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Quel dispositif particulier associant du numérique avez vous mis en place qui a fait évoluer vos pratiques pédagogiques ?

François Schwarzentruber

Le projet

J'ai créé une application de tableau interactif "Tableaunoir" pour me permettre une plus grande souplesse organisationnelle à la sortie du confinement.

Mon conseil

Maître de conférence, enseigne depuis plus de dix ans au L3 et M1 du département informatique de l’ENS Rennes

Mon utilisation des outils numériques

J’utilise l’application sur ma tablette que je projette en plein écran en cours présentiel. Pour mes cours en comodal, je retransmets en direct le contenu du Tableaunoir via Discord. J’écris tout mon cours sur l’application, je fais les schémas que je peux animer également. J’organise mon cours sous forme de panneaux successifs pour une meilleure lisibilité. Lorsque je fais défiler les panneaux, le précédent reste à l’écran pour faciliter le suivi pour les apprenants. Le contenu du tableau peut être télécharger sous la forme d’un PDF.

Aussi les apprenants peuvent écrire au même moment sur le tableau depuis leur ordinateur ou leur smartphone. Lors des TD, je les fais travailler en groupe sur plusieurs tableaux pour résoudre des exercices.

Les tableaux des salles de cours étaient souvent trop petits ou trop loin des apprenants. J’ai donc rapidement dû projeter mes cours en grand écran pour plus de praticité. L’affichage de mon cours à l’aide de présentations déjà préparées me paraissait peu adéquat. Il est difficile de jauger le contenu à y faire figurer. La présentation est soit trop chargée, soit trop superficielle. C’est aussi une contrainte pour les apprenants qui doivent suivre le rythme de l’enseignant, lorsque la slide change, l’apprenant peut parfois perdre le fil.


J’ai donc créé une application de tableau en ligne interactif « Tableaunoir ». Cette application permet d'interagir facilement avec les étudiants, en présentiel ou distanciel et de les faire participer. C’est une application gratuite, libre (i.e. le code source est disponible pour tout le monde). Elle fonctionne sans publicités et propose uniquement les fonctionnalités essentielles pour une meilleure prise en main.

Vous pouvez retrouver l’application sur Github :

https://tableaunoir.github.io/

Ainsi que trois vidéos tutoriels sur Youtube :

Make a presentation (slides) with Tableaunoir (new GUI)

https://www.youtube.com/watch?v=pD70oI-BPg0

Make a presentation with Tableaunoir (old GUI)

https://www.youtube.com/watch?v=Mf_z1XTaSXU

Tableaunoir - an online blackboard for teaching - tableau noir pour enseigner - magnets

https://www.youtube.com/watch?v=P6_lhqiPBow

Frédéric
Tronel

Enseignant-chercheur en informatique et responsable du Mastere en cybersécurité à CentraleSupélec

Le projet

Mon utilisation des outils numériques

J'utilise les outils numériques et Moodle entre autre pour fournir plus de matériel à mes élèves, cela me permet de faire plus de choses et d'élever mon niveau d'exigence. La création de cette plateforme m'a permis de dégager plus de temps et de proposer plus de TP aux apprenants. Cela les aide à mieux comprendre les concepts théoriques vus en cours magistraux et de donner plus d'opportunités à ceux qui ont moins d'expériences pour réussir le cours. Car selon moi, ceux qui profitent le mieux des CM lorsqu'il n'y a pas de travaux pratiques prévus en parallèle, ce sont ceux qui ont déjà pratiqué par eux-mêmes.

Mon conseil

J'ai créé une plateforme de correction de code informatique pour améliorer le suivi des TP.

J'ai mis en place avec mon collègue Pierre Wilke dans le cadre du cours sur les systèmes d'exploitations, une plateforme de correction automatique de code sur le site GitLab. Les étudiants entrent leur travail dans cette plateforme et si c'est correct ils peuvent passer à la partie suivante.


Le but premier était d'alléger notre charge de correction pour ce TP car corriger du code informatique est un exercice long et complexe. Cela a permis aux apprenants d'être plus guidés par ces étapes successives qu'ils doivent valider. In fine les étudiants sont plus autonomes. La plateforme nous a aussi permis de repérer plus facilement les élèves en difficultés, de leur proposer un accompagnement personnalisé et de réduire le décrochage de certains apprenants.

Ne pas tout faire soi-même ! La création de cette plateforme avec Pierre Wilke, nous a demandé beaucoup de temps. Etre à deux nous a permis de se lancer dans un projet plus ambitieux et de se motiver mutuellement pour aller au bout du projet.

Catherine
Laroche Dupraz

Enseignante chercheure en économie internationale et politique agricole à l'Institut Agro de Rennes

Le projet

J'ai créé un simulateur que j'utilise avec mes étudiants, qui permet de rendre compte des effets de la distribution des aides directes de la PAC pour les exploitations agricoles.

Mon conseil

Mon utilisation des outils numériques

Depuis le covid je partage l’intégralité de mes cours sur Moodle que j’organise en séquences. Chaque séquence est fournie avec un diaporama, des activités et des capsules vidéo.

En effet, pendant le confinement j’ai réalisé des vidéos scénarisées car c’était plus confortable à la fois pour moi et les apprenants que uniquement des cours en ligne en synchrone. Je réutilise ces vidéos aujourd’hui comme moyen de remédiation et de révision. Je l’utilise notamment en début du cours de M2 ou certains étudiants n’ont pas le même niveau de connaissances. Cela permet pour la moitié d’entre eux de ne pas refaire le cours en question.

Je mets beaucoup plus de contenus à disposition des étudiants sur Moodle que j’ouvre au fur et à mesure. J’ai également changé ma manière d’évaluer depuis le confinement. A la place d’un examen classique je mets notamment en place un système de quiz d’auto évaluation qui oblige l’étudiant à apprendre son cours. Ce quiz s’accompagne d’un travail de rédaction complémentaire.

Grâce à mes activités de recherche, et en collaboration avec un chercheur de l’INRAE, j’ai participé au développement d’un simulateur qui permet de simuler la distribution des aides directes de la PAC pour les exploitations agricoles.

Ce simulateur est un logiciel Excel calibré sur les données publiques du RICA (réseau d'information comptable agricole) fourni par le ministère de l’agriculture, il permet de voir les effets redistributifs des aides entre types d’exploitations agricoles selon les choix politiques retenus par le ministère de l’agriculture.

Dans le cadre du projet « Université en ligne » de la fédération Agrenium j’ai réalisé un cours en ligne composé de capsules vidéo et des exercices en TD en utilisant le simulateur à distance. J’utilise également le simulateur avec les étudiants ingénieurs agronomes et de Master 2 spécialisés en agroéconomie en cours présentiel.

Depuis que je propose des contenus en ligne la présentation et l’animation de mes cours sont plus structurées en contrepartie, il reste moins de place pour l’improvisation.

La pédagogie par le faire permet, de tester des concepts pour une meilleure compréhension de ces derniers. La simulation permet de mieux appréhender le lien entre des choix politiques complexes et abstraits avec la réalité de la distribution des aides de la PAC. L’utilisation de ce simulateur en TD me donne plus de satisfaction lorsque j’enseigne car il garantit que les étudiants vont tous faire l’effort de réfléchir et de se mobiliser sur des questions sociétales.

Mon conseil pour se lancer dans un tel projet c’est d’avoir du temps, de l’énergie mais surtout l’envie. Je noterai aussi que la construction d’un tel simulateur a été possible car il répondait aussi à un besoin de la recherche.

Le projet

Mireille
Ducassé

Mon conseil

Enseignante chercheuse expérimentée au sein du département informatique et ancienne directrice des relations internationales.

J'ai profité du confinement pour mettre à distance le cours informatique “conception centrée utilisateur” en y intégrant des étudiants étrangers. Apprendre à collaborer à distance avec d’autres cultures est indispensable aujourd’hui !

Mon utilisation des outils numériques

Depuis quelques années je renseigne l’intégralité de mes cours sur Moodle. C’est un investissement à long terme que je capitalise d’année en année. Je trouve que c’est plus pratique pour les mises à jour car l’information est centralisée au même endroit à la fois pour l’enseignant et l’étudiant.

Pour les travaux de groupes j’utilise l’application Miro. Je prépare les modèles des tableaux collaboratifs selon les différentes activités en début d’année (ice-breaker, brainstorming, gestion d’interview, restitution…) ensuite je peux suivre leur progression en temps réel pour chaque module.

Utilisation de peu d’outils mais optimisation des fonctionnalités.

J’utilise également l’application Wooclap en présentiel et distanciel pour les CM. Cela me permet d’interagir avec eux plus facilement et de les suivre au mieux. J’utilise l’application pour leur poser différents types de questions :

- questions organisationnelles (avez-vous créé votre compte pour l’activité x ?)

- questions sur prérequis (comprenez-vous l’anglais ?)

- questions sur le contenu du cours

- questions sur des situations problématiques

Cela me permet de les faire réfléchir (apprentissage par erreur) et de vérifier la compréhension et l’assimilation du contenu qui vient d’être vu en cours.

Grâce à la formation que j’ai suivi sur le virtual exchange j’ai profité du confinement pour passer le cours informatique “conception centrée utilisateur” tout à distance en y intégrant des étudiants étrangers. Je voulais que mes étudiants apprennent à travailler avec des équipes internationales et plus spécifiquement indiennes car c’est une réalité dans beaucoup de professions dans le domaine de l’informatique. Apprendre à collaborer à distance avec d’autres culture est indispensable aujourd’hui, notamment avec l’augmentation des sous-traitances à l’étranger.

Ce cours est divisé en deux parties :

1- un cours/conférence de 20h effectué par des ergonomes et "designers" venant du milieu professionnel

2- un exercice de conception participative qui vise à proposer collectivement des améliorations à un site internet existant.

Les groupes étaient mélangés entre des étudiants de l’INSA en France et des étudiants d’une université indienne, avec un professeur tuteur dans chaque pays.

Passer mon cours à distance ou en hybride comporte quelques contraintes notamment enlever des contenus de cours et une mise à jour de certains contenus, fastidieuse selon les applications. Cependant cela a été l’occasion de repenser l’architecture de mes cours en affinant certains aspects. Cela m’a également permis d’avoir un retour plus direct sur mon cours et de changer des parties qui étaient moins comprises par les étudiants. J’ai pu m’en apercevoir plus facilement grâce aux taux de réussites de mes quiz mais aussi grâce au suivi du taux de consultations des pages Moodle de mes cours.

Le projet

Rémi
Triolet

Mon conseil

Ingénieur en mathématiques appliquées. 20 ans salarié dans l'entreprise StratX spécialisée dans les jeux de simulations puis depuis 10 ans à mon compte.

J’ai développé mes propres simulations et je les utilise dans différents établissements (essec, ensai, entreprises). Les simulations répliquent le monde du business et peuvent être utilisées dans le cadre de cours en communication ou en marketing, Cela permet de faire vivre aux étudiants une experience presque professionnelle.

Mon utilisation des outils numériques

Les cours de marketing que j’enseigne se composent en général d’une partie d’apports conceptuels, d’études de cas et d’une partie de simulation.


La simulation peut se faire en hybride, en présentiel et en distanciel. Le meilleur format selon moi est l’hybridation sur plusieurs jours avec la première et la dernière séance en présentiel et les autres séances à distance via des salles de travail zoom. Le présentiel sert à présenter le jeu et à discuter d’exemples de concept, il facilite la prise de parole. Le dernier jour sert à faire un debrief final avec la présentation des résultats par équipe.


L’apprentissage par le jeu de type simulation permet une plus grande motivation chez les apprenants car elle comporte des activités variées et rythmées. C’est une méthode d’enseignement qui favorise l’interaction et mobilise tous les avantages du travail en équipe. Les apprenants comprennent mieux car ils expérimentent des concepts assez flous en constatant les conséquences directes de certains concepts dans la réussite ou l’échec de leur projet. La mémorisation des acquis est bien meilleure également du fait de rendre actif l’apprenant dans son apprentissage.

J’ai développé mes propres simulations et je les utilise dans différents établissements (Essec, Ensai, entreprises). Les simulations répliquent le monde du business et peuvent être utilisées dans le cadre de cours en stratégie ou en marketing, cela permet de faire vivre aux étudiants une expérience presque professionnelle.

Les apprenants sont répartis par équipe, chacune des équipes dirige une entreprise fictive sur 6 ans en concurrence directe avec celle des autres. La simulation est divisée en 6 demi-journées. Chaque partie correspondant à une année de gestion et comprend un temps de présentation des consignes en classe entière, un temps de travail en groupes sur la simulation et les prises de décisions et un temps de debriefing en classe entière sur les résultats, erreurs et succès. Chaque groupe a une entreprise avec des marchés différents (haut, milieu ou bas de gamme) mais de tailles comparables ex Sony, Apple, LG, Samsung.

A partir des décisions rentrées dans l’interface web, le logiciel délivrent des résultats sur l’ensemble des décisions prisent par les différentes équipes qui se traduisent par des parts de marchés, des bénéfices à chaque fin de partie.

Pour l’enseignant l’avantage de mettre en place une simulation dans son cours est de proposer un cours plus attractif pour les apprenants et d’avoir la satisfaction de voir ses apprenants motivés tout au long du cours. De plus la charge de travail se trouve diminuée pendant l’animation de la simulation car il prend d’avantage une posture de tuteur, d’accompagnateur.


Mes conseils pour utiliser la simulation en classe c’est de bien scénariser son cours.

La préparation et l’animation sont primordiales. Il est important de ne pas faire l’économie sur les introductions, le tutorat et les debriefings. Cela peut perdre les élèves si ce n’est pas bien réalisé. Il faut savoir doser son intervention auprès des apprenants mais je recommande de ne pas laisser une équipe poursuivre trop longtemps avec de mauvais résultats. Cela peut entraîner pour l’équipe un manque de motivation, un désintérêt du jeu et du cours, et à terme un risque de décrochage.

Aussi, il est important d’être vigilant à l’investissement de chacun dans les travaux en groupe. A titre d’exemple, j’exige une prise de note de tout le monde lors des rapports.

François
Huber

Mon conseil

Consultant business et enseignant en gestion de projet, management en organisation, marketing, responsabilité sociale des entreprises, dans une dizaine d’établissements du bassin rennais

Pendant le confinement j’ai pu expérimenter plusieurs gestions de la crise à travers les différentes stratégies des établissements dans lesquels j’enseigne (université, école d’ingénieur, école de commerce).

Mon utilisation des outils numériques

Pendant le confinement j’ai pu expérimenter plusieurs modes de gestions de la crise à travers les différentes stratégies des établissements dans lesquels j’enseigne (université, école d’ingénieur, école de commerce).

J’ai utilisé Slack et des power points commentés dans un établissement, la plateforme zoom ou encore teams, via avec Klaxoon dans d’autres.

Aujourd’hui je continue d’utiliser Klaxoon en présentiel et en distanciel.

Je commente les résultats des quiz en direct, je leur propose des questionnaires d’auto évaluation, des sondages…


L’utilisation du chat est devenue quelque chose que j’effectue même en présentiel. Il peut s’installer parfois une distance entre l’enseignant et les apprenants. Je trouve que le chat apporte quelque chose de plus convivial. J’incite les apprenants en début de cours à participer au chat, à me poser leurs questions et à réagir à ce que je dis grâce aux emojis. Cela me permet d’avoir un retour direct et ludique sur le cours et cela évite aux apprenants de m’interrompre. La parole est plus fluide et j’ai remarqué que cela diminue les envies de déconnexion chez certains.

Proposer des activités variées et utiliser les outils numériques permet de garder l’attention des étudiants et de limiter les dégâts du multitasking chez les apprenants. Le multitasking se définit aujourd’hui comme le fait d’effectuer plusieurs activités ou tâches en même temps. Cela se traduit donc par l’action de naviguer sans cesse d’une activité à une autre, en pensant mener les deux de front.


Attention tout de même à trouver un équilibre dans la gamification de ses contenus, je trouve qu’il est important que l’apprenant soit toujours conscient de l’effort d’apprentissage à fournir.

Selon moi il est important en tant qu’enseignant de se renseigner régulièrement sur les nouvelles techniques pédagogiques pour toujours garder un lien avec les nouvelles générations d’apprenants. Cela permet de garder le lien avec les étudiants

Le projet

Erwan
Ollivier

Mon conseil

Enseignant-expert à l’EHESP en contrôle de gestion et outils de pilotage des établissements de santé.

La période d’enseignement pendant le confinement m’a fait changer mes pratiques. En effet cela m’a fait prendre conscience qu’il fallait que je change la structure de mes cours pendant le tout distanciel. En 2022 j’ai donc participé à l'élaboration d’un diplôme d’état en formation hybride.

Mon utilisation des outils numériques

Je commence souvent mon cours par quelques diaporamas, et les restitutions des travaux de groupes. J’utilise Kahoot pour vérifier la compréhension du contenu qui vient d’être présenté, mais aussi pour réintroduire des éléments de cours pendant le corrigé. Le reste des séances est consacré aux exercices d’application.

Je fais aussi appel plus souvent à des intervenants qui nous livrent leur témoignage à distance sous forme de Retex durant une heure maximum. Cela casse le rythme d’une seule personne qui parle et cela favorise les échanges avec les apprenants.


Personnellement, en mettant le principal des contenus théoriques en ligne cela m’évite une certaine redondance de mes propos dans différentes interventions. L’avantage pour l’apprenant c’est qu’il peut revoir la vidéo au temps de fois qu’il veut et à son rythme. Mettre un cours sous forme de vidéo oblige à réduire le contenu mais permet d’aller à l’essentiel et laisse beaucoup plus de place aux exercices d’applications.

La période d’enseignement pendant le confinement m’a fait changer mes pratiques. En effet cela m’a fait prendre conscience qu’il fallait que je modifie la structure de mes cours pendant la période du tout distanciel. J’ai donc mis en place un système de classe inversée pendant cette période, avec des vidéos sur la théorie de maximum 20 minutes, suivies de questionnaires de validation et d’exercices d’applications disponibles en ligne. En parallèle j’ai animé des classes virtuelles pour revenir sur le travail effectué par les apprenants, j’ai répondu aux questions et corrigé les exercices.


En 2022 j’ai donc participé à l’élaboration d’un diplôme d’état en formation hybride. Le DE est organisé en 5 modules. Un module est enseigné sur la durée d’une semaine et représente 25 heures de cours. Chaque module est décomposé avec une journée en distanciel, et 2 jours et demi en présentiel. Cela permet aux étudiants de ne pas rester une semaine loin de chez eux car il s’agit d’étudiants en formation continue localisés partout en France. Les apports théoriques sont disponibles le lundi en distanciel. Le présentiel est ciblé sur la mise en pratique et l'échange intergroupes.

Il faut limiter l’exercice d’écoute des apprenants à 20 minutes maximum que ce soit sous forme de vidéos ou en présentiel, au-delà, les apprenants ne sont plus attentifs.

Pour les exercices en distanciel, je privilégie les groupes de 2 à 3 apprenants, j’évite de les faire travailler seul. Cela permet que les étudiants se connaissent, d’installer un climat de confiance et de réaliser des réponses plus élaborées pour des restitutions en classe entière plus dynamiques.

Pour la formation continue le format hybride est selon moi, beaucoup plus adéquat. Les formations présentielles sont souvent trop longues et trop denses en informations pour les participants.

Le projet

Jean-Marc
Fraslin

Mon conseil

Enseignant-chercheur en génétique moléculaire et cellulaire. Enseignant en formation continue et de validation des acquis d’expériences

Grâce aux outils numériques j’ai pu faire cours à 40 personnes en même temps dans 10 pays différents dans une période de pandémie et de risque terroriste.

Mon utilisation des outils numériques

Je dépose la totalité de mes cours sur la plateforme Moodle. Je mets à disposition le diaporama à la fin de chaque cours. Je partage le contenu des TP en avance pour la semaine d’après. J’évalue les appréciations des étudiants en fin de module directement sur Moodle également.

Enfin, je mets à disposition des étudiants des ressources supplémentaires, comme par exemple des vidéos ou des sites internet à consulter.

Nous avons mis en place une collaboration avec une dizaine de pays en voie de développement. Cette année, j’ai notamment donné un cours à Niamey au Niger, à distance, pour une semaine de remise à niveau. C’est un cours qui rassemble des étudiants d’une dizaine de nationalités différentes.

Nous utilisons Zoom pour les séances en synchrone et j’envoie préalablement les diaporamas par mail aux professeurs en charge sur place.

Pour évaluer la progression du niveau des étudiants, nous avons mis en place deux demi-journées de questions-réponses au milieu et à la fin de la formation.

Pour les cours en CM, je ne dépose pas le diaporama de mon cours en avance. Selon moi, cela gâche le scénario pédagogique que l’on a voulu mettre en place en tant qu’enseignant. Cela incite également les étudiant au fact-checking par rapport à nos propos, ce qui selon moi altère la relation de confiance apprenant-enseignant.