Want to make creations as awesome as this one?

Transcript

La Révolution française : pour aller plus loin

Les femmes dans la Révolution

Les symboles de la Révolution

Le Monopoly de la Révolution

  • Pour renforcer votre savoir, vous pouvez faire les modules courts au choix :

  • Un escape game (assez long) "Meurtre sous la Révolution" (M. Benard-Hoarau) :

Les femmes dans la Révolution

Puis répondez au quizz ci-dessous :

Consultez les docs :

Les femmes dans la Révolution : La Révolution française n'est pas qu'une affaire d'hommes : les femmes sont aussi très actives. Elles expriment leurs revendications par des pétitions : elles réclament notamment le droit d'exercer n'importe quel métier, des mesures pour améliorer l'éducation des jeunes filles pauvres et la santé, le droit au divorce...Leurs demandes s'intéressent surtout au domaine du social. Mais les femmes ont aussi une grande conscience politique et se regroupent dans des clubs politiques. Elles s'y retrouvent pour discuter des problèmes politiques, pour lire les journaux et les projets de lois. Les femmes sont aussi très actives dans la rue : elles poussent les hommes à l'action, en traitant de lâches ceux qui hésitent à agir.


Un club politique de femmes


Exemple d’action des femmes, les événements d’octobre 1789 : après la proclamation des Droits des Droits de l’Homme et du Citoyen, le roi Louis reste confortablement installé avec sa famille à Versailles à 30 km de Paris. Il ne voit pas que la situation se dégrade à Paris : la pénurie de pain provoque un début de famine. Le peuple meurt de faim et la colère gronde. Le 5 octobre 1789, les Parisiennes passent à l'action : un cortège de 7000 à 8000 femmes se dirigent vers le château de Versailles pour réclamer des comptes au roi. La vidéo suivante décrit les événements…



Olympe de Gouges, une femme d'exception dans la Révolution : D'origine modeste, elle devient actrice et fréquente le milieu des artistes parisiens avant la Révolution française. Elle dénonce déjà l'esclavage en publiant ses "Réflexions sur les hommes nègres" dès 1788. Quand arrive la Révolution, Olympe de Gouges s'engage avec passion pour le droit des femmes en publiant de nombreuses brochures. Son grand combat est l'égalité entre les hommes et les femmes. En 1791, elle se permet même de publier une "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" pour dénoncer le fait que les femmes n'ont pas les mêmes droits que les hommes (elles n'ont pas le droit de vote par exemple...). L'article 1 de sa "Déclaration" affirme ainsi : "La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits". Elle paiera très cher son engagement dans la Révolution (cherchez sur internet comme elle finit).


Olympe de Gouges

Anne-Josèphe Therwagne, dite Théroigne de Méricourt : elle est, avec Olympe de Gouges, l’une des grandes figures du féminisme durant la Révolution française. Elle défend les droits des femmes et notamment la possibilité pour elles de participer à la lutte armée. Théroigne de Méricourt réclame la création de bataillons de femmes armées : les amazones. Mais les députés de l'Assemblée nationale refusent d'engager des femmes comme soldats : "Gardons-nous d’intervertir l’ordre de la nature. Elle n’a point destiné les femmes à donner la mort ; leurs mains délicates ne furent point faites pour manier le fer, ni pour agiter des piques homicides".


Théroigne de Méricourt


Les symboles dans la Révolution

Puis répondez au quizz ci-dessous :

Consultez les docs :

Le drapeau tricolore français : en juillet 1789, quelques jours avant la prise de la Bastille du 14 juillet 1789, la situation est explosive à Paris. Pour éviter les émeutes et les pillages, les Parisiens créent une milice pour assurer le maintien de l'ordre. Les membres de cette milice porte une cocarde aux couleurs de Paris : le bleu et le rouge. Après la prise de la Bastille, cette milice devient la Garde nationale : une sorte de police et d'armée de la Révolution. Elle est dirigée par le marquis de La Fayette qui aurait décidé d'ajouter le blanc, couleur du roi, entre le bleu et le rouge. Cette nouvelle cocarde tricolore devient l'un des grands symboles de la Révolution. Les trois couleurs, bleu, blanc, rouge, sont ensuite utilisées pour constituer le nouveau drapeau français. L'ordre des couleurs est officiellement fixé en 1794. Notre drapeau est donc une association entre les couleurs de Paris (bleu et rouge) et la couleur du roi (blanc).





La devise "Liberté, Egalité, Fraternité" : les mots "Liberté" et "Egalité", défendus par les philosophes des Lumières, apparaissent dès 1789 dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. L'association "Liberté, Egalité, Fraternité" se forme en 1790 et s'impose peu à peu. En 1792, la France révolutionnaire se retrouve en guerre contre les monarchies européennes. Face à cette menace, on voit apparaître un peu partout l'expression "Unité, indivisibilité de la République; liberté, égalité, fraternité ou la mort". Cela signifie clairement que les Français sont prêts à mourir et à combattre jusqu'au bout pour défendre les valeurs de la Révolution. La devise "Liberté, Egalité, Fraternité" s'impose dans les années 1880.




Notre hymne, la Marseillaise : en avril 1792, la France entre en guerre contre les autres monarchies européennes, dont la Prusse et l'Autriche à l'est de la France. Le maire de Strasbourg regrette l'absence d'un chant de guerre qui serait bien utile pour motiver les soldats de la toute jeune armée révolutionnaire française. Rouget de Lisle, un jeune capitaine qui est aussi musicien, décide alors de composer en une nuit le "Chant de guerre pour l'armée du Rhin". Ce chant, très rythmé, est imprimé mais se diffuse surtout oralement parmi les soldats de l'armée révolutionnaire. Il devient très populaire auprès des soldats venus du sud de la France. C'est pourquoi ce "Chant de guerre" est bientôt rebaptisé "La Marche des Marseillois" puis finalement "La Marseillaise". Elle devient l'hymne officiel de la France en 1879 sous la III.e République.




Marianne, allégorie de la République française : les révolutionnaires choisissent une femme pour représenter et incarner la République française. Marianne est la "mère patrie". Son origine est mal connue. On pense cependant que son nom vient de l'association des prénoms "Anne" et "Marie", très populaires dans le peuple. Marianne deviendra un symbole important par la suite, avec un buste dans toutes les mairies de France.



Tableau à droite ci-dessus : en 1794, le jeune artiste Antoine-Jean Gros dessine une allégorie pour représenter la toute jeune République française. C'est une femme vêtue à l'antique et habillée d'une toge tricolore. Elle se défend car elle porte un casque et une pique, l'arme favorite des révolutionnaires. La pique est surmontée du bonnet phrygien, symbole de la liberté (c'est le bonnet donné aux esclaves affranchis dans l'Antiquité). Elle tient aussi dans sa main gauche un niveau en triangle (symbole d'égalité) qui est posé sur un faisceau entouré de feuilles de chêne (symbole d'unité et de force).