
le musée des connaissances 4°
Soulie
Created on March 30, 2022
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Transcript
Le studio est un espace créatif d’écriture basé sur la photo et Instagram.
SALLE 1: Dure réalité ( pour le réalisme)
Consigne: Prendre une photo illustrant une dure réalité ( travail dur, situation pénible, corps dans l’effort ) . Les photos peuvent être des gros plans, jouer sur les ombres, être symboliques.
Vous écrirez ensuite une histoire inspirée par la photo.
Le musée de la connaissance ouvre ses portes demain. Je suis la directrice de ce musée et j’ai besoin de ton aide pour réaliser un audioguide qui présentera chacune des salles. Tu as une année scolaire pour le concevoir. Bonne chance!
Fiche séquence
Étiquettes classeur
Champ lexical
dénotation, connotation
la valeurs des temps IMP/PS
La chronologie et le rythme du récit
tu vas concevoir le premier MP3 de notre audioguide, prépare en remplissant cette fiche. aide-toi de ton classeur. Il s'agit d'un bilan de la séquence leçon (expertise) après leçon mais tu joues le rôle d'un guide de musée.
Les verbes attributifs
Vers la Parure
Les raboteurs de parquet - Caillebotte- 1875
EXPERTISE 4
mission: Aujourd’hui, grand concours d’écriture , tu vas devoir choisir un passage de cette nouvelle de Maupassant « le Petit fût » et la décrire en n’utilisant que des verbes transitifs .
EXPERTISE 7
mission : cette photo sort d’un photomaton , à vous de décrire ces expressions
EXPERTISE 9
MISSION : Voici une adaptation du roman réaliste Germinal d’Emile Zola. La scène se situe à l’entrée d’une mine. Décris cette scène d’action en utilisant des verbes pronominaux
EXPERTISE 1
MISSION: crée une recette pour bien repérer le verbe conjugué dans une phrase
Inauguration du musée
Capsule mise en bouche
En tant qu'expert, vous devez me rendre un compte rendu sur le
réalisme mais en exploitant absolument tous les documents. Il
prendra la forme que vous choisirez. Vous pouvez travailler seul ou
avec les partenaires de votre îlot.
https://ladigitale.dev/digibunch/#/b/6313beee065f6
je fais
tu fais
il fait
nous faisons
vous faites
ils font
Être
Source stoducu.com
N
You have lost a museum piece
You have lost a museum piece
You have lost a museum piece
Lecture cursive
LA ROULETTE
mission: que doit-on retenir de ce texte?
À vos cartes mentales
Mais, ma chérie, je pensais que tu serais contente. Tu ne sors jamais, et c'est une occasion, cela, une belle ! J'ai eu une peine infinie à l'obtenir. Tout le monde en veut ; c'est très recherché et on n'en donne pas beaucoup aux employés. Tu verras là tout le monde officiel. "
Elle le regardait d'un oeil irrité, et elle déclara avec impatience : "Que veuxtu que je me mette sur le dos pour aller là ?"
Il n'y avait pas songé ; il balbutia : " Mais la robe avec laquelle tu vas au théâtre. Elle me semble très bien, à moi..."
Il se tut, stupéfait, éperdu, en voyant que sa femme pleurait. Deux grosses larmes descendaient lentement des coins des yeux vers les coins de la bouche ; il bégaya : "Qu'astu ? Qu'astu ?"
Mais, par un effort violent,elle avait dompté sa peine et elle répondit d'une voix calme en essuyant ses joues humides : " Rien. Seulement je n'ai pas de toilette et par conséquent je ne peux aller à cette fête. Donne ta carte à quelque collègue dont la femme sera mieux nippée que moi."
Il était désolé. Il reprit : " Voyons, Mathilde. Combien cela coûteraitil, une toilette convenable, qui pourrait te servir encore en d'autres occasions, quelque chose de très simple ?"
Elle réfléchit quelques secondes, établissant ses comptes et songeant aussi à la somme qu'elle pouvait demander sans s'attirer un refus immédiat et une exclamation effarée du commis économe.
Enfin elle répondit en hésitant : " Je ne sais pas au juste, mais il me semble qu'avec quatre cents francs je pourrais arriver."
Il avait un peu pâli,car il réservait juste cette somme pour acheter un fusil et s'offrir des parties de chasse, l'été suivant, dans la plaine de Nanterre, avec quelques amis qui allaient tirer des alouettes, par là, le dimanche.
Il dit cependant : "Soit. Je te donne quatre cents francs. Mais tâche d'avoir une belle robe."
Le jour de la fête approchait, et Mme Loisel semblait triste, inquiète, anxieuse. Sa toilette était prête cependant. Son mari lui dit un soir : "Qu'astu ? Voyons, tu es toute drôle depuis trois jours."
Et elle répondit : "Cela m'ennuie de n'avoir pas un bijou, pas une pierre, rien à mettre sur moi. J'aurai l'air misère comme tout. J'aimerais presque mieux ne pas aller à cette soirée."
Il reprit : "Tu mettras des fleurs naturelles. C'est très chic en cette saisonci. Pour dix francs, tu auras deux ou trois roses magnifiques. "
Elle n'était point convaincue.
"Non ... il n'y a rien de plus humiliant que d'avoir l'air pauvre au milieu de femmes riches."
Mais son mari s'écria : "Que tu es bête ! Va trouver ton amie Mme Forestier et demandelui de te prêter des bijoux. Tu es bien assez liée avec elle pour faire cela."
Elle poussa un cri de joie : "C'est vrai. Je n'y avais point pensé. "
Le lendemain, elle se rendit chez son amie et lui conta sa détresse.
Mme Forestier alla vers son armoire à glace, prit un large coffret, l'apporta, l'ouvrit, et dit à Mme Loisel : "Choisis, ma chère."
Elle vit d'abord des bracelets, puis un collier de perles, puis une croix vénitienne, or et pierreries, d'un admirable travail. Elle essayait les parures devant la glace, hésitait, ne pouvait se décider à les quitter, à les rendre. Elle demandait toujours :
"Tu n'as plus rien d'autre ?
Mais si. Cherche. Je ne sais pas ce qui peut te plaire. "
Tout à coup elle découvrit, dans une boîte de satin noir, une superbe rivière de diamants; et son cœur se mit à battre d'un désir immodéré. Ses mains tremblaient en la prenant. Elle l'attacha autour de sa gorge, sur sa robe montante, et demeura en extase devant ellemême.
Puis, elle demanda, hésitante, pleine d'angoisse : "Peuxtu me prêter cela, rien que cela ?
Mais oui, certainement. "
Elle sauta au cou de son amie, l'embrassa avec emportement, puis s'enfuit avec son trésor.
mission: que doit-on retenir de ce texte?
À vos cartes mentales
modèle à suivre
LA PARURE de Guy de Maupassant (nouvelle parue dans le Gaulois le 17 février 1884)
C'était une de ces jolies et charmantes filles, nées, comme par une erreur du destin, dans une famille d'employés. Elle n'avait pas de dot, pas d'espérance, aucun moyen d'être connue, comprise, aimée, épousée par un homme riche et distingué ; et elle se laissa marier avec un petit commis du ministère de l'Instruction publique.
Elle fut simple ne pouvant être parée, mais malheureusement comme une déclassée, car les femmes n'ont point de caste ni de race, leur beauté, leur grâce et leur charme leur servant de naissance et de famille. Leur finesse native, leur instinct d'élégance, leur souplesse d'esprit, sont leur seule hiérarchie, et font des filles du peuple les égales des plus grandes dames.
Elle souffrait sans cesse, se sentant née pour toutes les délicatesses et tous les luxes. Elle souffrait de la pauvreté de son logement, de la misère des murs, de l'usure des sièges, de la laideur des étoffes. Toutes ces choses,dont une autre femme de sa caste ne se serait même pas aperçue, la torturaient et l'indignaient. La vue de la petite Bretonne qui faisait son humble ménage éveillait en elle des regrets désolés et des rêves éperdus. Elle songeait aux antichambres muettes, capitonnées avec des tentures orientales, éclairées par de hautes torchères de bronze, et aux deux grands valets en culotte courte qui dorment dans les larges fauteuils, assoupis par la chaleur lourde du calorifère. Elle songeait aux grands salons vêtus de soie ancienne, aux meubles fins portant des bibelots inestimables, et aux petits salons coquets, parfumés, faits pour la causerie de cinq heures avec les amis les plus intimes, les hommes connus et recherchés dont toutes les femmes envient et désirent l'attention.
Quand elle s'asseyait, pour dîner, devant la table ronde couverte d'une nappe de trois jours, en face de son mari qui découvrait la soupière en déclarant d'un air enchanté : " Ah ! le bon potaufeu ! je ne sais rien de meilleur que cela..." elle songeait aux dîners fins, aux argenteries reluisantes, aux tapisseries peuplant les murailles de personnages anciens et d'oiseaux étranges au milieu d'une forêt de féerie ; elle songeait aux plats exquis servis en des vaisselles merveilleuses, aux galanteries chuchotées et écoutées avec un sourire de sphinx, tout en mangeant la chair rose d'une truite ou des ailes de gélinotte.
Elle n'avait pas de toilettes, pas de bijoux,rien. Et elle n'aimait que cela ; elle se sentait faite pour cela. Elle eût tant désiré plaire, être enviée, être séduisante et recherchée.
Elle avait une amie riche, une camarade de couvent qu'elle ne voulait plus aller voir, tant elle souffrait en revenant. Et elle pleurait pendant des jours entiers, de chagrin, de regret, de désespoir et de détresse.
Or, un soir, son mari rentra, l'air glorieux, et tenant à la main une large enveloppe.
"Tiens, ditil, voici quelque chose pour toi."
Elle déchira vivement le papier et en tira une carte imprimée qui portait ces mots :
" Le ministre de l'Instruction publique et Mme Georges Ramponneau prient M. et Mme Loisel de leur faire honneur de venir passer la soirée à l'hôtel du ministère, le lundi 18 janvier."
Au lieu d'être ravie, comme l'espérait son mari, elle jeta avec dépit l'invitation sur la table, murmurant :
« Que veuxtu que je fasse de cela ? »
mission: que doit-on retenir de ce texte?
À vos cartes mentales
Le jour de la fête arriva. Mme Loisel eut un succès. Elle était plus jolie que toutes, élégante, gracieuse, souriante et folle de joie. Tous les hommes la regardaient, demandaient son nom, cherchaient à être présentés. Tous les attachés du cabinet voulaient valser avec elle. Le ministre la remarqua.
Elle dansait avec ivresse, avec emportement, grisée par le plaisir, ne pensant plus à rien, dans le triomphe de sa beauté, dans la gloire de son succès, dans une sorte de nuage de bonheur fait de tous ces hommages, de toutes ces admirations, de tous ces désirs éveillés, de cette victoire si complète et si douce au cœur des femmes.
Elle partit vers quatre heures du matin. Son mari, depuis minuit, dormait dans un petit salon désert avec trois autres messieurs dont les femmes s'amusaient beaucoup.
Il lui jeta sur les épaules les vêtements qu'il avait apportés pour la sortie, modestes vêtements de la vie ordinaire, dont la pauvreté jurait avec l'élégance de la toilette de bal. Elle le sentit et voulut s'enfuir, pour ne pas être remarquée par les autres femmes qui s'enveloppaient de riches fourrures.
Loisel la retenait : "Attends donc. Tu vas attraper froid dehors. Je vais appeler un fiacre."
Mais elle ne l'écoutait point et descendait rapidement l'escalier. Lorsqu'ils furent dans la rue, ils ne trouvèrent pas de voiture ; et ils se mirent à chercher,criant après les cochers qu'ils voyaient passer de loin.
Ils descendaient vers la Seine, désespérés, grelottants. Enfin ils trouvèrent sur le quai un de ces vieux coupés noctambules qu'on ne voit dans Paris que la nuit venue, comme s'ils eussent été honteux de leur misère pendant le jour.
Il les ramena jusqu'à leur porte, rue des Martyrs, et ils remontèrent tristement chez eux.
C'était fini, pour elle. Et il songeait, lui, qu'il lui faudrait être au Ministère à dix heures.
Elle ôta les vêtements dont elle s'était enveloppé les épaules, devant la glace, afin de se voir encore une fois dans sa gloire. Mais soudain elle poussa un cri. Elle n'avait plus sa rivière autour du cou !
Son mari, à moitié dévêtu déjà, demanda : " Qu'estce que tu as ? "
Elle se tourna vers lui, affolée : "J'ai... j'ai... je n'ai plus la rivière de Mme Forestier. "
Il se dressa, éperdu : "Quoi !... comment!... Ce n'est pas possible!"
Et ils cherchèrent dans les plis de la robe, dans les plis du manteau, dans les poches, partout. Ils ne la trouvèrent point.
Il demandait : " Tu es sûre que tu l'avais encore en quittant le bal ?
Oui, je l'ai touchée dans le vestibule du ministère.
Mais, si tu l'avais perdue dans la rue, nous l'aurions entendue tomber. Elle doit être dans le fiacre.
Oui. C'est probable. Astu pris le numéro ?
Non. Et toi, tu ne l'as pas regardé ?
Non."
Ils se contemplaient atterrés. Enfin Loisel se rhabilla.
"Je vais, ditil, refaire tout le trajet que nous avons fait à pied, pour voir si je ne la retrouverai pas. "
Et il sortit. Elle demeura en toilette de soirée, sans force pour se coucher, abattue sur une chaise, sans feu, sans pensée.
Son mari rentra vers sept heures. Il n'avait rien trouvé.
Il se rendit à la préfecture de Police, aux journaux, pour faire promettre une récompense, aux compagnies de petites voitures, partout enfin où un soupçon d'espoir le poussait.
Elle attendit tout le jour, dans le même état d'effarement devant cet affreux désastre.
Loisel revint le soir, avec la figure creusée, pâlie ; il n'avait rien découvert.
"Il faut, ditil, écrire à ton amie que tu as brisé la fermeture de sa rivière et que tu la fais réparer. Cela nous donnera le temps de nous retourner. "
Elle écrivit sous sa dictée.
EXPERTISE 8https://ladigitale.dev/digiplay/#/v/614cd31d96491
mission: que doit-on retenir de ce texte?
À vos cartes mentales
Au bout d'une semaine, ils avaient perdu toute espérance.
Et Loisel, vieilli de cinq ans, déclara : " Il faut aviser à remplacer ce bijou."
Ils prirent, le lendemain, la boîte qui l'avait renfermé, et se rendirent chez le joaillier, dont le nom se trouvait dedans. Il consulta ses livres : " Ce n'est pas moi, madame, qui ai vendu cette rivière ; j'ai dû seulement fournir l'écrin."
Alors ils allèrent de bijoutier en bijoutier, cherchant une parure pareille à l'autre, consultant leurs souvenirs, malades tous deux de chagrin et d'angoisse. Ils trouvèrent, dans une boutique du Palais Royal, un chapelet de diamants qui leur parut entièrement semblable à celui qu'ils cherchaient. Il valait quarante mille francs. On le leur laisserait à trentesix mille.
Ils prièrent donc le joaillier de ne pas le vendre avant trois jours. Et ils firent condition qu'on le reprendrait, pour trentequatre mille francs, si le premier était retrouvé avant la fin de février.
Loisel possédait dixhuit mille francs que lui avait laissés son père. Il emprunterait le reste.
Il emprunta, demandant mille francs à l'un, cinq cents à l'autre, cinq louis parci, trois louis parlà. Il fit des billets, prit des engagements ruineux, eut affaire aux usuriers, à toutes les races de prêteurs. Il compromit toute la fin de son existence, risqua sa signature sans savoir même s'il pourrait y faire honneur, et, épouvanté par les angoisses de l'avenir, par la noire misère qui allait s'abattre sur lui, par la perspective de toutes les privations physiques et de toutes les tortures morales, il alla chercher la rivière nouvelle, en déposant sur le comptoir du marchand trentesix mille francs.
Quand Mme Loisel reporta la parure à Mme Forestier, celleci lui dit, d'un air froissé : "Tu aurais dû me la rendre plus tôt, car, je pouvais en avoir besoin." Elle n'ouvrit pas l'écrin, ce que redoutait son amie. Si elle s'était aperçue de la substitution, qu'auraitelle pensé ? Ne l'auraitelle pas prise pour une voleuse ?
Mme Loisel connut la vie horrible des nécessiteux. Elle prit son parti, d'ailleurs, tout d'un coup, héroïquement. Il fallait payer cette dette effroyable. Elle payerait. On renvoya la bonne ; on changea de logement ; on loua sous les toits une mansarde.
Elle connut les gros travaux du ménage, les odieuses besognes de la cuisine. Elle lava la vaisselle, usant ses ongles roses sur les poteries grasses et le fond des casseroles. Elle savonna le linge sale, les chemises et les torchons, qu'elle faisait sécher sur une corde ; elle descendit à la rue, chaque matin, les ordures, et monta l'eau, s'arrêtant à chaque étage pour souffler. Et, vêtue comme une femme du peuple, elle alla chez le fruitier, chez l'épicier, chez le boucher, le panier au bras, marchandant, injuriée, défendant sou à sou son misérable argent. Il fallait chaque mois payer des billets, en renouveler d'autres, obtenir du temps. Le mari travaillait,le soir,à mettre au net les comptes d'un commerçant, et la nuit, souvent, il faisait de la copie à cinq sous la page.
Et cette vie dura dix ans.
Au bout de dix ans, ils avaient tout restitué, tout, avec le taux de l'usure, et l'accumulation ses intérêts superposés.
Mme Loisel semblait vieille, maintenant. Elle était devenue la femme forte, et dure, et rude, des ménages pauvres. Mal peignée, avec les jupes de travers et les mains rouges, elle parlait haut, lavait à grande eau les planchers. Mais parfois, lorsque son mari était au bureau, elle s'asseyait auprès de la fenêtre, et elle songeait à cette soirée d'autrefois, à ce bal, où elle avait été si belle et si fêtée.
Que seraitil arrivé si elle n'avait point perdu cette parure?
Qui sait? qui sait? Comme la vie est singulière, changeante ! Comme il faut peu de chose pour vous perdre ou vous sauver !
Or, un dimanche, comme elle était allée faire un tour aux ChampsÉlysées pour se délasser des besognes de la semaine, elle aperçut tout à coup une femme qui promenait un enfant.
C'était Mme Forestier, toujours jeune, toujours belle, toujours séduisante.
Mme Loisel se sentit émue. Allaitelle lui parler ? Oui, certes. Et maintenant qu'elle avait payé, elle lui dirait tout. Pourquoi pas ?
Elle s'approcha.
"Bonjour, Jeanne."
L'autre ne la reconnaissait point, s'étonnant d'être appelée ainsi familièrement par cette bourgeoise. Elle balbutia :
"Mais... madame !... Je ne sais... Vous devez vous tromper.
Non. Je suis Mathilde Loisel."
Son amie poussa un cri :
"Oh ! . . . ma pauvre Mathilde , comme tu es changée ! ...
Oui, j'ai eu des jours bien durs, depuis que je ne t'ai vue ; et bien des misères... et cela à cause de toi !...
De moi... Comment ça ?
Tu te rappelles bien cette rivière de diamants que tu m'as prêtée pour aller à la fête du ministère.
Oui. Eh bien ?
Eh bien, je l'ai perdue.
Comment ! puisque tu me l'as rapportée.
Je t'en ai rapporté une autre toute pareille. Et voilà dix ans que nous la payons. Tu comprends que ça n'était pas aisé pour nous, qui n'avions rien... Enfin c'est fini, et je suis rudement contente."
Mme Forestier s'était arrêtée.
" Tu dis que tu as acheté une rivière de diamants pour remplacer la mienne ?
Oui. Tu ne t'en étais pas aperçue, hein? Elles étaient bien pareilles."
Et elle souriait d'une joie orgueilleuse et naïve.
Mme Forestier, fort émue, lui prit les deux mains.
" Oh ! ma pauvre Mathilde ! Mais la mienne était fausse. Elle valait au plus cinq cents francs !..."
https://view.genial.ly/638e489be061070018b6e3e1
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salle 2: Qui suis-je?
Choisissez une couleur puis 5 photos d’objets, paysages, personnes qui ont comme dominante votre couleur.
Vous allez devoir écrire un poème qui s’inspirera de vos photos.
Exemple
DU VERT EN MOI
Je roule à cent à l’heure
sans compter les heures
A bout de souffle
avant que je m’essouffle
je prends la poudre d’escampette
loin de ces marionnettes
je brule les feux verts
en route vers mon soleil vert.
l’énonciation
les systèmes de la parole ( présent, passé composé, futur/ PS, imparfait
les reprises
les marques d’organisation du texte ( connecteurs
La phrase (rappel)
mission:
PUB MONOPRIX L'AMOUR
EXPERTISE 2
EXPERTISE 10
You have lost a museum piece
You have lost a museum piece
You have lost a museum piece
Lecture cursive
Oral
salle mystère
mission: que doit-on retenir de ce texte?
À vos cartes mentales
La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.
Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,
Parfums éclos d'une couvée d'aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.
(Paul Eluard, Capitale de la douleur, 1926)
http://www.lumni.fr/video/la-courbe-de-tes-yeux
mission: que doit-on retenir de ce texte?
À vos cartes mentales
ŒNONE
Aimez-vous ?
PHÈDRE
De l’amour j’ai toutes les fureurs.
ŒNONE
Pour qui ?
PHÈDRE
Tu vas ouïr le comble des horreurs…
J’aime… À ce nom fatal, je tremble, je frissonne.
J’aime…
ŒNONE
Qui ?
PHÈDRE
Tu connais ce fils de l’Amazone,
Ce prince si longtemps par moi-même opprimé…
ŒNONE
Hippolyte ? Grands dieux !
PHÈDRE
C’est toi qui l’as nommé !
ŒNONE
Juste ciel ! tout mon sang dans mes veines se glace !
Ô désespoir ! ô crime ! ô déplorable race !
Voyage infortuné ! Rivage malheureux,
Fallait-il approcher de tes bords dangereux !
PHÈDRE
Mon mal vient de plus loin. À peine au fils d’Égée
Sous les lois de l’hymen je m’étais engagée,
Mon repos, mon bonheur semblait être affermi ;
Athènes me montra mon superbe ennemi :
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ;
Un trouble s’éleva dans mon âme éperdue ;
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ;
Je sentis tout mon corps et transir et brûler :
Je reconnus Vénus et ses feux redoutables,
D’un sang qu’elle poursuit tourments inévitables !
Par des vœux assidus je crus les détourner :
Je lui bâtis un temple, et pris soin de l’orner ;
De victimes moi-même à toute heure entourée,
Je cherchais dans leurs flancs ma raison égarée :
D’un incurable amour remèdes impuissants !
En vain sur les autels ma main brûlait l’encens !
Quand ma bouche implorait le nom de la déesse,
J’adorais Hippolyte ; et, le voyant sans cesse,
Même au pied des autels que je faisais fumer,
J’offrais tout à ce dieu que je n’osais nommer.
Je l’évitais partout. Ô comble de misère !
Mes yeux le retrouvaient dans les traits de son père.
Contre moi-même enfin j’osai me révolter :
J’excitai mon courage à le persécuter.
Pour bannir l’ennemi dont j’étais idolâtre,
J’affectai les chagrins d’une injuste marâtre ;
Je pressai son exil ; et mes cris éternels
L’arrachèrent du sein et des bras paternels.
Je respirais, ŒNONE ; et, depuis son absence,
Mes jours moins agités coulaient dans l’innocence :
Soumise à mon époux, et cachant mes ennuis,
De son fatal hymen je cultivais les fruits.
Vaines précautions ! Cruelle destinée !
Par mon époux lui-même à Trézène amenée,
J’ai revu l’ennemi que j’avais éloigné :
Ma blessure trop vive aussitôt a saigné.
Ce n’est plus une ardeur dans mes veines cachée :
C’est Vénus tout entière à sa proie attachée.
J’ai conçu pour mon crime une juste terreur ;
J’ai pris la vie en haine, et ma flamme en horreur ;
Je voulais en mourant prendre soin de ma gloire,
Et dérober au jour une flamme si noire :
Je n’ai pu soutenir tes larmes, tes combats :
Je t’ai tout avoué ; je ne m’en repens pas.
Pourvu que, de ma mort respectant les approches,
Tu ne m’affliges plus par d’injustes reproches,
Et que tes vains secours cessent de rappeler
Un reste de chaleur tout prêt à s’exhaler.
mission: que doit-on retenir de ce texte?
À vos cartes mentales
mission: que doit-on retenir de ce texte?
À vos cartes mentales
REGARDER LE MONDE, INVENTER LE MONDE
LA FICTION POUR INTERROGER LE RÉEL`
LE FANTASTIQUE : LE HORLA
Interjections, onomatopées
figures de style
les systèmes de la parole ( présent, passé composé, futur/ PS, imparfait
les pronoms démonstratifs, possessifs
tu vas concevoir le premier MP3 de notre audioguide, prépare en remplissant cette fiche. aide-toi de ton classeur. Il s'agit d'un bilan de la séquence leçon (expertise) après leçon mais tu joues le rôle d'un guide de musée.
https://www.podcastics.com/podcast/argote-investigation/series/le-musee-des-connaissances/
You have lost a museum piece
You have lost a museum piece
You have lost a museum piece
Lecture cursive
Oral/écrit
You have lost a museum piece
Cyrano.
Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…
En variant le ton, – par exemple, tenez :
Agressif : « Moi, monsieur, si j’avais un tel nez,
Il faudrait sur-le-champ que je me l’amputasse ! »
Amical : « Mais il doit tremper dans votre tasse
Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! »
Descriptif : « C’est un roc ! … c’est un pic ! … c’est un cap !
Que dis-je, c’est un cap ? … C’est une péninsule ! »
Curieux : « De quoi sert cette oblongue capsule ?
D’écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? »
Gracieux : « Aimez-vous à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? »
Truculent : « Ça, monsieur, lorsque vous pétunez,
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? »
Prévenant : « Gardez-vous, votre tête entraînée
Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! »
Tendre : « Faites-lui faire un petit parasol
De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! »
Pédant : « L’animal seul, monsieur, qu’Aristophane
Appelle Hippocampéléphantocamélos
Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d’os ! »
Cavalier : « Quoi, l’ami, ce croc est à la mode ?
Pour pendre son chapeau, c’est vraiment très commode ! »
Emphatique : « Aucun vent ne peut, nez magistral,
T’enrhumer tout entier, excepté le mistral ! »
Dramatique : « C’est la Mer Rouge quand il saigne ! »
Admiratif : « Pour un parfumeur, quelle enseigne ! »
Lyrique : « Est-ce une conque, êtes-vous un triton ? »
Naïf : « Ce monument, quand le visite-t-on ? »
Respectueux : « Souffrez, monsieur, qu’on vous salue,
C’est là ce qui s’appelle avoir pignon sur rue ! »
Campagnard : « Hé, ardé ! C’est-y un nez ? Nanain !
C’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’melon nain ! »
Militaire : « Pointez contre cavalerie ! »
Pratique : « Voulez-vous le mettre en loterie ?
Assurément, monsieur, ce sera le gros lot ! »
Enfin parodiant Pyrame en un sanglot :
« Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître
A détruit l’harmonie ! Il en rougit, le traître ! »
– Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit
Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n’en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d’une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve.
Monsieur et Madame Smith, personnages d’Anglais stéréotypés, conversent : les propos banals et convenus qu’ils échangent finissent toujours par se détraquer.
M. SMITH, toujours dans son journal – Tiens, c’est écrit que Bobby Watson est mort.
Mme SMITH. – Mon Dieu, le pauvre, quand est-ce qu’il est mort ?
M. SMITH. – Pourquoi prends-tu cet air étonné ? Tu le savais bien. Il est mort il y a deux ans. Tu te rappelles, on a été à son enterrement, il y a un an et demi.
Mme SMITH. – Bien sûr que je me rappelle. Je me suis rappelé tout de suite, mais je ne comprends pas pourquoi toi-même tu as été si étonné de voir ça sur le journal.
M. SMITH. – Ça n’y était pas sur le journal. Il y a déjà trois ans qu’on a parlé de son décès. Je m’en suis souvenu par associations d’idées !
Mme SMITH. – Dommage ! Il était si bien conservé.
M. SMITH. – C’était le plus joli cadavre de Grande-Bretagne ! Il ne paraissait pas son âge. Pauvre Bobby, il y avait quatre ans qu’il était mort et il était encore chaud. Un véritable cadavre vivant. Et comme il était gai !
Mme SMITH. – La pauvre Bobby.
M. SMITH. – Tu veux dire « le » pauvre Bobby.
Mme SMITH. – Non, c’est à sa femme que je pense. Elle s’appelait comme lui, Bobby, Bobby Watson. Comme ils avaient le même nom, on ne pouvait pas les distinguer l’un de l’autre quand on les voyait ensemble. Ce n’est qu’après sa mort à lui, qu’on a pu vraiment savoir qui était l’un et qui était l’autre. Pourtant, aujourd’hui encore, il y a des gens qui la confondent avec le mort et lui présentent des condoléances. Tu la connais ?
M. SMITH. – Je ne l’ai vue qu’une fois, par hasard, à l’enterrement de Bobby.
Mme SMITH. – Je ne l’ai jamais vue. Est-ce qu’elle est belle ?
M. SMITH. – Elle a des traits réguliers et pourtant on ne peut pas dire qu’elle est belle. Elle est trop grande et trop forte. Ses traits ne sont pas réguliers et pourtant on peut dire qu’elle est très belle. Elle est un peu trop petite et trop maigre. Elle est professeur de chant.
La pendule sonne cinq fois. Un long temps.
Mme SMITH. – Et quand pensent-ils se marier, tous les deux ?
M. SMITH. – Le printemps prochain, au plus tard.
Mme SMITH. – Il faudra sans doute aller à leur mariage.
M. SMITH. – Il faudra leur faire un cadeau de noces. Je me demande lequel ?
Mme SMITH. – Pourquoi ne leur offririons-nous pas un des sept plateaux d’argent dont on nous a fait don à notre mariage à nous et qui ne nous ont jamais servi à rien ?
Court silence. La pendule sonne deux fois.
Mme SMITH. – C’est triste pour elle d’être demeurée veuve si jeune.
M. SMITH. – Heureusement qu’ils n’ont pas eu d’enfants.
Mme SMITH. – Il ne leur manquait plus que cela ! Des enfants ! Pauvre femme, qu’est-ce qu’elle en aurait fait !
M. SMITH. – Elle est encore jeune. Elle peut très bien se remarier. Le deuil lui va si bien.
Mme SMITH. – Mais qui prendra soin des enfants ? Tu sais bien qu’ils ont un garçon et une fille. Comment s’appellent-ils ?
M. SMITH. – Bobby et Bobby comme leurs parents. L’oncle de Bobby Watson, le vieux Bobby Watson est riche et il aime le garçon. Il pourrait très bien se charger de l’éducation de Bobby.
Mme SMITH. – Ce serait naturel. Et la tante de Bobby Watson, la vieille Bobby Watson pourrait très bien, à son tour, se charger de l’éducation de Bobby Watson, la fille de Bobby Watson. Comme ça, la maman de Bobby Watson, Bobby, pourrait se remarier. Elle a quelqu’un en vue ?
M. SMITH. – Oui, un cousin de Bobby Watson.
Mme SMITH. – Qui ? Bobby Watson ?
M. SMITH. – De quel Bobby Watson parles-tu ?
Mme SMITH. – De Bobby Watson, le fils du vieux Bobby Watson l’autre oncle de Bobby Watson, le mort.
M. SMITH. – Non, ce n’est pas celui-là, c’est un autre. C’est Bobby Watson, le fils de la vieille Bobby Watson la tante de Bobby Watson, le mort.
Mme SMITH. – Tu veux parler de Bobby Watson, le commis-voyageur ?
M. SMITH. – Tous les Bobby Watson sont commis-voyageurs.
Mme SMITH. – Quel dur métier ! Pourtant, on y fait de bonnes affaires.
M. SMITH. – Oui, quand il n’y a pas de concurrence.
Mme SMITH. – Et quand n’y-a-t-il pas de concurrence ?
M. SMITH. – Le mardi, le jeudi et le mardi.
Mme SMITH. – Ah ! trois jours par semaine ? Et que fait Bobby Watson pendant ce temps-là ?
M. SMITH. – Il se repose, il dort.
Mme SMITH. – Mais pourquoi ne travaille-t-il pas pendant ces trois jours s’il n’y a pas de concurrence ? M. SMITH. – Je ne peux pas tout savoir. Je ne peux pas répondre à toutes tes questions idiotes !
Mme SMITH, offensée – Tu dis ça pour m’humilier ?
M. SMITH, tout souriant – Tu sais bien que non.
…
Don diègue vient d’être giflé par le Comte et demande à son fils Rodrigue de le venger. hélas, le comte n’est autre que e père de Chimène, la jeune fille dont il est amoureux.
SCÈNE V
DON DIÈGUE, DON RODRIGUE
DON DIÈGUE
Rodrigue, as-tu du coeur ?
DON RODRIGUE
Tout autre que mon père
L'éprouverait sur l'heure.
DON DIÈGUE
Agréable colère !
Digne ressentiment à ma douleur bien doux !
Je reconnais mon sang à ce noble courroux ;
Ma jeunesse revit en cette ardeur si prompte.
viens, mon fils, viens, mon sang, viens réparer ma honte ;
Viens me venger.
DON RODRIGUE
De quoi?
DON DIÈGUE
D'un affront si cruel,
Qu'à l'honneur de tous deux il porte un coup mortel:
D'un soufflet. L'insolent en eût perdu la vie ;
Mais mon âge a trompé ma généreuse envie ;
Et ce fer que mon bras ne peut plus soutenir,
Je le remets au tien pour venger et punir.
va contre un arrogant éprouver ton courage :
Ce n'est que dans le sang qu'on lave un tel outrage ;
Meurs, ou tue. Au surplus, pour ne te point flatter
Je te donne à combattre un homme à redouter ;
Je l'ai vu, tout couvert de sang et de poussière,
Porter partout l'effroi dans une armée entière.
J'ai vu par sa valeur cent escadrons rompus ;
Et pour t'en dire encore quelque chose de plus,
Plus que brave soldat, plus que grand capitaine, C'est...
DON RODRIGUE
De grâce, achevez.
DON DIÈGUE
Le père de Chiméne.
DON RODRIGUE
Le...
DON DIÈGUE
Ne réplique point, je connais ton amour,
Mais qui peut vivre infâme est indigne du jour ;
Plus l'offenseur est cher, et plus grande est l'offense.
Enfin tu sais l'affront, et tu tiens la vengeance : Je ne te dis plus rien. Venge-moi, venge-toi ; Montre-toi digne fils d'un père tel que moi. Accablé des malheurs où le destin me range, Je vais les déplorer. Va, cours, vole, et nous venge.
Introduction :
Cette pièce conçue pour la lecture avant tout a été publiée en 1833, Musset a alors 33 ans. Elle ne sera jouée qu'en 1851. C'est une pièce qui appartient au courant du romantisme. On peut appliquer à la pièce cette formule de Racine : "... une action simple, soutenue, de la violence, des passions, de la beauté, des sentiments et de l'élégance de l'expression".
Le jeune Cœlio rêve de conquérir Marianne, épouse du juge Claudio. N'osant l'aborder, il tente d'abord d'utiliser l'entremise de la vieille Ciuta, qui n'obtient rien de la jeune femme que l'affirmation de sa fidélité conjugale.
Cœlio se tourne vers un autre entremetteur, son ami Octave, bon-vivant et libertin et cousin de Claudio. Marianne reste indiférente à Cœlio, mais tombe amoureuse d'Octave ; elle lui dévoile son amour à mots couverts et lui fixe un rendez-vous. Octave, d'abord indécis, choisit la loyauté et envoie Cœlio au rendez vous décroché.
Cependant, Claudio soupçonne l'infidélité de sa femme et engage des spadassins pour tuer tout amant qui s'approcherait de la maison. Cœlio tombe dans le guet-apens et peut croire en mourant à la trahison de son ami en entendant Marianne, trompée par l'obscurité, l'accueillir du nom d'Octave.
Octave, accablé, renonce à sa vie de plaisirs et repousse sèchement l'amour que lui déclare Marianne.
Coelio semble renoncer à Marianne. Mais Octave veut faire le bonheur de son ami "Ou Coelio réussira ou j'y perdrai ma langue".
C'est la deuxième rencontre entre Octave et Marianne. Il y en aura une troisième et une quatrième. Il n'y aura en revanche aucun dialogue Coelio / Marianne sauf dans la scène 5 de l'acte II mais il s'agit d'un malentendu puisque Marianne croit parler à Octave.
Dans cette scène où Marianne excelle dans le marivaudage, les paroles échangées ne manquent pas d'être très ambiguës.
Texte étudié :
OCTAVE. - Belle Marianne, vous dormirez tranquillement. - Le coeur de Coelio est à une autre, et ce n'est plus sous vos fenêtres qu'il donnera ses sérénades.
MARIANNE. - Quel dommage et quel grand malheur de n'avoir pu partager un amour comme celui-
Dans l’Avare, Harpagon, un vieillard riche , est persuadé qu’on le vole et il soupçonne son valets d’être complice des malfaiteurs qui cherchent à lui dérober son argent.
Texte 1 : Acte I, scène 3
HARPAGON, LA FLÈCHE.
HARPAGON.- Hors d’ici tout à l’heure, et qu’on ne réplique pas. Allons, que l’on détale de chez moi, maître juré filou ; vrai gibier de potence. ( 1 )
LA FLÈCHE.- Je n’ai jamais rien vu de si méchant que ce maudit vieillard ( 2 ) ; et je pense, sauf correction , qu’il a le diable au corps.
HARPAGON.- Tu murmures entre tes dents.
LA FLÈCHE.- Pourquoi me chassez-vous ?
HARPAGON.- C’est bien à toi, pendard ; à me demander des raisons : sors vite, que je ne t’assomme.
LA FLÈCHE.- Qu’est-ce que je vous ai fait ?
HARPAGON.- Tu m’as fait, que je veux que tu sortes. ( 3)
LA FLÈCHE.- Mon maître, votre fils, m’a donné ordre de l’attendre.
HARPAGON.- Va-t’en l’attendre dans la rue, et ne sois point dans ma maison planté tout droit comme un piquet, à observer ce qui se passe, et faire ton profit de tout. Je ne veux point avoir sans cesse devant moi un espion de mes affaires ; un traître, dont les yeux maudits assiègent toutes mes actions, dévorent ce que je possède, et furettent de tous côtés pour voir s’il n’y a rien à voler.
LA FLÈCHE.- Comment diantre voulez-vous qu’on fasse pour vous voler ? Êtes-vous un homme volable, quand vous renfermez toutes choses, et faites sentinelle jour et nuit ?
HARPAGON.- Je veux renfermer ce que bon me semble, et faire sentinelle comme il me plaît. Ne voilà pas de mes mouchards , qui prennent garde à ce qu’on fait ? Je tremble qu’il n’ait soupçonné quelque chose de mon argent. Ne serais-tu point homme à aller faire courir le bruit que j’ai chez moi de l’argent caché ?
LA FLÈCHE.- Vous avez de l’argent caché ?
HARPAGON.- Non, coquin, je ne dis pas cela. (À part.) J’enrage. Je demande si malicieusement tu n’irais point faire courir le bruit que j’en ai.
LA FLÈCHE.- Hé que nous importe que vous en ayez, ou que vous n’en ayez pas, si c’est pour nous la même chose ?
HARPAGON.- Tu fais le raisonneur; je te baillerai de ce raisonnement-ci par les oreilles. (Il lève la main pour lui donner un soufflet.) ( 4 ) Sors d’ici encore une fois.
LA FLÈCHE.- Hé bien, je sors.
HARPAGON.- Attends. Ne m’emportes-tu rien ?
LA FLÈCHE.- Que vous emporterais-je ?
HARPAGON.- Viens çà, que je voie. Montre-moi tes mains.
LA FLÈCHE.- Les voilà.
HARPAGON.- Les autres .( 5 )
LA FLÈCHE.- Les autres ?
HARPAGON.- Oui.
LA FLÈCHE.- Les voilà.
HARPAGON.- N’as-tu rien mis ici dedans ?
LA FLÈCHE.- Voyez vous-même.
HARPAGON. Il tâte le bas de ses chausses.- Ces grands hauts-de-chausses sont propres à devenir les recéleurs des choses qu’on dérobe ; et je voudrais qu’on en eût fait pendre quelqu’un] .
LA FLÈCHE.- Ah ! qu’un homme comme cela, mériterait bien ce qu’il craint ! et que j’aurais de joie à le voler !
HARPAGON.- Euh ?
LA FLÈCHE.- Quoi ?
HARPAGON.- Qu’est-ce que tu parles de voler ? ( 6 )
LA FLÈCHE.- Je dis que vous fouilliez bien partout, pour voir si je vous ai volé.
HARPAGON.- C’est ce que je veux faire.
(Il fouille dans les poches de la Flèche).
LA FLÈCHE.- La peste soit de l’avarice, et des avaricieux.
HARPAGON.- Comment ? que dis-tu ?
LA FLÈCHE.- Ce que je dis ?
HARPAGON.- Oui. Qu’est-ce que tu dis d’avarice, et d’avaricieux ?
LA FLÈCHE.- Je dis que la peste soit de l’avarice, et des avaricieux.
HARPAGON.- De qui veux-tu parler ?
LA FLÈCHE.- Des avaricieux.
HARPAGON.- Et qui sont-ils ces avaricieux ?
LA FLÈCHE.- Des vilains, et des ladres.
HARPAGON.- Mais qui est-ce que tu entends par là ?
LA FLÈCHE.- De quoi vous mettez-vous en peine ?
HARPAGON.- Je me mets en peine de ce qu’il faut ?
LA FLÈCHE.- Est-ce que vous croyez que je veux parler de vous ?
HARPAGON.- Je crois ce que je crois ; mais je veux que tu me dises à qui tu parles quand tu dis cela.
LA FLÈCHE.- Je parle… Je parle à mon bonnet. ( 7 )
HARPAGON.- Et moi, je pourrais bien parler à ta barrette .
LA FLÈCHE.- M’empêcherez-vous de maudire les avaricieux ?
HARPAGON.- Non ; mais je t’empêcherai de jaser, et d’être insolent. Tais-toi.
LA FLÈCHE.- Je ne nomme personne.
HARPAGON.- Je te rosserai, si tu parles. ( 8 )
LA FLÈCHE.- Qui se sent morveux, qu’il se mouche.
HARPAGON.- Te tairas-tu ?
LA FLÈCHE.- Oui, malgré moi.
HARPAGON.- Ha, ha.
LA FLÈCHE, lui montrant une des poches de son justaucorps. – Tenez, voilà encore une poche. Etes-vous satisfait ?
HARPAGON.- Allons, rends-le-moi sans te fouiller.
LA FLÈCHE.- Quoi ?
HARPAGON.- Ce que tu m’as pris.
LA FLÈCHE.- Je ne vous ai rien pris du tout.
HARPAGON.- Assurément.
LA FLÈCHE.- Assurément. ( 9 )
HARPAGON.- Adieu. Va-t’en à tous les diables.
LA FLÈCHE.- Me voilà fort bien congédié. ( 10 )
HARPAGON.- Je te le mets sur ta conscience au moins. Voilà un pendard de valet qui m’incommode fort ; et je ne me plais point à voir ce chien de boiteux-là .
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LA FICTION POUR INTERROGER LE RÉEL`
LE FANTASTIQUE : LE HORLA
Le discours rapporté
La subordonnée Interrogative Ind
oral
DNB Blanc
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Jour 1
De l’ombre vient la lumière
Attention aux coups de bâton
5 horizontal, 2 vertical
DERRIÈRE LE SON
LE CHASSEUR DE FABLES
LE HÉROS DE SAINT EXUPERY
8 mai. – Quelle journée admirable ! J’ai passé toute la matinée étendu sur l’herbe, devant ma maison, sous l’énorme platane qui la couvre, l’abrite et l’ombrage tout entière. J’aime ce pays, et j’aime y vivre parce que j’y ai mes racines, ces profondes et délicates racines, qui attachent un homme à la terre où sont nés et morts ses aïeux, qui l’attachent à ce qu’on pense et à ce qu’on mange, aux usages comme aux nourritures, aux locutions locales, aux intonations des paysans,
aux odeurs du sol, des villages et de l’air lui-même.
J’aime ma maison où j’ai grandi. De mes fenêtres, je vois la Seine qui coule, le long de mon jardin, derrière la route, presque chez moi, la grande et large Seine qui va de Rouen au Havre, couverte de bateaux qui passent.
À gauche, là-bas, Rouen, la vaste ville aux toits bleus, sous le peuple pointu des clochers gothiques. Ils sont innombrables, frêles ou larges, dominés par la flèche de fonte de la cathédrale, et pleins de cloches qui sonnent dans l’air bleu des belles matinées, jetant jusqu’à moi leur doux et lointain bourdonnement de fer, leur chant d’airain que la brise m’apporte, tantôt plus fort et tantôt plus affaibli, suivant qu’elle s’éveille ou s’assoupit.
Comme il faisait bon ce matin !
Vers onze heures, un long convoi de navires, traînés par un remorqueur, gros comme une mouche, et qui râlait de peine en vomissant une fumée épaisse, défila devant ma grille.
Après deux goélettes anglaises, dont le pavillon rouge ondoyait sur le ciel, venait un superbe trois- mâts brésilien, tout blanc, admirablement propre et luisant. Je le saluai, je ne sais pourquoi, tant ce navire me fit plaisir à voir.
12 mai. - J'ai un peu de fièvre depuis quelques jours ; je me sens souffrant, ou plutôt je me sens triste.
D'où viennent ces influences mystérieuses qui changent en découragement notre bonheur et notre confiance en détresse ? On dirait que l'air, l'air invisible est plein d'inconnaissables Puissances, dont nous subissons les voisinages mystérieux. Je m'éveille plein de gaieté, avec des envies de chanter dans la gorge. - Pourquoi ? - Je descends le long de l'eau ; et soudain, après une courte promenade, je rentre désolé, comme si quelque malheur m'attendait chez moi. - Pourquoi ? - Est-ce un frisson de froid qui, frôlant ma peau, a ébranlé mes nerfs et assombri mon âme ? Est-ce la forme des nuages, ou la couleur du jour, la couleur des choses, si variable, qui, passant par mes yeux, a troublé ma pensée ? Sait-on ? Tout ce qui nous entoure, tout ce que nous voyons sans le regarder, tout ce que nous frôlons sans le connaître, tout ce que nous touchons sans le palper, tout ce que nous rencontrons sans le distinguer, a sur nous, sur nos organes et, par eux, sur nos idées, sur notre cœur lui-même, des effets rapides, surprenants et inexplicables.
Comme il est profond, ce mystère de l'Invisible ! Nous ne le pouvons sonder avec nos sens misérables, avec nos yeux qui ne savent apercevoir ni le trop petit, ni le trop grand, ni le trop près, ni le trop loin, ni les habitants d'une étoile, ni les habitants d'une goutte d'eau... avec nos oreilles qui nous trompent, car elles nous transmettent les vibrations de l'air en notes sonores. Elles sont des fées qui font ce miracle de changer en bruit ce mouvement et par cette métamorphose donnent naissance à la musique, qui rend chantante l'agitation muette de la nature... avec notre odorat, plus faible que celui du chien... avec notre goût, qui peut à peine discerner l'âge d'un vin !
Ah ! si nous avions d'autres organes qui accompliraient en notre faveur d'autres miracles, que de choses nous pourrions découvrir encore autour de nous !
5 juillet. – Ai-je perdu la raison ? Ce qui s’est passé la nuit dernière est tellement étrange, que ma tête s’égare quand j’y songe !
Comme je le fais maintenant chaque soir, j’avais fermé ma porte à clef ; puis, ayant soif, je bus un demi-verre d’eau, et je remarquai par hasard que ma carafe était pleine jusqu’au bouchon de cristal.
Je me couchai ensuite et je tombai dans un de mes sommeils épouvantables, dont je fus tiré au bout de deux heures environ par une secousse plus affreuse encore.
Figurez-vous un homme qui dort, qu’on assassine, et qui se réveille, avec un couteau dans le poumon, et qui râle couvert de sang, et qui ne peut plus respirer, et qui va mourir, et qui ne comprend pas – voilà.
Ayant enfin reconquis ma raison, j’eus soif de nouveau ; j’allumai une bougie et j’allai vers la table où était posée ma carafe. Je la soulevai en la penchant sur mon verre ; rien ne coula. – Elle était vide ! Elle était vide complètement ! D’abord, je n’y compris rien ; puis, tout à coup, je ressentis une émotion si terrible, que je dus m’asseoir, ou plutôt, que je tombai sur une chaise ! puis, je me redressai
d’un saut pour regarder autour de moi! puis je me rassis, éperdu d’étonnement et de peur, devant
le cristal transparent ! Je le contemplais avec des yeux fixes, cherchant à deviner. Mes mains tremblaient ! On avait donc bu cette eau? Qui? Moi? moi, sans doute ? Ce ne pouvait être que moi ? Alors, j’étais somnambule, je vivais, sans le savoir, de cette double vie mystérieuse qui fait douter s’il y a deux êtres en nous, ou un être étranger, inconnaissable et invisible, anime, par moments, quand notre âme est engourdie, notre corps captif qui obéit à cet autre, comme à nous-
si mêmes, plus qu’à nous-mêmes.
Ah ! qui comprendra mon angoisse abominable ? Qui comprendra l’émotion d’un homme, sain d’esprit, bien éveillé, plein de raison et qui regarde épouvanté, à travers le verre d’une carafe, un peu d’eau disparue pendant qu’il a dormi ! Et je restai là jusqu’au jour, sans oser regagner mon lit.
6 août. – Cette fois, je ne suis pas fou. J’ai vu... j’ai vu... j’ai vu !... Je ne puis plus douter... j’ai vu !... J’ai encore froid jusque dans les ongles... j’ai encore peur jusque dans les moelles... j’ai vu !...
Le Horla
Je me promenais à deux heures, en plein soleil, dans mon parterre de rosiers... dans l’allée des rosiers d’automne qui commencent à fleurir.
Comme je m’arrêtais à regarder un géant des batailles, qui portait trois fleurs magnifiques, je vis, je vis distinctement, tout près de moi, la tige d’une de ces roses se plier, comme si une main invisible l’eût tordue, puis se casser, comme si cette main l’eût cueillie ! Puis la fleur s’éleva, suivant une courbe qu’aurait décrite un bras en la portant vers une bouche, et elle resta suspendue dans l’air transparent, toute seule, immobile, effrayante tache rouge à trois pas de mes yeux.
Éperdu, je me jetai sur elle pour la saisir ! Je ne trouvai rien ; elle avait disparu. Alors je fus pris d’une colère furieuse contre moi-même ; car il n’est pas permis à un homme raisonnable et sérieux d’avoir de pareilles hallucinations.
Mais était-ce bien une hallucination? Je me retournai pour chercher la tige, et je la retrouvai immédiatement sur l’arbuste, fraîchement brisée entre les deux autres roses demeurées à la branche.
Alors, je rentrai chez moi l’âme bouleversée, car je suis certain, maintenant, certain comme de l’alternance des jours et des nuits, qu’il existe près de moi un être invisible, qui se nourrit de lait et d’éau
10 juillet. – Je viens de faire des épreuves surprenantes.
Décidément, je suis fou ! Et pourtant !
Le 6 juillet, avant de me coucher, j’ai placé sur ma table du vin, du lait, de l’eau, du pain et des fraises.
On a bu – j’ai bu – toute l’eau, et un peu de lait. On n’a touché ni au vin, ni au pain, ni aux fraises.
Le 7 juillet, j’ai renouvelé la même épreuve, qui a donné le même résultat.
Le 8 juillet, j’ai supprimé l’eau et le lait. On n’a touché à rien.
Le 9 juillet enfin, j’ai remis sur ma table l’eau et le lait seulement, en ayant soin d’envelopper les carafes en des linges de mousseline blanche et de ficeler les bouchons. Puis, j’ai frotté mes lèvres, ma barbe, mes mains avec de la mine de plomb, et je me suis couché.
L’invincible sommeil m’a saisi, suivi bientôt de l’atroce réveil. Je n’avais point remué ; mes draps eux-mêmes ne portaient pas de taches. Je m’élançai vers ma table. Les linges enfermant les bouteilles étaient demeurés immaculés. Je déliai les cordons, en palpitant de crainte. On avait bu toute l’eau ! on avait bu tout le lait ! Ah ! mon Dieu !...
19 août. – Je sais... je sais... je sais tout ! Je viens de lire ceci dans la Revue du Monde scientifique : « Une nouvelle assez curieuse nous arrive de Rio de Janeiro. Une folie, une épidémie de folie, comparable aux démences contagieuses qui atteignirent les peuples d’Europe au moyen âge, sévit en ce moment dans la province de San-Paulo. Les habitants éperdus quittent leurs maisons, désertent leurs villages, abandonnent leurs cultures, se disant poursuivis, possédés, gouvernés comme un bétail humain par des êtres invisibles bien que tangibles, des sortes de vampires qui se nourrissent de leur vie, pendant leur sommeil, et qui boivent en
outre de l’eau et du lait sans paraître toucher à aucun autre aliment.
« M. le professeur Don Pedro Henriquez, accompagné de plusieurs savants médecins, est parti pour la province de San-Paulo afin d’étudier sur place les origines et les manifestations de cette surprenante folie, et de proposer à l’Empereur les mesures qui lui paraîtront le plus propres à rappeler à la raison ces populations en délire. »
Ah ! Ah ! je me rappelle, je me rappelle le beau trois-mâts brésilien qui passa sous mes fenêtres en remontant la Seine, le 8 mai dernier ! Je le trouvais si joli, si blanc, si gai ! L’Être était dessus, venant de là-bas, où sa race est née ! Et il m’a vu ! Il a vu ma demeure blanche aussi ; et il a sauté du navire sur la rive. Oh ! mon Dieu !
À présent, je sais, je devine. Le règne de l’homme est fini.
Il est venu, Celui que redoutaient les premières terreurs des peuples naïfs, Celui qu’exorcisaient les prêtres inquiets, que les sorciers évoquaient par les nuits sombres, sans le voir apparaître encore, à qui les pressentiments des maîtres passagers du monde prêtèrent toutes les formes monstrueuses ou gracieuses des gnomes, des esprits, des génies, des fées, des farfadets. Après les grossières conceptions
de l’épouvante primitive, des hommes plus perspicaces l’ont pressenti plus clairement. Mesmer l’avait deviné et les médecins, depuis dix ans déjà, ont découvert, d’une façon précise, la nature de sa puissance avant qu’il l’eût exercée lui-même. Ils ont joué avec cette arme du Seigneur nouveau, la domination d’un mystérieux vouloir sur l’âme humaine devenue esclave. Ils ont appelé cela magnétisme, hypnotisme, suggestion... que sais-je ? Je le ai vus s’amuser comme des enfants imprudents avec cette horrible puissance! Malheur à nous! Malheur à l’homme ! Il est venu, le... le... comment se nomme-t-il... le... il me semble qu’il me crie son nom, et je ne l’entends pas... le... oui... il le crie... J’écoute... je ne peux pas... répète... le... Horla... J’ai entendu... le Horla... c’est lui... le Horla... il est venu !...
Ah ! le vautour a mangé la colombe ; le loup a mangé le mouton ; le lion a dévoré le buffle aux cornes aiguës ; l’homme a tué le lion avec la flèche, avec le glaive, avec la poudre ; mais le Horla va faire de l’homme ce que nous avons fait du cheval et du bœuf : sa chose, son serviteur et sa nourriture, par la seule puissance de sa volonté. Malheur à nous !
extrait pleinement fantastique
doute
Réel
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Les figures de style
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Racine, Phèdre Acte 1 scène 3
Stendhal, le Rouge et le Noir , la rencontre chapitre 6
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