Troubles de l'oralité alimentaire ADULTE
elsa.fourcade65
Created on April 28, 2022
Support d'information à destination des médecins, des orthophonistes et des adultes ayant des difficultés apparentées à un trouble de l'oralité alimentaire.
More creations to inspire you
A2 - ABENTEUER AUTOBAHN
Horizontal infographics
EUROPE PHYSICAL MAP
Horizontal infographics
TEN WAYS TO SAVE WATER
Horizontal infographics
GRETA THUNBERG
Horizontal infographics
FIRE FIGHTER
Horizontal infographics
DEMOCRATIC CANDIDATES NOV DEBATE
Horizontal infographics
STEVE JOBS
Horizontal infographics
Transcript
troubles de l'oralité alimentaire
Chez l'adulte
Je suis un médecin
Je suis orthophoniste
J'ai des difficultés qui ressemblent à un TOA
infos
Le projet
A propos
Mention légale
Sources, bibliographie
Ce support est un outil d'aide pour la prise en soin des troubles de l’oralité de l’adulte. Il s'adresse aux médecins, aux orthophonistes et aux patients. Il n’existe pas de recommandations officielles concernant la prise en charge des troubles de l’oralité chez l'adulte.
Cet outil a été réalisé dans le cadre d'un mémoire de fin d'étude en orthophonie de Mme Elsa FOURCADE étudiante à l'Univsersite de Clermont Auvergne, sous la direction de M. Nicolas KEMPA et Mme Marie PERCHEY. Les données issues de cet outil ne se substituent en aucun cas à la décision éclairée des professionnels de santé. Aucun financement n'a été obtenu pour la création de ce support.
Contact : elsa.memortho@gmail.com
Menu
Bibliographie Abadie, V. (2004). Troubles de l’oralité du jeune enfant. Rééducation orthophonique, 220, 57‑70. Abadie, V., & Groupe « Oralité » Hôpital Necker-Enfants-Malades. (2018). Attention à mon oralité ! calameo.com. https://fr.calameo.com/read/004021827037478f01e8d American Psychiatric Association. (2013). Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders : Dsm-5. Ayrolles, A., & Stordeur, C. (2021). Les troubles du comportement alimentaire restrictifs chez l’enfant : Anorexie mentale, “petits mangeurs”, phobies et autres ARFID. Cahiers de Nutrition et de Diététique, 56(5), 272‑279. https://doi.org/10.1016/j.cnd.2021.08.003 Bandelier, E. (2015). Les troubles des fonctions alimentaires chez le nourrisson et le jeune enfant : Pistes de prise en charge. Ortho Édition. Barbier, I. (2014). L’intégration sensorielle : De la théorie à la prise en charge des troubles de l’oralité. Contraste, 39, 143‑159. https://doi-org.ezproxy.uca.fr/10.3917/cont.039.0143 Borowitz, K. C., & Borowitz, S. M. (2018). Feeding Problems in Infants and Children. Pediatric Clinics of North America, 65(1), 59‑72. https://doi.org/10.1016/j.pcl.2017.08.021 Brand Vincent, V., & Lefèvre, C. (2014). Docteur, notre enfant nee mange pas ! Et s’il s’agissait d’un trouble de l’oralité alimentaire... Évaluation du degré d’information des médecins sur les troubles de l’oralité alimentaire et sur le rôle de l’orthophoniste dans leur prise en soin [Mémoire en orthophonie]. Université de Nantes. Couly, G. (2017). L’oralité fœtale fondement du langage. Rééducation orthophonique, 271, 13‑27. Daresse-Lapendery, M. (2018). Mon enfant pinaille devant son assiette ! Comment aborder la dysoralité en médecine générale [Thèse]. Université de Saint-Etienne. Di Paco, J. (2020). Les troubles de l’oralité alimentaire de l’enfant : Revue de la littérature [Thèse, Université de Montpellier-Nîmes]. Dumas. https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03036540 Elkins, A., & Zickgraf, H. F. (2018). Picky eating and food neophobia: Resemblance and agreement in parent/young adult dyads. Appetite, 126, 36‑42. https://doi.org/10.1016/j.appet.2018.02.021 Ellis, J. M., Schenk, R., & Galloway, A. (2018). A multidimensional approach to understanding the potential risk factors and covariates of adult picky eating. Appetite, 125, 1‑9. https://doi.org/10.1016/j.appet.2018.01.016 Feillet, F., Bocquet, A., Briend, A., Chouraqui, J.-P., Darmaun, D., Frelut, M.-L., Girardet, J.-P., Guimber, D., Hankard, R., Lapillonne, A., Peretti, N., Rozé, J.-C., Simeoni, U., Turck, D., & Dupont, C. (2019). Nutritional risks of ARFID (avoidant restrictive food intake disorders) and related behavior. Archives de Pédiatrie, 26(7), 437‑441. https://doi.org/10.1016/j.arcped.2019.08.005 Fox, G., Coulthard, H., Williamson, I., & Wallis, D. (2018). “It’s always on the safe list” : Investigating experiential accounts of picky eating adults. Appetite, 130, 1‑10. https://doi.org/10.1016/j.appet.2018.07.023 Goday, P. S., Huh, S. Y., Silverman, A., Lukens, C. T., Dodrill, P., Cohen, S. S., Delaney, A. L., Feuling, M. B., Noel, R. J., Gisel, E., Kenzer, A., Kessler, D. B., Kraus de Camargo, O., Browne, J., & Phalen, J. A. (2019). Pediatric Feeding Disorder: Consensus Definition and Conceptual Framework. Journal of Pediatric Gastroenterology and Nutrition, 68(1), 124‑129. http://doi.org/10.1097/MPG.0000000000002188 Gouhier, P., & Muller, L. (2018). Étude des difficultés s’apparentant à des troubles de l’oralité alimentaire chez l’adulte : Par un questionnaire étudiant les profils, manifestations, évolutions, conséquences et la demande de prise en charge orthophonique [Mémoire en orthophonie]. https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02124445 Grevesse, P., & Hermans, D. (2017). Évaluation de la sensorialité orale et des conduites alimentaires du jeune enfant. Rééducation orthophonique, 271, 125‑149. Haddad, M. (2017). Oralité et prématurité. Rééducation orthophonique, 271, 107‑124. Joubert-Dessin, H., & Juanati, O. (2017). Dysphagie. SNFGE - Société Nationale Française de Gastro-Entérologie. https://www.snfge.org/content/dysphagie Katzman, D., Mawjee, K., & Norris, M. L. (2016). Troubles du comportement alimentaire restrictifs ou évitant : Un nouveau trouble alimentaire du DSM-5. Programme Canadien de Surveillance Pédiatrique. Kerzner, B., Milano, K., MacLean, W. C., Berall, G., Stuart, S., & Chatoor, I. (2015). A Practical Approach to Classifying and Managing Feeding Difficulties. PEDIATRICS, 135(2), 344‑353. https://doi.org/10.1542/peds.2014-1630 Le bars, J. (2019). La prise en charge orthophonique des troubles de l’oralité alimentaire chez le patient adulte : Études de cas [Mémoire en orthophonie, Université de Poitiers]. UPétille. http://petille.univ-poitiers.fr/notice/view/61798 Les textes réglementant la formation initiale – Fédération Nationale des Orthophonistes. (s. d.). Consulté 18 janvier 2022, à l’adresse https://www.fno.fr/ressources-diverses/les-textes-reglementant-la-formation-initiale/ Lesecq-Lambre, E. (2019). Sensibilisation des professionnels de santé aux troubles de l’oralité alimentaire. Rééducation orthophonique, 277, 105‑120. Levavasseur, E. (2017). Prise en charge précoce des difficultés alimentaires chez l’enfant dit « tout-venant » ou « vulnérable ». Rééducation orthophonique, 271, 151‑169. Łoboś, P., & Januszewicz, A. (2019). Food neophobia in children. Pediatric Endocrinology Diabetes and Metabolism, 25(3), 150‑154. https://doi.org/10.5114/pedm.2019.87711 Micali, N., & Tombeur, E. (2019). ARFID - Avoidant and restrictive food intake disorder: Clinical characteristics. Revue Medicale Suisse, 15, 394‑397. Miller, L. J., Anzalone, M. E., Lane, S. J., Cermak, S. A., & Osten, E. T. (2007). Concept evolution in sensory integration: A proposed nosology for diagnosis. The American Journal of Occupational Therapy, 61(2), 135‑140. https://doi.org/10.5014/ajot.61.2.135 Morris, N., Knight, R. M., Bruni, T., Sayers, L., & Drayton, A. (2017). Feeding Disorders. Child and Adolescent Psychiatric Clinics of North America, 26(3), 571‑586. https://doi.org/10.1016/j.chc.2017.02.011 Naux, E. (2021). Phagophobie ou phobie de déglutition. In Troubles oro-myofonctionnels chez l’enfant et l’adulte (p. 26 à 30). De Boeck Supérieur. Perchey, M. (2015). Phobie alimentaire. Phobie alimentaire. http://www.phobie-alimentaire.fr/ Perchey, M. (2021). Néophobie alimentaire et troubles de l’oralité chez l’ado et l’adulte (Perchey). Prada, U., & Mercier, M. (2020). ARFID : définition du trouble, traitements actuels et rôle du-de la diététicien-ne[Thèse de doctorat, Haute école de santé Genève]. Rero doc. https://doc.rero.ch/record/330281/files/TBSc_ARFID_Mercier_Prada.pdf Quetin, F. (2015). Les troubles de l’oralité chez l’ancien prématuré. Contraste, 1(41), 271‑280. https://doi.org/10.3917/cont.041.0271 Raudenbush, B., & Capiola, A. (2012). Physiological responses of food neophobics and food neophilics to food and non-food stimuli -. Appetite, 58(3), 1106‑1108. https://doi.org/10.1016/j.appet.2012.02.042 Ray-Kaeser, S., & Dufour, C. (2013). Les concepts théoriques et l’approche thérapeutique d’Intégration Sensorielle. Ergothérapies, 49, 13‑20. https://doi.org/10.13140/2.1.5159.2645 Rybak, A. (2015). Organic and Nonorganic Feeding Disorders. Annals of Nutrition and Metabolism, 66(5), 16‑22. https://doi.org/10.1159/000381373 Senez, C. (2020). Rééducation des troubles de l’oralité et de la déglutition (2e éd.). De Boeck Supérieur. Thibault, C. (2015). L’oralité positive. Dialogue, 3(209), 35‑48. https://doi.org/10.3917/dia.209.0035 Thibault, C. (2017). Orthophonie et oralité : La sphère oro-faciale de l’enfant (2e éd.). Elsevier Masson. Zickgraf, H. F., Franklin, M. E., & Rozin, P. (2016). Adult picky eaters with symptoms of avoidant/restrictive food intake disorder: Comparable distress and comorbidity but different eating behaviors compared to those with disordered eating symptoms. Journal of Eating Disorders, 4(1), 1‑11. https://doi.org/10.1186/s40337-016-0110-6 Zimmerman, J., & Fisher, M. (2017). Avoidant/Restrictive Food Intake Disorder (ARFID). Current Roblems in Pediatric and Adolescent Health Care, 47(4), 95‑103. https://doi.org/10.1016/j.cppeds.2017.02.005
Je suis orthophoniste
01
Mon rôle
02
03
04
06
07
Terminologies
Signes d'alerte
05
08
Causesfacteurs de risque diagnostics différentiels
Une équipe plurisdisciplinaire
Bilan et rééducation
Ressources et formations
Ce qui change des enfants
Mon rôle
- Réaliser un bilan permettant d’aborder tous les aspects de l’alimentation : quantitatif, moteur, sensoriel…
- Poser un DIAGNOSTIC : Certainement un des éléments les plus importants.
- De montrer au patient que ses difficultés sont comprises et entendues par le corps médical.
- De justifier et de crédibiliser les difficultés aux yeux des personnes qui entourent le patient (détruire l'idée des caprices).
- De mettre en place une rééducation si le patient en ressent le besoin.
- Proposer un projet thérapeutique en accord avec les difficultés et surtout les attentes du patient.
- Proposer des techniques de rééducation en adéquation avec les éléments relevés lors du bilan et les possibilités du patient (massages de désensibilisation, approche progressive, chaînage alimentaire…)
Les signes évocateurs d'un TOA chez l'adulte Chez l'enfant, nous avons pour habitude d'aborder trois catégories de manifestations : Signes moteurs / signes sensoriels / signes psycho-comportementaux. Chez l'adulte, nous ne retrouvons pas forcément ces signes moteurs. La plupart des adultes TOA sont qualifiés de « biens portants, mais gênés par une aversion d’orgine sensorielle qui n’a pas cédé avec le temps » (Senez & Martinet, 2020). Signes sensoriels :
- Une sélectivité alimentaire : la personne ne se nourrit que d’aliments répondant à des critères précis (texture, température, saveur…)
- Une hypersensibilité orale ou corporelle : réception des signaux sensoriels trop intense entraînant des grimaces, nausées ou vomissements lors du repas, des difficultés avec les nouveaux aliments ou la présence d’aversions tactiles et olfactives plus globales (Guillerme, 2014).
- Une hyposensibilité (moins fréquente) induisant une recherche intense de stimulations : préférences pour les aliments au goût prononcé, les températures extrêmes et les liquides pétillants.
- Absence de notion de plaisir autour de l’alimentation
- Anxiété provoquée autour du temps du repas en milieu social
- Le patient évite certains repas ou situations, et/ou met en place des stratégies
- Le patient présente une néophobie alimentaire (peur phobique des nouveaux aliments) se caractérisant par des situations de stress, de mal-être…
- Le patient présente une sélectivité alimentaire (mange toujours les mêmes aliments, fait attention à la marque…)
Ce qui change des enfants : L'aspect moteur S’il est primordial d’explorer les aspects moteurs et gnosopraxiques de l’alimentation chez l’enfant, les adultes TOA sont plutôt décrits comme : « biens portants, mais gênés par une aversion d’origine sensorielle qui n’a pas cédé avec le temps » (Senez & Martinet, 2020). Ainsi le bilan et la rééducation chez l'adulte s’axeront davantage sur les aspects sensoriels et psycho-comportementaux. L'ancienneté du trouble Le trouble étant plus ancien, il sera certainement plus complexe d’en saisir l’évènement déclencheur.
Ce qui change des enfants : L'aspect moteur S’il est primordial d’explorer les aspects moteurs et gnosopraxiques de l’alimentation chez l’enfant, les adultes TOA sont plutôt décrits comme : « biens portants, mais gênés par une aversion d’origine sensorielle qui n’a pas cédé avec le temps » (Senez & Martinet, 2020). Ainsi le bilan et la rééducation chez l'adulte s'axeront davantage sur les aspects sensoriels et psycho-comportementaux. L'ancienneté du trouble Le trouble étant plus ancien, il sera certainement plus complexe d’en saisir l’évènement déclencheur.
Causes, facteurs de risques, diagnostics différentiels
Troubles du comportement alimentaire : anorexie, boulimie.
Prématurité
Dysphagie
Nutrition artificielle
Causes organiques ou neurologiques
Aspect neuro-moteur et gnoso-praxique
Causes non organiques
Causes et facteurs de risque
Diagnostics differentiels
Origine sensorielle ou sensitive
Ces troubles peuvent être associés à un TOA.
Menu
Les troubles du comportement alimentaire Dans ces deux cas, les restrictions alimentaires sont en lien avec une distorsion de l’image corporelle ainsi que la crainte de la prise de poids. Ces notions sont absentes chez l’adulte présentant un TOA dont les difficultés ne sont pas liées à ces paramètres et qui, au contraire, peut exprimer le désir de prendre du poids mais sans pouvoir y parvenir (Zimmerman & Fisher, 2017).
Prématurité On situe la prévalence des troubles alimentaires chez les prématurés entre 30 et 90% selon les études (Morris et al., 2017; Quetin, 2015) (Rybak, 2015). Ces troubles s’expliquent par une immaturité de la coordination du réflexe succion-déglutition-respiration, effective autour de 37 SA ainsi qu’une immaturité pulmonaire entraînant la mise en place d’une nutrition artificielle et d’aides respiratoires plus ou moins invasives (Haddad, 2017). Ainsi, en plus des versants relationnels et affectifs, l’investissement positif de la sphère orale est perturbé et l’enfant est privé de riches expériences sensori-motrices.
La dysphagie Elle correspond à une sensation de gêne ou d’obstacle à la progression des bolus solides ou liquides à travers la cavité buccale et le pharynx (Joubert-Dessin & Juanati, 2017).
La nutrition artificielle est mise en place lorsque le patient présente un risque de dénutrition. Il existe deux types de dispositifs : la nutrition entérale (sonde) et parentérale (voie veineuse). L’exposition à des expériences traumatiques peut entraîner :
- Une absence d’expérimentation orale lorsque la pathologie est néonatale ;
- Un investissement négatif de la sphère orale pouvant provoquer des attitudes de défense ;
- La perturbation du rythme faim / satiété et du rythme de repos ;
- La perturbation du versant affectif, relationnel et kinesthésique ;
- La perturbation du lien mère-enfant provoquée par des pathologies précoces graves.(Thibault, 2017)
D'après les travaux de Chatoor and al, Rybak 2015, Borowitz et al 2017, Senez 2020, Bandelier 2015 Étiologie Troubles / Pathologies Troubles neurologiques Paralysie cérébrale Myéloméningocèle Myopathies congénitales Dystrophie musculaire Myasthénie grave Tumeurs du système nerveux central Encéphalopathie (épileptique, ischémique -hypoxique) Traumatisme crânien Lésions du tronc cérébral Agénésies des nerfs crâniens Infirmité motrice cérébrale Hypotonie généralisée Idiopathique Anomalies structurelles (de la face, de la cavité orale ou du système aérodigestif) Frein court Fente labiale et/ou palatine et/ou vélaire Macroglossie Amygdales hypertrophiées Laryngomalacie Atrésie des choanes Laparoschisis Diastème laryngé Anneaux œsophagiens Anneaux vasculaires Fistule œsophagienne Atrésie, rétrécissement ou sténose de l’œsophage Hypotonie oro-faciale Troubles cardiorespiratoires Cardiopathies congénitales Dysplasie broncho-pulmonaire Parésie acquise des cordes vocales Troubles métaboliques Allergies alimentaires Intolérance héréditaire au fructose Troubles du cycle de l'urée Acidose organique Troubles gastro-intestinaux Reflux gastro-œsophagien Œsophagite (médicamenteuse, éosinophilique, infectieuse) Gastroparésie Constipation Maladie congénitales / syndromes Séquence Pierre Robin Syndrome de CHARGE Trisomie 21Syndrome de Prader-Willi Hirschsprung Syndrome de Rett Syndrome d’Angelman Troubles neurodéveloppementaux Troubles du spectre autistique
Les difficultés alimentaires peuvent s’expliquer par un défaut de la fonctionnalité orale décrite comme l’ensemble des compétences oro-motrices en lien avec l’alimentation (mise en bouche, suçotement, mastication, déglutition) (Grevesse & Hermans, 2017).
- Les causes traumatiques
- Les troubles anxieux et émotionnels
- Habitudes et environnement familiaux
Les aversions alimentaires d'origine sensorielle Catherine Senez, décrit la présence d’aversions alimentaires d’origine sensorielle (AAOS). Les organes du goût et de l’odorat présentent des chimiorécepteurs (papilles gustatives, épithélium et bulbe olfactifs) qui captent les substances chimiques et odorantes ainsi que des mécanorécepteurs (papilles filiformes) intervenant dans la sensibilité tactile et profonde. Lorsque ces récepteurs présentent une réactivité trop importante, on observe une gêne pour l’alimentation (Senez & Martinet, 2020). Cette appellation d’apport employée par I. Chatoor en 2009 « Sensory food aversion » est fréquemment retrouvée dans la littérature internationale. Elle fut reprise par Catherine Senez qui définit les TOA comme une hyperréactivité́ des récepteurs des organes du goût et de l’odorat. Lorsque l’aversion sensorielle devient handicapante on emploie le terme de dysoralité sensorielle (Senez & Martinet, 2020). Le trouble de l'intégration sensorielle La notion d’Intégration Sensorielle développée par A.J. Ayres (1972) correspond à « un processus neurologique central qui détecte, régule, organise et interprète les informations sensorielles permettant à l’individu d’interagir de manière adaptée avec son environnement » (Ray-Kaeser & Dufour, 2013). Miller (2007) propose une classification de ces troubles en suivant les étapes du traitement sensoriel : 1 - Les troubles de la modulation sensorielle : hyperréactivité (réponse trop rapide, trop intense), hyporéactivité (réduction voire absence de réponse), recherche sensorielle (recherche d’éveil, surexcitation) ; 2- Les troubles de discrimination sensorielle : difficultés au niveau du traitement des informations reçues ; 3- Les troubles moteurs d’origine sensorielle : mauvais contrôler moteur ou postural. Ainsi, les enfants présentant ce type de troubles auront du mal à traiter et gérer les nombreuses informations sensorielles durant un repas, entraînant l’apparition de comportements inadaptés (Barbier, 2014).
Les différentes terminologies
Le Trouble Alimentaire Pédiatrique
ARFID
Picky eating (mangeurs difficiles)
Menu
Néophobie alimentaire
Dysoralité sensorielle
ARFID Apparu dans le DSM-V en 2013, l'ARFID est défini selon les critères suivants : A. Un trouble de l’alimentation ou de l’ingestion d’aliments qui se manifeste par une incapacité persistante à atteindre les besoins nutritionnels et/ou énergétiques appropriés, associée à un (ou plusieurs) des éléments suivants :
- Perte de poids significative (ou incapacité d’atteindre le poids attendu, ou fléchissement de la courbe de croissance chez l’enfant).
- Déficit nutritionnel significatif
- Nécessité d’une nutrition entérale par sonde ou de compléments alimentaires oraux.
- Altération nette du fonctionnement psychosocial
- Un manque d’intérêt manifeste pour l’alimentation ou la nourriture.
- Un évitement fondé sur les caractéristiques sensorielles de la nourriture, caractérisé par une alimentation sélective ; des aversions sensorielles à la nourriture ; qualification de « mangeur très difficile » et/ou une néophobie de nourriture.
- Une préoccupation concernant les conséquences aversives associée à une prise de nourriture, caractérisée par une réponse anxieuse/phobique qui affecte l’ingestion d’aliments.
Néophobie alimentaire La néophobie alimentaire est définie comme la peur de manger tout aliment inconnu. Elle constitue une étape normale du développement (pour protéger des risques d’ingestions toxiques notamment). Cependant, lorsqu’elle perdure dans le temps, elle devient pathologique. Certains auteurs s’accordent à dire qu’elle peut être considérée comme une véritable phobie du fait des réponses physiologiques qu’elle entraîne (Raudenbush & Capiola, 2012). Ce terme est souvent employé par abus de langage pour désigner un TOA. En effet, lorsqu’elle persiste et est associée à d’autres signes cliniques, on parlera de TOA dont la néophobie est l’une des manifestations.
Dysoralité sensorielle Cette appellation d’apport employée par I. Chatoor en 2009 « Sensory food aversion » est fréquemment retrouvée dans la littérature internationale. Elle fut reprise par Catherine Senez qui définit les TOA comme une hyperréactivité́ des récepteurs des organes du goût et de l’odorat. Lorsque l’aversion sensorielle devient handicapante on emploie le terme de dysoralité sensorielle (Senez & Martinet, 2020).
TROUBLE ALIMENTAIRE PEDIATRIQUE Nouvelle appellation datant de 2019 (PFD : pediatric feeding disorder) S’appuie sur les notions des classifications de l’OMS et de la CIF Vise à mettre au point un consensus au sujet de la définition des TOA.
- Le TAP est défini comme « une altération de la prise orale qui n’est pas adaptée à l’âge et est associée à un dysfonctionnement médical, nutritionnel, alimentaire et/ou psychosocial ».
- On préfèrera le terme "trouble de l'oralité alimentaire" pour les sujets plus âgés et adultes.
- Critères diagnostiques : Perturbation de l’apport oral en nutriments, inapproprié́ pour l’âge, depuis au moins 2 semaines et associée à au moins un des critères suivants : Dysfonctions médicales suivantes : Détresse cardio-respiratoire concomitante de l’alimentation orale Phénomène d’aspiration ou pneumopathies d’aspirations répétitives Difficultés nutritionnelles mise en évidence par : Malnutrition Déficience nutritionnelle spécifique ou restriction significative de l’apport alimentaire d’un ou plusieurs nutriments en rapport avec la réduction de la diversité alimentaire Utilisation d’une alimentation entérale ou de compléments alimentaires pour suppléer l’alimentation / l’hydratation Altération des compétences alimentaires comme suivante : Nécessité d’adaptation des textures des aliments et boissons Utilisation de positions et d’équipements d’alimentation modifiés Utilisation de stratégies d’alimentation adaptées Atteinte psychosociale comme suivante : Attitudes d’évitement actives ou passives de l’enfant s’alimentant ou alimenté Gestion inappropriée de l’alimentation de l’enfant et de ses besoins nutritionnels par son entourage Altération de la vie sociale en rapport avec les difficultés d’alimentations Perturbation des relations enfants/parents en relation avec le contexte alimentaire Absence de troubles alimentaires consécutifs d’une atteinte de l’image corporelle ou d’un manque d’accès à la nourriture ou en rapport avec des pratiques culturelles.
Picky eating Les personnes concernées :
- Excluent de nombreux aliments inconnus (néophobie) ou même familiers de leur alimentation,
- Selon les critères de goût, d’odeur, de texture ou la façon dont ils sont présentés (Zickgraf et al., 2016).
- Pas d’incidence sur le statut pondéral, la croissance ou même le fonctionnement psycho-social (contrairement à l’ARFID) (Zickgraf et al., 2016).
Une équipe pluridisciplinaire
Menu
1
Les médecins
+ info
Le rôle des médecins - Eliminer toute cause organique ou neurologique à travers un examen clinique - Contrôler d'éventuelles carences alimentaires - Orienter vers les professionnels formés et faire une prescription médicale si nécessaire
2
Les psychologues
+ info
3
Les diététiciens
+ info
Lorem ipsumdolor sit amet
Prise en soin psychologique
- Modifier les modes de pensée ou de comportement des patients liés à l’alimentation
- Traiter les profils anxieux, le stress ou les manifestations phobiques générés par les situations alimentaires
- Aborder d’éventuels évènements traumatiques vécus (fausses routes, étouffement),
- Travailler sur l’acceptation du trouble et sur l’estime de soi,
- Apprendre à parler de son trouble.
A quoi sert une prise en soin psychologique ?
Menu
Prise en soin diététique
- Aborder l’aspect qualitatif de l’alimentation du patient (historique, contexte, appétit, goûts, dégoûts…)
- Aborder l’aspect quantitatif de l’alimentation du patient (apport énergétique, courbe staturo-pondérale…).
- Conseiller le patient dans l’élaboration des plats ou le choix des aliments,
- Amélioration les prises énergétiques.
A quoi sert une prise en soin diététique ?
Menu
Le bilan
Anamnèse
La rééducation
1. Relever l'objet de la demande et par qui le patient est orienté2. Données médicales générales 3. L'alimentation 4. Aspects sensoriels 5. Aspects moteurs / praxiques
MENU
Travailler l'hyperréactivité sensorielle globale et/ou faciale Proposer des massages de désensibilisation (SENEZ) La thérapie d'exposition Le chaînage alimentaireLe pairage alimentaire
EXAMEN CLINIQUE
Informations médicales
- Informations en lien avec la grossesse et l’accouchement : prématurité, détresse respiratoire, nutrition artificielle…
- Antécédents médicaux : pathologie connue, interventions chirurgicales, hospitalisations…
- Troubles métaboliques : allergies, intolérances
- Troubles gastro-intestinaux : RGO, troubles digestifs...
- Troubles anxieux, psychologiques.
- Trouble du comportement alimentaire diagnostiqué (anorexie, boulimie, hyperphagie)
- État nutritionnel : sous-poids / normal / surpoids / obésité / obésité extrême
L'alimentation Développement :
- Allaitement ? Si oui combien de temps.
- Déroulé de la diversification alimentaire : âge, difficultés, aliments acceptés
- Évènement traumatique en lien avec l’alimentation ? (fausse route, étouffement)
- Présence d'anxiété en lien avec les temps de repas : si oui dans quel contexte ? Mise en place de stratégies ? Évitement de repas en milieu social ?
- Notion de plaisir autour de l’alimentation
- Néophobie alimentaire ?
- Troubles du comportement alimentaire : boulimie, anorexie, hyperphagie
- Quantités d’aliments ingérés : faible / normale / élevée…
- Sélectivité selon un ou plusieurs critères tels que : aspect visuel / texture / goût / température / marque…
- Lister les aliments "sûrs", soit les aliments bien tolérés par le patient--> Possibilité de dresser des « repas types » si le patient présente un répertoire alimentaire très restreint
Les aspects sensoriels
- Présence d’une hyperréactivité sensorielle (ou hypo mais + rare) à certaines sollicitations telles que : goût / texture / toucher / lumière / odeur / son...
- Hyper-nauséeux : sensations de haut-le-cœur, difficultés à avaler des médicaments...
- Le brossage de dents,
- La manipulation ou le contact de certaines matières / textures (vêtements en tissus particuliers, pâte à modeler
- Le fait de marcher pieds nus sur certaines surfaces
- Le fait d’avoir les mains sales
- etc.
Les aspects moteurs / praxiques
- Fausses routes
- Bavage
- Efficacité de la mastication
Examen clinique En fonction des données recueillies lors de l'anamnèse, nous pouvons proposer :
- Une évaluation de la mastication
- Une évaluation de l'articulation
- Une évaluation des praxies bucco-faciales
Les massages de désensibilisation Dans les années 2000, Senez importe en France la technique des massages intra-buccaux. Ceux-ci sont réalisés de façon progressive et pluriquotidienne (8 fois par jour) pendant 7 mois afin d’obtenir une habituation et ainsi diminuer la sensibilité. Or, si cette méthode est répandue chez les enfants (réalisation des massages par les parents), sa mise en pratique est plus complexe chez les adultes. C’est pourquoi, Catherine Senez travaille actuellement sur un protocole de désensibilisation par exposition à l’amertume pouvant être une nouvelle piste de traitement (Senez & Martinet, 2020).
Contact progressif avec un aliment évité, dans un contexte sécurisant. Peut passer par la technique de l'escalier : - Regarder / tolérer - Interagir (ex : manipuler avec des ustensiles ) - Sentir - Toucher - Goûter (d'abord toucher juste avec les lèvres, puis croquer et cracher...)
Partir des aliments et textures acceptés par le patient, dits aliments "sûrs" pour expérimenter de nouveaux aliments. (exemples : pour intégrer un fruit dans l'alimentation : yaourt aromatisé, milkshake, sorbet, smoothie épais, fruit)
Associer un aliment qui n'est pas toléré à un aliment "sûr" pour favoriser son introduction.
Se former, ressources
Spécifiquement pour les adultes:
Les formations sur les TOA
Quelques livres sur les TOA :
Menu
Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Integer sagittis ipsum vitae posuere venenatis. Curabitur eu neque erat. Donec at nunc sodales, mattis urna vitae, consequat velit. Vivamus posuere, enim id tincidunt egestas, tortor tortor sodales mauris, non vehicula nisi lacus viverra urna. Nulla felis tellus, sollicitudin sed venenatis nec, dignissim at augue. Vivamus quis dictum dolor, ac vestibulum ipsum. Nulla facilisis at lacus vulputate posuere. Interdum et malesuada fames ac ante ipsum primis in faucibus. Phasellus quis mauris vel ipsum ornare commodo a non enim.
Formations citées par les participants au questionnaire réalisé dans le cadre du mémoire :
- Elisa Levavasseur
- Audrez Lecoufle ; Emeline Lesceq
- Catherine Senez
- Catherine Thibaut
- Isabelle Eyoum
- Dominique crunelle
- Formations DME / allaitement
- Approche méthode padovan
- Sophie Tosi
- Christine Andres-Roos
- Justine Veyssière
- Fanny Guillon Invernizzi et Anne Demeillers
- La méthode Talk- Tools
- Cogi’Act : ApproPREL Oralité
Cliquez ICI
Je suis médecin
01
Mon rôle
02
03
04
06
06
Signes d'alerte
05
Causes et facteurs de risque
Rôle de l'orthophoniste
Rôle du psychologue
Terminologies
Rôle du diététicien
Causes et facteurs de risque Les troubles de l’oralité présentent des étiologies diverses et sont souvent causés par une combinaison de facteurs de type médicaux, développementaux et comportementaux : Prématurité Nutrition artificielle Causes organiques ou neurologiques
- Troubles neurologiques (paralysie cérébrale, hypotonie généralisée, lésions…)
- Anomalies structurelles (frein court, fente labiale, palatine ou vélaire, amygdales hypertrophiées)
- Troubles cardiorespiratoires
- Troubles métaboliques (allergies, intolérances…)
- Maladies congénitales / syndromes
- Trouble du spectre autistique
Les différentes terminologies
Le Trouble Alimentaire Pédiatrique
ARFID
Picky eating (mangeurs difficiles)
Menu
Néophobie alimentaire
Dysoralité sensorielle
ARFID Apparu dans le DSM-V en 2013, l'ARFID est défini selon les critères suivants : A. Un trouble de l’alimentation ou de l’ingestion d’aliments qui se manifeste par une incapacité persistante à atteindre les besoins nutritionnels et/ou énergétiques appropriés, associée à un (ou plusieurs) des éléments suivants :
- Perte de poids significative (ou incapacité d’atteindre le poids attendu, ou fléchissement de la courbe de croissance chez l’enfant).
- Déficit nutritionnel significatif
- Nécessité d’une nutrition entérale par sonde ou de compléments alimentaires oraux.
- Altération nette du fonctionnement psychosocial
- Un manque d’intérêt manifeste pour l’alimentation ou la nourriture.
- Un évitement fondé sur les caractéristiques sensorielles de la nourriture, caractérisé par une alimentation sélective ; des aversions sensorielles à la nourriture ; qualification de « mangeur très difficile » et/ou une néophobie de nourriture.
- Une préoccupation concernant les conséquences aversives associée à une prise de nourriture, caractérisée par une réponse anxieuse/phobique qui affecte l’ingestion d’aliments.
Néophobie alimentaire La néophobie alimentaire est définie comme la peur de manger tout aliment inconnu. Elle constitue une étape normale du développement (pour protéger des risques d’ingestions toxiques notamment). Cependant, lorsqu’elle perdure dans le temps, elle devient pathologique. Certains auteurs s’accordent à dire qu’elle peut être considérée comme une véritable phobie du fait des réponses physiologiques qu’elle entraîne (Raudenbush & Capiola, 2012). Ce terme est souvent employé par abus de langage pour désigner un TOA. En effet, lorsqu’elle persiste et est associée à d’autres signes cliniques, on parlera de TOA dont la néophobie est l’une des manifestations.
Dysoralité sensorielle Cette appellation d’abord employée par I. Chatoor en 2009 « Sensory food aversion » est fréquemment retrouvée dans la littérature internationale. Elle fut reprise par Catherine Senez qui définit les TOA comme une hyperréactivité́ des récepteurs des organes du goût et de l’odorat. Lorsque l’aversion sensorielle devient handicapante on emploie le terme de dysoralité sensorielle (Senez & Martinet, 2020).
TROUBLE ALIMENTAIRE PEDIATRIQUE Nouvelle appellation datant de 2019 (PFD : pediatric feeding disorder) S’appuie sur les notions des classifications de l’OMS et de la CIF Vise à mettre au point un consensus au sujet de la définition des TOA.
- Le TAP est défini comme « une altération de la prise orale qui n’est pas adaptée à l’âge et est associée à un dysfonctionnement médical, nutritionnel, alimentaire et/ou psychosocial ».
- On préfèrera le terme "trouble de l'oralité alimentaire" pour les sujets plus âgés et adultes.
- Critères diagnostiques : Perturbation de l’apport oral en nutriments, inapproprié́ pour l’âge, depuis au moins 2 semaines et associée à au moins un des critères suivants : Dysfonctions médicales suivantes : Détresse cardio-respiratoire concomitante de l’alimentation orale Phénomène d’aspiration ou pneumopathies d’aspirations répétitives Difficultés nutritionnelles mise en évidence par : Malnutrition Déficience nutritionnelle spécifique ou restriction significative de l’apport alimentaire d’un ou plusieurs nutriments en rapport avec la réduction de la diversité alimentaire Utilisation d’une alimentation entérale ou de compléments alimentaires pour suppléer l’alimentation / l’hydratation Altération des compétences alimentaires comme suivante : Nécessité d’adaptation des textures des aliments et boissons Utilisation de positions et d’équipements d’alimentation modifiés Utilisation de stratégies d’alimentation adaptées Atteinte psychosociale comme suivante : Attitudes d’évitement actives ou passives de l’enfant s’alimentant ou alimenté Gestion inappropriée de l’alimentation de l’enfant et de ses besoins nutritionnels par son entourage Altération de la vie sociale en rapport avec les difficultés d’alimentations Perturbation des relations enfants/parents en relation avec le contexte alimentaire Absence de troubles alimentaires consécutifs d’une atteinte de l’image corporelle ou d’un manque d’accès à la nourriture ou en rapport avec des pratiques culturelles.
Picky eating Les personnes concernées :
- Excluent de nombreux aliments inconnus (néophobie) ou même familiers de leur alimentation,
- Selon les critères de goût, d’odeur, de texture ou la façon dont ils sont présentés (Zickgraf et al., 2016).
- Pas d’incidence sur le statut pondéral, la croissance ou même le fonctionnement psycho-social (contrairement à l’ARFID) (Zickgraf et al., 2016).
L'orthophonie
Pour les adultes ?
Une rééducation orthophonique peut être efficace pour les adultes. N’hésitez pas à orienter vos patients dans nos cabinets.
Répertoire d'orthophonistes formés
- Pose d’un diagnostic orthophonique
- Travail de désensibilisation globale et/ ou oro-faciale (massages, expositions progressives, exposition à l’amertume)
- Diminution du réflexe nauséeux
- Conseils et mise en place de techniques pour élargir le répertoire alimentaire (goûts, textures…)
A quoi sert une prise en soin orthophonique ?
Menu
Vous détenez un rôle clé d’orientation.La rééducation orthophonique s'effectuera sous votre prescription.
Si l’orientation des enfants dans les cabinets d’orthophonie est de plus en plus fréquente pour des problématiques de TOA, très peu d’adultes sont orientés dans nos cabinets. .
Liste non exhaustive
Cliquez ICI
Prise en soin psychologique
- Modifier les modes de pensée ou de comportement des patients liés à l’alimentation
- Traiter les profils anxieux, le stress ou les manifestations phobiques générés par les situations alimentaires
- Aborder d’éventuels évènements traumatiques vécus (fausses routes, étouffement),
- Travailler sur l’acceptation du trouble et sur l’estime de soi,
- Apprendre à parler de son trouble.
A quoi sert une prise en soin psychologique ?
Menu
Return
Prise en soin diététique
- Aborder l’aspect qualitatif de l’alimentation du patient (historique, contexte, appétit, goûts, dégoûts…)
- Aborder l’aspect quantitatif de l’alimentation du patient (apport énergétique, courbe staturo-pondérale…).
- Conseiller le patient dans l’élaboration des plats ou le choix des aliments,
- Amélioration des prises énergétiques.
A quoi sert une prise en soin diététique ?
Menu
MON Rôle
Anamnèse
Examen clinique
Contrôle des carences
Menu
Orientation
En fonction des signes d'alerte
La plupart du temps, les adultes ne parviennent pas à faire comprendre leur trouble. Leurs difficultés sont associées à un manque éducatif, un manque de forçage ou à des caprices. Si vos patients ont le courage de vous en parler, c'est qu'ils souffrent réellement. Ce ne sont pas des caprices.
Prendre au sérieux et écouter la demande de mon patient
- Eliminer une cause organique ou neurologique.
- S'appuyer sur les signes évocateurs.
La nature multidimensionnelle des TOA justifie la mise en place d’un accompagnement pluridisciplinaire pour traiter efficacement leurs aspects : physiologiques, environnementaux, comportementaux et psychosociaux. En France il n’existe pas de structure spécialisée dans ce type de prise en soin permettant une approche globale en équipe. Les patients doivent eux-mêmes chercher des professionnels formés autour de chez eux et ne parviennent parfois pas à en trouver du fait de leur rareté.
Informations à relever : - Informations périnatales - Antécédents durant l’enfance (difficultés de santé, hospitalisations, examens médicaux subis, allergies) - Historique en lien avec l’alimentation : apparition des difficultés, manifestations... - Professionnels déjà consultés - Stratégies actuellement mises en place - Difficultés psychosociales éventuelles
La plupart des adultes présentant un TOA sont qualifiés de "bien portants", et peuvent même être en situation de sur-poids du fait de leur préférence pour les aliments appartenant à la "mal bouffe", plus simples à gérer d'un point de vue moteur et sensoriel. Cependant, du fait de leur régime alimentaire restreint il est très important de contrôler les carences du fait de l'absence totale de certains type d'aliments ( cas de scorbut, carence en vitamine A avec altération du nerf optique...) :
- Examen médical afin d'écarter toute autre cause provoquant des carences,
- Bilan sanguin,
- Ne pas hésiter à orienter vers un nutritionniste si besoin.
- Les références nutritionnelles en vitamines et minérauxLe terme général " référence nutritionnelle " regroupe un ensemble de valeurs d4oCZapports alimentaires en nutriments qui varient en fonction de...Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail
- https://www.anses.fr/fr/content/les-références-nutritionnelles-en-vitamines-et-minéraux
Signes d'alerte
Le patient sélectionne ses aliments suivants des critères tels que :
- L’aspect visuel (couleur, forme...),
- Le goût,
- La texture,
- La température. (Un ou plusieurs critères possibles)
- Difficultés lors du brossage de dents ou de cheveux
- Difficultés à supporter d’avoir les mains sales ou à marcher pieds nus sur certaines matières
- Aversions taciles et olfactives
- Réflexe nauséeux important (au toucher, à l'odeur ou au contact de certains aliments)
Menu
d'ordre sensoriel
D'ordre psycho-comportemental
On pourra penser à une DYSORALITE SENSORIELLE Orientation chez un ORTHOPHONISTE
- Absence de notion de plaisir autour de l’alimentation
- Anxiété provoquée autour du temps du repas en milieu social
- Le patient évite certains repas ou situations, et/ou met en place des stratégies
- Le patient présente une néophobie alimentaire (peur phobique des nouveaux aliments) se caractérisant par des situations de stress, de mal-être…
- Le patient présente une sélectivité alimentaire (mange toujours les mêmes aliments, fait attention à la marque…)
Orientation chez un PSYCHOLOGUE.
Souvent les deux paramètres sont intriqués !-> Prise en soin complémentaire psychologue + orthophoniste formés.
info
info
J'ai des difficultés qui ressemblent à un TOA
01
Qu'est ce qu'un TOA ?
02
04
06
06
Autres termes employés
Expliquer mon trouble
05
Rôle du psychologue
07
Rôle du médecin
Rôle de l'orthophoniste
Rôle du diététicien
Un espace communautaire
Retrouvez un groupe Facebook pour échanger avec d'autres personnes ayant des difficultés alimentaires ICI
Retrouvez un groupe Facebook pour échanger avec d'autres personnes ayant des difficultés alimentaires ICI
pas facile de s'y retrouver avec tous ces termes...
Le Trouble Alimentaire Pédiatrique
ARFID
Picky eating (mangeurs difficiles)
Menu
Néophobie alimentaire
Dysoralité sensorielle
Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site qui vous est dédié : http://www.phobie-alimentaire.fr
VOICI L'ARTICLE DE MARIE PERCHEY SUR SON SITE PHOBIE-ALIMENTAIRE.FR, CLIQUEZ ICI
Voici l'article de Marie Perchey sur son site phobie-alimentaire.fr, cliquez ici
VOICI L'ARTICLE DE MARIE PERCHEY SUR SON SITE PHOBIE-ALIMENTAIRE.FR, CLIQUEZ ICI
Le nom TAP Troubles alimentaires pédiatriques" a été retenu pour faire l'unanimité dans la communauté scientifique internationale. Il correspond à l'appellation "Troubles de l'oralité alimentaire" pour les enfants plus grands et les adultes.
Picky eating Les personnes concernées (picky eaters : mangeurs difficiles) excluent de nombreux aliments inconnus (néophobie) ou même familiers de leur alimentation, en raison de leur goût, leur odeur, leur texture ou la façon dont ils sont présentés (Zickgraf et al., 2016). En revanche, on n’observe pas d’impact sur le poids, la croissance ou même le fonctionnement psycho-social (contrairement à l’ARFID) (Zickgraf et al., 2016). Ce terme ne constitue pas une étiquette clinique, on peut retrouver diverses appellations dans la littérature désignant ce type de comportement alimentaire ( « refus de la nourriture », « alimentation restrictive », « évitement alimentaire » ou « aversions alimentaires sensorielles »).
Menu
Pourquoi consulter un(e) orthophoniste ?
.
Le métier d'orthophoniste
La rééducation
Est-ce efficace pour les adultes ?
Pourquoi je ne trouve pas d'orthophoniste ?!
Le bilan
Le déroulé
Le but
Menu
"L’orthophonie est une profession de santé relevant de la famille des métiers de soins. Elle consiste à prévenir, évaluer et traiter les difficultés ou troubles du langage oral et écrit et de la communication, des autres activités cognitives (phonation, parole, cognition mathématique…) et des fonctions oro-myo-faciales" (dont les troubles de l’oralité alimentaire). (https://www.fno.fr/lorthophonie/)
BILAN ORTHOPHONIQUE LE DEROULE : Tout d’abord, une prise en soin orthophonique se fait sous prescription médicale pour être prise en charge par la sécurité sociale. Il vous suffit d’en parler à votre médecin traitant. Dans le cas où celui-ci n’y serait pas favorable ou ne perçoit pas le rôle d’un orthophoniste dans votre prise en soin, je vous invite à lui transmettre ce support. La première rencontre : le bilan et l’anamnèse. Lors de votre première rencontre avec une orthophoniste, celui-ci va vous proposer la réalisation d’un bilan. Cela comprend un temps d’échange appelé anamnèse qui permet de relever des informations utiles à votre prise en soin future. Cela inclut des informations plutôt générales (données administratives, antécédents médicaux…) et des informations en lien avec vos difficultés alimentaires (âge d’apparition, manifestations, éventuelles causes, moyens de compensation mis en place, critères de sélection des aliments…). Vous pourrez également dresser ensemble la liste de vos aliments ou type d’aliments dits « conforts » ou au contraire les plus difficiles à gérer pour vous. Ensuite, l’orthophoniste peut procéder à un examen clinique en observant et en testant divers paramètres (sensorialité, réflexe nauséeux, capacité masticatoire…). Ce bilan vous sera ensuite remis ainsi qu’à votre médecin prescripteur.
LA REEDUCATION ORTHOPHONIQUE En fonction des difficultés relevées lors du bilan et que vous rapporterez tout au long du suivi, la rééducation peut s’axer sur :
- Un travail sensoriel : La désensibilisation
- Des techniques pour élargir son panel alimentaire
- Un travail moteur (plus rarement chez l'adulte)
EST-CE EFFICACE POUR LES ADULTES ? Un mémoire de fin d’étude en orthophonie a été réalisé à ce sujet par Justine Le BARS en 2019 : « La prise en charge orthophonique des troubles de l’oralité alimentaire chez le patient adulte : Étude de cas » Cette étude avait pour objectif de prouver qu’une prise en charge orthophonique peut améliorer la façon de s’alimenter des patients adultes porteurs d’un trouble de l’oralité alimentaire. Un protocole de bilan et de rééducation orthophonique basés sur la littérature française et internationale a été mis en place pour 6 adultes présentant des difficultés alimentaires. Après analyse qualitative des résultats, ceux-ci montrent qu’une prise en soin orthophonique :
- Permet une reprise alimentaire efficiente, couvrant les besoins nutritionnels et assurant un gain pondéral.
- Permet d’étoffer le répertoire alimentaire du patient et de diversifier l’alimentation.
Pourquoi est-ce parfois difficile de trouver un orthophoniste ?
- Il n'y a pas assez d'orthophonistes en France:
- Tous les orthophonistes ne sont pas formés à la prise en soin des TOA ;
- Voici un répertoire réalisé sur le site Phobie-alimentaire.fr, vous pouvez aider à le compléter : cliquez ICI
LE BILAN ORTHOPHONIQUE permet :
- La pose d’un diagnostic médical sur vos difficulté :
- La mise en place un suivi et un accompagnement personnalisé en accord avec vos difficultés et vos attentes.
En parler à un psychologue
- Modifier mes modes de pensée ou de comportement liés à l’alimentation
- Traiter les profils anxieux, le stress ou les manifestations phobiques générés par les situations alimentaires
- Aborder d’éventuels évènements traumatiques vécus (fausses routes, étouffement),
- Travailler sur l’acceptation du trouble et sur l’estime de soi,
- Apprendre à parler de son trouble.
A quoi sert une prise en soin psychologique ?
Menu
En parler à mon médecin
- Vérifier l'absence de troubles organiques, neurologiques ou physiologiques,
- Contrôler d'éventuelles carences,
- Orienter vers d'autres professionnels (orthophonistes, psychologues...) en fonction des données relevées et faire une prescription médicale si nécessaire
Pourquoi ?
Menu
Prise en soin diététique
- Aborder l’aspect qualitatif de mon alimentation (historique, contexte, appétit, goûts, dégoûts…)
- Aborder l’aspect quantitatif de mon alimentation du patient (apport énergétique, courbe staturo-pondérale…).
- Me conseiller dans l’élaboration des plats ou le choix des aliments,
- Améliorer les prises énergétiques.
A quoi sert une prise en soin diététique ?
Menu