Mallette pédagogique La Monique
nathaliebarbancon1975
Created on August 8, 2022
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INTRODUCTION
MALLETTE PÉDAGOGIQUE
La Monique
SCOLAIRES
TEXTES
SONS
IN MEMORIAM
HISTOIRE
Collection Lelong-Fer
PHOTOS
La Monique quittant Xepenehe (photo originale)
Collection Lelong-Fer
Mallette réalisée par Nathalie BARBANÇON, enseignante en histoire-géographie au collège Edmée Varin d’Auteuil - 2023
Cette mallette pédagogique a été conçue dans le cadre du 70ème anniversaire de la disparition de la Monique. Elle répond à une commande du vice-rectorat et de l’inspection pédagogique d'histoire-géographie ainsi qu’à une volonté du gouvernement collégial de la Nouvelle-Calédonie. Son objectif principal est de proposer aux enseignants un outil pédagogique qui regroupe dans un support numérique unique, d’une manière quasi-exhaustive, les ressources documentaires disponibles sur la Monique. Le contenu de la mallette est évolutif et se décline en cinq grandes thématiques : Histoire – Textes – Photos – Sons - In Memoriam. Ces thématiques permettent d’accéder par exemple, aux différentes chansons évoquant la disparition, à des textes ou poèmes d’auteurs connus ou pas, à la liste des disparus, à des cartes, à des témoignages audiovisuels souvent poignants, au film de Vincent Pérazio, La Monique, une blessure calédonienne. De plus, la rubrique « Presse » met, pour la première fois, à la disposition des utilisateurs, pas moins de trente-deux coupures de presse provenant des journaux des années 1953-1954, La France australe, Le Bulletin du commerce, Le Calédonien. Autre première, la présentation d’une galerie de photographies, dont certaines inédites ou peu connues, toutes commentées, sur la Monique elle-même, comme sur son souvenir. Enfin et surtout, l’accès au livre d’Alain Lebreüs, « Le destin tragique de la Monique », réactualisé dans une nouvelle édition au format numérique, offre à la fois une mine d’informations fiables et un support pédagogique de qualité. Ces documents de nature variée constituent une véritable banque de données et un grand nombre d’entre eux peuvent être téléchargés, tels que les textes ou les articles de presse. L’usage de cette mallette est d’abord destiné aux enseignants qui pourront imaginer, concevoir leurs activités, séquences ou projets pédagogiques, qu’ils soient disciplinaires ou interdisciplinaires. Les supports proposés sont adaptés aux élèves des niveaux primaire et secondaire qui trouveront matière à construire des exposés par exemple. Une page intitulée « Scolaires » est consacrée aux travaux qui seront réalisés par les élèves au sein des établissements scolaires. Cet outil a pour vocation d’être enrichi, en particulier par toutes les productions pédagogiques mais aussi artistiques, mémorielles, patrimoniales qui ne manqueront pas d’accompagner les commémorations du 70e anniversaire de la disparition.
alain lebreüs
la maquette
la dernière rotation
dans la presse
La monique, une blessure calédonienne
Vincent PÉRAZIO
2011
histoire
page 1
Circa 1950, la Monique au quai des caboteurs à Nouméa
Collection Leon White, National Library of New Zealand
Très belle vue aérienne du Nouméa des années 1950, où, en dehors du square Olry, les jeunes générations auront bien du mal à se repérer.
La Monique est à quai, derrière elle, certainement le caboteur El Retiro de la Société maritime calédonienne d’Émile Savoie. À partir de septembre 1951, la Monique va naviguer sous le pavillon de la Société des îles Loyalty qui l’a rachetée à Louis Houssard.
Collection L.-J. B
Collection Louis-Georges Viale
La Monique au mouillage
La Monique est construite en bois d’Orégon, avec des structures en acier. Sa longueur est de 32,70 m, sur 7,19 m de large. Elle est équipée de deux moteurs diesel Hercule de 275 ch. Le navire dispose d’une radio qui lui permet de communiquer et d’effectuer des vacations avec la station côtière du Receiving, son indicatif étant TTWY. Si le pont est libre de tout chargement, la Monique peut accueillir jusqu’à cent-vingt passagers en pontée. Douze couchettes sont disponibles en cabine.
Collection W.A Laxon, New Zealand
L'Avon, premier nom de la Monique, en Nouvelle-Zélande
1945, lancement à Port Chalmers Otago, en Nouvelle-Zélande, de l’YF-1051. Ce dernier, après avoir navigué autour des côtes néo-zélandaises sous le nom d’Avon, sera racheté en 1948, pour le compte de la Compagnie des mers du sud par Louis Houssard qui le rebaptise Monique. Une vingtaine de sister-ships seront construits en Nouvelle-Zélande dont la Rosalie, également acquis par l’armement Houssard.
Collection Lelong-Fer
La Monique au large de Xepenehe
Au premier plan, les deux moteurs bicylindres diesel, équipés de carters qui les protégeaient des intempéries et qui servaient à actionner les treuils des mâts de charge par un système de transmission mécanique. Les deux radiateurs et les réservoirs de mazout opposés montrent l’inversion de ces moteurs.
Au second plan, apparaissent l’ouverture de la cale avant, puis les portes ouvrant sur le poste d’équipage. Des passagers sont accoudés à la rambarde du gaillard d’avant.
La Monique en vue d'Ouvéa
Cette vue du pont permet de voir les deux mâts de charge, en avant du portique, en position de mer. Une bâche est tendue, juste au-dessus de l’ouverture de la cale. Des sacs tressés, des caisses, des fûts d’essence sont disposés à même le pont. Ouvéa est déjà la principale productrice de coprah et les caboteurs y font plusieurs touchées, Fajawe (obligatoire), Saint-Joseph, Banut ou encore Mouli, lors de leur passage. Notons que, sur la Monique, comme sur d’autres caboteurs, les gens d’Ouvéa, tradition maritime oblige, sont souvent engagés comme matelots ou dockers embarqués.
La Monique au large de Gatope
Collection Louis-Georges Viale
La Monique a, dans ses premières années dans les eaux calédoniennes, navigué autour de la Grande Terre pour le service subventionné du Tour de côtes. Celui des îles Loyauté est assuré par la compagnie de René Reuter en particulier avec la Jeanne d’Arc. Ce dernier bâtiment ayant fait naufrage, en juin 1953, René Reuter n’a plus de navire pour assurer la desserte des Loyauté. Il affrète alors la Monique, auprès de la Société des îles.
7J314_La France Australe du 4 juin 1953 page 2
page 2
La Monique mouillée près du warf de l'Île des Pins
La Monique au mouillage dans la magnifique baie de Kuto à l’île des Pins. Au premier plan, le wharf bétonné qui permettait aux embarcations de moindre tirant d’eau d’accoster mais pas aux navires du tonnage de la Monique. Sur le caboteur, les deux mâts de charge à l’arrière du portique sont repliés en position de mer et recouverts d’une bâche. En arrière-plan, le profil caractéristique de la côte occidentale de Kunié dominée par le pic Meunier.
Collection privée
La Monique dans la baie de Kuto (Île des Pins)
La Monique dans la baie de Kuto. Une jeep est chargée sur la baleinière à moteur du bord – la pétrolette en langage calédonien – qui rejoint le navire. Le caboteur est doté de deux autres embarcations annexes dont une baleinière et un canot sous bossoirs, visible à la poupe. On peut également apercevoir deux bouées couronnes de sauvetage accrochées à tribord, sur la dunette arrière.
Collection Louis-Georges Viale
La Monique dans la baie du santal, Xepenehe
Un jour d’escale à Xepenehe avec les passagers en attente et leurs bagages. Une bonne partie du parc automobile de Drehu semble présente ; on peut ainsi distinguer, de gauche à droite : une Jeep américaine, deux camions Renault Goélette reconnaissables à leurs nez plats et un Chevrolet truck dont le plateau est surmonté de ridelles en bois. Dans la baie du santal, la Monique est au mouillage.
Cliché Raymond Charlemagne, collection DEFAP
La Monique au large de Xepenehe, 1953
Au large, la Monique est mouillée dans la baie de Xepenehe tandis que les passagers attendent patiemment à la darse. Celle-ci est reconnaissable entre toutes avec son bois enfourche où l’on amarrait les embarcations.
Passagers en attente à la darse de Xepenehe
Cliché Raymond Charlemagne, collection DEFAP
À Xepenehe, des passagers des Îles et une famille de pasteur avec leurs bagages, valises et sacs tressés, attendent d'embarquer sur la Monique. Celle-ci est mouillée au large, la pétrolette et la baleinière chargées d’assurer les navettes sont pour le moment amarrées le long de la coque.
Passagers en attente à la darse de Xepenehe
Cliché Raymond Charlemagne, collection DEFAP
L’aménagement de la darse est bien visible avec une glissière bétonnée pour faciliter les opérations de chargement et de déchargement. Une passerelle en bois enjambe le petit bras de mer et permet de rejoindre l’appontement creusé dans le bloc de corail.
Collection privée
Chargement d’une jeep Willys Overland immatriculée, depuis mars 1946, sous le n° 3513 et appartenant à Mme Madeleine Devaud veuve Édouard Soulard.
Cette jeep comme tant d’autres en Nouvelle-Calédonie, provenait d’une cession américaine. Le panneau de cale est ouvert pour laisser passer le véhicule. Un bouquet de fleurs est glissé dans l’anneau du pare-brise qui pouvait se replier sur le capot.
Déchargement d’un camion Citroën T 23 immatriculé 6459 depuis novembre 1952, au nom de Mme Maria Petro commerçante à Gaica.
La pétrolette qui doit transborder le véhicule de plus de deux tonnes est chargée de sacs de coprah qui devaient servir de lest pour stabiliser la baleinière durant la traversée jusqu’au point de débarquement.
Sur le pont du caboteur, sont rangés des fûts d’essence de 200 litres ainsi que des bidons de pétrole de 4 gallons.
Déchargement d'un pick-up Willys, Xepenehe
Débarquement à Xepenehe d’un pick up Willys, immatriculé 5266 et provenant d’un surplus américain. Ce véhicule, appartenant au service topographique depuis mars 1951, a été mis à la disposition de l’Institut géographique national en mission de relevé cartographique à Lifou.
Après des sollicitations insistantes du chef de cette mission auprès du capitaine de port et du directeur de la Société des îles, il sera chargé sur la Monique, lors de son ultime périple autour des îles. Ses dimensions ne lui permettant pas de rentrer dans la cale, il est aujourd’hui avéré que ce pick up a bien voyagé sur le pont.
page 3
Bouée de la Monique retrouvée à Bélep, 31 octobre 1953
Collection Louis-Georges Viale
31 octobre 1953, une bouée de la Monique est retrouvée à l’île Art à Belep. Ce serait le seul objet ayant appartenu au caboteur qui aurait été récupéré. Cette bouée en liège est visible au musée maritime de Nouvelle-Calédonie. Elle a été interceptée in extremis par l’avocat Gérard Lergenmuller, qui l’apercevant dans la benne d’un camion chargé d’emmener au dépotoir des objets provenant des caves du tribunal de Nouméa, intervint pour la sauver. Il la remit ensuite à la Société d’études historiques où elle fut conservée jusqu’à son dépôt au musée maritime.
Le chant de la Monique par les petits chanteurs de Nouville
Photo la France Australe, ANC
Jeudi 26 octobre 1967. Les petits chanteurs de Nouville interprètent le chant de la Monique d’Abraham Manane, dont les premières paroles proclament la tristesse, Sheu sheu, en langue Nengone.
Le jeudi est alors le jour de congé de la semaine scolaire ; dans la salle de la Jeune scène et sous la direction de leur professeure de musique, Mme Simone Drouard, les élèves de l’internat des îles répètent en vue du gala de la FOL prévu le 15 novembre suivant.
7J343_La France Australe du 17 novembre 1967 page 11
Photo la France Australe, ANC
Madame Drouard et les petits chanteurs de Nouville , "Jeune scène" 1967
La « Jeune scène », une demi-lune située en face de l’ancien Lycée Lapérouse, - actuel immeuble Louis Flize et collège Baudoux – abritait au début des années 1960, la salle de spectacles de la Fédération des œuvres laïques.
Photo la France Australe, ANC
Madame Drouard et les petits chanteurs de Nouville , "Jeune scène" 1967
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la france australe
Lundi 3 août 1953
Mercredi 5 août 1953
Vendredi 7 août 1953
Jeudi 6 août 1953
Mardi 4 août 1953
7J315_FA 3 août1953
FA du 6 août 1953
la france australe
Samedi 8 août 1953
Lundi 10 août 1953
Mardi 11 août 1953
Mercredi 12 août 1953
Jeudi 13 août 1953
FA du 8 août 1953
FA du 11 août 1953
FA du 13 août 1953
la france australe
Mardi 18 août 1953
Vendredi 21 août 1953
Dimanche 23 août 1953
Samedi 29 août 1953
Lundi 31 août 1953
FA du 18 août 1953
FA du 21 août 1953
FA du 23 août 1953
FA du 29 août 1953
FA du 31 août 1953
la france australe
Vendredi 4 septembre 1953
Vendredi 11 septembre 1953
Jeudi 8 octobre 1953
Mercredi 30 septembre 1953
Vendredi 4 septembre 1953
FA du 4 septembre 1953
FA du 11 septembre 1953
FA du 8 octobre 1953
FA du 30 septembre 1953
FA du 4 septembre 1953
le calédonien
Lundi 4 août 1953
Mardi 11 août 1953
Mardi 25 août 1953
7J120_Le Calédonien du 4 août 1953 n°575 page 3
le bulletin du commerce
Mercredi 19 août 1953
Samedi 12 septembre 1953
Samedi 8 août 1953
Mercredi 12 août 1953
Lundi 3 août 1953
le bulletin du commerce
Mercredi 23 septembre 1953
Mercredi 2 juin 1954
Samedi 15 mai 1954
Mercredi 9 juin 1954
BC du 15 05 1954
BC du 02 06 1954
BC du 09 06 1954
SONS
La Monique en choeur Groupe Vocal
La Monique Jean-Marc Ventoume
Interprétation Marita FULLER
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Hommage aux disparus de la monique
Lundi 25 juillet 2022, soirée hommage organisée au Conservatoire de musique et de danse de la Nouvelle-Calédonie.
HOMMAGES
yes week end!
Émission de la chaîne Calédonia tournée au musée maritime de la Nouvelle-Calédonie.
hommage à koné
hommage au musée maritime
hommage à maré
Retour sur le 69 ème anniversaire de la disparition de la Monique.
TÉMOIGNAGES
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TEXTES
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Wa corilen no nengone, première émission de la quatrième 1 médias du collège de Tadine
Carte des trajets et des escales de la Monique
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IN MEMORIAM
L’assistance pendant le discours de Louis-José Barbançon
On peut reconnaître de gauche àdroite, entre autres, Pierre Issamatro élu et notable du Wetr, le maire de Lifou Waitrony Wapae, le conseiller de gouvernement Kuriane Caba et son épouse, puis plus loin, Dahle Khalemu petit chef de Dokin, puis Chouky Cuewapur petit chef de Menaku, Nidoïsh Naisseline, Yeiwene Yeiwene avec sa main sur le visage, Armand Weneguei d’Ouvea, Wadewi Wanaro chef de Wabao, Robert Pommiès chef de subdivision, Jean Yeiwene chef de Tadine, le commandant de gendarmerie Riou et entre les deux Charles Ohlen, fils du capitaine de la Monique.
Photo La France Australe, ANC
La plaque des disparus de la Monique
Mercredi 28 juin 1978, Louis-José Barbançon devant la plaque de la Monique, dans les ateliers de la Marbrerie calédonienne à Ducos.
La plaque est en marbre blanc de Carrare et mesure 2,40 m sur 1,80m. Plus de 1 700 caractères y sont gravés. La réalisation de cet ouvrage a coûté 448 000 f, une somme importante pour l’époque, réunie en grande partie grâce à une souscription publique.
Doc Collection L.-J. B
Photo La France Australe, ANC
Jeudi 28 septembre 1978, la plaque des disparus de la Monique est transférée de Ducos à la gare maritime (actuel musée maritime) où elle sera exposée en attendant son départ pour Maré.
Le camion Berliet appartient à la société du Chalandage. La plaque qui ne fait que 3 cm d’épaisseur pèse avec son emballage spécial plus de 300 kilos. Elle est transportée gratuitement jusqu’à Tadine, par le Cap des Pins de la société Hanner, le 11 octobre 1978.
Photo Charles Le Goll, collection L.-J. Barbançon
Le monument en forme de proue de navire
Dépôt de fleurs au pied de la stèle
Le porte-drapeau, Bae Bae Pitra, est originaire de Maré. Il présente le drapeau des Forces navales françaises libres, frappé de la croix de Lorraine. Comme le grand chef de Nece, Henri Naisseline, il était membre des FNFL, ainsi que deux disparus de la Monique, Raymond Barbançon et Henri De Greslan.
Photo Charles Le Goll, collection L.-J. Barbançon
Dans la baie de Tadine, la Dieppoise de la Marine nationale, alors stationnaire à Nouméa, et le Boulari du capitaine Jacques Leeman, au mouillage, en toile de fond du monument de la Monique.
L'accueil des arrivants
Collection L.-J. B
La tradition respectée : le geste de bonjour aux notables de Tadine présents qui accueillent les arrivants venus chez eux.
Dépôt de bouquets de fleurs
Collection L.-J. B
Les bouquets de fleurs sont déposés tour à tour sur la dalle conçue à cet effet au pied de la stèle commémorative. Des fleurs en hommage aux disparus, à ceux qui « ne sont plus là mais qui sont là quand même ». En drehu, quand on parle de celles et ceux de la Monique, ce n’est pas le terme meci hë qui désigne la mort qui est employé, on dit : patre hë, ce qui pourrait signifier : « ils ne sont plus là, mais ils sont là quand même ».
Présentation de la coutume
Collection L.-J. B
Coutume présentée au nom de la délégation venue de Nouméa par Armand Wenegei
originaire d’Ouvéa au grand-chef de Tadine, César Yeiwene. Sur sa gauche, son fils Jean et le chef de la subdivision des îles Loyauté, Jean-Claude Demars.
Discours du maire de Maré, Jean-Marie Gambey
Collection L.-J. B
L’assistance pendant le discours du maire de Maré, Jean-Marie Gambey. Sa sœur Françoise, son mari Henri De Greslan et leurs quatre enfants Liliane (5 ans), Georgette (4 ans), Marie-Thérèse (3 ans) et Jean-Claude (1 an) font partie des disparus.
La stèle des disparus érigée à Tadine
Dimanche 31 juillet 1983, trente ans après la drame. La plaque de la stèle avec les 126 noms des disparus, équipage et passagers. Les noms des passagers sont déclinés par lieu d’origine : Nouméa, France, Ouvéa,
Maré, Lifou, Grande Terre. Pour les îles, ils sont tous ont classés par tribus et pour Lifou, ces tribus sont présentées par districts : Lösi, Gaica, Wetr. L’erreur de date - 30 juillet au lieu de 31 juillet - n’a pas encore été corrigée.
Collection L.-J. B
Pour ce 30 e anniversaire de la disparition de la Monique, le monument a été repeint en blanc. Au loin, la beauté sauvage de la baie de Tadine et dans ce décor insulaire, le poète calédonien Frédéric Ohlen, neveu du capitaine de la Monique, à qui l’on doit le poème Voici le cercle… cf la rubrique « Textes ».
Le monument décoré pour le cinquantenaire de la disparition de la Monique
Collection L.-J. B
2003, cinquantenaire de la disparition de la Monique. Vingt ans après la dernière cérémonie de 1983, le monument est paré d’une arche en feuilles de cocotiers. En arrière-plan, le port de Tadine s’est considérablement agrandi pour recevoir à quai les navires assurant le ravitaillement de l’île.
Un temps de recueillement
Collection L.-J. B
Familles de disparus se soutenant, unies dans le chagrin en se recueillant devant la stèle, à la lecture des noms de leurs proches.
Dessins d’enfants exposés dans le grand faré de Tadine
Collection L.-J. B
« Qu’est-il arrivé à la Monique ? », « Que s’est-il passé ?», autant de questions auxquelles les enfants comme les adultes n’apportent pas de réponses, laissant libre cours à l’imagination et au mystère.
Chants et poésies d'enfants
Collection L.-J. B
Des écoliers de Maré encadrés par leurs enseignants et le maire, Basile Citré, s’apprêtent à entonner un chant et à lire des poèmes sur lesquels ils ont travaillé en classe. À Maré, la séquence scolaire relative à la Monique est un des temps forts de l’enseignement tant dans les école publiques que privées.
Assemblée des personnalités assistant aux cérémonies
Collection L.-J. B
Au centre, le Grand chef Nidoïsh Naisseline, à sa gauche Robert Xowie, alors président de la Province des îles, à sa droite le Grand chef de Penelo, Louis Trabe Djalo. On reconnaît aussi, portant une casquette, le maire d’Ouvéa, Boniface Ounou et à sa gauche le grand chef de La Roche, David Sinewami. Leur présence atteste de l’importance de l’événement.
Collection L.-J. B
Un groupe de femmes, des mamans, s’apprêtent à déposer des bouquets très colorés, en harmonie avec leurs robes traditionnelles. Les compositions mêlent des fleurs locales aux bougainvillées aux zinnias et aux orchidées cultivés ou poussant dans les jardins de l’île.
2013, le nouveau monument de la Monique
Collection L.-J. B
La cérémonie des soixante ans de la disparition est marquée par le déplacement de la stèle de son premier site, en raison de l’aménagement d’un rond-point à Tadine. La forme initiale de proue tournée vers le large été conservée. Des murets en katcha ont été ajoutés et pour tenir compte de l’espace disponible, la plaque est désormais perpendiculaire à l’horizon.
Collection L.-J. B
La nouvelle disposition du monument a libéré un espace sur le côté opposé à la plaque qui porte les noms des disparus. Un panneau informatif, aux couleurs vert et bleu de la mairie de Maré, a été posé à même le pan de mur.
Collection L.-J. B
Panneau informatif du monument de la Monique. Un texte explicatif rappelle les circonstances de la disparition. Ce texte est présenté en français, en nengone et en anglais. Dans le coin droit, sont reproduites les paroles en nengone et en français de la chanson de la Monique composée par Abraham Manane du clan Si pure. Des photographies du caboteur, de la bouée et des cérémonies précédentes illustrent le tout.
Lecture des noms des disparus
Collection L.-J. B
Étienne Hweillia lit la liste des disparus d’Ouvéa, parmi eux, son grand-père Étienne dont il porte le prénom. Sylvie Hmeun lira ensuite la liste des gens de Lifou, où figurent les noms de son arrière-grand-mère et sa fille Hnaië Iwan. Puis Joseph Yongomene fera l’appel des noms de celles et ceux de Nengone dont celui de son père Kapea alors en formation pastorale à Béthanie. Sur ce cliché sont également présents, Louis-José Barbançon, Basile Citré, maire de Maré, le Haut-commissaire Jean-Jacques Brot et Jean-Claude Briault, membre du gouvernement et frère d’un disparu.
Dépôt d'une gerbe par Jean-Claude Briault
Collection L.-J. B
Jean-Claude Briault membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie dépose une gerbe au nom de cette institution. Son frère Georges était second sur la Monique. Il avait vingt ans et il avait accepté ce travail afin de financer son départ en France pour ses études.
Collection L.-J. B
Un des rituels les plus émouvants des cérémonies de commémorations du drame de la Monique, celle des enfants et des adultes qui lancent des fleurs à la mer en souvenir des disparus.
Collection L.-J. B
31 juillet 2021, tout autour du monument, des bois sculptés se dressent désormais vers le ciel, œuvres d’artistes de Nengone. On pourrait croire que leur fonction n’est que décorative, ce serait oublier leur rôle protecteur. La magie s’opère la Monique continue d’être un sujet d’inspiration pour les créateurs.
Collection Mairie de Maré
Joseph Wamejo, un artiste-peintre de Maré met la touche finale à la fresque qu’il a conçue pour représenter la Monique et qui ornera désormais un mur de la gare maritime de Tadine.
Collection L.-J. B
La Monique stylisée et colorisée par Joseph Wamejo. Les jours de beau temps, vue de la route, cette fresque murale donne l’apparence d’un trompe-l’œil, tant le bleu de l’œuvre se confond avec celui du ciel. Le lien entre Tadine et la Monique était, depuis 1978, matérialisé par un monument de béton et de marbre, le dessin et la couleur contribuent désormais à le figurer.
Discours de José Barbançon, Tadine
Collection L.-J. B
« Je n’ai peut-être pas connu la tristesse de ma grand-mère, mais je sais que ses larmes coulent dans mes veines. » José Barbançon, trente-quatre ans, petit fis de Raymond, mécanicien en second sur la Monique, lors de sa première allocution à Tadine. Son grand-père avait vingt-neuf ans au moment du drame.
Collection L.-J. B
Collection L.-J. B
Collection Mairie de Maré
Collection Mairie de Maré
Groupes de danse et chorales venant de différentes écoles de l’île de Maré. Les enfants dansent et chantent. Leurs pas, leurs gestuelles, leurs voix, leurs timbres enfantins transmettent à tout le pays le message : « la Monique est vivante. »
Collection L.-J. B
La darse de Tadine
La darse de Tadine ouverte à même le rocher corallien. Elle a vu s’engager dans son étroit goulet, pendant des décennies, les baleinières ou les pétrolettes comme celles de la Monique, les annexes des caboteurs et autres motor ships. Elle était le passage obligé des passagers comme du ravitaillement provenant de Nouméa, victuailles, huile, dames-jeannes, sacs en jute remplis de farine, de riz, de sucre, fûts d’essence, touques de pétrole, véhicules… Elle était encore le passage obligé pour les passagers en partance pour la capitale et pour les produits agricoles de l’île, ignames, taros, bananes, coprah qui allaient remplir les ponts et les cales des navires mouillés au large.