Eléments de correction - type DNB
3e3 - mars 2022
outils et méthodes
culture générale
savoirs techniques
habileté rédactionnelle
Eléments de correction - type DNB
3e3 - mars 2022
outils et méthodes
culture générale
savoirs techniques
habileté rédactionnelle
1. Le portrait de Vania
a) Lignes 1 à 7 : à quel animal le narrateur compare-t-il Vania ? Pourquoi ?
Repérer/analyser une comparaison
.
La métaphore et la personnification sont également des figures d'analogie.
1. Le portrait de Vania
a) Lignes 1 à 7 : à quel animal le narrateur compare-t-il Vania ? Pourquoi ?
Repérer/analyser une comparaison
Comparer deux éléments, c'est les rapprocher sur la base d'une ressemblance, d'un point commun.
La comparaison est une figure de style qui s'appuie sur une ressemblance pour créer une image, c'est une figure d'analogie.
La métaphore et la personnification sont également des figures d'analogie.
1. Le portrait de Vania
a) Lignes 1 à 7 : à quel animal le narrateur compare-t-il Vania ? Pourquoi ?
Repérer/analyser une comparaison
Comparer deux éléments, c'est les rapprocher sur la base d'une ressemblance, d'un point commun.
La comparaison est une figure de style qui s'appuie sur une ressemblance pour créer une image, c'est une figure d'analogie.
Pour "prouver" qu'il s'agit bien d'une COMPARAISON, je dois indiquer quel élément est comparé à quel autre et quel point commun permet de les rapprocher...
La métaphore et la personnification sont également des figures d'analogie.
Georges est aussi aimable qu'une porte de prison !
comparé
comparant
point commun
outil (lexical) de comparaison
Georges est aussi aimable qu'une porte de prison.
comparé
comparant
point commun
outil (lexical) de comparaison
George est aussi aimable qu'une porte de prison.
comparé
comparant
point commun
outil (lexical) de comparaison
A peine d'abord s'il nous saluait, hochait la tête pour tante Laure. Il étendait vers la flambée ses pauvres mains bleuies de froid, et sans attendre passait à l'attaque. C'était à père qu'il s'en prenait, tête baissée, comme un rhinocéros, dont son index accusateur aurait pu figurer la corne. Père le laissait charger, dans un torrent d'accusations pleines de rancunes.
A peine d'abord s'il nous saluait, hochait la tête pour tante Laure. Il étendait vers la flambée ses pauvres mains bleuies de froid, et sans attendre passait à l'attaque. C'était à père qu'il s'en prenait, tête baissée, comme un rhinocéros, dont son index accusateur aurait pu figurer la corne. Père le laissait charger, dans un torrent d'accusations pleines de rancunes.
Le narrateur compare son oncle Vania à un rhinocéros : l’oncle se jette dans la polémique et la dispute avec son frère, comme le puissant mammifère, réputé pour sa faible vision, fonce tête baissée sur les obstacles avant d’en identifier les contours. Le doigt doctement levé de Vania conforte la ressemblance en rappelant la corne que le rhinocéros porte sur l’os nasal. Le verbe "charger" poursuit l'analogie.
b) Lignes 12 à 19 : Quel est le temps verbal le plus employé dans ce passage ? Avec quelle valeur ?
b) Lignes 12 à 19 : Quel est le temps verbal le plus employé dans ce passage ? Avec quelle valeur ?
Ils étaient tous les deux d'honnêtes pithécanthropes aux principes inébranlables ; ils vivaient strictement en accord avec leurs croyances. Mais ces principes s'opposaient, absolument, sur tous les points. Chacun suivait sa propre voie, persuadé que l'autre commettait une tragique erreur sur la direction que devait prendre, pour évoluer, l'espèce anthropoïde. Néanmoins leurs rapports personnels, s'ils ne souffraient d'aucune entrave, n'en subissaient non plus aucun dommage. Ils se disputaient, criaient, hurlaient, mais n'en venaient jamais aux mains. Et quoique en général l'oncle Vania nous quittât fou de rage, il ne restait jamais longtemps sans revenir.
La métaphore et la personnification sont également des figures d'analogie.
b) Lignes 12 à 19 : Quel est le temps verbal le plus employé dans ce passage ? Avec quelle valeur ?
Décrire, c’est donner les éléments (essentiellement visuels) qui permettent au lecteur/auditeur de se former une image mentale/de se représenter ce dont on parle.
On peut décrire une personne (on brosse son portrait), un objet, un lieu (on les dépeint, on les détaille).
b) Lignes 12 à 19 : Quel est le temps verbal le plus employé dans ce passage ? Avec quelle valeur ?
Décrire, c’est donner les éléments (essentiellement visuels) qui permettent au lecteur/auditeur de se former une image mentale/de se représenter ce dont on parle.
On peut décrire une personne (on brosse son portrait), un objet, un lieu (on les dépeint, on les détaille).
Les actions sont généralement racontées, rapportées, relatées (et non décrites !).
On en rend compte, on en fait le récit, on en restitue la chronologie, on en retrace l’enchaînement...
b) Lignes 12 à 19 : Quel est le temps verbal le plus employé dans ce passage ? Avec quelle valeur ?
"ils étaient tous les deux d'honnêtes pithécanthropes"
"Mais ces principes s'opposaient, absolument, sur tous les points."
"ils vivaient strictement en accord avec leurs croyances".
"Chacun suivait sa propre voie,"
"ils ne souffraient d'aucune entrave,"
"n'en subissaient aucun dommage".
"Ils se disputaient, criaient, hurlaient",
"n'en venaient jamais aux mains".
"ne restait jamais longtemps sans revenir"
"persuadé que l'autre commettait une tragique erreur sur la direction que devait prendre"
b) Lignes 12 à 19 : Quel est le temps verbal le plus employé dans ce passage ? Avec quelle valeur ?
Le temps verbal dominant de ce passage est l’imparfait de l’indicatif. Il est ici utilisé avec une valeur d’imparfait de répétition pour évoquer les routines établies entre les deux frères : l’habitude qu’ils avaient prise de se disputer à chacune de leurs rencontres. (Ils se disputaient, criaient, hurlaient.) On peut aussi identifier une valeur descriptive lorsque le narrateur présente les caractères des deux hommes. (Ils étaient tous les deux d'honnêtes pithécanthropes.)
c) Lignes 36-37 : « Arrête ! arrête, Edouard, arrête avant qu’il soit trop tard, si même il est encore temps, arrête… » : Quel est le mode verbal du verbe souligné ? Quelle indication donne-t-il au lecteur sur la personnalité de Vania ?
c) Lignes 36-37 : « Arrête ! arrête, Edouard, arrête avant qu’il soit trop tard, si même il est encore temps, arrête… » : Quel est le mode verbal du verbe souligné ? Quelle indication donne-t-il au lecteur sur la personnalité de Vania ?
Le verbe arrêter est employé 4 fois au présent de l’impératif : cela semble indiquer le caractère autoritaire d’oncle Vania.
d) Indiquez la nature de « joyeusement » et « mutuellement » et expliquez la formation de ces mots.
d) Indiquez la nature de « joyeusement » et « mutuellement » et expliquez la formation de ces mots.
Expliquer la formation d’un mot : c’est d’abord dire s’il est dérivé, ou composé, ou s’il a été emprunté à une langue étrangère…
S’il est dérivé, il faut identifier ...
d) Indiquez la nature de « joyeusement » et « mutuellement » et expliquez la formation de ces mots.
S’il est dérivé, il faut identifier préfixe(s) et suffixe(s), identifier un mot « simple » de la même famille. Le plus souvent, vous ne pourrez pas identifier le « radical » : dites "ils ont le même radical" et contentez-vous de donner le mot (le plus) simple de la même famille.
L’adverbe « joyeusement » est dérivé de l’adjectif « joyeux »… lui-même issu du nom « joie »… lui-même issu de l’ancien adjectif « goie » (XIe siècle) du latin « gaudia » (pluriel de gaudium, joie, réjouissance). Joyeux et gai ont donc le même radical ! On n’attend pas que vous le sachiez !
Expliquer la formation d’un mot : c’est d’abord dire s’il est dérivé, ou composé, ou s’il a été emprunté à une langue étrangère. S’il est dérivé, ...
d) Indiquez la nature de « joyeusement » et « mutuellement » et expliquez la formation de ces mots.
Joyeusement et mutuellement sont des adverbes (de manière) : ils sont dérivés des adjectifs au féminin joyeuse et mutuelle par ajout du suffixe
-ment (du latin mente, de manière)
2) Les relations entre Vania et Père
a) Quel lien de parenté unit Vania et Edouard ? Quels indices (lexicaux) permettent au lecteur de ce passage d’établir ce lien ? (Citez-en deux)
Vania et Edouard sont frères. Dès le premier paragraphe, pour les désigner, le narrateur utilise respectivement les mots « oncle » et « père ». Puis, à la ligne 20, il commente la dispute entre « ces frères si différents d'aspect et de comportement ». Enfin, lorsque Vania s'adresse à Edouard il dit s'exprimer « en qualité de frère aîné ».
Citer seulement le "morceau" pertinent
et l'inclure dans votre phrase réponse.
b) « Ils se disputaient, criaient, hurlaient, mais n'en venaient jamais aux mains. »
Commentez la construction de cette phrase.
b) « Ils se disputaient, criaient, hurlaient, mais n'en venaient jamais aux mains. »
Commentez la construction de cette phrase.
« Commentez la construction de cette phrase » :
c’est une question grammaticale.
N’identifiez pas une figure de style ! Vous seriez Hors Sujet !
b) « Ils se disputaient, criaient, hurlaient, mais n'en venaient jamais aux mains. »
Commentez la construction de cette phrase.
Il s’agit d’une phrase complexe dont le pronom personnel « ils » régit 4 verbes (ou groupes verbaux) : les GV sont juxtaposés, coordonnés par des virgules, le dernier GV est en outre précédé par une conjonction de coordination (mais).
Cette construction particulière suggère l'intensité des débats entre les deux frères (et la limite qu'ils observent : les attaques sont strictement verbales.)
3) Les termes d’un conflit
a) Commentez l’emploi de l’expression : « cette chose tortillante et rouge, toute nouvelle pour nous »
3) Les termes d’un conflit
a) Commentez l’emploi de l’expression : « cette chose tortillante et rouge, toute nouvelle pour nous »
Identifier (la figure) + apprécier l'effet de sens
Qu'est-ce que "ça" change ? Qu'il dise "cette chose tortillante et rouge" et non "le feu" ?
3) Les termes d’un conflit
a) Commentez l’emploi de l’expression : « cette chose tortillante et rouge, toute nouvelle pour nous »
Identifier (la figure) + apprécier l'effet de sens
L’expression « cette chose tortillante et rouge, toute nouvelle pour nous » est une périphrase pour désigner le feu : cet emploi insiste sur le fait qu’il s’agissait alors d’une « nouveauté » pour le narrateur et sa famille, si bien qu’ils ne disposaient pas encore d’un mot pour le désigner.
Le mot générique "chose" suggère qu'ils n'avaient pas encore décidé à quelle catégorie de phénomène le feu appartenait...
b) Identifiez et commentez la figure de style sur laquelle repose cette phrase : « Elle semblait meurtrie mais furieusement vorace et je regardais père l’alimenter » (l.22-23)
Identifier (la figure) + apprécier l'effet de sens
b) Identifiez et commentez la figure de style sur laquelle repose cette phrase : « Elle semblait meurtrie mais furieusement vorace et je regardais père l’alimenter » (l.22-23)
Identifier (la figure) + apprécier l'effet de sens
La figure de style utilisée pour évoquer le feu est une personnification : les flammes semblent se comporter comme un animal à l’appétit insatiable (« vorace ») et qu’il faut nourrir de branchages (« l’alimenter »).
c) Lignes 29 à 37 : Comment le narrateur rapporte-t-il les paroles d’Oncle Vania ? Quel effet comique produit ce choix du narrateur ?
Les Paroles rapportées
c) Lignes 29 à 37 : Comment le narrateur rapporte-t-il les paroles d’Oncle Vania ? Quel effet comique produit ce choix du narrateur ?
Les Paroles rapportées
Tintin s'approcha de l’inconnu : - Qui êtes-vous ? demanda-t-il.
Discours Direct : paroles rapportées "telles qu'elles ont été prononcées"
(ponctuation dédiée - : « » / marques d'oralité / proposition incise (verbe de parole / pronoms personnels du dialogue...)
Tintin s'approcha de l'inconnu et lui demanda qui il était.
Discours Indirect : paroles "incorporées" au récit (pas de ponctuation particulière / disparition des marques d'oralités / système de pronoms du récit...)
c) Lignes 29 à 37 : Comment le narrateur rapporte-t-il les paroles d’Oncle Vania ?
Quel effet comique produit ce choix du narrateur ?
- T'y voilà donc, Edouard ! grondait-il. J'aurais dû le deviner, que tôt ou tard nous en viendrions là. J'espérais, il faut croire, qu'il y aurait une limite à tes folies. Imbécile que j'étais : je n'ai qu'à tourner le dos une minute, pour te retrouver jusqu'au cou dans quelque ineptie nouvelle. Et maintenant cela ! cria-t-il. Edouard, écoute moi bien. Ne t'ai-je pas mille fois averti, adjuré, supplié, en qualité de frère aîné, de t'arrêter à temps sur ta lancée calamiteuse, de réfléchir, de t'amender, et de changer de vie avant qu'elle ne t'amène tout droit, avec toute ta famille, vers un désastre irréversible ! Cette fois, c'est avec une insistance dix fois multipliée que je te crie : Arrête ! Arrête, Edouard, arrête avant qu'il soit trop tard, si même il est encore temps, arrête...
c) Lignes 29 à 37 : Comment le narrateur rapporte-t-il les paroles d’Oncle Vania ?
Quel effet comique produit ce choix du narrateur ?
Le narrateur prétend « rapporter directement » les paroles d’Oncle Vania : il semble transcrire les paroles exactes prononcées par son oncle. L’effet comique qui en résulte tient à l’anachronisme de son propos : les pithécanthropes ne disposaient certes pas d’une langue aussi développée, le lexique et les procédés d’expression qui abondent dans les paroles de Vania ne peuvent pas avoir été ceux du personnage...
d) « un désastre irréversible »
• Quel est la nature du mot souligné ? Expliquez sa formation.
• Quel danger semble pressentir Oncle Vania en choisissant ce terme ?
d) « un désastre irréversible »
• Quel est la nature du mot souligné ? Expliquez sa formation.
• Quel danger semble pressentir Oncle Vania en choisissant ce terme ?
irréversible est un adjectif.
ir - révers - ible
ir-réel
ir-résistible
ir-responsable
vis-ible
lis-ible
élig-ible
d) « un désastre irréversible »
• Quel est la nature du mot souligné ? Expliquez sa formation.
• Quel danger semble pressentir Oncle Vania en choisissant ce terme ?
Irréversible est un adjectif.
Il est dérivé par préfixation et suffixation : le suffixe (« -ible ») qui permet de former un adjectif (qu’on peut « renverser ») et le préfixe négatif (« in- »). Irréversible signifie donc : qu’on ne peut renverser.
d) « un désastre irréversible »
• Quel est la nature du mot souligné ? Expliquez sa formation.
• Quel danger semble pressentir Oncle Vania en choisissant ce terme ?
Irréversible signifie donc : qu’on ne peut renverser.
Oncle Vania semble avoir compris que les « progrès » amorcés seront sans retour, que la dynamique amorcée ne pourra plus être renversée.
3e3 - mars 2022
Réécriture
Ne t'ai-je pas mille fois averti, adjuré, supplié, en qualité de frère aîné, de t'arrêter à temps sur ta lancée calamiteuse, de réfléchir, de t'amender, et de changer de vie avant qu'elle ne t'amène tout droit, avec toute ta famille, vers un désastre irréversible !
Ne vous ai-je pas mille fois avertis, adjurés, suppliés, en qualité de frère aîné, de vous arrêter à temps sur votre lancée calamiteuse, de réfléchir, de vous amender, et de changer de vie avant qu'elle ne vous amène tout droit, avec toute votre famille, vers un désastre irréversible ! »
3e3 - mars 2022