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Transcript

Le massacre de la Saint-Barthélémy

Analyse du tableau Le massacre de la Saint-Barthélémy de François Dubois

Ce tableau est-il réaliste ?

TITRE : Le Massacre de la Saint-Barthélemy


AUTEUR : François Dubois

DATE DE CRÉATION : on l'estime entre 1572 et 1584

DIMENSIONS : 94 cm - 154 cm

TECHNIQUE :peinture, huile sur bois

LIEU DE CONSERVATION : musée cantonal des Beaux-Arts

  • Liste à puces
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  • Liste à puces
  • Liste à puces

  • Mariage entre catholique de la famille royale (soeur de Charles IX) et protestant, afin de mettre en application le traité de Saint-Germain.
  • Henri de Navarre fut épargné lors du massacre.


  • Plus tard, Herni de Navarre deviendra Henri IV et signera l'Edit de Nantes afin de mettre fin aux guerres de religion.

Marguerite de Valois

Henri de Navarre

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La personne défenestrée se trouve être Gaspard de Coligny. Gaspard de Coligny était un proche de Charles IX, alors roi de France. C'était un protestant connu et aimé de sa communauté. Le 22 août 1572, il est victime d'une tentative d'assassinat dont on soupçonne l'auteur d'être Henri de Guise. En effet, il accuserait Gaspard de Coligny d'avoir tué son père, une histoire de vengeance donc. Ici, on retrouve Coligny sur deux plans, défenestré puis gisant sur le sol maculé de sang.

Un homme brandit la tête de Coligny. Est-ce le soupçonné Henri de Guise, propagateur du signal du massacre des protestants ? On ne peut que le soupçonner, malgré le fait que Charles IX ait pris la responsabilité de ce massacre...

Ces deux femmes, manifestement protestantes (portent l'habit traditionnel, robe noir et col à rabat blanc) se font tuer par des soldats catholiques. Cela montre l'étendue et l'horreur de ce massacre, où "même les femmes" étaient tuées.

En lien avec l'idée du massacre général, on peut voir ici un enfant, traîné par deux autres, comme s'il n'y avait plus lieu à l'humanité.

Une femme et son enfant, nus. Ce massacre, non loin d'avoir seulement tué, a aussi cherché à humilier.

Le Louvres, où résidaient des protestants importants venus célébrer le mariage de Marguerite de Valois à Henri de Navarre. Durant la nuit du 23 au 24 août 1492, ils ont été tué sous l'ordre de Catherine de Médicis. Placé au fond et au centre du tableau, ses portes semblent s'ouvrir et le champ de vision s'étendre pour une vision d'horreur immédiate et de plus en plus large.

Sur le tableau, on peut observer une multitude de lieux clés de la Saint-Barthélémy. En effet, on retrouve l'Eglise des Grands-Augustins et la montagne Sainte-Geneviève (où se cachaient certains protestants) à gauche du tableau. Au milieu, se trouve le Louvres et à sa droite la maison de Gaspard de Coligny. Enfin, à droite, on retrouve le gibet de Montfaucon, lieu où on donnait les exécutions.

Ce large panel de paysages représenté n'est sûrement pas un choix irréfléchi ; il a sans doute été fait en vue de montrer l'étendue de ce que l'on pourrait appeler un génocide (10 000 morts). Ce tableau peut donc plus justement être qualifié de témoignage que de représentation réaliste.


  • Mère du roi de France Charles IX et Marguerite de Valois

  • Fervente catholique

  • Très influente et méprisée

  • Donne l'ordre d'assassiner les principaux chefs du monde protestant soit une dizaine de personnes. Cela aurait conduit au massacre général, ce qui fait qu'on la rend responsable de ce massacre (voir aussi La reine Margot, d'Alexandre Dumas).

  • Absente lors du massacre, elle est representée pour lui imputer la responsabilité de celui-ci : de cela découle la célèbre "légende noire".




Catherine de Médicis

Charles IX

  • Roi de France de 1560 à 1574.

  • Ami proche d'un acteur protestant: Gaspard de Coligny.

  • Il signe le traité de Saint-Germain, qui accepte le protestantisme en 1570.

  • On lui impute la repsonsabilité de ce massacre ainsi qu'à sa mère : Catherine de Médicis.




Conclusion

Le tableau

Ce tableau, non loin d'avoir un dessein réaliste, a été peint en vue de faire passer un message. La multiplicité des lieux nous le montre.
De plus, la présence de Catherine de Médicis, qui n'était en vérité pas présente ce jour-là, montre bien que François Dubois essaie de la responsabiliser du massacre, et non de représenter une vérité sans faille sur son tableau.

Comme dit plus tôt, François Dubois, protestant, témoigne de ce qu'il a vu et ressenti suite à la Saint-Barthélémy. On retrouve alors une présence de la violence étalée sur chaque coin du tableau.

Enfin, on peut considérer ce tableau comme réaliste dans un sens, montrant l'étendue des massacres, mais aussi fictif du fait des nombreuses "erreurs" concernant l'authenticité des faits.

Les faits



En 1555, l'empereur Charles Quint, alors ennemi du roi de france François Ier, reconnaît d'ores et déjà le protestantisme.

Pour mettre fin aux guerres de religions qui sévissaient dans le royaume (1562-1598), le roi de France Henri IV crée l'Edit de Nantes , et l'adopte en 1598 afin d'accorder la tolérance du protestantisme.