Historique du métier d'EJE
Maëva Malon
Created on March 8, 2022
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Transcript
Naissance de la notion d'enfance
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Le Siècle des Lumières
Naissance de la notion d'enfance
Descartes (1596-1650) va être le premier auteur à parler de son enfance.
Au XVII ° siècle était apparu le " mignotage ", on cajole l'enfant, on joue avec comme avec un petit animal, on s’amuse de sa rondeur et de sa drôlerie, mais on ne le considère pas comme un être spécifique comme on le verra au siècle suivant.
Révolution industrielle
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XIXème Siècle
Révolution industrielle
La révolution industrielle amène les mères à quitter leur domicile pour se diriger vers le travail pour disposer de revenus
Les mères travaillant alors une douzaine d'heures hors du domicile, de nombreux jeunes enfants se retrouvent livrés à eux-mêmes dans la rue ou hébergés par des garderies de fortune.
Le recensement de 1906 démontre que 38% des femmes sont ouvrières et que plus de 16% sont domestiques.
Friedrich (Wilhem August) Fröbel (1782-1852)
Edouard SEGUIN (1812-1880)
Première crèche
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1844
Les premières crèches
La première crèche a été fondée à Paris le 14 novembre 1844 par Firmin Marbeau (1789 - 1875). Elle avait constaté qu'il restait une lacune entre la société de charité maternelle, qui secourait la mère au moment de ses couches, et la salle d'asile, qui gardait l'enfant quand il a au moins deux ans et qu'il est assez avancé pour n'avoir plus besoin de soins incessants.
Elles sont destinées essentiellement aux enfants d’ouvriers. Elles évitent à la mère d’abandonner son travail ou de confier son enfant à une nourrice ou à une grande sœur.
Cependant des objections sont apparues et ont mis en doute ses bienfaits. Cela suspend pendant quelques années ses progrès.
“ La crèche, disait on, brise le lien de famille en séparant la mère de son enfant.”
“ L'agglomération des enfants y est dangereuse et meurtrière.”
“En supposant même la crèche utile, elle coûte trop cher, et le service rendu n'est pas en proportion avec la dépense.”
Au contrat de nourrissage
La première salle d'asile
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1826
Première salle d'asile
Des salles d'asile se créent, elles accueillent toutes les personnes déficientes, dont les jeunes enfants, non pris en charge par leurs famille ou par une nourrice. L'existence de ces salles amènent à créer les maîtres et les maîtresses de ces salles. C'est le premier nom professionnel qui apparaît pour désigner les personnes qui s'occupent de ces enfants
Les salles d'asile permettent le rassemblement de 150 à 200 élèves. Au cours de l'été 1826, la première salle d’asile ouvre ses portes en France, elle est située à Paris, elle accueille une centaine d’enfants de 18 mois à 7 ans.
Les républicains souhaitent, grâce à la salle d'asile, former des citoyens responsables et lutter contre des contre des soulèvements qui ont marqué l'histoire du XIXème siècle.
Le matériel pédagogique est pauvre (tableau, boulier, images). L’Instruction est morale et religieuse et les procédés sont rigides. L’enfant répète ce qu’enseigne la directrice, il n’y a pas de libre choix.
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Du XVIème Siècle
Au contrat de nourrissage
Pendant l’Ancien Régime, dès le XVIème siècle, les femmes appartenant à la catégorie sociale supérieure n'allaitent pas leurs enfants.
Des contrats de nourrissage s'établissent alors entre ces femmes, et d’autres femmes, issues de catégories modestes, étrangères à la famille, ayant elles-mêmes récemment accouché, et donc en mesure d’allaiter les enfants gardés.
Mère nourricière → la mère gardienne
Fin 18ème siècle début 19ème
Johann Heinrich PESTALOZZI (1746-1827) [influencé lui-même par Jean-Jacques ROUSSEAU (1712-1778)]
Ecole maternelle
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1881
Ecole maternelle
Les salles d’asiles sont officialisées et deviennent les écoles maternelles en 1881. Deux éducatrices françaises, Mmes Pape-Carpantier et Pauline Kergomard, vont introduire les idées de l'École Nouvelle dans l'école maternelle. Elles permettent à la dimension éducative de prendre place, puisée chez Friedrich Froebel et chez Maria Montessori, médecin italien (1870-1952).
Selon Pauline Kergomard, l'école maternelle doit stimuler l’évolution intellectuelle et physique des enfants;
Philippe MEIRIEU quant à lui s’élève contre l’ appellation même de l’école maternelle. Voilà ce qu’il propose : « …Je crois que l’expression « école maternelle » est obsolète, liée à une époque révolue où l’éducation de la petite enfance relevait exclusivement des femmes et, en particulier des mères … elle laisse penser que cette école prolonge simplement l’action de la famille et reste dominée par la gestion des affects… Or je crois qu’il faut revendiquer pour l’école maternelle française un statut de véritable école, et même un statut d’école fondatrice de la scolarité. C’est pourquoi je propose de l’appeler « école première ».
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XIX
Origine de la profession
Métier créé en 1973. Il descend d'une autre profession : jardinière d'enfant.
Par la suite, les jardinières changeront leur nom en jardinière éducatrice pour lutter contre l'image « de la gentille petite jardinière qui fait si bien jouer les enfants », elles veulent accentuer l'aspect éducatif de leur métier.
Le métier passe du secteur préscolaire au secteur social et médico-social, la jardinière d'enfants se rapproche des autres métiers de ce secteur: les éducateurs spécialisés et les assistantes sociales. Elle devient éducatrice- jardinière puis une Éducatrice de Jeunes Enfants.
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Début du XXème siècle
Jardinières d'enfants
Le métier de jardinière d’enfants nous est venu d’Allemagne au début du XXème siècle. L’appellation « jardin d’enfants » est une métaphore: l’enfant est vu comme une graine à laquelle la jardinière-éducatrice prodigue des soins tout en organisant un environnement favorable au développement harmonieux de sa personne. Les parents sont associés.
À partir des années trente, la profession, ancrée dans le secteur de l’enseignement, introduit dans ses missions une vocation sociale, avec l’ouverture de jardins d’enfants sociaux comme ceux de la Ville de Paris et des HLM.
La relation aux parents devient peu à peu un axe de travail fort.
Le secrétariat d’État à la Famille chargé de l’éducation s’intéresse de près à ces structures d’accueil, qui rejoignent le secteur social entre les années cinquante et soixante. La « jardinière » devient « jardinière-éducatrice » puis « éducatrice de jeunes enfants. »
Le métier, initialement centré sur l’éducation du tout-petit, a su s’adapter aux nouvelles réalités socio-économiques. Il a évolué en lien avec les politiques familiales et éducatives, intégrant notamment des missions de protection, prévention et maintien du lien social.
Son cœur de métier n’en reste pas moins intact: prendre soin, éduquer et « protéger » le petit enfant en coopérant avec sa famille. Sa pédagogie est fondée sur l’observation de l’enfant, ainsi que sur l’analyse du contexte où se réalisent les interventions éducatives. Elle s’adapte de fait aux besoins individuels du jeune enfant.
Depuis ses origines avec le fondateur des jardins d’enfants Friedrich Fröbel, le métier a démontré sa capacité à prendre en compte les mutations sociales et familiales. Sa faculté d’adaptation aux contextes politico socio-économiques est d’ailleurs un trait majeur de son identité professionnelle.
De 1918 à 1930 les jardinières d’enfants ont les mêmes missions éducatives que les institutrices des écoles maternelles mais dans les jardins d’enfants
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1840-1940
IIIème République
Vigilance médicale - lutter contre la mortalité infantile
Au début des années 1870, il y a une dure condition de vie des tout petits où les enfants sont victimes d’abandon, d’infanticides et de forte forte mortalité. Il y a des différences de mode d’élevage selon les classes sociales.
Au cours de la IIIème république la priorité sera donnée à la surveillance et à la vigilance médicale des enfants et des conditions de garde, afin de lutter contre la mortalité infantile.
Pour lutter contre cette mortalité il y a 2 grands ressort de l’action publique républicaine:
Les grandes lois : par exemple la loi Roussel de 1874 sur les enfants en nourrice. Cette loi a pour but de faire exercer par autorité publique une surveillance sur enfants de moins de 2 ans placés en nourrice ou encore la loi de 1889 qui vise à placer les enfants en dehors de leur foyer et de les prendre en charge dans des structures sociales où les parents sont écartés de leurs droits.
L’avancé médicale : avec l’ère et l’hygiène pastorienne qui donne lieu à la découverte de nombreux vaccins et sérums puis avec le lait stérilisé en 1889
L’application de cette politique va être menée par de grand organisme administratif comme des médecin inspecteur qui se rende chez les nourrices pour vérifier les conditions d’accueils, la consultation de nourrissons qui contribue à étendre la protection infantile puis sur un modèle anglo-saxon les infirmières visiteuses qui redonnent aux femmes un rôle important dans le cercle professionnel de la petite enfance.
Au cours de la IIIème république l’enfant devient un enjeux majeur avec la sollicitude à ses droits et ses conditions vitales puis dans une attention plus soutenue chez les éducateurs à ses besoins affectifs et psychiques. Grâce à ces évolutions due aux moyens mis en œuvre et aux avancés économique, sociale et culturel il y a une baisse accéléré de la mortalité infantile.
Maria Montessori (1870-1952)
Emmi Pikler (1902-1984)
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XIXème Siècle
Enfant devient un enjeu politique et social
IIIème République
Femme gardienne, vigilance médicale, lutter contre la mortalité infantile
Origine de la profession
Enfant devient un enjeu politique et social
Jardinière d'enfants
A la première école de formation de jardinière d'enfants
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1930
Création de la FNEJE
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Création F.N.E.J.E
La décentralisation et la régionalisation amorcées par la F.N.E.J.E.J.E.S.sont très largement amplifiées dans les années 1980. L’objectif profond de cet important changement est de rapprocher la Fédération de ses adhérents en leur permettant de se retrouver et d'agir sur le plan local. Cette réorganisation structurelle se concrétise lors d'une Assemblée Générale en 1982. La F.N.E.J.E.J.E.S. devient alors la F.N.E.J.E.
Si ces années de restructuration ont beaucoup fragilisé la fédération qui a vu une chute importante du nombre de ses adhérents, elle y trouve un nouveau souffle.
Alors qu’elle ne comptait plus en 1982 qu’une centaine d’adhérents, fin 1983, après les journées de perfectionnement de Versailles, la Fédération réunit de nouveau plus de 800 adhérents de par la dynamique du milieu professionnel.
Désormais, plus forte et décentralisée, la F.N.E.J.E. engage des négociations susceptibles de faire avancer la profession, intervient dans tous les débats concernant la politique de la petite enfance, est présente dans toutes les instances techniques ou politiques à chacun des niveaux où elle est représentée.
Rénovation du diplome en grade Licence
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2018
Nouvelle réforme
Lors du décret du 22 août 2018 des changements se créent pour la formation.
Un conventionnement obligatoire avec une université
Pour l’agrément des centres de formation, leur commission pédagogique doit être présidée par un universitaire. Pour l'obtention du diplôme les jurys d'examen doivent obligatoirement comporter un formateur,un universitaire et un professionnel du secteur.
La nouvelle plate-forme Parcoursup devient obligatoire pour les lycéens et étudiants pour la rentrée 2019.
•Le socle commun aux 5 métiers est renforcé. Désormais certaines compétences et connaissances des DC1 et DC2 qui touchent au cœur des métiers seront partagées.
• De nouveaux apprentissages en lien avec le numérique et une langue étrangère.
•La certification: une seule épreuve : Le mémoire et sa soutenance. Les autres épreuves de certification sont internes au centre de formation. Les quatre domaines de compétences sont validés par des épreuves écrites et orales, la note de synthèse disparaît.
• Les stages dénommés périodes de formation en milieu professionnel ne sont plus rattachés à un domaine de compétence spécifique
• Une cinquième fonction apparaît: contribution à la compréhension et à l’évolution du domaine éducatif et social de la petite enfance
Cette réforme ne change pas le temps de formation, en effet les trois ans de formation en alternance répartis en 1500 heures (cours théoriques, ateliers ou travaux dirigés etc.) et les 2100 heures de formation pratique (60 semaines de stage)restent en vigueur. Les quatre domaines de compétences reste elles aussi en place.
Hommes éducateurs de jeunes enfants et création du diplome d'état délivré par le ministère
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1973
Homme éducateur de jeunes enfants et création du diplôme d'état délivré par le ministère
Malgré leur faible présence, le métier d’éducateur de jeunes enfants est ouvert aux hommes depuis 1973 et depuis 1983 pour l’ensemble des professions de la petite enfance . Les hommes représentent entre 1,3 % et 1,5 % des effectifs du secteur, et 3 % dans les structures collectives.
La présence d’hommes dans les structures de la petite enfance peut aussi encourager à réfléchir sur l’égalité filles garçons et à concevoir une autre éducation, plus égalitaire et moins stéréotypée ; et, au final, participer à la revalorisation globale des métiers de la petite enfance. Toutes les études montrent en effet qu’une majorité de parents sont favorables à la mixité dans les structures petite enfance.
En 1973 lorsque le diplôme d’Educateur de Jeunes Enfants vient officiellement remplacer celui de Jardinière d’enfants, avec un Diplôme d’Etat et non plus d’école, trois associations régionales se réunissent pour se constituer en Fédération Nationale (F.N.E.J.E.J.E.S) : Fédération Nationale des Educateurs de Jeunes Enfants et de Jardinières-Educatrices Spécialisées
EJE directeur de crèche
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2007