Vivre en Algérie coloniale

Document 3: La ville d'Alger au début du XXe siècle.

Document 1 : l'installation des Européens

Texte 2 : La confiscation des terres par les colons

«Voici les différents systèmes employés pour chasser et spolier les propriétaires indigènes. Un particulier quelconque, quittant la France, va demander au bureau chargé de la répartition des terrains une concession en Algérie. On lui présente un chapeau avec des papiers dedans, et il tire un numéro correspondant à un lot de terre. Ce lot, désormais, lui appartient. Il part en Algérie. Il trouve là-bas, dans un village indigène, toute une famille installée sur la concession qu'on lui a désignée. (...) La famille est expulsée. Elle s'en va, résignée, puisque c'est la loi française. Mais ces gens, sans ressources désormais, gagnent le désert et deviennent des révoltés.»

Guy de Maupassant «Le feu en Kabylie», Le Gaulois, septembre 1881

Spolier : déposséder par la force

Indigène : personne implantée dans le pays avant la colonisation

Concession : une terre donnée par l'Etat à un colon

Photographie : Indigènes dans un village rural.

Document 4 : L'installation des Européens dans les campagnes en Algérie

Photographie : colons posant devant leur machine agricole, champs de blé.

Document 6: Le chemin de fer permet de relier la ville de Saïda, située à l'intérieur du pays, jusqu'au port d'Oran sur la côte méditerranéenne et d'y transporter les produits agricoles (blés, vin, agrumes).

Document 7 : Photographie d'une école rurale en Algérie, vers 1850.

Inscription sur le tableau : «Mes enfants, aimez la France, votre nouvelle patrie» (Ce sont des enfants algériens).

A la fin du XIXe siècle, plus de 80 % des enfants européens sont scolarisés en Algérie, contre seulement 2 % des enfants algériens. Il s'agit pour l'administration coloniale, de former une petite élite indigène sur laquelle s'appuyer pour administrer la colonie.

Document 8:

Un journaliste dénonce le Code de l'indigénat qui s'applique aux Algériens

"L'indigénat c'est un système de répression qui frappe l'indigène dans sa liberté et dans ses droits les plus essentiels.

Par un simple arrêté, le gouverneur général peut arracher un indigène à sa famille et le déporter au bagne ou simplement lui imposer une résidence avec interdiction d'en sortir. Un indigène musulman ne peut circuler en Algérie sans passeport régulier. Pour punir des méfaits, des peines d'amende et d'emprisonnement sont prononcées. L'indigène comparait non pas devant un tribunal, mais devant un administrateur ou devant un maire qui lui inflige le châtiment qui lui plait. Une telle situation engendre des abus scandaleux. Cela crée chez les indigènes un sentiment de colère et d'hostilité."

D'après Gustave de Molinari, Journal des économistes, 1909

répression : sanction

arrêté : décision administrative

le gouverneur général de l'Algérie est chargé d'administrer la colonie au nom du gouvernement français.

Photographie d'indigène algériens en 1880.