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Sciences cognitives en langues vivantes

MODULE 1LES NEUROMYTHES

Formation interlanguePAF 2021 - 2025Hélène Duhamelle - Professeur d'Italienhelene.duhamelle@ac-nice.fr

MODULE 1LES NEUROMYTHES

NEUROMYTHES ou FAITS RÉELS ?

  • Test
  • Réponses et explications

PARTIE 1

PARTIE 3

PARTIE 2

POURQUOI TOMBE-T-ON DANS LE PIEGE DES NEUROMYTHES ?

  • Les agents externes
  • Les biais cognitifs

COMMENT LUTTER CONTRE LES NEUROMYTHES ?

  • Travail sur les sources
  • Connaître le fonctionnement de son cerveau
  • La métacognition
  • L'esprit critique et la curiosité

Bibliographie

  • Définitions
  • Lien avec nos pratiques en tant que professeurs
  • Une nouvelle approche : l'ANL
  • Mise en garde : naissance des neuromythes, contexte et définition

INTRO

  • DEFINITIONS
les neurosciences les sciences cognitives

  • LIEN avec nos pratiques en tant que professeurs
  • Une nouvelle approche : l'ANL (approche neurolinguistique)

  • MISE EN GARDE :
Naissance des neuromythes, contexte et définition

INTRODUCTION

Discipline qui associe psychologie, linguistique, neuroscience. A pour objet d'étude les capacités de l'esprit humain : la perception, le langage, le raisonnement, la décision, ... Capacités liées à l'attention, l'implication, la mémorisation, la compréhension, …

« Les sciences du cerveau » Concernent les recherches sur le cerveau et ses fonctions Regroupent l'ensemble des disciplines qui étudient le système nerveux et la cognition.

L'apprentissage, l'attention, l'implication et la motivation, la mémorisation, la compréhension, la gestion de l'erreur, … sont au centre de nos pratiques pédagogiques. Les sciences cognitives peuvent donc offrir des pistes de réflexion en nous éclairant sur le fonctionnement du cerveau qui apprend. Elles sont au cœur de la recherche pédagogique actuelle et du renouvellement des pratiques de classe et par là-même au cœur de la problématique de l'école en tant qu'institution publique. (Cf. notamment les quatre piliers de l'apprentissage selon Stanislas Dehaene : l'attention, l'engagement actif, le retour d'information, et enfin, la consolidation.

Les neurosciences sont appliquées dans divers domaines différents les uns des autres, afin d'essayer de trouver de meilleures pratiques. Les avancées en neurosciences sont réelles, mais quels sont les dangers lorsqu'on les adapte à d'autres domaines ? Mal interprétées ou utilisées à mauvais escient, les neurosciences et les sciences cognitives peuvent entraîner l'apparition de neuromythes (fausses croyances, des conceptions décalées avec les recherches scientifiques, des raccourcis de pensée).

L'approche neurolinguistique (ou ANL) est une méthode en cours d'expérimentation qui provient de la recherche scientifique. Comme toute démarche scientifique, il faut du temps et une multiplicité d'expériences pour tirer une conclusion. Il serait hâtif de tirer dès maintenant des conclusions définitives. Cette démarche toutefois nous intéresse en ce qu'elle reprend notamment certains piliers de l'approche communicative et de l'approche actionnelle, que nous connaissons déjà (importance de l'oral, pédagogie de projet, élève acteur de ses apprentissage). Trois axes majeurs dans notre enseignement des LV, qui avaient été déjà mis en avant dans le CECRL. En tant que pédagogues, voire de didacticiens, de l'enseignement des langues, il ne faut toutefois pas oublier de considérer cet enseignement dans son entièreté avec ce qu'il suppose de culture, de littérature. D'où vient cette nouvelle approche ? À partir de 2010, l'ANL est une transposition dans le reste du monde de la méthode de français intensif, créée au Canada. C’est une nouvelle façon de s’approprier les langues secondes ou étrangères, fondée sur les neurosciences et la didactique des langues. En quoi les neurosciences, et l'ANL, peuvent nous offrir des pistes de réflexion sur l'enseignement des LV ? Pour aller plus loin Présentation de l'ANL et expérimentation dans l'académie de Nantes Cinq axes majeurs d'apprentissage : spécificités et limites Trois objectifs autour de l'oral Huit étapes de la phase orale ANL Le cercle de la littératie Lien avec la pédagogie de projet

PARTIE 1 TEST : NEUROMYTHES ou FAITS RÉELS ?

Maintenant, expliquons !

D'après vous ?Faits avérés ou neuromythes ?Voici une liste d'affirmations : saurez-vous déméler le vrai du faux ?Merci de cliquer sur l'icône ou de flasher le QG code pour participer :

Raccourci du lien à taper dans barre de recherche :https://dgxy.link/neuromythes2024

PARTIE 1 TEST sur les NEUROMYTHES : EXPLICATIONS

On n'utilise que 10 % de notre cerveau

Le stress nuit aux apprentissages// Le contexte social a une importance sur le développement cérébral

Tout se joue avant 6 ans

On peut muscler son cerveau en l'entraînant // On est davantage cerveau gauche ou davantage cerveau droit

Il existe de multiples intelligences et donc de multiples types d'apprentissage

Le cerveau peut accomplir plusieurs tâches à la fois

Le bilinguisme simultané entraîne des problèmes de développement, en particulier langagiers

On oublie davantage en début d'apprentissage // Se tromper est utile // On mémorise grâce à un bon sommeil

Un souvenir est comme une photo

Écouter certaines musiques favorise l'apprentissage

Pour aller plus loin

Explications

Mythe ! Il existe de nombreux mythes sur des capacités/potentialités extraordinaires du cerveau que nous n'exploiterions pas. D'où vient ce mythe ? On a parlé de régions « silencieuses » du cerveau, mais si celles-ci ont posé problème aux neurologues, les études qui ont suivi ont démontré que ces zones participent du processus de planification des actions ou de celui de réaction. Pourquoi est-ce un mythe ? Quand on est engagé dans une résolution de problème, on utilise la mémoire de travail et cela mobilise presque toutes les parties de notre cerveau (cf. clichés de neuro-imagerie).90miliards de neurones, un million de milliard de connexions : c'est cela qui donne naissance à notre pensée, ensemble de processus cognitifs complexes qui activent de nombreuses régions cérébrales. Il n'y a pas de région réservées à une fonction mais un énorme réseau interconnecté. Solutions possibles ?Essayer de trouver les bons chemins (connexions) dans le cerveau des élèves, pas forcément les bons endroits

Mythe ! « L'effet Mozart » : faire écouter Mozart dès le plus jeune âge, et notamment dans les écoles, développerait le QI des élèves en les sur-stimulant, augmentant ainsi les connections cérébrales. D'où vient ce mythe ? Ce neuromythe provient d'une étude scientifique menée par l'Université du Wisconsin : le QI semble avoir été boosté par l'écoute de quelques minutes de musique classique. Les chercheurs émettent des explications sur l'activation par ce genre de musique de régions cérébrales impliquées dans le raisonnement spatial, jusqu'à en tirer des conclusions relatives aux habilités scolaires, notamment en mathématiques. Pourquoi est-ce un mythe ? Il s'agit d'une expérience non réitérée et utilisée dès sa publication. Quels sont les dangers ? Même si elle a été établie scientifiquement, elle ne répond pas à toutes les démarches de l'esprit scientifique, qui admet également la réitération des expériences par différents labo, ainsi que le temps nécessaire au recul. Il pourrait s'agir d'une simple corrélation d'une coïncidence, et non d'une preuve scientifique Solutions possibles ? Adopter une attitude plus critique pour vérifier ces assertions. Prendre de la distance et laisser passer du temps. Ne pas confondre corrélation et causalité. _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Sources : L'effet Mozart, Association Synapses, La main à la pâte

Vrai et faux Vrai : Le développement cérébral commence in utero.Le cerveau humain se développe plus longtemps que autres animaux ex utero et est donc influencé par l'environnement dans lequel l'enfant se développe. Si la catégorie sociale est défavorisée, le cerveau risque de se développer moins vite (inégalités sociales qui produisent des inégalités d'apprentissage : stress chronique qui empêche le développement des connexions entre les neurones). Faux: le stress minimal peut-être utile à la mémorisation. Solutions possibles ? - Créer des conditions d’évaluation dans lesquelles le stress est minimisé. - Mise en situation de test fréquente. - Les élèves à besoin d'éducation particulière peuvent aussi être des élèves qui viennent de ces classes sociales soumises à plus de stress : la différenciation pédagogique devrait être mise en place aussi pour ces élèves-là (ce n'est pas la même différenciation que pour les troubles du neuro développement ou du handicap)Le cerveau peut évoluer : on parle de plasticité cérébrale.

Tout se joue avant 6 ans Mythe ! D'où vient ce mythe ? D'une part d'observation qui s'avère vraie sur certaines compétences : pour la langue (l'accent) et le pour développement du cortex visuel. Pourquoi est-ce un mythe ? Il y a d'autres aspects du développement du langage qui ont une fenêtre d'acquisition beaucoup plus longue. Il n'y a pas de fenêtre qui s'ouvre et se ferme. Les différentes parties du cerveau se développent à des rythmes différents MAIS ces périodes d'apprentissages ne sont pas des fenêtres qui se ferment après un âge donné : des formes de plasticité du cerveau permettent un apprentissage tout au long de la vie, toutefois de manières différentes. LA PLASTICITE CEREBRALE : des connexions entre les neurones sont possibles tout au long de la vie, elles peuvent aussi être modifiées ou disparaître. Ces connexions sont appelées "synapses" et c'est à elles que sont liés mémoire et apprentissages durables. L'OUBLI : est un phénomène naturel. Lorsque les connexions ne sont pas utilisées, elles sont éliminées Quelles sont les limites ? Attention le cerveau n'est pas infiniment plastique : - L'établissement de nouveaux circuits peut être « hackés » par des circuits plus anciens et solidement installés dans la mémoire (cf. partie sur les biais cognitifs) - Il peut l'être de manière différente selon l'âge Quels sont les dangers ? Sur-stimuler le tout jeune enfant. > nombreux produits commerciaux Quelles sont les solutions possibles? Réactiver fréquemment ce que l'on ne veut pas oublier. Faire attention aux fausses croyances (souvenirs établis depuis longtemps, qui nous donnent des habitudes ou des illusions de pensée) qui empêchent la pensée d'étudier correctement. _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Explications approfondie de Steve Masson Le cerveau est comme une forêt.

Mythe ! D'où vient ce mythe ? D'un constat objectif : nous ne sommes pas tous pareils et nous n'apprenons pas tous de la même manière (certains ont plus de facilité à mémoriser les images, les indices sonores...) Howard Gardner a voulu casser le paradigme de l'intelligence unique ou générale mesurée par les tests de QI Il a opposé à ces tests une image plus nuancée de l'enfant et de ses capacités d'apprentissage et a émis l'idée qu'il existe une multitude d'intelligences (verbale, visuo-spatiale, motrice-kinésique, musicale, logico-mathématique, naturaliste, sociale, introspective) et que ces intelligences sont indépendantes les unes des autres, tels des vases non communicants. Pourquoi est-ce un mythe ? Les sciences cognitives vont assurément dans le sens d'une multitude de capacités en partie indépendantes les unes des autres, mais elles ne sont pas déconnectées (cf. les synapses). Le danger est d'utiliser le mot « intelligence » à la place du mot « capacité » Quels sont les dangers ? Une simplification excessive qui induit à classer les élèves dans une catégorie, les coinçant dans des stéréotypes et ne leur proposant qu'un type d'apprentissage. Solutions possibles ? L'éducation a pour mission de prendre en compte deux aspects : - exploiter les bases communes pour apprendre, comprendre, se développer - répondre à chacun selon ses spécificités et ses expériences > Varier les compétences comme le conseille l'approche actionnelle > Pratiquer la pédagogie différenciée car le cerveau peut se transformer (plasticité cérébrale) et acquérir de nouveaux outils aussi utilisables dans le quotidien

Mythe ! D'où vient ce mythe ? D'un fait véridique : le cerveau peut mener plusieurs tâches en parallèle si l’une d’elle est automatisée Pourquoi est-ce un mythe ? Cela est impossible quand les tâches ne sont pas automatisées. Quels sont les dangers ? L’attention est limitée. On commet plus d’erreurs. Le temps employé pour effectuer la tâche demandée augmente. Solutions possibles ? Mettre élèves en situation de problème, créer un conflit cognitif afin de développer des stratégies réflexives. _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Pour aller plus loin Explications sur le test de Stroop Test de Stroop

Mythe ! D'où vient ce mythe ? Beaucoup de familles se demandent si l’apprentissage dès le plus jeune âge représente un atout ou un facteur handicapant pour l’enfant. Le cerveau peut-il saturer face à un apprentissage double d'une langue ? Pourquoi est-ce un mythe ? L’apprentissage de deux langues est aussi naturel que l’apprentissage d’une seule langue, nous sommes tous possiblement bilingues voire multilingues dès le plus jeune âge. Solutions possibles ? L’aisance de la pratique est proportionnée au temps d’exposition (chez l’enfant et l’adolescent apprendre deux langues en simultané exige de consacrer deux fois plus de temps). L’investissement temporel d’acquisition n’est pas multiplié par 2 dans le cas du bilinguisme simultané dès le plus jeune âge.

Vrai ! Il a été démontré que l’action d’une des protéines contribuant à l’oubli, est très forte au début de l’apprentissage. Solutions possibles ? La mémoire est une connexion qui s’établit entre les neurones. Aussi, on peut : - entretenir les connexions entre neurones (synapses) par des rappels réguliers, des vérifications - se tester, multiplier les vérifications - travailler l’erreur en favorisant le retour sur erreur - étaler les efforts de mémorisation, faire des pauses. Quels sont les dangers ? Un souvenir peut subir des déformations. Le trop plein d'information : tri malgré nous. Cf. Module OUBLI _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Pour aller plus loin Explications approfondie de Steve Masson Le cerveau est comme une forêt.

Mythe ! La mémoire ne fonctionne pas comme une caméra vidéo Pourquoi est-ce un mythe? Un souvenir change une fois qu’il est stocké en mémoire. Nous ne nous apercevons pas forcément que quelque chose d’inhabituel entre dans notre champ de vision. Il est possible de créer un faux souvenir. Quels sont les dangers ? Donner trop de crédit à des souvenirs, notamment dans un cadre légal > neuro droit Solutions possibles ? Ne pas forcer un souvenir en suggérant de former des images. Savoir qu’on peut mentir sans le vouloir. Cf. MODULE ATTENTION _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Pour aller plus loin Quand l'attention nous joue des tours... Expérimentation 1 Explication expérimentation 1 Expérimentation 2

Mythes ! Ce mythe du cerveau « musclé » est à rapprocher du mythe « cerveau droit/gauche » ou mythe de l'hémisphéricité et également du mythe des personnalités hémisphériques (les femmes seraient « cerveau droit » et les hommes « cerveau gauche »). D'où viennent ces mythes ? Certains phénomènes de mode s'approprient le langage des sciences du cerveau pour justifier et commercialiser certaines pratiques éducatives. Pourquoi est-ce que ce sont des mythes ? - Les liens entre les deux hémisphères existent ! - Les tâches complexes comme la lecture, le calcul, la production et la reconnaissance de mots du langage oral sont menées par une multiplicité de centres spécialisés qui sont reliés entre eux pour former des réseaux qui s'étendent à travers les deux hémisphères (cf. les synapses, connexions entre les neurones, liées mémoire et apprentissages durables). - Les différences observées entre les femmes et les hommes se fondent sur une moyenne : ce sont des résultats statistiques qui ne concernent que certaines connexions et sont très tenus et non absolus. Il est donc très difficile de savoir ce qui va se passer dans la vie réelle. Quels sont les dangers ? Certains phénomènes de mode s'approprient le langage des sciences du cerveau pour justifier et commercialiser certaines pratiques éducatives. Renforcer les stéréotypes de genre et les inégalités sociales. C'est une forme de fausse motivation. Solutions possibles ? Des différences existent (même si ce ne sont pas celles-ci), et il faut le reconnaître, notamment en éducation, pour nous aider à présenter des problèmes de différentes manières, et ainsi varier les approches. Comment fonctionne la véritable motivation ? (Cf. module MOTIVATION)

PARTIE 2 POURQUOI TOMBE-T-ON DANS LE PIEGE DES NEUROMYTHES ?

LES AGENTS EXTERNES

Pour quels motifs?

  • À des fins commerciales
  • À des fins médiatiques
  • À des fins politiques
  • ...

Pourquoi est-ce un danger ?

  • Certaines données, qui sont ainsi transmises par la science, sont reprises et interprétées trop rapidement (ce qui est tout le contraire de son principe de fonctionnement).
  • Cette rapidité peut avoir pour conséquence une simplification.
  • Cette simplification peut entraîner méconnaissance et donc véhiculer des principes erronés sous couverture de l'étiquette « neurosciences »

PARTIE 2 POURQUOI TOMBE-T-ON DANS LE PIEGE DES NEUROMYTHES ?

LES MYTHES QUI NAISSENT DE NOTRE FOR INTERIEUR : LES BIAIS COGNITIFS

Pour quels motifs ?

  • Gérer le trop plein d'informations
Conséquence (s) : certaines infos sont écartées alors qu'elles sont utiles et importantes.
  • Le besoin immédiat
Conséquence (s) : endommager le processus de pensée en créant des modèles mentaux que nous appliquons par la suite à d'autres situations.
  • La nécessité d'agir vite
Conséquence (s) : nous passons donc trop rapidement de la perception de certaines infos à une relation causale et risquons de commettre des erreurs si nous ne tenons pas compte de toutes les données.
  • Le cerveau a horreur du vide
Conséquence (s) : le danger est que cette quête de sens peut générer des illusions si on se fonde sur des stéréotypes, des généralités, des modèles mentaux résistants, des antécédents.
  • Le conformisme
Conséquence (s) : en ne cherchant pas, on se range à des idées reçues qui peuvent être erronées

PARTIE 2 POURQUOI TOMBE-T-ON DANS LE PIEGE DES NEUROMYTHES ?

Biais de raisonnement généraux

  • Biais de conformité : le groupe influe sur nos prises de décision.
  • Biais de disponibilité : s'appuyer sur des anecdotes qui nous ont marqués, sur des récits personnels qui nous ont été rapportés par un proche en la parole duquel nous avons confiance, plutôt que sur des faits qui se reproduisent dans le temps.
  • Biais de corrélation, « illusion optimiste » : promesse de solutions faciles. Assimilation corrélation - causalité.
  • Biais de statu quo : ce qui est nouveau apporte a priori plus de risques que ce qui est déjà connu.
...

Biais propres à l'éducation

  • Biais de Dunning-Kruger : surévaluer notre confiance dans un domaine que nous ne connaissons pas bien.
  • Biais de confirmation : recherche ou interprétation de nouvelles infos d'une manière qui confirme nos croyances antérieures.
  • Biais de notoriété : tendance à accorder a priori plus de crédit à une personne connue et réputée.
  • Biais de non-validation : piège consistant à retenir un fait comme vrai, sans s’assurer de la confirmation par une étude sérieuse.
  • Biais de dissonance cognitive : apporter des arguments nous permettant d’amoindrir les écarts gênants de la pensée.
...

Classification des biais

Exemple (docs explicatifs)

LES MYTHES QUI NAISSENT DE NOTRE FOR INTERIEUR : LES BIAIS COGNITIFS

Elena Pasquinelli,

  • Chocolat et prix Nobel (1'39'')
  • Les pare-brises de Seattle (8'46'')
(Autre document sur les pare-brises de Seattle : RRO, synthèse de l'histoire de l'épidémie)
  • L'effet Mozart
Sources : Conférence lors de la Journée de l'Innovation (2018) Association Synapses, La main à la pâte

PARTIE 3 COMMENT LUTTER CONTRE LES NEUROMYTHES ?

Identifier les agents extérieurs qui peuvent nous enliser dans les neuromythes et prendre de la distance. Travailler sur les sources avec les élèves. Identifier les objectifs de l'émetteur du message.

Connaître les mécanismes de notre cerveau (les biais qui peuvent nous faire tomber dans le piège des neuromythes) et faire part de ces fonctionnements aux élèves.

Travailler son esprit critique, et l'enseigner aux élèves.La "pensée outillée".La curiosité.Et non l'esprit de doute.

Journée de l'innovation 2018 : conférence d'Elena Pasquinelli(19'09'')

Apprendre à apprendre : la métacognition.Faire réaliser aux élèves que comprendre n'est pas savoir.Leur transmettre et les entraîner sur des techniques de compréhension face à de nouveaux documents, des procédés de mémorisation, de déduction et d'analyse.

Journée de l'innovation 2018 : conférence d'Elena Pasquinelli(19'09'')

Journée de l'innovation 2018 : conférence d'Elena Pasquinelli(19'09'')

BIBLIOGRAPHIE ET SITOGRAPHIE

Elena Pasquinelli

  • Mon cerveau, ce héros : mythes et réalité, 2015, Ed. Le Pommier
  • Conférence lors de la Journée de l'Innovation (2018)
  • Association Synapses, La main à la pâte

Steeve Masson Webinaire

  • Comment étudier ?
  • Le cerveau est comme une forêt

Apprendre et former avec les sciences cognitives

Académie de Nantes - l'ANL, rubrique Innovation pédagogique

Grégoire Borst, Conférence Le cerveau et les apprentissages (mai 2022) Lapsyde.com Le21dulapsyde.com

Grégoire Borst Conférence Combattre les Fake News

Pour aller plus loin

Elena PasquinelliLe semaine du cerveau 2012, École Normale SupérieureLes neuromythes

Grégoire Borst et Olivier HoudéConférence Résister à ses automatismes au collège

Explications sur le test de Stroop Test de Stroop

Expérimentation : l'étude de la porteExpérimentation : l'attention sélective

ANL formation

Le Café pédagogique, les limites de l'ANL

http://www.cafepedagogique.net/l%20expresso/Pages/2022/06/09062022Article637903534331301621.aspx

Les sciences cognitives nous apportent donc de nombreuses informations au sujet du fonctionnement de notre cerveau.Elles nous offrent donc des pistes de réflexions sur certains outils que nous utilisons ou pourrions utiliser au sein de notre classe afin d'aider les élèves à progresser.Voici les quatre modules, évoqués dans cette première partie, que nous vous proposons d'approfondir :

  • Attention
  • Motivation
  • Erreur
  • Mémorisation (présentiel)

CONCLUSION

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