Les neurosciences dans la classe
François Bajard
Created on March 6, 2022
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Apprendre à lire c’est apprendre à identifier des suites de mots écrits et à en comprendre le sens.
Roland Goigoux, Sylvie Cèbe
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Sources : https://primabord.eduscol.education.fr/qu-est-ce-que-les-neurosciences-cognitives
Les progrès considérables accomplis ces dernières années grâce au développement des techniques d’imagerie cérébrale permettent d’apporter de nouvelles réponses sur le fonctionnement du cerveau.
Ces avancées dans le domaine intéressent de fait l’éducation et questionnent les méthodologies d’apprentissage proposées aux élèves.
Voir des mots
Ecouter des mots
Prononcer des mots
Préambule
Définitions : imagerie cérébrale
https://eduveille.hypotheses.org/5706
Les techniques d’imagerie cérébrale
- L’électro-encéphalographie
- La magnéto-encéphalographie
- L’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle
- La tomographie par émission de positions
Définitions
Les sciences cognitives ?
Apprendre à lire c’est apprendre à identifier des suites de mots écrits et à en comprendre le sens.
Roland Goigoux, Sylvie Cèbe
Définitions : les sciences cognitives
“Les sciences cognitives sont définies comme un ensemble de disciplines scientifiques visant à l’étude et à la compréhension des mécanismes de la pensée humaine, [...], et plus généralement de tout système cognitif, c’est-à-dire tout système complexe de traitement de l’information capable d’acquérir, de conserver et de transmettre des connaissances.” (Centre d’analyse stratégique, 2010)
C’est une discipline à la jonction des neurosciences, de la psychologie, de la linguistique et de l’intelligence artificielle.
Apprendre à lire c’est apprendre à identifier des suites de mots écrits et à en comprendre le sens.
Roland Goigoux, Sylvie Cèbe
Définitions : les neurosciences
“Les neurosciences concernent l’étude du fonctionnement du système nerveux depuis les aspects les plus élémentaires : moléculaires, cellulaires et synaptiques jusqu’à ceux, plus intégratifs, qui portent sur les fonctions comportementales et cognitives”.
Apprendre à lire c’est apprendre à identifier des suites de mots écrits et à en comprendre le sens.
Roland Goigoux, Sylvie Cèbe
Définitions : la neuro-éducation
Discipline scientifique émergente, à la croisée des neurosciences, de la psychologie et de l’éducation, la neuroéducation se donne pour objectif de rendre compte aux éducateurs, enseignants et professeurs, des meilleures stratégies et méthodes d’enseignement, à partir des découvertes scientifiques sur la mémoire, le langage et l’apprentissage.
La zone de reconnaissance des mots est d'autant plus activée que les lettres sont connues, fréquentes, associables et correspondent à un mot réel.
Apprendre à lire c’est apprendre à identifier des suites de mots écrits et à en comprendre le sens.
Roland Goigoux, Sylvie Cèbe
Conception piagétienne VS sciences cognitives
Conception piagétienne VS sciences cognitives
Explications
Apprendre à lire c’est apprendre à identifier des suites de mots écrits et à en comprendre le sens.
Roland Goigoux, Sylvie Cèbe
Le cerveau est plastique et adaptable
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La configuration neuronale évolue sans cesse
1-1
100 000 milliards de connexions entre ses pages web (hyperliens)
1 million de milliards de connexions
Enfant
10 fois plus
Le “grand élagage”
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Adulte
86 milliards
Le terme de neuroplasticité renvoie à une propriété intrinsèque des neurones et de leurs connexions respectives. Le cerveau est un organe dynamique, malléable, qui adapte sa structure à son environnement. Cette plasticité agit au niveau des connexions entre les neurones : tout au long de la vie, de nouvelles connexions entre neurones se créent, et des connexions existantes s’affaiblissent, disparaissent ou au contraire se renforcent.
L’apprentissage modifie l’architecture du cerveau
1-2
Chaque neurone du cortex établit environ 10 000 connexions synaptiques avec d'autres neurones (points blancs sur l'image de gauche). Lors d'un apprentissage de nouvelles synapses s'établissent entre les neurones du cortex et d'autres peuvent disparaître. Il en résulte une modification des réseaux neuronaux dans le cerveau, c'est la plasticité cérébrale.
La notion de renforcement neuronal
1-3
La plupart des fibres nerveuses centrales ou périphériques sont enveloppées d’un tissu formé de plusieurs couches et essentiellement constitué de graisse (lipoprotéine), appelé myéline. Ces couches forment la gaine de myéline. Très semblable à la gaine isolante qui enveloppe un fil électrique, la gaine de myéline permet la conduction des signaux nerveux (impulsions électriques) le long de la fibre nerveuse, de manière rapide et efficace. Cependant, si la gaine de myéline est lésée (démyélinisation), les nerfs ne transmettent pas correctement les impulsions électriques.
La notion de recyclage neuronal
1-4
https://www.science-et-vie.com/article-magazine/8-experiences-qui-revelent-les-mecanismes-de-lapprentissage
Le recyclage neuronal désigne le processus par lequel une région cérébrale est modifiée pour acquérir de nouvelles compétences, c’est-à-dire le processus par lequel les interconnexions de neurones au sein de cette région cérébrale se modifient.
Le cerveau n'est pas multitâche.
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Le cerveau efface...
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La courbe de l'oubli d'Ebbinghaus
Les 5 âges du cerveau
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1° âge : pendant la grossesse
Les premiers neurones se forment dès le 28ème jour de grossesse chez l’embryon.
2° âge : de la naissance à 12 ans
Le cerveau est réceptif aux effets de l’envrionnement
3° âge : de 12 à 25 ans
C’est l’âge de l’élagage (sélection et suppression de connexions neuronales)
4° âge : de 25 à 65 ans
Le cerveau est à son fonctionnement maximal
5° âge : à partir de 65 ans
Les capacités cognitives déclinent progressivement.
Les neurones s’usent et meurent beaucoup plus vite si on ne s’en sert pas...
Conséquences
L’apprentissage modifie l’architecture du cerveau
1-2
L’architecture du cerveau à un instant donné influence et contraint les apprentissages
Exemple pour l’acte de lire
Lire = reconnaître les nouveaux objets visuels que sont les lettres et les mots
Utilisation des cortex occipito-temporaux gauche et droit particulièrement adaptés à cette tâche, puisqu’ils sont, en grande partie, responsables de l’identification des objets en général.
Recyclage neuronal
Nécessité de modifier l’architecture cérébrale pour distinguer les lettres p, q, b et d
Exemple pour l’acte de lire
Nécessité d’établir des connexions entre la région, qui est responsable de la reconnaissance des objets, et le lobe temporal gauche contenant, le dictionnaire mental du sens des mots acquis lors de l’apprentissage de la parole.
Comme le cortex occipito-temporal gauche est physiquement plus près des régions cérébrales associées au langage, il semble plus prédisposé que celui de l’hémisphère droit à assurer la fonction de reconnaissance des lettres et des mots.
Mais les cortex occipito-temporaux reconnaîssent naturellement les objets indépendamment de leur orientation.
L’architecture cérébrale impose une autre contrainte sur l’apprentissage de la lecture : le cortex temporo-pariétal, une région associée au traitement des sons du langage, est situé particulièrement près du cortex occipito-temporal.
Cette région associée au traitement des sons du langage constitue certainement une porte d’entrée privilégiée aux réseaux de neurones liés au langage qui contiennent notamment le sens des mots.
Cette proximité physique explique probablement pourquoi les approches graphophonétiques d’enseignement de la lecture s’avèrent souvent efficaces. Il y a activation simultanée des neurones liés à l’identification des lettres et des graphèmes et des neurones liés à l’identification des sons du langage. Cela mène à l’établissement de connexions entre le cortex occipito-temporal gauche et le cortex temporo-pariétal gauche.
L’enseignement et les pratiques pédagogiques influencent les effets de l’apprentissage sur le cerveau des élèves
Un étude montre par exemple que le type d’enseignement privilégié, et plus particulièrement le fait de prévenir les apprenants de l’existence de pièges et de leur apprendre à identifier les réponses tentantes, mais incorrectes, a un impact sur le fonctionnement cérébral et sur la capacité à recourir à l’inhibition pour corriger des erreurs fréquentes.
Le cerveau doit disposer d'un système pouvant contraindre à utiliser une architecture neuronale différente
L’inhibition désigne la capacité du cerveau à contrôler des intuitions, des stratégies ou des habitudes spontanées. Biologiquement et chimiquement, l’inhibition renvoie à des neurotransmetteurs inhibiteurs qui viennent nuire à l’activation des réseaux de neurones responsable de ces intuitions, stratégies ou habitudes.
Des concepts non-intuitifs, donc plus difficiles à enseigner aux élèves, tels que le fait qu’un kilogramme de plumes et un kilogramme de plomb tombent à la même vitesse pourraient être enseignés plus facilement.
L'apprentissage est un processus dynamique et actif
L’attention
La consolidation
L’engagement actif
Le retour d’information
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Des pistes autour de l’attention
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“Un organisme passif n’apprend pas. L’apprentissage est optimal lorsque l’enfant alterne apprentissage et test répété de ses connaissances. Cela permet à l’enfant d’apprendre à savoir quand il ne sait pas.”
Chaque apprenant doit être motivé par un intérêt dans l'action qu'on lui demande de faire. L'engagement s'active de lui-même lorsque l'apprenant prend du plaisir dans son activité.
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Recevoir un retour d’information immédiat sur l’action en cours est constitutif de l’apprentissage. Plus le retour est proche dans le temps de l’erreur, plus l’action corrective sera efficace et intégrée de manière pérenne.
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L’automatisation des connaissances est essentielle. L’automatisation est le fait de passer d’un traitement conscient, avec effort à un traitement automatisé, inconscient.
La courbe de l'oubli d'Ebbinghaus
Journal 21
Les neurosciences ont validé ou invalidé certaines affirmations
Les neurosciences confirment que :
La motivation positive et les encouragements stimulent l’apprentissage. Les meilleurs encouragements résident dans le regard des autres et la conscience de progresser, ils ne sont pas synonymes de récompenses.
L’erreur ou l’incertitude est normale - elle est même indispensable dans le processus d'apprentissage.
Les punitions face aux erreurs ne font qu’augmenter la peur, le stress, et le sentiment d’impuissance inutilement. Les punitions sont néfastes aux apprentissages.
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Une culture insuffisante sur le fonctionnement du cerveau.
Une propension courante à simplifier les processus réels (simplifier n’est pas rendre simpliste)
Une sur-médiatisation qui fait la part belle à la partialité
La diffusion de slogans simplistes dont il est difficile à modifier
L’évolution des connaissances scientifiques qui ont proposé des réponses désormais fausses mais qui perdurent
La tendance à céder à des biais personnels qui s’appuient sur des ressentis
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Les personnes apprennent mieux quand elles reçoivent l'information dans leur style d'apprentissage préféré (auditif, visuel, kinesthésique, etc.).
De courtes séances d'exercices de coordination peuvent améliorer l'intégration des fonctions des hémisphères gauche et droit du cerveau.
Activité physiqueL'activité physique peut rendre notre cerveau plus efficace.
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Les différences au niveau de la dominance hémisphérique (cerveau gauche, cerveau droit) peuvent expliquer les différences entre les apprenants.
Activité physiqueL'activité physique peut rendre notre cerveau plus efficace.
On apprend mieux lorsqu'on étudie un peu chaque jour plutôt que beaucoup d'un coup.
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Parmi les différents types de personnalités existants, les individus peuvent être catégorisés comme étant soit introvertis, soit extravertis
On utilise que 10% de notre cerveau.
A finir sur https://create.piktochart.com/output/21840649-les-neuromythes
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Si vous voyez une vilaine sorcière, essayez de regarder son nez comme étant le côté de la figure d'une jolie jeune fille qui regarde à droite, et sa bouche comme un foulard sur le cou de la jeune fille.
Si vous voyez une jolie jeune fille, essayez de regarder la joue de la jeune fille comme étant un vilain nez de sorcière avec une verrue, et l'oreille de la jeune fille comme étant l'œil de la sorcière.
Les biais cognitifs sont des mécanismes de pensée qui poussent le cerveau humain à tirer des conclusions rapidement.
Certains de ces biais trouvent leur origine dans la préhistoire de l'humanité où ces raccourcis dans le traitement de l'information se révélaient efficaces pour la survie de l'homme dans le milieu naturel. Transportés jusqu'à nous par l'évolution humaine, ils se montrent souvent inadaptés au monde artificiel contemporain.
Selon la théorie dite évolutionniste, les capacités de notre cerveau auraient évolué en fonction des défis qui furent posés à l’humain dans la préhistoire, comme se nourrir, reconnaître les dangers rapidement, se reproduire ou se faire des allié-es. La pression environnementale exercée par ces nécessités, combinée aux possibilités qu’offre la génétique humaine, auraient induit le développement de certains raccourcis cognitifs...
Ces jugements rapides sont souvent utiles mais sont aussi à la base de jugements erronés.
Les biais cognitifs qui sont, en général, inconscients peuvent conduire à des erreurs de perception, de raisonnements, d'évaluation, d'interprétation logique, de jugement, d'attention etc., à des comportements ou à des décisions inadaptés
Les biais cognitifs influencent nos choix, en particulier lorsqu’il faut gérer une quantité d’informations importantes, que le temps est limité, le stress important ou la pression sociale importante... Il se produit ainsi une forme de dysfonctionnement dans le raisonnement.
A ne pas confondre
Il correspond à une sorte de court-circuit mental (distorsions dans le traitement de l'information) qui assure un traitement immédiat des informations internes (notre mémoire) ou externes (notre environnement) dont nous disposons à un moment donné pour faire le plus rapidement possible une analyse de la situation qui soit cohérente avec notre vision du monde (donc faussement logique).
Plus de 250 biais cognitifs sont référencés, généralement classés dans les catégories suivantes:
- Biais sensori-moteurs (illusions liées aux sens et à la motricité)
- Biais attentionnels ou biais d’attention (problèmes d’attention)
- Biais mnésique (en rapport avec la mémoire)
- Biais de jugement (déformation de la capacité de juger)
- Biais de raisonnement (paradoxes dans le raisonnement)
- Biais liés à la personnalité (en rapport avec la culture, la langue, l’influence sociale…)
Les distorsions cognitives sont des erreurs que nous commettons lorsque nous faisons des mauvaises interprétations de ce qui se passe dans notre environnement : “Il a froncé des sourcils, il ne m’aime pas (conclusions hâtives)”
La dissonance cognitive est la tension interne propre au système de pensées, croyances, émotions et attitudes d’une personne lorsque plusieurs d’entre elles entrent en contradiction l’une avec l’autre.
https://www.youtube.com/watch?v=UzLCAwVGVOc&ab_channel=PsyGraf%27
ou
https://www.youtube.com/watch?v=52TNSjeUzIg&ab_channel=ThibaultGouttier
Les biais cognitifs sont largement exploités dans certaines activités humaines...
La théorie du Nudge qui fait valoir que des suggestions indirectes peuvent, sans forcer, influencer les motivations, les incitations et la prise de décision
Le principe d’aversion à la perte démontre que les individus sont plus sensibles aux perspectives de pertes qu’à celles associées aux gains.
Lorsqu’un individu a le choix entre deux récompenses, il va privilégier la récompense qu’il peut recevoir le plus tôt (voire immédiatement). Ceci même si sa valeur est inférieure à celle qu’il pourrait obtenir plus tard.
On a tendance à chercher des informations qui vont renforcer nos croyances (et à ignorer – même inconsciemment – ou à relativiser/ rejeter les informations qui ne vont pas dans le sens de nos croyances).
Un individu qui apprend une série d’éléments similaires (liste de mots, etc.) retiendra plus rapidement l’élément qui se distingue des autres.
Le principe de malédiction du savoir est un biais cognitif qui rend difficile pour quelqu’un qui connaît bien un sujet de se mettre à la place de quelqu’un qui ne le connaît pas.
Nous avons tous tendance à surévaluer la valeur de l’opinion d’une personne que l’on considère comme une autorité, c’est-à-dire un expert (qu’il le soit réellement ou qu’il soit simplement présenté comme tel).
Le principe de l’influence sociale, plus souvent désigné par le terme anglais « social proof » est un biais cognitif de conformité. Il postule que lorsqu’une personne n’est pas certaine de la façon dont elle doit agir, elle va se fier aux autres pour déterminer le bon comportement à adopter.
Une abondance d’informations conduit un individu à prendre des décisions moins efficaces et moins satisfaisantes que celles qu’il aurait prises avec moins d’informations.
Les individus sont plus susceptibles de se décider pour une option quand ils ont le choix entre deux, plutôt que lorsqu’il s’agit d’une option à prendre ou à laisser.
Expérience
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L’entraînement des habiletés méta-cognitives pourrait faciliter le développement d’une pensée critique sur nos propres pensées de sorte à éviter les biais cognitifs ou des décisions non optimales pour l’individu.
Les connaître
Les observer chez l'autre
Mobiliser la Pensée critique
poser un regard attentif sur notre propre pensée
mobiliser la métacognition
Cette théorie postule que la cognition humaine repose sur deux grands ensembles de processus cognitifs.
Modèle général du raisonnement humain proposé par Wason et Evan.
La théorie des processus duaux (Dual-Process Theory)
Processus cognitifs de type 1
Processus cognitifs de type 2
Système
heuristique
Système
algorithmique
Ces processus de Type 1 amènent à des réponses dites intuitives. Ce sont des réponses qui s’imposent à l’esprit sans que l’individu n’ait connaissance des différents processus cognitifs à l’origine de ces réponses.
Autrement dit, les réponses intuitives apparaissent comme des évidences.
Système
heuristique
Les processus cognitifs de Type 1 se produisent de manière rapide et automatique, c’est-à-dire sans l’intervention volontaire de l’individu. Ils ne requièrent pas l’utilisation de la mémoire de travail : la quantité de ressources attentionnelles et d’opérations mentales à fournir pour l’activation de ces processus est faible, voire inexistante.
Elles peuvent avoir différentes origines :
- les prédispositions biologiques (ex. dépendant des caractéristiques du système cérébral),
- les apprentissages implicites (ex. règles sociales),
- les apprentissages explicites (ex. éducation scolaire)
- ou encore la répétition des expériences. Ainsi, la réponse intuitive "2" à la question "1 + 1 = ?" n’est ni "innée", ni même intuitive pour tout le monde; elle l’est devenue par apprentissage explicite répétée.
Fondamentalement, une heuristique est une méthode de calcul qui fournit rapidement une solution ; c’est une règle permettant de réduire le nombre d’opérations mentales (ou d’étapes de traitement de l’information) pour résoudre un problème (Gray, 1994, p. 395)
L’heuristique est séduisante
L’heuristique est économe (automatisme)
L’heuristique n’est pas toujours fiable
L’heuristique est séduisante
L’heuristique est économe (automatisme)
L’heuristique n’est pas toujours fiable
Le refuge
La facilité
Le conformisme
Le confort
Les processus cognitifs de Type 2, quant à eux, sont mis en place de manière délibérée et impliquent des efforts cognitifs pour l’individu. Par conséquent, ils nécessitent plus de temps avant d’aboutir à une conclusion. Il en découle des réponses dites analytiques qui sont le fruit d’une réflexion plus lente. De plus, les individus peuvent identifier les pensées qui ont amené à la formation de ces réponses.
Système
algorithmique
Ces réponses nécessitent la mobilisation de connaissances spécifiques et de méthodes de raisonnement. Le coût cognitif de la formulation d’une réponse analytique est fort. Toutefois, il variera en fonction de l’entraînement, du contexte ou encore des prédispositions biologiques].
Les réponses analytiques se distinguent des réponses intuitives sur deux points principaux : elles impliquent toujours la mémoire de travail, c’est-à-dire, la mise en place d’opérations cognitives (calcul, raisonnement logique, manipulation de concepts) et l’engagement des fonctions exécutives (attention, inhibition)
Modèle général du raisonnement humain proposé par Wason et Evan.
Système
algorithmique
La théorie des processus duaux (Dual-Process Theory)
La mise en place des processus cognitifs de Type 2 se produirait lorsque l’individu détecte un conflit, c’est-à-dire, lorsqu’ils prennent conscience que la réponse intuitive n’est pas adaptée à la situation.
Système
heuristique
Blocage à l’innovation
Blocage à la créativité
Blocage à l’inhibition
L’effet de fixation, inhibiteur du système d’inhibition
Un crayon et une gomme coûtent 1€10 au total.
Le crayon coûte un euro de plus que la gomme.
Combien coûte la gomme ?
Exercice de D Camelot (prix d’économie)
10 centimes ?
La gomme vaut 5 c
Réponse intuitive
Spontanément, vous avez cédé à une intuition qui repose sur un automatisme (système heuristique).
Vous n’avez pas activé le système analytique, contrôlé, qui demande un effort supplémentaire.
10 centimes ?
La difficulté ici vient du terme “de plus”. La plupart du temps, le problème est résolu sans ce terme (et devient un automatisme).
Capacité à contrôler et refuser la réponse qui s’offre à nous de façon intuitive: résister
Capacité à sortir de cet effet de fixation pour explorer des solutions différentes.
Utiliser le système algorithmique
Solution de l’énigme de l’achat et de la vente du cheval
En bref, l’homme a gagné 20€. Il a gagné 10€ à chaque fois qu’il a acheté le cheval et qu’il l’a revendu plus cher, ce qui élève le total de ses gains à 20€.
Pour vérifier cette réponse, revoyons ce qui s’est passé à chaque étape :
Première étape : l’homme dépense 60€ pour acheter le cheval. Il sort 60€ de sa poche. Il est à – 60€.
Deuxième étape : l’homme vend le cheval pour 70€. Il met 70€ dans sa poche. Il a non seulement récupéré les 60€ qu’il avait dépensés au départ, mais il empoche 10€ euros de plus. – 60 + 70 = 10. Il est donc à présent à + 10.
Troisième étape : l’homme achète le cheval pour 80€. Il prend pour cela les 10€ qu’il vient de gagner et y ajoute 70€. Après cet achat, il est donc à – 70€.
Quatrième étape : l’homme vend le cheval pour 90€, c’est-à-dire qu’il empoche 90€. Il a non seulement récupéré les 70€ qu’il vient de dépenser, mais il gagne 20€ en plus. – 70 + 90 = 20.
A la fin de la journée, l’homme a 20€ de plus que ce avec quoi il a commencé.
L’inhibition cérébrale est la capacité à contrôler ou bloquer nos intuitions, nos habitudes ou nos stratégies spontanées.
Libération par des groupes de neurones d’hormones inhibitrices qui nuisent à l’activation d’autres neurones. la région en question a plus de mal à s’activer ou ne s’activera pas du tout.
En référence au sens commun et à la psychanalyse, on a souvent considéré l’inhibition comme une restriction des fonctions du Moi mais aussi à lui associer la plupart du temps une valeur négative.
Les travaux actuels de la psychologie cognitive ont réhabilité l’inhibition dans un rôle positif comme facteur non pas de restriction, mais d’intelligence et de développement.
Donner la couleur des mots qui vont apparaître dans le temps n°2
1
En psychologie, l'effet Stroop (aussi connu sous le nom d'effet Jaensch) est l'interférence que produit une information non pertinente au cours de l'exécution d'une tâche cognitive.
D'après les expériences de Stroop, lorsque le nom d'une couleur est écrit dans une couleur différente (mot incongruent), il est plus difficile de nommer la couleur dans laquelle il est écrit, que de le lire.
2
Le test des Tracés (Trail Making Test, ou TMT)
Cette épreuve mesure la flexibilité mentale et se déroule en deux temps. Dans un premier
temps, le sujet doit relier des nombres dans l'ordre croissant le plus rapidement possible (1-
2-3-4 …), et dans un second temps il doit procéder de la même manière mais en alternant
des nombres et des lettres (1-A-2-B-3-C …).
Il s’agit donc de planifier en parallèle, mais de manière alternée, deux séries automatisées
sans qu’elles interfèrent entre elles, en activant temporairement la séquence pertinente et
en inhibant temporairement la seconde.
Difficulté ou incapacité à inhiber des solutions qui proviennent de l’usage usuel des objets pour être créatif.
Classement des solutions
“Les chercheurs, les créateurs sont bloqués sur un nombre limité de solutions et d'alternatives car ils sont fixés sur des modes de raisonnement intuitifs. Il faut revenir à une logique d'exploration de l'inconnu.”
Mathieu Cassotti
Des recherches sont menées sur la créativité, capacité à refuser les réponses proposées par le système heuristique (en inhibant ce système) pour utiliser le système algorithmique
Sur un panneau vertical en liège, fixer une bougie de manière à ce que la cire en fondant ne tombe pas par terre. Vous disposez d’une boite d’allumettes, d’une boite de punaises et de la bougie.
Faire en sorte qu’un œuf de poule lâché d’une hauteur de 10 m ne se casse pas…
“Pour le test de l'œuf par exemple, les adolescents que nous avons interrogé ont donné plus de réponses que les designers ou les ingénieurs. Ils ont une meilleure résistance à l'effet de fixation.”
Exemple de proposition : congeler l'oeuf
Pierre a 20 billes. Il en a 5 de plus que Paul. Combien de billes a Paul ?
Provoque un automatisme qui mobilise l’addition
Flexibilité cognitive
Contrôle de soi (lutter)
Vicariance
Inhibition
Inhiber l’automatisme qui se présente
1
Technique du “mot-clé”
Renforce l’automatisme
Comme Kelly et Carnine (1996) le mentionnent, cette approche heuristique est utile pour les élèves ayant des Troubles des Apprentissages en mathématiques, mais elle est trop restreinte pour faciliter la résolution d’un grand nombre de problèmes sous forme d’énoncé et devrait être enseignée en dernier recours, après l’échec des autres stratégies.
erreur : 4,7 < 4,643
2
3
4
erreur : je les asperges
erreur : 7/3 < 7/4
Les élèves les plus fragiles sont friands de raccourcis qui leur permettent de répondre de façon économe à la plupart des situations amenées par la notion.
Conceptions / connaissances erronées
Nouvelles conceptions / connaissances
Conceptions / connaissances erronées
Nouvelles conceptions / connaissances
Lors d’une comparaison de l’activité cérébrale de novices et d’experts face à une expérience scientifique, des neuroscientifiques se sont rendus compte que les experts activent des régions cérébrales liées à l’inhibition.
L’expert a la capacité d’inhiber ces conceptions.
Les fausses conceptions ne disparaissent jamais dans le cerveau malgré les apprentissages et les expériences
Difficultés
Simplification par l’enseignant(e)
A
Renforcement de l’automatisme
“Empêchement de résister”
Incidence neurologique
FIXATION
Mono-stratégie, réponse technique priorisée, métacognition, simplification...
Quel risque de renforcement des effets de fixation
Travailler les fonctions exécutives
Interroger notre pratique
2
1
Travailler la capacité à inhiber
Expliciter les mécanismes / processus mobilisés mais qui ne fonctionnent pas.
Travailler la métacognition
4
3
Expliciter les mécanismes
http://www.crfna.be/Portals/0/fonctions%20ex%C3%A9cutives.pdf