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Transcript

aux difficultés

REMÉdier

apprendre :
UNE RUPTURE

Apprendre, c’est être confronté à des obstacles nouveaux, ne pas savoir faire tout de suite, être confronté à des moments où on ne sait pas.

apprendre: rappel


C’est cette confrontation qui risque d’entraîner pour celui qui apprend une déstabilisation, une perte de ses repères antérieurs et peut-être une démotivation, une perte de sa confiance en lui-même, voire un refus de poursuivre la tâche.

APPRENDRE

DEVELAY, M. (1993)
De l'apprentissage à l'enseignement
Éditions ESF, Paris, 1992

APPRENDRE

structure cognitive et affective A et B
= situation de la personne du point de vue cognitif et psychologique, avant et après l’obstacle.

déstructuration cognitive
= la personne est confrontée au fait que ses connaissances ne sont pas suffisantes pour résoudre le problème posé

APPRENDRE

déstabilisation affective
= perte de confiance en ses possibilités de résoudre le problème, d’apprendre.

APPRENDRE

pour repartir vers le haut, pour franchir l’obstacle, pour « se restructurer », se restabiliser, l’apprenant a besoin d’une aide cognitive (une « hypothèse ») mais aussi d’un « appui affectif » du formateur.

APPRENDRE

APPRENDRE

médiation et re-médiation

Remédiation immédiate

vs. différée

difficultés parfois « lourdes » ou des troubles à l'apprentissage


remédiation différée

activités particulières ou adaptées, organisées à des moments distincts, hors du cheminement de la séquence d’apprentissage

intervention de tiers pour la prise en charge de ces troubles

réponse directe apportée à l'apprenant dès qu’une difficulté (les erreurs à rectifier, des blocages et les obstacles à dépasser) a été diagnostiquée

source

remédiation immédiate

intègre l’ensemble des opérations métacognitives du sujet et de ses interactions avec l’environnement qui infléchissent ses processus d’apprentissage

de nouvelles opportunités d’apprentissage, manière différente d’appréhender la notion étudiée pour vaincre la difficulté

prise en compte individualisée de la difficulté, cheminement cognitif personnel

métacognition : réflexion sur ses procédures afin d’éventuellement les modifier pour les améliorer

QUELLE POSTURE ADOPTER ?

avancer pas à pas, ne pas donner les réponses, ne pas faire à la place de


être dans la guidance plus que dans le guidage

APPUI AFFECTIF

ACCOMPAGNEment

CONSIDERATION +

EMPATHIE

se centrer sur la personne


comprendre ses points de repères, son système de référence

mettre en évidence le positif

faire comprendre qu'on va y arriver

POSTURE

dédramatiser


mettre en confiance

prendre son temps, accepter les silences

Dans une conception socioconstructiviste, l'intervention de l'enseignant est davantage de l'ordre de la guidance que du guidage : "le guidage empêche la recherche et ouvre sur la dépendance" ; "la guidance favorise la recherche et ouvre sur l'autonomie"

M.-. Medioni, L'évaluation formative au cœur du processus d'apprentissage, Chronique Sociale, Lyon, 2016, p. 44

L'ÉCOUTE ACTIVE POUR VÉRIFIER LA COMPRÉHENSION

ÉCOUTE

QUESTIONNEMENT

REFORMULATION

L'écoute active est un levier précieux pour s'assurer que les messages (consignes, apports...) ont bien été intégrés par l'appenant

ÉCOUTE ACTIVE

source

Reformuler c’est dire avec ses propres mots ce que vient de dire son interlocuteur.

Elle peut être utilisée de 2 manières :


  • Par le formateur :

Il l’utilisera pour s’assurer qu’il a bien compris le discours de l’apprenant.

Il peut aussi l’utiliser pour aider l’apprenant à prendre conscience de son discours. On parlera d’ « effet miroir » ou d’ « effet reflet ».

Exemples d’expressions associées à la reformulation :

Si j’ai bien compris ce que vous voulez dire…

Selon vous…

Si je vous suis bien…


  • Par l’apprenant sur demande du formateur :

Dans ce cas, la reformulation de l’apprenant permettra de s’assurer de la bonne compréhension des messages du formateur, des consignes, des résultats du travail…

Cette reformulation de l’apprenant doit être suscitée par une question du formateur.

Le formateur peut demander à l’apprenant de réaliser une synthèse par écrit ou par oral de ce qu’il retient du travail réalisé.

La reformulation de l’apprenant avec ses propres mots peut montrer au formateur « où l’apprenant en est » et permet d’identifier les éventuelles zones d’ombres, de malentendu ou d’incompréhension.

Exemples de question :

Pouvez−vous me dire ce que vous avez compris avec tes mots ?

Qu’est−ce que j’attends de vous dans ce travail ?

Citez 3 ou 4 points clés que vous retenez de ce travail ?

La pratique du questionnement par le formateur lui permet de :

clarifier le discours de l’apprenant

approfondir la compréhension des messages de l’apprenant en lui permettant d’accéder à son mode de raisonnement

évaluer la compréhension de l’apprenant des consignes ou messages pédagogiques.


1. Le temps de la clarification


Dans un premier temps, il peut être important pour le formateur de clarifier le discours et les messages de l’apprenant. Il suffit, pour cela de poser des questions du type :

  • Que voulez−vous dire par « … » ? (reprendre les mots exacts de l’apprenant)
  • Que signifie pour vous ce terme « … » ?
  • Qu’est−ce que vous entendez par « … » ?
  • Que représente pour vous « … » ?
  • Quand vous dites, « … », que voulez−vous dire ?

2. Le temps de l’investigation


Pour approfondir la compréhension du discours de l’apprenant, on peut utiliser 3 formes de questions :


  • Les questions ouvertes :

Elles permettent à l’apprenant d’aborder le thème à sa convenance : Exemple : Comment allez−vous faire ?


  • Les questions de fait :

Ces questions permettent de préciser des aspects essentiels du problème, à rassembler des informations précises complémentaires : Exemple : De combien de temps avez−vous eu besoin pour réaliser telle tâche ?


  • Les questions d’opinion:

Ces questions sont différentes des deux précédentes car elles se centrent sur l’avis de l’apprenant. Il s’agit de sonder l’opinion de l’apprenant sur la tâche ou ses caractéristiques. Exemple : Vous faut−il plus de temps pour réaliser cette tâche ? Que pensez−vous de votre travail ?


Pour créer la relation et encourager l’autre à s’exprimer, il est important d’adopter une attitude bienveillante, d’attention à l’autre et de manifester une présence qui accorde du crédit à la parole de l’autre sans jugement.


Pratiquer le silence positif : éviter d’interrompre l’autre et en se contentant d’interventions brèves marquées par des expressions de type « oui », ou « je comprends » comme signe d’encouragement à l’expression.


Le formateur est souvent tenté d’interrompre le discours de l’apprenant en souhaitant éclaircir immédiatement une question. La conséquence de cela c’est que l’apprenant n’a pas accès à son mode de raisonnement.

Il est important pour l’accompagnateur d’apprendre à suspendre ses réactions et de différer ses commentaires et ses questions.


Fiche L'écoute active pour vérifier la compréhension, GIP-FAR, J.-J. Binard & B. Boudey, ESCOT, 2018