Rencontes éloquentes 2022

Les rencontres éloquentes 2021-2022

Six élèves de troisième des collèges Albius et Oasis se sont rencontrés le 14 juin 2022 sur la scène du Casino du Port pour dire leurs discours devant un public composé de leurs camarades de classe accompagnés de leurs professeurs et d’un jury pour les départager.

Les rencontres éloquentes sont l’occasion pour les élèves d’exprimer leur opinion en public et de se confronter à d’autres orateurs. Si enjeu il y a, il réside dans le dépassement de soi et la fierté d’avoir vaincu ses propres peurs.Au collège, tous les élèves de troisième ont travaillé sur ce projet tout au long de l’année. Après la diffusion du film A voix haute réalisé par Stéphane de Freitas et Ladj Ly en 2016, ils ont commencé par une phase d’introspection : Qu’est-ce qui me tient à cœur ? Qu’est-ce que j’aimerais dénoncer ou mettre en valeur ? Vient ensuite l’écriture du discours ou des des discours, pourrait-on dire, tant le texte nécessite d’être retravaillé. L’oral est étudié en parallèle, il ne s’agit pas de lire son texte à voix haute mais bien de dire pour convaincre.Le jour J, trois élèves par collège étaient volontaires pour se rencontrer. Merci à Chaïna, Djamila, Djuliann, Shanésia, Louna et Léo Paul. Ils ont abordé avec brio des thèmes aussi différents que : les jeux vidéo, les inégalités femmes/hommes, le sens de la vie, la discrimination faite aux cheveux crépus, la fast fashion et une critique de l’histoire avec un grand H. Les membres du jury, M. Férat, coordonnateur Bassin ouest de la DAAC, Mme Patel, adjointe au maire à l’éducation de la ville du Port, Mme Lafourcarde, professeure documentaliste au lycée Evariste de Parny de Saint-Paul, ont été bluffés par la qualité des discours et des prestations. Louna, du collège Albius a reçu le Premier prix et Djuliann, du collège Oasis, un prix spécial, créé pour l’occasion par le jury lui-même, pour ses qualités oratoires.Un grand bravo à tous et merci à l’association JAD, à la mairie du Port et à la Cité éducative pour leur accompagnement et leur aide précieuse.

Les rencontres éloquentes 2021-2022

Le point de vue de nos trois finalistes

Le point de vue de Chaïna :Quand elle a eu connaissance du projet, elle ne pensait pas le faire, elle ne pensait pas y arriver, ça n’était pas pour elle mais pour ceux qui savent s’exprimer en public. Elle veniat tout juste de commencer le théâtre d’impro et ne se sentait pas encore suffisamment à l’aise. Plus tard dans l’année, quand on lui a suggéré de dire son discours en public, elle s’est dit, pourquoi pas ? Elle avait le temps de le préparer et avait énormément de choses à dire sur son sujet. Au moment de monter sur scène, elle a pris la chose comme un jeu vidéo qu’on peut tester. Ce qui lui a plus aussi dans l’aventure, c’est la découverte des discours de ses camarades, elle en a apprécié la diversité qui mettait en avant les personnalités de chacun.e « On ne se sent pas seul ». De plus, elle reconnaît que c’est à l’écoute de ses camarades, qu’elle a mieux compris ce qu’était un discours.En conclusion, Chaïna a apprécié de participer aux rencontres, elle s’est sentie bien et était satisfaite de se concentrer sur une activité qui lui a permis de déstresser avant le brevet, de penser à autre chose qu’à l’examen qui l’attendait.

Les rencontres éloquentes 2021-2022

Le point de vue de nos trois finalistes

Point de vue de DjuliannAvant de monter sur scène, il s’est senti très stressé, il avait peur de bégayer, de rater des mots et même de rater son discours. Une fois sur scène, le stress s’est envolé, il s’est senti bien, heureux de parler et de dire ses convictions. Après la scène, il a été fasciné de constater que le processus était le même pour tous. « C’était génial, c’était beau de voir que l’éloquence met dans un état où on devient très sûr de soi, où on prend confiance en soi ». Le pupitre lui a été d’un grand soutien, être derrière un pupitre permet de s’y accrocher et de retrouver confiance.En début d’année, quand le projet a été présenté à sa classe, Djuliann ne s’attendait pas à monter sur scène devant d’autres classes pour parler du sens de la vie. Il se voyait spectateur. Cependant, ce sujet a été relativement facile à trouver, il le portait déjà en lui, et le projet lui a permis de l’exprimer.En conclusion, Djuliann estime que « parler et bien parler se perd. On devrait continuer à faire ce genre de projet pour travailler l’oral et la qualité de la langue en elle-même ».

Point de vue de Shanésia« Pour moi, ça a été une expérience que je n’aurais jamais imaginé de faire. Depuis petite, je suis une personne timide, j’avais jamais parlé devant plein de personnes comme ça. C’était la première fois que je faisais ce genre de concours, la première fois que je parlais devant un pupitre. Je pense que ça a été un bon encouragement et un bon entrainement à parler devant des gens, surtout pour une personne comme moi. »