Latin 4ème séqce 4 Rome et Carthage Mme Destable vdmRoubaix diapo
delphine.destable
Created on April 5, 2022
More creations to inspire you
SPRING HAS SPRUNG!
Presentation
BIDEN’S CABINET
Presentation
VACCINES & IMMUNITY
Presentation
UNCOVERING REALITY
Presentation
LAS ESPECIES ANIMALES MÁS AMENAZADAS
Presentation
POLITICAL POLARIZATION
Presentation
WATER PRESERVATION
Presentation
Transcript
Les Carthaginois ont développé une véritable flotte de navires spécialement conçus pour le transport des marchandises. Ronds et larges (30 m de long et 9 m de large), ces bateaux se déplacent lentement, mais ils possèdent une coque qui permet de stocker des marchandises en grande quantité. Grâce à ces bateaux, les Carthaginois sillonnent les routes commerciales de la Méditerranée, allant de l'Espagne à l'actuel Liban et de la Corse aux côtes de l'Afrique du Nord. Il semblerait également que des comptoirs commerciaux aient été établis en Afrique, près du golfe de Guinée.
Le port de commerce de Carthage est gigantesque. Il est protégé par de longs remparts et bordé de très grands entrepôts où les commerçants déposent leurs marchandises.
Les navires de combat sont longs et fins (40m de long, 6 m de large). Légers et rapides, ils fonctionnaient à la voile et surtout à la rame (1 à 5 rangs de rameurs sur toute la longueur). Ils permettaient de poursuivre et d'attaquer un autre bateau. Ils étaient munis d'un éperon en bronze qui permettait d'"éperonner" un navire ennemi: en le percutant, ils ouvraient une voie d'eau dans la coque de celui-ci. Un oeil est souvent peint à l'avant de ces navires: il s'agit d'un porte-bonheur.
Juste derrière le port de commerce de Carthage se trouve le port militaire. Celui-ci est de forme ronde et contient de très nombreux hangars pour mettre les bateaux à l'abri, notamment en cas d'intempéries, ainsi qu'un arsenal (fabrique de navire). Ce port militaire sera une obsession pour les Romains qui chercheront à le détruire lors de la dernière guerre contre Carthage. Sans ce port et ses bateaux, Carthage ne peut plus rivaliser avec les autres puissances méditerranéennes.
La conquête du Latium et les invasions gauloises (509 à 343 av. J.-C.)
Une fois la République instituée (509 av. J.-C.), les Romains s’engagent dans de multiples conflits avec les peuples voisins (Sabins, Etrusques, Eques, Volsques), tantôt alliés, tantôt ennemis. Ils sont aussi envahis à plusieurs reprises par les Gaulois qui occupent alors le Nord de l'Italie et dont l’armement était alors supérieur. Peu à peu néanmoins, les Romains arrivent à repousser les Gaulois et remportent plusieurs victoires importantes sur les Etrusques. Ils sont alors maîtres de l'Italie centrale.
Les guerres samnites (jusqu'en 290 av. J-C.)
Les Romains poursuivent leur conquête de l'Italie et se tournent davantage vers le sud et la côte adriatique (est). Trois guerres successives les opposent aux Samnites. Malgré une imposante coalition menée par différents peuples, les Romains finissent par imposer leur domination et ainsi doublent la surface de leur territoire.
Conquête de la Grande Grèce (280- 265 av J.-C.)
Restait à conquérir le sud de l’Italie, appelé « Grande Grèce » depuis sa colonisation par les Grecs au VIIIème siècle avant J.-C. Après plusieurs défaites, Pyrrhus, le roi d’Epire venu au secours de la cité de Tarente (dans le talon de la botte italienne), est battu par les Romains en 275 av. J.-C. Le sud de l’Italie est totalement sous domination romaine en 265 av. J.-C. Rome est donc la puissance continentale incontestée de la péninsule italienne.
La constitution d’une redoutable armée
Sous la République, les Romains rendent leur armée extrêmement efficace par son organisation, sa discipline et la capacité de ses soldats à endurer les situations les plus difficiles grâce à un entraînement très dur auquel ils sont tous soumis.
Comme l’indique l’étymologie (legere = choisir), les légions sont composées de tous les citoyens âgés de 17 à 46 ans qui peuvent s’acheter un équipement selon le niveau de fortune qui a été établi lors du recensement, et qui sont tirés au sort chaque année. Le grand avantage de ce système est d'avoir une armée loyale, composée d'hommes qui sont très motivés puisqu'ils se battent pour défendre leur territoire, leurs biens et leurs familles, contrairement aux armées composées de mercenaires qui sont payés et prêts à se vendre au plus offrant (donc qui peuvent potentiellement déserter ou changer de camp).
L'organisation des légions est très stricte, ce qui permet une excellente transmission des ordres sur le champ de bataille. Elles sont commandées par un « dux » (chef), le plus souvent un consul. Chaque légion porte un numéro, un surnom et, pour étendard, un aigle (aquila), ce qui permet de l'identifier facilement.
Chaque légion compte de 4000 à 6000 hommes répartis en cohortes, divisées en 3 manipules, composées elles-mêmes de 2 centuries (une centurie = 100 hommes). Au combat, le premier rang est occupé par les jeunes recrues (moins expérimentées, mais plus agiles et robustes), le deuxième par les soldats aguerris et le dernier par les vétérans qui peuvent encourager et rassurer les plus jeunes sur le champ de bataille. Ce placement a deux avantages supplémentaires: inciter les moins expérimentés à montrer leur courage aux autres, qui se trouvent juste derrière eux; préserver les troupes les plus expérimentées pour le moment le plus dur de la bataille, et donc avoir une réelle chance de prendre l'avantage.
Au fil du temps, les Carthaginois développent leur réseau commercial dans toute la Méditerranée occidentale : ils s’implantent aux îles Baléares, en Sardaigne, en Sicile ; alliés aux Etrusques, ils expulsent les Grecs de Corse. Créant sans cesse de nouvelles colonies en Sicile, ils annexent un territoire de plus en plus vaste et cherchent à mettre la main sur l'ensemble de l'île qui, en plus d'être un véritable paradis pour les productions agricoles, est un enjeu commercial et stratégique. Très vite, les intérêts des Carthaginois vont se heurter à ceux de la puissante cité grecque de Syracuse.
Face à la pression constante des Carthaginois, les habitants de la ville de Messine (au nord est de la Sicile, juste à côté de l'Italie) et les Grecs de Syracuse vont se chercher des alliés. Qui d'autre est mieux placé que Rome, la nouvelle puissance continentale, pour remplir cette fonction? Profitant d'un appel à l'aide des Messinois, les Romains déclarent la guerre à Carthage. C'est le début d'un long conflit de près de 20 ans (264-241 av. J.-C.) que l'on appelle "Première guerre punique". Les batailles navales s'enchaînent, tantôt à l'avantage des Carthaginois, tantôt à l'avantage des Romains qui progressent dans ce domaine (au départ, ils n'ont pas l'habitude de se battre sur mer et maîtrisent très mal la navigation).
En 241 av. J.-C., les Romains remportent la bataille décisive des îles Egates au nord ouest de la Sicile. Ils coulent l'intégralité de la flotte carthaginoise qui était venue porter secours à ses troupes.
Epuisée et ayant perdu trop d'hommes au cours des vingt ans de conflit, Carthage demanda la paix. Les conséquences furent très lourdes. En plus d'un important tribu à verser, elle dut céder à Rome la Sicile et d'autres îles méditerranéennes (voir carte en introduction) qui étaient des éléments importants de son empire commercial et maritime.
Une famille liée aux guerres puniques: les Barca
Les éléphants font partie des armes de guerre des Carthaginois. Dressés pour foncer sur les troupes ennemies et les piétiner, ils les terrorisent également par leur grande taille et leur force.
Sur cette pièce Hamilcar se fait représenter en chef de guerre: il est monté sur un éléphant, comme s'il était à la tête de ses troupes.
L’avers de la pièce (shekel carthaginois d’argent) représente le dieu Melqart avec les traits d’Hamilcar (nom qui signifie "frère de Melqart"). Ce dieu était assimilé à Héraclès. On reconnaît d'ailleurs la massue d'Héraklès derrière la tête du personnage. Hamilcar souligne ainsi sa puissance et le fait qu'il est décidé à relever tous les défis.
D'après le poète latin Silius Italicus, voici le serment qu'Hamilcar aurait fait prêter à son fils Hannibal:
"Les Romains, sur la terre et sur les eaux, dès que mon âge me le permettra, je les poursuivrai par le fer et par le feu [...]. Ni les dieux d'en haut, ni les traités qui enchaînent Mars (= les traités de paix), ni la hauteur des Alpes, ni les escarpements tarpéiens (= rocher du Capitole à Rome) ne m'en empêcheront. J'y suis résolu, j'en fais le serment, par la puissance divine de notre Mars."
Silius Italicus, La Guerre punique, livre I.