1ère - Guerres européennes, mondiales et totales

SOMMAIRE

1. Séance 1 : Deux guerres mondiales

4. Séance 4 : La construction de la paix dans un monde bouleversé

3. Séance 3 : de la violence à l'horreur

2. Séance 2 : 1914-1918 ; 1939-1945 : Deux guerres totales

5. Séance 5 : Résistances et contestations

DIDACTICIEL

Ginette Kolinka, née Cherkasky, le 4 février 1925 à Paris, est une survivante du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau et passeuse de mémoire de la Shoah.

Marc Bloch, l'un des plus grands historiens français du XXe siècle, est issu d'une famille de juifs alsaciens qui ont opté pour la France après la guerre franco-prussienne de 1870-1871.

Aristide Briand est l'une des plus belles personnalités de la IIIe République. Orateur hors pair et homme de convictions, il sait toutefois écouter ses adversaires et marcher avec eux vers un compromis profitable à tous.

De 1906 à sa mort, il sera onze fois président du Conseil et 22 fois ministre dont 15 aux Affaires étrangères. Avec en prime un Prix Nobel de la Paix.

Comment les deux guerres mondiales ont‑elles bouleversé le monde de 1914 à 1945 ?

Partie 2

Consignes

1. Complétez la légende des deux cartes dans votre cahier.

2. Donnez un titre à ces deux cartes.

3. En comparant les deux cartes, complétez le tableau ci‑dessous dans votre cahier.

Première Guerre mondiale en dessous, La Seconde au dessus !

Consigne

1. Complétez la légende de ces cartes et donnez‑leur un titre dans votre cahier.

Capacité : Compléter et mettre en relation deux cartes présentant la dimension mondiale des deux guerres (fronts, rôle des empires coloniaux).

Pourquoi peut‑on parler de guerres totales pour qualifier les deux guerres mondiales ?

Parcours 1

1. Doc. 1 , Doc. 2 et Doc. 3 Comparez les trois documents pour compléter ce tableau.

À deux reprises dans la première moitié du XX^e siècle, le monde bascule dans la guerre. La Première puis la Seconde Guerre mondiale marquent l’avènement d’une ère de conflits d’un genre nouveau. Pourquoi peut‑on parler de guerres totales pour qualifier les deux guerres mondiales ?

1. Les guerres modernes, des conflits d’un genre nouveau

La confrontation avec la mort de masse est sans doute l’expérience fondamentale de la guerre [...]. Les guerres modernes ont obligé, pour la première fois, de nombreux individus à affronter une mort massive et organisée [...]. Deux fois plus d’hommes sont morts dans la bataille ou des suites de leurs blessures pendant la guerre des tranchées que dans tous les autres grands conflits de 1790 à 1914. Certains chiffres révèlent clairement l’ampleur sans précédent de la tuerie qui a envahi la mémoire de cette guerre. Quelque dix millions d’hommes moururent pendant la Première Guerre mondiale alors que Napoléon, lors de la campagne de Russie, la plus sanglante jusqu’alors, perdit 400 000 hommes (environ 600 000 hommes, dans les deux camps, tombèrent lors de la bataille de la Somme en 1916 qui ne marqua d’avancée pour personne). [...] Lorsqu’éclata la Première Guerre mondiale, le souvenir des terribles pertes des guerres napoléoniennes s’était estompé ; le nombre des morts de guerre du XIX^e siècle ne pouvait se comparer à ce qui allait advenir. L’étendue sans précédent de ce désastre demandait un effort beaucoup plus important pour cacher et sublimer la mort des soldats.

À quelles violences les populations sont‑elles exposées durant ces conflits ?

1. Le bilan humain de la Première Guerre mondiale

2. Le bilan humain de la Seconde Guerre mondiale

1. Doc. 1 et Doc. 2 Comparez les deux tableaux et identifiez :

➜ le pays qui a connu le plus grand nombre de morts pendant la Première guerre mondiale :


➜ le conflit durant lequel la France a perdu le plus de soldats :


➜ le pays qui a connu le plus grand nombre de morts pendant la Seconde guerre mondiale :

2. Doc. 1 et Doc. 2 Pourquoi y a‑t‑il beaucoup plus de morts parmi les civils pendant la Seconde Guerre mondiale que pendant la Première Guerre mondiale ?

3. Représailles et violences de masse

Après l’élimination par les résistants tchécoslovaques d’Heydrich¹, le village de Lidice est victime des représailles nazies.

Les habitants de Lidice, tirés de leur sommeil, ne comprennent rien à ce qui leur arrive, ou ne le comprennent que trop bien. On les arrache à leur lit, on les sort de chez eux à coups de crosse, on les rassemble tous sur la place du village, devant l’église [...]. Les femmes et les enfants sont enfermés dans l’école. Les hommes sont conduits dans un corps de ferme et entassés dans une cave. [...]

À 5 heures du matin, ils reviennent les chercher. [...] Les femmes et les enfants sont embarqués dans des camions qui prennent la direction de Kladno, la ville voisine. Pour les femmes, c’est une étape avant Ravensbrück. Les enfants seront séparés de leur mère et gazés à Chelmno [...]. Les hommes sont rassemblés devant un mur sur lequel on a disposé des matelas. Le plus jeune a 15 ans, le plus vieux 84. On en aligne cinq, et on les fusille. Puis cinq autres, et ainsi de suite. [...] Même les chiens sont abattus. [...]

L’ordre est de rayer Lidice de la carte, littéralement. Le cimetière est profané, les vergers sont retournés, tous les bâtiments sont incendiés et on jette du sel sur la terre pour être sûr que rien ne repousse. [...] Des bulldozers sont en route pour raser les ruines. Il ne doit rester aucune trace, pas même de l’emplacement du village.

1. L’un des responsables du génocide juif.

4. L’enfer nucléaire

Membre du Comité international de la Croix‑Rouge, Marcel Junod est le premier médecin à se rendre à Hiroshima après le premier bombardement atomique.

L’âge atomique est ouvert. Une cité japonaise de 400 000 âmes est détruite en quelques secondes [...]. En quelques secondes, disent les témoins, des milliers d’êtres humains, dans les rues et les jardins du centre de la ville, frappés par une vague de chaleur aiguë, meurent comme des mouches sous l’effet de la température. D’autres se tordent comme des vers, atrocement brûlés. Tout ce qui est maisons d’habitation, dépôts, etc. disparaît comme balayé par une force surnaturelle. [...] Ceux qui sont restés à l’intérieur de ces maisons sont tués ou blessés. [...] Si, malgré tout, quelques‑uns arrivent à traverser cet obstacle, apparemment sauvés, ils mourront pour la plupart dix, vingt ou quarante jours après, de l’effet tardif du mystérieux et implacable rayon gamma.

3. Doc. 3 Expliquez où les soldats allemands emmènent les femmes du village de Lidice.

4. Doc. 3 Comment la volonté des nazis de « rayer le village de la carte » s’exprime‑t‑elle ?

5. Doc. 4 Localisez et datez l’événement mentionné dans le document.

6. Doc. 4 Montrez pourquoi les bombardements atomiques sont considérés comme un nouveau type de violence de guerre.

À quelles violences les populations sont‑elles exposées durant ces conflits ?

Partie 2

Capacité : Rechercher des informations sur les processus de déportation pendant la Seconde Guerre mondiale depuis la France pour en rendre compte à l’oral ou à l’écrit à titre individuel ou collectif.

1. La rafle du Vél’ d’Hiv

Le 16 juillet 1942, plusieurs milliers de policiers et de gendarmes français, à la demande du III^e Reich, arrêtent près de 13 000 Juifs à Paris et dans la proche banlieue. Ils sont enfermés dans le stade du Vélodrome d’Hiver avant d’être déportés à Auschwitz : moins d’une centaine reviendront.

Lettre nº 1. La police est venue nous arrêter avec tous les Juifs de la maison, on nous a enlevés moi et mes deux enfants, je t’écris pour te dire que nous allons être transportés au Vélodrome d’Hiver. Je te demande d’aller chez moi [...] et de prendre toutes mes affaires, tout ce que tu trouveras.

Lettre nº 2. La santé est bonne, mais le moral tombe. Nana, monte chez moi, prends la clé chez la concierge et prends tout ce que tu pourras. [...] Mais fais ça au plus vite, car l’on doit s’en aller d’ici pour une destination inconnue. [...] Apporte‑moi le sucre et les conserves, car on nous donne rien à manger.

2. Doc. 1 Décrivez les conditions de vie des Juifs durant leur enfermement.

3. Doc. 1 Recherchez sur Internet et racontez ce que sont devenus l’auteure de cette lettre et ses enfants.

4. Doc. 2 Rendez‑vous sur ce site (http://tetrade.huma-num.fr/Tetrademap_Enfant_France/), à copier coller sur la barre de recherche et zoomez pour trouver votre ville.

5. Répondez aux questions suivantes :

➜ Y a‑t‑il eu des rafles d’enfants juifs dans votre ville ou votre département ?

➜ Combien d’enfants ont‑ils été arrêtés ?

6. Faites une recherche par enfant en cliquant sur cette icône

. Complétez le tableau suivant :

Comment le traité de Versailles est‑il perçu par les différents pays dans les années 1920 ?

Capacité : Confronter des points de vue sur les traités de paix des années 1920.

Un appel à la modération

En janvier 1919, le président états‑unien Wilson rencontre les dirigeants français, anglais et italiens afin de préparer les clauses du traité de Versailles.

Il est nécessaire de montrer de la modération vis‑à‑vis de l’Allemagne. Nous ne voulons et nous ne pourrions pas la détruire : notre plus grande erreur serait de lui donner des raisons puissantes de vouloir un jour prendre sa revanche. [...] Il faut éviter de donner à nos ennemis même l’impression de l’injustice. Je ne crains pas dans l’avenir les guerres préparées par des complots secrets des gouvernements, mais plutôt les conflits créés par le mécontentement des populations. Si nous nous rendons nous‑mêmes coupables d’injustice, ce mécontentement est inévitable.

Un traité imposé

Bernhard von Bülow a occupé plusieurs fonctions politiques dont celle de chancelier de l’empire allemand de 1900 à 1909.

Jamais n’a été infligée à un peuple, avec plus de brutalité, une paix aussi accablante et aussi ignominieuse qu’au peuple allemand la paix honteuse de Versailles. [...] Mais une paix sans négociations préalables, une paix dictée comme celle de Versailles, est aussi peu une vraie paix qu’il n’y a transfert de propriété quand un brigand renverse à terre un malheureux et le contraint ensuite à lui remettre son porte‑monnaie. La paix de Versailles nous a ravi plus de soixante‑dix mille kilomètres carrés et plus de sept millions d’habitants.

1. Doc. 1 et Doc. 2 Comparez les arguments des deux auteurs.

2. Doc. 3 et Doc. 4 Comparez les deux affiches et complétez le tableau.

Quelle a été la part de résistances et de contestations entre 1914 et 1945 ?

Un appel à la liberté de l’Algérie

Messali Hadj, père du nationalisme algérien, prononce en 1936 un discours fondateur de la lutte pour l’indépendance.

Notre pays se trouve, aujourd’hui, administrativement rattaché à la France et dépend de son autorité centrale. Mais ce rattachement a été la conséquence d’une conquête brutale, suivie d’une occupation militaire [...] auxquelles le peuple n’avait jamais donné son adhésion. [...]

Nous sommes, nous aussi, les enfants du peuple algérien et nous n’accepterons jamais que notre pays soit rattaché à un autre pays contre sa volonté ; nous ne voulons sous aucun prétexte hypothéquer l’avenir, l’espoir de la liberté nationale du peuple algérien. Cet avenir appartient à la génération qui vient et c’est à elle seule qu’appartiendra le droit de décider comment elle entend diriger son sort et sa destinée. [...]

Mes frères, il ne faut pas dormir sur vos deux oreilles maintenant et croire que toute l’action est terminée, car elle ne fait que commencer.

Gandhi et l’anticolonialisme

Jugé pour avoir contesté les abus du pouvoir colonial britannique en 1919, Gandhi, avocat de formation, se défend.

Le premier choc me vint sous forme des lois Rowlatt, qui furent prises pour voler au peuple sa véritable liberté. Je compris qu’il me fallait mener contre ces lois une agitation vigoureuse. Puis, ce furent les horreurs du Pendjab, qui commencèrent par le massacre du Jallianwala Bagh¹ et arrivèrent à leur point culminant, lorsqu’on donna l’ordre de faire ramper les gens sur le ventre, de les fouetter publiquement, et autres humiliations indescriptibles [...]. J’en arrivai à contrecœur à la conclusion que notre association avec la Grande‑Bretagne avait, au point de vue politique et économique, rendu l’Inde plus impuissante que jamais.

1. En 1919, lors d’une manifestation pacifique contre les lois Rowlatt autorisant la détention arbitraire, l’armée britannique tire sur la foule sans sommation (379 morts et 1 200 blessés).

1. Doc. 1 et Doc. 2 Identifiez les points communs entre ces deux textes.
➜ Point commun 1 :

➜ Point commun 2 :

➜ Point commun 3 :

L'image centrale : Que montre‑t‑elle ? Quel est son sens ?

Le slogan : Que dit‑il ? Que dénonce‑t‑il ?

Les textes présents sur l’affiche : Ici, qui sont les « uns » et les « autres » ?

Le bas de l’image : Que montrent ces éléments ?

2. Doc. 3 Vrai ou faux.

➜ Le parti communiste français critique la colonisation.
Vrai. Faux.

➜ L’Algérie devient indépendante en 1940.
Vrai. Faux.

➜ La colonisation a permis à la France de s’enrichir en exploitant les ressources des territoires colonisés.
Vrai. Faux.

➜ La colonisation s’est faite sans violence.
Vrai. Faux.

3. À partir des trois documents et de vos connaissances, définissez les mots suivants :

Colonisation :

Impérialisme :

Anticolonialisme :

1. Étape 1 Identifiez le discours.
Auteur :
Date :
Discours prononcé à :
Discours adressé à :

2. Étape 2 Relevez les effets rhétoriques :

• les répétitions dans le texte (mots ou groupes de mots cités au moins deux fois) ;
  
• les points d'exclamation ou d'interrogation, qui permettent de donner de l'emphase au texte.

3. Étape 3 Identifiez les arguments. Pourquoi, selon de Gaulle, faut-il continuer le combat ?

Argument 1 :

Argument 2 :

Argument 3 :

MERCI!