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Sur les traces
des tours et
des esclaves
capturés par
les pirates
dans notre
Méditerranée
SOMMAIRE
1. La Tour de la Illeta
2. Un système de forti-fications
3. L'attaque des pirates
4. Le devenir des esclaves
5. Le marché aux esclaves
6. Travailler en esclavage
7. Les galères et les galériens
8. Le traitement des esclaves
9. Un esclave célèbre : Miguel de Cervantès
10. Ce que nous avons pensé
11. Sources
12. Gracias
Les tours : à quoi servaient-elles ?
Dans notre région, il y a de nombreuses forteresses et des tours qui ont été construites entre le XIV et le XVI ème siècle.
Elles étaient faites pour prévenir et lutter contre les corsaires venus des pays musulmans très proches.
Il y avait deux sortes de tours : les tours refuge et les tours défensives.
La « Torre de la illeta dels Banyets », très proche de notre école, est une tour défensive. Les soldats sur place devaient avertir la population d’une attaque et défendre la côte en liaison avec les autres tours et les forteresses.
1. Les traces du passé près de chez nous : la Tour de la ILLETa
Nous avons visité cette tour
et nous en avons construit une en terre !
VISITE DE la Tour
de la ILLETa
1
2
Nos tours de vigie
3
Dans notre région, la côte alicantine, un système de fortifications (châteaux, tours) a été mis en place pour lutter contre les attaques des pirates barbaresques qui venaient piller les côtes. Ils enlevaient hommes, animaux et biens pour les emmener en Afrique du Nord.
Ce phénomène a duré pendant 3 siècles (1500-1800) environ.
Nous allons suivre ces esclaves blancs des côtes de notre région aux côtes africaines, à Alger, Tunis, Tripoli où des marchés à esclaves existaient. Trois villes dans lesquelles étaient vendus les esclaves blancs, asservis physiquement et moralement.
Quelles étaient les activités que ces esclaves effectuaient de l’autre côté de la Méditerranée ?
Les tours de défense sur la côte d'Alicante (Espagne)
2. UN SYSTÈME DE FORTIFICATIONS POUR LUTTER CONTRE LES PIRATES
La Tour Reixes vue de la tour de La Illeta
Source des images :
Ménendez Fueyo, José Luis: Centinelas de la costa: torres de defensa y de la huerta de Alicante, Diputación Provincial y Museo Arqueológico de Alicante ,1997.
https://www.marqalicante.com/contenido/genericas/centinelasenlacosta.pdf
La côte
d'Alicante
(XIVe - XVIe siècles)
Murailles de la cité d'Alicante (Hichem)
< Le château d'Alicante
au XIVe siècle
La côte d'Alicante au XVIe siècle
La huerta d'Alicante au XVIe siècle
Source : Extrait du tableau " Expulsión de los moriscos en 1609 en el puerto de Alicante " (1612-1613), de Pere Oromig y Francisco Peralta. Colección de la Caja de Ahorros de Valencia, Castellón y Alicante, Bancaja
CAVANILLES, A.J. (1797). Source : http://www.alicantevivo.org
CAVANILLES, A.J. (1797). Source : http://www.alicantevivo.org
Les galères arrivent ! AU SECOURS !
(Lou-Ann)
Les personnes enlevées étaient emmenées dans une des grandes villes dans le nord de l’Afrique : Tunis, Tripoli, Alger. Le voyage pouvait durer de quelques jours à plusieurs semaines.
C’est à Alger que se trouvait le plus grand marché d’esclaves du monde musulman.
Les Barbaresques attaquaient les bateaux et les côtes mal défendues.
3. L'ATTAQUE DES PIRATES
Le pirate
Barberouge
Julian nous
explique l'attaque des pirates
Carte de la Méditerranée : les esclaves capturés à Alicante étaient conduits à Alger
Photo : Herzog Anton Ulrich-Museum. Source :
https://historia.nationalgeographic.com.es/a/piratas-berberiscos-terror-mediterraneo_17081
Nous nous sommes intéressés à ces esclaves. Où étaient-ils emmenés ? Que devenaient-ils ? Quelles étaient les activités qui les attendaient de l'autre côté de la Méditerranée?
4. Que deviennent ces esclaves ?
< Leur débar-quement
au port
d'Alger
Vente des esclaves
La plupart étaient vendus au marché.
Il convient de noter que des esclaves noirs étaient aussi emmenés sur les côtes africaines.
À leur arrivée en Afrique, les esclaves étaient répartis en fonction de leurs capacités ou de leur origine (s'ils venaient d'une riche famille, par exemple, ils étaient gardés en otage en attendant le rachat par leur famille).
Eliza nous décrit
les images et ce que
nous avons pensé :
Débarquement de prisonniers à Alger de Jan Goeree et Casper Luyken, 1706.
5. le marché aux esclaves
Au marché, les hommes pauvres sont vendus à des propriétaires. Ils travaillent comme serviteurs ou bien dans des exploitations agricoles.
D’autres sont vendus comme galériens.
Les femmes sont vendues comme domestiques ou dans les harems.
Lou-Ann nous parle de l'esclavage des noirs en terres musulmanes
Esclaves conduits
au batistan
Examen des esclaves
Une vente
d'esclaves noirs
Pablo nous parle
du marché
aux esclaves
Esclaves enchaînés
Source : Marché aux esclaves de Zabid (Yémen). Manuscrit du XIIIème siècle. BNF. Paris
6. TRAVAILLER EN ESCLAVAGE
Nous avons voulu illustrer la souffrance
de ces esclaves :
Ici nous voyons des esclaves qui transportent des marchandises. Cela a l'air lourd ce qu'ils transportent ! Travaillaient-ils à décharger les bateaux ou à transporter des marchandises d'un bout à l'autre de la ville pour les riches habitants ? Le premier a l'air épuisé.
La nuit, ils étaient enchaînés et renfermés dans des bagnes : sorte de grande salle voutée, entourée de chambres, où l'on en entassait jusqu'à trois mille.
À chaque bagne était annexée une chapelle, où un religieux qui pouvait être un esclave venait dire la messe le vendredi, jour de repos des Musulmans.
Martín
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Les esclaves travaillent
dans les champs :
Hichem
Angela
Pablo
Lucas E.
Sofía
Julian
7. les galères et
les galériens
Les galères et les rames (Sofía)
À cette époque, les bateaux avançaient grâce aux rames sur la Mer Méditerranée. Et sur les galères barbaresques des esclaves ramaient.
Les rameurs enchaînés aux bancs des galères subissaient la pire situation : pas de déplacement pour eux. L’effort de la rame était extrême surtout aux moments des abordages. Ils meurent en masse dans les naufrages car ils restent enchaînés aux bancs.
Des esclaves rameurs sur une galère
Galère à la Rame.(Bibliothèque Nationale. Estampes.)
Source : Illustration tirée de Histoire de France, cours élémentaire, Ernest Lavisse, Armand Colin, 1913, page 128 de l'édition Heath de 1919.
Bateaux du XVIe siècle
Sofía nous explique le travail
des esclaves galériens.
< Les galères attaquent
la huerta d'Alicante
« Souffrances, châtiments, misères, […] manque de nourriture, poux, punaises, vermine, nous ont transformés en squelettes, et si ce n’était la peau qui maintient les os, notre corps se serait écroulé » nous dit un de ces esclaves.
Source : https://blogs.ua.es/historiaalicantemedieval/2013/12/16/la-pirateria-en-las-costas-alicantinas/
Source : https://blogs.ua.es/historiaalicantemedieval/2013/12/16/la-pirateria-en-las-costas-alicantinas/
Auteur inconnu. Desembarco de piratas berberiscos en Villajoyosa (1538)
Source : https://sendasyleyendas.com/2016/10/villajoyosa-los-milagros-santa-marta/
Source :
https://www.lasprovincias.es/comunitat/pirata-barbarroja-asalto-alicante-20180506105215-nt.html (article du 6 mai 2018)
8. le traitement des esclaves
Le travail des esclaves était dur. C’était toujours les travaux les plus difficiles et comme on ne leur donnait pas beaucoup à manger, c’était encore plus dur.
Ils devaient transporter des colis très très lourds. C’était très fatigant.
Le travail dans les galères, c’était le pire. C’était atroce. Les esclaves étaient attachés et ne pouvaient pas bouger.
Et aussi travailler dans les champs, en plein soleil. Et mal nourris.
Ils faisaient le travail que les gens ne voulaient pas faire. Car c’était des tâches très difficiles.
Ce que nous avons pensé sur le travail de ces esclaves :
Quant au traitement des esclaves en général, Leweso, secrétaire du consulat danois, qui a publié un livre sur Alger vers la fin du siècle dernier, nous explique :
« Mais les plus malheureux, dit-il, étaient ceux qu’on employait aux travaux publics. Nourris de pain grossier, de gruau, d’huile rance et de quelques olives, il n’y avait que les plus adroits qui pouvaient par leur industrie, en travaillant pour leur compte, après le soleil couché, se procurer quelque-fois une meilleure nourriture et un peu de vin. L’état leur accordait pour tout vêtement une chemise, une tunique de laine à longues manches et un manteau ».
Source : Mascarenhas (Joâo), Esclave à Alger. Récit de captivité de Joâo Mascarenhas (1621- 1626), Outre-Mers. Revue d'histoire, 1994.
9. un esclave célèbre : Miguel de cervantès
Le bateau de Miguel de Cervantès est capturé à son retour de Naples.
Il est captif à Alger et doit travailler dans un jardin d’un maître terrible.
Il parvient à s’évader de la maison de son maître et retrouve la liberté. Il est rejoint par d’autres esclaves espagnols. Un esclave racheté appelé Viane s’engage à remettre
Quand nous avons appris que Miguel de Cervantès, notre célèbre auteur de Don Quichotte, a été capturé comme esclave, nous nous sommes intéressés à cet épisode :
une lettre de sa part au vice-roi de Majorque dans laquelle il exposait ses souffrances.
Viane revient pour les sauver mais en vain. Ils se cachent alors dans un tunnel mais sont trahis par un autre esclave.
Les esclaves furent de nouveau couverts de chaînes et traînés devant le pacha d’Alger.
Cervantès veut sauver ses compagnons et dit au pacha : « Si c’est un crime à tes yeux, lui dit-il avec une noble fierté, d’avoir cherché à briser nos fers, je suis le seul coupable. Épargne mes frères ; tu le dois, puisque c’est moi qui les ai séduits et livrés à la discrétion du traître qui nous a vendus. » Le pacha est touché par l’audace de Cervantès et le rachète à son maître. Sa famille paiera une forte rançon pour sa libération. Et en attendant sa libération, il est considéré comme un captif à rançon et donc avait le droit de se déplacer assez librement dans la ville d’Alger. Certains disent, qu’en fait, il a essayé de s’évader plusieurs fois !
« Cautiverio de Cervantes. Interior de la prisión llamada Baño Real donde amontonaba sus cautivos el Rey de Argel ». Fondo Antiguo de la Biblioteca de la Universidad de Sevilla.
10. Ce que nous avons pensé :
C’était terrible !
Les esclaves ne revoyaient jamais leur famille. Peu retournaient chez eux.
La vie était complètement différente.
Un jour, tu es un homme libre et le lendemain tu pouvais devenir un esclave.
Cela devait être terrible de voir les galères arriver. Quelquefois les habitants n’avaient pas le temps de fuir.
Les bateaux des pirates se cachaient à Tabarca (île au sud d’Alicante) et c’était difficile de les voir arriver.
Tu ne pouvais pas vivre tranquillement sur la côte parce que les attaques étaient nombreuses.
Comment les gens pouvaient-ils vivre tranquillement, travailler leurs champs avec le risque des attaques ?
Sur le ressenti des esclaves :
Et maintenant je connais
l'histoire de notre région :
Je ne savais pas pourquoi il y avait toutes ces tours dans notre région. Maintenant je sais. Il faudrait toutes les restaurer.
Et l'esclavage aujourd'hui ?
L’esclavage cela devrait être interdit. Même aujourd’hui. Ce n’est pas juste.
Pourquoi faut-il que certains travaillent gratuitement pour d’autres ?
Ce qui est important c’est de se souvenir et lutter contre l’esclavage aujourd’hui.
Il y aurait encore 40 millions d’esclaves dans le monde aujourd’hui. Alors c’est que l’abolition de l’esclavage n’a servi à rien.
Beaucoup d’enfants sont des esclaves. On les oblige à travailler pour rien.
11. nos sources :
fin
Bibliographie :
Revue Historia National Geographic :
-
¿Cúanto sabes sobre los piratas ? (2021)
- Hayreddín Barbarroja, el terrible corsario de Argel (2018)
- Biosca Bas, Manuel, Torres en la costa: torres de defensa en un Mediterráneo de piratas y corsarios, Diputación Provincial de Alicante, Alicante, 2004.
- Biosca, Manuel, Torres en el interior. Museo Arqueológico Provincial de Alicante, Alicante, 2006.
- Campos, Antonio y Menéndes, José Luis, Torres de la Huerta de Alicante, Museo Arqueológico Provincial de Alicante, Alicante, 2013.
- Dan, Pierre, Histoire de la Barbarie et de ses corsaires (Historie Van Barbaryen en des Zelfs Zee-Rovers), Amsterdam, 1684
- Ménendez Fueyo, José Luis: Centinelas de la costa: torres de defensa y de la huerta de Alicante, Diputación Provincial y Museo Arqueológico de Alicante ,1997.
https://www.marqalicante.com/contenido/genericas/centinelasenlacosta.pdf
- Sánchez Fernández, Ana (coord.), II Congreso Internacional de Estudios Históricos: el Mediterráneo : un mar de piratas y corsarios, Ayuntamiento de Santa Pola, Concejalía de Cultura, 2002.
Articles de presse :
Sites d'Internet :
-https://torrejuana.es/ataques-piratas…
-http://www.alicantepedia.com/fotograf…
-https://blogs.ua.es/pirateriayfortificacionenlacostadealicante/
-http://www.alicantevivo.org/2010/08/c…
-www.vigiasdelmediterraneo.com/vdm/piratas-del-mediterraneo
-http://www.plinthus.es/2013/08/TFHA-02-SalirEnCorso.html
Film documentaire :
Piratas. Historia general. Los Doqmentalistas
https://www.youtube.com/watch?v=vB9eECcT89M&t=0s
MERCI !
Nous tenons à remercier le MARQ
(Musée archéologique d'Alicante)
pour sa collaboration et la documentation
apportée pour ce projet.
Les élèves de la classe de CM1-CM2
Enrique - Hichem - Adem - Ainara - Lucas B. - Alba - Julian - Noa - Sofía - Lucas E. - Pablo E. - Luca - Marwan - Lou-Ann - Martín - Valeria - Pablo M. - Gala - Hugo - Angela - Eliza - Eva - Amélie - Chloe - Anna
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