Ephéméride CNRD 2022-2023

Ephéméride - CNRD 2022-2023

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Ressource réalisée pour les candidats et candidates au CNRD. Chaque jour, il leur propose de découvrir une ressource, un fait, une personnalité,... pour les accompagner dans leur préparation.

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Novembre

FOCUS RESSOURCES Pour préparer le concours, n'hésitez pas à utiliser la brochure nationale du CNRD, et notamment sa version numérique - cliquez ici, au contenu augmenté de nouvelles ressources.

Novembre 1940 : Premier numéro de L'Université libre, journal rédigé par trois universitaires, également militants du Parti Communiste, à destination du monde universitaire. Il s'agit de mobiliser et de coordonner le monde universitaire. L'éditorial fait référence à l'arrestation de Paul Langevin et aux événements qui ont suivi, ainsi qu'à la manifestation du 11 novembre 1940. Cliquez ici pour accéder au journal Source : L'Université libre, Novembre 1941, n°1. (c) Gallica/BNF. Disponible en ligne : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8787614# (consulté le 12/10/2022)

2 novembre 1941 : Loi sur l'aide à l'enseignement privé. Les écoles primaires privées peuvent désormais être subventionnées sur les fonds appartenant au budget départemental. Cette loi annule onze autres textes concernant l'enseignement privé. Une loi du 6 janvier 1941 prévoyait déjà qu'elles puissent être subventionnées par les communes. Une loi du 3 octobre 1940 avait-elle réintroduit l'enseignement des devoirs envers Dieu dans les écoles primaires et primaires supérieures, qui fut supprimé par la loi du 10 mars 1941, prévoyant à la place l'enseignement des valeurs spirituelles, du respect de la pensée d'autrui et des croyances religieuses. Elle amende également la loi du 6 janvier 1941, précisant que l'instruction religieuse ne peut être enseignée qu'à titre facultatif et hors des édifices scolaires. Ce choix montre le caractère conservateur du régime de Vichy, qui dans ses critiques sur l’École insiste notamment sur les méfaits de "l'école sans Dieu", mais une évolution de la politique en ces domaines, notamment selon les ministres en poste. L’État français n'est pas le seul à réfléchir à la laïcité telle qu'elle a été mise en œuvre par les lois Ferry. Pour la Résistance, les divisions qui traversent la société française sont une des causes du désastre de mai-juin 1940. Il faut donc refaire l'unité de la jeunesse. Toute une réflexion se développe ainsi autour de la question de l'enseignement libre. Dès 1943, les querelles sur la laïcité traversent notamment les commissions mises en place par le CFLN. Cette question peut être un axe de réflexion dans le cadre d'un travail sur la manière dont la Résistance a pensé l'Ecole.

« Mais il est évident qu’il ne s’agit pas ici de nombre. L’émotion que j’ai sentie - et dont certains m’ont dit qu’elle traduisait celle du corps enseignant tout entier - venait de plus loin. Ce qui est aujourd’hui mis en question, c’est le libéralisme universitaire, c’est toute une conception de l’honneur intellectuel qui a été puisée par nous tous au plus profond des traditions françaises, humanistes et chrétiennes, - et qu’il paraît impossible à un universitaire de renier. Je dois à la vérité de dire, Monsieur le Recteur, que je n’ai pas été un bon avocat de la cause administrative, et que bien loin de pouvoir la défendre, j’ai été obligé de m’associer sinon en paroles, du moins dans le secret de ma pensée à toutes les réserves formulées. Mon loyalisme de fonctionnaire m’oblige à vous apporter ce témoignage que je vous serais reconnaissant de transmettre à M. le Ministre. »(Rapport de Gustave Monod sur la réunion des proviseurs et directeurs des lycées parisiens à la Sorbonne le 4 novembre 1940 (AJ / 72 / 251) in Claude Singer Vichy, l’Université et les Juifs Paris, Société d’édition les Belles Lettres, 1992, pp 373-374). Ce document témoigne des réticences de G. Monod, inspecteur général, à appliquer le statut des Juifs du 3 octobre 1940. G Monod, qui persiste dans son refus et l'exprime de plus en plus clairement, est ensuite rétrogradé au rang de professeur, puis mis à la retraite. Plus d'informations sur Gustave Monod L'attitude du haut personnel administratif de l'Education nationale est un axe possible du thème de cette année.

Focus méthode à ajouter : étudier la mise en oeuvre du culte de la personnalité du maréchal Pétain à travers une affiche

En novembre 1940, la Main Noire réalise ses premiers sabotages. Cette organisation clandestine est fondée dès les mois qui suivent l'Armistice. Constitué essentiellement de jeunes, l'histoire de ce groupe peut être retracé dans le cadre du CNRD 2022-2023, en tenant compte du contexte particulier de l'Alsace annexée. De manière plus générale, le thème de cette année se prête à l'étude de groupes constitués et/ou animés par des étudiants et des enseignants, ou qui en comptent dans leurs membres. Plus d'informations sur le Musée de la Résistance en ligne Photographie sans date, © Archives de l'Association pour des études sur la Résistance des Alsaciens (AERIA) Droits réservés publiée dans la brochure nationale, Lettre de la Fondation de la Résistance, n° 110, septembre 2022

Dans la nuit du 7 au 8 novembre 1942, 400 jeunes emmenés par José Albouker, étudiant en médecine, occupent des endroits stratégiques d'Alger, aidant au débarquement anglo-américain. Cet exemple permet de rappeler la place du milieu enseignant et étudiant dans les groupes qui agissent sur le territoire pour aider au débarquement anglo-américain, mais aussi d'insister sur la prise en compte des territoires de l'empire dans la réflexion sur le sujet. © Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservés Plus d'informations sur le débarquement des alliés en Afrique du Nord sur le musée de la Résistance en ligne Biographie de José Albouker sur le site du Musée de l'ordre de la Libération Biographie sur le Musée de la Résistance en ligne

8 novembre 1940 : suite à l'arrestation de Paul Langevin, professeur au collège de France, fondateur en 1934 du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, une manifestation est organisée à la Sorbonne regroupant une cinquantaine d'étudiants communistes. Cet événement témoigne de la première épuration du monde enseignant en 1940. Ceux et celles ayant milité dans une formation de gauche, notamment au PCF, sont parmi les premiers épurés. Plus d'informations sur Paul Langevin sur le Musée de la Résistance en ligne 8 novembre 1944 : Création de la Commission interministérielle d’études pour la réforme de l’enseignement le 8 novembre 1944, plus connue ensuite sous le nom de « Commission Langevin-Wallon »

René Capitant devient commissaire à l'Education Nationale au sein du Comité Français de Libération Nationale. Le vocable "éducation nationale", abandonné par Vichy au profit d'Instruction Publique, redevient celui utilisé, soulignant l'ambition d'une vaste politique de la jeunesse. Le thème du CNRD 2022-2023 invite à réfléchir sur le parcours d'hommes comme René Capitant, mais aussi aux réflexions menées au sein de la France Libre, puis du CFLN ; mais aussi de la Résistance intérieure, sur l'Ecole. Biographie de René Capitant dans la Brochure nationale, Lettre de la Fondation de la Résistance , n°111, Septembre 2022, p. 29 Voir en ligne

10 novembre 1940 : Arrestation de Jacques Bonsergent, élève de l’École nationale des Arts et Métiers, suite à une bagarre avec des Allemands. Il est fusille le 23 décembre. Cet exemple permet de souligner la rigueur de la répression allemande dès les premiers temps de l'occupation. Le lourd tribut payé par le monde enseignant, étudiant et lycéen à la répression peut-être une piste à explorer dans le cadre du CNRD 2022-2023.

11 novembre 1940 : Des petits groupes de lycéens et d'étudiants se forment spontanément, et se rendent sur les Champs-Elysées où ils se mettent à chanter la Marseillaise. Les quelques milliers de participants sont dispersés par la police militaire allemande, qui tire à balles réelles et fait plusieurs blessés. La manifestation se solde par 123 arrestations. Appel à manifester le 11 novembre 1940 © BDIC, 4° delta 47 Res.Droits réservés Voir sur le Musée de la Résistance en ligne Pour aller plus loin Cliquez ici pour voir une vidéo sur le sujet sur la chaîne YouTube de la Fondation Cliquez ici pour voir une sélection de documents de la Contemporaine Cliquez ici pour voir une exposition sur le Musée de la Résistance en ligne

En novembre 1940, Auguste Pinton, professeur au lycée Ampère à Lyon, forme avec des amis un noyau résistant intitulé France Liberté. En apprendre plus sur le Musée de la Résistance en ligne Le rôle des enseignants et enseignantes dans les premiers temps de la Résistance peut faire l'objet de travaux pour le CNRD 2022-2023.

13 Novembre 1940 : Arrestation d'un lycéen A Paris, le 13 novembre 1940, un élève du Lycée Henri IV qui avait poussé des exclamations au passage de voitures allemandes a été appréhendé. Quatre étudiants qui refusaient de circuler ont également été arrêtés. PP, SP/RG, 12 au 18 novembre 1940 Ces arrestations mettent en évidence les formes précoces de refus de la présence allemande au sein de la population lycéenne et étudiante, ainsi que la rigueur de la répression allemande. Toutes ces thématiques peuvent être creusées dans le cadre du CNRD 2022-2023. La source de l'information permet également de souligner l'intérêt des archives de la répression pour appréhender ces phénomènes.

Novembre 1942 : Naissance d'une formation paramilitaire, les Jeunes gardes de Valmy (activités : parachutages, combats de la Libération). Ce groupe fait partie de ceux nés dans le prolongement de Valmy, constitué dès l'automne 1940 autour de quelques individus et à l'initiative de Raymond Burgard, professeur au lycée Buffon. Ses premières actions consistent en la conception et la distribution de tracts et des papillons, avant la création du journal Valmy. Celui-ci disparaît au début de 1943, après l'arrestation de Burgard le 2 avril 1942. Ceci permet de souligner l'engagement des enseignants et enseignantes dans les premiers noyaux de résistance mais aussi le rôle actif joué par la jeunesse dans les combats de la libération : deux pistes à explorer dans le cadre du CNRD 2022-2023.

15 novembre 1940 : Circulaire du ministre Georges Ripert, secrétaire d'Etat à l'Instruction publique et à la Jeunesse. Il demande notamment à ce que "ceux qui, dans ces dernières années ont consacré une partie de leurs temps à une agitation politique contraire aux intérêts de la France" soient relevés de leurs fonctions. On retrouve ici l'épuration dont fut victime la fonction publique, et notamment le monde enseignant : le 17 juillet 1940, une circulaire prévoit d'écarter "les éléments de désordre". La circulaire du 15 Novembre précise en fait les catégories enseignantes visées par le texte. Le 13 août 1940, un décret de suspension des francs-maçons est adopté. Le premier statut des Juifs est publié le 3 octobre 1940.

Evénement -clé 16 novembre 1940 : "Déclaration organique" du général de Gaulle, qui réaffirme le manifeste du 27 octobre. Elle affirme l'illégalité du régime de Vichy. Le même jour, le général créé l'Ordre de la Libération. Il s'agit d'une étape fondamentale dans l'affirmation d'une légitimité politique. C'est également dans cet objectif que des commissions de réflexion sur l'après-guerre vont être créées, comme celle confiée à J. Cathala sur l'enseignement. Plus d'informations sur le Musée de la Résistance en ligne, notamment sur l'ordre de la Libération Voir le texte ici sur le site de la France Libre Ordonnance du 17 novembre 1940 créant l'Ordre de la Libération - (c) Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservés

Le thème du concours 2022-2023 peut conduire les candidats et les candidates à retracer le parcours d'un résistant ou d'une résistance dans le cadre d'un travail collectif. Pour découvrir comment retracer le parcours d'un résistant ou d'une résistante, vous pouvez visionner cette vidéo de Fabrice Bourrée sur la chaîne YouTube de la Fondation en cliquant ici

Le 19 novembre 1940, Jérôme Carcopino, recteur de l'Académie de Paris, écrit aux proviseurs des lycées (voir le document en ligne sur le site des archives de Paris - ce document est référencé dans la brochure numérique) pour les avertir que certains professeurs tiendraient des propos anti-allemands, et leur indiquer ce qu'il serait souhaitable qu'ils disent. Les documents administratifs de ce type, ainsi que les archives des établissements scolaires, peuvent être particulièrement utiles pour traiter la mise en œuvre de la Révolution Nationale à l'école, et les formes de fronde intellectuelle et de refus qui s'y manifestent.

20 novembre 1942 : Troisième numéro de Défense de la France. Défense de la France est un groupe dont l'activité se concentre longtemps sur la publication d'un journal clandestin, dont le premier numéro paraît en août 1941, à l'initiative d'un groupe d'étudiants : Philippe Viannay et Robert Salmon étudient la philosophie ; Charlotte Nadel la géographie. Hélène Mordkovitch est la bibliothécaire du laboratoire de Géographie Physique. Étudier des périodiques et des groupes à l'initiative desquels on trouve des étudiants est une des pistes possibles du CNRD 2022-2023. Pour aller plus loin : - Retrouvez le journal en ligne en cliquant ici Défense de la France, n°3, 20 novembre 1943, (c) Gallica/BNF. Lien : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k147960x# (consulté le 12/10/2022)

21 novembre 1940 : A Paris, le 21 novembre 1940 dans l'après-midi, de très nombreux jeunes gens des écoles ont circulé par groupes de deux, trois ou quatre sur les Champs-Elysées et les Grands Boulevards. La police a procédé à des arrestations préventives. Un millier de jeunes gens a été conduit dans les commissariats voisins. Interrogés sur le motif de leur présence, ils ont été ensuite rendus, après admonestation, à leurs parents, auxquels des observations ont également été faites. Source : PP, SP/RG, 19 au 25 novembre 1940 Ces arrestations mettent en évidence les formes précoces de refus de la présence allemande au sein de la population lycéenne et étudiante, ainsi que la rigueur de la répression allemande. Toutes ces thématiques peuvent être creusées dans le cadre du CNRD 2022-2023. La source de l'information permet également de souligner l'intérêt des archives de la répression pour appréhender ces phénomènes.

Le JOUR-RESSOURCES Découvrez l'exposition virtuelle consacrée au thème du CNRD 2022-2023 sur le site du Musée de la Résistance en ligne: Cliquez ici pour accéder

23 novembre 1940 : Arrêté de Georges Ripert. Les devoirs envers Dieu sont de nouveau inclus dans les programmes d'enseignement moral.

25 Novembre 1943 : Rafle de 123 étudiants et enseignants de l'université de Strasbourg repliée à Clermont-Ferrand, dont des résistants. La répression dont est victime le milieu enseignant et étudiant est un des axes qu'il est possible d'explorer pour le CNRD 2022-2023. Plus d'informations - Reportage commémoration 2013

Lettre du préfet Carles (Nord) montrant la méfiance des autorités à l'égard des enseignants "à la demande de Monsieur le Conseiller d’Etat, secrétaire général pour la police, j’ai l’honneur de vous prier de vouloir bien procéder à une enquête extrêmement serrée sur l’activité actuelle et l’état d’esprit du corps de l’enseignement primaire [...] Un certain nombre de membres de l’enseignement continueraient comme par le passé leur activité politique [...] Il vous appartiendra de me signaler ceux des fonctionnaires qui, non seulement se livreraient à une action politique en faveur des mouvements extrémistes, mais encore témoigneraient leur hostilité en faisant preuve d’un manque de loyalisme certain à l’égard de l’œuvre de redressement entreprise par le gouvernement » ADNord, AW 3 ; Lettre du préfet Carles aux préfets délégués et sous-préfets en date du 25 novembre 1941 Cité par : Jean-François Condette, "Enseigner, étudier et résister dans l'Académie de Lille", in Robert Vandenbussche, Les services publics et la Résistance en zone interdite et en Belgique, CEGES, 2004 pp. 101-136. En accès libre en ligne : https://books.openedition.org/irhis/2149?lang=fr#authors Les documents produits par les préfets (lettres, rapport) sont utiles pour connaître la situation dans les établissements scolaires, et notamment les formes de refus qui peuvent se manifester.

A Paris, dans la semaine du 25 novembre au 1er décembre 1941, des papillons ont été répandus dans les couloirs du lycée Voltaire. Ils disaient : "Nous ne serons pas germanisés ! Chassons les Nazis, châtions les traîtres. Vive le FN". Source :PP, SP/RG, 25 novembre au 1er décembre 1941 Le FN correspond au Front national. Le manifeste "Pour la Formation d'un Front national de l'indépendance de la France" date du 27 mai 1941, à l'initiative du Parti Communiste.

Focus ressources : Découvrez en cliquant ici une activité conçue par la Fondation de la Résistance pour permettre aux candidats et candidates de découvrir par eux-mêmes le thème du concours et les ressources à leur disposition pour le préparer. Lien : https://view.genial.ly/6310d761f1d80b001836e0ef/presentation-cnrd-2022-2023

A compléter

Pour préparer le CNRD 2022-2023, pensez aux ressources des archives départementales locales, notamment pour des études de cas locaux. Certaines ont déjà mis en ligne une sélection de ressources : Sélection des Archives Départementales de la Côte d'Armor - Cliquez ici Sélection des Archives départementales de Haute Provence- Cliquez ici Sélection des archives départementales de Seine et Marne - Cliquez ici Retrouvez une sélection de ressources sur le site du Musée de la Résistance en ligne

Mode d'emploi

FOCUS RESSOURCES Pour préparer le concours, n'hésitez pas à utiliser la brochure nationale du CNRD, et notamment sa version numérique - cliquez ici, au contenu augmenté de nouvelles ressources.

Le portail du CNRD (Canopé) fait peau neuve : cliquez ici pour découvrir ce nouveau site, sur lequel une sélection de ressources doit être mise en ligne en cette mi-novembre. Capture d'écran réalisée le 7/11/2022

Découverte d'une ressource : le fonds du SHD Le Service Historique de la Défense a mis en ligne une sélection de ressources issues de ses fonds, réalisée pour le CNRD 2022-2023. Vous y trouverez notamment : - les archives du Fond Philippe Pétain, dont une partie directement en lien avec le concours a été numérisée ; Exemple de document présenté en ligne.Ecole de Cambous, Hérault, 1941 (c) SHD - les dossiers individuels du bureau Résistance (dossiers d'homologation) Voir en ligne sur le site du SHD

Disponible sur Lumni en cliquant ici le documentaire Les Lycéens, le traître et les nazis.

Décembre

Premier numéro de Combat en décembre 1941. Source : Combat, n°1, Décembre 1941 (c) Gallica/BNF. Disponible en ligne : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34501455d/date19411201 (consulté le 12/10/2022)

Le 2 décembre 1941 la commission d’étude des problèmes intellectuels et de l’instruction, placée sous la présidence de Joseph Cathala est instituée. Plus d'informations : - Brochure du CNRD page pp. 28-29 : voir ici - Un article sur le site de la Fondation de la France Libre L'étude des propositions de la commission Cathala, et de façon plus générale de la manière dont la Résistance extérieure a pensé l’École des lendemains, est un des axes de réflexion possibles pour ce CNRD 2022-2023.

En décembre 1942, Jacques Sabine (élève de seconde au lycée Malherbe à Caen) s'engage dans le groupe Kléber des Francs-tireurs et partisans (FTP). En février 1943, pour intimider un enseignant du lycée (Adolphe Villain), il se rend à son domicile avec des camarades. Le groupe tire dans une fenêtre. Les garçons sont arrêtés en février. Emprisonné, Jacques Saine se voit appliquer le décret Nacht und Nebel du 7 décembre 1941. Il tente de s'évader dans la nuit du 5 au 6 décembre 1943. Il meurt d'épuisement le 30 août 1944. Pour retrouver la biographie de Jacques Sabine, voir page 24 de la brochure du concours. Retracer le parcours d'un élève résistant est une des pistes possibles du CNRD 2022/2023.

Per 505, Le Bas-Alpin, le salut au drapeau dans les écoles, 22 décembre 1940 AD des Alpes de Hautes Provences. Sélection CNRD : Présentation des ressources 2022-2023 en téléchargement - Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence (archives04.fr)

Motifs d'arrestations de lycéens en décembre 1942 - Archives départementales de l'Yonne (Arch. dép. Yonne, T sup 3626 – dossier Daniel Cluzel) Document inclus dans une riche sélection consacrée au CNRD : https://archives.yonne.fr/Decouvrir/Service-educatif/Enrichir-un-cours-a-partir-de-sources-locales/Utiliser-les-outils-realises-par-le-service-educatif Ce document permet de souligner l'intérêt des documents conservés aux archives départementales. Il donne des indications sur les motifs d'arrestations. On perçoit d'emblée les limites d'un tel document : "gaulliste" est bien vague, et ce que l'auteur de ces lignes entend par une telle désignation n'est pas précisé. Ce type de document est cependant utile pour trouver des noms d'étudiants dont on peut retracer le parcours, mais aussi pour étudier la surveillance et la répression dont est victime le milieu étudiant et enseignant.

Dans cette note, le proviseur du lycée Descartes à Tours rappelle des règles de discipline scolaire. En creux, il révèle que des actes attestant d'une fronde de lycéens ont eu lieu dans son établissement. Il en appelle ainsi à la responsabilité de chacun, et rappelle les sanctions, afin de faire cesser ces phénomènes. Par une inversion des valeurs qui sont celles des auteurs de ces actes, il les attribue à de la lâcheté (alors qu'étant donné les risques encourus, ils manifestent un vrai courage) et à un manque de sens de la collectivité. Ce document rappelle que les établissements scolaires sont le lieu d'actes de fronde ou de refus. Les archives des établissements scolaires sont particulièrement précieux pour traiter le thème du CNRD de cette année. Voir la sélection faite par les archives d'Indre et Loire pour le CNRD 2022-2023 : https://archives.touraine.fr/page/le-concours-national-de-la-resistance-et-de-la-deportation Le concours national de la Resistance et de la DéportationCe site utilise des cookies techniques nécessaires à son bon fonctionnement. Ils ne contiennent aucune donnée personnelle et sont exemptés de...Touraine Ce document rappelle que les établissements scolaires sont le lieu d'actes de fronde ou de refus. Les archives des établissements scolaires sont particulièrement précieux pour traiter le thème du CNRD de cette année.

Ressources : découvrez une sélection de documents proposée par la Fondation Charles de Gaulle en cliquant ici

A Paris, dans le 12e arrondissement, le 8 décembre 1942, un exemplaire d'un tract ronéotypé intitulé "L'Ecole laïque" n° 18, daté de novembre 1942, a été trouvé rue Montéra. PP, BA 1881

Ces documents, dont un daté du 10 décembre 1940, montre la précocité des actes de Résistance au quotidien dans les établissements scolaires. La propagande, et notamment les tracts "écrits à la main" comme ici, parce qu'elle demande peu de moyens (il ne faut pourtant pas en minorer la difficulté dans un contexte de pénuries et de restrictions, mais aussi le danger de telles actions), est une des formes privilégiées de l'engagement. La lettre du proviseur ne précise pas la nature de ces tracts. Les archives des établissements scolaires (lettres, rapports,...) et des rectorats (comme ici) sont particulièrement utiles pour saisir ces actes du quotidien, même s'ils n'en révèlent qu'une partie. Archives disponibles en ligne

Découvrez la sélection de vidéos sur le thème " l’École au cœur de l'idéologie pétainiste" mise en ligne par l'INA ce 9 décembre. Ces vidéos peuvent être utilisées dans le cadre de travaux collectifs. Elles sont également particulièrement précieuses pour comprendre la mise en œuvre de la Révolution nationale à l’École, et l'importance de l’École aux yeux du Maréchal Pétain. Bientôt en ligne sur Lumni: "Résistants à l’École/École en Résistance" Lien : https://enseignants.lumni.fr/parcours/1132/concours-national-de-la-resistance-et-de-la-deportation.html L'école et la Résistance, des jours sombres aux lendemains de la Libération (1940-1945) - Lumni | EnseignementL'Institut national de l'audiovisuel (INA), partenaire du Concours national de la Résistance et de la Déportation, met chaque année à disposition des...Lumni | Enseignement

A Sarcelles, le 12 décembre 1940, des papillons intitulés "L'Union des lycéens et étudiants communistes de France" ont été apposés. Ceci montre la précocité le climat frondeur qui existant dans la jeunesse. L'action mentionnée ici est particulière, puisque le parti communiste est interdit depuis le pacte germano-soviétique en France (dissolution des organisations relevant de la 3e Internationale le 26 septembre). L'échec de la politique légaliste de certains dirigeants négociant avec les Allemands pour la reparution du journal L'Humanité aggrave le sort du parti, très marqué par la répression à l'automne. Si certains communistes ont pu s'engager précocement, individuellement, contre l'occupant, il convient de rappeler que la ligne officielle du parti, défendue dans la plupart de ses publications, est la lutte contre la politique du régime de Vichy. Dès septembre 1939, la guerre avait été définie comme interimpérialiste, et la classe ouvrière déclarée non concernée par elle. La revendication nationale ne devient prioritaire qu'au printemps 1941, et notamment après l'invasion de l'URSS en juin.

Jacques Chevalier devient Ministre de l'Instruction Publique de Vichy. Voir sa biographie dans la brochure du CNRD 2022-2023 Capture d'écran de la brochure du CNRD 2022-2023 La Lettre de la Fondation de la Résistance, n° 110, septembre 2022, page 16

Mode d'emploi

9 décembre : Journée de la Laïcité à l’École de la République La laïcité est au cœur de la réflexion de la Résistance sur l’École - ce d'autant plus que cette dernière fait l'objet d'une remise en question par le régime de Vichy. Cette thématique peut être un axe de réflexion pour le CNRD 2022-2023. Les politiques scolaires de Vichy favorisent l’Église. Dès le 3 septembre 1940, une loi abroge celle du 7 juillet 1904 qui interdisait aux congrégations religieuses d'enseigner. Une autre du 6 janvier 1941 autorise les prêtres à faire le catéchisme dans les établissements scolaires. Jacques Chevalier, ministre de l'instruction publique du 14 décembre 1940 au 23 février 1941, décide de réintroduire la notion de "devoirs envers Dieu" dans les programmes scolaires du premier degré de l'enseignement public. Biographie de Jacques Chevalier dans la Lettre de la Fondation de la Résistance n°110, septembre 2022 Alors que son prédécesseur Georges Ripert avait autorisé les élèves de l'enseignement libre à bénéficier de la caisse des écoles (loi du 15 octobre 1940), il va plus loin en promulguant le 6 janvier 1941 une loi autorisant les municipalités à subventionner directement les écoles libres (écoles "privées"). Une instruction religieuse facultative peut être donnée dans les établissements scolaires. Jérôme Carcopino revient en partie sur ces mesures : le catéchisme n'est plus autorisé dans les écoles, les "devoirs envers Dieu" sont remplacés par "les valeurs spirituelles de la patrie et de la civilisation chrétienne". Cette thématique est au cœur de la pensée de la Résistance sur l’École. En 1942, un dossier sur le sujet paraît dans Les Cahiers de l'OCM (voir le numéro ici). Cahiers de l'OCM, 1942, page 2. Capture d'écran. Disponible sur Gallica/BNF Y est proposé une intégration de l'enseignement primaire privé dans le public (les maîtres seraient fonctionnarisés), et un contrôle plus étroit du secondaire. La commission Cathala à Londres, émet l'idée de créer une "Université" indépendante (composée de représentants de l’État, d'usagers, d'enseignants,...) qui gérerait l’École. Il s'agit de mettre un terme aux divisions entre Français, divisions présentées comme une des origines de la défaite, qui naissent dès l’École. La querelle scolaire se rallume dès 1943. Alors que les divisions sont fortes sur le sujet, le rapport de la Commission de réforme de l'enseignement (dite "commission Durry") du Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF) renvoie la question à des discussions ultérieures, dans un contexte de recherche de l'unanimité nationale. Sources : HANDOURTZEL Rémy, Vichy et l'Ecole, Paris, Noësis, 1997 ; MURACCIOLE Jean-François, Les enfants de la défaite : la Résistance, l'éducation et la culture, Paris, Presses de Sciences Po, 1998 ; MURRACIOLLE Jean-François, "la Résistance, l'Education et la culture", Revue Vingtième siècle, 1998, n° 58, pp. 100-110, [en ligne] Lien : https://www.persee.fr/doc/xxs_0294-1759_1998_num_58_1_3747 (consulté le 09/12/2022

6e numéro de Défense de la France. L'étude de la presse clandestine peut être envisagée sous deux angles dans le cadre du thème de cette année : - Pour étudier un mouvement qui disposerait d'un journal et dans lequel enseignants et enseignantes, étudiants et étudiantes, élèves seraient très nombreux (ou à l'origine de la création, comme Défense de la France) - Pour étudier les discours produits sur l'Ecole/la jeunesse ou à destination de celle-ci

Premier numéro de Résistance. Bulletin du Comité national de Salut Public. Ce journal est publié par le groupe du Musée de l'Homme dès décembre 1940. Il s'agit d'un des premiers groupes, composés de plusieurs noyaux, frappé très tôt par la répression. On y trouve de nombreux universitaires. Résistance, n°1, 15 décembre 1940 (c) Gallica-BNF - Voir le journal en ligne en cliquant ici

Jacques Bonsergent, élève de l’École Nationale des Arts et Métiers, est arrêté suite à une bagarre avec les Allemands. Il est le premier civil fusillé au fort de Vincennes le 23 décembre 1940. Cet exemple permet d'illustrer deux axes importants du thème du CNRD de cette année : la précocité des manifestations d'hostilité à l'occupant allemand dans la jeunesse ; le lourd tribut payé à la répression par le monde étudiant.

Dans le cadre du CNRD 2022-2023 portant sur le thème l’École et la Résistance, les ressources du Munaé (Musée Nationale de l’Éducation) peuvent être mobilisées. Logo du Munaé (source : Canopé) Les équipes du Munaé ont ainsi réalisé une sélection de documents - cliquez ici en lien avec le thème du concours. Les candidats et les candidates peuvent en faire un double usage : pour se préparer à l'épreuve individuelle ou pour les intégrer dans un travail collectif ; pour réfléchir aux archives à leur disposition pour traiter le thème du concours. Le musée a également numérisé une partie de ses collections. Vous pouvez ainsi consulter le catalogue en ligne. Deux modes de recherche peuvent être envisagés pour trouver des documents : - via le nom d'une ville, d'un département,... - via des mots-clés comme "Pétain" Capture d'écran du site du Munaé - Catalogue en ligne pour une recherche avec mot-clé 'Pétain' (page 1)Recherche et capture d'écran faites le 12/12/2022

"Dans son journal de guerre, le socialiste Angelo Tasca, pourtant rallié à Vichy," rappelle à la date du 18 décembre 1940 les persécutions dont sont victimes les instituteurs La catégorie de citoyens la plus mal vue par le nouveau régime est les instituteurs. Contre eux, tout est permis : révocations, relèvements, déplacements. Le ministre de l'Instruction publique et celui de l'Intérieur s'acharnent également contre eux". Cité par HANDOURTZEL Rémy, Vichy et l'Ecole 1940-1944, Paris, Noësis. L'auteur renvoie dans sa note à D. BIDUSSA et D. PECHANSKI (dir.), La France de VIchy - Archives inédites d'Angelo Tasca, Fondazione G. Feltrinelli, MIlan, 1996, p. 163 qui cite le cahier F (décembre 1940-janvier 1941), 18 décembre 1940 Les instituteurs font partie des boucs émissaires du régime à la rentrée 1940. Parmi les officies de réserve, on compte beaucoup d'instituteurs : ils sont donc pointés du doigt par l'armée, alors que comme beaucoup de Français, ils n'ont pas démérité lors des combats. Ils sont aussi accusés par le régime d'avoir failli à former des Français patriotes, respectueux de la hiérarchie, prêts à se battre. Ils sont victimes d'une épuration : syndicalistes et militants de gauche (notamment les communistes) sont les premiers visés dès l'été 1940, puis les francs-maçons (août 1940). Les enseignants juifs sont également visés par le Statut des Juifs d'octobre 1940.

Une analyse des termes du sujet

Quatrième numéro de L'Université Libre, datée du 28 décembre 1940 - Voir ici le journal en intégralité. Ce numéro illustre deux des usages qui peuvent être faits de la presse clandestine dans le cadre du CNRD 2022-2023: - pour étudier une publication produite par/dédiée au monde enseignant et universitaire - pour étudier les discours produits sur l'Ecole L'Université Libre est créée en octobre 1940, suite à l'arrestation de Paul Langevin (évoquée dans ce numéro). Les initiateurs en sont Jacques Solomon, Jacques Decour et Georges Politzer. Le contexte est donc celui des premiers temps de l’Occupation, et des premières manifestations de refus. Pour le Parti Communiste, interdit depuis septembre 1939, c'est aussi la période de la reconstruction clandestine Ce numéro revient sur le remaniement ministériel qui a eu lieu quelques jours plut tôt, et notamment sur la nomination de Jacques Chevalier comme Ministre de l'Instruction Publique le 13 décembre 1940. L'attaque est très forte, et notamment sur la position du nouveau ministre à l'égard de l'école laïque. Le journal revient également sur la rentrée de l'Université : le ton est sans surprise très critique. Il propose, comme souvent la presse clandestine, une "contre-information" sur cette rentrée. Les auteurs dénoncent notamment la répression dont l'institution est victime. La politique scolaire menée par Vichy est attaquée dans les articles qui suivent. Les attaques contre Vichy sont nombreuses et virulentes, conformément à la ligne du Parti Communiste en 1940, dont le régime de Pétain est la cible principale. Le journal appelle également au sursaut et au réveil des consciences (autre objectif de la presse clandestine), à plusieurs reprises et notamment à la fin. Sources : VAST Cécile, "L'Université Libre", MARCOT François (dir.), Dictionnaire Historique de la Résistance, Paris, Bouquins, 2006 ; RACINE-FURLAUD Nicole, "L'Université libre (novembre 1940-décembre 1941)" in AZEMA Jean-Pierre, RIOUX Jean-Pierre, PROST Antoine, Les communistes français de Munich à Chateaubriand, , Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, 1983, pp. 233-244

Les musées de la Résistance locaux et les Archives Départementales sont nombreux à avoir procédé à une analyse de leurs fonds pour constituer de très riches et très intéressants corpus documentaires sur le thème du CNRD 2022-2023 "L’École et la Résistance :des jours sombres aux lendemains de la Libération (1940-1945) : Retrouvez la liste de ces ressources sur le Musée de la Résistance en Ligne en cliquant ici Ces ressources peuvent être utilisées pour une approche locale du thème. Capture d'écran - Musée de la Résistance en ligne - Espace pédagogique CNRD Capture d'écran faite le 13/12/2022

Utiliser la presse clandestine dans un projet collectif - quelques pistes en vidéo : (pour ouvrir la vidéo dans une fenêtre extérieure, cliquez ici)

Prendre en compte le contexte dans le cadre du CNRD 2022-2023. Voir la vidéo en ligne (cliquez ici) sur la chaîne YouTube de la Fondation ou visualisez-là ci-dessous : https://www.youtube.com/watch?v=qf3-PhnTISQ

Trouver la biographie d'un résistant ou d'une résistante en ligne

A l'occasion de la noël 1940, un concours de dessins est organisé par le gouvernement sis à Vichy. La politique scolaire de Pétain est un des axes de réflexion possible pour le CNRD 2022-2023, et notamment la mise en œuvre de la propagande et du culte de la personnalité du chef de l’État dans les établissements. La jeunesse est une des cibles privilégiées : tout d'abord, parce qu'elle est essentielle dans l’œuvre de redressement national voulu par Pétain (on se rappelle que l’École est considérée comme responsable de la défaite). Ensuite, parce qu'elle permet une communication interne (à destination des élèves) mais aussi externe (à destination des parents, et donc de l'ensemble de la société). Un tel document doit être étudié tant sur le fond (le concours, le thème (centralité de la France), l'objectif) que sur la forme (dessins, choix des mots). Dans le cadre du CNRD 2022-2023, on peut étudier ces initiatives de l’État français, mais surtout leur réception, leur mise en œuvre, les réactions qu'elles ont suscitées, les éventuels actes de refus et de désobéissance. Une réflexion sur les sources disponibles pour aborder ces points est essentielle : dessins éventuellement envoyés, rapports de chefs d'établissements ou d'inspecteurs, éventuels témoignages,... En gardant bien à l'esprit que les actions allant dans le sens du régime (les dessins par exemple), parce qu'elles étaient légales et conformes à ce qui était attendu, ont pu laisser plus de traces que les actes de refus. Affiche pour un concours scolaire- Alain Saint-Ogan (octobre 1940) – Document inclus dans la Brochure du CNRD 2022-2023, La Lettre de la Fondation de la Résistance n° 110, septembre 2022

Découvrez les ressources mises en ligne par la Fondation de la France Libre pour le CNRD 2022-2023, avec notamment des documents et des parcours biographiques d'enseignants et d'étudiants ayant rejoint la France Libre. Une rubrique est également dédiée à l'axe "Penser la France des Lendemains". Voir ici Capture d'écran du site de la Fondation de la France Libre faite le 15/12/2022

A la noël 1941, un fascicule - cliquez ici pour le voir explique la manière de construire des jouets et incite à les offrir aux enfants de prisonniers de guerre et à ceux séparés de leur famille (document inclus dans une riche sélection - cliquez ici proposée par les Archives Départementales du Cher)- on invite les enfants à changer de perspective et à offrir eux-mêmes des cadeaux. Fascicule de décembre 1941 - AD du Cher 71J71 Ce document rappelle le contexte de pénurie mais aussi la manière dont la communauté scolaire est mobilisée par le régime, notamment sur le plan économique, pour y faire face. Une circulaire de Jérôme Carcopino, datée des 28 juin et 25 août 1941, institue la participation des élèves du primaire aux œuvres du Secours National, de la Croix-Rouge et des comités d'assistance aux prisonniers de guerre. Une "campagne de générosité" est lancée à la fin 1941. Si l'aspect moralisateur est central (dans la perspective de l’œuvre de Révolution nationale voulue par Pétain), il ne faut pas minorer la volonté d'impliquer la jeunesse scolaire dans la gestion des problèmes économiques et sociaux. Les écoliers sont ainsi encouragés à "adopter" une École, une commune, un groupe de prisonniers de guerre et à leur confectionner des colis. Ils participent aussi à des récoltes et ramassages : vêtements, marrons d'inde,... (Source : Rémy HANDOURTZEL, Vichy et l'Ecole, Paris, Noêsis, 1997).

Découvrez les ressources du Musée de la Résistance nationale - Cliquez ici : une brochure consacrée au thème du CNRD 2022-2023 et une sélection de 15 documents (presse clandestine consacrée à des sujets scolaires ou à destination/issu du monde scolaire ou universitaire, papillons appelant à manifester le 11 Novembre 1940, emploi du temps, document de travail du CNR,...) Capture d'écran du site du MRN - 16/12/2022

29 décembre 1944 : décès d'Albert André à Leitmeritz, un kommando du camp de Flossenbürg où il était interné. Instituteur, Albert André est mobilisé en 1939. La garnison de Fort l'Ecluse, où il est affecté, reste invaincue avant d'être faite prisonnière par les Allemands. Albert André s'évade et cherche à "faire quelque chose" tout en reprenant son poste d'enseignant. Il intègre l'Armée Secrète à l'automne 1942 puis participe à la création des premiers maquis des Alpes. Il prend le commandement d'un groupe FTP en 1943. Il est interpellé par la Milice en mai 1944, avant d'être déporté. Voir sa biographie en cliquant ici dans la brochure conçue par le Musée de la Résistance nationale. L'exemple d'Albert André permet de rappeler trois aspects de la Résistance enseignante évoqués dans la Brochure Nationale (voir la brochure nationale - Lettre de la Fondation de la Résistance n° 110 - ici) - l'engagement des instituteurs et institutrices - les particularités d'une résistance enseignante - le lourd tribut payé par la répression Les parcours d'enseignants et enseignantes engagés en Résistance peuvent faire l'objet de travaux collectifs, en veillant à s'appuyer sur des travaux d'archives et à les resituer dans le cadre du concours et leur contexte (spatial, temporel).

Janvier

Mode d'emploi

Une ordonnance datée du 8 Janvier 1945 rétablit la gratuité totale de l'externat simple dans l'enseignement secondaire : voir le texte sur légifrance ici. Elle est inscrite dans la volonté de rétablir la "légalité républicaine" suite à la mesure de "l'autorité de fait" que représente le régime de Vichy. Voir par ailleurs un dossier sur la gratuité dans l'enseignement secondaire sur éducation.gouv ici Les projets de la France Libre, puis du CFLN et du GPRF, et les premières mesures prises par ce dernier en matière scolaire, sont un des axes d'études du CNRD 2022-2023. On peut notamment étudier les projets du GPRF, et son positionnement face aux réformes prises par le gouvernement sis à Vichy, en les réinscrivant dans la volonté de réaffirmer l'autorité de l’État et la légalité républicaine.

(Re)découvrez la sélection thématique de l'INA consacrée au CNRD 2022-2023 sur la plateforme lumni enseignement en cliquant ici. Des vidéos d'archives qui permettent à la fois de préparer les épreuves individuelles, mais aussi de travailler sur des projets collectifs incluant des vidéos.

Une loi du 6 janvier 1941 introduit l'instruction religieuse dans l'enseignement publique à titre d'enseignement d'option. Le même jour, une loi autorise les communes à subventionner les écoles privées. Jacques Chevalier, Ministre de l'Instruction Publique du 14 décembre 1940 au 23 février 1941, est un fervent catholique : il rétablit les "devoirs envers Dieu" dans les programmes scolaires et prend des mesures favorisant l'enseignement privé. De fait, les effectifs du privé augmentent : il regroupe en 1945 21% des effectifs du primaire (contre 14% en 1935) et 53% de ceux du secondaire (contre 40% en 1939).

21 janvier 1944 : Mise en place de la Commission de Réforme de l'enseignement, présidée par Victor Durry. Elle travaille de mars à août 1944 et propose des pistes audacieuses, notamment pour la démocratisation de l'Ecole. L'étude des projets de la Résistance extérieure en matière d'enseignement est un des axes possibles d'études pour le CNRD 2022-2023. Le rapport général de la Commission pour la Réforme de l'enseignement est accessible en ligne ici

Le père Jacques de Jésus, ainsi que trois enfants juifs élèves du collège catholique d'Avon qu'il dirigeait et un enseignant Lucien Weil, sont arrêtés. Pour en apprendre plus, voir la vidéo sur le site de l'INA - Parcours CNRD Lumni enseignement en cliquant ici Voir aussi (cliquez ici) les documents mis en ligne sur le site des Archives Départementales de la Seine et Marne. Le parcours d'individus engagés dans la Résistance (enseignants et enseignantes, élèves) sont un des axes d'études du CNRD 2022-2023, tout comme les actions de sauvetage des juifs dans lesquelles la communauté scolaire a été engagée. Il est important de replacer ces études de cas dans le contexte de l'époque, et notamment des mesures de persécutions contre les Juifs Père Jacques de Jésus, photo non datée et anonyme : https://en.wikipedia.org/wiki/File:Father_jacques_de_Jesus_ROI_small.tif

Les Archives nationales proposent une cartographie interactive en ligne ici avec des rapports de chefs d'établissements sur les événements survenus lors de la Libération dans leurs établissements. Des ressources particulièrement utiles pour étudier ces derniers, mais aussi pour trouver des noms d'enseignants et d'enseignantes ou d'élèves ayant résisté. https://liberationdeparis.culture.gouv.fr/le-regard-des-parisiens/les-ecoles-aux-premieres-loges Les écoles aux premières logesRapports de responsables d'établissements scolaires du département de la Seine sur les événements survenus dans leurs écoles et collèges lors de la...Culture

Le Maréchal Pétain s'adresse régulièrement aux écoliers de France. Voici l'affiche qui en a été tirée en 1943 (voir le document mis en ligne sur le site des archives départementales de Seine et Marne) L’École est une des cibles privilégiées de la propagande du régime de Vichy, et de nombreuses mesures sont par ailleurs décidées pour les établissements scolaires, afin de les faire participer à l’œuvre de redressement national voulue par le maréchal Pétain et d'y mettre en œuvre la Révolution nationale. L'étude de la politique scolaire de Vichy, mais surtout des actes de désobéissance ou de refus qu'elle peut susciter, est un des axes du CNRD 2022-2023.

Suite à l'évacuation de Strasbourg, son université est déplacée à Clermont-Ferrand. Elle y reste durant la guerre, beaucoup d'étudiants et d'enseignants refusant le rapatriement. Une Résistance importante s'y développe : beaucoup de celles et ceux qui s'y engagent seront victimes de la répression, notamment lors des rafles de 1943. Ce document rappelle les listes de professeurs, étudiants et employés de l'université arrêtés. Il a été mis en ligne par les archives départementales du Puy-de-Dôme (cliquez ici pour accéder à la page consacrée au CNRD et aux deux corpus documentaires constitués pour le CNRD 2022-2023) Ce type de rapport, comme ceux écrits par les Inspecteurs d'Académie inclus dans le Fond 72AJ et disponibles en ligne sur le site des archives nationales), peuvent servir de point de départ pour un travail sur de cas locaux. Extraits d'une lettre des Renseignements généraux du 4 janvier 1944 Source : Arch. dép. Puy-de-Dôme, 908 W 614

Ce dessin, conservé par les Archives Départementales de la Côte d'Or et mis en ligne dans leur sélection documentaire faite pour le CNRD, accessible en ligne ici montre la fronde qui caractérise la jeunesse lycéenne et étudiante, et ce très tôt (dès janvier 1941) et ces actes de "Résistance au quotidien" qui sont une des pistes d'études du CNRD 2022-2023. Cette caricature d'un soldat du Reich en cochon allemand est particulièrement irrévérencieuse, osée et risquée. Elle est une attaque directe contre l'armée allemande. La phrase écrite au-dessus est ironique : il s'agit au contraire de désobéir à l'occupant. Ainsi, ce dessin n'est pas seulement une manifestation de refus : il est aussi un appel à la désobéissance. Peu de ces dessins, et divers papillons retrouvés dans les établissements scolaires, sources précieuses pour saisir la désobéissance, ont été conservés. En effet, au-delà de la fragilité du support, ils constituent la preuve d'actes illégaux, et ont donc peu fait l'objet de conservation sur le moment (les posséder pouvant s'avérer dangereux). On les connaît également lorsqu'ils ont été conservés à des fins judiciaires, ou lorsqu'ils sont mentionnés dans des enquêtes, des rapports,... Caricature réalisée par André Harnet,Janvier 1941Archives départementales de la Côte d'Or, Cote 1 JO 143

Ce document, proposé sur le site Mémoires de Résistance - Département de Dordogne (voir en ligne ici et ci-dessous) dans le cadre d'une sélection d'archives réalisée pour le CNRD 2022-2023 (voir le riche dossier documentaire en ligne ici) est une lettre de dénonciation adressée par le président de la légion française des combattants (union départementale de Dordogne) au préfet. Nous sommes en janvier 1941, soit au tout début de l'Occupation : le Maréchal Pétain jouit encore d'une grande popularité. Le "vainqueur de Verdun" semble jsans surprise particulièrement apprécié des anciens combattants de Dordone. L'enseignant est ici dénoncé pour avoir critiqué le chef de l’État : c'est un des motifs principaux de dénonciation dans les débuts de l'occupation, ainsi que le non respect des politiques scolaires du régime. Un autre motif de dénonciation est un engagement politique pré-existant, comme celui qui vise ici le secrétaire de mairie, instituteur en retraite, "communiste". L'accusation est fréquente, en raison de la proximité d'une grande partie du corps enseignant avec la gauche. Par ailleurs, celui-ci avait été interdit (26 septembre 1939) suite à la signature du pacte germano-soviétique (avant donc la mise en place du régime de Vichy). Ils sont une des cibles privilégiées du nouveau régime. Il faut ici rappeler l'utilité des archives de la répression et de la "surveillance" (rapports de préfets ou de chefs d'établissements, lettres de dénonciation,...) pour connaître la "Résistance au quotidien" dans les établissements scolaires, tout en gardant en tête leurs limites : possibilités de fausses dénonciations ; biais (ne sont visibles que les actions vues/dénoncées) ; connaissance via le discours de "l'ennemi". Il convient également de rappeler l'existence de très riches sélections documentaires élaborées pour le CNRD de cette année par de nombreuses institutions : musées de la Résistance, archives départementales,.. Elles seront très utiles aux candidats et candidates pour préparer le concours. Ci-dessous : Courrier adressé au préfet de la Dordogne le 11 Janvier 1941, AD de la Dordogne, Fond de l'inspection d'Académie, cote : 62W8

Cet article a été publiée le 10 janvier 1942 dans le journal local La Presqu'île guérandaise, et mise en ligne par les Archives Départementales de Loire Atlantique dans la sélection de ressources qu'elles ont réalisée pour le CNRD (accessible ici). Une analyse en est proposée dans la brochure (capture d'écran ci-dessous). Ce document permet de souligner l'utilité de la presse locale et régionale dans l'étude du thème de cette année, notamment pour ce type d'initiative. L'étude de ces initiatives doit être complétée, au regard du thème du concours (la Résistance et l’École), d'une réflexion sur la réception de ce type d'initiatives, et des documents qui permettraient de l'étudier.

Document disponible dans la sélection CNRD proposée par les archives des Deux Sèvres et de la Vienne, accessible ici Source : Rapport de Janvier 1942, Archives des Deux Sèvres et de la Vienne, Cote : 10 T 2760 Un rapport du 23 janvier 1942 du proviseur de l'établissement Henri IV évoque les actes d'un élève, qui aurait donné à ses camarades des traductions de la radio anglaise. Par ailleurs, des distributions de papillons sont mentionnés. Ce document montre la fronde qui caractérise la jeunesse scolaire et étudiante, et ce très tôt (dès la première année scolaire puisque les faits se seraient déroulées en avril 1941) et ces actes de "Résistance au quotidien" qui sont une des pistes d'études du CNRD 2022-2023 Le document évoque également l'occupation de l'établissement par les troupes d'occupation. C'est une réalité qui contribue à désorganiser l'enseignement. Selon des chiffres cités par Rémy Handourtzel (Vichy et l'Ecole, Paris, Noêsis, page 43), "à la date du 3 novembre 1942, le taux d'occupation des locaux relevant de l'autorité de l’Éducation nationale est de "30% pour les universités, 40% pour les établissements secondaires et 6% pour les écoles primaires" (la note précise la source : AN F 17 13377) Il faut ici rappeler l'utilité des archives de la répression et de la "surveillance" (rapports de préfets ou de chefs d'établissements, lettres de dénonciation,...) pour connaître la "Résistance au quotidien" dans les établissements scolaires, tout en gardant en tête leurs limites : possibilités de fausses dénonciations ; biais (ne sont visibles que les actions vues/dénoncées) ; connaissance via le discours de "l'ennemi". Il convient également de rappeler l'existence de très riches sélections documentaires élaborées pour le CNRD de cette année par de nombreuses institutions : musées de la Résistance, archives départementales,.. Elles seront très utiles aux candidats et candidates pour préparer le concours.

Sur la chaîne YouTube de la Fondation, découvrez une vidéo consacrée à "Georges Guingouin, instituteur et résistant" : un exemple de parcours biographique, qui s'inscrit dans le cadre du CNRD 2022-2023. Un travail collectif sur le parcours d'un enseignant ou d'une enseignante, d'un étudiant ou d'une étudiante, d'un ou une élève résistante est une piste possible. Il doit s'appuyer sur des archives, et pas simplement Les archives locales, en plus des dossiers conservés notamment au Service Historique de la Défense, peuvent être une source précieuse. Voici un recensement de quelques ressources mises en ligne par les institutions locales (archives départementales, musées de la Résistance locaux) : - René Bibaut, sur les sites des AD des deux Sèvres et de la Vienne - Des biographies d'instituteurs sur le site Vienne, Résistance, Internement, Déportation - Des portraits d'enseignants et résistant sur le site Histoire et mémoire 51 - des dossiers des combattants volontaires de la résistance : sélection de dossiers d’instituteurs sur le site des archives départementlaes du Finistère - Des dossiers d'instituteurs résistants avec les cotes des documents sur le site des archives départementales de Charente-Maritime - Portraits d'enseignants résistants à partir de la page 18 de la brochure réalisée par le Musée de la Résistance et de la Déportation de Haute-Garonne - Portraits d'enseignants (et d'élèves) résistants à partir de la page 10 de la brochure proposée par les Archives Départementales de la Côte d'Or - Des parcours et témoignages dans le corpus documentaire proposé par le Murel/PACA sur le Musée de la Résistance en ligne - Georges Dié, instituteur résistant : une présentation des AD de l'Yonne - des biographies d'enseignants (et délèves) résistants sur le site de la Fondation de la France libre

Quelques expositions virtuelles sur le Musée de la Résistance en ligne, qui vous permettent de trouver des documents pour aborder des thèmes en lien avec la thématique du CNRD de cette année : - l'exposition "l'école et la résistance" - voir ici consacrée au thème de cette année - l'exposition consacrée au 11 novembre 1940 - voir ici - l'exposition consacrée à Jean Zay

Attention : J-17 avant la clôture des inscriptions pour le CNRD 2022-2023 demain 1er février. Pensez à vous inscrire. Voir le calendrier de la Session 2022-2023 sur Eduscol

Attention : J-7 avant la clôture des inscriptions pour le CNRD 2022-2023 demain 1er février. Pensez à vous inscrire. Voir le calendrier de la Session 2022-2023 sur Eduscol

Attention : clôture des inscriptions pour le CNRD 2022-2023 demain 1er février. Pensez à vous inscrire. Voir le calendrier de la Session 2022-2023 sur Eduscol

Sur le site des Amis de la Fondation de la Résistance, retrouvez des témoignages - cliquez ici de résistantes et de résistants, dont des lycéens et des étudiantes. Capture d'écran faite le 02/01/2022 sur le site des amis de la Fondation de la Résistance (https://www.memoresist.org/temoignages/) Témoignages - Mémoire et Espoirs de la RésistanceBrigitte Friang, jeune Résistante fut chargée de l'organisation des parachutages dans la région Ouest et sera arrêtée et déportée à Ravensbrück....Mémoire et Espoirs de la Résistance

A découvrir sur Lumni, Les lycéens, le traître et les nazis

29 janvier 1942, 45e numéro de L'Université Libre - voir en ligne sur Gallica ici Le journal L'Université libre est créé en octobre 1940 par trois universitaires, communistes : Jacques Solomon, Jacques Decour et Georges Politzer ; en réaction à l'arrestation du professeur Langevin. Ce journal est diffusé dans les milieux universitaires. Dans le cadre du CNRD 2022-2023, il peut donc être étudié en tant que tel, et comme une forme de résistance de certains universitaires. La presse clandestine peut plus largement être utilisée comme une source, qui doit être complété par d'autres, pour étudier un mouvement dans lequel des enseignants et enseignantes, ou des élèves, seraient très représentées. Une approche visuelle permet d'aborder les difficiles conditions de réalisation du journal (clandestinité, pas d'accès à des imprimeries, papier contingenté) : mauvaise qualité du papier, titres écrits à la main,... L'Université libre, n°45, 29 janvier 1942, Gallica/BNF Mais la presse clandestine peut-être aussi utilisée pour étudier comment les résistants et les résistantes se positionnent face aux initiatives du gouvernement sis à Vichy en matière scolaire, mais aussi l'engagement des enseignants et enseignants et élèves lorsqu'ils en rédigent les articles, ou encore la manière dont ils essaient de mobiliser le monde enseignant et scolaire. Dans ce numéro de L'Université libre, un appel à protester publiquement contre la politique des autorités à l'égard de Vichy suit une critique de celle-ci. On voit donc la volonté de mobiliser les lecteurs, essentiellement le monde universitaire, pour résister à la mise au pas, notamment idéologique, de l'université, et donc préserver son intégrité intellectuelle. L'Université libre, n°45, 29 janvier 1942, Gallica/BNF Une critique de certaines des réformes menées par Jérôme Carcopino, chargé de l'Instruction publique, est également formulée. L'Université libre, n°45, 29 janvier 1942, Gallica/BNF On trouve également des informations, par exemple sur le déroulement des combats. On retrouve ainsi les objectifs de la presse clandestine : informer (contre la désinformation des autorités, l'information de la presse clandestine n'étant cependant pas exempte d'erreurs (en raison de la difficulté à trouver des informations fiables et de les vérifier) ou d'exagérations), susciter un éveil des consciences, inciter à l'action voir recruter.

Sur le portail canopé du CNRD - cliquez ici, retrouvez des conseils pour participer au concours. Capture d'écran - Portail CNRD Canopé (17/01/2023)

Le thème du CNRD 2022-2023 se prête à des études de cas locales, et notamment à la reconstitution de parcours d'enseignants et d'enseignantes ou d'élèves. Des figures plus connues peuvent faire également l'objet d'études, ou être mobilisées dans des copies individuelles. Lucie Aubrac est l'une d'elles. Professeure d'Histoire-Géographie, elle organise dès août 1940 l'évasion de son mari, Raymond Aubrac, fait prisonnier pendant les combats. Ils se rendent à Lyon, où elle exerce son métier d'enseignante. Elle contribue à la création du groupe "La Dernière Colonne avec Emmanuel d'Astier de la Vigerie. Libération, qui donne son nom au mouvement, paraît en juillet 1941. Alors que Raymond Aubrac est de nouveau arrêté le 21 Juin 1943, en même temps que Jean Moulin, elle organise son évasion. Le couple se rend à Londres le 8 février 1944. Elle participe ensuite à la mise en place de Comités de Libération. (Source : Laurent Douzou, "Lucie Aubrac", Françoit Marcot (dir.), Dictionnaire historique de la Résistance, Bouquins, 2005, page 354). RESSOURCES EN LIGNE Pour aller plus loin : - biographie sur le site de la Fondation de la Résistance - biographie sur le site du Maitron - biographie sur le portail CNRD - Canopé - Un reportage réalisé à l'occasion de la disparition de Lucie Aubrac (L'INA éclaire l'actu, 2022) Témoignages - Lucie Aubrac parle du maquis sur le site du Musée de la Résistance en ligne - Témoignage de Lucie Aubrac sur le site du CHRD - Témoignage de Lucie et Raymond Aubrac, INA, 08/05 1990 (sur l'évasion de Raymond Aubrac) - Raymond Aubrac évoque le "couple unique" qu'il forma avec Lucie Aubrac (site des amis de la Fondation de la Résistance) Documents en ligne - Témoignage de Lucie Aubrac- Fond 72AJ Archives nationales (voir plus largement les autres documents liés au mouvement Libération dans ce fond) - Voir sur Gallica les numéros de Libération Zone sud

Où trouver la biographie d'un résistant ou d'une résistante ? - dans la base personnes du Musée de la Résistance en ligne - sur le site du Maitron - sur le site du Musée de l'ordre de la libération (pour les compagnons de la Libération)

Les Archives nationales ont mis en ligne (voir ici) une cartographie interactive qui permet d'avoir accès, par école, aux rapports de responsables d'établissements scolaires du département de la Seine sur les événements survenus lors de la Libération de Paris. Ces documents peuvent être utilisés dans le cadre d'un travail mené sur un établissement scolaire situé dans l département de la Seine, mais aussi pour retrouver des noms de résistants et résistantes (monde enseignant, élèves) désignée comme résistants et retracer ensuite leur parcours. Ils peuvent aussi être mobilisés pour étudier les établissements scolaires lors de la Libération de Paris. Capture d'écran - site des Archives nationales, 18/01/2023 https://liberationdeparis.culture.gouv.fr/le-regard-des-parisiens/les-ecoles-aux-premieres-loges

12 janvier 1947 : Remise de la médaille de la Résistance au Lycée Lalande de Bourg-en-Bresse. Dès 1941, des premières manifestations ponctuelles d'hostilité à l'égard de l'Etat française se développent. Un groupe de jeunes résistants s'organise dans l'établissement, lié au groupe Libération, et intégré en 1952 aux Forces unies de la Jeunesse. Le 5 juin 1944, de nombreux élèves et professeurs sont arrêtés par la milice. Le thème du CNRD 2022-2023 invite à des études de cas locales, sur des établissements, ou des personnels éducatifs, des élèves, engagés dans la Résistance. Pour en apprendre plus : - voir un reportage consacré au sujet sur le site Lumni enseignement - sélection pour le CNRD (Journal télévisé, 19-20, 9 novembre 2013) - Ce reportage peut aussi servir d'inspiration dans la forme à des travaux collectifs prenant la forme d'un film. - un article sur le Musée de la Résistance en ligne - un numéro de la Lettre de la Fondation sur la médaille de la Résistance française - le site "Résistance Lalande" Documents et archives en ligne - Des témoignages sur le site des maquis de l'Ain - Un "essai sur les forces unies de la jeunesse dans l'Ain" dans le Fond 72AJ numérisé (72AJ/57 Dossier n°6) - Réponse de l'inspection académique de l'Ain sur la résistance dans le département (72AJ79/Dossier n°1) - il ne mentionne cependant pas le lycée Lalande Cérémonie de remise de la médaille de la Résistance française au Lycée Lalande12 janvier 1947 (c)maquis de l'Ain - DR Voir sur le Musée de la Résistance en ligne : https://museedelaresistanceenligne.org/media2824-Le-lyce-Lalande-de-Bourg-en-Bresse

Historien médiéviste, Marc Bloch participe à la Première Guerre mondiale. En 1939, il s'engage volontairement. Son expérience combattante est au cœur de son ouvrage L'Etrange défaite, témoignage et analyse de la défaite. Concerné par le statut des Juifs, il écrit à Abel Bonnard, chargé de l'instruction publique, pour protester. Il entre en Résistance, et agit notamment au sein des MUR. Il est arrêté, torturé puis exécuté par la Gestapo le 16 juin 1944. Marc Bloch, (c) Musée de l'Ordre de la Libération Le parcours de Marc Bloch permet d'aborder une grande partie des thématiques associées au sujet du CNRD 2022-2023 : - la répression qui touche le milieu enseignant : Marc Bloch est concerné par le statut des Juifs, puis arrêté pour faits de résistance - l'engagement d'enseignants dans la Résistance, et la question d'une "résistance enseignante" (Marc Bloch met par exemple ses qualités rédactionnelles au service de la presse clandestine) -"Penser l'Ecole des lendemains", puisqu'il écrit en août 1943 un texte intitulé "Sur la Réforme de l'enseignement" pour les cahiers politiques Pour en apprendre plus : - Biographie sur le site des chemins de la Mémoire Sources et documents en ligne : - Marc Bloch, « Refonder l’Ecole », Les Cahiers politiques, n°3 – Août 1943. Disponible sur Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k884300k/f3.item# - Un numéro de Lyon Libre qui rend hommage à Marc Bloch sur le site du CHRD - Copie de l'interrogatoire de Marc Bloch prise par un FFI lors de la Libération de Lyon 72AJ55/dossier n°2

Toujours en ligne : l'activité conçue par la Fondation de la Résistance (voir ici) pour permettre aux candidats et candidates de découvrir le thème et les ressources. Capture d'écran - Sommaire de l'activité - 18/01/2023

Si des enseignants et enseignantes sont dénoncées pendant la guerre (notamment pour deux motifs principaux : non respect des directives de l'Etat français ; passé politique préexistant (notamment communiste), d'autres sont à la Libération accusés de collaboration. Une commission d'épuration est mise en place le 9 septembre 1944 au sein du Ministère de l'Education nationale. Des conseils académiques d'enquête sont institués. Au total, environ 5000 dossiers sont instruits, 1700 donnent lieu à un non-lieu. 1,8% du personnel de l'Education national est sanctionné : 30% écopent d'un blâme, 30% d'un déplacement ou d'une rétrogradation, et 40% sont mis en disponibilité ou à la retraite. Comme celle-ci, les lettres de dénonciation sont souvent anonymes. Ce type de document doit impérativement être croisé avec d'autres sources, pour vérifier les faits allégués. voir ici pour consulter le document et l'ensemble de la sélection des archives départementales de la Côte d'Or

Comment utiliser les archives du comité d'Histoire de la Deuxième guerre mondiale numérisés, accessibles en ligne en cliquant ici ? Quelques pistes en vidéo (voir ici ou ci-dessous) https://podeduc.apps.education.fr/video/8777-utiliser-le-fond-72aj-numerisemp4/ Utiliser le fond 72AJ numérisé.mp4La vidéo est en cours d'encodage. Pour visionner cette vidéo, veuillez activer JavaScript et envisager de passer à un navigateur Web qui prend en...Education

Des pistes pour utiliser les ressources du Munaé en ligne dans le cadre du CNRD 2023-2024 - voir ici ou ci-dessous https://podeduc.apps.education.fr/video/9467-les-ressources-du-munaemp4/ Retrouvez les précédentes vidéos : - Pistes pour utiliser le fond 72AJ (Archives nationales - CH2GM) - Pistes pour utiliser la presse clandestine AuthentificationThe purpose of Esup-Pod is to facilitate the provision of video and thereby encourage its use in teaching and...Education

Pour les élèves candidats à l'épreuve collective, découvrez des exemples de production sur le portail Canopé du CNRD

Février

Mode d'emploi

1er février 1944 : Parution du premier numéro de L’Étudiante libre, qui appelle étudiantes et lycéennes à se soulever. Cet appel invite les jeunes filles à se mobiliser selon les normes de genre de l'époque : en apportant un soutien moral et matériel (nourriture,...) aux jeunes hommes, notamment les maquisards. L’Étudiante française,1er février 1944 La presse clandestine peut être utilisée de trois façons dans le cadre du CNRD 2022-2023 : - pour étudier un mouvement dans lequel enseignants et enseignantes, et élèves sont très représentés - pour étudier les discours sur l’École - pour voir la manière dont la jeunesse est mobilisée. Ce numéro permet également de souligner que l'engagement des lycéennes et des étudiantes dans la Résistance (un angle donc "histoire des femmes") est une piste de réflexion pour le CNRD 2022-2023. Voir le document en ligne sur le portail Canopé : https://www.reseau-canope.fr/cnrd/theme/2023/la-resistance-lecole/levez-vous-en-masse-jeunes-filles-de-luniversite

3 février 1941 : Un arrêté de Vichy établit une liste de livres interdits dans le primaire (24 titres), en particulier des manuels d’Histoire. L’École, parce qu'elle est considérée comme ayant une part de responsabilité dans la défaite, fait l'objet de nombreuses réformes. Parce qu'elle forme la jeunesse, elle est essentielle dans la mise en œuvre de la Révolution nationale. De nouveaux programmes doivent être appliqués, de nouvelles matières ou sujets apparaissent (comme un enseignement des questions de dénatalité). Elle est aussi un lieu privilégié de mise en œuvre de la propagande du régime de Vichy et du culte de la personnalité de Pétain. Les portraits de Pétain doivent ainsi être affichés dans les classes, ainsi que ses adresses aux écoliers, comme celle de la rentrée de 1941. Tout un matériel scolaire à l’effigie du chef de l’État (protège-cahiers, bons points,…) est produit. Les élèves sont encouragés à lui écrire, ou à lui faire parvenir des dessins dans le cadre de concours scolaires. Pour aborder ces points, on peut étudier les décisions prises par le gouvernement de Vichy, les cahiers d'élèves, les dessins envoyés au maréchal lors des concours de dessin,... (voir quelques documents de ce type sur le site du Service Historique de la Défense ; sur le site du Munaé et les sélections documentaires faites par les institutions au niveau local). Les vidéos mises en ligne par l'INA pour le CNRD 2022-2023 sont également une source intéressante. Dans le cadre du CNRD 2022-2023 "L'Ecole et la Résistance", la manière dont ces changements sont mis en œuvre, ou plutôt non mis en œuvre (le sujet étant "l'Ecole et la Résistance), peut être étudiée, et particulièrement toutes les formes de refus : lenteur dans l'application des réformes et des consignes ou non-application ; accommodement ; conformisme de façade, "penser-double" (Pierre Laborie) ; propos à double-sens,... Pour aborder ce type de sujets, les archives de la surveillance au sens large (et de la répression) sont utiles : rapports de préfets ou de chefs d'établissement, dénonciations,... Certains documents de ce type sont proposés dans la brochure nationale, dans l'exposition consacrée au sujet du CNRD sur le Musée de la Résistance en ligne, mais aussi dans les sélections faites par des institutions au niveau local pour le CNRD de cette année (voir un recensement ici). On peut aussi étudier les écrits intimes.

L'Ecole des Cadets de la France Libre est installée à Malverne, où se retrouvent les élèves à partir du 4 février 1941. La jeunesse est sur-représentée au sein de la France Libre. Parmi ces jeunes, beaucoup de lycéens et d'étudiants. Un certain nombre de ces jeunes gens n'a pas fait de préparation militaire - d'où la nécessité de les former. Pour les moins de 18 ans, l'Ecole militaire des Cadets de la France Libre est créée. L'Ecole des cadets peut être étudiée dans le cadre du CNRD 2022-2023, et notamment les trajectoires de ces élèves. Plus d'informations : - dans la brochure du CNRD 2022-2023 (page - sur le site de la France Libre - des photographies sur le site de l'ECPAD - La promotion Bir Hakeim sur le Musée de la Résistance en ligne - le site des cadets de la France Libre, notamment des photographies - une vidéo de l'INA sur la plateforme Lumni enseignement - Sur le site de la Fondation Charles de Gaulle : une fiche de présentation et une Photographe inconnu/FFL/ECPAD/Défense/LONDRES FFL 57-617 Disponible sur le site de l'ECPAD : https://www.ecpad.fr/activites-pedagogiques-et-scientifiques/ressources/concours-national-de-la-resistance-et-de-la-deportation-2/

8 février 1943 : exécution de cinq élèves du Lycée Buffon. : Jean Arthus, Jacques Baudry, Pierre Benoît, Pierre Grelot et Lucien Legros. Capture d'écran - Site du Lycée Buffon (25/01/2023) Dès la rentrée d’octobre 1940, des gestes d'oppositions et des premiers refus sont observés dans les lycées. Dans les établissements scolaires comme dans la société dans son ensemble, ils sont plus précoces et plus marqués en zone occupée. La présence de l’ennemi y est plus concrète, jusque dans certains établissements scolaires réquisitionnés par l’occupant. Parmi ces établissements scolaires où une opposition émerge, le lycée Buffon est parmi les établissements où ces actes sont les plus nombreux. L’engagement de certains enseignants, comme le professeur Raymond Burgard (qui participe à la création du mouvement Valmy dès septembre 1940), est précoce. Celui des jeunes aussi : des élèves participent à la manifestation étudiante du 11 Novembre 1941. A partir de 1941-1942, la Résistance se structure et prévoit des organisations de jeunesse : des jeunes rejoignent les Jeunesses Communistes et les Francs-Tireurs et Partisans (FTP), précurseurs de cette évolution. C’est le cas de ces cinq élèves du lycée Buffon : Jean Arthus, Jacques Baudry, Pierre Benoît, Pierre Grelot et Lucien Legros. Dénoncés et arrêtés en juin 1942 par les policiers des Brigades spéciales de Vichy, ils sont condamnés à mort et fusillés le 8 février 1943. L'étude de trajectoires d'élèves résistants est un des axes possibles du CNRD 2022-2023. Plus d'informations en ligne : - Brochure du CNRD 2022-2023 (page 20 et 24) - Biographies sur le Musée de la Résistance en ligne et le Maitron - le site du Lycée Buffon - Sur le Musée de la Résistance en ligne : plaque en hommage aux cinq de Buffon ; - Leurs dernières lettres sur Mémorésist - Un reportage de France 3 à l'occasion d'un hommage rendu à Buffon pour commémorer les soixante ans de leur mort sur Lumni enseignement - Un article du quotidien Ce soir à leur sujet en 1940 sur Gallica

Jérôme Carcopino devient ministre de l'Instruction Publique de Vichy.

9 Février 1941 : La presse relaie l'appel à la jeunesse de Jacques Chevalier, Ministre de l'Instruction Publique, au lendemain de sa nomination. Il réaffirme les principes qui guident la politique scolaire de Vichy. De tels documents peuvent être mis en parallèle avec la pensée de la Résistance sur l’École, dans le cadre du CNRD 2022/2023. Source : Journal L'Avenir de la Dordogne, 9/02/1941Archives départementales de la Dordogne, Cote Pre 1, [en ligne], consulté le 30/01/2023https://memoires-resistances.dordogne.fr/dossiers-ressources-documentaires/1009-ressources-documentaires/600-2-l-ecole-de-vichy-discours-du-secretaire-d-etat-a-l-instruction-publique.htmlVoir la sélection documentaire faite pour le CNRD 2022-2023 par les archives départementales de Dordogne :

Le 9 février 1945, l'inspecteur d'Académie fait un rapport sur des événements impliquant des instituteurs dans la Résistance dans les Ardennes. Ces rapports peuvent être consultés, lorsqu'ils existent, dans les fonds des archives départementales ou dans le fond 72AJ numérisé (Archives du Comité d'Histoire de la Deuxième Guerre mondiale, Archives nationales). Dans le cadre du CNRD 2022-2023, ils permettent - de trouver des noms d'enseignants et d'enseignantes engagés dans la Résistance et de retracer ensuite leur parcours - de faire un panorama, à l'échelle d'un département, de la Résistance des enseignants. De tels documents peuvent être croisés avec une recherche en ligne (sur le site duMaitron, du Musée de la Résistance en ligne par exemple) pour trouver une première biographie, sur le site Mémoire des Hommes(pour trouver par exemple le dossier d'homologation s'il a été constitué), et dans les archives locales. Rapport de l'Inspecteur d'Académie (Ardennes), 9 Février 1945 Accessible dans la sélection CNRD des Archives départementales des Ardennes - voir en ligne

10 Février 1941 : Circulaire de Jacques Chevalier, interdisant aux Juifs de passer l'agrégation.

16 février 1943 : Instauration du Service du Travail Obligatoire, qui contraint les jeunes Français, par tranche d'âge, à aller travailler en Allemagne. Cette décision a un fort impact sur la Résistance : elle se massifie et se "ruralise", et doit par ailleurs gérer l'arrivée de réfractaires. Dès le 22 Juin 1942, le système de la Relève avait été mis en place. Une loi du 4 septembre sur l'orientation de la main d’œuvre prévoyait l'envoi en Allemagne des jeunes âgés de 21 à 35 ans. Ces mesures avaient déjà suscité un vif émoi dans l'opinion publique. La loi de février 1943 est un véritable choc, et les Résistants sont sollicités pour éviter la "déportation" (c'est le mot employé à l'époque). Les victimes étant désormais des voisins, des frères,... et de jeunes Français, la Résistance élargit son assise dans la société et sa légitimité aux yeux d'une plus grande partie de la population. De nombreux jeunes se cachent. Si tous les réfractaires ne rejoignent pas la Résistance, un certain nombre gagne le maquis, et gonfle les effectifs de la Résistance.

Un décret des 22-23 février 1941 permet aux élèves des établissements privés de bénéficier de bourses données par l’État français. Cette mesure s'inscrit dans une série d'autres prises en faveur de l'enseignement dit "libre". Une loi du 6 janvier 1941 introduit l'instruction religieuse dans l'enseignement publique à titre d'enseignement d'option. Le même jour, une loi autorise les communes à subventionner les écoles privées. Jacques Chevalier, Ministre de l'Instruction Publique du 14 décembre 1940 au 23 février 1941, est un fervent catholique : il rétablit les "devoirs envers Dieu" dans les programmes scolaires et prend des mesures favorisant l'enseignement privé. De fait, les effectifs du privé augmentent : il regroupe en 1945 21% des effectifs du primaire (contre 14% en 1935) et 53% de ceux du secondaire (contre 40% en 1939). Ces mesures peuvent être pensées dans le cadre d'une réflexion plus vaste sur l'école libre et plus généralement la laïcité, qui est un des axes de réflexion de la Résistance sur "l’École des lendemains". Source: HANDOURTZEL Rémy, Vichy et l'Ecole, Paris, Noêsis, 1997 ; MURRACIOLLE Jean-François, Les enfants de la Défaite - La Résistance, l'Education et la culture, Paris, Presses de Science Po, 1998

14 février 1942 : Inauguration de l’École libre des hautes études à New-York. A New-York se trouvait une importante communauté intellectuelle française dont beaucoup de membres (pas tous cependant) étaient favorables à la France libre. En février 1942, à l'initiative de deux d'entre eux, fut fondée l’École libre des Hautes Études, avec deux objectifs : permettre le rayonnement culturel de la France en diffusant un enseignement de haut niveau ; contribuer au relèvement de la France en formant des commissions de réflexion sur les problèmes de la Libération. Cependant, cette institution ne put jamais incarner une Université de la France libre, que cette dernière tenta de créer. New-York n'était pas en France, et les autorités américaines ne voulaient pas reconnaître l'équivalence des diplômes. Par ailleurs, certains intellectuels défendaient l'indépendance de leur institution. La France libre pensa alors faire de l'université de Beyrouth son université (le Levant étant sous son contrôle depuis Juin 1941). Mais l'Université Saint-Joseph ayant un caractère confessionnel, cette solution fut abandonnée. Ce fut finalement l'université d'Alger qui assuma ce rôle à partir de 1943. Source : MURACCIOLE Jean-François, Les enfants de la défaite, Paris, Presses de Sciences Po, 1998

Le groupe dit "du Musée de l'Homme" est un des premiers noyaux de Résistance à se former en région parisienne. Il regroupe beaucoup d'universitaires, et peut donc être étudié dans le cadre du CNRD 2022-2023. Frappé très tôt par la répression, il est démantelé dès 1941, comme nombre des premiers groupes de Résistance. Un procès se tient le 8 janvier 1942 (devant une court allemande). 10 individus sont condamnés à mort, 3 à des peines de prison (6 bénéficient d'un non-lieu). Le 23 février 1942, Jules Andrieu, Georges Ithier, Anatole Lewitsky, Léon Nordmann, René Sénéchal, Boris Vildé et Pierre Walter sont fusillés au Mont Valérien. Les femmes condamnées à la peine capitale sont finalement déportées. Agnès Humbert et Germaine Tilliion reviendront de déportation. Plus d'informations en ligne : - Site du Musée de l'Homme - Musée de la Résistance en ligne Bibliographie: - BLANC Julien, "Musée de l'Homme", François Marcot (dir.), Dictionnaire historique de la Résistance, Robert Laffont, 2006 (page 134) - BLANC Julien, Au commencement de la Résistance : Du côté du Musée de l'Homme 1940-1941, Editions du Seuil - TILLION Germaine, "Première résistance en zone occupée (Du côté du réseau "musée de l'Homme-Haut-Vildé) - Voir en ligne Documents accessibles en ligne - Musée de la Résistance en ligne (Exposition réalisée pour le CNRD 2019-2021, "1940 : Entrer en Résistance) - Fond 72AJ (archives de la CHOLF et du CH2GM, Archives nationale) - Témoignage de Germaine Tillion sur la Résistance en 1940 - Germaine Tillion témoigne de son engagement en 1940 (Lumni enseignement), 7 mai 1990, Archive INA

13 février 1942 : Reportage des actualités filmées du 13 février 1942, portant sur l'exposition de dessins et de lettres adressés à Pétain par des écoliers de France - voir sur le site de lumni enseignement ici Cette vidéo permet d'aborder la question du culte de la personnalité du chef de l’État et sa mise en œuvre à l’École (via ces concours de dessins ou ces envois de lettres) et par l’École (les initiatives en matière scolaire étant relayées dans la presse, les actualités filmées,... pour servir la propagande du régime. Retrouvez toute la sélection INA pour le CNRD sur Lumni enseignement en cliquant ici

Poème date de février 1942 : Poème de Février 1942, écrit par un lycéen de 3e A, Lycée Carnot Archives départementales de la Côte d'Or, Cote 1JO 142 - Voir leur sélection CNRD ici Ce poème, écrit par un lycéen, semble à première vue un poème à la gloire de l'Allemagne. Mais une lecture par colonne, en coupant à l'hémistiche, donne une lecture toute différente : "Aimons et admirons l'éternelle Angleterre/Maudissons écrasons le Nazi sur la terre/Soyons dans le soutien des bons navigateurs/A eux seuls appartient la palme des vainqueurs/Le Chancelier HItler est indigne de vivre/Le peuple d'Outre-Mer est seul à survivre/Du fuhrer allemand finira l'odyssée/Un juste châtiment attend la croix gammée. Ce document illustre la Résistance au quotidien dans les établissements scolaires, via la diffusion de papillons, de tracts, de caricatures,... Si l'acte peut sembler peu dangereux, l'auteur de ces lignes risquait en fait beaucoup.

Février 1944 : Premier numéro de L'Ecole libre, organe du Syndicat National des Instituteurs, dissous par Vichy et reconstitué dans la clandestinité. Voir le numéro en ligne sur Gallica ici L'Ecole libre, Février 1944 (c) Gallica/BNF

RAPPEL : Le musée de la Résistance en ligne propose dans son espace pédagogique CNRD un recensement des ressources (cliquez ici) à la disposition des candidats et des candidates. Un outil indispensable pour trouver des informations et des documents !

Des pistes pour utiliser les bases de données en ligne - voir la vidéo ici Retrouvez les autres vidéos méthodologiques : - Des pistes pour utiliser les ressources du Munaé en ligne dans le cadre du CNRD 2023-2024 - voir ici ou - Pistes pour utiliser le fond 72AJ (Archives nationales - CH2GM) - Pistes pour utiliser la presse clandestine Utiliser les bases de données en ligne - CNRD 2022-2023.mp4La vidéo est en cours d'encodage. Pour visionner cette vidéo, veuillez activer JavaScript et envisager de passer à un navigateur Web qui prend en...Education

Toujours en ligne sur le Musée de la Résistance en Ligne : une exposition virtuelle (cliquez ici) sur le thème du CNRD, avec un riche corpus documentaire : un outil essentiel pour préparer l'épreuve individuelle, mais aussi pour enrichir un travail collectif. Capture d'écran faite sur le site du Musée de la Résistance en ligne, 21/02/2023

Où trouver des documents en ligne pour nourrir une réflexion sur l'engagement d'enseignants, d'enseignantes et d'élèves dans la France libre, ou pour les utiliser dans le cadre d'un travail collectif ? - Sur le site de la Fondation de la France Libre - sur le site de l'ECPAD, retrouvez des photographies de l'Ecole des Cadets de la France libre - sur le site de l'Ecole des Cadets de la France Libre - Dans le fond 72 AJ numérisé (Comité d'Histoire de l'Occupation de la Libération de la France/Comité d'Histoire de la Deuxième Guerre mondiale - Archives nationales) Par ailleurs, n'oubliez pas les ressources mises en ligne au niveau local, recensées sur le Musée de la Résistance en ligne

Quelques axes de réflexion sur la thématique "Penser l'Ecole des lendemains" : voir ici ou ci-dessous https://youtu.be/UUJh0BtyYZ0

Vous préparez les épreuves individuelles du CNRD ou vous cherchez des vidéos à intégrer dans une production collective ? N'oubliez pas les précieuses ressources mises en ligne par l'INA sur la plateforme Lumni enseignement.

Encore un peu plus d'un mois avant les épreuves individuelles et la restitution des travaux collectifs - n'hésitez pas à consulter les conseils proposés sur le Portail Canopé du CNRD.

Mars

Mode d'emploi

8 mars 1944 : Début des travaux de la Commission de réforme de l'Enseignement. Voir dans la brochure papier ou la brochure numérique - cliquez ici page 29 Voir également : - le rapport de cette commission en ligne - cliquez ici paru dans le Bulletin officiel du Ministère de l'Education nationale - Voir une vidéo en ligne sur le sujet sur la chaîne YouTube de la Fondation de la Résistance

11 mars 1942 : arrêté instaurant un enseignement obligatoire des questions démographiques dès le primaire. La natalité est au cœur de l'idéologie mise en place par le régime de Vichy. Des événements sont organisés autour de cette thématique. Les archives de l'Yonne ont mis en avant la mise en œuvre de cette politique dans leur département (voir ici la collection de documents) . " Du 23 au 26 mars et du 30 mars au 2 avril 1943 respectivement, dans le cadre de « La quinzaine de la famille » et de la politique nataliste du gouvernement de Vichy, une exposition sur la famille française a été organisée à Auxerre et à Sens. Parallèlement, des réunions « d’information et d’éducation familiales » se sont déroulées dans une quinzaine de communes icaunaises, ainsi que le rapporte Le Bourguignon en date du 19 mars 1944. " Les maires demandent aux instituteurs de faire réaliser des graphiques présentant l'évolution démographique sur leur commune.

En mars 1944, Marcel Abraham (sous le pseudonyme de Jacques Villefranche), ancien directeur de cabinet de Jean Zay, publie un article intitulé "Vichy contre l'enseignement national" dans Les Cahiers de la Libération (l'article est accessible en ligne sur Gallica en cliquant ici).0 L'étude du discours produit sur l'Ecole par la Résistance, et notamment sur l'Ecole de Vichy, est un des axes possibles d'études en lien avec le thème du CNRD de cette année. La presse clandestine est une source privilégiée. Les Cahiers de la Libération, Mars 1944, page 27 (c) Gallica/BNF

15 mars 1944 : Programme du Conseil National de la Résistance, visible sur Eduscol ici. La Résistance, toutes tendances confondues, s'accorde sur la nécessité d'élargir les droits économiques et sociaux. La période 1943-1944 voit la rédaction de plusieurs programmes. Le "Programme d'action de la Résistance" est signé à l'unanimité en mars 1944 : après la Libération, il devient le "programme du CNR". il est divisé en deux parties : des mesures pour l'action immédiate, et des mesures à prendre à la Libération. Une large partie de ce programme est mis en oeuvre par le Gouvernement Provisoire de la République française, puis par l'Assemblée. (Source : "Le programme de la Résistance", MARCOT François, Dictionnaire Historique de la Résistance, 2006, p. 652). Un point concerne l'Ecole, en insistant notamment sur sa nécessaire démocratisation : L'étude des projets de la Résistance sur l'Ecole est un des axes de réflexions possibles du CNRD 2022-2023. Les documents suivants peuvent être mobilisées : - les Cahiers de l'OCM, études pour une Révolution française, Septembre 1944 - Voir ici (un dossier complet) - Marcel ABRAHAM, "Vichy contre l'enseignement national", Les Cahiers de la Libération, Mars 1944 - Voir ici - Marc BLOCH, "Sur la réforme de l'enseignement", Les cahiers politiques, Août 1943 - voir en ligne ici (à partir de la page 17) - le rapport de la commission de réforme de l'enseignement - Commission Durry en ligne - cliquez ici paru dans le Bulletin officiel du Ministère de l'Education nationale (1944) - Programme du Conseil National de la Résistance, visible sur Eduscol ici. Pour approfondir sur la manière dont la Résistance pense l'Ecole - La Brochure nationale, disponible au format numérique en cliquant ici - Voir une vidéo en ligne sur le sujet sur la chaîne YouTube de la Fondation de la Résistance - des documents dans l'exposition en ligne du Musée national de la Résistance - voir ici Pour approfondir sur le Conseil National de la Résistance: - "Le programme de la Résistance", MARCOT François, Dictionnaire Historique de la Résistance, 2006, p. 652. - "La Création du Conseil National de la Résistance, un événement symbolique majeur", Les chemins de la mémoire n°36, mars 2013 - Le Conseil National de la Résistance, La Lettre de la Fondation de la Résistance, n° 73, Juin 2013 - Une exposition virtuelle consacrée au CNR sur le Musée de la Résistance en ligne (voir ici)

26 mars 1941 : Arrestation de Boris Vildé, un des pionniers du groupe du Musée de l'Homme. Celui-ci compte un nombre importants d'universitaires, et peut donc faire l'objet d'une étude dans le cadre d u CNRD 2022-2023. Plus d'informations : - BLANC Julien, "Musée de l'Homme", MARCOT François (dir.), "Musée de l'Homme", Dictionnaire historique de la Résistance, 2006, page 134 - le site du Musée de l'Homme - voir ici - Un article sur le site du Musée de la Résistance en ligne - voir ici - Un compte-rendu de l'ouvrage de BLANC Julien - Au commencement de la Résistance - Du côté du Musée de l'Homme sur le site clionautes (voir ici) Boris Vildé en Janvier 1939© Musée de la Résistance nationale, Champigny-sur-Marne Droits réservés

Bon courage à tous les candidats et candidates qui passent aujourd'hui les épreuves écrites du CNRD. ATTENTION - pour les travaux collectifs, date limite des rendus : demain 1er avril 2023. Voir le calendrier sur Eduscol en cliquant ici

Plus qu'une semaine avant les épreuves écrites individuelles - pour les travaux collectifs, date limite des rendus : demain 1er avril 2023. Voir le calendrier sur Eduscol en cliquant ici

27 mars 1944 : Déportation du père Jacques à Sarrebruck. Le père Jacques de Jésus, ainsi que trois enfants juifs élèves du collège catholique d'Avon qu'il dirigeait et un enseignant Lucien Weil, sont arrêtés. Pour en apprendre plus, voir la vidéo sur le site de l'INA - Parcours CNRD Lumni enseignement en cliquant ici Voir aussi (cliquez ici) les documents mis en ligne sur le site des Archives Départementales de la Seine et Marne. Le parcours d'individus engagés dans la Résistance (enseignants et enseignantes, élèves) sont un des axes d'études du CNRD 2022-2023. la répression dont ils font l'objet, et les formes que prend celle-ci, peut être étudiée. Père Jacques de Jésus, photo non datée et anonyme : https://en.wikipedia.org/wiki/File:Father_jacques_de_Jesus_ROI_small.tif

Une loi du 10 mars 1941, qui modifie la loi du 6 janvier 1941, prévoit que l'instruction religieuse ne sera enseignée qu'à titre facultatif en dehors des édifices scolaires. Dans les programmes de morale, l'enseignement des valeurs spirituelles, du respect de la pensée d'autrui et des croyances religieuses remplace l'enseignement des devoirs envers Dieu (loi du 3 octobre 1940). Jérôme Carcopino, Ministre de l'Instruction publique, revient donc un peu en arrière par rapport notamment à Jacques Chevalier. La manière dont l'Ecole a été pensée et réformée par Vichy, et surtout par la Résistance, est un des axes possibles du CNRD 2022-2023. La pensée de la Résistance sur l'Ecole doit être pensée dans son contexte : l'Ecole de Vichy fait partie de ce contexte.

Dernier jour avant l'arrestation de Marc Bloch, qui sera arrêté au matin du 8 mars 1944. Brochure CNRD 2022-2023 p. 27 Le parcours de Marc Bloch dans la résistante peut être étudiée en tant que tel dans le cadre du CNRD 2022-2023, puisqu'il est historien, professeur à la Sorbonne, et résistant (au sein notamment à partir de 1943 du groupe Franc-Tireur). Il illustre également la répression dont est victime le milieu enseignant. S'il bénéficie d'une exemption du statut des Juifs du 3 octobre 1940 (il est maintenu malgré le statut des Juifs à son poste de professeur, à Montpellier puis à Clermont-Ferrand), il est arrêté et fusillé pour ses actes de Résistance. Parce qu'il a réfléchi sur l'Ecole et la défaite, le cas de Marc Bloch se rattache également à l'axe "Penser l'Ecole des lendemains". Quelques pistes : - Brochure du CNR, p. 27 - Voir ici son article "Sur la Réforme de l'enseignement", Cahiers politiques, août 1943, p. 17

Mars 1944 : n° 25 du journal L'Ecole laïque -

Vous cherchez quelques conseils méthodologiques à l'approche de la date de rendu des travaux collectifs ?Retrouvez-les ici : - Des pistes pour utiliser les bases de données en ligne - voir la vidéo ici - Des pistes pour utiliser les ressources du Munaé en ligne dans le cadre du CNRD 2023-2024 - voir ici ou - Pistes pour utiliser le fond 72AJ (Archives nationales - CH2GM) - Pistes pour utiliser la presse clandestine

Ce document, daté du 22 mars 1945, est une réponse de l'inspection académique de la Vienne à une enquête sur l'activité des enseignants dans la Résistance. Ces documents sont disponibles pour diverses académies, dans le fond 72AJ numérisé sur le site des Archives nationales. Ils permettent de retrouver le nom d'enseignants ou d'enseignantes entrés en Résistance pour ensuite envisage un travail sur un parcours ; d'étudier (en les croisant avec d'autres documents) les actes de Résistance dans le milieu enseignant.

Ce document, daté du 9mars 1945, est une réponse de l'inspection académique de la Vienne à une enquête sur l'activité des enseignants dans la Résistance, mais aussi des élèves du supérieur. Ces documents sont disponibles pour diverses académies, dans le fond 72AJ numérisé sur le site des Archives nationales. Ils permettent de retrouver le nom d'enseignants ou d'enseignantes, ou d'étudiants et d'étudiantes, entrés en Résistance pour ensuite envisager un travail sur un parcours ; d'étudier (en les croisant avec d'autres documents) les actes de Résistance dans le milieu enseignant.

Ce rapport du 12 mars 1945 fait état des personnels ayant résisté au lycée Frédéric Mistral à Avignon. Ces documents sont disponibles pour diverses académies, dans le fond 72AJ numérisé sur le site des Archives nationales. Ils permettent de retrouver le nom d'enseignants ou d'enseignantes, ou d'étudiants et d'étudiantes, entrés en Résistance pour ensuite envisager un travail sur un parcours ; d'étudier (en les croisant avec d'autres documents) les actes de Résistance dans le milieu enseignant.

Cettre lettre de l'archevêque d'Avignon revient sur l'engagement de l'enseignement libre dans la Résistance Ces documents sont disponibles pour diverses académies, dans le fond 72AJ numérisé sur le site des Archives nationales. Ils permettent de retrouver le nom d'enseignants ou d'enseignantes, ou d'étudiants et d'étudiantes, entrés en Résistance pour ensuite envisager un travail sur un parcours ; d'étudier (en les croisant avec d'autres documents) les actes de Résistance dans le milieu enseignant, et plus particulièrement dans l'enseignement libre (étude de cas au niveau départemental par exemple).

Plus qu'un mois avant les épreuves individuelles ou la restitution des travaux collectifs : vous souhaitez approfondir certains sujets, avoir des exemples ? Consultez la playlist consacrée au CNRD sur la chaîne YouTube de la Fondation : Cliquez ici

Le 14 mars 1944, un instituteur français met par écrit l'histoire d'un maquis limousin. Le récit est poursuivi par ses élèves. Voir ce document, proposé par l'académie de Limoges en cliquant ici (voir la sélection documentaire ici) Certains documents (discours de proviseurs, travaux d'écoliers,...) permettent de travailler sur "la mémoire immédiate" de la Résistance. S'ils sont peu nombreux, ils peuvent faire l'objet d'un travail dans le cadre du CNRD quand ils sont disponibles.

La guerre a un impact sur le fonctionnement des établissements scolaires : réquisitions, bombardements,... Ce document en témoigne. Ce document daté du 18 mars 1944 en témoigne. Si le sujet du CNRD porte sur l'Ecole et la Résistance, ce contexte spécifique doit être pris en compte dans la réflexion Lettre de l’inspecteur d’académie du Puy-de-Dôme au ministre de l’Éducation nationale (18 mars 1944). Arch. dép. Puy-de-Dôme, 418 W 90 Voir leur sélection documentaire pour le CNRD en ligne ici .

Toujours disponible en cliquant ici, le parcours consacré au CNRD 2023-2024 sur le site Lumni enseignement. Des documents riches pour enrichir une production collective ou pour se préparer à l'épreuve individuelle.

A découvrir : visite virtuelle de l'exposition Les enfants de la Résistance, proposée par le Munaé.Voir en ligne ici.

Toujours en ligne sur le Musée de la Résistance en ligne : une exposition (cliquez ici) consacrée au CNRD 2022-2023, avec de riches ressources documentaires

Rappel : dans l'espace pédagogique CNRD du Musée de la Résistance en ligne, vous pouvez trouver un recensement : - des ressources au niveau national - des ressources au niveau local avec de très belles sélections documentaires. Capture d'écran - Musée de la Résistance en ligne

L'activité proposée par la Fondation de la Résistance pour découvrir le thème du CNRD 2023-2024 est toujours disponible. Voir ici. Elle peut vous guider dans vos dernières recherches documentaires (notamment pour les travaux collectifs) et vous aider dans votre préparation à l'épreuve individuelle.

Vous terminez votre préparation à l'épreuve individuelle/votre travail collectif, et vous avez quelques questions sur le contexte et la Résistance ? Retrouvez l'exposition virtuelle "La Résistance par les événements" (cliquez ici) sur le Musée de la Résistance en ligne. De courtes vidéos de quelques minutes pour comprendre les principaux événements. Capture d'écran - Musée de la Résistance en ligne - 22 mars 2023

Rappel - sur le site "Mémoire et Espoir de la Résistance", de l'Association des Amis de la Fondation de la Résistance, vous pouvez trouver des témoignages filmés d'anciens résistants - parmi eux, certains étaient élèves et étudiants, comme Pierre Lefranc La Fondation Charles de gaulle propose également une sélection documentaire avec des témoignages (écrits ou retranscrits). - voir ici

Rappel : l'ECPAD propose une sélection de photographies en lien avec le thème du concours, notamment de l'Ecole des cadets de la France libre. Des documents qui peuvent être utilisés dans une production collective. Voir ici Capture d'écran - site de l'ECPAD https://www.ecpad.fr/activites-pedagogiques-et-scientifiques/ressources/concours-national-de-la-resistance-et-de-la-deportation-2/

Une fiche de révisions (collégiens) proposée par l'APHG Lorraine

Pour les candidats et les candidates rendant un travail collectif, il est important d'y joindre un document d'accompagnement. Voir en cliquant ici une fiche Eduscol expliquant la méthode à suivre pour rédiger cet important document.

Quelques derniers conseils aux candidats et candidates : Travaux collectifs - Bien soigner le document d'accompagnement (des conseils en cliquant ici) - Bien respecter le format (rappel en cliquant ici) - Penser à indiquer précisément la source des documents présentés - Bien relire son travail pour traquer les fautes d'orthographe, les erreurs historiques,... - Bien soigner le rendu final Epreuves individuelles - Lire attentivement la consigne, bien cerner le sujet - Penser à faire une copie structurée, pour les épreuves de type dissertation, question problématisée, étude de documents - Proposer une réflexion personnelle en s'appuyant sur des connaissances historiques rigoureuses - Utiliser des exemples nationaux et locaux

Ephéméride CNRD 2022-2023

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