chez les patients atteints de cancer (jusqu'à 94% des patients)
Constipation induite par les opioïdes :
Crizotinib, Lorlatinib, Brigatinib, ...
Retrouver les fiches de bon usage des médicaments anticancéreux par voie orale à destination des patients et des professionnels de santé :
- sur le site OMéDIT Fiches Cancer
- en téléchargeant l'application "fiches VOC"
Neratinib
Giltéritinib
Imatinib, Dasatinib, Nilotinib, ...
Encorafénib
Acalabrutinib, Zanubrutinib, ...
Cabozantinib, Lenvatinib, ...
Vismodegib
Cyclophosphamide, Vinorelbine, Capecitabine, Hydroxycarbamide, ...
Binimetinib, ...
Thalidomide, Pomalidomide, Lenalidomide
Osimertinib, Afatinib, ...
Niraparib
Questions à poser au patient
03
Savoir identifier
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Afin d'améliorer la prise en charge des patients présentant des constipations et détecter d'éventuelles complications, certaines questions peuvent être posées au patient.
Menu
A retenir
Au niveau chronologique
Depuis quand les symptômes ont-ils débuté ?
Au niveau de la sévérité
Est-ce qu'il y a d'autres symptômes associés (fièvre, douleurs abdominales, sang dans les selles, arrêt de l'émission de gaz, selles noires, nausées et vomissements, ...) ? Est-ce que vous avez essayé de soulager les symptômes (mesures hygiéno-diététiques, traitements, ...) ?
Au niveau de la fréquence
A quelle fréquence cela se produit-il ? Date des dernières selles ?
Au niveau des causes
Est-ce qu'il y a des facteurs déclenchants (habitudes alimentaires, autres traitements, anxiété, stress, sédentarité, autres pathologies, ...) ?
A quelle fréquence cela se produit-il ? Combien de temps cela dure-t-il ?
Est-ce qu'il y a des facteurs déclenchants (habitudes alimentaires, autres traitements, constipation, anxiété, stress, ...) ?
Est-ce qu'il y a d'autres symptômes associés (douleurs abdominales, sang, perte de poids, incapacité à boire et/ou manger, ...) ?
Depuis quand les symptômes ont-ils débuté ?
Grade 1
Menu
Grade 2
Grade 3
Constipation
Grade 4
Connaître les niveaux de gravité
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
symptômes occasionnels ou intermittents ; recours occasionnels à des émollients fécaux, laxatifs, adaptations diététiques ou lavements
symptômes persistants avec utilisation régulière de laxatifs ou de lavements ; interférant avec les activités instrumentales de la vie quotidienne (faire la cuisine, le ménage, les courses, la lessive, utiliser le téléphone, les transports, prendre des médicaments, gérer son argent)
constipation opiniâtre avec nécessité d'évacuation manuelle ; interférant avec les activités instrumentales de la vie quotidienne
mise en jeu du pronostic vital : nécessitant une prise en charge en urgence
D'après le National Cancer Institut-Common Terminology Criteria for Adverse Events (NCI-CTCAE) v4.0
Niveaux de gravité
+ info
Menu
Critères de gravité
Connaître les niveaux de gravité
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Niveaux de gravité
- Constipation de grade 3 ou 4
- Constipation de grade 1 ou 2 associée à au moins un des symptômes suivants :
- Absence de selles depuis au moins 3 jours
- Présence de sang rouge avec les selles (≠ hémorroïdes)
- Selles foncées ou noires
- Nausées et/ou vomissements
- Absence d'évacuation des gaz intestinaux
- Douleurs abdominales
- Fièvre
- Traitements de la constipation inefficaces
Conseils de prévention
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Certaines règles hygiéno-diététiques peuvent être conseillées au patient pour limiter les diarrhées
Menu
Flyer patient
Favoriser l'hydratation
Boire régulièrement (au moins 2L par jour sauf mentions contraires du médecin) de petites quantités pour ramollir les selles et les rendre plus faciles à excréter. Privilégier les boissons froides ou glacées qui accélèrent le transit : eau riche en magnésium (exemple : Hépar,...), jus de légumes ou de fruits (oranges, pruneaux, raisins, pommes), verre d'eau glacée ou jus de fruit au réveil, limonade ... Il est également possible de consommer des boissons chaudes (sauf en cas de nausée ou d'inflammation de la bouche) pour stimuler l'intestin : thé, café, lait, tisanes, bouillons, soupes, ...
Habitudes de vie
Conseils d'aide à la défécation :
- Conserver un rythme régulier des défécations en se présentant aux toilettes tous les jours à la même heure (une demi-heure à une heure après le repas par exemple)
- Répondre à la sensation de besoin
- Respecter une durée suffisante pour satisfaire au besoin sans pour autant faire trop d'effort pour pousser
- Utiliser un marchepied pour favoriser la progression des selles
- S'installer confortablement aux toilettes avec une intimité auditive, visuelle ou olfactive dans la mesure du possible
- Faire des activités physiques régulières de différents types (marche, yoga, jardinage, bricolage, vélo, natation, ...)
- Adapter l'intensité de l'activité physique en fonction des capacités des patients
- Réduire les comportements sédentaires pour stimuler les intestins
Alimentation
Privilégier les aliments riches en fibres pour augmenter la fréquence des selles et améliorer leur consistance :
- produits céréaliers : pain complet, son de blé, avoine, riz, pâtes, ...
- fruits et légumes secs : haricots secs, lentilles, pois chiches, amandes, pruneaux, ...
- fruits frais : ananas, pêche, poire, pomme, ...
- légumes frais : haricot vert, endive, poireau, petits pois, épinard, ...
En cas de constipation
Manger des fruits et légumes à chaque repas Consommer des produits aux céréales complètes, des légumes et des fruits secs et/ou frais à l'un des 2 principaux repas Ajouter graduellement plus de fibres à l'alimentation afin de ne pas avoir de ballonnements ou de flatulences (augmenter les fibres de 5 grammes par jour) Pratiquer une activité physique adaptée tous les jours et s'hydrater régulièrement En cas de constipation opiniâtre, introduire le son progressivement à l'alimentation en augmentant et en fractionnant les quantités par jour
Conseils de prévention
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Traitements médicamenteux
Traitement non médicamenteux
Principes thérapeutiques
Menu
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Les laxatifs osmotiques
Les laxatifs lubrifiants
Menu
Les laxatifs de lests
Les traitements médicamenteux
01
Les laxatifs stimulants
Les laxatifs de contact
Polyéthylène glycol ou Macrogol (Movicol®, Transipeg®, Forlax®)
- Traitement d'attaque : 3 sachets par jour
- Traitement d'entretien : 1 à 2 sachet(s) par jour
- Reprise du transit en 24h-48h
Les laxatifs osmotiques :
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
- Ramollissent les selles en attirant l'eau dans l'intestin
- Effets indésirables : ballonnements, douleurs abdominales, nausées/vomissements, diarrhée, ...
- Contre-indications : maladie inflammatoire du côlon, occlusion intestinale, perforation digestive, douleur abdominale de cause inconnue, ...
- Interactions médicamenteuses : respecter un intervalle d'au moins 2h entre la prise de Macrogol et d'autres médicaments notamment les médicaments à marge thérapeutique étroite (antiépileptiques, immunosuppresseurs, AVK, digoxine)
Menu
Lactulose (Duphalac®)Lactitol (Importal®)
Lactulose :
- Traitement d'attaque : 1 à 3 sachet(s) par jour
- Traitement d'entretien : 1 à 2 sachet(s) par jour
- 2 sachets par jour en 1 seule prise
Sorbitol (Sorbitol Richard®)
- 10 à 15 g/jour le matin à jeun
- Délai d'action : 1 à 2 jours
Ispaghul (Spagulax®, Transilane®)Psyllium (Psylia®)Sterculia (Normafibre®)
Ispaghul, Psyllium :
- 1 à 3 sachets par jour
- 2 à 4 sachets par jour de préférence après les repas
Les laxatifs de lests :
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
- Absorbent l'eau du milieu intestinal puis gonflent et augmentent le volume et la masse des selles
- Utilisation possible chez les patients qui ne peuvent pas prendre suffisamment de fibres alimentaires et en l'absence de contre-indications
- Effets indésirables fréquents : flatulences, ballonnements, risque d'obstruction de l'oesophage ou de l'intestin, réaction allergique, ...
- Contre-indications : occlusion intestinale, douleur abdominale d'origine inconnue, maladie inflammatoire de l'intestin, présence de sang dans les selles, troubles de la digestion persistant depuis plus de 2 semaines, fécalome, ...
Menu
Paraffine (Lansoyl®, Melaxose®)
- 1 à 3 cuillère(s) à soupe en une ou plusieurs prises de préférence à distance des repas ou le soir
- Délai d'action : 5 à 10 heures
- Ne pas s'allonger dans les 2 heures suivant la prise
- A éviter chez les patients présentant des troubles de la déglutition
Les laxatifs lubrifiants :
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
- Facilitent l'émission des selles et ramollissent le contenu de l'intestin
- Principaux effets indésirables : ballonnements, diarrhée, suintement anal, prurit anal, ...
- Contre-indications : maladies inflammatoires de l'intestin, occlusion intestinale, douleur abdominale de cause inconnue, perforation de l'intestin, ...
Menu
Bisacodyl (Dulcolax®)
- 5 à 10 mg par jour maximum
- L'effet se manifeste 10 heures après une prise le soir au coucher et 5 heures après une prise le matin à jeun
- Eviter la prise simultanée de substances alcalines (eau de Vichy par exemple) et d'anti-acides
Les laxatifs stimulants :
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
- Augmentent les sécrétions et la motricité de l'intestin
- A utiliser de façon épisodique et en cure brève (pas plus de 8 à 10 jours) pour éviter une dépendance, des troubles intestinaux et une perte de sels minéraux.
- Effets indésirables fréquents : diarrhée, douleurs abdominales, nausées/vomissements, brûlure ou douleur anales, saignement rectal, ...
- Contre-indications : maladies inflammatoires du côlon, déshydratation, syndromes douloureux abdominaux de cause indéterminée, syndromes occlusifs, ...
- Interactions médicamenteuses : médicaments donnant des torsades de pointes, digitaliques, hypokaliémiants (diurétiques, glucocorticoïdes, ...)
Menu
Picosulfate de sodium (Fructines®)
- 1 comprimé le soir au coucher ou le matin
Séné (Boldoflorine®)
- 1 à 3 comprimé(s) par jour après le diner
Hydroxyde de magnésium (Chlorumagène®)
- 1 cuillère à café le matin à jeun ou le soir au coucher
- Rapidité d'action : 5 à 10 heures
- Contre indication en cas d'insuffisance rénale
Les laxatifs de contact = laxatifs par voie rectale (suppositoires ou lavements)
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
- Provoquent l'expulsion des selles par contraction du rectum
- A utiliser ponctuellement pour ne pas empêcher le réflexe normal d'expulsion des selles
- A éviter en cas de poussée hémorroïdaire, de rectocolite hémorragique ou de fissure anale
- Effets indésirables : brûlure anale, inflammations du rectum
- Contre-indications : douleur abdominale de cause inconnue, maladies inflammatoires du côlon
Menu
Tartrate acide de potassium - Bicarbonate de sodium (Eductyl®)
- 1 suppositoire par jour à mettre quelques minutes avant le moment choisi pour la selle
- L'effet se manifeste en moins de 10 minutes
Sorbitol - Citrate de sodium - Laurilsulfoacétate de sodium (Microlax®)
- 1 unidose par jour
- Introduire la canule dans le rectum et vider le contenu par pression
- L'effet se manifeste en 5 à 20 minutes
Dihydrogénate de sodium - Hydrogénophosphate de sodium (Normacol lavement®)
- 1 lavement 5 à 20 minutes avant le moment choisi pour la selle
- Introduire la canule dans le rectum et vider doucement le contenu par pression
- L'effet se manifeste dans les 5 minutes
Glycérol (suppositoires à la glycérine)
- 1 suppositoire adulte par jour à renouveler dans l'heure en cas de constipation persistante
- L'effet se manifeste en 5 à 30 minutes
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Prise en charge de la constipation chez les patients atteints de cancer
Les types de prise en charge :
Menu
Prise en charge de la constipation induite par les opioïdes
ASP = radiographie de l'abdomen sans préparation
Prise en charge de la constipation chez les patients atteints de cancer :
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
- Le traitement de la constipation repose essentiellement sur des mesures hygiéno-diététiques
- Lorsqu'un traitement est nécessaire, les laxatifs osmotiques sont recommandés en 1ère intention
- Les laxatifs stimulants sont recommandés en 2ème intention
- Les laxatifs par voie rectale sont recommandés en 1ère intention en cas de constipation distale (rectum plein ou fécalome) sauf en cas de thrombopénie ou neutropénie
Menu
Methylnaltrexone (Relistor®)
- 12 mg par voie sous cutanée, 4 à 7 doses par semaine
- 8 à 12 mg par voie sous cutanée, 1 jour sur 2 (patients en soins palliatifs)
- Effets indésirables : douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées, flatulences, tremblements, hypersudation, palpitations, ...
- A utiliser avec prudence chez les patients avec une tumeur maligne intra-abdominale ou des sténoses gastro-intestinales
- Contre-indications : occlusion gastro-intestinale
Prise en charge de la constipation induite par les opioïdes
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
- Un traitement laxatif doit être systématiquement associé à toute prescription d'opioïdes sauf contre-indications
- La prise en charge de la constipation induite par les opioïdes doit comporter des mesures hygiéno-diététiques et la prescription de laxatifs osmotiques ou stimulants
- Les laxatifs de lests ne sont pas recommandés
- En cas de réponse inadéquate aux laxatifs usuels, des antagonistes des récepteurs opioïdes (Peripherally Acting Mu Opioid Receptor Antagonists = PAMORA) ci-dessous peuvent être utilisés
Menu
Naloxegol (Moventig®)
- 25 mg une fois par jour de préférence le matin
- Prendre à jeun 30 minutes avant ou 2 heures après le 1er repas de la journée
- Effets indésirables : douleurs abdominales, diarrhées, nausées, vomissements, flatulences, céphalées, ...
- Adaptation posologique en cas d'insuffisance rénale ou en cas de troubles gastro-intestinaux graves
- Contre-indications : occlusion gastro-intestinale, inhibiteurs puissants du CYP 3A4, patients atteints d'un cancer du tractus gastro-intestinal, d'un cancer avancé ou récidivant de l'ovaire, avec un traitement par inhibiteur du facteur de croissance de l'endothélium vasculaire
Chlorhydrate d'oxycodone et chlorhydrate de naloxone à libération prolongée (Oxsynia®)
- 10 mg/ 5 mg toutes les 12 heures en dose initiale (posologie adaptée à l'intensité de la douleur)
- Dose maximale journalière : 160 mg/ 80 mg
- Effets indésirables : céphalées, somnolence, douleur abdominale, diarrhée, vomissements, altération de l'humeur, ...
- A utiliser avec prudence avec les médicaments sédatifs
- Contre-indications : dépression respiratoire sévère, bronchopneumopathie chronique obstructive, asthme aigu, insuffisance hépatique
Naldémédine (Rizmoic®)
- 200 microgrammes une fois par jour
- A prendre pendant ou en dehors des repas à la même heure chaque jour avec ou sans laxatif(s)
- Effets indésirables : diarrhée, douleurs abdominales, nausées et vomissements
- L'administration concomitante avec des inhibiteurs et des inducteurs puissants du CYP3A4 doit être évitée
- Contre-indications : occlusion ou perforation gastro-intestinale
Principes thérapeutiques
Prévention et gestion des effets indésirables des thérapies orales anticancéreuses
Acupuncture
- Les séances d'acupuncture ont un effet bénéfique sur certaines constipations en stimulant la motilité intestinale
- Effets indésirables : rash transitoire et irritation de la peau, choc électrique, aggravation de paresthésies
Diététicien(ne)
- La constipation peut être prévenue de façon optimale en associant une activité physique régulière, une alimentation riche en fibres et des apports hydriques suffisants
- L'état nutritionnel doit être évalué et surveillé
- Un accompagnement nutritionnel adapté peut être proposé (conseils diététiques personnalisés, compléments nutritionnels oraux, nutrition artificielle)
Menu
02
Les traitements non médicamenteux
Biofeedback
- Le biofeedback (rétrocontrôle biologique) est recommandé en cas de difficulté d'exonération
- L'objectif est d'améliorer la coordination des muscles abdominaux, rectaux, du plancher pelvien et du sphincter anal impliqués dans l'évacuation des selles
- Cette technique de rééducation peut être réalisée par des kinésithérapeutes spécialisés
Massage abdominal
- Le massage abdominal peut être efficace dans la diminution des symptômes gastro-intestinaux et l'amélioration du transit, particulièrement chez les patients avec des problèmes neurologiques concomitants
Cas clinique
Commencer
Mr B, âgé de 56 ans, est traité par Lenalidomide 25 mg, 1 fois par jour pour un myélome multiple en association à la Dexaméthasone. Mr B va moins souvent à la selle que d'habitude et présente également des ballonnements. Il souhaite savoir s'il peut prendre le traitement laxatif qu'il a à la maison.
Cas clinique
Menu
Cliquez sur les propositions et passer le curseur sur les résultats pour obtenir des réponses détaillées
Solution
1/6
Suivant
Douleurs abdominales importantes
Absence d'évacuation des gaz intestinaux
Episodes diarrhéiques associés
Fièvre
Quels sont les signes d'alerte à rechercher avant toute prise en charge ?
Cas clinique
Présence de sang dans les selles
1/6
Suivant
Douleurs abdominales importantes
Absence d'évacuation des gaz intestinaux
Episodes diarrhéiques associés
Fièvre
Quels sont les signes d'alerte à rechercher avant toute prise en charge ?
Cas clinique
Présence de sang dans les selles
Cette question permet de savoir s'il s'agit d'une diarrhée aigue ou chronique.
Certaines pathologies et/ou certains traitements médicamenteux peuvent engendrer des diarrhées (maladies gastro-intestinales, antibiotiques, ...)
La présence d'autres symptômes permet de détecter d'éventuelles complications pour orienter la prise en charge.
Le nombre de selles par jour permettra de définir le grade de sévérité par rapport au nombre de selles habituel.
L'alimentation peut être à l'origine de diarrhée (régime, intoxication alimentaire).
Solution
2/6
Suivant
Avez-vous récemment modifié vos habitudes alimentaires et/ou vos activités physiques ?
Combien de fois allez-vous à la selle par semaine ?
Depuis quand n'êtes-vous pas allé à la selle ?
Avez-vous pris d'autres traitements médicamenteux récemment ?
Quelles questions devez-vous poser au patient ?
Cas clinique
Depuis quand les symptômes sont-ils apparus ?
La sédentarité et/ou un régime alimentaire particulier peuvent être à l'origine de constipation
Cette question permet de déterminer si la constipation est récente ou chronique.
La présence d'autres symptômes permet de détecter d'éventuelles complications pour orienter la prise en charge.
Une absence de selles depuis au moins 3 jours doit orienter le patient vers une consultation médicale avec son spécialiste
Il est important de reconnaître une cause iatrogénique car de nombreux médicaments entraînent une constipation.
2/6
Suivant
Avez-vous récemment modifié vos habitudes alimentaires et/ou vos activités physiques ?
Combien de fois allez-vous à la selle par semaine ?
Depuis quand n'êtes-vous pas allé à la selle ?
Avez-vous pris d'autres traitements médicamenteux récemment ?
Quelles questions devez-vous poser au patient ?
Cas clinique
Depuis quand les symptômes sont-ils apparus ?
La sédentarité et/ou un régime alimentaire particulier peuvent être à l'origine de constipation
Cette question permet de déterminer si la constipation est récente ou chronique.
La présence d'autres symptômes permet de détecter d'éventuelles complications pour orienter la prise en charge.
Une absence de selles depuis au moins 3 jours doit orienter le patient vers une consultation médicale avec son spécialiste
Il est important de reconnaître une cause iatrogénique car de nombreux médicaments entraînent une constipation.
Suite du cas clinique
Suivant
Mr B vous informe qu'il va moins de 3 fois par semaine à la selle et qu'il n'est pas allé à la selle depuis 2 jours. Ses symptômes apparaissent par intermittence depuis 3 semaines environ. Mis à part son traitement pour le myélome, Mr B n'a pas pris de nouveau traitement récemment. Cependant, il vous explique que depuis quelques semaines il ne fait plus beaucoup d'activités et qu'il consomme surtout des féculents et des fruits et légumes pelés et cuits. Il ne présente aucun signes de gravité de la constipation.
Cas clinique
Solution
3/6
Vous lui conseiller de consommer des aliments riches en fibres et de s'hydrater régulièrement
Suivant
Vous lui conseiller d'alerter son médecin spécialiste
Continue
Vous lui conseiller de prendre un médicament laxatif
Vous lui conseiller de pratiquer une activité physique adaptée et régulière
Que lui conseillez-vous dans un premier temps ?
Cas clinique
La première mesure consiste à informer le patient sur les mesures hygiéno-diététiques pouvant être utiles pour traiter et prévenir la constipation. Ces mesures visent à privilégier une bonne hydratation, des aliments riches en fibres et/ou des conseils d'aide à la défécation.
Une activité physique adaptée et régulière permet d'activer le péristaltisme intestinal et lutter contre la constipation.
Ce patient présente une constipation de grade 1 sans signes de gravité ce qui ne nécessite pas obligatoirement une consultation avec son médecin spécialiste. Il peut être cependant utile de préciser au patient qu'en cas d'apparition de l'un de ces signes ou de persistance de la constipation, une consultation avec son médecin spécialiste pourra être utile.
Les laxatifs sont généralement utilisés en cas d'inefficacité des mesures hygiéno-diététiques. Dans certains cas, les laxatifs peuvent également être prescrits en complément des mesures hygiéno-diététiques.
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Vous lui conseiller de consommer des aliments riches en fibres et de s'hydrater régulièrement
Suivant
Vous lui conseiller d'alerter son médecin spécialiste
Continue
Vous lui conseiller de prendre un médicament laxatif
Vous lui conseiller de pratiquer une activité physique adaptée et régulière
Que lui conseillez-vous dans un premier temps ?
Cas clinique
La première mesure consiste à informer le patient sur les mesures hygiéno-diététiques pouvant être utiles pour traiter et prévenir la constipation. Ces mesures visent à privilégier une bonne hydratation, des aliments riches en fibres et/ou des conseils d'aide à la défécation.
Une activité physique adaptée et régulière permet d'activer le péristaltisme intestinal et lutter contre la constipation.
Ce patient présente une constipation de grade 1 sans signes de gravité ce qui ne nécessite pas obligatoirement une consultation avec son médecin spécialiste. Il peut être cependant utile de préciser au patient qu'en cas d'apparition de l'un de ces signes ou de persistance de la constipation, une consultation avec son médecin spécialiste pourra être utile.
Les laxatifs sont généralement utilisés en cas d'inefficacité des mesures hygiéno-diététiques. Dans certains cas, les laxatifs peuvent également être prescrits en complément des mesures hygiéno-diététiques.
Solution
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Suivant
Laxatif de lest
Laxatif stimulant
Laxatif lubrifiant
Laxatif osmotique
Quel traitement laxatif est généralement recommandé en première intention en cas d'inefficacité de ces mesures hygiéno-diététiques ?
Cas clinique
Laxatif de contact
Les laxatifs osmotiques sont généralement recommandés en 1ère intention
Les laxatifs stimulants sont généralement recommandés en 2ème intention
Les laxatifs par voie rectale sont recommandés en 1ère intention en cas de constipation distale
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Suivant
Laxatif de lest
Laxatif stimulant
Laxatif lubrifiant
Laxatif osmotique
Quel traitement laxatif est généralement recommandé en première intention en cas d'inefficacité de ces mesures hygiéno-diététiques ?
Cas clinique
Laxatif de contact
Les laxatifs osmotiques sont généralement recommandés en 1ère intention
Les laxatifs stimulants sont généralement recommandés en 2ème intention
Les laxatifs par voie rectale sont recommandés en 1ère intention en cas de constipation distale
Suite du cas clinique
Suivant
Quelques jours plus tard, Mr B vous informe que son hématologue lui a prescrit des antalgiques opioïdes.
Cas clinique
Solution
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Suivant
La co-prescription systématique d'un antidiarrhéique de type lopéramide à prendre en cas de diarrhée
La co-prescription systématique d'un laxatif osmotique à prendre en cas de constipation
La co-prescription systématique d'un laxatif de lest à prendre en cas de constipation
La diarrhée induite par les opioïdes
A quoi devez-vous faire attention avec la prise d'un opioïde chez Mr B ?
Cas clinique
La constipation induite par les opioïdes
Il est important de rappeler au patient que les opioïdes peuvent provoquer une constipation par diminution du péristaltisme intestinal et augmentation du tonus du sphincter anal avec abolition du réflexe de défécation.
Les laxatifs osmotiques (ou stimulants) sont généralement utilisés en 1ère intention
Les laxatifs de lest ne sont pas recommandés dans la constipation induite par les opioïdes car ils augmentent le volume fécal.
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Suivant
La co-prescription systématique d'un antidiarrhéique de type lopéramide à prendre en cas de diarrhée
La co-prescription systématique d'un laxatif osmotique à prendre en cas de constipation
La co-prescription systématique d'un laxatif de lest à prendre en cas de constipation
La diarrhée induite par les opioïdes
A quoi devez-vous faire attention avec la prise d'un opioïde chez Mr B ?
Cas clinique
La constipation induite par les opioïdes
Il est important de rappeler au patient que les opioïdes peuvent provoquer une constipation par diminution du péristaltisme intestinal et augmentation du tonus du sphincter anal avec abolition du réflexe de défécation.
Les laxatifs osmotiques (ou stimulants) sont généralement utilisés en 1ère intention
Les laxatifs de lest ne sont pas recommandés dans la constipation induite par les opioïdes car ils augmentent le volume fécal.
Solution
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Prendre 3 sachets par jour au début des symptômes puis 1 à 2 sachets par jour
Fin du cas
La reprise du transit s'observe généralement 5 à 10 heures après la prise du traitement
Continue
Le traitement peut provoquer des effets indésirables de type brûlure et/ou douleur anales, saignement rectal
Respecter un intervalle de 2h entre la prise du Macrogol et la prise des autres traitements
Que lui recommandez-vous concernant la prise du laxatif osmotique de type Macrogol ?
Cas clinique
En traitement d'attaque, il est possible de prendre 3 sachets par jour. En traitement d'entretien, la posologie est adaptée par le patient avec 1 à 2 sachets par jour.
En raison du risque de diminution de l'absorption des médicaments par le Macrogol, il est conseillé d'éviter la prise des médicaments pendant et après l'ingestion dans un délai d'au moins 2h après la prise du laxatif.
La reprise du transit avec les laxatifs osmotiques s'observe généralement en 1 à 2 jours.
Ces effets indésirables sont rencontrés avec les laxatifs stimulants ou les laxatifs par voie rectale. Les laxatifs osmotiques comme le Macrogol peuvent provoquer des douleurs abdominales, vomissements et diarrhées.
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Prendre 3 sachets par jour au début des symptômes puis 1 à 2 sachets par jour
Fin du cas
La reprise du transit s'observe généralement 5 à 10 heures après la prise du traitement
Continue
Le traitement peut provoquer des effets indésirables de type brûlure et/ou douleur anales, saignement rectal
Respecter un intervalle de 2h entre la prise du Macrogol et la prise des autres traitements
Que lui recommandez-vous concernant la prise du laxatif osmotique de type Macrogol ?
Cas clinique
En traitement d'attaque, il est possible de prendre 3 sachets par jour. En traitement d'entretien, la posologie est adaptée par le patient avec 1 à 2 sachets par jour.
En raison du risque de diminution de l'absorption des médicaments par le Macrogol, il est conseillé d'éviter la prise des médicaments pendant et après l'ingestion dans un délai d'au moins 2h après la prise du laxatif.
La reprise du transit avec les laxatifs osmotiques s'observe généralement en 1 à 2 jours.
Ces effets indésirables sont rencontrés avec les laxatifs stimulants ou les laxatifs par voie rectale. Les laxatifs osmotiques comme le Macrogol peuvent provoquer des douleurs abdominales, vomissements et diarrhées.
Références
- Dossier du CNIHM ; Juillet - Août 2020 ; XLI, 3/4
- Oncoclic; Constipation
- Diagnosis, assessment and management of constipation in advanced cancer: ESMO Clinical Practice Guidelines, Annals of Oncology 29 (Supplement 4): iv111–iv125, 2018
- Pathophysiology and management of opioid-induced constipation: European expert consensus statement, United European Gastroenterology Journal 2019, Vol. 7(1) 7–20
- Action Cancer Otario; Traitement des symptômes et des effets secondaires
- InCA, Chimiothérapies orales conventionnelles : informer, prévenir et gérer leurs effets indésirables, février 2021
- François Pillon, Savoir conseiller les laxatifs à l'officine, Actualités pharmaceutiques, n°492, Janvier 2010
- Gourcerol G, Lemaire A. Douleurs Evaluation – Diagnostic – Traitement 2020:147-54