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Travail collectif d'une classe de 3ème4ème catégorie

Les opérations, les répressions, les déportations et la fin du IIIème Reich(1944-1945)

LA FIN DE LA GUERRE

CNRD 2021-2022

MENU GENERAL

Conclusion généraleouverture

3ème partie: L'écroulement du IIIème Reich(hiver 1944 - 8 mai 1945)

2ème partie: Le temps de la libération des territoires occupés(6 juin 1944 - fin 1944)

Documentation

Présentation du projet

1ère partie: L'Europe à la veille des grandes offensives alliées(début 1944- 6 juin 1944)

Introduction générale

EXPLICATIONS DU TRAVAILLe travail proposé est le résultat d'un projet de classe mené cette année au collège sur le niveau 3ème. Des collègues de différentes matières ont apporté leur contribution à sa réalisation. Les élèves ont ainsi travaillé en histoire sur les opérations militaires et diverses répressions, en français sur les marches de la mort et en arts plastiques, sur la façon de transmettre la mémoire à travers des monuments. Les textes présentés, sous forme d'articles courts, ont été rédigés en classe, pendant les cours d'histoire ou pendant les cours de français. Ce sont les travaux d'élèves, proposés tels qu'ils ont été rédigés. Seules l'orthographe et la ponctuation ont été légèrement corrigées, et quelques grosses erreurs rectifiées. Le projet incluait une sortie aux archives départementales pour étudier des cas locaux à partir de documents originaux. La sortie s'est déroulée fin novembre. Les documents consultés sont mentionnés dans la bibliographie. Nous en profitons pour remercier vivement Marion Wieber, du service éducatif, et Eric Darrieux, professeur relais, pour leur aide précieuse. La conclusion peut surprendre le lecteur par sa forme, peu conventionnelle. Les élèves ont réfléchi en arts plastiques sur la question de la mémoire et comment la rendre visible. Un travail de réflexion a été mené, avant une mise en forme du projet de mémorial. Quelques exemples commentés sont présentés dans la conclusion. Nous vous souhaitons une belle navigation dans ce Genially. Deux symboles apparaissent au fil des diapositives:- Celui-ci permet de se rendre sur la diapostive indiquée.- Celui-ci permet de revenir au menu de la partie

Les archives départementales de l'Ardèche

Sitographie

Bibliographie

DOCUMENTATION

BIBLIOGRAPHIE Pour ce travail, un certain nombre d'ouvrages et de sites internet ont été consultés. Des documents des archives départementales de l'Ardèche ont été utilisés pour les exemples locaux. BIBLIOGRAPHIE GENERALE, utilisée par le professeur, et donc indirectement par les élèves. La brochure de présentation du sujet, éditée par le Mémorial de la Shoah. BONNAUD Pierre, L'Ardèche dans la guerre. 1939-1945, éditions De Borée, 2017. KERSHAW Ian, La fin. Allemagne 1944-1945, éditions Le seuil, collection Points histoire, 2012. KLARSFELD Serge, Mémorial de la déportation des Juifs de France, Association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France (FFDJF), 2012. MAN John, Atlas du débarquement et de la bataille de Normandie, 6 juin-24 août 1944, éditions Autrement, collection Atlas, 2004. SIMONET Stéphane, Atlas de la libération de la France, 6 juin 1944-8 mai 1945, des débarquements aux villes libérées, éditions Autrement, collection Atlas, 2004. WIEWORKA Annette, 1945 La découverte, éditions Seuil, 2015. Un manuel scolaire : Sous la direction de IVERNEL Martin et LECOUTRE Matthieu, Histoire Terminale, éditions Hatier, 2020. ARTICLES ET REVUES Des extraits ont été utilisés par les élèves. Courrier International, Hors-série histoire, 1945, Année zéro, Avril-mai-juin 2015. Des articles parus dans le magazine L'Histoire sur le débarquement de Normandie, mai 2004. DES TEMOIGNAGES/DES RECITS LEVI Primo, Si c'est un homme, éditions Pocket, 1988 (1ère parution en 1947). WIESEL Elie, La nuit, Les éditions de minuit, 2007 (1ère parution en 1956). COLLIN Philippe et GOETHALS Sébastien, Le voyage de Marcel Grob, éditions Futuropolis, 2018.

ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE L'ARDECHE Ces archives ont servi de support pour les articles concernant les répressions et les déportations en Ardèche entre janvier et août 1944.- Massacre du hameau des Crottes : 72 W 346, 72 W 342, 70 J 7 4-4. - Affaire Sanilhac : 72 W 347, 70 J 7-13. - Rafle Lamastre : 72 W 342, 70 J 2-24. - Claire Blachon : 70 J 11-11, 72 W 342, - Adelbert: 3808 W 191, 72 W 342, 76 W 24.- Louis Carniol: 99 W 157

SITOGRAPHIE Ces sites internet ont été consultés par les élèves et ont servi de support à la réalisation de nombreux articles. Ils sont d'ailleurs mentionnés à la fin de chaque article. - De nombreuses vidéos du site Lumni en lien avec le CNRD : https://enseignants.lumni.fr/parcours/CnRD-fin-de-la-guerre - Sur les juifs de Hongrie : https://www.yadvashem.org/fr/shoah/a-propos/sort-des-juifs/massacre-des-juifs-de-hongrie.html#narrative_info et https://encyclopedia.ushmm.org/content/fr/article/hungary-after-the-german-occupation - Sur les fosses Ardéatines : https://www.liberation.fr/planete/1996/08/03/le-massacre-des-fosses-ardeatines_180472/- Sur l'insurrection de Varsovie : https://www.youtube.com/watch?v=5e26Z1JXc0M et https://www.herodote.net/1er_aout_1944-evenement-19440801.php - L'opération Walkyrie : https://www.herodote.net/20_juillet_1944-evenement-19440720.php et https://www.histoire-pour-tous.fr/dossiers/3010-operation-walkyrie-lattentat-contre-hitler-20-juillet-1944.html- Le débarquement de Provence : https://www.youtube.com/watch?v=uoGVfmuwEIM et https://www.herodote.net/15_aout_1944-evenement-19440815.php - L'opération Bagratian : https://www.herodote.net/22_juin_1944-evenement-19440622.php - La bataille de Berlin : https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/histoire/retour-sur-la-bataille-de-berlin-la-plus-sanglante-de-la-seconde-guerre-mondiale_893147.html - Sur les juifs de France : https://www.memorialdelashoah.org/ et https://www.yadvashem.org/fr.html. - Deux sites consultés dans le cadre du travail sur les déportations en Ardèche. Pour l'exemple de Claire Blachon : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article178356

Source : La brochure du CNRD éditée par le Mémorial de la Shoah.

Le sujet nous place à la fin de la 2nde Guerre mondiale et propose de réfléchir sur les conséquences que les opérations militaires comportent en terme de hausse des violences commises par les nazis, notamment sur les civils et les résistants. Les difficultés militaires sur les différents fronts s'accentuent en même temps que la violence contre les civils se déchaîne (politique de la terreur, représailles partout). Le système concentrationnaire continue lui aussi à fonctionner. Le sujet débute en janvier 1944, ce qui permet d'inclure les convois de déportation à partir de la France, mais aussi les déportations de Hongrie. Entre janvier et juin 1944, la répression s'intensifie dans les territoires occupés, pour assurer les arrières des armées allemandes, en attaquant et en éliminant certains maquis ou en combattant les partisans sur le front de l'Est. Ces opérations s'accompagnent de rafles contre les civils, dont les Juifs. Le mois de juin 1944 marque un tournant avec les débarquements à l'Ouest (Normandie, puis Provence), la libération de Rome et l'opération Bagratian à l'Est. La répression est encore plus forte sur les populations (Tulle, Ordour-sur-Glane, Varsovie, hameau des Crottes...) car c'est le sort de la guerre qui se joue. Une véritable stratégie de la terreur s'installe dans les territoires occupés par les nazis. A partir de la fin de l'été 1944, sans toutefois plier définitivement, l'armée allemande se replie, laissant derrière elle de nombreuses exactions. Il faut néanmoins attendre le 8 mai 1945 pour voir l'Allemagne capituler et les Alliés triompher. Dans ce sujet, la dimension répressive est donc importante, à l'image de ce qui s'est passé en France. Les résistants paient un lourd tribut à la répression (Vercors par exemple). Les déportations de résistants sont nombreuses et durent jusqu'au retrait des troupes allemandes d'un territoire occupé. Ainsi, le 11 août 1944, un transfert de 700 prisonniers de Montluc part de Lyon. Les rafles de Juifs demeurent aussi importantes, en Ardèche (Lamastre) ou à Izieu (dans l'Ain). Les derniers convois de déportation de Juifs quittent la France en août 1944 (le 15 août depuis Drancy pour le dernier). Les exécutions sommaires de résistants ou de Juifs sont nombreuses à l'été 1944, qu'elles soient perpétrées par les nazis ou par leurs supplétifs français. En 1944-1945, la Shoah se poursuit, mais sans s'intensifier. Les nazis préfèrent utiliser les déportés juifs comme force de travail dans les usines d'armement plutôt que de les exterminer. Ainsi, à l'été 1944, 90% des Juifs victimes de la Shoah ont déjà été assassinés. Il reste que des communautés entières sont encore touchées, comme les Juifs de Hongrie au printemps et à l'été 1944. Dans les derniers mois du conflit, les survivants des camps sont évacués en Allemagne vers d'autres camps lors de ce qu'on nomme les « marches de la mort ». Alors que le Reich s'écroule, les nazis cherchent à garder une force de travail censée lui permettre de gagner la guerre. Les Alliés découvrent peu à peu le système concentrationnaire, au fur et à mesure de leur progression, à l'Est comme à l'Ouest. Ils sont confrontés à l'horreur. Le 8 mai 1945, à l'issue de la dernière grande bataille de la guerre, celle de Berlin (16 avril – 2 mai), l'Allemagne capitule ce qui entraîne la fin de la 2nde Guerre mondiale en Europe.

INTRODUCTION GENERALE

Introduction de la partie I

Les déportations en Ardèche

  • La rafle de Lamastre
  • Louis Carniol

Les déportations en France et en Europe

  • La rafle d'Izieu
  • Les Juifs de Hongrie
  • Le cas des Tsiganes

Les opérations militaires: la libération de l'Italie

Les répressions hors Ardèche: le cas des fosses Ardéatines

Répressions en Ardèche

  • Adelbert
  • Le hameau des Crottes
  • Sanilhac

1ère partie: L'EUROPE A LA VEILLE DES GRANDES OFFENSIVES ALLIEES (début 1944-6 juin 1944)

Source : http://www.ac-grenoble.fr/ecole/74/humanisme/spip.php?article1001

Source : La brochure du CNRD éditée par le Mémorial de la Shoah.

INTRODUCTION PARTIE I Dès 1943, l'Allemagne nazie apparaît sur la défensive, après les débarquements réussis en Afrique du Nord (Maroc, Algérie) et en Méditerranée (Corse et sud de l'Italie). Elle cherche à consolider la « Forteresse Europe ». C'est le moment que les Alliés choisissent pour coordonner leurs offensives prévues au printemps 1944 (conférence de Téhéran). L'Italie est progressivement libérée durant cette période. Le but est de lancer sur les deux fronts, Est et Ouest, en même temps, de vastes offensives pour faire plier l'Allemagne nazie. Les attaques alliées intensifient les bombardements dès le début 1944 dans la perspective du débarquement de Normandie. Les ports sont visés et disputés. Les actions punitives se généralisent dans le même temps, comme si les nazis avaient conscience du péril imminent. Dès janvier 1944, en France, des actions sont menées contre les maquis pour sécuriser certains territoires, comme les littoraux. Peu à peu, c'est toute la France qui est concernée : ordre est donné à l'armée de répliquer en ouvrant le feu en cas d'attaque « terroriste ». Avant même le débarquement de Normandie, la répression se durcit. Le hameau des Crottes en Ardèche en est un exemple. Dans le même temps, l'extermination de la population juive se poursuit. Auschwitz devient le lieu le plus important de la Solution finale vers lequel sont acheminés les Juifs depuis tout le continent. Pour les nazis, remporter la guerre passe par la réalisation de la Solution finale. Par conséquent, la traque des Juifs ne faiblit pas. Les enfants d'Izieu en ont été les victimes.

Sources : vidéos du documentaire Apocalypse.

Jour de la libération de l’Italie

Libération de l’Italie par les Anglais

Article Italien sur la libération de l’Italie

Le débarquement et la libération de l’Italie. Le Débarquement et la Libération de l’Italie se sont déroulés pendant la Seconde guerre mondiale (1939-1945), plus précisément en 1944. Les Anglais ont d’abord débarqué sur l’Italie du Sud par la Sicile le 10 juillet 1943, depuis l’Afrique. L’objectif de Winston Churchill, premier ministre du Royaume Uni à cette époque, est d’arriver en Allemagne par l’Italie. Ils arrivent à libérer l’Italie du sud, mais Hitler ne voulant pas que l’Italie soit prise, envoie des troupes pour aider Mussolini et les fascistes. Entre l’Italie du nord, contrôlée par les fascistes, et l’Italie du sud, libérée par les Anglais, se crée la ligne Gustav qui est une ligne de fortifications servant à bloquer les Anglais. Au bout de nombreuses tentatives et de nombreuses batailles telles que celle du Monte Cassino, le 15 mars 1944 où était situé un ancien monastère dans lequel des soldats allemands avaient pris refuge. Ce monastère fut donc bombardé par les alliés pour essayer de percer la ligne Gustav. Les Anglais et les alliés pénètrent enfin en Italie du Nord. Les Allemands capitulent le 2 mai 1945 mais ce n’est que le 8 mai 1945 que l’Italie est enfin libérée de l’emprise nazie et fasciste.

Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_des_Fosses_ard%C3%A9atines https://www.liberation.fr/planete/1996/08/03/le-massacre-des-fosses-ardeatines_180472/

Lieu de mémoire où le massacre a eu lieu le 24 mars 1944

Les fosses ardéatines Le massacre des fosses ardéatines est le massacre de 335 civils italiens dont 75 juifs par les troupes d’occupation nazies à Rome le 24 mars 1944. Ce massacre fut commis en représailles à un attentat perpétré le jour précédent sur la via Rasella où un commando de la résistance italienne fait exploser une bombe qui était cachée dans une benne à ordures au moment où une colonne allemande de la SS passait, provoquant la mort de trente-trois soldats. Le jour suivant les arrestations, les 335 otages, des résistants et des Juifs, sont transportés aux Fosses ardéatines dans le quartier d'Ardeatino de Rome où on leur demande leur nom. Par la suite, les otages ont été exécutés d’une balle dans la nuque. Les Fosses sont devenues un monument ouvert au public.

Source : vidéo Lumni

La Maison D’Izieu, dans les années quarante

Les enfants d’Izieu Les enfants d’Izieu sont un groupe de quarante-quatre enfants Juifs de différentes nationalités qui étaient cachés dans une école par les habitants d’Izieu ( département de l’Ain ) durant la Seconde guerre mondiale. Quelle est leur histoire ? Les enfants auraient été dénoncés par un français de Metz. Suite à cela, Klaus Barbie, un officier de police SS sous le régime nazi, a ordonné à la gestapo de rafler les enfants, le 6 avril 1944. Au total, 51 personnes sont arrêtées: 7 adultes et 44 enfants âgés de 4 à 17 ans.Ensuite, ils ont été exterminés à Auschwitz avec cinq adultes du village, à l’exception des deux plus âgés qui, eux ont été déportés et assassinés à Tallinn en Estonie. Samuel Pintel, seul survivant, a pu témoigner. Dorénavant la Maison d’Izieu, le lieu où se sont réfugiés les enfants, est devenu un monument historique et un mémorial en hommage aux enfants d’Izieu.

SOURCE : https://www.yadvashem.org/fr/shoah/a-propos/sort-des-juifs/massacre-des-juifs-de-hongrie.html#narrative_info

Juifs sur le point d’être assassinés attendant dans un bosquet, près de la chambre à gaz n°4 à Auschwitz en mai 1944 en Pologne.

Déportation de Juifs vers Auschwitz le 15 juin 1944.

Les Juifs de Hongrie A partir d’avril 1944, les Juifs de Hongrie ont été livrés aux Allemands puis par la suite, assassinés. Qu’est-il arrivé aux Juifs hongrois durant la Shoah ? Avant avril 1944, Miklos Horthy, dirigeant de la Hongrie et allié d’Hitler, refusait de déporter les Juifs hongrois en Allemagne.Mais à partir d’avril 1944, après l'invasion de la Hongrie par l'Allemagne, un plan d'extermination sur 90 jours est mis en place. Ainsi, 20.000 Juifs hongrois de Kamenetz- Podolsk, possédant la nationalité polonaise ou soviétique, ont été livrés aux Allemands et assassinés. Les autorités hongroises ont donné ordre aux Juifs de Hongrie vivant en dehors de Budapest (environ 500000 personnes) de se rassembler dans certaines villes pour être en sécurité. En moins de 2 mois, 440.000 Juifs ont été répartis dans 145 trains différents en direction d’Auschwitz ou ont été envoyés à la frontière d’Autriche, puis utilisés pour creuser des fossés de fortification. Ces Juifs ont été déportés car il y a eu une annexion de régions de Slovaquie, Roumanie et Yougoslavie. Ils ont été raflés puis contraints de vivre en plein air, sans abris. Suite à ces rafles, 565.000 Juifs hongrois ont été assassinés en tout pendant la Seconde Guerre mondiale, sur environ 725.000 Juifs hongrois.

Source : vidéo Lumni.

Monument d’hommage aux morts du camp de Jargeau

Camp d’internement de Jargeau (2nd Guerre Mondiale)

Les Tziganes en France De 1940 à 1944, les tziganes sont enfermés, maltraités et tués parce qu’ils sont jugés inférieurs, parasites et étrangers par les Allemands. En octobre 1940, la France est occupée par les Allemands et la kommandantur d’Orléans a donné ordre au préfet du Loiret l’arrestation de tous les Tziganes et les nomades sur le territoire du département. Ils sont, par la suite, déportés et enfermés dans des camps tel que le camp de Jargeau qui compte environ 660 internés, puis 1700 déportés en tout dont plus d’un millier de Tziganes. Certains y sont restés plus de 4 ans. Là-bas, ils ont faim et froid, ils sont donc maigres. Au total, lors de la 2nde Guerre mondiale, le génocide des Tziganes aura fait 200 000 morts.En 1944, les Tziganes retrouvent leur liberté mais leur libération est étalée dans le temps pour ne pas avoir un flux d’arrivée massive sur les routes. L’acceptation du conseil du Loiret pour installer un monument en leur mémoire n’est prise qu’en 1991.

Liste des Juifs arrêtés à Lamastre.Source: Archives départementales de l'Ardèche, 72 W 347

RAFLE DE JUIFS A LAMASTRE EN 1944 LE 13 AVRIL 1944, 7 JUIFS HABITANT A LAMASTRE ONT ÉTÉ ARRÊTÉS PAR LES AUTORITÉS ALLEMANDES. QUI SONT CES 7 JUIFS ? COMMENT S’EST DÉROULÉE LEUR ARRESTATION ? QUE SONT-ILS DEVENUS ? Présentation des sept juifs arrêtés. Tout d’abord il y a eu Kaufmann Roger-Henri , né le 14 avril 1907 à la Rochelle. C’était un voyageur de commerce qui était marié à Mme Maous Dinah-Fanny, née le 29 juin 1911 à la Rochelle, dans le département de la Charente inférieure. Elle n’avait pas de profession. Ensuite il y a Maous Roger-Gaston, né le 21 mai 1905 à Montrouge (Seine). C’était un représentant de commerce. De plus, nous avons Mosse, née Moise Françoise, née le 18 décembre 1914 à Paris (16°) dans le département de la Seine. Elle n’avait pas d’emploi , elle était mariée et malade depuis quelques mois. Il y a eu aussi Berthe Levy , née le 24 mars 1881 à la Rochelle. Elle vivait à Lamastre, n’avait pas d’emploi et son conjoint est décédé. Puis Aziel Abrami né le 7 juillet 1879 à Alger en Algérie, il vivait à Marseille. Il était de nationalité Française, et pour finir André Mosse, né le 7 août 1906 à Marseille, marié à Françoise Mosse, née Moise. Déroulement de l’arrestation. Le 13 avril 1944, à Lamastre, des citoyens français ont été arrêtés par les autorités allemandes et quelques miliciens venus de Saint Etienne sous prétexte qu’ils étaient juifs. Ces juifs ont été certainement victimes d’une dénonciation. On est allé les prendre chez eux. Dans le même temps, des Français travaillaient à sauver des enfants juifs de Lamastre. C’est le cas de Pierre Rey qui a soustrait quelques enfants juifs de la rafle en les faisant passer de classe en classe avec l’aide de ses collègues. En route pour la déportation. Pour la plupart, leur lieu de détention est ignoré. Maous Roger-Gaston et Moise Françoise ont tous les deux pris le convoi n°74 de Drancy en direction du camp de concentration d’Auschwitz. Maous Roger-Gaston y est assassiné durant la Shoah et Moise Françoise a été malade plusieurs mois, mais on ne sait pas ce qu’elle est devenue. Kaufmann, née Maous Dinah-Fanny a également été envoyée au camp de concentration d’Auschwitz ( Pologne) où elle y a été assassinée, mais d’abord elle est passée par Saint Etienne. André Mosse et Aziel Abrami ont été déportés par le convoi n°74 et sont passés par le camp de transit de Saint Etienne ou alors Drancy. Ils ont été détenus à Auschwitz. Berthe Levy, quant à elle, n’a pas été déportée, ni retrouvée, on ne sait pas quel convoi elle a pris. En revanche, Kaufmann Roger-Henri a été libéré par les FFI ( Forces Françaises de l’Intérieur) et a regagné son domicile à Paris. Lettre envoyée par les autorités Allemandes. Le 20 avril 1944, les autorités Allemandes ont envoyé une lettre au chef du gouvernement, Ministre, Secrétaire d’Etat à l’intérieur, pour citer les noms des juifs déportés de Lamastre à Auschwitz le 13 avril 1944 (document joint) Nous pouvons en conclure que cette arrestation a été très violente et traumatisante pour les juifs. Il y a eu plus de 1200 déportés par le convoi de Drancy (565 hommes, 635 femmes et 189 enfants dont 904 ont été gazés à leur arrivée).

Source : Archives départementales de l’Ardèche, 99 W 157

Passeport de monsieur Carniol

11 mars 1944 : Arrestation de Louis CarniolCarniol Louis Carniol, frère de soldats qui ont servi sous le drapeau français, exerce la profession de chirurgien-dentiste dans la ville ardéchoise d’Annonay. Comment cet annonéen a-t-il vécu la 2nde guerre mondiale ? La vie de Louis Carniol Carniol Leizer est né le 12 février 1909 à Huside, en Roumanie. Sa famille (roumaine) est acceptée par la France grâce à ses 2 frères qui ont servi pour l’armée française. Il reçoit le 17 août 1935 à Paris son diplôme de chirurgien-dentiste. Il exerce ensuite cette profession à Annonay où il habite. Carniol a comme projet de partir en Amérique suite aux lois du 5 octobre 1940 qui interdisent aux juifs certaines professions comme dentiste, chirurgien et médecin. Il doit, pour partir en Amérique, vendre son cabinet pour se faire de l’argent. La tragique arrestation de Louis Carniol Le samedi 11 mars 1944 Carniol Leizer et sa femme sont arrêtés par les autorités allemandes. Le motif de son arrestation, ainsi que son lieu de détention, sont inconnus. Il est transféré à Lyon vers 19 heures. Il est amené à Auschwitz par le wagon 72 après être passé par Drancy. La femme de Carniol meurt gazée dès son arrivée. Carniol, meurt fusillé peu de temps avant la libération des camps par les soviétiques.

L'actuel lieu de mémoire

Le hameau des Crottes, quelques jours après les massacres

Deux Derniers Cadavres. Plusieurs jours après, un nouveau cadavre est découvert dans la forêt voisine le visage de la victime était défiguré par des coups de crosses, les gendarmes pensaient qu’il s’agissait de Georges Boyer car il connaissait bien la forêt, il aurait donc pu éviter le massacre. Quelques temps plus tard le cadavre de Georges est découvert, il s’était réfugié dans un terrier de Blaireau, les allemands ont tiré à vue sur le terrier où « résidait » Georges. En conclusion, l’attaque du hameau des Crottes a détruit tout le village et tué tous les civils. On peut appeler cela un massacre.

MASSACRE AU HAMEAU DES CROTTES Mars 1944, sud de l’Ardèche, les allemands attaquent le hameau des crottes et font de nombreuses victimes. Comment en est-on arrivé là ? Tout commence en 1944. Une troupe de maquisards cachés dans une forêt avoisinante au hameau des Crottes se fait repérer par la milice qui prévient l’armée allemande. Quand la troupe de maquisards apprend qu’on les a découverts, ils décident de se réfugier dans le village de Labastide de Virac appartenant au Hameau des Crottes. Les Allemands les repèrent et décident d’y lancer une offensive. La bataille et les dégâts. Le 3 Mars, une troupe allemande est envoyée pour neutraliser les maquisards, ils fouillent le village mais ne trouvent que des civils car les résistants se sont enfuis. Ils décident quand bien même de bombarder, de brûler, de piller le hameau et d’empoisonner la nourriture qu’ils n’emportent pas. Les bâtiments sont détruits par les troupes allemandes grâce à leurs armureries, ils avaient comme par exemple des canons, des mortiers ou aussi un incendie volontaire. D’autre part, dans ce massacre, le bilan humain est de 16 morts (3 familles françaises et 2 familles italiennes). La première famille française était composée de Boyer Lucien âgé de 74 ans et de sa femme Boyer Ernestine, 73 ans. La deuxième famille était composée de leur filles, Manifacier Madeline, 44 ans, mariée à Manifacier Adrien, 45 ans, et de leur fils George, 16 ans. La troisième famille comprenait Louis et Joséphine Brunel, 46 ans et 44 ans. Les deux familles italiennes sont : la famille Galizzi qui comprend 3 enfants : Antoine, Michel et Jacques, respectivement 17, 16 et 15 ans et leurs parents de 44 ans Noël et Thérèse (alors enceinte). La deuxième famille est la famille Ucaïni composée de deux frères : Jean -Marie et Philippe, 41 et 47 ans.

Source: archives départementales de l'Ardèche

MASSACRES ET REPRESAILLES A SANILHAC En avril 1944, des massacres ont eu lieu à Sanilhac entre des Allemands et des Résistants. Que s’est il passé ce jour-là ? Rapport écrit par le capitaine Boutomet pour le sous-préfet. Le 18 avril, Mr Guibourdenche propriétaire du château de Brisson fut arrêté, puis blessé par sept balles de mitraillette. Suite à son arrestation, des représailles ont eu lieu entre les Allemands et les Résistants. Les Résistants ont attaqué les Allemands, trois morts et deux blessés grave. On ignore les pertes du côté des Résistants. Après le combat, les Allemands se sont rendus au café Monsarret à la Chapelette où des jeunes s’étaient réfugiés ; les jeunes hommes se sont fait prendre leur carte d’identité. Quatorze d’entre eux ont été emmenés dans un terrain pendant au moins une demi heure, puis conduits vers une camionnette par l’officier chef du détachement où se trouvaient les morts. L’officier a alors prononcé ces paroles : « Voilà, le travail quand on veut se battre, on se bat d’homme à homme ou sur le front et non en nous tirant dans le dos comme des lâches. Je vois que vous êtes innocents, je ne vous fusillerai pas ». Les Allemands ont déclaré qu’ils ne reviendraient que dans quelques jours. La commune de Sanilhac vivait dans l’inquiétude à cause des représailles. Arrestation à Sanilhac. Selon l’inspecteur de police une nouvelle fusillade aurait éclaté entre les troupes allemandes et les maquisards à Sanilhac. Suite à ces événements, les troupes allemandes ont procédé à l’arrestation de sept jeunes civils : Brousset Louis, Gaillard Etienne, Beprand Raimond, Mousseret Raimond, Mousseret Robert, André Fernand, Barral Fernand. Dans la commune du hameau de La Chapelette. Les allemands ont forcé les 7 civils à abaisser leur pantalon et à se placer devant des rochers durant trois à quatre heures. Ils ont étés frappés par les Allemands jusqu’à dénoncer les noms des Résistants du village. Rafle de Sanilhac par les Allemands. Le 21 avril 1944, à 8 heures, des troupes d’une centaine d’hommes s’apprêtent à effectuer un massacre. 10 réfractaires vont se retrouver confrontés à une centaine d’hommes. Malheureusement des Allemands effectueront une rafle. 10 cadavres seront retrouvés, 9 hommes et une femme. Seuls 5 cadavres seront identifiés : Meyer Maurice, Reimaud Louis, Vernet Joseph, Caulin Bernand et Maurin Albertine ils ont été tués par balles dans la nuque suite à des représailles allemandes.

Sources : archives numéro 3808 W 191, 72 W 342, 76 W 24

Portrait d’Adelbert

Adelbert, un résistant durant la seconde guerre mondiale Le 27 avril 1944, Auguste Ernest Adelbert, un résistant français, fut retrouvé mort dans le Rhône. Une enquête a été menée et des témoins ont été interrogés comme Raoul Massicard. Que s’est-il passé entre l’arrestation et la mort d’Adelbert ?Portrait d’Adelbert Biographie d’Auguste Ernest Adelbert L’état mensuel des arrestations des ressortissants français rédigé par les Allemands indique l’arrestation d’Adelbert, le 5 avril 1944 à Privas. Son cadavre fut découvert à midi, le 27 avril, couché dans le Rhône au pont de Viviers. L’état signalétique d’Adelbert indique qu’il est né le 10 décembre 1900 à Privas. En 1918, il s’engage volontairement pour son service militaire mais se démobilise en 1923. En décembre 1941, il commence à travailler pour la résistance (Forces Françaises Libres et Résistance Intérieure). C’est le premier organisateur de la résistance active à Privas. Il est l’intermédiaire des résistants, organise des réunions clandestines à son domicile, imprime des tracts et diffuse des renseignements. On sait aussi qu’il hébergeait des sans-papiers (par exemple des résistants en fuite). Le témoignage de Raoul Massicard Le 29 avril 1945, Raoul Massicard est interrogé par la police française. Il leur confie qu’il a été engagé comme SS par les Allemands. Ils lui ont promis d’effacer sa peine de prison et de lui donner de la nourriture et des vêtements. Raoul n’était pas un cas isolé. En effet, les commandos nazis engageaient d’anciens forçats en leur promettant des avantages. Raoul leur raconte que d’autres groupes de maquisards, des résistants, ont été tués, qu’Adelbert n’est pas la seule victime. Il se dit témoin de plusieurs assassinats de résistants. De l’arrestation au meurtre d’Adelbert A la fin de la guerre, la femme d’Adelbert porte plainte contre Raoul Massicard, pour l’assassinat de son mari. Adelbert aurait été arrêté par les SS le 5 avril 1944, à Privas. Il aurait été torturé presque jusqu’à la mort, n’aurait divulgué aucune information et aurait envoyé une lettre pour prévenir les autres maquisards. Raoul l’aurait finalement fusillé devant le Rhône, et les autres nazis l’auraient jeté dans le fleuve. Adelbert fut retrouvé mort dans le Rhône. Il fut inhumé et enterré à Privas, son lieu de vie. Ainsi, on donna son nom à la place de l’hôtel de ville pour ses actes de résistance.

Introduction de la partie II

Répressions et déportations en Ardèche:L'exemple de Claire Blachon

Les opérations militaires

  • Le débarquement de Normandie...
  • ... et la libération du Nord de la France.
  • Le débarquement de Provence...
  • ... et la libération du Sud de la France.
  • L'opération Bagratian.

Les répressions hors Ardèche

  • Tulle
  • Oradour sur Glane
  • L'insurrection de Varsovie
  • Le maquis du Vercors
  • L'opération Walkyrie et ses suites
  • Marzabotto

Les déportations en France et en Europe: les derniers convois partis de France

2ème partie: LA LIBERATION DES TERRITOIRES OCCUPES(6 juin 1944 - fin 1944)

L'Europe de 1943 à 1945(http://lhgcostebelle.canalblog.com/archives/2013/10/13/30747571.html)

Source : La brochure du CNRD éditée par le Mémorial de la Shoah.

INTRODUCTION PARTIE II A partir de juin 1944, les Alliés lancent leurs grandes offensives. Deux grandes opérations militaires ont été enclenchées presque en même temps : l'opération Overlord à l'Ouest en Normandie et l'opération Bagratian à l'Est. Ces opérations sont soutenues par les résistants qui, un peu partout, se soulèvent : avec succès à Paris, mais provoquant une répression terrible à Varsovie. Néanmoins, la guerre n'est pas finie. Et ce malgré une tentative d'assassinat contre Hitler le 20 juillet. A l'Ouest, après le débarquement de Normandie, les répressions se poursuivent. Les mois de juin et juillet sont marqués par des représailles sévères (Tulle, Oradour), des jugements expéditifs, des exécutions ciblées et des déportations de maquisards. Les déportations sont alors nombreuses depuis la France. Ainsi, entre le 6 juin et fin juillet 1944, près de 7.500 hommes sont déportés depuis Compiègne, au moins 940 femmes depuis Paris, et 850 détenus judiciaires. Au-delà de la France, partout en Europe, les massacres se multiplient, marquant durablement les mémoires nationales (Varsovie, Marzabotto...). Jusqu'au bout de la guerre, les déportations ont été importantes, les nazis préférant garder leurs ennemis sous la main et les utiliser comme force de travail. Dans les camps, le travail des détenus s'intensifie. Les nazis ont besoin de cette main d'oeuvre pour produire du matériel militaire. La population des camps double dans cette année 1944 pour atteindre environ 706.000 détenus. Les conditions de travail se durcissent, faisant augmenter la mortalité dans les camps. A la fin de la guerre, certains sont employés pour des travaux n'ayant même plus de sens stratégique. La productivité des détenus est d'ailleurs bien plus faible que celle d'un ouvrier allemand libre.

Photographie du Débarquement

Carte du débarquement de Normandie

Le débarquement de Normandie Le 6 juin 1944 jusqu’au 24 juillet 1944 a eu lieu le débarquement de Normandie. La coalition des États-Unis, de l’Angleterre, de la France et du Canada ont voulu attaquer le Nord-Pas-De-Calais, mais ont finalement attaqué la Normandie car il était très bien défendu. A cette période, dans le nord de la France, les Allemands dirigeaient. Comment s’est déroulé ce débarquement ? Bien que ce débarquement soit connu pour débuter le 6 juin, c’est le soir du 5 juin que tout a commencé. L’opération Overlord a débuté par l'embarquement pour la Normandie des parachutistes anglophones qui, pour se donner du courage, se maquillaient avec des «symboles indiens ». Le général Dwight D. Eisenhower a été choisi par le dirigeant Roosevelt pour commander les opérations. La coalition est donc partie pour la « croisade » qui se déroulait sur la Manche, étalée sur 100 km de plage car les défenses allemandes sont moins denses. L'artillerie a bombardé la Normandie, les voies ferrées, les ponts, les routes ainsi que les gares de triage dans le but que les Allemands ne viennent pas en renfort. Le 5 juin, à minuit, les planeurs chargés de « para » britanniques et des dakotas américains infiltrent la Normandie avec pour mission de sécuriser les zones de débarquement où les Alliés allaient débarquer. Le 6 juin, la flotte des alliés approche avec 6 000 navires qui ne sont pas repérés par les Allemands grâce à la tempête. Ils ont manqué leur cible qui se situait sur la plage du code « Omaha beach ». Le soir du 6 juin 1944, épuisés par la peur et l’eau, des soldats alliés perdent la vie noyés et exécutés, mais les alliés parviennent à percer les 1ères lignes allemandes.

Sources: extraits du documentaire Apocalypse + articles du magazine L'Histoire (cités en bibliographie)

La libération du Nord de la France La progression des alliés débute grâce aux Canadiens qui arrivent en renfort des Etats-Unis. Après l’arrivée des Canadiens, les défenseurs allemands se rendent puis les commando français débarquent. Les commando français et les Canadiens rejoignent les parachutistes anglais. Hitler a déclaré que cette guerre est le destin du Reich. Les mouvements allemands sont impossibles dans la journée en raison des bombardements. Pour maintenir la guerre, les Alliés mobilisent 30 000 hommes et 40 000 tonnes de matériaux pour construire un port. Les ports déjà existant étaient défendus par les Allemands. Ces derniers ne voyaient pas les chars arriver car de hautes haies les dissimulaient; c’est pourquoi cet épisode est surnommé la « bataille des haies ». Les soldats retrouvaient donc les conditions de la première guerre mondiale. Du 6 au 30 juin, au sein des troupes alliées, il y a eu plus de 61 000 pertes d’hommes contre 80 783 allemands.

Débarquement de Provence : Les commandos d'Afrique à l'assaut du cap Nègre le 15 août 1944.

Carte géographique du débarquement de Provence

LE DÉBARQUEMENT DE PROVENCE, partie 1 L’opération Dragoon Le 15 août 1944, 50 000 soldats alliés ont débarqué dans le sud de la France aux alentours d’une heure de matin : c’est l’opération Dragoon. Cette opération a pour but de libérer les ports de Toulon et Marseille à l’aide des Américains, Africains et quelques unités anglaises et canadiennes. Les alliés sont allés jusqu’à la nationale 559, le débarquement s’étendait sur 100km de côte. La Provence n’a pas été choisie par hasard, mais bien pour ses ports en eau profonde et ses reliefs accidentés. Les soldats allemands étaient peu présents car ils étaient occupés en Normandie et du côté de la Manche. Ils ne pouvaient donc pas faire face à un nouveau débarquement. Suite à cela, l’Allemagne, comme les alliés, a été dépassée par l’ampleur et la rapidité de l’attaque. 100 000 Allemands et 500 soldats alliés sont morts au combat. La réussite a été permise grâce à la résistance qui a donné nombre de renseignements sur l’Allemagne et sur les déploiements des troupes. Toulon et Marseille ont été libérés plus tôt que prévu, le 28 août. L'Allemagne n'a été vaincue le 8 mai 1945. Au total, 250 000 Français, Africains, presque autant d’Américains et quelques unités anglaises et canadiennes ont débarqué en France.

Source : Atlas de la libération de la France (6 juin 1944 – 8 mai 1945), Stéphane Simonet. (voir bibliographie)

LE DÉBARQUEMENT DE PROVENCE partie II La progression des Alliés dans le Sud de la France, une progression rapide. Dans la nuit du 14 au 15 août, 9000 parachutistes sont largués entre les massifs des Maures et de l’Estérel sous les ordres du général américain Robert T. Frederick. L’objectif des Alliés est d’établir une tête de pont à Toulon, de s’emparer de Marseille puis de progresser vers Lyon pour y faire la jonction avec les troupes de l’opération Overlord. Dès le 4 août, des navires sont partis d’Afrique du Nord ou d’Italie du Sud. En deux jours, 115 000 soldats ont touché terre. La progression des Alliés a été rapide, les Allemands n’ont pas eu le temps de réagir. Parmi les Alliés, il y a quelques dizaines de victimes. Le 19 août 1944, les Allemands ont reçu l’ordre de se replier sauf les garnisons de Toulon et Marseille qui doivent résister. A Toulon, 18 000 hommes de la Wehrmacht se sont battus, puis se sont rendus le 26 août, tandis qu’à Marseille, la population s’est soulevée le 19 août 1944. Mais 20 000 Allemands se sont battus jusqu’au 28 août. En remontant vers le Nord, ils sont rentrés en Ardèche qui, elle, était déjà en partie libérée par les résistants. Le 12 septembre 1944, les Américains du général Patch et l’armée de Patton (venue de Normandie) se sont regroupés vers la vallée du Rhône à Dijon. Grâce à la participation de l’armée française à la libération du continent, le général de Lattre a signé un document au nom de son pays, la capitulation de l’Allemagne, le 8 mai 1945.

Sources : herodote.net et les pages 72/73 du manuel de terminal d'Histoire Hatier.

Figure 2: Défilé de prisonniers allemands à Moscou le 17 juillet 1944

Figure 1: Croquis de l'avancée soviétique durant l'opération Bagration

L’Opération Bragration L’opération tient son nom de Piotr Ivanovitch Bragration, un prince géorgien reconnu comme un grand général russe. En novembre 1943, à Téhéran, en Iran, Staline, Churchill et Roosevelt se rencontrent sur la nécessité de prendre en étau l’Allemagne. Rappelons qu’en 1943, le monde est en guerre (Seconde Guerre mondiale) et que l’Allemagne nazie a envahi une partie de l’Europe centrale et de l’Est. L’opération est utilisée comme une diversion pour faire croire à l’ennemi que les forces des Alliés sont concentrées sur l’Ukraine. Elle répond à l’opération allemande Barbarossa, nom de code désignant l’invasion de l’URSS par le IIIème Reich, en juin 1941. L’opération Bragration est déclenchée le matin du 23 juin 1944. Elle durera jusqu’au 29 août 1944 et incarnera le tournant de la Seconde Guerre mondiale. L’opération est supervisée par Staline, l'Armée rouge et la Stavka (état major). Elle anéantit en deux mois les derniers points d’ancrage de la Wehrmacht sur le front Est. C’est l’une des plus grandes victoires de l’URSS. Elle a considérablement aidé au bon déroulement du débarquement de Normandie. Elle commence en Biélorussie et se finit en Pologne. Elle utilise une grande force d’artillerie. L’Allemagne est prise de court. En effet, 2,3 millions d’hommes sont envoyés au front du côté de l’URSS contre 800 000 en Allemagne. L’URSS envoie 4 000 blindés, 6 500 avions et 24 000 canons. Elle avance de 8,5 km par jour. Le 24 juillet 1944, Lublin, en Pologne, est occupée par les Soviétiques. Un défilé de prisonniers allemands est organisé à Moscou. L’Armée rouge aura tué et capturé environ 200 000 Allemands en à peine 15 jours. Fin juillet, 100 000 Allemands de plus sont mis hors d'état de combattre. L’opération Bagration aura libéré une grande partie de l’Europe de l’Est sous l’emprise allemande.

Source : vidéo Lumni.

Un pendu tulliste, le 9 juin 1944

Les maquisards de Tulle

Les pendus de Tulle Lors de la Seconde Guerre Mondiale, un groupe nommé les maquisards libérèrent le petit village de Tulle en éliminant les ennemis allemands. Dans la ville de Tulle, capitale de la Corrèze dans le centre de la France, une rafle a eu lieu. En effet, le 9 Juin 1944, alors que les maquisards venaient à peine de libérer Tulle de ses envahisseurs, des soldats allemands, membres de la division Das Reich, entrèrent dans la ville de Tulle en représailles des soldats allemands morts. Le général de la division allemande ordonna de prendre et de tuer une centaine de tullistes. Les 117 tullistes furent pendus en place publique, aux yeux de tous. Il y eut aussi 149 tullistes déportés dans des camps de concentration allemands. Il y eut en tout 166 tullistes tués lors de ce massacre. Les SS n’ont pas seulement visé Tulle, lors de leur avancée, ils ont pillé et attaqué les villes comme Ouradour sur Glane...

Source : vidéo Lumni

Le village d’Oradour sur Glane, photographie non datée

Oradour sur Glane Entre Juin et Décembre 1944, plus précisément le 10 Juin 1944, un massacre a touché le village d’Oradour sur Glane, situé à une vingtaines de kilomètres de Limoges. Que s'est-il passé ? Cela s’est passé durant la deuxième guerre mondiale, une compagnie de la Division Das Reich a brûlé près de 645 personnes dans une église. Pourquoi ont-ils fait ça ? Les Allemands ont fait cela suite au harcèlement régulier des résistants sur les troupes allemandes (petites attaques) et à l ‘absence de résistance dans la population de ce village, ce qui a incité les soldats allemands à massacrer les habitants du village d’Oradour sur Glane. Comment ont ils réussit à tuer autant de monde ? Les soldats allemands ont réussi à brûler près de 645 personnes en les rassemblant dans l’église du village pour pouvoir les incendier et en mitraillant ceux qui n’étaient pas présents dans cette église. Nous pouvons en conclure que les habitants de ce village furent mitraillés, ou rassemblés dans une église afin que les Allemands puissent les incendier. Le massacre perpétré méthodiquement, provoqua la mort de nombreuses victimes, cependant une trentaine de villageois réussirent à survivre à ce terrible événement. L’émotion fut immense et dès 1944, Oradour devint un village symbolique auquel les pouvoirs publics accordèrent une grande importance.

Varsovie rasée après la capitulation.

Insurrection de Varsovie Le 1er août 1944, à Varsovie, qui se situe au centre-est de la Pologne, les Polonais ont essayé de garder la souveraineté en Pologne face à l’Allemagne nazie et à l’URSS qui souhaitait prendre le pouvoir. Pourquoi et comment s’est passée l’insurrection de Varsovie ? Alors que la Pologne est sous occupation hitlérienne dès 1939, les Polonais tentent de libérer la ville de Varsovie et de prendre le pouvoir avant l’arrivée des Soviétiques. C'est le gouvernement polonais en exil à Londres qui appelle les résistants de Varsovie à l'insurrection (50.000 combattants). Pour se venger des cinq ans d’occupation hitlérienne à Varsovie, les Varsoviens se révoltent, ce qui causera la mort de six mille personnes. Staline, une fois que les nazis ont massacré les Varsoviens pendant leur révolte, vient occuper Varsovie. Une fois Varsovie occupée, Staline installe son gouvernement en 1945. Varsovie fut battue après soixante-trois jours parce qu’elle n’était pas assez soutenue par ses alliés et manquait de matériaux militaires de bonne qualité. Les troupes allemandes ont pilonné la ville à l'aide de son artillerie lourde et de son aviation. Les insurgés sont traqués dans les rues sans relâche et exécutés. Les Polonais déposent les armes et se rendent aux nazis. Ils signeront un traité de capitulation le 2 octobre 1944. Suite à cela, vidée de ses habitants, Varsovie sera rasée. Le 17 janvier 1945, les troupes soviétiques entrent dans une ville en ruine et quasi-déserte.

Sources : vidéo Lumni, article de Wikipédia.

Photographie du lieu d’hommage du Vercors

Le maquis du Vercors Durant la Seconde Guerre mondiale, le 21 juillet 1944 après le débarquement de Normandie, l’armée allemande est arrivée dans le Vercors et en a pris possession. Le Vercors se situe entre les villes de Grenoble et de Valence. Les Allemands ont attaqué ce bastion de la résistance Française pendant cinq jours. Comment s’est déroulée l’attaque du maquis du Vercors ? C’est en début de matinée que les planeurs à croix noires appartenant aux SS, qui se trouvent être l’unité de la Wehrmacht, une armée régulièrement appelée d’Autriche et de Bavière, composée de soldats qui ont entre 18 et 19 ans, se posent sur le village de Vassieux. Les civils et résistants qui attendaient l’arrivée des alliés sont pendus, torturés ou exécutés. Ils attendaient l’arrivée de résistants alliés dont 600 maquisards et 200 civils qui ne sont jamais arrivés. Le soir du 21 juillet, dans le village de Vassieux, il ne reste plus qu’un champ de ruines, les villageois, civils comme militaires, ont tous été fusillés. Le lendemain, des résistants, en petit nombre, se sont regroupés dans la grotte de Luire pour soigner les blessés. Quelques jours plus tard, les blessés sont exécutés par les SS. Les infirmières, quant à elles, sont déportées à Ravensbrück, camp de concentration pour femmes. Ce tragique épisode de la Seconde Guerre mondiale qui a coûté la vie à plus de 800 personnes reste un dur souvenir pour les villageois. Selon les historiens, les maquisards étaient peu expérimentés et sous équipés donc inférieurs aux Allemands.

Sources : Histoire pour tous de France et du monde, site internet Hérodote.

Photographie du bureau général après l’explosion

L’opération Walkyrie Durant la Seconde Guerre mondiale, Hitler est au pouvoir. La façon de diriger d’Hitler ne plaît pas à tout le monde, alors certaines personnes se réunissent pour le renverser. Un groupe d’officiers de haut rang de la Wehrmact, et notamment le comte Claus von Stauffenberg, décide dès les premières années du troisième Reich de mener un attentat contre Hitler pour sauver l’Alllemagne de ce régime totalitaire. Le 20 juillet 1944 est le jour choisi pour cet attentat. Il a lieu dans le bureau général où le Führer s’entretient avec ses collaborateurs à Rastenbrug en Prusse Orientale. L’opération est un échec. Sur les deux bombes, une seule est en état de marche. Le comte l’a déposée au pied d’Adolf Hitler. Elle est repoussée machinalement par un officier derrière un des pieds de la table. Stauffenberg, convaincu de la réussite de l’attentat, déclenche l’opération Walkyrie, véritable coup d’Etat militaire contre le régime nazi. Pendant une courte journée, la résistance militaire allemande vit l’illusion du succès avant d’être impitoyablement écrasée. La bombe tue quatre personnes et en blesse gravement sept autres. Malheureusement, Hitler est seulement légèrement blessé. Suite à cet attentat, une grande vague de répression est déclenchée par la Gestapo contre les opposants présumés qui n’ont rien à voir avec les militaires initiateurs de l’attentat manqué. La plupart des militaires à l’origine de cet attentat sont arrêtés et éliminés de façon physique et brutale. Le ministre Himmler est nommé commandant des armées de l’intérieur.

Source: la bande dessinée Le voyage de marcel Grob, cité en bibliographie

Le massacre de Marzabotto Le massacre s’est déroulé dans les bourgs de Marzabotto et de Grizza Morandi en Italie. Il s’est déroulé entre le 29 septembre et le 5 octobre 1944. Ce massacre a été commandité par Walter Reider, commandant de la 16ème division Panzergrenadierdivision waffen-SS. Suite à une attaque de la résistance, le commandant et la 16ème division ont effectué un acte de représailles sur des civils à Marzabottto. On compta 955 morts au total, c’est le massacre de civils le plus meurtrier perpétré en Europe Occidentale. Parmi les victimes, on constate essentiellement des femmes, des personnes âgées, et des enfants. Certains témoignages parlent même d’enfants décapités et de nouveaux nés brûlés. En italien, ce massacre porte le nom de « strage di Marzabotto ». Pour récapituler le massacre de Marzabotto est un massacre perpétré entre le 29 septembre et le 5 octobre 1944 en Italie. C’est une représaille sur les civils réalisée par la 16ème division SS dirigée par le commandant Walter Reider. On déplora la mort de 955 personnes lors de ce massacre.

Fiche de renseignements sur Claire Blachon.

CLAIRE BLACHON, DE SON ARRESTATION A SA DÉPORTATION Lors de la Seconde guerre mondiale (1939-1945) de nombreux français ont été déportés vers des camps de concentration. Comment s’est déroulée la déportation de Claire Blachon ? Qui est Claire Blachon ? Claire Joséphine Blachon est une femme célibataire née le 4 novembre 1920 à Crépol. Fille de Justin Joseph et de Joséphine Elise Marcel, de haute famille catholique. Elle réside chez sa mère, place Clérot à Tournon. De santé délicate, elle vit de son travail de couturière. Les raisons de son arrestation. Elle a été arrêtée le 8 août à Tournon par la police allemande. La cause de son arrestation est le fait qu’elle portait une croix de Lorraine, symbole de la résistance. Le lendemain elle partait pour Saint-Etienne puis pour la région parisienne. Dans un communiqué officiel, le commissaire de police de Tournon a écrit à Monsieur le Préfet de l’Ardèche et Monsieur le Sous-préfet de Tournon, qu’il aimerait la ramener en France. Les camps de concentration. Dans un témoignage, Claire Blachon raconte sa déportation. Déportée d’abord à Ravensbruck, elle n’y reste pas. Elle va ensuite à Belzig, camp pour femmes dépendant de Ravensbruck. Belzig est un camp de concentration dont les prisonniers travaillent pour une briqueterie. Les conditions de vie sont atroces avec la présence de maladies (typhus) et de famine. Les marches de la mort. Elles partent vers 17h le 24 avril 1945 parce que l’armée rouge arrive à proximité du camp, les Allemands les font partir afin d’empêcher les prisonniers d’être libérés. Leurs marches de la mort commencent à pied avec les SS jusqu’à Altengrabour. Elles quittent la ville le 3 mai en camion américain et s’arrêtent à Obisfold dans une bergerie. Claire n’y reste pas car elle est malade (fièvre et mal de tête) contrairement aux autres femmes qui repartent. Elle repart le 13 mai de nouveau en camion américain pour Hanavre. Là-bas, elle prend un train inconfortable qui l’emmène à Maastricht puis en Hollande ainsi qu’en Belgique pour finalement s’arrêter à Namur avant le 19 mai. Elle rejoint la vallée du Rhône sans passer par Paris et s’arrête à la gare de Tain L’hermitage le 20 mai 1945. Le convoi parti de Belvig était composé de 62 femmes dont seulement 47 ont survécu. Malgré les mésaventures de son périple, elle a pu survivre et rentrer chez elle. Fiche de renseignements sur Claire Blachon. Source : archive, côte 72 W 342 (public) 70J11/11 (privé)

Source: vidéo Lumni .

Plaque commémorative

Gare de Lyon Perrache

Les Derniers convois partis de France: celui du 11 août 1944 C'est le 11 août 1944 que le dernier train part de Lyon Perrache, plus précisément de la prison de Montluc. Ce train transportait 650 détenus. Il y avait dans ce convoi environ 350 juifs dont 25 enfants qui ont été dirigés vers le camp de Drancy, puis celui d’Auschwitz- Birkenau. Les résistants sont, eux, envoyés à Compiègne et Romainville. A Auschwitz, les enfants, ainsi que les personnes âgées ou jugées inaptes au travail sont immédiatement assassinées. Parmi ceux qui intègrent le camp, moins d'une centaine a survécu à la guerre. Les résistants sont envoyés à Ravensbrück pour les femmes (62, dont 17 mortes) et au Natzweiler-Struthof pour les hommes (221). La Gestapo et ses complices ont perpétré du 17 au 21 août, les massacres de juifs et de résistants, à Saint Genis Laval (120 morts) et Bron (109 morts). Ces martyrs avaient été extraits de la prison de Mont Luc. Ce convoi est une accusation contre Klaus Barbie.

Source: vidéo Lumni .

Ci-dessus, le camp de Drancy

Les Derniers Convois de Juifs: celui du 17 août 1944 Le 17 août 1944, suite au débarquement de Normandie, les Allemands et la milice s’enfuient de Paris pour achever leur quête de neutraliser la religion juive. Ce jour-là, Paris reprit son indépendance. Alois Brunner, chef SS du camp de Drancy, opère le dernier transport de juifs à la gare de Bobigny qui a pour destination Auschwitz. Dans ce convoi,la plupart des passagers n’étaient pas de nationalité Française. Alois Brunner, avec hâte, veut impérativement les abattre dans le camp de Drancy, connaissant la menace immédiate. Il prend des otages comme Marcel Dassault (Ingénieur Francophone) et une famille de résistants français car Brunner se sent personnellement attaqué. Raoul Nordiing, homme d’affaire, soutient des déportés en faisant des dons à la Croix-Rouge. Malheureusement, il échoue et les déportés se font fusiller. Après ces actes désastreux,il reste seulement environ 1500 juifs en France.

La "fin" des camps:

  • Les marches de la mort.
  • La découverte des camps à l'Ouest.
  • La découverte d'Auschwitz.

Quelques unes des dernières grandes batailles

  • Le bombardement de la ville de Dresde.
  • La bataille de Budapest, exemple de résistance allemande face à l'invasion.
  • La bataille de Berlin.

Introduction partie III

3ème partie: L'ECROULEMENT DU IIIème REICH (hiver 1944 - 8 mai 1945)

https://www.iledefrance.fr/sites/default/files/2019-05/idf8969_journalshoah_13_bd.pdf

La découverte des camps

Source : La brochure du CNRD éditée par le Mémorial de la Shoah.

INTRODUCTION PARTIE III A la fin de l'année 1944, l'armée allemande, bien qu'en repli, demeure une machine de guerre redoutable, capable de lancer des offensives (Ardennes, Budapest). Mais cette ténacité, tant vantée par la propagande, ne suffit pas à masquer la réalité : les pertes sont colossales (1,5 million de combattants en 1945). A partir de janvier 1945, les Alliés sont dans le territoire allemand et avancent vers Berlin. Les bombardements massifs (Dresde) minent le moral des civils. Ce n'est que le 2 mai 1945 que Berlin est prise et le 8 mai que l'Allemagne capitule. Les Alliés découvrent alors, à l'Est comme à l'Ouest, les camps tenus par les nazis. C'est un choc pour les soldats qui y pénètrent. Ceux qui le peuvent photographient les scènes terribles qui se déroulent sous leurs yeux. Les Alliés, commencent à accumuler les preuves pour punir les auteurs des ces crimes, comme ils s'y étaient engagés. Les généraux qui se rendent dans les camps restent abasourdis par ce qu'ils y découvrent. Les premières images captées montrent l'étendue de l'horreur, même si elles ne donnent qu'une vision incomplète en ne distinguant pas les différentes catégories de détenus et le sort particulier réservé aux Juifs. Les premiers mois de l'année 1945 correspondent aussi à la découverte d'un lieu qui deviendra emblématique : Auschwitz. Les Soviétiques entrent dans un « camp » en partie désert puisqu'une part importante des détenus a été évacuée vers d'autres camps plus à l'Ouest lors des marches de la mort. Seuls 10% des détenus seraient encore présents. Ces évacuations ont commencé dès l'été 1944, mais s'intensifient avec l'entrée des Alliés en Allemagne. Il s'agit pour les nazis de garder une main d'oeuvre indispensable à la poursuite de la guerre et de préserver les populations d'éventuelles représailles de la part des détenus.

Courrier international hors-série histoire, avril-mai-juin 2005. Vidéo LUMNI.

Photo de bombardements, Dresde, Wikipédia

A Dresde, la terreur vient du ciel. Dresde est la capitale de la Saxe, un land de l’est de l’Allemagne. Le 13 février 1945, les Américains et Britanniques attaquent par le ciel en survolant le Rhin qui est le seul obstacle. Pourquoi et comment ont-ils attaqué l’Allemagne et en particulier Dresde ? C’est dans la nuit du 13 février au 15 février 1945, qu’au Nord, près de Wesel, les Américains et les Britanniques utilisent des moyens lourds (chars, camions amphibies et planeurs déposant jeeps et canons). Par la suite, l’utilisation de bombes incendiaires est majoritaire sur Dresde. Cette ville a été la cible d’un bombardement car de nombreuses voies ferrées (trains) ainsi que des réseaux téléphoniques vitaux pour le front de l’Est y sont présents. Dans cette ville, il y avait des centres industriels et militaires. Cependant pour certains historiens, c’est un centre industriel important alors que pour d’autres historiens ce ne l’est pas du tout. Ce bombardement a causé la mort de 25 000 personnes environ sur une population 368 519 personnes, la destruction et l’embrasement de nombreux bâtiments. Nous pouvons en conclure que ce bombardement qui dura deux jours causa de nombreux dégâts autant matériels qu’humains.

Source: Hors série du Courrier International

Ruines d’une école hongroise après la bataille

Soldats nazis, se repliant vers la capitale de la Hongrie

L’offensive contre Budapest: un exemple de la résistance allemande face à l'invasionLe 29 octobre 1944, l’armée rouge attaque la Hongrie. Son Déroulement A partir d’octobre 1944, les fronts ukrainiens commencent à isoler la capitale hongroise, fin décembre, ils réussissent à approcher la capitale hongroise. Du 29 octobre au 24 novembre 1944, la 2ème armée du front ukrainien, menée par Rodion Malinovski, attaque les forces nazies qui arrivent à résister même contre l’armée rouge. Du 3 au 26 Décembre 1944, la 3ème armée du front ukrainien atteint le Danube après la libération de Belgrade. Les Ukrainiens vont renforcer les forces alliées en Hongrie. Ils vont alors prendre d’assaut le sud et le nord de Budapest. En encerclant la ville, ils enferment 79000 soldats allemands. Du 1er janvier au 26 janvier, l’armée allemande décide de faire une contre-attaque sur les forces ukrainiennes et l’armée rouge pour libérer la Hongrie. Les forces allemandes essayent mais ne parviennent pas à libérer la ville. C’est un échec. Enfin, du 27 janvier au 13 février 1945, les soviétiques essayent d’éliminer les défenseurs nazis mais ces derniers réussissent à résister pendant un demi-mois avant de se rendre le 13 février mettant ainsi fin à 4 mois des combats acharnés entre la Russie et la Hongrie nazie. Conclusion : Durant ces combats impitoyables, le bilan de cette guerre est terrible : entre 70.000 et 160.000 tués côté soviétique, entre 100.000 et 150.000 pertes du côté de l’Axe (tués et prisonniers) et finalement 76 000 pertes civiles.

L'Armée Rouge dans Berlin en 1945

Le palais du chancelier Hitler en 1945

Bataille de Berlin Le 16 Avril 1945, 2,5 millions de Soviétiques débarquent dans la capitale du Reich qui doit tomber dans les 15 derniers jours. Cette bataille entre l’armée rouge et les nazis, sera qualifiée d’une des plus sanglantes.Hitler sortit une dernière fois de son bunker pour saluer ses derniers soldats : des enfants. Durant cette offensive des soldats russes, la ville n’était que feu et destruction, les obus tombaient du ciel, les balles traversaient le front, les soldats allemands tombèrent un par un tandis que les Russes avançaient dans la ville. Puisque l’armée nazie perdait de plus en plus ses soldats, les derniers soldats envoyés sur le front n’étaient que les jeunes recrues. Ils furent soit massacrés, soit emprisonnés puis mutilés jusqu’à ce que mort s’en suive. Comme l’Armée Rouge était trop grande par rapport aux nazis, ils furent très vite décimés. Le 30 Avril 1945, Hitler se suicide dans son bunker en emportant sa femme avec lui, ce qui marqua la fin du nazisme en Allemagne. Dans la nuit du 1er Mai, l’armée Rouge entra dans le palais du chancelier et découvrit la fameuse Mappemonde et son bunker par la suite. La guerre sera déclarée terminée par les Russes le 2 Mai 1945 et la capitulation signée le 8 mai.

Sources: Wikipédia, La Nuit d'Elie Wiesel (étudié en français, voire bibliographie)

Une photographie clandestine non datée d'une marche forcée dirigée par les nazis (site internet de l'US Holocaust Memorial Museum)

Les marches de la mort Les marches de la mort eurent lieu à la fin de la Seconde Guerre Mondial lorsque les Alliés se rapprochaient des camps de concentration et d'extermination allemands. Les SS firent évacuer les occupants, en majorité juifs, de ces camps, dont Neuengamme et Auschwitz, afin de poursuivre le processus de concentration en Allemagne et le dissimuler aux yeux des Alliés. Les prisonniers, juifs ou non, déjà affaiblis par le travail, les privations ou les maladies risquaient la mort au cours de ces marches de transfert d'un camp vers un autre. Les camps situés en Autriche furent également concernés par ces déplacements de prisonniers effectués sous la conduite des gardiens. Cependant, les prisonniers qui n’étaient pas en capacité de voyager, restaient dans les camps. Durant cette tragédie, environ 300.000 prisonniers sur les 700.000 derniers déportés moururent pendant ces marches funèbres. Le livre La Nuit est un récit autobiographique d'Elie Wiesel. Il raconte son histoire, lorsque, jeune juif orthodoxe, il fut déporté avec sa famille dans le camp d’extermination d’Auschwitz. Puis dans le camp de concentration Buchenwald , dont il fut libéré le 11 avril 1945, à l'âge de 16 ans. Élie Wiesel consacrait son temps à la religion juive. Interné à Auschwitz-Birkenau puis transféré au camp de travail de Monowitz-Buna avec son père, Élie Wiesel a ensuite dû affronter une marche de la mort. A l’approche des troupes alliées, les camps étaient en effet évacués et les prisonniers transférés, à pied, dans la neige et le froid glacial, vers d’autres camps plus éloignés du front. Ces marches ont été fatales à des dizaines de milliers de Juifs. Pendant ce long périple. Élie Wiesel vit d’innombrables personnes mourir devant lui ainsi que des gens souffrir y compris son père.

Source : vidéos Lumni.

Mémorial de Buchenwald

Camp de Dachau

La découverte des camps de l’ouest Dachau fut le premier camp de concentration du IIIe Reich. "Inauguré" le 22 mars 1933 pour recevoir les Allemands hostiles au régime nazi, il est transformé en 1939 en camp de déportation. Jusqu'en 1945, il recevra jusqu'à 250 000 détenus. Sur ce total, 70 000 périrent et seuls 33 000 prisonniers furent libérés entre le 28 et le 29 avril 1945 par la 7ème armée américaine. Buchenwald est un camp de concentration créé en juillet 1937 sur la colline d'Ettesberg près de Weimar en Allemagne. Destiné initialement à enfermer des opposants au troisième reich, il reçoit par la suite 10000 juifs arrêtés durant la nuit de Cristal en 1938, ainsi que des Tziganes et des homosexuels. Buchenwald fait 200 hectares et compte 65 baraques destinées à contenir 18000 détenus, on y entassa jusqu’à 86000 détenus. Le 11 Avril 1945, les alliés découvrent les camps et leur horreur notamment des prisonniers qui ont subi des expériences comme pour les femmes qui ont servi pour l’étude sur l’intensité des brûlures au phosphore ainsi que pour la fécondations artificielles. Les prisonniers sont dans un piètre état

Photographie de l'entrée du camp d'Auschwitz (de Maichel Zararz)

Photographie de déportés d'Auschwitz

La découverte d'Auschwitz Auschwitz est un camp de concentration classique devenu plus tard camp de travail forcé et camp d'extermination. C’est la destination principale des juifs de France. Avant de partir les nazis ont essayé d’effacer leur « passage », en brûlant les fours crématoires, les chambres à gaz… Les soviétiques ont retrouvé des centaines de milliers de vêtements, de chaussures et 7 tonnes de cheveux . Le 27 janvier 1945, en Pologne, le camp de concentration d’Auschwitz a été « libéré » par l’ armée soviétique (l’armée rouge), il restait 7000 survivants, malades pour la plupart, les plus faibles, ceux qui n’ont pas fait les marches de la mort. Tous étaient exténués, fatigués, et certains mouraient de faim. Les déportés étaient tellement affaiblis, qu’ils ne pouvaient se réjouir de l’arrivée de leurs libérateurs soviétiques. Ces derniers ont dû faire rejouer la scène de la libération du camp quelques jours plus tard pour avoir des personnes joyeuses et enthousiastes.

  • Début...
  • Suite...
  • ... et fin

Quelques travaux d'élèves commentés

Explications du projet mené en arts plastiques

CONCLUSION GENERALEOUVERTURE

Précision: tous les travaux des élèves de la classe ont été mis sur les diapositives suivantes, avec les commentaires des élèves.

Christian Boltanski, Monument Odessa, (série « Monument » débutée en 1985), 1989, dimensions variables. Collection privée.

Christian Boltanski, artiste français (1944-2021)commence par peindre à 14 ans avant d’explorer d’autres modes d’expression : livre d’artiste et installation essentiellement. Il s’intéresse à l’autobiographie où il mêle réalité et fiction. Il a profondément été marqué par l'épreuve traversée par son père, médecin juif, qui échappa à la Shoah en se cachant deux années sous le plancher de son appartement parisien. « Toute mon œuvre est marquée par le souvenir de l’Holocauste », dit-il. L’enfance perdue, la mémoire, la mort, sont les thèmes récurrents dans son œuvre.

Introduction : étude comparative de différentes formes de lieux de mémoire ( architecture, sculpture, monument, site témoin, installation etc… ) Elaboration d’un répertoire des caractéristiques plastiques principales de ces lieux de mémoire (formes, matériaux, format, présentation etc…) En pratique : réaliser par groupe de deux une maquette de monument dédié à la Résistance. (voir diapositives suivantes) En théorie : analyse d’une installation de Christian Boltanski

Description et explication sommaires du travail mené en arts plastiques: mémorial

« Nous avons choisi de représenter un poing fermé pour symboliser la Résistance, une colombe s’envole du poing pour symboliser la paix. Nous avons ajouté une citation de Charles de Gaulle et une croix de Lorraine pour faire référence à la Résistance française pendant la seconde guerre mondiale. »

« Nous avons choisi de faire une maquette d’un monument universel en représentant un maximum de drapeaux. Nous avons également choisi de faire un R majuscule pour symboliser la Résistance et les Résistants. »

Travaux ou oeuvres des élèves, début...

« Nous avons repris l’image du poing levé car nous voulions une image forte pour parler de la Résistance. Le poing tient un drapeau sur lequel se trouve une image de colombe symbole de la paix. Il est écrit « Resist ». Cette image peut concerner plusieurs causes, comme la lutte contre le racisme. »

« Nous avons choisi l’image d’un arbre pour symboliser la vie et un fil rouge pour symboliser la Résistance intimement liée à la vie.. »

« La croix de Lorraine et la flamme symbolisent la Résistance et le planisphère montre qu’elle est mondiale. »

Travaux ou oeuvres des élèves, suite...

« Nous avons fabriqué un socle avec des empreintes de mains pour symboliser l’humanité et avec des prénoms de Résistants comme gravés dessus. La colombe représente la liberté. »

« Le cœur symbolise l’amour de la vie et sa douceur, exprimée par le coton. La main symbolise la Résistance qui protège la vie. »

Travaux ou oeuvres des élèves, ... et fin