Want to make creations as awesome as this one?

Transcript

CNRD - Collège Alphonse Daudet93 Rue d'Alésia, 75014 Paris

commencer

INTRODUCTION

Début

menu

Le mot "résistance"

Notre cheminement

passez au

Résistance contre Dictature

Comment les républicains résistants espagnols ont transmis leur mémoire

INTRODUCTION

Début

menu

Le mot "résistance"

Notre cheminement

passez au

Résistance contre Dictature

Comment les républicains résistants espagnols ont transmis leur mémoire

INTRODUCTION

Début

Comment les républicains résistants espagnols ont transmis leur mémoire

Volver

INTRODUCTION

Début

Résistance vs Dictature

Cliquez sur les documents pour les agrandir

Retour

Giovanni DIE KOUAME

Début

Notre cheminement

Nous avons reçu la mémoirede fils de résistants et déportés espagnols

Retour

Nous sommes allés au mémorial de la Shoah

L'association 24 août 1944nous a fait revivre l'histoirede la "nueve"

Nous avons essayé d'écrire la mémoire grâce à Frédéric Couderc

Nous avons vu un documentaire sur les déportés républicains espagnols à Mauthausen

Nous avons visité le musée Jean Moulin

Menu

le mot "résistance"

Début

Bryan

Résistance et Résilience - Extraits choisisClasse de 3E du Collège Alphonse Daudet

Suzanne

Malka

Giovanni

Retour

Ramdhan

Aaron

Amandine

François

Jéminelly

Marylou

Hocine

Kanye

Isaac

Menu

Selon moi, le mot résistance peut exprimer plusieurs choses. Pour moi, c’est d’abord le fait de s’opposer à l’état ou à une autre personne car nous ne partageons pas le même point de vue. Le mot « résistance » peut aussi évoquer une personne qui s’oppose à une autre physiquement dans le but de protéger les siens. Si je devais faire une synthèse de tous les sens de la « Résistance » pour moi alors je dirais que résister c’est d’être en opposition avec des personnes ou une idéologie. Et de se battre contre cette idéologie et être prêt à tous les combats pour ses idées. Résister c’est défendre son idéologie.

La résistance Résister signifie vaincre sa peur, tenir tête sans attendre de retour ou de récompense mais simplement par souci de justice et d’égalité. La résilience Ma définition personnelle de la résilience est la capacité que nous avons de rebondir après un événement démesurément difficile et traumatisant en essayant de reprendre un cours de vie « normal » malgré le choc post-traumatique que cela peut engendrer. C’est arriver à reprendre le cours de sa vie et considérer cet événement comme un souvenir lointain. Il est évident que la résilience n’enlève rien aux séquelles que l’on peut subir mais le fait de reprendre un nouveau départ permet de se relever après une terrible épreuve.

La résistance m’évoque le fait de réagir à une injustice de toutes les manières possibles.

La Résistance c’est défendre une cause et ne jamais l’abandonner face à un ennemi qu’il soit très puissant ou faible. Les Républicains Espagnols, par exemple, n’ont jamais renoncé à leur idéal de retrouver une Espagne Libre. Ils se sont même battus pour la France, un pays qui n’était pas le leur mais ils ont défendu l’idée de liberté.

La résistance est le fait de ne pas se laisser abattre même si l’ennemi est plus fort. C’est le contraire d’abandonner. Il faut croire en soi, croire que l’on peut vaincre même si on est en minorité physique et numérique. Une minorité de résistants déterminés peut faire la même chose qu’une majorité de soldats qui se pensent déjà vainqueurs.

Résister, pour moi, c’est de ne pas faire ce avec quoi on n’est pas d’accord.

Le fait de « résister » est dans l’ADN des hommes depuis des siècles. Ne pas se conformer aux règles, avoir ses propres idées et sa propre façon de penser. Heureusement que l’action de résister existe sinon nous serions une société passive. Je suis né en Côte d’Ivoire, en 2011, une guerre civile éclata. Des milliers de frères et sœurs se firent la guerre. Un groupe de femmes eut le courage de sortir manifester pour demander des vivres. Elles étaient contre cette guerre stupide. Elles firent preuve de résistance en sortant de chez elles. Pour moi, résister c’est savoir dire non à l’oppression, avoir le courage d’affirmer son opinion. Ne pas se laisser endoctriner, faire preuve d’ouverture d’esprit. Depuis des siècles, des gens résistent, d’autres le feront dans le futur. Aujourd’hui, il est encore nécessaire de résister, c’est même fondamental.

Pour moi, le mot « résister » signifie s’opposer à une volonté, aller contre un courant idéologique, religieux, politique social voire même familial. C’est aussi prendre les armes contre une force d’occupation malgré des répressions sanglantes. Le mot « résistance » signifie tout simplement suivre son cœur, défendre ses valeurs, sa liberté et affirmer ses idées au péril de sa vie, malgré tous les obstacles qu’on peut croiser au milieu de son chemin.

La résistance constitue l’ensemble des convictions et actions des personnes qui risquent volontairement leur vie, leur liberté, leurs droits pour défendre une cause qui leur est chère ou pour quelque chose qu’ils veulent voir changer. La résistance peut prendre différentes formes et il existe différents moyens de résister, comme lutter en manifestant, aider les autres, dans l’ombre ou parler, défendre son point de vue. Toutes formes de résistance qu’elles soient minimes ou plus conséquentes sont essentielles.

Pour moi, l’action de résister c’est le fait de s’opposer à des attaques. Résister à une autorité qu’on n’approuve pas. Résister c’est être libre, le pouvoir de l’être.

Résister c’est savoir s’opposer à une autorité contraire à ses convictions et injuste. Les résistants risquent leur vie et leur liberté pour défendre leurs idéaux.

La résistance On peut résister en allant combattre et s’opposer à l’annexion de son pays, on peut décider de rester dans son pays quoiqu’il en coûte, on peut lutter contre la désinformation, par exemple en publiant des journaux illégalement ou tout simplement faire des reportages, prendre des photos…Il nous est possible d’aider les personnes dans les pays opprimés ou encore de manifester dans les rues notre mécontentement. La résilience C’est tout d’abord savoir s’adapter aux situations difficiles que l’on peut vire. C’est arriver à surmonter les épreuves. Être résilient, c’est réagir et ne pas se laisser abattre par les événements dramatiques. Être résilient se traduit par une certaine force mentale exceptionnelle qui nous permet de garder l’espoir quand certains désespèrent. Pendant une guerre, être résilient est un atout considérable qui permet de garder le moral, d’avancer et de se motiver en pensant à des projets futurs.

Pour moi, la résistance est une manière de dire « non » fermement !

Début

La nueve

les déportés

résistance en espagne

Conclusion et annexes

résistance en espagne

Début

¿Cómo resistió Llamero?

Las preguntas de los alumnos a Gabriel, hijo de Llamero

El valle d'Arán

Menu

résistance en espagne

Début

¿Cómo resistió Llamero?

Menu

Retour

résistance en espagne

Début

El valle de Arán

L'invasion du Val D'aran par Maïmouna N'Diaye

Menu

Retour

L’invasion du Val d’Aran (La invasión de la Val d'Aran) Val d’Aran Le Val d’Aran est l’un de ces territoires où frontière géographique et frontière culturelle diffèrent. Située sur le versant nord des Pyrénées, dans l'espace culturel occitan, cette petite région frontalière montagneuse qui appartient administrativement à l’Espagne, est difficile à atteindre du côté espagnol, mais aisément accessible par la France. Cette situation géographique et cette configuration orographique du Val d'Aran ont été des éléments déterminants dans le choix de ce territoire par les Républicains espagnols pour lancer l'Opération Reconquête de l'Espagne et tenter de renverser le régime franquiste. Cette opération, réalisée en octobre 1944, visait à établir un gouvernement républicain provisoire en Val d'Aran, avec l’aide de la guérilla espagnole(les maquis) qui collaborait, en exil, avec la Résistance française du sud de la France. Vicente López Tovar Vicente López Tovar (1909-1998) était un militaire et homme politique espagnol. Il a participé à la Guerre civile d'Espagne du côté républicain, et fut membre de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1944, il mena l'Invasion du Val d'Aran contre les forces de Francisco Franco. Depuis 2012 une rue dans le quartier des Tibaous à Toulouse porte son nom. Jesús Monzón Jesús Monzón, personnalité du Parti communiste espagnol en France, il dirigeait la résistance républicaine en France. Il essayait de rétablir une infrastructure du parti en Espagne. Mis en confiance par le succès des actions de guérilla menées par la Résistance contre les Nazis, il pensait qu'il serait possible d'amorcer une reconquête républicaine de l'Espagne en passant par les Pyrénées, ce qui susciterait un soulèvement de la population civile contre le régime. Cette position allait à l'encontre de ce que disaient les informateurs du parti en Espagne et de ce que pensaient beaucoup de dirigeants et de militaires communistes qui penchaient pour la formation de noyaux de résistance endogènes grâce à l'envoi de résistants aguerris chargés de monter des maquis à la manière des partisans Yougoslaves. Les maquis et l’Opération Reconquête de l'EspagneLe 19 octobre 1944, les hommes de la division 204 armés de fusils français, allemands et tchèques ainsi que de pistolets mitrailleurs Sten, de quelques mortiers de calibre 81 et d'une pièce d'artillerie antiaérienne commencèrent à se mettre en marche, divisés en trois colonnes devant converger au sud de Vielha. La principale composée des brigades 7e, 9e, 11e, 15e, 410e, 471e, 526e et 551e entra en Espagne par la vallée centrale avec l'objectif de prendre Vielha, la seconde composée des brigades 21e et 468e prit par la vallée de la rivière Gállego et la troisième composée des brigades 3e et 402e entra en Espagne par le Port Vell dans la province de Lérida. Le 19 octobre 1944, environ 4 000 guérilleros espagnols rentrent en Espagne depuis la France par le Val d'Aran, pour tenter de renverser le régime du général Franco. Cette invasion armée, appelée « Operación Reconquista de España », l'Union Nationale Espagnole vise à établir un gouvernement républicain provisoire en Val d'Aran, avec l’aide de la guérilla espagnole (les maquis) qui collabore avec la Résistance française du sud de la France. L’Opération Reconquête de l'Espagne échoue peu de temps après avoir commencé. Ils sont finalement repoussés du Val d'Aran onze jours après leur entrée, le 29 octobre 1944. L’Opération Reconquête de l'Espagne fit 588 morts parmi les membres de la guérilla. Son échec eut d'importantes répercussions au sein du parti communiste espagnol ; Jesús Monzón vit sa carrière politique brisée. Capturé à Barcelone, il resta emprisonné jusqu'à ce qu'il soit gracié en 1959, et s'exila alors au Mexique.

La nueve

Début

sur les traces de la 9

Las preguntas de los alumnos à véronique

Menu

Las preguntas de los alumnos al artista juan chica ventura

La nueve

Début

sur les traces de la 9

L'association du 24 août 1944

Suzanne Jacquemont

Amandine Mahjoub Ben-Ayoun

Menu

Au musée Jean Moulin

Retour

La nueve

Début

Las preguntas de los alumnos al artista juan chica ventura

Menu

Retour

La nueve

Début

Las preguntas de los alumnos a Véronique Salou Olivares

Menu

Retour

les déportés

Début

Las postales

Los republicanos españoles en Mauthausen

Menu

Las preguntas de los alumnos

¿Cómo resistió Felipe?

Francisco Boix

Les triangles

Au Mémorial de la Shoah

Mauthausen, le camp des espagnols

Los pochacas

Anna Pointner

Source de certaines photos utilisées dans différentes rubriques ci-avant: http://deportados.es/hechos

les déportés

Début

Los republicanos españoles en Mauthausen

Menu

Retour

¿Cómo resistió Felipe?

les déportés

Début

Los republicanos españoles en Mauthausen

Menu

Retour

L'affiche rouge

Par Anne Papazoglou-Obermeister

« Strophes pour se souvenir » poème de Louis Aragon récité par les élèves

Échange entre Chafika GOUMIDI et Marylou SERGENT autour d’un tract représentant l’affiche rouge.

les déportés

Début

Los republicanos españoles en Mauthausen

Menu

Retour

Travail de Marylou Sergent

les déportés

Début

Los republicanos españoles en Mauthausen

Menu

Retour

Francisco Boix

¿Cómo resistieron Franciso Boix y sus compañeros?

¿Cómo resistieron Francisco Boix y sus compañeros? Francisco Boix Campo nació el 31 de agosto de 1920 en Barcelona y murió el 4 de julio de 1951 en París, fue un fotógrafo español y republicano exiliado en Francia en 1939. Su padre era sastre, pero transmitió su pasión por la fotografía. Durante su juventud, se convirtió en activista de las Juventudes Socialistas Unificadas de Cataluña. Francisco fue un republicano español. En la noche del 20 de junio de 1940 al 21 de junio de 1940, Boix fue hecho prisionero en los Vosgos durante su retirada a Belfort. Fue encarcelado con más de 7.000 españoles en Mulhouse. Dependiendo de su pasado republicano y de su compromiso contra el franquismo en España, aliado del Tercer Reich, fueron considerados presos políticos. Francisco Boix y sus compañeros fueron deportados al campo de concentración de Mauthausen el 27 de enero de 1941, perdiendo la vida dos tercios de ellos. Al principio Boix era un simple deportado y luego las SS vinieron a recogerlo para ser el fotógrafo al servicio del campo. Aunque trabajó en el servicio de identificación del campo, Boix se mantuvo fiel a su partido y a sus convicciones. Boix y su compañero decidieron resistir. En su trabajo Francisco tuvo que tomar fotos de lo que está sucediendo en el campamento. Los deportados fueron maltratados en Mauthausen y algunas fotos muestran este abuso. Boix tomará fotos y las esconderá con la ayuda de sus compañeros y Anna Poitner, fuera y dentro del campamento. Boix testificó en la mañana del 28 de enero de 1946 en los juicios de Nuremberg y luego en los juicios de Mauthausen. Tenía evidencia de los negativos ocultos. Boix murió el 4 de julio de 1951 en París de tuberculosis. Diathé Goundiam

les déportés

Début

Los republicanos españoles en Mauthausen

Menu

Retour

Mauthausen, le camp des espagnols

les déportés

Début

Los republicanos españoles en Mauthausen

Menu

Retour

Los pochacas

Los pochacas par Véronique Salou Olivares

Los pochacas par Jean-Louis Yébenes

les déportés

Début

Los republicanos españoles en Mauthausen

Menu

Retour

Les triangles

Les triangles dans les camps par Camille Amiel

Les triangle à Mauthausen par Malka Laville

Triangles Bleus Voici un numéro de matricule porté par tous les déportés dans son camp de concentration. Ce numéro de matricule était souvent cousu en haut à droite. Ils étaient tous identifiés par un numéro d’ordre suivie de leur numéro de matricule, de leur nom, prénom et de la date de naissance du déporté. La portée symbolique de l’immatriculation est évidente : morts en sursit, que cela soit par une extermination ou élimination, les déportés cessent d’être des individus caractérisés par une identité propre pour ne devenir que de simples numéros. Voici une partie de leurs vêtements avec leurs numéros de matricule cousu. Tatouage Dans un seul camp celui de AUSCHIWTZ, les nazis marquaient leurs numéros de matricule au tatouage qui se transforma en torture. Ce tatouage était appliqué avec une plaque percée d’aiguilles qui formaient les chiffres du matricule, brutalement enfoncée dans le bras gauche. Ce tatouage marquait la différence de statut entre deux groupes de déportés, ceux qui allaient vers les chambres à gaz et ceux qui avait une valeur économique importante aux yeux des nazis. Alors ils étaient gardés plus longtemps mais étaient tués de toute manière à la fin par les nazis. Voici une photo qui représente leurs tatouages. Leurs tenu réglementaire Voici un document des tenues des déporté masculin au camp de concentration de Mauthausen. Un triangle de couleur attaché sur la poitrine gauche du déporté indiquait la raison de la détention ou de l’envoi dans le camp de concentration. Un triangle rouge indiquait un détenu politique, un vert indiquait un criminel de droit commun, un noir ou brun marquait les asociaux.

les déportés

Début

Los republicanos españoles en Mauthausen

Menu

Retour

Anna Pointner

Hommage à Anna Pointner par Taïcha Masduraud-Urrea

Début

Menu

Retour

les déportés

Los republicanos españoles en Mauthausen

Au Mémorial de la Shoah

Notre visite au mémorial

L'affiche rouge

L'écrivain et les élèves

Début

Menu

Retour

les déportés

Los republicanos españoles en Mauthausen

Preguntas de los alumnos

Véronique Salou Olivares répond aux élèves

Début

Menu

Retour

les déportés

Los republicanos españoles en Mauthausen

L'écrivain et les élèves

Atelier d'écriture avec Frédéric Couderc

Atelier d'écriture : travail de Marylou Sergent

Frédéric Couderc répond aux questions des élèves

Atelier d'écriture : travail de Hocine Naït Challal

Atelier d'écriture : travail de Malka Laville

Atelier d'écriture : travail de Kanye Cisse

Atelier d'écriture : travail de Ely Do

Atelier d'écriture : travail de Amandine Mahjoub-Ben Ayoun

Atelier d'écriture : travail de Giovanni Die Kouame

Atelier d'écriture : travail de Chafika Goumidi

Objectif : Paris Hôtel de Ville. Le 25/08/1944, à Londres. Chère Marie, J’espère que tu vas bien et que les enfants aussi. Pour ma part, tout va au mieux. Je t’écris pour t’annoncer la libération de Paris. Les Allemands ont capitulé ! Le gouverneur militaire de Paris Von Choltitz s’est rendu et a capitulé à 13h00. Mais avant d’arriver à ce stade, ce fut un vrai parcours du combattant car les généraux De Gaulle et Leclerc tenaient à ce que cela soit des Français qui libèrent Paris. Cela ne fut pas chose aisée car le général Dwight D. Eisenhower comptait contourner Paris. De Gaulle, apprenant cela, s’empressa de convaincre Eisenhower de ne pas contourner Paris et de détacher la 2e DB à laquelle j’appartiens et de la laisser entrer dans Paris en premier pour la libérer. Après quelques palabres, le G. Eisenhower finit par accepter et détache la 2e DB sous le commandement de Leclerc, qui me nomme à la tête de la 9e compagnie du régiment de marche du Tchad (la Nueve). La compagnie est constituée de 160 hommes, à 90 % Espagnols républicains, anarchistes socialistes pour la plupart, ils sont au nombre de 146. Ces hommes ont dû fuir leur pays, chassés par la dictature de Franco, ces hommes de courage et de bravoure sont de très bons soldats prêts à tous les sacrifices. Chaque jour, lorsque le soir vient, on s'assoit et on palabre de tout et de n'importe quoi, mais tu sais autant que moi que les principaux sujets sont la guerre, la politique et surtout l'après-guerre qui revient souvent chez les Espagnols. Ils parlent d'une éventuelle libération de leur pays, ce rêve commun qu'ils partagent tous, ce rêve de voir un jour leur pays libéré de la dictature de Franco, libéré du fascisme, de cette idéologie criminelle, cette flamme cette lueur d'espoir ce rêve auquel ils adhèrent tous. Ce que j'admire le plus chez ces hommes, c'est leur antifascisme, leur bravoure, leur sens du combat pour la liberté et contre l'oppression, et surtout leur parcours et ce qu’ils ont accompli au cours de ce long chemin, d'Espagne en 1939 jusqu'en Afrique puis en France en 1944...Au cours de ce long parcours, tout ce qu’ils ont fait c'est se battre pour la liberté, leur liberté celle de leur pays mais aussi pour celle d'autres pays comme en ce moment même où ils se battent pour le nôtre et donnent leur vie pour cela. Tu sais quel est le combat le plus juste le plus noble en tout cas pour moi, sur cette Terre ? Et bien, pour moi, c'est le combat que mènent ces braves Espagnols. Ces derniers sont dévoués corps et âme pour les causes et les principes pour lesquelles ils se battent et donnent leur vie. Tu sais, je pourrais te parler de ces hommes pendant des lustres et des lustres, même après cela, je ne suis pas sûr de finir mon récit. Alors, je reviens sur la libération de Paris. Oui, voilà, le 19 août, on a appris que le chef FFI Rol-Tanguy ordonna le soulèvement de la capitale et que les Allemands menaient une répression sanglante envers les insurgés. Sachant cela, nous nous mîmes en marche au plus tôt vers Paris, en espérant arriver à temps pour éviter un massacre dans la Ville Lumière. Le 24 août au soir, à 20h00, Leclerc nous ordonna de pénétrer dans Paris, moi et ma 9ème compagnie, par la Porte d'Italie soutenus par un peloton de char du 501e RCC. Nous entrâmes dans Paris et à 21h22, nous arrivâmes à l'Hôtel de Ville, notre objectif final. Le lendemain, le 25 août, Leclerc rentra dans Paris avec le reste de la 2e DB. Nous déplorons quelques pertes, mais nous avons réussi !Enfin Paris est libre après presque 4 ans d'oppression et d'occupation allemande ! Vive la France ! vive le général de Gaulle et vive Leclerc ! Et surtout vive la Liberté ! La France a redoré ses couleurs, a retrouvé son honneur, et bientôt je l'espère sa puissance économique et militaire. Que Dieu bénisse ces valeureux Espagnols, qui ont donné leur vie pour la France et qui continuent car les combats se poursuivent dans Paris, malgré la reddition signée, par le gouverneur militaire de Paris Von Choltitz, à 13h00 dans un minable bureau de la tour Montparnasse. Des poches de résistance ont tenu tête comme au Palais Bourbon où il a fallu faire intervenir des chars Sherman pour en venir à bout. Embrasse tendrement les enfants de ma part, Eva Jules Martin et les jumeaux, moi, je poursuis le combat au côté de Leclerc et de la Nueve, après cela je viendrai à Londres, nous préparerons le retour en France. Je te réécrirai dès que possible, je t'embrasse affectueusement. Ton mari. François Raymond Dronne. Texte écrit par Hocine Naït Challal 3E

JOURNAL D’UN RESISTANT C’est ironiquement par un doux après-midi de mai que tout a commencé, que les sombres secrets de famille, trop longtemps enfouis, sont ressortis des abysses. Oui, cette journée était particulièrement paisible et calme contrairement à la découverte que j’allais faire. J’étais seule, au milieu des affaires qu’avait dû transférer ma mère dans ma chambre à causes de travaux dans la sienne. J’étais allongée sur mon lit submergé par le soleil. Je passai un regard sur les divers objets appartenant à ma mère qui remplissaient ma chambre, quand soudain, mon regard s’arrêta sur une boîte en bois au fond de ma chambre que je n’avais pas encore remarquée. Elle paraissait ancienne, elle était recouverte d’une épaisse couche de poussière et le bois dans lequel elle était faite avait noirci. Intriguée par cet objet encore inconnu, je me levai pour aller la récupérer, puis revins m’assoir sur mon lit en la posant devant moi. Je ne savais pas encore qu’après avoir découvert le contenu de cette boîte, ma vision de jeune adolescente de treize ans changerait à jamais. La curiosité me poussa tout de même à l’ouvrir. A l’intérieur se trouvait un carnet rouge avec inscrit sur la couverture en lettres capitales « Journal d’un résistant au camp de Mauthausen ». Je fronçai les sourcils… Mauthausen ? C’était un camp d’extermination, non ? Comment ce carnet était-il arrivé là ? A qui appartenait-t-il ? Les réponses à mes questions furent données dès que j’ouvris le carnet. Le prénom et nom de famille de mon arrière-grand-oncle étaient inscrits à la première page. Je me demandai pourquoi mes parents ne m’avaient jamais dit qu’un membre de notre famille avait été déporté. La trahison que je ressentis lorsque je découvris que j’avais été préservée de cette importante histoire familiale que j’étais en droit de savoir me poussa à commencer la lecture de ce journal… 5 septembre 1944 Camp de Mauthausen en Autriche. Plus je passe de temps dans ce camp de concentration plus je sens la fin venir. La mort me guette, attend son tour, attend que je fasse un faux pas que les S.S pourront punir d’une balle dans la tête. Mais pour l’instant, malgré cette mort proche et menaçante, je trouve encore la foi de résister par tous les moyens. D’un côté c’est rassurant… Cela prouve que j’ai encore la volonté de vivre et que je ne me laisse pas abattre par l’oppresseur. Ce carnet en est la preuve : je prends le risque d’écrire en laissant une trace de mon existence dans ce camp au péril de ma vie. Ce carnet est mon souffle de vie, l’eau que je ne peux boire, le pain blanc que je ne peux manger. Ecrire c’est hurler en silence. Nous mangeons très peu. Survivre revient donc à trouver tous les moyens pour se nourrir. Voler au risque d’être exécuté ou partager sa pauvre ration avec les plus faibles car la résistance passe aussi par la solidarité. En plus de la faim dévorante, le rythme travail est excessivement dur et beaucoup meurent de fatigue. Mais l’esprit compte aussi. Avec mes compagnons, nous nous réunissons et débattons sur de nombreux sujets tel que l’Histoire, la Politique et la Philosophie car résister passe aussi par la connaissance. 10 septembre 1944 Aujourd’hui au camp est arrivé quelque chose de terrible. Les S.S qui sont d’une cruauté sans nom ont procédé à un jeu qu’ils font de temps à autres : ils nous alignent le long d’une falaise appelée « mur des parachutistes » et sous la menace d’une arme, nous avons eu soit le choix d’être abattu soit de sacrifier un des nôtres. Voilà le genre de violences physiques et morales que nous subissons chaque jour ici. 25 septembre 1944 Aujourd’hui c’est l’anniversaire de ma bien-aimée Anna. J’espère que dehors la vie n’est pas trop pénible et qu’elle arrive à trouver de la lumière dans cette période très sombre. Personnellement, voir tous mes compagnons résistants se faire prendre un à un et exécuter me désespère, je doute de sortir de cet enfer vivant mais je continue d’espérer car quand il n’y a plus d’espérance il n’y a plus rien. 2 octobre 1944 Je couche ici mes derniers mots, mes dernières pensées. Hier j’ai été pris la main dans le sac en train de voler des médicaments pour un compagnon ayant une grippe qui s’aggravait de jour en jour. Quand les S.S m’ont vu, ils m’ont emmené me faire tatouer le numéro de matricule qui m’avait été assigné à mon arrivée, c’est comme ça qu’on reconnaît ceux qui vont se faire exécuter, c’est comme ça que j’ai su que j’allais mourir. Je vais mourir, oui, mais pas de faim, pas de maladie ni de froid, je vais mourir pour avoir voulus aider l’un des miens, action que je ne regrette pas car jusqu’à mes derniers instants j’ai résisté. Dans quelques minutes les exécuteurs vont m’appeler et je… Le journal s’arrête comme ça, le reste n’est qu’une suite de pages vierges. Mon arrière-grand-oncle est mort dans les camps en essayant d’aider un prisonnier dans le besoin, c’est un héros. Malka Laville

Projet d’écriture Insoumission de Kanye Cisse Je courais, cherchant à échapper aux cris de rage et de désespoir qui m’entouraient, mais je n’étais point seule. Mettre à l’abri mon seul et unique enfant était ma priorité absolue, mais cet environnement chaotique qui n’était pas décidé à disparaître de ma vue, partout, des morts et des blessés, des bâtiments en ruine, calcinés, et l’impuissance générale des habitants ne rendaient la scène que plus désolante qu’elle ne l’était déjà. « Attrapez-les ! Personne ne doit traverser les frontières ! » Et des coups de feu s’en suivirent. Comme sûrement beaucoup d’autres fugitifs je crus d’abord que les cris m’étaient destinés. « Venez ! Par ici ! » Et on m’agrippa fermement le bras, m’entraînant ainsi avec mon fils dans une ruelle sombre et étroite. « Courir aveuglement n’est pas la solution Carla ! , murmura t-il. - Alors quelle est-elle Tiago ? , demandai-je. » Tiago est un ami de la famille, plus précisément, de mon défunt mari abattu par balle pour nous protéger. « Nous devons atteindre les frontières avant de nous faire arrêter ou abattre, c’est trop tard Franco a gagné…, dit-il, d’un ton déprimé. - Et donc, tu comptes abandonner notre pays aux mains de ce dictateur ? - Il en est hors de question ! Je compte bien me battre lorsque je serai en mesure de la faire. Mais nous devons d’abord fuir les environs, tout autre lieu sera probablement plus sûr qu’ici. » Et il avait raison, l’air était devenu presque irrespirable, coloré par les cendres grisâtres de nos proches perdus, nous pensions d’un côté que, de cette manière, leurs restes étaient emportés au paradis. L’environnement laisse place à la détresse, la désolation et au chagrin. Mais l’esprit résistant de tous les républicains, continue et continuera tout de même à sévir dans les villes d’Espagne, nous espérons que nos actes de résistance nous rendrons le pays que nous avons connu. Notre fuite, ne durera pas éternellement tandis que notre opposition au régime franquiste durera même après l’abolition de ce dernier. Mon fils, Luis, se mit soudainement à tousser et à manquer d’air frais. « Que se passe t-il Luis ?, demandai-je, affolée. - Je n’arrive plus à respirer ! cria-t-il en pleurant. - Calme-toi, ne respire pas trop vite ni trop fort, compris ? » Tandis que j’aidais mon fils à maîtriser sa respiration, Diego me fit remarquer la présence de nos opposants près de notre cachette. Nous nous tûmes tous, et d’un mouvement de la main j’incitai mon enfant à en faire autant. Une fois nos opposants éloignés de notre cachette, nous entreprîmes de commencer la route ensemble et finîmes par nous séparer pour passer par les deux extrémités des Pyrénées afin de rejoindre la France, voilà quel était notre objectif. De là, nous pourrions aider nos compatriotes arrêtés injustement, pour avoir décidé de ne pas penser comme le dirigeant. Difficilement, nous attînmes les frontières, mais notre périple n’était pas achevé pour autant. Nous nous donnâmes rendez-vous à Paris le 3 juin, c’est-à-dire exactement dans trois mois. Durant notre voyage à deux, nous passâmes miraculeusement les rondes ennemies et nous réussîmes à fuir les camps pour opposants politiques, pour finalement arriver à Paris deux mois et trois semaines après le début de notre voyage. Faibles et affamés nous retrouvâmes Diego rayonnant, nous regardant, plein d’espoir. « Voilà donc comment s’est passé la fuite de la rescapée, Carla Morez, qu’avez-vous retenu du reportage les enfants ? - Comment est-ce qu’ils ont fait pour tout retracer autant dans les détails, monsieur ? - Eh bien, cette ingénieuse résistante a noté toutes ces péripéties dans un carnet, afin de faire part aux générations futures de ses ressentis et de ses actions au moment des faits. - Où a-t-elle a pu se procurer un carnet pendant la guerre civile ? - Oh, tu sais Lola, on ne peut pas tout savoir du passé, il est plein de secrets... »

24 août 1944 « La Nueve llega el 24 de agosto de 1944 en Paris por la noche. Estab… » DRIIIIIIIIIIIIING !!!!!! « Attendez ! Je vous donne les devoirs pour mercredi prochain. Vous allez me faire une recherche sur la Nueve et la libération de Paris. Vous pouvez faire des binômes si vous le souhaitez. » Alice eut un regard complice avec Anna, sa meilleure amie, elles allaient faire le travail ensemble. Alice rangea vite ses affaires et partit rapidement de la salle d’espagnol. Elle avait déjà une idée de ce qu’elle pourrait faire et elle avait hâte d’être au lendemain pour pouvoir le dire à Anna. Une fois chez elle, Alice prit son goûter avec son petit frère, Léo, qui n’arrêtait pas de faire du bruit avec sa bouche en mangeant ce qui avait le don de l’énerver. Dès que sa mère rentra, Alice s’empressa de lui raconter sa journée. Elle commença par lui parler du projet que le professeur d’espagnol avait demandé de faire pour le mercredi suivant, soit dans un peu plus d’une semaine. « Monsieur Fernandez nous a demandé de faire un travail sur « la Nueve » pour fêter les soixante ans de la libération de Paris. « La Nueve », tu sais, c’est ce dont Papilou nous parle quand l’Espagne lui manque. Moi, je le comprends Papilou, ça doit pas être facile d’être loin de son pays et de ses amis, heureusement qu’il est tombé amoureux de Mamie-chat. - Tu n’as qu’à aller voir Papilou mercredi, il pourra peut-être t’aider. - Bah, j’y avais déjà pensé mais je le fais avec Anna le travail. - Ce n’est pas grave ma chérie, Anna peut venir avec toi voir Papilou. - D’accord ! On ira mercredi après-midi, après l’école. » Le mercredi midi, Anna et Alice allèrent déjeuner chez Papilou. Alice commença à lui expliquer leur idée : « Pour le projet en espagnol, on aimerait faire un grand poster avec plusieurs dessins, mais on ne sait pas trop quoi dessiner. Tu as des idées toi ? - Bien sûr que j’ai des idées ma petite « Lili » » José, dit Papilou, appelait sa petite fille « Lili » depuis qu’elle était toute petite. Alice adorait ce surnom, il n’y avait que son grand-père paternel qui l’appelait comme ça, c’était leur petit truc à eux. « Mais avant de répondre à ta question, il faut que vous sachiez quelques petites choses. En Espagne, en 1939, c’était le dictateur fasciste Francisco Franco qui était au pouvoir. De nombreux communistes ont dû fuir le pays, comme moi et tonton Ramon par exemple. On est ensuite venu en France, on continuait d’aider nos amis et notre famille qui étaient restés en Espagne mais depuis la France. Quand j’étais en France, je résistais pour mon pays mais aussi pour la France qui était en guerre contre l’Allemagne, contre Hitler. C’est ainsi qu’en 1943, je rejoignis la Nueve. Il y avait pleins de soldats de tous pays, il y avait : des Italiens, des Espagnols, des Allemands antifascistes… mais tout le monde avait fini par parler espagnol car nous étions majoritaires. C’est d’ailleurs pour ça que nous portions un nom espagnol : « La Nueve ». Ainsi, le 24 août au soir nous arrivions dans Paris. Aujourd’hui, soixante ans après la fin de la guerre malgré les risques que nous avons pris pour un pays qui n’était même pas le nôtre, nous n’avons eu aucune reconnaissance de la part de la France. Ils disent même que Paris a été libéré le 25 août, jour de l’arrivé des troupes françaises, comme si nous n’existions pas. Nous sommes les oubliés de l’Histoire à mon plus grand regret. Bon ! Ça y est ! J’arrête de ruminer, ça ne sert à rien. Est-ce que ce que je vous ai raconté vous a donné des idées ? - Oui ! se sont exclamées les deux fillettes en chœur. - Moi, je pense faire une illustration où on voit un Espagnol qui doit quitter l’Espagne et laisser sa famille derrière lui et une autre où l’on voit un homme faire des colis pour aider les Espagnols qui restèrent en Espagne, a répondu Anna, qui était restée assez réservée jusque-là. - Moi, je vais faire un dessin sur « la Nueve » qui arrive dans Paris avec les Half-tracks, répond Alice. - Ce sont d’excellentes idées, vous n’oublierez pas de me montrer ce que vous aurez fait quand ce sera fini ! - Promis !! répondirent Alice et Anna en riant. » Alice et Anna travaillèrent tout le reste de la semaine sur leurs dessins et le finirent juste à temps pour le rendre mercredi matin à Monsieur Fernandez. Leur travail fut très apprécié et a été affiché dans le hall du collège pour qu’elles ne soient plus les seules à détenir le savoir, et pour que les souvenirs de Papilou sur l’histoire de « La Nueve » soient partagés avec tous. « Verba volant, scripta manent », les paroles s’envolent les écrits restent.

Moi Juif à Mauthausen A l’aube d’un jour qui s’annonçait joyeux, l’anniversaire de ma chère Ursula à qui je venais de demander la main à ses parents, je fus déporté à Mauthausen, en Autriche, pour la seule raison que j’étais né juif. A mon arrivée, on m’assigna le rôle de balayeur, de l’allée, à coté de mon baraquement. Mon frère n’eut pas cette chance, plus grand et plus fort que moi, il fut choisi pour extraire des pierres de la carrière. Il mourut durant le mois de janvier, lors de notre premier hiver passé au camp. Je suis maintenant sans famille. Des mois après mon arrivée, le camp était rempli de prisonniers de tout genre. L’arrivée des Espagnols dans le camp fut un choc et une incompréhension pour tout le monde. On ne comprenait pas pourquoi des personnes d’un autre pays étaient dans le camp. Mais l’un d’entre eux qui était instituteur en Espagne, nous expliqua qu’ils furent livrés par le régime français de Vichy. Un jour, lors d’une arrivée d’un wagon habituelle de prisonniers, certains essayèrent de s’enfuir déclenchant alors une mutinerie, mais leur acte fut très vite réprimandé. Les responsables furent fusillés. Ces prisonniers arrivèrent avec l’idée de résister, de continuer le combat commencé dans leur pays. Ils arrivaient de divers horizons, étaient tous d’un âge différent. Ils ne savaient pas ce qui les attendait. L’arrivée des Espagnols fut massive. Je fus relayé au poste de coiffeur. Chaque jour de nouveaux wagons arrivaient. Nous, au service de coiffure, étions surchargés, mais comme nous avions de la chance de ne pas travailler à la carrière, nous ne nous plaignions pas. Car dans le camp beaucoup nous enviaient. Un jour, pendant un repas, un vol fut commis. Un déporté polonais vola une carotte. Nous, prisonniers, saluâmes son audace, mais les SS ne le prirent pas de la même façon. Ce prisonnier fut pendu. Il s’appelait, Kristof et il avait trois enfants. Mauthausen marqua ma vie. J’ai encore de nombreuses histoires à raconter, pour que l’Histoire ne soit pas oubliée.

LES RESCAPÉS DE LA PRISON DE MAUTHAUSEN La prison devait être détruite pour laisser pousser d’autres immeubles, pour pouvoir loger de nombreuses familles. Dans les décombres de la démolition un ouvrier trouva dans le plus grand des hasards une mystérieuse bouteille verte poussiéreuse contenant une lettre, avec un message qui semblait intéressant, ce message était : En 1944 à MAUTHAUSEN, La terreur d’un univers carcéral des plus mystérieux au monde, qui fait peur et donne à la fois la chair de poule, et qui augmente le pouls du cœur. MAUTHAUSEN représente l’odeur de la mort et une image de la torture, je vais essayer de vous décrire à travers cette lettre comment nous vivons à l’intérieur de MAUTHAUSEN, en espérant qu’elle tombe entre de bonnes mains dans le futur et qui mettra à la lumière devant le monde entier ce que nous subissons actuellement, soit au travers de cette lettre ou au travers de mes clichés que j’ai répartis dans différents endroits au sein de cette prison. J’ai eu énormément de mal pour vous écrire au travers de cette lettre, il me fût très compliqué de trouver un crayon et une feuille, mais j’ai eu la chance de m’en procurer pour pouvoir vous écrire. Je suis le détenu numéro 5185, et je voudrais vous transmettre la réalité de tout ce qui se passe ici à MAUTHAUSEN, car nous vivons dans les conditions les plus horribles qui puissent exister, nous dormons très peu, nous ne mangeons pas assez, nous sommes tellement torturés que j’en ai oublié le goût de la vie ; la faim et la fatigue jusqu’à l’épuisement m’ont fait oublier qui j’étais, je ne me souviens ni de mon nom, ni de mon prénom ni même d’où je viens. Avec tout ce qui se passe, nous n’avons plus la notion du temps, le temps ne semble pas vouloir s’écouler, tout est très long les secondes se sont transformées en minutes, les minutes en heures et les heures en jours. Le temps passe à une lenteur inimaginable, c’est très épuisant physiquement et surtout psychiquement. Tôt le matin, après la prise de notre petit déjeuner, ils nous font soulever de lourdes pierres pour grimper les 186 marches, nommer « les marches de la mort », avec une telle charge il est impossible d’y arriver, puis si nous essayons de choisir une petite pierre moins lourde que celle qui nous a été désignée, nous sommes fouettés ou frappés à l’aide de matraques, nous sommes accompagnés par les Nazis pour ne pas nous arrêter ou faire une pause au milieu des 186 marches, et pour survivre dans les escaliers de la mort, les nazis nous demandent aussi de balancer par-dessus les marches celui qui est sur le côté, puis le déclare comme un simple suicide. Avec la fatigue, les marches nous donnent une sensation vertigineuse, nous sommes à une haute altitude avec les pieds qui s’alourdissent au fur et à mesure, qui glissent des pantoufles car les nazis ne veulent pas nous fournir des bottes ou des chaussures pour travailler, avec une telle ampleur, nous vivons toujours dans la peur et l’angoisse, nous vivons avec une extrême incertitude de rester en vie car les autres prisonniers de notre communauté, nous les voyons partir un à un dans une image de suicide depuis les escaliers de l’enfer, les autres sont tués par balle dans la nuque, les plus faibles passent à la chambre à gaz et les portés disparus sont bien passés par le crématoire.

les cartes postales

Début

Menu

Retour

La historia de las postales de cumpleaños por Véronique Salou Olivares

Cliquez sur les cartes pour agrandir et/ou écouter les élèves les lire et les commenter

Anniversaire 44. Signature de Pepe Perlado (déporté avec Melchor capdevila)

Toutes les cartes sont faites sur des cartons retaillés, soit avec des crayons de couleur volés, ou du crayon noir et même de l’encre. Tous ces matériaux, ils les volaient sur leur lieu de travail.

Anniversaire 45.Signatures de Prats et de Miguel Subils

Anniversaire du 6 janvier 1945 Signature du milieu de Pere Freixa, médecin déporté placé à l’infirmerie SS, il a sauvé Melchor de la tuberculose en volant des médicaments aux SS.

Une même carte de joan Fontova, déporté

Une carte postale de Romo par Hocine Naït-Challal

Une carte postale de Romo par Hocine Naït-Challal

les cartes postales

Début

Menu

Retour

Anniversaire du 6 janvier 1945 Signature du milieu de Pere Freixa, médecin déporté placé à l’infirmerie SS, il a sauvé Melchor de la tuberculose en volant des médicaments aux SS.

les cartes postales

Début

Menu

Retour

Anniversaire 44. Signature de Pepe Perlado (déporté avec Melchor capdevila)

https://drive.google.com/file/d/1HrUrUd3EWYZIksAaMK3nl6QSu0C7KQYp/view?usp=sharing

les cartes postales

Début

Menu

Retour

Anniversaire 45.Signatures de Prats et de Miguel Subils

les cartes postales

Début

Menu

Retour

les cartes postales

Début

Menu

Retour

conclusion et annexes

Début

Suzanne Jacquemont

On conclut de tous ces projets que les résistants ont été vaillants et braves d'avoir combattu toute leur vie au péril de la leur. Ils ne se sont pas posé de questions et ont lutté pour leurs idéaux en ne sachant même pas s'ils allaient y laisser leur peau. Tous ces hommes et femmes qui ont résisté sont des héros à qui nous ne donnons généralement pas assez de reconnaissance. C'est pour ça que des concours comme le Concours National de la Résistance et de la Déportation sont là. Ils sont présents pour commémorer et pour transmettre le souvenir aux générations futures. Pour ne pas oublier...

Hocine Naït-Challal

Hocine Naït-Challal

Conclusion des élèves par :

Menu

Remerciements des élèves par Hocine Naït-Challal

Remerciements de tous

Madame Marie-Hélène Gardé, principale du collège Alphonse Daudet, qui nous a donné carte blanche pour le projet en rapport avec le CNRD. Merci pour nos discussions sur la résistance, merci pour votre soutien et vos encouragements. Monsieur Lemaire Alexandre, principal adjoint du collège Alphonse Daudet, pour sa réactivité et sa diligence dans l’organisation des sorties. Merci pour vos propos chaleureux relatifs aux projets de classe et ce qu’ils apportent aux élèves. Madame Vanessa Famel, intendante du collège Alphonse Daudet, pour sa rapidité dans la gestion du règlement des sorties et autres achats de cadeaux pour nos témoins, de petites douceurs pour nos élèves en sortie. Madame Amina El Abid, professeure de français de la classe de 3E et très impliquée dans le projet et à l’origine de l’atelier d’écriture avec Monsieur Frédéric Couderc, en lien avec le Mémorial de la Shoah. Un immense merci pour son temps, son travail, ses réflexions et analyses, ses encouragements. Monsieur Yannick Gentil, professeur de mathématiques de la classe de 3E et très impliqué également dans le projet. Un merci très chaleureux pour l’accompagnement et la réactivité sans faille lors des différentes sorties, pour son temps aussi. Madame Véronique Salou Olivares de l’association 24 août 1944 pour son temps, son énergie et sa volonté de partager avec nous, les nombreux souvenirs dont elle dispose et qui ont fait son parcours personnel. Un merci très appuyé pour sa générosité et pour les trésors qu’elle a accepté de nous confier. Monsieur Aimable Marcellán de l’association 24 août 1944 pour ses connaissances et sa pédagogie. Un merci très appuyé également pour la transmission à nos élèves de la mémoire des combattants républicains de la Nueve. Monsieur Jaun Chica Ventura de l’association 24 août 1944 pour ses explications précieuses et précises de la réalisation de son œuvre, rue Esquirol dans le 13ème arrondissement de Paris. Un merci fraternel pour ses propos humanistes et passionnés, pour sa bienveillance à l’endroit de nos élèves, sa pédagogie et sa patience. Madame Anne Papazoglou-Obermeister, guide conférencière au Musée national de l’histoire de l’immigration, présente à chaque étape de notre parcours, lors de notre visite de l’exposition « Picasso l’étranger », celle du Mémorial de la Shoah, lors de notre parcours mémoriel sur les traces de la Nueve ou pendant l’atelier d’écriture avec Monsieur Frédéric Couderc. Madame Elodie Beillaud, professeur stagiaire au collège Jean Moulin, pour ses questions et remarques pertinentes, qui ont permis aux témoins de préciser leurs propos quant à la transmission de la Mémoire Historique, celles des déportés républicains dans les camps nazis en l’occurrence. Monsieur Frédéric Couderc, écrivain et pédagogue formidable, qui a accueilli les élèves de 3E au Mémorial de la Shoah. Un merci très sincère pour son implication, sa bienveillance, son énergie, sa fougue, lors des échanges avec de jeunes écrivains en herbe dans le cadre de l’atelier d’écriture mis en place dans le cours de français de Madame Amina El Abid. Madame Caroline François, commissaire de l’exposition sur les 60 ans du CNRD au Mémorial de la Shoah, qui nous a consacré un petit moment lors de notre visite, malgré un emploi du temps très chargé, et qui a encouragé et remercié nos élèves pour leur comportement exemplaire. Frédéric, notre guide au Mémorial de la Shoah, dont le travail remarquable a permis aux élèves de 3E, de pouvoir appréhender totalement, mais prudemment et de façon adaptée, l’exposition permanente du Mémorial, lieu de transmission de la Mémoire Historique, mais également lieu de recueillement. Un immense merci pour sa pédagogie et son professionnalisme, sa capacité d’adaptation à un public scolaire. Madame Lucille Chastre du musée de la Libération de Paris – Musée du Général Leclerc – Musée Jean Moulin, pour sa réactivité et sa gentillesse, afin d’organiser de façon efficace, malgré les délais très courts, l’organisation de la dernière visite de notre cheminement. Stéphanie, notre guide conférencière au Musée jean Moulin, qui a permis aux élèves de 3E de mettre en perspective toutes les connaissances acquises pendant notre parcours, de prendre du recul ou d’éclaircir certains points de l’Occupation ou de la Libération de Paris et de la France. Un merci fort chaleureux pour nos échanges en fin de visite, pour ses encouragements et sa gentillesse. Et bien entendu, muchísismas gracias à Jean-Louis Yébenes et Gabriel Fernández pour leur témoignage, riche d’émotions, de pédagogie et de dignité. Un immense merci pour nos élèves qui vous sont très reconnaissants. Muchísismas gracias también à Elsa Fernández, notre collègue professeure d’espagnol, pour son implication sans faille dans le projet et la réalisation du graphisme, pour son soutien en toutes circonstances également. Merci pour son temps, ses connaissances historiques, pour les trésors qu’elle a accepté de nous confier, l’histoire de la résistance de Nico et Llamero, ses grands-parents. Les élèves de la 3E, remarquables en toutes circonstances et lors de toutes les sorties. Leur sérieux, leur attention, leur sensibilité et leur volonté de comprendre, ont impressionné systématiquement les guides, le personnel d’encadrement ou les intervenants qui sont venus leur livrer une partie de leur vie et de leur savoir. Enfin, leur professeur d’espagnol, Monsieur Christophe Linuesa, pour son acharnement sans faille à vouloir transmettre la mémoire des résistants espagnols.

L'exposition "Picasso l'étranger"

L'exposition où tout notrecheminement a commencé

Picasso l'étranger

Fotos Picasso dossier de naturalisation et papiers

Picasso et la Libération

Picasso et les Républicains

Picasso et la police française

On conclut de tous ces projets que les résistants ont été vaillants et braves d'avoir combattu toute leur vie au péril de la leur. Ils ne se sont pas posé de questions et ont lutté pour leurs idéaux en ne sachant même pas s'ils allaient y laisser leur peau. Tous ces hommes et femmes qui ont résisté sont des héros à qui nous ne donnons généralement pas assez de reconnaissance. C'est pour ça que des concours comme le Concours National de la Résistance et de la Déportation sont là. Ils sont présents pour commémorer et pour transmettre le souvenir aux générations futures. Pour ne pas oublier... Suzanne Jacquemont 3E

Madame Marie-Hélène Gardé, principale du collège Alphonse Daudet, qui nous a donné carte blanche pour le projet en rapport avec le CNRD. Merci pour nos discussions sur la résistance, merci pour votre soutien et vos encouragements. Monsieur Lemaire Alexandre, principal adjoint du collège Alphonse Daudet, pour sa réactivité et sa diligence dans l’organisation des sorties. Merci pour vos propos chaleureux relatifs aux projets de classe et ce qu’ils apportent aux élèves. Madame Vanessa Famel, intendante du collège Alphonse Daudet, pour sa rapidité dans la gestion du règlement des sorties et autres achats de cadeaux pour nos témoins, de petites douceurs pour nos élèves en sortie. Madame Amina El Abid, professeure de français de la classe de 3E et très impliquée dans le projet et à l’origine de l’atelier d’écriture avec Monsieur Frédéric Couderc, en lien avec le Mémorial de la Shoah. Un immense merci pour son temps, son travail, ses réflexions et analyses, ses encouragements. Monsieur Yannick Gentil, professeur de mathématiques de la classe de 3E et très impliqué également dans le projet. Un merci très chaleureux pour l’accompagnement et la réactivité sans faille lors des différentes sorties, pour son temps aussi. Madame Véronique Salou Olivares de l’association 24 août 1944 pour son temps, son énergie et sa volonté de partager avec nous, les nombreux souvenirs dont elle dispose et qui ont fait son parcours personnel. Un merci très appuyé pour sa générosité et pour les trésors qu’elle a accepté de nous confier. Monsieur Aimable Marcellán de l’association 24 août 1944 pour ses connaissances et sa pédagogie. Un merci très appuyé également pour la transmission à nos élèves de la mémoire des combattants républicains de la Nueve. Monsieur Jaun Chica Ventura de l’association 24 août 1944 pour ses explications précieuses et précises de la réalisation de son œuvre, rue Esquirol dans le 13ème arrondissement de Paris. Un merci fraternel pour ses propos humanistes et passionnés, pour sa bienveillance à l’endroit de nos élèves, sa pédagogie et sa patience. Madame Anne Papazoglou-Obermeister, guide conférencière au Musée national de l’histoire de l’immigration, présente à chaque étape de notre parcours, lors de notre visite de l’exposition « Picasso l’étranger », celle du Mémorial de la Shoah, lors de notre parcours mémoriel sur les traces de la Nueve ou pendant l’atelier d’écriture avec Monsieur Frédéric Couderc. Madame Elodie Beillaud, professeur stagiaire au collège Jean Moulin, pour ses questions et remarques pertinentes, qui ont permis aux témoins de préciser leurs propos quant à la transmission de la Mémoire Historique, celles des déportés républicains dans les camps nazis en l’occurrence. Monsieur Frédéric Couderc, écrivain et pédagogue formidable, qui a accueilli les élèves de 3E au Mémorial de la Shoah. Un merci très sincère pour son implication, sa bienveillance, son énergie, sa fougue, lors des échanges avec de jeunes écrivains en herbe dans le cadre de l’atelier d’écriture mis en place dans le cours de français de Madame Amina El Abid. Madame Caroline François, commissaire de l’exposition sur les 60 ans du CNRD au Mémorial de la Shoah, qui nous a consacré un petit moment lors de notre visite, malgré un emploi du temps très chargé, et qui a encouragé et remercié nos élèves pour leur comportement exemplaire. Frédéric, notre guide au Mémorial de la Shoah, dont le travail remarquable a permis aux élèves de 3E, de pouvoir appréhender totalement, mais prudemment et de façon adaptée, l’exposition permanente du Mémorial, lieu de transmission de la Mémoire Historique, mais également lieu de recueillement. Un immense merci pour sa pédagogie et son professionnalisme, sa capacité d’adaptation à un public scolaire. Madame Lucille Chastre du musée de la Libération de Paris – Musée du Général Leclerc – Musée Jean Moulin, pour sa réactivité et sa gentillesse, afin d’organiser de façon efficace, malgré les délais très courts, l’organisation de la dernière visite de notre cheminement. Stéphanie, notre guide conférencière au Musée jean Moulin, qui a permis aux élèves de 3E de mettre en perspective toutes les connaissances acquises pendant notre parcours, de prendre du recul ou d’éclaircir certains points de l’Occupation ou de la Libération de Paris et de la France. Un merci fort chaleureux pour nos échanges en fin de visite, pour ses encouragements et sa gentillesse. Et bien entendu, muchísismas gracias à Jean-Louis Yébenes et Gabriel Fernández pour leur témoignage, riche d’émotions, de pédagogie et de dignité. Un immense merci pour nos élèves qui vous sont très reconnaissants. Muchísismas gracias también à Elsa Fernández, notre collègue professeure d’espagnol, pour son implication sans faille dans le projet et la réalisation du graphisme, pour son soutien en toutes circonstances également. Merci pour son temps, ses connaissances historiques, pour les trésors qu’elle a accepté de nous confier, l’histoire de la résistance de Nico et Llamero, ses grands-parents. Les élèves de la 3E, remarquables en toutes circonstances et lors de toutes les sorties. Leur sérieux, leur attention, leur sensibilité et leur volonté de comprendre, ont impressionné systématiquement les guides, le personnel d’encadrement ou les intervenants qui sont venus leur livrer une partie de leur vie et de leur savoir. Enfin, leur professeur d’espagnol, Monsieur Christophe Linuesa, pour son acharnement sans faille à vouloir transmettre la mémoire des résistants espagnols.