PORTFOLIO Sandra BRUNELIERE

Le plan de travail

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1. La reflexion

2. La mise en place

3. Le vécu avec les élèves

4. Bilan

5. Axes d'amélioration

6. Conculsion

Les echanges avec la collegue

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LES OBJECTIFS VISÉS

La reflexion

LES ÉCHANGES AVEC LA COLLÈGUE

Avec une collègue, nous cherchons régulièrement de nouvelles façons d’appréhender des séquences avec nos élèves de différentes classes. Pour cette année, après différentes lectures, notre choix s’est porté sur le plan de travail.

Pour Meirieu, le plan de travail est défini comme « un dispositif pédagogique qui permet d’introduire des temps de travail individualisé dans nos cours. Il permet essentiellement :

- de gérer l’hétérogénéité de nos classes tout en tirant profit de celle-ci

- d’autonomiser et de responsabiliser davantage les élèves

- de leur apprendre à travailler ensemble, notamment en les formant à s’aider ou s’entraider (mise en place de tutorat)

- de proposer diverses modalités d’évaluation

- de mettre en pratique certaines des valeurs que nous voulons impulser dans nos classes comme l’altruisme, la fraternité, l’égalité... »

Pour cette première mise en place, nous avons décidé de ne faire qu’une seule séquence dans chaque niveau.

LES OBJECTIFS VISES

A travers ce type de pédagogie, nous allons solliciter les compétences des élèves de façon différentes par rapport à un scénario "plus classique".

Lors de cette séquence, les élèves vont pouvoir travailler à leur rythme tout en tenant compte de la contrainte horaire que nous allons leur imposer. Cela leur permettra de développer leur autonomie et leur gestion du temps.

Ils seront également obligés de chercher par eux même pour comprendre le raisonnement, faire les exercices et analyser leurs erreurs. Ensuite, ils pourront passer aux étapes suivantes.

Il sera également prévu des temps d’échange et de partage à deux ou à plusieurs. Les élèves devront alors communiquer et confronter leur compréhension de la notion visée.

La mise en place

La préparation du cours

LA PREPARATION DU COURS

Les élèves sont en autonomie et doivent pouvoir avancer à leur rythme. Ils ne doivent pas être dépendants de l’enseignant pour découvrir et acquérir de nouvelles notions.

Nous avons donc choisi de leur distribuer un cours sous forme de polycopié. L.es définitions, les propriétés et les théorèmes sont complétés mais les élèves devront réaliser les exemples du cours.

Ils pourront vérifier si leur compréhension et leur rédaction sont correctes grâce aux vidéos mise à leur disposition sur l’ENT. Ils les visionneront autant de fois que nécessaire car, tout reste à leur disposition sur l’espace numérique.

LA PRÉPARATION DES EXERCICES

Après avoir ciblé les différents objectifs, nous avons trouvé différents types d’exercices pour chacun d’entre eux. Nous avons dû réfléchir à un moyen de leur mettre à disposition les corrections sans qu'elles soient trop facilement accessibles : il ne fallait pas qu’ils soient tentés de regarder trop vite la correction sans avoir effectué des recherches ou avoir posé des questions, aussi bien à leurs camarades qu’à moi-même.

Nous avons opté pour des liens QR codes : chaque correction est présentée sous forme de QR code qui les dirige vers la correction de l’exercice.

Nous avons veillé à leur proposer des exercices de groupe et aussi des exercices « type bac ».

Les élèves avaient à leur disposition sur l’ENT, tous les documents et leurs corrections.

LES MOMENTS D’ÉVALUATION

Il est important de ne pas laisser toute la séquence se dérouler sans avoir d’évaluation sommative.

Ainsi, après chaque objectif, nous avons réfléchi à différents modes d’évaluation. Nous avons fixé des dates limites pour chaque objectif. Les élèves connaissent le mode d’évaluation (indiqué sur le plan de travail) et la date. Ceux qui n’ont pas fini en classe doivent rattraper leur retard et, ceux qui avançaient plus rapidement, peuvent continuer leur plan de travail.

Nous avons opté pour un Kahoot pour l’objectif 1, des ceintures de compétences pour l’objectif 2 et enfin une évaluation sommative de fin de séquence.

LA MISE EN PLACE

Nous avons réfléchi à la séquence à aborder avec un plan de travail. Nous avons décidé de ne pas aborder des notions complétement nouvelles mais plutôt des notions que l’on approfondit lors de la séquence. Nous avons choisi pour les terminales d’aborder les limites et la dérivation de fonction composées. En effet, la notion a été appréhender avec la séquence sur les limites de suites et la dérivation a été découverte lors de l’année de première.

Ensuite nous avons identifié les objectifs de la séquence et avons découper la séquence selon les objectifs visés, entrecoupée de fiches d’exercices et de moment d’évaluation.

Chaque élève dispose d’une tablette dans notre établissement, ils peuvent avoir accès facilement à ces différents documents. Les fiches d’exercices, leurs correction et différentes vidéos sont à leur disposition sur une page dédiée sur l’ENT.

Enfin, nous avons choisi de distribuer le cours et le plan de travail, format papier, aux élèves.

Le temps de classe

le vécu des élèves

Mon vécu

MON VÉCU

C’est la première fois que je proposais aux élèves cette situation pédagogique. J’ai pris le temps de bien leur expliquer le mode de fonctionnement et le matériel nécessaire au bon déroulement des séances. Je devais jouer un rôle d’accompagnant tout au long de cette séquence.

La partie étude du cours s’est déroulée sans beaucoup de demandes d’explication. Les élèves se concentraient sur le cours et sur les vidéos explicatives des exemples.

Les demandes ont été beaucoup plus nombreuses au moment des exercices : certains me posaient des questions sur les résultats et d’autres sur des points bloquants dans l’exercice.

J’ai eu également des demandes d'explication des corrections.

Mais, bien que les élèves aient les corrections à leur disposition, ils n’allaient pas, aux premières difficultés, les consulter. Ils cherchaient par eux-mêmes ou ils demandaient à leurs camarades.

J’ai pris le temps de passer dans les rangs, de répondre à leurs questions et de leur expliquer les démarches à appliquer. Les élèves étaient acteurs de leurs connaissances et de leur avancement : les questions étaient propres à chacun. Je trouve que cela les a responsabilisés.

Parfois les mêmes questionnements revenaient, j’en profitais pour faire un point méthode à plusieurs élèves.

J’ai passé du temps avec chacun d’entre eux, j’ai répondu à leurs questions. Mais l’inconvénient, c’est quand tous avaient besoin de moi ; ils devaient patienter et cela les freiner parfois dans leur avancement.

LE VÉCU DES ÉLÈVES

Les élèves se sont adaptés à cette pédagogie. Ils se sont investis dans leurs apprentissages. Ils ont travaillé sérieusement tout au long de la séquence, chacun avançant à son rythme, mais en tenant compte des dates butoirs.

Lors des évaluations, les élèves devaient s’impliquer, notamment lors du passage des ceintures.

Ces ceintures sont des auto-évaluations par niveau, suivies d’un parcours d’exercices de remédiation en fonction des résultats de chacun.

Les retours des élèves ont été très divers : certains aimant cette méthode en pleine autonomie, d’autres n'appréciant pas, par manque d’interactivité et d’échanges au sein du groupe classe.

Les points positifs

Du point de vue des élèves

Les points négatifs

Le bilan comparatif

De mon point de vue

Du point de vue des élèves

De mon point de vue

LES POINTS POSITIFS RELEVÉS PAR LES ÉLÈVES

Voici les retours de quelques élèves :

« J’ai aimé l’autonomie, la satisfaction de cocher chaque étape passée et d’avoir son rythme. » Manon F.

« Ce que j’ai aimé : l’autonomie, les exercices à son rythme et les exemples clairs, concrets. » Jade G.

« On avance plus librement et à son rythme. On accède plus vite au cours, partie par partie. Les explications sont disponibles à tout moment sans devoir attendre le professeur. » Alexandre A.

« Nous pouvons avancer à notre rythme et travailler avec des exercices de notre niveau. » Lucas P.

« Ce que j’ai aimé : les vidéos étaient bien expliquées. » Enia B.

LES POINTS NÉGATIFS RELEVÉS PAR LES ÉLÈVES

Voici les retours de quelques élèves :

« Il faudrait une explication du prof en plus. » Manon F.

« Ce que je n’ai pas aimé : pas assez d’aide pour comprendre le cours. » Jade G.

« Moins de correction au tableau. » Alexandre A.

« Ce fut long car on ne corrigeait pas les exercices en direct. C’était comme travailler chez soi ». Miguel C.

« J’ai aimé l’autonomie mais c’était peut-être un peu trop à mon gout pour pouvoir comprendre et découvrir de nouvelles notions » Lucas D.

MON POINT DE VUE

J’ai eu un rôle d’accompagnant au sens propre du terme, les élèves devaient me solliciter.

Je passais, tout de même, régulièrement auprès de chacun d'entre eux pour savoir si cela se passait bien.

Très souvent, j'avais une question de leur part pour valider un résultat ou pour qu'ils soient sûrs de leur compréhension.

J’ai passé du temps avec chacun des élèves pour répondre à leurs questions. Les réponses étaient donc individuelles et adaptées à leur demande.

Les élèves avaient la possibilité de s’entraider : il y avait des étapes à faire individuellement, comme copier les exemples du cours, mais également des temps d'échange à deux ou en groupe.

Cependant, lors des exercices, les élèves échangeaient entre eux en se donnant différentes pistes de réflexion ou en regardant ensemble la correction et dans l'objectif de comprendre leurs erreurs.

Avec ce type de pédagogie, je pense avoir intéressée des élèves qui sont moins réceptifs à la pédagogie plus classique, où l'on alterne cours et exercices.

MON POINT DE VUE

Le point négatif que j’ai le plus ressenti est le temps d’attente des élèves. Je voulais prendre le temps de répondre à chacun mais cela a été parfois difficile à gérer. En effet, quand ils étaient dans une série d’exercices, les questions étaient plus nombreuses. Ils avaient besoin de mes réponses pour continuer leurs exercices et progresser dans le plan de travail. Or, je n’étais pas disponible immédiatement et ils devaient patienter. Cela pouvait également entrainer une perte de concentration.

Le fait de travailler en totale autonomie n’était pas toujours simple à gérer : il fallait parfois « ramener » les élèves au travail, leur demander de retrouver leur concentration. Comme il n’y avait pas l’échéance de la correction de l’exercice, les élèves ne se sentaient pas dans l’obligation de chercher sur le moment la solution. Il fallait les motiver à chercher les réponses.

Comme dans toute pédagogie, certains élèves n’ont pas du tout adhéré à ce travail en total autonomie.

A tester pour améliorer le plan de travail

les axes d'amélioration

LES AXES D'AMÉLIORATION

Voici quelques retours de la part des élèves concernant cette séquence :

« Avoir un cours autre que les vidéos, car si nous ne comprenons pas les vidéos, nous ne comprenons pas le cours. » Lucas P.

« Faire la correction tous ensemble serait mieux. » Miguel C.

« Passer plus de temps sur le cours et les applications. » Jade G.

« Faire au moins une ou deux heures sur le cours car si on ne comprend pas tout au début, on est perdu » Enia B.

Je pense qu’il y a deux axes principaux de réflexion afin d’améliorer la séquence pour l’année prochaine :

• La mise en commun plus fréquente, à la demande des élèves
• Le temps d’attente des élèves trop long pour avoir une aide, à mon goût

Pour la mise en commun, je pense qu’à chaque début de séance, il faudrait que je fasse un retour sur les questions les plus fréquemment posées lors la séance précédente ainsi que les points méthode essentiels.

Ces mises en commun pourraient être faites aussi bien par moi que par un élève. On peut imaginer un Genially, un Scketchnote ou un Canva que l’on complète à chaque séance et qui, ainsi, fera une fiche résumé de la séquence.

La mise en commun pourrait aussi être la correction d’un exercice type : il faudrait que je prévienne les élèves la séance précédente afin que tout le monde ait eu le temps de réflexion nécessaire pour avancer dans cet exercice. Cette correction pourrait être faite par un élève ou le professeur.

Concernant le temps d’attente des élèves, afin d'avoir une réponse ou une aide de ma part, je pourrai préparer des exercices en ligne, comme des Learning apps, sur des notions déjà acquises. Cela permettra qu’ils ne perdent pas leur temps et qu’ils revoient des notions qu’ils ont vu précédemment dans la séquence. En complexifiant un petit peu les notions de base, cela participera à les faire progresser.

Je pourrai aussi préparer des aides pour les exercices : cela pourrait se présenter sous forme de cartes-aide qui sont sur le bureau du professeur et que les élèves peuvent aller consulter à la demande.

Je pourrai également envisager de prévoir des corrections des exercices sous format vidéo, afin qu’ils aient une autre approche de l’exercice. En effet, les exemples vidéo du cours étaient compris assez facilement. Cette approche leur sera certainement plus compréhensible.

Ces solutions pourraient leur permettre d’avancer ou d'approfondir une notions en attendant la réponse du professeur.

Je pense prévoir des moments d’évaluation qui sont plus adaptables dans le temps. Par exemple, des Quizziz, permettent de mettre en ligne un QCM jusqu’à une date butoir. Ainsi, les élèves réalisent ces évaluations quand ils le souhaitent : cela peut-être sur le temps de classe ou à la maison.

COnclusion