P.Fogliani-Humanisme- 1ere
Patricia FOGLIANI
Created on March 30, 2022
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Transcript
- I Qu'est-ce que l'humanisme ?
- II Le contexte de l'humanisme
- III L'humanisme
ERASME
Thomas More
Montaigne
Au 16ème siècle, "faire ses humanités" signifie étudier les textes des auteurs grecs et latins. Ainsi, le terme désigne alors un homme lettré qui a une connaissance approfondie des auteurs antiques.
Texte de Thucydide
La Renaissance, période de transition entre le Moyen-âge et les temps modernes, connaît une série d'évènements et de découvertes qui bouleversent les pensées. La Renaissance est particulièrement marquée par :
- De grandes découvertes
- Des progrès scientifiques et techniques
- Des troubles religieux
François 1er par Jean Cloué
La Renaissance est la période des grands voyageurs: les voyages de Christophe Colomb, Vasco de Gama ou encore Magellan modifient la représentation que l’on se faisait du monde.
Pour Tout savoir sur les grands navigateurs, leus techniques de voyage, leurs motifs de voyages
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La découverte en 1492 du Nouveau Monde par Christophe Colomb du Nouveau Monde est lourde de conséquences sur les occidentaux. En effet, un débat s'ouvre sur la légitimité de la conquête de ce Nouveau Monde, d’autant plus virulent qu’elle s’accompagne d’un réel mépris des Européens pour les cultures découvertes.
Christophe Colomb débarque à Hispaniola, Gravure de T. de Bry (16ème s.).
Voir un extrait du film "1494, Christophe Colomb" de Ridley Scott
Avec la conquête du Nouveau Monde, les Européens se sentent supérieurs à ceux qu'ils conquièrent. Les peuple indiens sont appelés "sauvages" et leur culture est méprisée. Pire, ils sont souvent torturés pour devenir chrétiens ou encore anéantis lorsqu'ils tentent de résister. Christophe Colomb rencontre les indiens pour la 1ère fois
Christophe Colomb rencontre les indiens pour la 1ère fois
Un grand débat a lieu en 1550, qu'on appellera la "Contreverse de Valladolid". Il tente de définir s'il est juste ou pas de dominer les indigènes du Nouveau Monde.
Voir le film "La controverse de Valladolid" de Jean-Daniel Verhaeghe.
LoLa révolution copernicienne
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Les progrès de la médecine
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L'invention de la perspective
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L'invention
C'est pendant la Renaissance (au XVe s. en particulier) que des artistes comme Brunelleschi, Alberti, De Vinci...
cherchèrent des méthodes géométriques et sûres pour représenter en volume même les objets les plus compliqués. Ils inventent le point de fuite, point où convergent les lignes qui représentent la profondeur et que l'on appelle les fuyantes, . Au début du XVIè s. apparaît la notion de ligne d'horizon, ligne imaginaire qui se situe toujours devant nous, à la hauteur des yeux. Les artistes des siècles suivant purent alors travailler en pleine connaissance de la perspective.
La libération des esprits, la répudiation de contraintes intellectuelles, le retour à une esthétique réaliste et l'ardeur qui poussait les « humanistes » à connaître l'homme sous tous ses aspects ont eu, au XVe et au XVIe siècle, une répercussion décisive sur le développement de la médecine.
Bravant les interdits portés jusqu'alors sur la dissection des cadavres, les premiers anatomistes, formés pour la plupart dans les universités italiennes, s'attachèrent à préciser la structure interne du corps humain, préalable indispensable à l'étude de son fonctionnement. Léonard de Vinci (1452-1519) y consacra une partie importante de sa prodigieuse activité ; mais ses travaux demeurèrent longtemps inconnus des médecins et du public. Le mérite d'avoir réformé l'anatomie revint ainsi au Bruxellois André Vésale (1514-1564) qui fut professeur à Padoue, puis médecin de Charles Quint et de Philippe II ; épris de vérité, il s'est acharné à rectifier les erreurs du passé, n'affirmant rien qu'il n'ait constaté personnellement. Bien que non négligeables, les progrès furent plus limités dans d'autres domaines et l'opposition des défenseurs de la tradition se fit lourdement sentir. Quelques esprits éclairés osèrent toutefois mettre plus ou moins ouvertement en question les données classiques. Ce fut le cas d'Ambroise Paré (1509-1590), qui ne fut pas seulement un chirurgien aux mains habiles et au cœur généreux, mais aussi un grand médecin. (Source: Encyclopédie universalis)
Célèbre pour avoir développé et défendu la théorie de l’héliocentrisme selon laquelle la Terre tourne autour du Soleil, supposé au centre de l’Univers, contre l’opinion alors admise, que la Terre était centrale et immobile. Les conséquences de cette théorie dans le changement profond des points de vue scientifique, philosophique et religieux qu’elle impose sont baptisées révolution copernicienne. (Source: Wikipedia) La révolution copernicienne est généralement interprétée comme un bouleversement cosmologique qui nous fit perdre notre position centrale, et donc privilégiée, dans le cosmos, pour nous reléguer sur une planète analogue aux autres et occupant une place quelconque à l’intérieur du système solaire. Elle aurait donc détrôné et dévalorisé une première fois l’Homme, comme le feront à nouveau plus tard la révolution darwinienne, en nous apprenant que nous ne sommes qu’une espèce parmi d’autres
La découverte de l’imprimerie par Gutenberg. C’est entre 1452 et 1454 qu’est imprimé en série le 1° livre : une Bible. Cette découverte va accélérer la diffusion de la connaissance. Auparavant les livres étaient recopiés et enluminés par les moines, ce qui évidemment était très long. Par ailleurs les publications étaient sous le contrôle de l’église.
Michel Ange, David, 1501
François I ramène des artistes en France suite aux guerres d'Italie
Vinci, l'Annonciation 1473
À la Renaissance, la sculpture se détache de l'architecture pour devenir un art autonome , une forme artistique en soi qui se suffit à elle-même. Autre trait essentiel de la période est l'élargissement des thèmes qui ne sont plus exclusivement religieux, mais profanes, alimentés par la redécouverte de l'Antiquité. La promotion de l'Homme et de l'individu, chère aux humanistes, se traduit en sculpture par une démarche qui recherche l'authenticité et l'exactitude dans l'expression des formes. Les artistes de la Renaissance renouent avec l'idéal antique qui magnifie le corps humain, expression d'équilibre et de beauté.
(Source: La Renaissance artistique - Google site)
Deux innovations essentielles traversent la période :
- L'invention de la technique de la peinture à l'huile au début du XVe siècle
- La découverte des lois de la perspective linéaire en Italie
Pour en savoir plus:
https://sites.google.com/site/larenaissanceartistique/peinture
Les troubles religieux
Le catholicisme et le protestantisme appartiennent avec l’église orthodoxe au christianisme. La guerre qui oppose les catholiques et les protestants est donc une guerre intestine, une guerre fratricide qui opposent des croyants d’une même religion….
La vie dissolue des papes au Vatican, l’oubli du message délivré par les textes sacrés, les pressions exercées sur le pouvoir royal, provoque une indignation chez certains lettrés, comme Erasme ou Rabelais, qui estiment que l’accès aux textes des Evangiles doit être individuel, afin d’éviter toutes les dérives d’un message manipulé. Ils récusent donc la religion catholique et ses abus de pouvoir.
Née de la même constatation, la Réforme protestante se développe en Allemagne, au début du XVIème siècle, sous l’impulsion d’un moine, Luther, dont les thèses, qui attaquent le comportement d’une partie du clergé et la méconnaissance des textes, seront reprises en France par Calvin (1509-1564) en 1532.
Calvin, lui, prône une austérité extrême : quoi que fasse l’homme, il reste pécheur et seuls la grâce de Dieu peut le sauver selon la théorie de la Prédestination.
L’Eglise catholique, très puissante, puisque représentante de la première religion en Europe combat ces deux branches dissidentes, en censurant les œuvres jugées scandaleuses, en excommuniant les réfractaires, pourchassant les hérétiques.
Ces conflits déboucheront sur les guerres de religion entre catholiques et protestants pendant la 2° moitié du XVI°.
(Source: Philofrançais.fr)
'L'affaire des Placards est 1 événement historique de la Renaissance. Les placards dont il est question étaient des écrits injurieux qui ont été affichés dans les rues de Paris et dans diverses villes du royaume dans la nuit du 17 au 18 octobre 1534.
L'homme de Vitruve, Vinci
Les lettrés redécouvrent les oeuvres de l'Antiquité grecque et latine. Il rêvent de faire progresser l'homme grâce à la sagesse antique.
Le retour à l'Antiquité
RABELAIS (vieux cette fois)
ERASME
Etienne Dolet
Les humanistes insistent sur l'importance de l'instruction
Les humanistes repensent l'éducation telle qu'elle était pratiquée au Moyen-âge: plutôt que de la fonder sur la mémoire, ils préconisent la réflexion. La savoir vient, pour eux, de la fréquentation directe des textes et de l'observation de la nature, ces deux domaines permettant la formation d'un véritable esprit critique à même de lutter contre les opinions et les préjugés.
"Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Rabelais
Pour tout ceci, je ne veux pas qu’on emprisonne ce garçon. Je ne veux pas qu’on l’abandonne à l’humeur mélancolique d’un furieux maître d’école. Je ne veux pas corrompre son esprit à le tenir à la géhenne(1) et au travail, à la mode des autres, quatorze ou quinze heures par jour, comme un portefaix. Ni ne trouverais bon, quand par quelque complexion(2) solitaire et mélancolique on le verrait adonné d’une application trop indiscrète (3) à l’étude des livres, qu’on la lui nourrît ; cela les rend ineptes à la conversation civile et les détourne de meilleures occupations. Et combien ai-je vu de mon temps d’hommes abêtis par téméraire avidité de science ? Carnéade s’en trouva si affolé qu’il n’eut plus de loisir de se faire le poil et les ongles. Ni ne veux gâter ses mœurs généreuses par l’incivilité et barbarie d’autrui. La sagesse française a été anciennement en proverbe, pour une sagesse qui prenait de bonne heure, et n’avait guère de tenue. À la vérité, nous voyons encore qu’il n’est rien si gentil que les petits enfants en France ; mais ordinairement ils trompent l’espérance qu’on en a conçue, et, hommes faits, on n’y voit aucune excellence. J’ai ouï tenir à gens d’entendement que ces collèges où on les envoie, de quoi ils ont foison, les abrutissent ainsi. Au nôtre, un cabinet, un jardin, la table et le lit, la solitude, la compagnie, le matin et le vêpre (4), toutes les heures lui seront unes, toutes places lui seront étude : car la philosophie, qui, comme formatrice des jugements et des mœurs, sera sa principale leçon, a ce privilège de se mêler partout. […]
"Toute leur vie était ordonnée non selon des lois, des statuts ou des règles, mais selon leur bon vouloir et leur libre arbitre. Ils se levaient quand bon leur semblait, buvaient, mangeaient, travaillaient, et dormaient quand le désir leur en venait. Nul ne les réveillait, nul ne les contraignait à boire, à manger, ni à faire quoi que ce soit. Ainsi en avait décidé Gargantua. Pour toute règle, il n’y avait que cette clause, Fais ce que tu voudras ; parce que les gens libres, bien nés et bien éduqués, vivant en bonne compagnie, ont par nature un instinct, un aiguillon qui les pousse toujours à la vertu et les éloigne du vice, qu’ils appelaient honneur. Ces gens-là, quand ils sont opprimés et asservis par une honteuse sujétion et par la contrainte, détournent cette noble inclination par laquelle ils tendaient librement à la vertu, vers le rejet et la violation du joug de servitude ; car nous entreprenons toujours ce qui nous est interdit et nous convoitons ce qui nous est refusé. C’est cette liberté même qui les poussa à une louable émulation : faire tous ce qu’ils voyaient faire plaisir à un seul. Si l’un ou l’une d’entre eux disait : « Buvons », ils buvaient tous ; s’il disait : « Jouons », tous jouaient ; s’il disait : « Allons nous ébattre aux champs », tous y allaient." L'abbaye de Thélèmes
Tu vas me demander de t’indiquer les connaissances qui correspondent à l’esprit des enfants et qu’il faut leur infuser dès leur prime jeunesse. En premier lieu, la pratique des langues. Les tout-petits y accèdent sans aucun effort, alors que chez les adultes elle ne peut s’acquérir qu’au prix d’un grand effort. Les jeunes enfants y sont poussés, nous l’avons dit, par le plaisir naturel de l’imitation, dont nous voyons quelques traces jusque chez les sansonnets et les perroquets. Et puis — rien de plus délicieux — les fables des poètes. Leurs séduisants attraits charment les oreilles enfantines, tandis que les adultes y trouvent le plus grand profit, pour la connaissance de la langue autant que pour la formation du jugement et de la richesse de l’expression. Quoi de plus plaisant à écouter pour un enfant que les apologues d’Ésope qui, par le rire et la fantaisie, n’en transmettent pas moins des préceptes philosophiques sérieux ? Le profit est le même avec les autres fables des poètes anciens. L’enfant apprend que les compagnons d’Ulysse ont été transformés par l’art de Circé en pourceaux et en d’autres animaux. Le récit le fait rire mais, en même temps, il a retenu un principe fondamental de philosophie morale, à savoir : ceux qui ne sont pas gouvernés par la droite raison et se laissent emporter au gré de leurs passions ne sont pas des hommes mais des bêtes. Un stoïcien s’exprimerait-il plus gravement ? Et pourtant le même enseignement est donné par une fable amusante. Je ne veux pas te retenir en multipliant les exemples, tant la chose est évidente. Mais quoi de plus gracieux qu’un poème bucolique ? Quoi de plus charmant qu’une comédie ? Fondée sur l’étude des caractères, elle fait impression sur les non-initiés et sur les enfants. Mais quelle somme de philosophie y trouve-t-on en se jouant ! Ajoute mille faits instructifs que l’on s’étonne de voir ignorés même aujourd’hui par ceux qui sont réputés les plus savants. On y rencontre enfin des sentences brèves et attrayantes du genre des proverbes et des mots de personnages illustres, la seule forme sous laquelle autrefois la philosophie se répandait dans le peuple.
Érasme, De l’éducation des enfants (1529)
Synthèse sur l'humanisme
- Etymologie : du lat. humanitas, nature humaine, lui-même dérivé de homo, homme. Le mot "humanisme" est apparu durant la seconde moitié du 19ème siècle. L'humanisme est un mouvement de pensée qui s'est d'abord développé en Italie pendant la Renaissance, puis s'est étendu dans d'autres pays européens, notamment grâce à l'invention de l'imprimerie.
- En réaction au dogmatisme religieux du Moyen-Age, qui instaure la suprématie du divin sur l'humain, l'humanisme, au contraire, affirme sa foi dans l'être humain qu'il met au centre de ses préoccupations et dont il recherche l'épanouissement. Cette philosophie propose donc de nouvelles valeurs fondées sur la raison, le libre-arbitre et l'esprit critique. «On ne peut rien voir de plus admirable dans le monde que l’homme. » Pic de la Mirandole (1463-1494)
- Les humanistes de la Renaissance sont des érudits qui ont soif de savoir. En rupture avec le Moyen-Age, ils proposent de renouer avec les valeurs, la philosophie, la littérature et l'art de l'Antiquité classique qu'ils considèrent comme le fondement de la connaissance.
- Ainsi, l'éducation est au cœur de l'art de vivre des humanistes, ils cultivent leur esprit comme leur corps. Ce corps humain dédaigné par le dogmatisme chrétien médiéval retrouve alors toute sa place, dans les arts comme dans les sciences, témoignant lui aussi de cette foi en l'humanité, qui se traduit également par un idéal de culture et de sagesse. Pour conclure, en quelques mots, selon les humanistes de la Renaissance: être humain c'est être savant et devenir sage. Source: http://blog.ac-versailles.fr/cultivonsnotrejardin/index.php