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Transcript

alexandre bloch direction

Concert-découverte

à destination des classes de collèges et lycées

1er avril 2022 - 10h00- 14h30

concert symphonique bartók

ressources pÉdagogiques

Béla BartókLe Concerto pour orchestre

L'œuvre

ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE

La musique populaire

Le concerto

Le compositeur

Exercices d'écoute

Frise chronologique

Création musicale

Clés d'écoute

Les musiciens de l'ONL

Le plan de l'orchestre

Création musicale

Bartók a collecté de nombreuses mélodies populaires, les a transcrites, puis intégrées dans sa musique dans une sorte de folklore imaginaire.Écoutons une mélodie collectée en 1933 :Observez la transcription réalisée par le compositeur en écoutant à nouveau la musique :Essayez maintenant de faire chanter aux élèves (sur une seule syllabe !) un ou plusieurs passages mélodiques qui restent en mémoire.

créez votre propre mélodie populaire

Création musicale

Probablement deux ou trois éléments musicaux seront mémorisés parmi ceux-ci :Dans la page suivante, prenez et glissez les éléments qui sont dans ce réservoir et organisez une nouvelle structure musicale simple : A/B/A/B par exemple. Essayez maintenant de faire chanter (sur une seule syllabe !) aux élèves un ou plusieurs passages mélodiques qui vous restent en mémoire.

D

A

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C

créez votre propre mélodie populaire

Création musicale

D

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B

C

Votre morceau :

Prenez et glissez les éléments qui sont dans ce réservoir et organisez une nouvelle structure musicale simple entre les deux lignes. Ecoutez ensuite le morceau créé.

créez votre propre mélodie populaire

Frise chronologique musicale

1945

Le 26 septembre 2945, Béla Bartók meurt en exil à New York.

1881

25 mars 1881 : Béla Viktor János Bartók naît à Nagyszentmiklós, en Hongrie.

1910

Le Premier Quatuor à cordes est créé à Budapest par le Quatuor Waldbauer-Kerpely. Bartók et Kodály et les membres du Quatuor Waldbauer-Kerpely en mars 1910.

1917

12 mai 1917 : Le Prince de bois (A fából faragott királyfi), ballet en un acte sur un argument de Béla Balázs, est créé à l'Opéra de Budapest sous la direction de son dédicataire, le chef d'orchestre italien Egisto Tango.

1918

Le 24 mai 1918, Le Château de Barbe-Bleue (A Kékszakállú herceg vára : « Le Château du duc Barbe-Bleue »), opéra en un acte sur un livret de Béla Balázs, le seul ouvrage lyrique composé par Bartók, mais l'un des plus impressionnants du XXe siècle, est créé à l'Opéra de Budapest sous la direction de Egisto Tango.

1926

Le Mandarin merveilleux (A csodálatos mandarin), pantomime en un acte sur un argument du dramaturge hongrois Menyhért Lengyel, est créé à l'Opéra de Cologne sous la direction de Eugen Szenkár.

1926

Le 8 décembre 1926 Bartók crée à Budapest sa seule Sonate pour piano.

1921

En 1921 Béla Bartók compose sa Sonate pour violon et piano n° 1 Sz 75. Cette œuvre est dédiée à la violoniste Jelly d’Aranyi. Yehudi Menuhin raconte son entrevue avec Béla Bartók en 1943 à New York, chez une connaissance commune, lors de son interprétation de cette Première sonate pour violon et piano : Béla Bartók était déjà installé dans un fauteuil près du piano assis avec la musique sur ses genoux et avec un crayon à la main. C'était un homme incroyablement renseigné sur tout, c'était un homme des plus cultivé mais il ne voulait pas perdre son temps, il n'avait aucun intérêt pour les 'small talks'... Il était là, il attendait, il était venu pour entendre la sonate : pas un mot entre nous. C'était une présence presque abstraite. J'ai déballé mon violon, nous nous sommes mis à jouer. [...] Ensuite les premiers mots prononcés par lui furent : 'Je ne pensais pas que les œuvres seraient jouées aussi bien jusqu’à longtemps après la mort du compositeur'. Évidemment toute la glace était rompue. Il n'était pas froid mais il était dans une économie de mots, de tout ce qui serait inutile, il était d'une rigueur absolue.

1939

Entre 1926 et 1939, Bartók compose les quatre volumes de Mikrokosmos, pour piano, recueils de 153 pièces pédagogiques de difficulté progressive profondément imprégnées de matériaux populaires de Hongrie et des régions avoisinantes recueillis par le compositeur. Ecoutez ici un extrait, interprété par le compositeur lui-même : Un extrait de la même pièce, intéressant pour son aspect graphique :

1933

23 janvier 1933 : Le Deuxième Concerto pour piano est créé à Francfort-sur-le-Main par Bartók et sous la direction de Hans Rosbaud.

1937

Le 21 janvier 1937, la Musique pour cordes, percussion et célesta est créée à Bâle, par l'Orchestre de chambre de Bâle sous la direction de son commanditaire, le mécène et chef d'orchestre suisse Paul Sacher.

1938

Le 16 janvier 1938, la Sonate pour deux pianos et percussion est créée à Bâle par la compositeur, sa femme, Ditta Pásztory (pianos), Fritz Schiesser et Philipp Rühlig (percussions).

1939

Le 9 janvier 1939 Contrasts, pour violon, clarinette et piano, sont créés au Carnegie Hall de New York par Joseph Szigeti (violon), Benny Goodman (clarinette) – commanditaire de l'œuvre – et Béla Bartók (piano).

1940

Le 8 août 1940, Bartók fait ses adieux à l’Europe lors d’un concert donné à Budapest. Il écrit alors à une amie : "Et nous voici le cœur plein de tristesse, et nous devons vous dire adieu, à vous et aux vôtres – pour combien de temps ? Peut-être pour toujours, qui sait ? Cet adieu est dur, infiniment dur."

1941

Le 20 janvier 1941, le Sixième Quatuor à cordes (Sz 114), est créé à New York par son dédicataire, le Quatuor Kolisch.

1944

Le 1er décembre 1944, le Concerto pour orchestre est créé à Boston, par l'Orchestre symphonique de Boston sous la direction de son commanditaire, Serge Koussevitzky.

1908

Bartok, debout près de la fenêtre fenêtre enregistre les chants des villageois en 1908.

1901

En octobre 1901, il donne son premier concert au Conservatoire avec la Sonate en si mineur de Liszt.

Bartók à l'âge de 5 ans.

Béla Bartók en octobre 1940, à bord de l' USS Excalibur, en route vers l'Amérique.

Le compositeur en train de transcrire des chants enregistrés sur son phonographe. Au total, plus de dix mille chants seront enregistrés par Bartók sur des centaines de cylin­dres phonographiques : « Pour retrouver ces chansons ­séculaires, il fallait s'adresser, dans des villages misérables, à des vieux et des vieilles, mais quelle difficulté pour les amener à chanter ! Ils avaient honte, peur des moqueries et du phonographe. Mais ce travail épuisant procure une joie sans égale ! Celui qui veut vraiment sentir la pulsation de ces musiques doit vivre en contact direct avec les paysans. »

Béla Bartók : Le compositeur

Béla Bartók est un compositeur et pianiste hongrois, né le 25 mars 1881 à Nagyszentmiklós en Autriche-Hongrie (aujourd'hui Sânnicolau Mare en Roumanie) et mort le 26 septembre 1945 à New York (États-Unis).

Belá Bartók étudie le piano et l’harmonie à Bratislava puis à Budapest ou il compte parmi ses professeurs Zoltán Kodály. Dès 1905, ils travaillent ensemble sur l’étude et la transcription de la musique populaire traditionnelle. Bartók devient professeur à l’Académie royale de Budapest en 1907, et compose ses premières grandes œuvres : Trois chansons populaires hongroises, le premier Quatuor à cordes d’une série de six quatuors très aboutis, son seul opéra Le Château de Barbe-Bleue, et deux ballets (Le Prince de Bois et Le Mandarin merveilleux). Ses premières compositions orchestrales sont teintées de l’influence de Debussy et de Richard Strauss (avec notamment son très impressionnant Also spracht Zarathustra en 1902 à l’écoute duquel Bartók a une véritable révélation). Son style s’affirmera par la suite, surtout dans sa Musique pour cordes, percussions et celesta (1936), sommet de son génie orchestral.

Béla Bartók : Le compositeur

Belá Bartók est également reconnu comme grand professeur et bon pédagogue. Pour enseigner le piano à son fils Peter, il écrit des petits exercices progressifs pour développer l’indépendance des doigts qu’il compilera ensuite sous la forme de cahiers d’étude qui deviendront incontournables de la pédagogie pianistique : les Mikrokosmos. Obligé de fuir la Hongrie Nazie, Bartók émigre aux Etats-Unis en 1940. Il séjourne à New York, où il fait la connaissance de Koussevitzky (chef d’orchestre commanditaire du Concerto pour orchestre) Yehudi Menuhin ou encore Benny Goodman. Cependant, Bartók supporte difficilement l’exil. Ces années sont marquées par l’infortune et la maladie. Il continue pourtant à composer et poursuit son travail d’ethnomusicologue jusqu’à ses derniers jours. Il s’éteint à New York en septembre 1945. Sa dépouille sera exhumée et rapatriée dans son pays natal, à Budapest en 1988. À titre posthume, il est lauréat du prix d'honneur de la paix (décerné par le Conseil mondial de la paix) en 1954.

Bartok et son fils Peter

Béla Bartók : Le compositeur

Le style musical de Bartók est né de la nécessité de créer un langage adapté au folklore de la Hongrie, mais aussi des pays avoisinants ou lointains (Slovaquie, Roumanie, Bulgarie, Turquie, Afrique du Nord) ou il voyage et prospecte toute sa vie, sans relâche, muni de cylindres d'enregistrements (Bartok aurait répertorié près de dix mille mélodies). Il avoue d’ailleurs avoir passé les meilleurs moments de sa vie parmi les paysans. Mais très vite, il constate aussi que ces mélodies échappent aux lois du langage classique traditionnel, à l'harmonie tonale tout comme aux rythmes mesurés réguliers. Liszt avait déjà intuitivement pressenti cela, mais c’est l’écoute et l’étude du langage de Debussy qui permet à Bartók, libéré du passé académique, de forger ce langage neuf. Fixé dans ses grandes lignes vers 1910, il ne cessera d'évoluer et de s'enrichir dans le détail.

L'œuvre

Compositeur : Béla Bartók (1881-1945). Titre : Concerto pour orchestreDate de composition : août-octobre 1943 Création : le 1er décembre 1944 au Carnegie Hall par l’Orchestre de Boston et Serge Koussevitsky (direction), commanditaire de l’œuvre Durée : environ 36 minutes

Serge Koussevitsky est un chef d’orchestre américain d'origine russe, né le 26 juillet 1874 à Vychni-Volotchek (près de Tver, en Russie), mort le 4 juin 1951 à Boston. Serge Koussevitsky, de son vrai nom Sergueï Aleksandrovitch Koussevitsky, étudie la contrebasse à Moscou, où il se révèle un virtuose. De 1924 à 1949, il dirige l' Orchestre symphonique de Boston et donne les premières représentations d'œuvres d’Aaron Copland, de Roy Harris, de Walter Piston et d'autres compositeurs américains contemporains. En 1931, il commande pour le cinquantième anniversaire de l'orchestre des pièces de Maurice Ravel, Serge Prokofiev et George Gershwin, ainsi que la Symphonie de psaumes d'Igor Stravinski. En 1942, il crée la fondation Koussevitsky pour commander et représenter de nouvelles œuvres.

L'œuvre

Effectif instrumental du Concerto pour orchestre :Cordes : - 16 premiers violons, 14 seconds violons, 12 altos, 10 violoncelles, 8 contrebasses, 2 harpesBois :- 3 flûtes (la 3e jouant du piccolo), 3 hautbois (le 3e jouant du cor anglais), 3 clarinettes en si bémol et la (la 3e jouant de la clarinette basse), 3 bassons (le 3e jouant du contrebasson)Cuivres :- 4 cors en fa, 3 trompettes en ut, 3 trombones, 1 tubaPercussions :- timbales, caisse claire, percussions

Voici un exemple de disposition des différents instruments d'un orchestre symphonique :

Téléchargez la Fiche d'activité !

Le plan de l'orchestre

Place les instruments au bon endroit sur ce plan de l'orchestre.Solution :

L'œuvre

Dans le Concerto pour orchestre, Bartók aime mettre en avant les percussions et exploite d’ailleurs le potentiel percussif des autres instruments.La musique est le seul langage qui permet à ce personnage secret au caractère d’acier d’extérioriser sa formidable énergie.Passionné par la structure des œuvres, il conçoit sa musique en véritable architecte, privilégiant souvent la symétrie des formes.

L'architecture générale est celle de l'«arche» qu'affectionna particulièrement le compositeur : l'Elegia centrale - mouvement lent - est précédée et suivie de deux mouvements assez courts faisant fonction de scherzos, eux-mêmes encadrés par les mouvements extrêmes, plus vastes et de tempo rapide. Il y a donc cinq parties qui réalisent l'ordre vif - modéré - lent - modéré - vif ; avec, selon le compositeur, «une transition graduelle de l'austérité du premier mouvement… vers l'affirmation vitale du dernier.

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L'œuvre

V. Finale. Pesante, Presto (à 2/4)

I. Introduzione. Andante Non Troppo (à 3/4)

IV. Intermezzo Interrotto. Allegretto (à 2/4)

III. Elegia. Andante Non Troppo (à 3/4)

Le Concerto pour orchestre possède cinq mouvements :

La structure globale suit une architecture symétrique en forme d’arche (ABCBA). Les cinq mouvements contiennent également des symétries internes.

II. Giuoco Delle Coppie. Allegretto scherzando (à 2/4)

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Clés d'écoute

V. Finale. Pesante, Presto (à 2/4)

I. Introduzione. Andante Non Troppo (à 3/4)

IV. Intermezzo Interrotto. Allegretto (à 2/4)

III. Elegia. Andante Non Troppo (à 3/4)

Le Concerto pour orchestre possède cinq mouvements :

> Pour chaque mouvement vous trouverez quelques exemples musicaux saillants ainsi qu'un plan détaillé.

II. Giuoco Delle Coppie. Allegretto scherzando (à 2/4)

1

Clés d'écoute

I. Introduzione. Andante Non Troppo (à 3/4)

Premier mouvement :

Le premier mouvement se nomme Introduzione. Toutefois, cela fait uniquement référence aux 75 premières mesures. Ce mouvement débute par un motif pentatonique :

Ce motif est issu d'une mélodie populaire transdanubienne nommée : Ideldtszik a temetd szele

Les paroles de cette mélodie originale sont les suivantes :D'ici on voit la frontière du cimetièreOù repose celle qui était la lumière de mes yeux.La tombe la retient, que je voudrais tenir.Maintenant je sais à quel point je suis orphelin.Le texte de cette chanson est particulièrement révélateur, étant donné que le Concerto pour orchestre est la première œuvre achevée après la mort de la mère du compositeur.

Les gammes pentatoniques (du grec penta, "cinq") sont des échelles musicales constituées de cinq notes différentes. Si l'on joue exclusivement sur les touches noires du piano on joue une échelle pentatonique.

1

Clés d'écoute

I. Introduzione. Andante Non Troppo (à 3/4)

Premier mouvement :

Par la suite on prêtera attention à un autre motif constitué de groupes de 4 notes, amorcé par la flûte puis joué par les trois trompettes :

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Clés d'écoute

Deuxième mouvement :

II. Giuoco Delle Coppie. Allegretto scherzando (à 2/4)

Ce mouvement a été présenté dans les pages :- Exercices d'écoute - La musique populaire. Pour rappel, les duos des instruments à vent alternent successivement en respectant le plan ci-contre. L'ensemble est souligné par l'intervention de la caisse claire au début, au milieu et à la fin du mouvement.Dans la partie centrale, un ensemble de cuivres qui expose un choral :

Ce choral serait librement inspiré du choral Nun komm, der Heiden Heiland de J. S. Bach. On sait par ailleurs que Bartók admirait ce compositeur baroque et transportait toujours avec lui une version de poche des Chorals de Bach.

3

Clés d'écoute

III. Elegia. Andante Non Troppo (à 3/4)

Troisième mouvement :

L'élégie renvoie habituellement à des pièces de caractère mélancolique, des déplorations ou plainte amoureuses. Ici, c'est une expression tragique et résignée qui est mise en avant. Ce mouvement est particulier par son lien thématique avec le premier mouvement et sa musique évocatrice de la nature et de la nuit qui n'est pas sans évoquer la Musique d'insectes de L'Enfant et les Sortilèges de Ravel (1925).Ainsi, dans ce début de mouvement, les arabesques de la clarinette, de la harpe et de la flûte accompagnent la plainte du hautbois et du piccolo :Lors de la Transition I, c'est encore l'évocation de la nature avec cette fois chant d'oiseau joué par le piccolo :Le lien thématique interne se fait avec le motif entendu lors de l'introduction du premier mouvement :qui est repris principalement par les violons doublés par les clarinettes dans ce troisième mouvement :

Élégie: petit poème lyrique

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Clés d'écoute

IV. Intermezzo Interrotto. Allegretto (à 2/4)

Quatrième mouvement :

Dans ce mouvement Bartók dit qu'il avait l'intention de "caricaturer un air de la Septième Symphonie de Chostakovitch qui jouissait alors d'une grande popularité en Amérique, beaucoup plus qu'elle ne le méritait. Alors j'ai donné libre cours à ma colère. Musicalement, la mélodie continue son chemin quand elle est soudainement interrompue par une musique de groupe brutale, qui est ridiculisée par l'orchestre. Après le départ du groupe, la mélodie reprend sa valse - seulement un peu plus tristement qu'avant."Ainsi peut-on écouter : - le motif pentatonique initial joué au hautbois (A) :- la mélodie principale issue d'une chanson populaire hongroise (B) :- l'interruption brutale de caractère grostesque (C) :À propos de ce 4e mouvement Bartók a proposé une autre version du programme qui sous-tend la musique : "Le poète fait une déclaration d'amour à sa patrie, mais la sérénade est brutalement interrompue par l'intervention de la violence brute ; des hommes bottés se jetant sur lui, et ils vont même jusqu'à briser son instrument."

Extrait de la marche du premier mouvement de la Septième symphonie de Chostakovitch dont s'est inspiré Bartok pour son interruption :

Extrait de la marche du premier mouvement de la Septième symphonie de Chostakovitch dont s'est inspiré Bartok pour son "interruption" :

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Clés d'écoute

V. Finale. Pesante, Presto (à 2/4)

Cinquième mouvement :

Ce Finale débute par un appel des cors qui évoque le cor des Alpes roumain (bucium) :

Lui succède une incroyable danse dans laquelle l'orchestre tente d'imiter les sons et les instruments d'un ensemble de musique folklorique gitane (taraf), dont les membres sont un violon solo (primas), et une sorte de guitare à deux cordes (zongora ou cobza) et une basse pincée. L'ensemble est porté par un crescendo créé par l'accumulation des instruments de l'orchestre :

5

Clés d'écoute

V. Finale. Pesante, Presto (à 2/4)

Cinquième mouvement :

L'appel suivant se présente de manière plus ample à la trompette :

Après un passage Tranquillo, et la réitération de la danse roumaine du début, on retrouve notre appel harmonisé et joué par l'ensemble des cuivres accompagné par les gammes des cuivres et des bois :

Le concerto

Un concerto désigne un genre musical dans lequel un ou plusieurs instruments solistes s’opposent ou dialoguent avec un orchestre. Lorsqu'un instrument joue seul on dit qu'il interprète un solo. À l'inverse le terme tutti désigne les passages dans lesquels tout l'orchestre joue.Le titre contradictoire de Concerto pour orchestre désigne un genre dans lequel les instruments de l'orchestre sont traités comme des solistes et font preuve de virtuosité. En mettant tour à tour en valeur les timbres, le compositeur se rapproche de l'esprit du concerto grosso de l’époque baroque.

Béla Bartók : Le compositeur

Les musiciens de l'ONL

En cliquant sur les points d'interrogation vous pourrez accéder à des vidéos de présentation de chaque instrument de l'orchestre.

La musique populaire

En 1902-1903 un courant national prend place en Hongrie, qui se propage dans le domaine de l'art. Ce courant a incité Bartók à tourner son attention vers l'étude de la musique populaire, ou plutôt vers celle qui était alors considérée comme la musique populaire magyare. En 1905, accompagné de son ami Zoltán Kodály, il débute ainsi la collecte et l’étude de la musique paysanne hongroise, en parcourant les différentes régions des Balkans. On estime qu’entre 1905 et 1918, Bartók a mené un véritable travail d'ethnomusicologue et a collecté près de 10 000 mélodies : hongroises, roumaines, slovaques, bulgares, arabes, serbes ou croates.

Béla Bartók : enregistrement de chanteurs paysans slovaques en 1908.

La musique populaire

Au-delà de ce contexte de développement du patrimoine musical hongrois, il y a chez Bartók une volonté d'élaborer un nouveau langage musical. Il propose ainsi une alternative aux courants avant-gardistes tels que le sérialisme, le néoclassicisme ou encore l'impressionnisme. Écoutons Bartók évoquer les raisons de ce travail de recherche sur la musique paysanne afin de créer une musique hongroise :

Bartók en train de transcrire un enregistrement d'une musique populaire.

C'est à partir des musiques populaires qu’il récolte et classe avec Kodály, que Bartók recrée un véritable « folklore imaginaire » dans sa musique.

La musique populaire

Dans Jeu de couples (2e mouvement du Concerto pour orchestre), Bartók puise son inspiration de la musique populaire de Dalmatie découverte en 1940. En effet, les Dalmates interprètent leurs mélodies en mouvements parallèles (souvent avec des instruments à anche double ou des voix). Bartók décrit ainsi cette musique :"Les deux voix suivent généralement un mouvement parallèle, mais la distance entre elles est à peu près d'une seconde majeure".

Exemple de mouvement parallèle (notes en noir et en rouge) :

La musique populaire

II. Giuoco Delle Coppie (Jeu de couples).Dans les cinq exemples musicaux que vous pouvez écouter, les intervalles sont à chaque fois différents mais le mouvement parallèle produit un effet caractéristique proche de la musique populaire de Dalmatie. De plus l'utilisation des instruments à anche double (bassons, hautbois) est une autre référence à cette musique.

Anche double de basson :

Reconnaissez les différents instruments

Quel est l'instrument entendu dans cet extrait musical ?

La timbale

La grosse caisse

La caisse claire

1

Reconnaissez les différents instruments

Quels sont les instruments entendus dans cet extrait musical ?

2 clarinettes

2 hautbois

2 bassons

2

Reconnaissez les différents instruments

Quels sont les instruments entendus dans cet extrait musical ?

2 flûtes traversières

2 hautbois

2 bassons

3

Reconnaissez les différents instruments

Quels sont les instruments entendus dans cet extrait musical ?

2 clarinettes

2 hautbois

2 bassons

4

C'est la caisse claire !

La caisse claire est un instrument à percussion possédant deux membranes et un timbre. Elle est jouée au début du 2e mouvement du Concerto pour orchestre. Dans ce solo, la caisse claire est jouée sans timbre. On sait par ailleurs que le premier instrument joué par Béla Bartók est le tambour dont il se servait pour battre la mesure lorsque sa mère lui jouait du piano.

La caisse claire

Timbre d'une caisse claire :

Ce sont les 2 bassons !

Le basson est l'instrument le plus grave de la famille des bois. Cet extrait est joué au début du 2e mouvement du Concerto pour orchestre. Ce duo de bassons est accompagné par les pizzicati légers des cordes.

Ce sont les 2 hautbois !

Le hautbois est un instrument de la famille des bois qui comme le basson, possède une anche double. Cet extrait qui est un duo accompagné par les cordes, est joué au début du deuxième mouvement du Concerto pour orchestre juste après celui des bassons.

La caisse claire

Ce sont les 2 clarinettes !

La clarinette est un instrument de la famille des bois qui possède une anche simple. Ce duo accompagné par les cordes est joué au début du 2e mouvement du Concerto pour orchestre.

La caisse claire

IMPRESSUM©Orchestre National de LillePhotos ONL : Ugo Ponte ©onl Ce dossier a été réalisé par : Sébastien Bouvier, professeur d’Éducation Musicale, Enseignant missionné à l’Orchestre National de Lille, Relais de l’Orchestre National de Lille auprès du niveau secondaire.Aude Leclerc, chargée de la pédagogie et de l’action éducative à l’Orchestre National de Lille.aleclerc@on-lille.com T 03 20 12 82 67

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