8 mars version st joseph
chupamini
Created on March 4, 2022
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Transcript
Forte de ce succès, elle peut lancer sa carrière aux Etats-Unis. La CGM produit son deuxième film Une saison blanche et sèche, en 1989 où elle dirige des stars comme Donald Sutherland, Susan Sarandon et surtout Marlon Brando. Dans cette réalisation où elle dénonce l’Apartheid en Afrique du Sud, comme dans d’autres titres de sa filmographie, elle s’engage en faveur des minorités et des droits civiques.
EUZHAN PALCY
F.J
En 2021 Forbes classe Wendie Renard parmi les 40 femmes les plus influentes. En effet, la footballeuse martiniquaise a pratiquement tout gagné à l’exception de la Coupe du Monde. Née en Martinique, en 1990, alors que sa mère travaille dans une école maternelle et que son père est maire de Bellefontaine et décède quand elle a 8 ans, la jeune Wendie se passionne pour le football. Pourtant, dans la famille on joue plutôt au hand. Elle est obligée de jouer dans une équipe mixte, à l’Essor Préchotin, aux côtés et contre des garçons, le sport n’étant pas très pratiqué alors par les filles. A 15 ans, elle intègre le pôle sport étude football du lycée du de la Jetée, au François. Elle y prépare un Bac pro vente.
C’est en 2006 que son rêve se réalise quand elle est recrutée au centre de formation de l’Olympique lyonnais. Il lui faut quitter sa famille, ses amis mais elle s’accroche à son objectif : devenir la meilleure. Avec son 1,87m, formée avec des garçons, elle a de quoi impressionner. L’année suivante, Wendie Renard fait partie du groupe professionnel et dispute ses premières rencontres officielles. Depuis elle accumule les titres de championne de France et compte de nombreuses victoires dans la Ligue des champions. En 2018, elle est nominée pour le premier Ballon d’or féminin, qualifiée de « meilleure défenseuse du monde » par la presse footballistique. Elle raconte sa carrière dans son autobiographie, Mon étoile.
Wendie Renard est en dehors des terrains une jeune femme assez discrète, consciente cependant d’être prise comme modèle par certaines jeunes filles. Si elle s’exprime peu sur ses engagements, il en est un où ses interventions ont été remarquées. Victime d’attaques racistes sur les réseaux sociaux après avoir marqué contre son camp, elle dénonce le racisme ambiant dans le monde du sport. Elle a affiché sa solidarité avec le mouvement Black Lives Matter. Lors d’une finale de Ligue des Champions, elle s’est agenouillée, poing levé vers le ciel pour défendre la cause noire.
WENDY RENARD
F.J
La Mulâtresse Solitude est un personnage emblématique de l’histoire de la Guadeloupe. Elle aurait participé au soulèvement de mai 1802 contre le rétablissement de l’autorité de Lacrosse, capitaine-général de la Guadeloupe nommé par Napoléon Bonaparte, qui avait été expulsé en octobre 1801 à la suite d’un putsch des officiers de couleur de l’armée. Solitude est faite prisonnière vers le 23 mai 1802, lors de la prise du camp de Palerme à Dolé.
Elle est condamnée à mort et suppliciée le 29 novembre de la même année, le lendemain de son accouchement.
Le peu que l’on sait de la Mulâtresse Solitude provient de quelques lignes de l’ouvrage Histoire de la Guadeloupe, rédigé par Auguste Lacour au milieu du 19e siècle. Son histoire a été reprise et racontée dans le roman La Mulâtresse Solitude d’André Schwarz-Bart.
Solitude est souvent mise en parallèle avec la Martiniquaise Lumina Sophie, elle aussi femme rebelle, arrêtée et condamnée au bagne alors qu’elle était enceinte. Cependant les deux époques sont différentes. Solitude s’inscrit dans la lutte contre le rétablissement de l’esclavage après la 1ere abolition alors que Lumina est née libre, après 1848. Elle s’inscrit dans l’histoire de l’Insurrection du Sud dans une Martinique post-abolition où la misère et les inégalités sont très présentes.
(dessin ©Yann Degruel/ Bd Unesco https://urlz.fr/htRf)
LA MULATRESSE SOLITUDE
F.J
Si pendant longtemps le rôle de Paulette Nardal et l’importance de ses écrits ont été occultés par la notoriété d’hommes tels que Césaire ou Senghor, aujourd’hui elle est reconnue comme une des actrices de l’émergence d’une « conscience noire » dans l’entre-deux-guerre. Dans son salon de Clamart elle a réuni plusieurs intellectuels noirs comme Marcus Garvey, le couple Césaire ou Senghor. En 1931, la Revue du Monde noir diffuse les idées et analyses de ces militants noirs. Paulette y écrit des articles fondateurs.
Paulette Nardal peut-être aussi comme l’une des premières féministes intersectionnelles en France présentant la situation différenciée entre les hommes et les femmes noirs en France ; les premiers étant mieux insérés socialement car homme par rapport aux deuxièmes. Aussi plus que tout, elle revendiquait la nécessité d’une solidarité raciale. De retour en Martinique, elle fonde le rassemblement féminin afin à la fois d’inciter les Martiniquaises à voter mais aussi pour les aider dans leurs difficultés quotidiennes. Deux rues portent son nom, à Paris et à Clamart. A Fort-de-France, elle est la seule femme dont une place porte le nom.
PAULETTE NARDAL
F.J
Malgré sa courte vie – elle nait en 1915 et meurt prématurément à l’âge de 50 ans-, Suzanne Roussi Césaire aura su se montrer engagée et laisser un héritage qui émerge depuis quelques années. Fille d'un pharmacien et d'une institutrice, elle intègre l'École Normale Supérieure à Paris, en 1936. Pendant ses études, elle rencontre Aimé Césaire qu’elle épouse. Habituée des rencontres du salon de Clamart des sœurs Nardal, elle se nourrit des échanges avec les intellectuels noirs.
Professeure, Suzanne Roussi Césaire, longtemps occultée par son époux, fut l’une des pionnières de l’écriture féminine aux Antilles, comme son amie Paulette Nardal. Elle participe ainsi à la rédaction de la revue de l’Etudiant Noir créée en 1935. Puis, de retour en Martinique, en 1941, Suzanne fonde avec Aimé Césaire, Lucie Thésée, René Ménil, et d’autres, la revue Tropiques. Elle y rédigea sept articles qui exprimèrent sa prise de conscience du processus d’aliénation culturelle dont elle avait été victime et plus largement les Martiniquais. Dans un contexte, où la Martinique était soumise au Régime pétainiste sous la houlette de l’Amiral Robert, elle a tenté de dénoncer le colonialisme malgré la censure. On connait moins ses pièces de théâtre – Youma ou l’aurore de la liberté – dont on n’a pas gardé traces. Si ses six enfants freinèrent peut-être la densité de son œuvre, elle sut concilier ses rôles d’épouse, de mère, d’enseignante et d’intellectuelle. Jusqu’en 1963 quand Suzanne se sépare d’Aimé Césaire avant de mourir trois ans plus tard.
SUZANNE ROUSSI CESAIRE
F.J