Séquence BUMIDOM

Séquence Histoire

Thème 3 Chapitre 2

PPO: LE BUMIDOM

Séquence réalisée dans le cadre du thème 3- les remises en causes économiques, politiques et sociales des années 1970 à 1991; Chapitre 2: le tournant social, politique et culturel de la France de 1974 à 1998 Il s'agit pour les élèves de comprendre et d'analyser un fait historique à l'échelle locale dans un contexte national et international

Objectif pédagogique

Il s’agira de rappeler la situation politique de la Guadeloupe (département depuis 1946; bilan négatif de la départementalisation; crise économique et sociale chronique en Guadeloupe; émergence des partis autonomistes et indépendantistes dès le début des années 1970)

Contexte

Une lutte contre les mouvements autonomistes et communistes dans un contexte de Guerre Froide

Un projet politique dans les DOM par des mesures spécifiques dans un climat de contestation de la départementalisation

Il s’agira de montrer que le BUMIDOM est un projet qui s’inscrit dans deux logiques

Objectif de la séquence

Le professeur devra fournir aux élèves le lien non- listé de la vidéo par le biais d'une communication internehttps://www.youtube.com/watch?v=8_d9qBIyZ1k

DOCUMENT 1: Présentez le Bumidom Quel est l’objectif de ce projet ? Quel bilan la comédienne fait-elle de ce projet de développement ?

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Un projet politique de développement des DOM

Document 2: : Extrait de Péyi an nou , bande-dessinée de Jessica Oublié et Marie-Ange Rousseau, 2017Expliquez d’après ce document le contexte de l’instauration du Bumidom

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LE BUMIDOM

- Une agence d’État créée en 1963 même si la politique de départs volontaires débute dès 1962. - un projet politique par De Gaulle et son Ministre Michel Débré, député de la Réunion face à la crise sucrière aux Antilles françaises.- De Gaulle souhaite proposer une réponse de l'État face à la forte présence des communistes et pour répondre aux intellectuels proches de certains leaders tiers-mondistes.

Quelle est la situation sociale en Guadeloupe ? Quelles sont les transformations de la ville de Pointe-à-Pitre ? Dans quel contexte ces transformations ont-elles été faites ?

Document 3: Sur les 36000 Pointois recensés, 23 000 habitaient dans 7 000 cases, sans eau ni électricité, avec des conditions de vie et de promiscuité difficilement imaginables. Les enfants de 7/8 ans n’étaient pas scolarisés, faute de structures. Les hommes vivaient au milieu des animaux, et notamment des porcs qu’on élevait pour se nourrir. Les risques parasitaires étaient nombreux, les blessures qui s’infectaient régulières. J’ai vu mourir des gosses du tétanos. Lorsque le médecin que je suis est entré dans cet endroit à partir de 1954. Il a été le témoin de ces choses-là...Nous avons pu libérer ainsi 50 hectares de terre sur lesquels le bidonville a été reconstitué et ordonné avec la création d’écoles de toilettes, de salles d’eau… Aujourd’hui, ce quartier baptisé Lauricisque abrite des centaines de logements collectifs, des établissements scolaires, des équipements sportifs… Henri Bangou, propos recueillis par Emmanuelle Lerondeau, France-Antilles, HS, la Guadeloupe du XXe siècle, janvier 2000

2- Une situation économique et sociale précaire en Guadeloupe

Quelles sont les conséquences du Bumidom ? Comment expliquer le déclin de ces vagues d’émigration au milieu des années 1970 ?

Document 4: Un traitement spécifique des migrations d’outre-mer : le BUMIDOM (1963-1982) et ses ambiguïtés, Sylvain Pattieu, Politix n°116, cairn.info

03

Des vagues d’émigration vers la métropole

Document 5

Comparez ces deux parcours de femmes durant le BUMIDOM

Simone a quitté l’école plus tôt qu’elle ne l'aurait souhaité, n’a pas pu passer son CEP et regrette beaucoup de ne pas avoir eu la même chance que ses sœurs cadettes.Simone n’avait aucun parent en métropole au moment de son arrivée, est venue rejoindre son fiancé à Paris, sinon elle dit qu’elle serait restée en Guadeloupe ; elle dit avoir dû se débrouiller toute seule pour trouver un emploi dans le secteur privé, d’abord, comme femme de ménage dans un magasin, ensuite comme ouvrière, en menant sa recherche d’emploi dans les quartiers près de son domicile dans le dixième arrondissement de Paris.l’instabilité caractérise son parcours professionnel, femme de ménage, puis ouvrière dans plusieurs ateliers de construction de matériel électrique, électronique, ou d’autres biens d’équipement, puis de moteurs ; après son licenciement d’une usine où elle travaillait depuis quinze ans, elle se retrouve au chômage à 49 ans, et après des stages de remise à niveau, elle trouve un poste d’agent de service dans une maison de retraite. Elle n’a bénéficié d’aucune promotion. Elle donne des exemples d’obstacles auxquels elle a été confrontée le long de son parcours professionnel.

Mlle B, arrivée en France par le BUMIDOM en 1967 à l’âge de 25 ans, ayant son CEP et après avoir travaillé comme femme de ménage à la Martinique pendant sept ans. Le BUMIDOM l’a envoyée d’abord pendant un mois au centre féminin de formation et de préformation à Crouy-sur-Ourcq, au nord-est de Paris (formation dite « spécialisation ménagère », la préformation consistant à une « adaptation à la nourriture et au mode de vie métropolitains »). Ensuite, elle a été placée dans une maison bourgeoise à Paris, avec un contrat d’un an. Son dossier atteste du fait que quelques semaines plus tard, elle a abandonné ce poste et a commencé à travailler comme agent hospitalier à l’Assistance Publique de Paris. Six ans plus tard, elle deviendra aide-soignante.

Témoignages de parcours de femmes durant le BUMIDOM, Migrations antillaises en métrople, Stéphanie Condon, les Cahiers du CEDREF, 2000

Une émigration massive

Des parcours différents

D'une façon générale, l'émigration organisée par le Bumidom n'a d'abord été qu'une émigration de travail.Mais avec la multiplication des procédures de regroupement familial, l'émigration organisée par le Bumidom devient au début des années 1970 une migration de peuplement. De fait, les migrants ne passent plus toujours par les foyers provisoires de travailleurs comme durant la première décennie. Ils se fixent définitivement dans des chambres meublées en centre-ville ou surtout en banlieue avec les autres populations émigrées. Mieux diplômées, les femmes désormais plus nombreuses sont orientées vers l'aumônerie et le secteur paramédical.

Document 5 : Image du film « L’Avenir est ailleursCommentez cette image. Quels sentiments le Bumidom soulève-t-il dans certains mouvements politiques des départements d’outremer?

04

Une mémoire douloureuse

Le professeur fournit le lien non-listé de la vidéo par le biais d'une communication interne.https://www.youtube.com/watch?v=vtl0lrrhnVA

Pourquoi le groupe Kassav chante t-il cette chanson en 1981 ? Quel est son regard sur le Bumidom ?

Lè ou vini kité le péyiOu té alé chèché laviOu byen vwè tousa yo rakontéSé pa té toujou véritéAy Ay atansyonAy ay ilizyonAy ay AtansyonSa movéAy ay atansyonAy ay ilizyonAy ay atansyon Sa movéOn séri de séparasyonBrizé tout on jénérasyonÉ si vou menm pa té patiOu pa té jan pé di jòdi

Document 6 : Chanson de Kassav, Éva, 1981

A partir des étapes suivantes

Mémoire douloureuse

Conséquencesdu Bumidom

Causes de la création du Bumidom

05

Réalisez une carte mentale

260 000 Domiens vers la métropole

Mémoire douloureuse

Initiative politique de De Gaulle et de son ministre Michel Debré

renforcement des clivages politiques entre départmentalistes, autonomistes et indépendantises

Échec de la départementalisation sur le plan économique

BUMIDOM1963-1981