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Qui sont-ils ? Que veulent ils ? Quels sont leurs réseaux ?

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Les anti-écrans

Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Quels sont leurs résaux ?

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Index

La vérité sur les écrans et ceux qui ne les aiment pas

Introduction

Lézécrans

Paniques morales

Colloques

Lvres

Médias

Article scientifiques

Debunkage

Introduction

Un bon parent est-il résistant aux écrans ?

Les écrans ne sont pas bons pour les enfants, tout le monde a déjà entendu cela. Pourtant, il n'y a pas de consensus scientifique là-dessus. Pour la recherche la question est plurifactorielle. Il faut envisager les particularités de l'enfants, les contenus et l'accompagnement parental.Mais alors qui sont ceux qui prétendent que les écrans c'est le mal ?

Panique morale

cachez cet écran que je ne saurais voir

Les alertes spectaculaires et les articles sensationnels qui avertissent sur les effets délétères des écrans, jeux vidéo ou réseaux sociaux sont des paniques moralesPour le sociologue Stanley Cohen une panique morale se caractérise par :

  1. Un diable folklorique
  2. Un écart entre l’inquiétude suscitée et la menace objective
  3. Des fluctuations au fil du temps dans le niveau d’inquiétude

Paniques morales

1989

1999

2006

2015

2015

La violence à la télévision

Colombine

Les dessins d'enfant

L'attention d'un poisson rouge

Blue whale challenge

En 1989, Ségolène Royal entame un mouvement contre la violence à la télévision française à destination des enfants, dont l'archétype serait l’animation japonaise, qu’elle qualifie de « nulle, médiocre et laide ». Sa critique vise aussi les programmes de télévision produits aux États-Unis et diffusés à heure de grande audience sans mention particulière de leur caractère violent ou pornographique. De façon plus générale, elle critique le rôle néfaste de la télévision sur la santé somatique (dyslexie), psychique (cognition), sociale (illettrisme, relations), affective et civique des enfants. Elle dénonce, en France et en Belgique notamment, une course à l'audimat de la télévision, dans le cadre de sa privatisation. À ce sujet, elle publie l’ouvrage Le Ras-le-bol des bébés zappeurs, dans lequel elle écrit : « Quand un enfant âgé de quatre à sept ans passe 820 heures par an à l'école, il en passe 1000 devant la télévision. Et il faudrait se soumettre à l'idée que la télévision n'a aucune influence ? Et il faudrait accepter qu'elle soit privatisée sans contraintes et sans règles, c'est-à-dire que certains s'enrichissent, sans exiger de contrepartie pour ceux qui la regardent ? »

Lors de la tuerie de masse les jeux vidéo ont été accusés d'avoir inspiré les deux tueurs.

Cette image reprise d'une étude allemande de mauvaise qualité datant de 2006 et reprise en 2013 dans le livre de Michel Desmurget "TV Lobotomie" est une fake news qui circule sur les réseaux sociaux. Elle est censée prouver l'effet de la télévision sur le développement des enfants. Sauf que l'image décontextualisée ne veut rien dire. Elle a été débunkée par Science Presse, l'AFP et sur le site de Franck Ramus.

The goldenfish span est neuromythe issu d'un rapport de Microsoft de 2015. Selon ce rapport notre capacité d'attention serait de 8 secondes sur Internet, soit moins que celle d'un poisson rouge. Bruno Patino en fait un élément central de son livre 'La civilisation du poisson rouge", alors qu'en fait il s'agit bien entendu d'une panique morale.

Le Blue Whale Challenge (Défi de la Baleine Bleue) est un jeu médiatisé en Russie en 2016, peut-être apparu dans l'année 2015. Il est soupçonné d’être à l’origine de plusieurs accidents et suicides, notamment chez les adolescents. Le joueur doit réaliser un défi chaque jour pendant 50 jours, le dernier défi étant le suicide du joueur. Si l'association e-enfance a largement participé à la diffusion de la panique morale, celle-ci a été débunkée, notamment par Le Monde.

Paniques morales

2017

2018

2019

2021

2023

Autisme virtuel

Momo challenge

Christchurh

Squidgame

Saint Jean de Luz

L'idée d'un autisme virtuel remonte à 2006, mais le terme sera rendu célèbre par le Docteur Anne-Lise Ducanda, membre fondateur du CoSE, dans sa vidéo virale de 2017. L'itinéraire de la panique morale est retracé sur le blog de Stéphanie De Vanssay.

Le Momo Challenge est un canular et une légende urbaine qui se propage à travers les médias sociaux et le téléphone cellulaire. Malgré un certain nombre de reportages et de communications provenant de parents affirmant qu'un personnage nommé Momo contacte des jeunes pour leur enjoindre d'accomplir certaines tâches dangereuses, le nombre de plaintes est relativement faible et aucun corps de police n'a confirmé les rumeurs de suicides associées au phénomène. Une analyse à froid indique qu’il y aurait eu un emballement médiatique bien supérieur à la réalité. Comme pour le Blue whale challenge, l(association e-enface a participé à la diffusion de la panique morale.

Dans son manifeste, l'auteur des attentats a pris soin de préciser que les jeux vidéo n'avaient aucun rapport avec son geste. Par contre, il cite en référence le Grand remplacement de Renaud Camus.

La série diffusée sur Netflix est accusée de rendre violents les enfants qui reproduisent le jeu 1-2-3 soleil.

"Les élèves sont sans arrêt sur leurs jeux vidéo en train de jouer à des jeux extrêmement violents, et quand ils se retrouvent dans la vie réelle, ils ne savent plus s'ils sont encore dans le jeu ou s'ils sont encore dans la vie réelle"Kevin Bossuet #saintjeandeluz pic.twitter.com/nKkPJE7Yai — Caisses de grève (@caissesdegreve) February 22, 2023 Lors de l'assassinant d'une professeure, les jeux vidéo sont de nouveau incriminés.

Lézécrans

Nom de code

Les anti-écrans sont ceux que l'on entend s'époumoner, géréralement d'une voix criarde : "Les écrans c'est le mal !".Cependant, ce ne sont pas des individus isolés. Ils ont leurs réseaux, leurs discours, leurs évènements. Bref, ils sont organisés.

Les associations

Joue pense parle

Scrennpeace

Lâche ton écran !

Les chevaliers du Web

10 jours sans écran

Edupax

Lève les yeux

CoSE

Alerte écrans

Enfance-Télé: danger?

Association crée en 1994 par Janine Buisson, une institutrice en maternelle à la retraite, suite à des meurtres d'enfants en Norvège et Angleterre. Pour l'association les jeunes meurtriers auraient reproduit ce qu'ils ont vu à la télévision. Dès 1997 elle organise des semaines sans télé; et depuis 2009 des défis 10 jours sans écran inspiré du canadien Jacques Brodeur.

L'association Edupax est une organisation à but non lucratif canadienne qui se concentre sur l'éducation à la citoyenneté numérique et la prévention des dérives liées à l'utilisation des médias et des technologies numériques, en particulier chez les enfants et les adolescents. Fondée en 2002 par Jacques Brodeur, un pédagogue québécois, Edupax vise à sensibiliser les jeunes aux enjeux de la surconsommation médiatique, de la publicité envahissante, de la violence dans les médias et de la dépendance aux écrans. L'association propose depuis 2003 le "défi 10 jours sans écran".

Crée par des orthophonistes, si l'objet de cette association est de faire la promotion du jeu libre, elle n'en appartient pas moins à la galaxie française des anti-écrans.

Créée en 2017, l'objectif du Collectif Surexposition aux écrans est la reconnaissance de la surexposition aux écrans comme un enjeu de santé publique. Le collectif est composé de médecins et de psychologues. S'il parle aujourd'hui de surexposition précoce, le collectif est connu pour avoir promu l'idée d'un autisme virtuel. Dans le collectif nous retrouvons notamment le docteur Anne-lise Ducanda, la psychologue Sabine Dufol, et les docteurs Eric et Sylvie Dieu Ozika qui sont tous les 4 des habituées des médias et des plateau TV.

Association née, en 2018, d’un collectif créé par un groupe d’orthophonistes, puis rejoint par d’autres professionnels de santé (psychologues, orthoptiste et médecins) et membres de l’Education Nationale. Les membres constatent dans leur pratique les effets néfastes des écrans. L’annonce de la mise en place d’un programme d’informatisation des écoles qui visera notamment à introduire des tablettes dans les écoles de maternelle les a poussé à nous réunir et à agir en terme de prévention.

Alerte écran se définit comme une association d'éducation à la réduction du temps d'écran. Toute est dans le texte.

Basée au pays Basque l'association promeut les défis 10 JOURS SANS ÉCRANS auprès de structures d’accueil petite enfance, des écoles maternelles et primaires, des collèges et lycées, des associations, des municipalités, des élus, ainsi qu’auprès de toutes les instances qui œuvrent en faveur de la petite enfance, l’enfance ou l’adolescence.

Pour faire face au nouveau problème de santé publique qu'est la surexposition aux écrans, l'action de Screenpeace sur deux piliers :

  • mener des actions de prévention : conférences, ateliers, campagnes de sensibilisation …
  • agir sur le terrain : accompagnements personnalisés de familles, formation de professionnels…
Le docteur Anne-lyse Ducanda est membre de l'association.

L’association Lève les yeux a vu le jour en 2018 suite à une prise de conscience : la société est de plus en plus dépendante des écrans, ce qui entraîne de graves effets sur la santé, l’éducation, le lien humain, l’environnement et la démocratie. Son objectif est de promouvoir la déconnexion pour mieux préserver l’attention humaine, ressource rare et précieuse. Basée à Marseille, elle intervient à Paris, Bordeaux, Nice et Sète. La psychologue Sabine Duflo est membre de l'association.

Des conférences aux ateliers, les chevaliers du Web proposent plusieurs types d’interventions selon le statut, les besoins et le budget. Ils proposent également d'adapter leurs interventions de façon personnalisée.

Les colloques

2014

2018

2019

2020

2022

L'enfant face aux écrans

Les impacts des écrans sur la jeunesse

Les jeunes et les écrans : risques et opportunités

Comment protéger notre attention face aux dangers des écrans ?

La Planète numérique est-elle viable ?

Rien de tel pour comprendre liens qui les unisssent

Le colloque "L'enfant face aux écrans" du 24 septembre 2014 à Noisy-le-Grand organisé par Sabine Duflo avec les interventions de :

  • Bernard Stiegler : le massacre des innocents. Pharmacologie des écrans, analyse de leurs pouvoirs à la fois toxique et curatif.
  • Bruno Harlé : développement cognitif et affectif. Quelques effets des écrans.
  • Loys Bonod : quand le numérique envahit l'école et que les écrans font écran à l'enseignement.
  • Héloïse Jugnier : pas d'écran avant 3 ans.
  • Sabine Duflo : l'enfant d'âge primaire et les écrans
  • Sophie Jehel : risques médiatiques et régulations familiales. Qu'attend on des décideurs publics ?
  • Jacques Brodeur et Kristine Paulsen : réduction du temps d'écran au Michigan et au Quebec.
  • Marion Saucet : Le marketing des boissons sucrées. Comment le marketing séduit les jeunes ?
  • Elisabeth Baton-Hervé : la publicité ciblant les enfants et les adolescents. Ses stratégies et ses conséquences sur la santé des jeunes.
  • Hervé Kempf : Bannir la oub aux enfants au nom de la liberté.

Colloque "Les impacts des écrans sur la jeunesse" du 5 mai 2018 à la mairie du 19ème arrondissement de Paris avec les interventions de :

  • Linda Pagani : La télé et l’enfant en bas âge. La montagne accouche d’une souris ou d’une boule de neige ?
  • Daniel Marcelli : l’exposition précoce et excessive aux écrans (EPPE ), un nouveau syndrome neuro-développemental chez le tout petit.
  • Elisabeth Baton-Hervé : les conséquences d’une surexposition aux écrans et d’une surstimulation audiovisuelle chez les enfants et les adolescents
  • Jacques Brodeur : le défi sans écran proposé aux adolescents.
  • Joël Hillion : l’érosion de l’empathie par Joël Hillion.

Colloque "Les jeunes et les écrans : risques et opportunité" du 13 avril 2019 à la mairie du 20 ème arrondissement de Paris , en partenariat Edupax, avec les interventions de :

  • Sophie Jehel : Le travail émotionnel des adolescents sur les plateformes numériques.
  • Gahda Hatem-Ganzer : porno, sexo, Réseau, ado. Trop, c’est trop.
  • Boris Cyrulnik : Miroirs, écrans et cultures.
  • Sabine Duflo : Bébé, enfant, ado et écrans: l’effet triple A.
  • Ateliers sous la présidence de Jacques Brodeur.

Les premières assises de l'attention sur le thème 'Comment protéger notre attention face aux dangers des écrans, avec les interventions de :

  • Yves Mary, cofondateur des Lèves les yeux !.
  • Sabine Duflo, psychologue, membre fondatrice du CoSE (Collectif contre la surexposition aux écrans), auteure de Quand les écrans deviennent neurotoxiques (Marabout, 2018).
  • Jean-Philippe Lachaux, directeur de recherche en neurosciences à l’INSERM, spécialiste de la question de l’attention dans l’éducation.
  • Karine Mauvilly, enseignante et essayiste, auteure du Désastre de l’école numérique (Seuil, 2016) et de Cyberminimalisme (Seuil, 2019).
  • Janine Busson, présidente fondatrice de Enfance – Télé : Danger ?, dont l’association organise des Défis sans écrans en France depuis 1997 !
  • Jacques Brodeur, fondateur d’Edupax, organisateur de Défis sans écrans au Canada et en France depuis une quinzaine d’années.
  • Cédric Biagini, fondateur et directeur des Éditions de l’Échappée, coordinateur de l’ouvrage Critiques de l’école numérique (L’Échappée, 2019).
  • Yves Citton, professeur de littérature et médias à l’Université Paris 8, et auteur de L’Économie de l’attention : nouvel horizon du capitalisme ? (Seuil, 2014) et Pour une écologie de l’attention (Seuil, 2014).
  • Célia Zolynski, professeur à l’école de droit de la Sorbonne, co-autrice de l’article « L’économie de l’attention saisie par le droit. Plaidoyer pour un droit à la protection de l’attention ».
  • Alerte (Irène Munch, membre active)
  • Chevaliers du Web (Carine Bonnisseau, Fondatrice)
  • CoSE (Anne-Lise Ducanda, Cofondatrice)
  • Joue Pense Parle (Carole Van Houtte, Présidente)
  • Lâche ton écran (Marion Vaugrenard, Secrétaire générale)
  • Déconnexion (Stanislas Marsil, fondateur).
  • Écran total (Keltoum, membre active).
  • Lève les Yeux ! (Florent Souillot, cofondateur).
  • RAP – Résistance à l’agression publicitaire (Thomas Bourgenot, chargé de plaidoyer).
  • Technologos (Mathilde Cocherel, membre active)

Deuxièmes assises de l'attention sur le thème : la planète numérique est-elle viable ?, avec les interventions de :

  • Marie Costa des Chevaliers du Web, à propos du Défi sans écran
  • Audray Vinel-Martayan de Nous personne, à propos de l’Appel du 18 juin.
  • Attention et jeunesse – Comment protéger les jeunes face aux réseaux sociaux ? Avec Anne-Lise Ducanda, Dominique Boullier, Anne Alombert, Fabien Lebrun.
  • Samuel Sauvage, président de Hop, à propos du Livre blanc pour la durabilité des produits
  • Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’environnement.
  • Attention et écologie – Le numérique, allié ou ennemi de la transition écologique ? Avec Fabrice Flipo, Xavier Verne, Joëlle Zask.
  • Marie-Claude Bossière, membre du CoSE
  • Catherine Lucquiaud, fondatrice de L’ACUNE
  • Attention et politique – Quelles politiques pour une planète menacée par le numérique ? Avec Dominique Bertinotti , Bénédicte Pételle, Emmanuel Maurel, Nelly Garnier et Maxime des Gayets

Médias

qui n'aiment pas les écrans

La panique morale sur les écrans plait beaucoup aux médias. En ellet, ils offrent une certaine visibilité aux anti-écrans.

Livres

Petite bibliothèque des horreurs !

La panique morale sur les écrans plait aussi beaucoup aux éditeurs.

Articles scientifiques

Là ça se corse !

Présents dans les médias et dans les bibliothèqes, on les retrouve beacoup moins dans les révues scientifiques.Et leurs articles sont de piètre qualité.

Debunkage

Sachez vous la vérité ?

A travers une série d'exercices interractifs et ludiques, il s'agit de reconnaitre les paniques morales.

Le vrai du faux ?

IIs sachent la vérité !

La bataille sur les écrans a lieu par articles de recherche scientifique interposée. Tout est question de sélection d'article ou d'interprentation des résultats.Illustration au travers d'un exemple.

Tribune publié dans Le Monde en janvier 2019.Dans son texte le CoSE parle d'une épidémie de troubles mentaux

Droit de réponse de Yann leroux, docteur en psychologie qui n'a jamais été publiée dans Le Monde.

Le collectif Cose signe une nouvelle tribune dans le supplément médecine du journal « Le Monde » daté du 16/01/2019. En raison du manque de place disponible pour le format tribune l’article initial a été raccourci notamment toute la partie bibliographie . Vous trouverez donc ci dessous l’article original sans coupure. Exposition aux écrans : qui défend-on, les enfants ou l’industrie du numérique?Comme chaque année, l’éducation nationale publie le nombre d’enfants scolarisés souffrant de handicap (« repères et références statistiques de la Depp 2018 ») : les chiffres ont progressé de façon extrêmement importante. Même si la catégorisation des différents troubles manque de précision, les résultats sont frappants: le nombre de nos enfants scolarisés entre deux et onze ans souffrant de troubles intellectuels et cognitifs, de troubles du psychisme ou de troubles du langage est en très forte augmentation alors que les chiffres des troubles visuels, auditifs, viscéraux et moteurs n’ont pas bougé. La comparaison avec les chiffres publiés par les mêmes instances les années précédentes révèle l’importance de cette épidémie de troubles mentaux (cf. graphe établi par CoSE à partir des chiffres publiés). Depuis 2010 les troubles ont progressé respectivement de 24% pour les troubles intellectuels et cognitifs, de 54% pour les troubles psychiques et de 94% pour les troubles de la parole et du langage, alors que les troubles physiques sont constants : troubles visuels +2.5%, auditifs +3% et moteurs +0.8% . Affirmer que ces chiffres sont le seul fait de l’amélioration du dépistage ou de l’inclusion des enfants souffrant de handicap (loi datant de 2005) n’est plus tenable. Un facteur environnemental ne pourrait-il pas expliquer de telles progressions des troubles graves chez nos enfants? Parmi d’autres, quelle pourrait être la responsabilité de la surexposition aux écrans? Le 31 mai 2017, les professionnels du collectif « surexposition écrans » CoSE , qui travaillent auprès d’enfants, lançaient une alerte de santé publique par une Tribune dans le Monde sur les effets de la surexposition aux écrans sur les enfants. Dix huit mois plus tard, le collectif recense les études sur cette question et renouvelle son message. De nombreux travaux confirment depuis 20 ans l’effet délétère sur le langage, le sommeil et le comportement, d’une exposition à la télévision des enfants de moins de 2 ans soit en direct soit en arrière-plan permanent (Zimmerman 2007 ; Kirkorian 2009). Aucune étude à ce jour ne montre un effet bénéfique de l’exposition aux écrans sur le développement (Anderson 2017). On relève les mêmes inquiétudes pour les autres écrans numériques sur le sommeil, le langage, le contrôle des émotions (Birken 2017 : 894 enfants 6-24 mois ; Duch 2013 : 119 enfants de 21 mois; Tomopoulos 2010 : 259 enfants 6-14 mois ; Radesky 2016 : 144 enfants de 15-36 mois). En ce qui concerne les grands enfants et les adolescents les études confirment le lien entre exposition aux écrans et les troubles du sommeil (Hale 2015 ; Ben Carter 2016 ; Yland 2015 ; Beyens 2018); et les troubles de l’attention et l’hyperactivité (Zimmerman 2007 : 1000 enfants; Ra 2018 : 2587 adolescents);et les baisses des résultats scolaires (Zimmerman 2005 : 1800 enfants 6-7 ans ; Poulain 2018 : 850 adolescents; Walsh 2018 : 4524 enfants 8-11 ans). On peut citer également un retentissement sur les activités physiques, le poids, la vision, l’humeur (anxiété, isolement, dépression) et des attitudes hypersexualisées ou violentes dues à l’exposition à la pornographie et à la violence. La seule étude d’ampleur sur le sujet en France est en cours. L’étude ELFE (étude longitudinale française depuis l’enfance) étudie de multiples aspects de la vie de 18000 enfants nés en 2011. En décembre 2018, les résultats sur l’exposition aux écrans de 13276 enfants sont publiés: 2/3 des enfants âgés de 2 ans regardent la télévision tous les jours; 8% (soit 1066 enfants) la regarde 2 heures par jour. La consommation de télévision est augmentée dans les familles de faible revenu et de faible niveau d’instruction. Ces résultats sont ceux de l’année 2013. Qu’en est il en 2018 des enfants de 2 ans toujours exposés à la télévision et maintenant beaucoup plus aux écrans nomades? Souvenons-nous : les premiers ordinateurs domestiques apparaissent en 1990, les premiers smartphones en 2007, les premières tablettes en 2010 ; ce phénomène d’envahissement de nos vies par les technologies numériques est récent, massif et inédit. Nos enfants sont donc inévitablement exposés. Des informations commencent tout juste à être données. Ainsi, le nouveau carnet de santé mentionne depuis avril 2018 que » les écrans sont déconseillés avant 3 ans ». En octobre 2018, le CSA, Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, lance une campagne : « pas d’écran avant 3 ans ». Madame Buzyn, ministre de la santé, exprime à cette occasion son inquiétude sur les conséquences de l’exposition aux écrans sur les apprentissages des petits enfants. Le Défenseur des Droits va dans le sens d’une protection des enfants par rapport aux écrans. En novembre 2018, la sénatrice Madame Morin-Desailly porte une proposition de loi visant à lutter contre une exposition précoce des enfants aux écrans. Cette proposition, votée au Sénat à la quasi-unanimité, est rejetée par la secrétaire d’état auprès du ministre de la santé Madame Christelle Dubos sous prétexte d’un manque d’études. Pourtant, les études actuellement disponibles donnent des résultats inquiétants, et on imagine mal des études randomisées où certains nourrissons seraient massivement exposés, et d’autres préservés des écrans… Pourquoi ne pas appliquer un principe de précaution? Pourquoi ne veut-on pas entendre les messages d’alerte concernant la surexposition des enfants aux écrans? Des conférences de membres du collectif sont annulées, leur participation à des émissions TV écartée. Que craint on? Qui défend-on? l’enfant? ou des intérêts économiques qui nous échapperaient? Nous demandons aux responsables politiques : – de soutenir les équipes de recherche pour que nous disposions rapidement en France d’études qui lèvent tous les doutes sur ce sujet. – sans attendre les résultats, d’élaborer une stratégie nationale de prévention des risques liés à la surexposition aux écrans ;en informant au plus juste toutes les familles (et particulièrement les familles les plus à risque), en informant tous les professionnels de l’enfance et en créant des soutiens à la parentalité sur le terrain. En attendant cette prise de conscience, nous demandons que CoSE puisse poursuivre ses messages de prévention et d’information au vu de ses observations de terrain et de son travail pour la seule cause qui compte : protéger les enfants et leurs familles! F. J. Zimmerman, D. A. Christakis, and A. N. Meltzoff, “Associations between media viewing and language development in children under age 2 years,” J. Pediatr., vol. 151, no. 4, pp. 364–368, Oct. 2007. H. L. Kirkorian, T. A. Pempek, L. A. Murphy, M. E. Schmidt, and D. R. Anderson, “The impact of background television on parent-child interaction,” Child Dev, vol. 80, no. 5, pp. 1350–1359, Oct. 2009. D. R. Anderson, K. Subrahmanyam, and on behalf of the C. I. of D. M. Workgroup, “Digital Screen Media and Cognitive Development,” Pediatrics, vol. 140, no. Supplement 2, pp. S57–S61, Nov. 2017. C. Birken, “Handheld screen time linked with speech delays in young children,” presented at the 2017 Pediatric Academic Societies (PAS) Meeting, San Francisco, CA, 04-May-2017. H. Duch, E. M. Fisher, I. Ensari, M. Font, A. Harrington, and C. Taromino, “Association of screen time use and language development in Hispanic toddlers: a cross-sectional and longitudinal study,” Clin Pediatr (Phila), vol. 52, 2013. S. Tomopoulos, B. P. Dreyer, S. Berkule, A. H. Fierman, C. Brockmeyer, and A. L. Mendelsohn, “Infant media exposure and toddler development,” Arch Pediatr Adolesc Med, vol. 164, no. 12, pp. 1105–1111, Dec. 2010. J. S. Radesky, E. Peacock-Chambers, B. Zuckerman, and M. Silverstein, “Use of Mobile Technology to Calm Upset Children: Associations With Social-Emotional Development,” JAMA Pediatrics, vol. 170, no. 4, p. 397, Apr. 2016. L. Hale and S. Guan, “Screen time and sleep among school-aged children and adolescents: a systematic literature review,” Sleep Med Rev, vol. 21, pp. 50–58, Jun. 2015. B. Carter, P. Rees, L. Hale, D. Bhattacharjee, and M. Paradkar, “A meta-analysis of the effect of media devices on sleep outcomes,” JAMA Pediatr, vol. 170, no. 12, pp. 1202–1208, Dec. 2016. J. Yland, S. Guan, E. Emanuele, and L. Hale, “Interactive vs passive screen time and nighttime sleep duration among school-aged children,” Sleep Health, vol. 1, no. 3, pp. 191–196, Sep. 2015. F. J. Zimmerman and D. A. Christakis, “Associations Between Content Types of Early Media Exposure and Subsequent Attentional Problems,” PEDIATRICS, vol. 120, no. 5, pp. 986–992, Nov. 2007. F. J. Zimmerman and D. A. Christakis, “Children’s Television Viewing and Cognitive Outcomes: A Longitudinal Analysis of National Data,” Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine, vol. 159, no. 7, p. 619, Jul. 2005. C. K. Ra et al., “Association of Digital Media Use With Subsequent Symptoms of Attention-Deficit/Hyperactivity Disorder Among Adolescents,” JAMA, vol. 320, no. 3, pp. 255–263, 17 T. Poulain, T. Peschel, M. Vogel, A. Jurkutat, and W. Kiess, “Cross-sectional and longitudinal associations of screen time and physical activity with school performance at different types of secondary school,” BMC Public Health, vol. 18, no. 1, p. 563, Apr. 2018. J. J. Walsh et al., “Associations between 24 hour movement behaviours and global cognition in US children: a cross-sectional observational study,” Lancet Child Adolesc Health, vol. 2, no. 11, pp. 783–791, Nov. 2018. I. Beyens and A. I. Nathanson, “Electronic Media Use and Sleep Among Preschoolers: Evidence for Time-Shifted and Less Consolidated Sleep,” Health Commun, pp. 1–8, Jan. 2018.

Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde daté du 16 Janvier 2019, le CoSE ou Collectif de surexposition aux écrans s’inquiète de l’exposition des enfants aux écrans. Le paysage dessiné par le CoSE est très éloigné des données rapportées par la recherche depuis maintenant plusieurs décennies. Dans sa tribune publiée dans le journal Le Monde, CoSE fait état d’une “épidémie des troubles mentaux” chez les écoliers. Le collectif s’appuie sur des chiffres donnés par la DEPP (la Direction de l’évaluation, de la Prospective et de la Performance) pour affirmer une “hausse de 24% des troubles intellectuels et cognitifs, de 54% pour les troubles psychiques et de 94% pour les troubles de la parole et du langage” (CoSE, 2019) Dans le même temps, note le CoSE, les troubles physiques sont “constants”. Notons au passage que “constant” dans le vocabulaire du CoSE correspond à une hausse de 2,5% pour les troubles visuels, de 3% pour les troubles auditifs et 0,8% pour les troubles moteurs. A quoi est dûe cette hausse ? le CoSE affirme que c’est n’est pas là l’effet de la loi de 2005 sur l’inclusion scolaire des enfants souffrant de handicap mais de la surexposition aux écrans. Il affirme qu’aucune étude à ce jour ne montre un effet bénéfique de l’exposition aux écrans sur le développement, alors même que des études citées par le collectif disent le contraire (Anderson et Subrahmanyam, 2017; Anderson et al., 2017). La langage, le sommeil, le comportement des enfants, le contrôle que les enfants ont sur leurs émotions est affecté négativement par les écrans. Pour les adolescents, le CoSE rapporte des effets négatifs sur le sommeil, le trouble de l’attention, l’hyperactivité, un retentissement sur les activités physiques, le poids, la vision, l’humeur, des comportements hyspersexsualisés.

  • Une lecture partielle de la recherche
Or, le CoSE fait un compte-rendu très partiel des études sur lequel il s’appuie. En effet, Lorsque Zimmerman et ses collègues examinent les associations entre le développement du langage et la télévision, ils montrent que pour chaque heure devant la télévision, les enfants ont 16.99 points de moins sur une échelle de développement. Cependant, ils montrent aussi que pour les enfants plus âgés aucune relation n’est trouvée entre la télévision et les scores à la Communicative Development Inventory c’est-à-dire de l’échelle de mesure du développement du langage et du développement (Zimmerman et al., 2007). Anderson et Subrahmanyam (2017) rapportent des effets négatifs et positifs des écrans sur le développement des enfants. Les états négatifs concernent les enfants de moins de deux ans tandis que des effets positifs et négatifs sont trouvés chez les plus grands. L’impact cognitif de la télévision sur les enfants de moins de deux ans et demi dépend du temps passé devant la télévision, du programme et du contexte social. Autrement dit, non seulement le fait de passer régulièrement 15 minutes ou une heure a des effets différents, mais il faut aussi prendre en compte les programmes. Les programmes pour enfants sont liés à des éléments positifs pour le développement comparativement aux adultes. Et encore ! Certains programmes pour enfant sont meilleurs que d’autres. Il a par exemple été montré que les Télétubbies n’étaient associés à aucun élément positif pour le développement, et même parfois à des régressions, tandis que Dora l’exploratrice ou Sesame Street étaient liés à un meilleur développement du vocabulaire. L’étude d’Anderson et Subrahmanyam apporte un autre élément important : au delà du contenu, le contexte social est important. Un enfant qui regarde la télévision avec un adulte qui guide son attention, souligne les émotions et partage un bon moment avec lui a plus de chance de faire de cette expérience quelque chose d’utile qu’un enfant qui regarde seul le même programme. La raison en est simple : les enfants apprennent en s’appuyant sur des interactions avec des personnes qui donnent forme et sens à ce qu’ils vivent Cet élément permet de comprendre le résultat d’une autre étude citée par le CoSE. Lorsque Ma et Birken notent que les enfants qui utilisent le plus souvent un appareil portable (smartphone ou tablette) sont aussi ceux qui ont un retard de parole, il est bien possible qu’ils mesurent l’effet de l’absence d’interaction langagière de ces enfants avec un adulte (Ma et Birken, 2017). L’étude de Anderson et Subrahmanyam précédemment citée va également dans ce sens. En effet, Ils soulignent le fait que lorsque des éléments négatifs sont présents, c’est parce que le temps passé avec les écrans est pris sur une autre activité utile sur le plan du développement. Il est tout à fait possible qu’une activité régulière chez un jeune enfant comme regarder des vidéo sur YouTube avec une tablette sans la présence d’un adulte le prive des interactions langagières dont il a besoin. Duch et ses collègues montrent que les enfants qui regardent la télévision plus de 2 heures par jour sont plus susceptibles d’avoir des scores faibles à des échelles qui mesurent la communication (Dutch et al., 2013). Mais les chercheurs notent aussi que cette relation est vraie pour enfants qui regardent des contenus spécifiques pour les enfants mais qu’on ne la trouve pas lorsque les enfants regardent des programmes pour les adultes. Ils rapportent que les éléments qui sont le plus couramment corrélés avec un temps d’écran important est l’âge de l’enfant, le fait d’appartenir à une minorité, la détresse maternelle, les habitudes maternelles vis à vis de la télévision, l’IMC de l’enfant. Ces éléments sont très important parce qu’ils permettent de comprendre que c’est moins l’écran qui compte que le contexte du visionnage et l’environnement de l’enfant. Grandir dans un environnement non stimulant cognitivement, aux côtés d’une mère qui soigne sa dépression en regardant la télévision est sans aucun doute un frein au développement des compétences de langage. Radetsky et ses collègues ont exploré un autre versant du problème en montrant que ce sont les enfants les plus difficiles qui utilisent le plus les appareils mobiles. Ce ne sont donc pas les smartphones et les portables qui causent des troubles du développement. Ce sont les enfants qui sont dans des difficultés de développement qui ont souvent un appareil portable dans leurs mains parce que les parents ont noté que cela les calmait (Radesky et al., 2016) Il reste à pouvoir déterminer si cet effet positif à court terme est confirmé à long terme. Le CoSE rapporte également des études sur la relation entre les écrans et le sommeil. Le collectif cite l’étude de Hal et ses collègues qui montrent dans leur revue de la littérature que le temps passé avec les écrans est corrélé avec des problèmes de sommeil chez les écoliers et les collégiens. De leur côté, Carter et ses collègues trouvent qu le temps d’écran est associé à de la somnolence pendant la journée ainsi qu’une dégradation quantitative et qualitative du sommeil. Ces éléments sont confirmés par Yland et al. (2015) qui trouvent que chaque heure passée avec un écran réduit la nuit de sommeil de 11 minutes à partir de deux heures d’écran par jour. Beyens et ses collègues ont aussi aussi étudié les relations entre le temps passé avec des écrans et le sommeil. Les auteurs notent que ce temps est associé avec un endormissement et un réveil plus tardif mais ils ne trouvent pas de relation avec le temps de sommeil (Beyens et al. 2018). Pour toutes ces études, le temps passé avec les écrans sont conséquents puisque l’on est à plus de deux heures par jour. Le visionnage de la télévision à l’âge de trois ans est lié à des problèmes attentionnels à 5 ans, mais cela n’est vrai que pour les programmes non-éducatifs (Zimmerman et al., 2007). Les mêmes auteurs ont montré que pour les enfants qui regardent en moyenne la télévision 3,3 heures par jour, réussissent moins bien à 5 ans à des tests de reconnaissance de lettre, de compréhension de lecture, des épreuves qui testent la mémoire de travail. Cependant, les différences sont minimes. Par exemple à l’épreuve de mémoire des chiffres, les enfants ont en moyenne 0,10 points de moins que ceux qui regardent peu la télévision (Zimmerman et Christakis, 2005). Pour les adolescents, Ra et ses collègues trouvent une relation “modeste” entre le trouble de l’attention et le fait d’avoir beaucoup utilisé les média numériques deux ans plus tôt (Ra et al., 2018). Par ailleurs, les auteurs notent qu’ils ne se sont pas donnés les moyens de faire véritablement un diagnostic de Trouble de l’attention avec déficit de l’attention. Ils ont donc corrélé un usage important des écrans avec quelque chose qui ressemble à un TDAH mais qui peut être autre chose.
  • Les études ne font PAS un lien causal direct écran – trouble du développement
Que nous disent les études citées par le CoSE ? Tout d’abord que l’on trouve une relation négative entre le temps passé devant l’écran et le développement des tout petits mais que cette relation se complexifie au-delà 2 ans. Ensuite, les études montrent qu’il y a une relation entre les écrans et différentes variables (temps de sommeil, résultats à des tests, IMC etc.) mais du fait du design des études, il n’est pas possible de faire une relation de cause à effet entre les variables. Par exemple, il n’est pas possible de faire une relation de cause à effet entre le temps de sommeil ou l’hyperactivité et le temps d’écran (Ha et al, Przybylski, 2018; Ra et al., 2018). Le CoSE reste malheureusement silencieux sur cette question ce qui laisse faussement penser qu’il y a une relation causale entre le temps passé avec les écran et des problèmes de développement. Ensuite, les études nous parlent de temps d’exposition importants. Sur ce point, le sens commun et les faits établis par la recherche convergent. Passer plus de deux heures devant un téléviseur à six mois est problématique parce que ce temps remplace l’exploration sensori-motrice monde et les interactions avec les adultes dont les enfants ont besoin pour se construire.. L’erreur du CoSE est d’affirmer que les médias agissent directement et uniformément sur tous les enfants. Cette idée n’est pas nouvelle. Elle plonge ses racines philosophiques dans l’école de Francfort qui pensait que la photographie ne pouvait pas avoir un statut d’art parce qu’elle était une reproduction automatique du réel contrairement à la peinture. Elle prend une forme scientifique avec les Payne Funds Studies qui dans les années 1920-1930 montrent le lien entre le cinéma et des problèmes de développement et de comportement des enfants. Ces études ont été largement critiquées du fait de leurs biais méthodologiques. On leur reproche aussi d’utiliser un modèle dit de la seringue. Le modèle de la seringue fait l’hypothèse d’une relation directe entre le média et le comportement. Les chercheurs préfèrent aujourd’hui des modèles dans lequel les usages des personnes et les contextes d’utilisation ainsi que les enjeux relationnels sont pris en compte. Y a-t-il une épidémie des troubles liés aux écrans ? En tout cas rien dans les éléments apportés par le CoSE ne le laisse paraître. L’augmentation des élèves présentant des troubles du développement est clairement un effet de la loi de 2005 sur l’intégration scolaire. Quant aux études apportées comme preuve, leur lecture très partiale laisse penser que le CoSE est plus intéressé par maintenir la panique morale autour des écrans qu’à rapporter honnêtement les résultats de la recherche dans ce domaine. Si le CoSE veut véritablement protéger les enfants et leurs familles, il est nécessaire que les dangers soit correctement identifiés. D’évidence, les études cités par le CoSE pointent dans une autre direction que celle des écrans dont l’influence est toujours modeste et jamais uniformément négative. BIBLIOGRAPHIE CoSE (15 Janvier 2019,). Cose publie une tribune dans “Le Monde “. Retrouvé à partir de http://www.surexpositionecrans.org/alerte-sur-une-epidemie-de-troubles-cognitifs-de-troubles-du-psychisme-et-de-troubles-du-langage/ Anderson, D. R., & Subrahmanyam, K. (2017). Digital screen media and cognitive development. Pediatrics, 140(Supplement 2), S57-S61. Beyens, I., & Nathanson, A. I. (2018). Electronic media use and sleep among preschoolers: evidence for time-shifted and less consolidated sleep. Health communication, 1-8. Duch, H., Fisher, E. M., Ensari, I., Font, M., Harrington, A., Taromino, C., … & Rodriguez, C. (2013). Association of screen time use and language development in Hispanic toddlers: a cross-sectional and longitudinal study. Clinical pediatrics, 52(9), 857-865. Ma, J., & Birken, C. (2017). Handheld screen time linked with speech delays in young children. San Francisco: Pediatric Academic Societies Meeting. Ra, C. K., Cho, J., Stone, M. D., De La Cerda, J., Goldenson, N. I., Moroney, E., … & Leventhal, A. M. (2018). Association of digital media use with subsequent symptoms of attention-deficit/hyperactivity disorder among adolescents. JAMA, 320(3), 255-263. Radesky, J. S., Peacock-Chambers, E., Zuckerman, B., & Silverstein, M. (2016). Use of mobile technology to calm upset children: associations with social-emotional development. JAMA pediatrics, 170(4), 397-399. Przybylski, A. K. (2018). Digital Screen Time and Pediatric Sleep: Evidence from a Preregistered Cohort Study. The Journal of Pediatrics. Yland, J., Guan, S., Emanuele, E., & Hale, L. (2015). Interactive vs passive screen time and nighttime sleep duration among school-aged children. Sleep health, 1(3), 191-196. Zimmerman, F. J., Christakis, D. A., & Meltzoff, A. N. (2007). Associations between media viewing and language development in children under age 2 years. The Journal of pediatrics, 151(4), 364-368. Zimmerman, F. J., & Christakis, D. A. (2005). Children’s television viewing and cognitive outcomes: a longitudinal analysis of national data. Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine, 159(7), 619-625.

Extrait de "Quand les écrans deviennent neurotoxiques" de Sabine Duflo, page 132.

Lire l'article et les deux captures d'écran.

Echange de mail entre le CoSE et Hervé Cadiou un neuroscientifique qui les interpelle au sujet de l'autisme virtuel.

Consensus scientifique selon le HCSP