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CRISES ET HUMANITÉS SOCIO-ENVIRONNEMENTALES

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COLLOQUE

DE FIN DE PROGRAMME

6-7-8 juin 2023

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Sessions

Colloque INTERDISCIPLINAIRE6-7-8 juin 2023

Informations

Université Paul Valéry Montpellier 3 - Site Saint Charles - Rue du Professeur Henri-Serre

Lieu : Université Paul Valéry Montpellier 3 - Site Saint Charles - Rue du Professeur Henri-Serre Informations: marie.blaise@univ-montp3.fr nestor-rodrigue.engone-elloue@univ-montp3.fr

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Présentation

CRISES et plusieurs équipes de l’UPVM (DIPRALANG, EMMA, IRCL, PRAXILING, SENS) ainsi que le CRESEM de l’Université de Perpignan-Via-Domitia et la MSH-Sud sont lauréats d'un nouveau projet sur les perceptions, représentations et réponses aux crises socio-environnementales : HumanEnvi. Deux partenaires majeurs de la culture et des arts en Occitanie sont associés au programme : Le Printemps des Comédiens de Montpellier et le Festival international de photojournalisme Visa pour l'Image de Perpignan.

HUMANENVI : CRISES ET HUMANITÉS SOCIO-ENVIRONNEMENTALES

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CRISES et plusieurs équipes de l’UPVM (DIPRALANG, EMMA, IRCL, PRAXILING, SENS) ainsi que le CRESEM de l’Université de Perpignan-Via-Domitia et la MSH-Sud sont lauréats d'un nouveau projet sur les perceptions, représentations et réponses aux crises socio-environnementales : HumanEnvi. Deux partenaires majeurs de la culture et des arts en Occitanie sont associés au programme : Le Printemps des Comédiens de Montpellier et le Festival international de photojournalisme Visa pour l'Image de Perpignan. Il s’agit, à partir des Humanités et d'une exploration interdisciplinaire et participative de l’idée de crise et de ses représentations sur la longue durée (de l’Antiquité au XXIe siècle), de décloisonner la notion d'environnement pour la constituer en un champ d'investigation commun aux Humanités et aux sciences sociales. Cette perspective interdisciplinaire et inter-équipes ne cherche pas seulement à relever les liens entre les crises du passé et celles du présent. De manière plus large, le programme veut contribuer à l’élaboration du cadre épistémologique nécessaire à la constitution de ce nouveau commun de l’investigation scientifique que doit être la crise environnementale. L’analyse comparative et sur le temps long de l’idée de crise montre qu’il existe d’autres formes de récits et d’autres mises en spectacle des crises que ceux du retour à la stabilité et l’identité, et qu’ils prennent en compte, par exemple, le silence, le vulnérable, le transitoire, le devenir ou l’accident comme moteurs de l’action. L’analyse et l’exégèse de ces récits dans l’art et la littérature mais aussi dans l’écriture de l’histoire, dans la philosophie et en tant que phénomènes religieux, croyances et rites, ou construction de l’espace architectural et même du paysage, doivent aider à mieux comprendre nos représentations actuelles et à pointer certaines limites de nos cadres de pensée. Moment critique, les crises peuvent ainsi conduire à des changements de point de vue sur le monde et à l’élaboration de nouveaux outils pour la pensée et l’action. C’est dans cette perspective, plurielle et multiscalaire, que nous souhaitons aborder la « crise de l’environnement ». La dynamique du lien entre mémoire et oubli qui constitue notre lien au passé sera donc au centre de cette enquête, comme ses conséquences pratiques. La disparition, dans les archives, des mentions ou des récits de peste, par exemple, montrent comment ont pu agir l’oubli, la dénégation, le déni même, et comment les compositions qui en ont résulté ont pu continuer à agir dans le contexte de la pandémie contemporaine. Dans un autre registre, il existe des formes de « mémoire environnementale » oubliées ou disqualifiées qu’on peut retrouver et qui invitent à renouveler le rapport des humanités à leurs terrains, de manière plus participative, en reconsidérant d'autres formes de savoirs non-scientifiques, disqualifiés depuis la fin de l'époque moderne par des savoirs plus techniques. En ouvrant ses travaux aux acteurs de la société directement en prise avec les questions environnementales ou leurs conséquences, HumanEnvi a ainsi pour ambition de faire communauté autour de ces questions. Réalisations du programme : -Création d’un répertoire interdisciplinaire des représentations et définitions du rapport à l’environnement - Création, en partenariat avec la MSH-Sud, d’un annuaire des acteurs académiques et non académiques intéressés par la question - Organisation d’un séminaire annuel interdisciplinaire et inter-acteurs : les mots de l’environnement qui réunira deux intervenants de deux disciplines différentes et un troisième issu du monde culturel et ou associatif. Ce séminaire sera largement ouvert au public. Sa première séance est prévue le 3 décembre 2021. - Organisation d’un colloque de fin de programme en partenariat avec Le Printemps des Comédiens 2023. ENGLISH VERSION CRISES and several of the teams at the Université Paul-Valéry Montpellier (UPVM), including DIPRALANG, EMMA, IRCL, PRAXILING, and SENS, as well as the CRESEM at the Université de Perpignan-Via-Domitia and the MSH-Sud are the winners of a new project on the perceptions, representations, and responses to socio-environmental crises: HumanEnvi. Two major partners from the fields of culture and the arts in the Occitanie region of France have associated themselves with the programme: Le Printemps des Comédiens in Montpellier and the international photo-journalism festival, Visa pour l'Image, in Perpignan. Starting with the Humanities and an interdisciplinary, participatory exploration of the idea of crisis and its representations in the long term (from Antiquity to the 21st century), the aim is to decompartmentalise the concept of environment to form a field of investigation that is common to both Humanities and Social Sciences. This interdisciplinary, inter-team perspective seeks not only to identify the links between the crises of the past and those of the present. More generally speaking, the programme aims to play a part in creating the epistemological framework necessary for this new commonality in scientific investigation that the environmental crisis must be seen as. The long term, comparative analysis of the concept of crisis shows that there are other forms of narratives and spectacularisation than those relating to a return to stability and identity. It also shows that they take into account, for example, silence, the vulnerable, the transitory, the outcome or accidents as the driving forces behind action. The analysis and exegesis of these narratives in art and literature, as well as in the writing of history, philosophy, religious phenomena, beliefs and rites, or the construction of architectural space and even landscapes, must help us to better understand our current representations and identify certain limitations in our frameworks of reflection. Crises are a critical time that can thus lead to changes in our point of view of the world, as well as to the development of new tools for our thoughts and actions. It is from this multiple, multi-scale perspective that we would like to approach the “environmental crisis”. The dynamics of the link between memory and forgetting – the link that forms our connection to the past – will thus be at the very heart of this investigation, as will its practical consequences. The disappearance from the archives of mention or narratives about the plague, for example, show how forgetfulness, denial, even abnegation have been able to act, and how compositions that have been the result have been able to continue to act in the context of the contemporary pandemic. In another register, there are forms of forgotten or disqualified “environmental memory” that can be found and that invite us to renew the relationship that humanities have with their land in a more participatory manner, reconsidering of forms of non-scientific knowledge that has been disqualified since the end of the modern era by more technical knowledge. By opening up its work to the key players in society directly concerned by environmental issues or their consequences, HumanEnvi thus has the ambition to create a community around these matters. Achievements of the programme: -Creation of an interdisciplinary directory for the representatinos and definitions linked to the environment - Creation, in partnership with the MSH-Sud, of a directory of academic and non-academic key players interested in these matters - Organisation of an annual interdisciplinary and inter-actor seminar: Les Mots de l’Environnement (the vocabulary of the environment) that will bring together two speakers from two different disciplines, and a third from the world of culture or associations. This seminar will be widely available to the public. The first edition is scheduled for 3 December 2021. - Organisation of an end-of-programme conference in partnership with the Printemps des Comédiens 2023. .

Archives

Archives du programme HumanEnvi et liens utiles autour des humanités environnementales

Glocal

Biodiversité

Habiter

Mer

Théâtre

Déni

L'arbre

Liens utiles

EJAtlas - Global Atlas

Abécédaire écopoétique

Projet Literature.green

Les communs

Réseau de chercheurs francophones en sciences sociales travaillant dans le champ de la justice environnementaleécopoétique

https://justiceenvironnementale.inrae.fr/

Menu

Les eaux

Solidarité

Anthropocène

Acceptation

Le Temps

LA MER Marc Conesa, organisateur du séminaire Léa Tavenne, Doctorante en histoire environnementale : "La mer en crise. Naufrages et tempêtes dans les archives" Yann Balouin, Expert littoral au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) : "La mer en crise : risques, mémoires et enjeux littoraux". Discussions avec la participation de : Michel Mathieu Daudé, Président de la station du Cap d’Agde de la société nationale de sauvetage en mer (SNSM). David Léon, Écrivain.

biodiversité

HABITER LE MONDE AUTREMENT INTERVENANTS Nestor ENGONE ELLOUE, "Penser l'habiter". Sylvie TRIAIRE, "Habiter le monde: expériences sensibles du commun'' Alain LETOURNEAU, "L'habitabilité du territoire devant les changements climatiques" DISCUTANT(E)S Marie BLAISE Olivier TINLAND Florence March Rose-Marie VOLLE

GLOCAL Ressource: Consultez le diaporama du séminaire https://drive.google.com/file/d/1N0f8qb81a_W42uI0oHqNeaAdDWC4j9eU/view?usp=share_link Glocal HUMANRNVI diaporama final.pdfnullGoogle Docs

DÉNI Jean-Michel Ganteau, Professeur en littérature britannique, "Fiction climatique et déni". Marc Anfreville, Psychanalyste, professeur de littérature américaine, "Conscience, inconscience, inconscient"

LE THÉÂTRE Entretien de Jean Varela, directeur du Festival Printemps des comédiens, avec Florence March, Professeur en théâtre britannique. Janice Valls-Russell, intervention à distance, "Essentiel ou non essentiel, là est la question", Ingénieur de recherche au CNRS Emmanuel Négrier, "Festivals au bord de la crise de nerfs", directeur de recherche au CNRS

L'ARBRE Fabrice PARISOT, organisateur du séminaire Germain DUMONT, Office National des Forêts, "Le Fajas, L'arbre qui cache les forêts" Maitané OSTALAZA, Pr Civilisation espagnole, "Arbres sacrés, forêts mythiques: le cas du Pays basques, XIV-XX Siècles" Jocelyn DUPONT, MCF Etudes anglophones, "Grandir sorcière dans l'ombre des forêts de Nouvelle Angleterre: The Witch"

LES COMMUNS Julien MARY, Référent scientifique (MSH-Sud), organisateur du séminaire Olivier BARRIERE, Juriste de l’environnement et anthropologue du droit, IRD), « Un droit territorial négocié pour une coviabilité socio-écologique : des expériences de pacte écologique de territoire, en cours et à venir » Bernard THUMEREL, directeur d’E2L, « Espaces et Living Lab » « Impacts du changement climatique et télédétection : une démarche living lab avec les PNR occitans » Stéphanie BOST, Fondatrice de l’association Interphaz et coordinatrice du dispositif Trait d’union (MSH SUD).

LES EAUX Jennifer Ruimi, MCF en littérature française du XVIIIe siècle, organisatrice du séminaire Sophie Vasset, Professeure en études britanniques François Zanneti, MCF en histoire moderne Serge Miquel, Ingénieur du Génie Rural des Eaux et des Forêts, Président de l'association "La Goutte d'ô".

Solidarité Philippe MERAL, organisateur du séminaire. Raphaël MATHEVET Directeur recherche CNRS, UMR CEFE, Montpellier « Solidarité écologique et nouvelle intendance des territoires du vivant » Isabelle GUERIN, Directrice recherche IRD, UMR CESMA, Paris « L'économie solidaire. Repenser l'économique, repenser le politique, repenser la nature » Solange MARTIN, Sociologue Direction Exécutive Prospective er Recherche, ADEME, Paris) « Quelle place pour la solidarité dans la transition juste ? » Anne-Claire DUPORTAL Charge de mission chargée de mission - Observatoire régional, Toulouse « Quelles dynamiques de la solidarité et de la coopération internationales en Occitanie ? »

LE TEMPS (QU'IL FAIT) Sylvie Triaire, MCF en Langue et littérature française. Organisatrice du séminaire. Anouchka Vasak, MCF en Littérature Française : "Climat, météo, météores : des mots, des images, une histoire." Alexis Metzger, MCF en géographie : "Le climat ça me façonne, ça me dessine, ça décide". Des cultures climatiques en mutations." Eric Diot, Météorologiste Météo France à l’Aigoual de 1992 à 2020: "L’observatoire météorologique du Mont Aigoual : une histoire scientifique particulière."

Répertoire des acteurs

13

Déni

Répertoire des concepts

Mai 2022

voir

Équipe

07

L’ARBRE L'arbre peut-il cacher la forêt ou la forêt peut-elle cacher l'arbre ? Germain Dumont « Le Fajas, l’arbre qui cache la forêt » Maitané OSTOLAZA, PR, Civilisation espagnole « Arbres sacrés, forêts mythiques : le cas du Pays Basque, XIX-XX siècles » (CRESEM, UPVD) Jocelyn DUPONT MCF, Etudes anglophones « Grandir sorcière dans l’ombre des forêts de Nouvelle Angleterre : The Witch (R. Eggers, 2015) » (CRESEM, UPVD) Lieu : Salle F 209 Université de Perpignan Via Domitia (UPVD) 52 Avenue Paul Alduy, 66100 Perpignan Contacts : Fabrice Parisot : faparsiot@gmail.com Nestor Engone Elloué : nestor-rodrigue.engone-elloue@univ-montp3.fr

Événements

L'arbre

Calendrier des activités

Octobre 2022

Anthropocene

Mars 2023

24

ACCEPTATION

SOLIDARITé

MAI 2023

Avril 2023

12

21

BIODIVERSITé

Menu

Juin 2022

17

voir

colloque

Juin 2023

Le TEMPS

Février 2023

09

Habiter

Juin 2022

voir

Les Communs

Le Théâtre

Les eaux

Décembre 2022

28

Janvier 2022

La mer

03

Décembre 2021

01

voir

Janvier 2023

Glocal

voir

Avril 2022

voir

voir

20

09

voir

03

6-7-8

Le TEMPS (qu'il fait).

Perturbation

Création

Décision

Lien

Représentation

Répertoire des acteurs

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Habiter

Perception

Conflit

Répertoire de mots et concepts

Ce répertoire regroupe les mots et concepts qui permettent de penser les crises environnementales du point de vue des humanités et des sciences sociales. Il contribue à apporter des éclairages sur l’analyse de ces crises en mettant en lumière les enjeux éthiques, épistémologiques, politiques et sociaux qu’elles soulèvent...

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crise environnementale

Présentation du répertoire des mots/concepts HumanEnvi Par Nestor Engone Elloué Docteur en philosophie Résumé Ce répertoire regroupe les mots et concepts qui permettent de penser les crises environnementales du point de vue des humanités et des sciences sociales. Il contribue à apporter des éclairages sur l’analyse de ces crises en mettant en lumière les enjeux éthiques, épistémologiques, politiques et sociaux qu’elles soulèvent. Démarche De quoi parle-t-on quand on parle de crise environnementale ? Le plus souvent, la réponse apportée à cette interrogation renvoie à l’idée de détérioration ou de déséquilibre. En effet, la crise environnementale est définie comme une situation de tension et de déséquilibre marquée par des dommages qui menacent la survie des êtres vivants et qui affectent un écosystème anthropisé (Corinne Beck et al.,2006) ; ou encore comme une « perturbation grave de l'équilibre d'un écosystème susceptible de menacer la survie de celui-ci » (Grand dictionnaire terminologique,2011). Si ces définitions restent pertinentes, elles semblent néanmoins contribuer au maintien d’une conception dominante de la crise environnementale comme un problème que les sciences de la nature ont la charge de décrire et d’examiner. Or, la crise environnementale « n’est pas qu’une question de biologie et de technologie, mais bien de dynamiques et de structures sociales » (Corinne Gendron,1999). Et, ce qui se joue dans une crise n’est pas uniquement un moment de rupture d’équilibre mais une multitude de phénomènes « interrelationnés » qui vont au-delà de l’idée de perturbation (Edgar Morin, 1976). Une crise n’est pas qu’un moment de tension et de détérioration. C’est également un moment d’incertitude, de décision, de créativité, d’éveil, de régulation, de conflits qui se cristallisent, et d’initiatives nouvelles qui émergent. La prise en compte de toutes ces dimensions est nécessaire si l’on veut cerner et répondre aux enjeux crisiques dans leur ensemble. Une telle démarche inspirée de la crisologie d'Edgar Morin peut conduire à faire apparaître une crise environnementale de manière multiple comme une condition de réorganisation transformatrice ; comme le temps d’un dérèglement organisationnel ; comme le déclenchement des activités de recherche des solutions ; comme le moment d’une grande incertitude et celui d’une amplification du rôle de l’action politique et individuelle ; ou comme le révélateur qui nous éclaire sur nos vulnérabilités, nos liens, nos responsabilités, nos capacités de survie, de création et de transformation, ainsi que nos manières d’habiter le monde et de nous le représenter. La mise en lumière de cet ensemble de dimensions qui caractérisent les crises environnementales implique de ne pas faire de l’analyse des bouleversements environnementaux l’apanage des sciences de la nature. Dans la mesure où ces bouleversements sont « intimement liés aux pratiques sociales et culturelles comme à des questions de politique, de savoir, de sens, de valeur et d’éthique » (Guillaume Blanc, Elise Demeulenaere et Wolf Feuerhahn, 2017), les Humanités et les sciences sociales peuvent être convoquées pour contribuer au traitement des questions environnementales à partir des catégories et des perspectives nouvelles. Cela suppose de penser par-delà les binarités Nature/Culture, Art/Science, Sciences/Humanités (Deborah Rose, Libby Robin, 2004) qui constituent le «grand partage » des conceptions dualistes de la modernité occidentale ( Descola, 2005). Favoriser le dépassement de ces binarités et des frontières entre les sciences sociales et les sciences de la nature permet à l’histoire, à la littérature, à la philosophie, aux arts, à la linguistique, à la psychologie et à bien d’autres disciplines des sciences humaines et sociales, d’apporter des éclairages significatifs pour une compréhension élargie et profonde de ce qui se joue dans les changements majeurs socio-environnementaux. C’est dans cette perspective d’éclairage qu’a émergé la philosophie de l’environnement dans les années 1970, avec pour contribution normative, les réflexions autour de la valeur morale de la nature (Routley, 1973 ; Arne Næss, 1974), et celles autour des responsabilités humaines à l’égard du monde naturel, du progrès technique et des générations futures (Peter Singer,1974 ; Hans Jonas, 1979). En attirant l’attention sur les enjeux ontologico-éthiques des problèmes environnementaux et sur la nécessité de ne pas s’en tenir à une conception strictement techno-scientifique de leur résolution, la philosophie de l’environnement contribue aujourd’hui à apporter un nouveau regard sur les questions environnementales. C’est à la construction de ce regard nouveau et enrichi qu’œuvrent les disciplines des humanités environnementales dans leur ensemble. C’est le cas pour l’écocritique, l’écopsychologie ou l’écolinguistique qui invitent à prêter attention à la manière dont on nomme les choses, à la continuité entre le langage, les récits, les discours, les imaginaires, les actions, et nos « expériences du monde » (Gilliand Christophe, 2019). C’est également le cas pour l’histoire environnementale, la sociologie de l’environnement, l’anthropologie de l’environnement ou le droit de l’environnement, qui participent à l’éclairage des rapports entre les sociétés et leurs environnements, et qui contribuent à l’émergence de nouveaux horizons de politiques environnementales. Dès lors, penser les crises environnementales par le prisme des mots et concepts issus des humanités environnementales ou interrogés par elles, apparaît comme une nécessité. C’est une démarche indispensable pour mettre en avant de nouvelles manières de les comprendre, de les décrire et d’agir sur elles. Telle est l’ambition de ce répertoire numérique non exhaustif qui est élaboré comme outil méthodologique d’étude relationnelle des enjeux environnementaux. Structuration Le répertoire se structure autour de plusieurs catégories principales: Habiter, Décision, Conflit, Perception, Représentation, Création. Chaque catégorie est articulée autour de mots et concepts présentés à partir de trois entrées. Une entrée «Définition», une entrée «Bibliographie » et une entrée «Implications/Réceptions». Cette dernière permet, lorsque c’est possible, de mettre en avant les projets en lien avec le concept afin de montrer sa portée transformative. ENGLISH VERSION Presentation of the lexicon of HumanEnvi words/concepts by Nestor Engone Elloué Doctor of philosophy Summary This lexicon is composed of the words and concepts that allow us to consider environmental crises from the point of view of humanities and social sciences. It helps to provide enlightenment to the analysis of these crises by highlighting the ethical, epistemological, political, and social issues that they raise. Approach What do we mean when we talk of an environmental crisis? More often than not, the answer to this question refers to an idea of deterioration or imbalance. The environmental crisis is effectively defined as a situation of tension and imbalance, marked by damage that threatens the very survival of living beings, and that affects an anthropized ecosystem (Corinne Beck et al.,2006); or as a “serious disturbance in the balance of an ecosystem liable to threaten the survival said ecosystem” (Grand dictionnaire terminologique,2011). While these definitions remain relevant, they nevertheless seem to play a part in maintaining a dominant conception of the environmental crisis as a problem that natural sciences should be responsible for describing and examining. Yet the environmental crisis “is not just a question of biology and technology, but also of dynamics and social structures” (Corinne Gendron,1999). And what is at stake in a crisis is not simply a break in the equilibrium at a specific time, but a multitude of “inter-relational” phenomena that go beyond the idea of disturbance (Edgar Morin, 1976). A crisis is not only a time of tension and deterioration. It is also a time of uncertainty, decision, creativity, awakening, regulation, conflicts that crystallise, and new initiatives that emerge. Taking all these aspects into account is essential if we are to identify and respond to the crisis stakes as a whole. This type of approach, inspired by Edgar Morin’s crisisology, can result in an environmental approach being revealed in a multiple manner as a condition for transformational reorganisation, as the time for organisational dysregulation, as the trigger for activities in search of solutions, as the time of great uncertainty and one in which the role of political and individual action is amplified, or as a revealer that puts the spotlight on our vulnerabilities, links, responsibilities, capacities for survival, creation and transformation, as well as our ways of living in the world and represent it to ourselves. Highlighting this collection of aspects that characterise environmental crises means not making analysis of environmental upheavals the sole prerogative of natural sciences. Given that these environmental upheavals are “intimately linked to social and cultural practices, as to questions of politics, knowledge, meaning, values, and ethics” (Guillaume Blanc, Elise Demeulenaere et Wolf Feuerhahn, 2017), humanities and social sciences can be called on to contribute to how environmental matters are dealt with through new categories and perspectives. This presupposes that we go beyond the binarities of nature/culture, art/science, science/humanities (Deborah Rose, Libby Robin, 2004) that make up the “great partition” of the dualist conceptions in Western modernity (Descola, 2005). Encouraging going beyond these binarities and boundaries between social sciences and natural science allows history, literature, philosophy, the arts, linguistics, psychology, and many other disciplines from human and social sciences to provide significant enlightenment for understanding that is both broader and deeper of what is at stake in the major socio-environmental changes. It is from this perspective of enlightenment that environmental philosophy emerged in the 1970s, with reflections around the moral value of nature as the normative contribution (Routley, 1973; Arne Næss, 1974), as well as other reflections around human responsibilities with regard to the natural world, technological progress, and future generations (Peter Singer,1974; Hans Jonas, 1979). By drawing attention to the ontological and ethical stakes of environmental issues, and to the need to not focus solely on a strictly technical-scientific approach to dealing with them, environmental philosophy now plays a part in providing a new vision of environmental matters. Environmental humanities as a whole are working on constructing this new, enhanced vision. This is the case for ecocriticism, ecopsychology, or ecolinguistics, which invite us to pay attention to the way in which we name things, the continuity between language, narratives, discourse, the imaginary, actions, and our “experiences of the world” (Gilliand Christophe, 2019). This is also the case for environmental history, sociology of the environment, anthropology of the environment or environmental law, all of which play a part in bringing enlightenment to the relationships between societies and their environments, as well as to the emergence of new horizons for environmental policies. From now on, considering environmental crises through the prism of words and concepts taken from environmental humanities, or questioned by them, seems to have become a vital necessity. It is an essential approach for highlighting new means of understanding them, describing them, and action on them. This is the aim of this non-exhaustive digital lexicon which has been developed as a methodological tool for relational study of environmental issues. Structure The lexicon is structured around several main categories: Inhabiting, Decisions, Conflict, Perception, Representation, and Creation. Each category is articulated around words and concepts, each presented with three entries: a “Definition”, a “Bibliography”, and “Implications/Reception”. The latter makes it possible, when it can, to highlight projects linked to the concept, to show its transformative potential.

Habiter

Questionner les crises environnementales implique d'interroger nos manières d'habiter le monde, leurs spécificités et ce qu'elles révèlent des relations que nous avons avec les Autres (humains et non humains), avec la terre, et avec les coins du monde que nous nous approprions ou que nous marquons par nos modes de vie.

Enclosure

écosophie

Communs

Habiter colonial

Cliquez sur les mots et concepts

Anthropocène

Frontière

Anthropocène Définition : Le concept d’anthropocène a été popularisé par le géochimiste Paul Crutzen. Il est composé de anthropos, qui signifie « l’homme » en grec ancien, et du suffixe « -cène » – récent, nouveau ( kainos en grec). Ce concept vise à mettre en lumière l’évolution du pouvoir d’agir par lequel l’homme parvient à influencer l’écosystème planétaire d’une façon si radicalement nouvelle qu’on en vient à marquer cette nouveauté comme un point de non-retour dans l’histoire géologique de la Terre. Outre le débat sur la datation de l'entrée dans l'anthropocène, ce concept en lui-même est mis en cause par ceux qui considèrent qu'il donne lieu à un récit de la dégradation de l'environnement mondial qui ne prend pas assez en compte les impacts différenciés des humains sur terre. Bibliographie : Débat sur la datation de l’entrée dans l’anthropocène : - Crutzen P.J., Stoermer E.F., « The “Anthropocene” », IGBP Newsletter, no 41, 2000, p. 17-18. - Crutzen P.J., « Geology of mankind », Nature, n° 415, 2002, p.23-23. - Simon L., Mark A. Maslin. "Defining the Anthropocene." Nature, vol. 519, no. 7542, 2015 . - Steffen, W. and al., Global change and the Earth system: a planet under pressure, New York Springer-Verlag,2004. Critiques et enjeux du concept d’Anthropocène : - Bonneuil C., Fressoz J.-B., L’Événement Anthropocène. La Terre, l’histoire et nous, Paris, Seuil, 2013. - John S. Dryzek and J. Pickering, The Politics of the Anthropocene, Oxford University Press, 2018. - Malcom Ferdinand, Une écologie décoloniale. Penser l’écologie depuis le monde caribéen, Seuil, 2019. - Malm, Andreas. L'anthropocène contre l'histoire. Le réchauffement climatique à l'ère du capital. La Fabrique Éditions, 2018. - Wallenhorst, N., Pierron, J.-P.. Éduquer en anthropocène. Lormont,Le bord de l’eau, 2019. Implications/Réceptions : The Anthropocene Project de Nicholas de Pencier, Edward Burtynsky et Jennifer Baichwal. Ce projet multidisciplinaire et multi-acteurs combine l'art, le cinéma, la réalité virtuelle, la réalité augmentée et la recherche scientifique, pour étudier l'influence humaine sur l'état, la dynamique et l'avenir de la Terre. Lien : https://theanthropocene.org/ Auteur : Nestor Engone Elloué ENGLISH VERSION Anthropocene Definition: The concept of anthropocene was made popular by the geochemist Paul Crutzen. It is composed of anthropos, which means “man” in Ancient Greek, and the suffix “-cene”, meaning recent, or new (kainos in Greek). This concept aims to highlight evolution in the power of action through which man manages to have an influence on the planet’s ecosystem in such a radically new way that he marks this newness as a point of no return in the geological history of the Earth. In addition to the debate on how to date that start of the Anthropocene, the concept is in itself doubted by those who consider that it gives rise to an account of degradation of the world’s environment that does not take sufficiently into account the differentiated impacts of humans on earth. Bibliography: Institute for Interdisciplinary Research into the Anthropocene – IIRA (iiraorg.com) What is the Anthropocene and why does it matter? | Natural History Museum (nhm.ac.uk) Anthropocene (nationalgeographic.org) Anxiety, Worry, and Grief in a Time of Environmental and Climate Crisis: A Narrative Review | Annual Review of Environment and Resources (annualreviews.org) Reconceptualizing the ‘Anthropos’ in the Anthropocene: Integrating the social sciences and humanities in global environmental change research - ScienceDirect Debate on dating the start of the anthropocene: Critiques and stakes of the concept of Anthropocene: Implications/Reception: The Anthropocene Project by Nicholas de Pencier, Edward Burtynsky and Jennifer Baichwal. This multi-disciplinary and multi-actor project combines art, cinema, virtual reality, augmented reality, and scientific research, to study human influence on the condition, dynamics, and future of Planet Earth. Link: https://theanthropocene.org/

Frontière Définition: En géographie, la frontière se définit comme la « limite du territoire d’un État et de sa compétence territoriale » (Roger Brunet, Robert Féras et Hervé Théry, Les Mots de la géographie : dictionnaire critique, 1992). Pour aller au-delà du sens géographique, on peut comprendre l’idée de « limite » au sens où l’entend Heidegger, comme ce qui fait advenir une chose qui n’existait pas au préalable, « ce à partir de quoi quelque chose commence à être » (Heidegger 1958, p. 183). Avec les traités de Westphalie, les États modernes commencent à être en relation autour des principes de territorialité et de souveraineté. De même, avec les « frontières de l’humanité»( Descola, 2006) héritées de la modernité occidentale, la singularité humaine commencent à être et à faire émerger une relation nouvelle à l’autre, à l’animal, aux non humains, etc. Auteur : Nestor Engone Elloué

ENCLOSURE Définition: Le terme d’enclosure est un anglicisme qui désigne « l’action d’enclore » une parcelle, un champ. En histoire, ce terme fait référence au « mouvement des enclosures » qui marque la transition entre les usages communautaires des terres et leur privatisation à travers l’édiction d’une série de lois (Enclosure Acts) dès le XVIᵉ siècle en Angleterre, et le XVIIIe siècle en France. Selon Karl Marx, les « enclosures anglaises » peuvent être considérées comme le point de départ du développement de la production capitaliste (Le Capital, Livre 1er ,VIIIᵉ section : l’accumulation primitive, Chapitre XXVII : l’expropriation de la population campagnarde, 1872). L’appropriation privée des biens communs qu’elles induisent inaugurent un nouveau rapport à la propriété fondée sur l’exploitation capitaliste de la terre et de la main d’œuvre. Auteur : Nestor Engone Elloué ENGLISH VERSION Enclosure Definition: The term “enclosure” designates “the action of enclosing” a plot of land or a field. From a historical perspective, this term refers to the “Enclosure Movement” which marked the transition from communal use of land to their privatisation through a series of laws (the “Enclosure Acts”) from the 16th century in England and Wales, and the 18th century in France. According to Karl Marx, “English enclosures” can be considered to be the starting point for the development of capitalist production (Das Kapital, Volume 1, Part 8: primitive accumulation, Chapter 27: the expropriation of the agricultural population, 1872). Private appropriation of common land that this provoked inaugurated a new relationship with property, based on capitalist exploitation of the land and labour. FURTHER INFORMATION: The New Enclosure: The Appropriation of Public Land in Neoliberal Britain, Hardcover, illustrated, December 4, 2018, by Brett Christophers (Author) Private property is all but natural | CNRS News A brief history of land grabbing - FORUM DES LUTTES POUR LA TERRE ET LES RESSOURCES NATURELLES (strugglesforlandforum.net)

Commun(s) Définition: Le terme « commun » vient du latin communis qui signifie « ce qui appartient à plusieurs » (F.Gafiot, Dictionnaire Latin/Français, 1934.). En droit romain, la res communis désignait la « chose commune » que nulle ne pouvait s’approprier. Dans un article intitulé « La tragédie des communs » paru en 1968, le biologiste américain Garrett Hardin a introduit une idée devenue centrale dans la critique de l’idée de propriété commune. Pour lui, la mise en commun d’un bien conduit inexorablement chaque être rationnel à le surexploiter dans l’optique de privilégier la maximisation de ses intérêts immédiats. Les remèdes à cette « tragédie » sont pour l’auteur la nationalisation des ressources (propriété publique) ou leur privatisation (propriété privée). Contre ces deux issues, l’économiste Elinor Ostrom a démontré qu’un autre modèle de gestion des biens communs pouvait être considéré : la gestion communautaire des ressources naturelles (Governing the commons: The evolution of collective action, 1990). Bibliographie (pour aller plus loin) - Cornu, M., F. Orsi, J. Rochfeld (dir.), Dictionnaire des biens communs, Paris, Puf, 2017. - Dardot, P., Laval, C., Commun. Essai sur la révolution au xxie siècle, Paris, La Découverte, 2014. - Denèfle, S., (dir.), Repenser la propriété. Des alternatives pour habiter, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Essais », 2016. - Édouard, J., Les Communs. Presses Universitaires de France, 2021. - Hardin, G., « The Tragedy of the Commons », Science, 3859, 1968, p. 1243-1248. - Ostrom, E., Governing the Commons: The Evolution of Institutions for Collective Action, Cambridge : Cambridge University Press, 1990. Implication : - Le projet « BIenS COmmuns et TErritoire » (BISCOTE) Ce projet est porté par le Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA), une agence in-terministérielle, et deux équipes de recherche : le Lab’urba (EA3482) et l’équipe Proximités de l’UMR Sad-apt de l’université Paris-Saclay. Le projet se décline en deux volets. Un volet théorique et conceptuel structuré autour de séminaires et d’échanges entre chercheurs, et avec des praticiens. Un volet plus empirique et opératoire construit autour de l’identification et de l’analyse de ces « nouveaux communs », et des initiatives y afférant en France et à l’étranger. Lien : http://www.urbanisme-puca.gouv.fr/les-communs-a-l-epreuve-du-projet-urbain-et-de-l-a2239.html Auteur : Nestor Engone Elloué

Habiter colonial Définition: L’« habiter colonial » est un concept formulé par Malcom Ferdinand (Une écologie décoloniale, 2019) pour désigner une manière d’être-au-monde qui se caractérise par l’asservissement des terres, des humains et de la nature, à la volonté du colonisateur. Il énonce ce concept pour se démarquer du récit de l’anthropocène qui fait remonter l’origine de la crise environnementale globale à la révolution industrielle. Selon lui, l’histoire coloniale et l’histoire de la dégradation de l’environnement sont intimement liées. C’est une manière coloniale d’habiter la Terre qui est à l’origine d’un rapport de domination et d’exploitation destructeur de la vie. Pour rompre avec cet habiter colonial et réparer ses conséquences persistantes, il est nécessaire de « faire-monde » ensemble. Auteur : Nestor Engone Elloué ENGLISH VERSION Colonial inhabiting Definition: “Colonial inhabiting” is a concept formulated by Malcom Ferdinand (Une écologie décoloniale, 2019) to designate a manner of being in the world that is characterised by enslaving the earth, humans, and nature, at the will of the coloniser. Ferdinand created this concept as a means of differentiating it from the narrative of the Anthropocene, which traces the origin of the global environmental crisis to the industrial revolution. In Ferdinand’s opinion, colonial history and the history of the degradation of the environment are intimately linked. It was the colonial manner of inhabiting the earth that lies behind the power and destructive, exploitative relationship. To break with this colonial way of inhabiting and repairing its persistent consequences, it is necessary to create the world together. For further information: "Decolonising Ecology": Malcom Ferdinand in conversation with Romy Opperman - YouTube (55 min) Full article: Decolonial ecology: thinking from the Caribbean world (tandfonline.com) (critique of the translated version)

Écosophie Définition: Le concept d’écosophie est composé du préfixe « éco-» – l’habitat (oikos en grec), et du suffixe « -sophie » – sagesse (sophia en grec). Il a été formulé par le philosophe norvégien Arne Naess (Écologie, communauté et style de vie, 1976) pour désigner une sagesse de l’habiter caractérisée par une reconnaissance et un respect de la valeur intrinsèque de la nature. Être-au-monde de manière écosophique implique de prendre conscience que la lutte contre la dégradation des conditions de vie sur terre se joue également au niveau individuel par l'adoption d'un style de vie respectueux des autres formes de vie et par l’identification de soi à l’ensemble de la communauté des êtres de nature. Auteur : Nestor Engone Elloué ENGLISH VERSION Ecosophy Definition: The concept of ecosophy is composed of the prefix “eco” – habitat (oikos in Greek) – and the suffix “sophy” – wisdom (sophia in Greek). It was formulated by the Norwegian philosopher, Arne Naess (Ecology, Community and Lifestyle, 1976) to designate a wisdom of habitation characterised by recognition and respect of the intrinsic value of nature. Being-in-the-world in an ecosophical manner means becoming aware that the fight against the degradation of living conditions on earth also occurs at the individual level, by adopting lifestyles that respect other forms of life, and by identifying oneself in the entire community of natural beings. FURTHER INFORMATION What is Ecosophy? – Institute for Interdisciplinary Research into the Anthropocene (iiraorg.com) Næss, Arne (Fall 1984). "A defence of the deep ecology movement". Environmental Ethics. 6 (3): 265–270. doi:10.5840/enviroethics19846330. Næss, Arne (Winter 1986). "The deep ecological movement: some philosophical aspects". Philosophical Inquiry. 8 (1/2): 10–31. doi:10.5840/philinquiry198681/22. Naess, Arne (1987). "Self-realization: an ecological approach to being in the world". The Trumpeter. 4 (3): 35–42. Næss, Arne (1989) [1976]. Ecology, Community and Lifestyle: Outline of an Ecosophy. Translated by David Rothenberg. Cambridge, UK; New York: Cambridge University Press. doi:10.1017/CBO9780511525599. ISBN 0521344069. OCLC 17621528. "Not a direct translation of Arne Naess' 1976 work, Økologi, samfunn, og livsstil, but rather a new work in English, based on the Norwegian, with many sections revised and rewritten by Professor Naess". Rothenberg, David; Næss, Arne (1993). Is It Painful to Think?: Conversations with Arne Næss. Minneapolis: University of Minnesota Press. ISBN 0816621519. JSTOR 10.5749/j.ctttspr2. OCLC 25631774.

Décision

Évitement

Climate Leviathan

Glocal

Parlement des choses

démocratie écologique

Cliquez sur les mots et concepts

Expertocratie

La crise environnementatale globale peut être envisagée comme le moment de l'amplification des décisions eut égard aux échelles des problèmes environnementaux contemporains qui la caractérise. Son analyse implique de questionner la capacité des démocraties libérales à formuler des réponses politiques adaptées.

Expertocratie Définition En lien avec la question écologique, la notion d’expertocratie est définie par André Gorz comme une approche décisionnelle qui s’appuie sur l’étude des écosystèmes pour « chercher à déterminer scientifiquement les techniques et les seuils de pollution écologiquement supportables » (André Gorz, 1992). Pour lui, lorsqu’elle sert de support à la délibération, cette approche ne vise pas le changement des mentalités, du système de valeurs, des motivations ou des intérêts économiques des acteurs sociaux. Elle est davantage centrée sur la recherche des mesures qui doivent s’imposer pour garantir l’objectif de maintien des seuils qui ne compromettent pas les capacités d’autogénération des écosystèmes. Une telle approche porte le risque d’une dépolitisation de l’écologie : les décisions qui encadrent le fonctionnement de la société pourraient être réduites à une dimension scientifique et technique qui abolirait l’autonomie du politique en faveur de l’autorité de l’expert. Bibliographie : - A. Gorz, "L'écologie politique entre expertocratie et autolimitation. Actuel Marx", n°12, 1992,15-29. - B. Chevassus-au-Louis, L'analyse des risques. L'expert, le décideur et le citoyen. Éditions Quæ, 2007. - D. Schnapper, « Le savant et le politique à l'âge démocratique », François Dubet éd., Inégalités et justice sociale. La Découverte, 2014, pp. 245-254. - J-P. Pierron, « De l’expertise scientifique à la politique », Études, vol. , no. 4, 2022, pp. 69-70. - M. Weber, Le savant et le politique, Paris, Plon, 1959. - M. Weber, « La profession et la vocation de savant », in SP, 2003, pp. 61-110. - Ulrich Beck, La société du risque. Sur la voie d’une autre modernité, trad. de l’allemand par L. Bernardi. Paris, Aubier, 2001. Auteur : Nestor Engone Elloué

Démocratie écologique Définition: Le concept de « démocratie écologique » est développé par Dominique Bourg et Kerry Whiteside (Vers une démocratie écologique, 2010). Pour ces auteurs, les démocraties représentatives modernes apparaissent comme inadaptées pour prendre en charge les problèmes écologiques contemporains. Ceux-ci sont caractérisés par une nouvelle échelle spacio-temporelle, une invisibilité ou une imprévisibilité, qui ne cadrent pas avec la « tyrannie du présent » qui oriente les délibérations des institutions vers la défense d’intérêts nationaux dans une logique court-termiste. Pour Dominique Bourg et Kerry Whiteside, l’alternative à cette logique ne réside pas dans la mise en place d’un régime autoritaire mais dans l’évolution de la démocratie elle-même, vers une « démocratie écologique », un régime politique nouveau reposant sur trois principaux piliers : la préservation de la biosphère, la médiation scientifique et la participation citoyenne. Auteur : Nestor Engone Elloué

Évitement Définition: L’« évitement » désigne un objectif de délibération qui vise, soit à renoncer à un projet avant sa réalisation pour empêcher qu’un impact environnemental ne se produise, soit à modifier un projet en cours de réalisation pour supprimer le risque d’impact qu’il fait peser sur l’environnement. L’ONG France-Nature-Environnement, conçoit l’évitement comme un principe délibératif qui doit permettre d’articuler le souci de préservation des écosystèmes et le souci de développement des territoires (voir le France Nature Environnement Languedoc-Roussillon, Guide sur l’évitement, Avril 2018). Pour cette ONG, la priorité doit être donnée «à la suppression complète de l’impact ciblé » et non pas aux possibilités de réduction ou de compensation écologique. Apparaît ici une opposition entre une approche écocentrée de l’évitement fondée sur le respect et la préservation des écosystèmes, et une approche pragmatico-réglementaire (celle soutenue par la politique nationale en matière d’évitement) qui fait de l’évitement un objectif parmi d’autres (réduction / compensation). Image : © Guide FNE LR Auteur : Nestor Engone Elloué

GLOCAL Définition Le concept de « glocal » est un néologisme constitué de la contraction des termes « global » et « local ». Il désigne l’articulation des échelles globales et locales. Plusieurs ONG reprennent cette idée d’articulation en prenant à leur compte la formule « Penser global, agir local » employée par l’agronome René Dubos au cours du premier Sommer de la Terre ayant eu lieu à Stockholm en 1972.

Parlement des choses Définition : Le concept de « parlement des choses » est forgé par Bruno Latour. Il l’emploi pour caractériser la nature du nouveau régime de représentation démocratique qui doit être élaboré pour acter la caducité du dualisme classique qui oppose le scientifique - représentant des choses de la nature - au politique - représentant des personnes dans la société. Pour Latour, avec l’émergence des débats autour des problèmes écologiques globaux, la distinction entre les deux modes de représentation a disparu : « la distinction entre les laboratoires scientifiques testant théories et phénomènes à l’intérieur et l’environnement politique extérieur où des non-experts interviennent avec leurs valeurs humaines, leurs opinions et leurs passions, cette distinction s’évanouit sous nos yeux »(Latour, 2001). L’évanouissement de cette distinction appelle à la constitution de nouveaux collectifs représentatifs hybrides - tel le parlement des choses - au sein desquels les entités non humaines pourraient être politiquement représentées. Biographie sélective - B. Latour, « Esquisse d’un Parlement des choses », Écologie & politique, vol. 56, no. 1, 2018, pp. 47-64. - B. Latour, Nous n’avons jamais été modernes. Essai d’anthropologie symétrique, La Découverte, Paris, 1991. - B. Latour, C. Schwartz et F. Charvolin, « Crises des environnements : défis aux sciences humaines », Futur antérieur, n° 6, 1991. - M. Serres, Le contrat naturel, François Bourin, Paris, 1990. - P. Lascoumes, L’éco-pouvoir. Environnements et politiques, La Découverte, Paris, 1994. Implication / Réception "Le parlement de Loire" Initiée en 2019, le parlement de Loire est une démarche territoriale entre arts, sciences et droits de la nature réalisée par le POLAU (Pôle arts & urbanisme) en Région Centre-Val de Loire. "Issue d’un cycle d’auditions publiques pour envisager la reconnaissance d’une personnalité juridique du fleuve, la démarche parlement de Loire prend appui sur les notions de droits de la nature, de bassin versant, d’attachements au milieu, de cohabitation avec le vivant. Cette démarche participe à faire communauté, à sensibiliser aux enjeux du fleuve et à créer des nouveaux récits de Loire". https://www.youtube.com/watch?v=IvARvQvJGyg Auteur : Nestor Engone Elloué

Climate Leviathan Définition: Dérivé de la théorie du Léviathan de Thomas Hobbes, le concept de "climate leviathan" (Léviathan climatique) a été formulé par les géographes Geoff Mann et Joel Wainwright en 2007 pour décrire une configuration institutionnelle qui pourrait émerger face aux urgences et catastrophes générées par le changement climatique global : une nouvelle autorité dotée d'une souveraineté supranationale capable d'imposer des mesures au niveau planétaire. Cette logique éco-autoritaire de la prise en charge des problèmes environnementaux globaux est parfois présentée comme une perspective inévitable (William Ophuls, 1977). Pour David Shearman et Joseph Smith (2007), cet inévitabilité de l'éco-autoritarisme ne vaut que si aucune réforme démocratique n'est opérée pour mieux prendre en compte la crise environnementale globale. Bibliographie Auteur : Nestor Engone Elloué

Représentation

Mondiation

Symbioment

Dualisme nature/CULTURE

Maîtrise absolue de la chose

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WOMAN-NATURE CONNECTION

Comprendre la crise environnementale et agir sur elle suppose de questionner les manières de concevoir et de se représenter l'environnement, l'Homme, et la place qu'il occupe dans l'environnement. Cela suppose également de penser les liens entre les êtres par-delà les dualismes hérités de la modernité occidentale.

Dualisme nature/culture Définition: Le dualisme nature/culture renvoie à une façon d'opposer ce qui relève du naturel et du culturel. Cette dissociation est constitutive d'un partage qui débouche sur la distinction moderne entre la "nature" et la "société", les humains et les non humains. Pour Philippe Descola (2005), cette distinction est au fondement du naturalisme, l'ontologie occidentale qu'il distingue de trois autres ontologies animiste, totémiste et l’analogiste. A la différence de ces trois ontologies, le naturalisme qui émerge avec la pensée moderne (et notamment la révolution scientifique moderne) va contribuer à rompre avec la représentation d'une continuité entre les êtres et va déboucher sur la représentation de la "nature" comme une totalité extérieure aux humains. Cette rupture est considérée comme l'une des causes profondes de la réduction de la nature à un statut d'objet à connaître, maîtriser, ou exploiter. L'humanité face à la nature - Savante banlieue 2020 - © Université Paris 8 Auteur : Nestor Engone Elloué

Symbioment Définition: Le concept de Symbioment est un néologisme forgé par le philosophe Glenn Albrecht (Earth Emotions, 2019). Il est dérivé de l'anglais « symbiosis » qui vient du grec sumbiôsis et qui signifie «vie en commun », « vivre ensemble ». L'anglicisme «symbioment» est opposé au terme d’« environnement » qui, selon Glenn Albrecht, conduit à faire des êtres humaines des « îlots séparés et indépendants » de la Nature. Partant de l’idée que le langage conditionne notre façon d’être au monde, il considère que les mots nouveaux comme « symbioment » peuvent permettre de façonner une nouvelle vision du monde qui rompt avec la séparation homme/nature et met en avant l’interconnexion des êtres vivants. Cette vision que l’on pourrait qualifier de vision symbiomentale place l’impératif de respect de la biodiversité au centre des délibérations humaines. Auteur : Nestor Engone Elloué

MONDIATION Le concept de "mondiation" a été développé par Philipe Descola pour définir la manière dont chaque personne ou groupe de personnes compose un monde en accentuant ou en minimisant la continuité entre les humains et les non-humains. La composition du monde repose sur les qualités détectées dans les objets" ou les "éléments du monde habité" (Descola, 2011). Elle se fait autour de deux axes : l'axe de la "physicalité" et l'axe de "l'intériorité". Le premier renvoie à la considération d'une continuité ou d'une différence entre les caractéristiques morphologiques et physiologiques des êtres ; le second renvoie à la considération d'une continuité ou d'une discontinuité entre les processus mentaux des êtres, ce que nous nommons ordinairement "esprit", "âme" ou "conscience" (Descola, 2005). Descola distingue quatre formes de mondiation : l'animisme, le totémisme, le naturalisme et l'analogisme. Il ne considère pas cette distinction comme "une typologie de « visions du monde » hermétiquement isolées'', mais comme une typologie d'inférences sur les "identités des choses dans le monde" susceptibles d'évoluer bien que fortement influencées par le contexte ontologique dans lequel chaque individu est socialisé. BIBLIOGRAPHIE - Philippe Descola, Par delà nature et culture, Gallimard, 2005 . - Philippe Descola, L'écologie des autres. L'anthropologie et la question de la nature, Paris, Éditions Quae, coll. Sciences en questions, 2011 - Phillipe Descola, « Cognition, perception et mondiation », Cahiers philosophiques, vol. 127, n°. 4, 2011, pp. 97-104. - Philippe Descola, Les formes du visible. Une anthropologie de la figuration, Paris, Seuil, coll. « Les Livres du Nouveau Monde », 2021. Auteur : Nestor Engone Elloué

Maîtrise absolue de la chose Définition Le concept de "Maîtrise absolue de la chose" est développé par Eva Von Redecker dans son ouvrage Révolution pour la vie. Philosophie des nouvelles formes de contestation. Dans la lignée de Karl Marx et des travaux d’auteurs comme Peter Garnsey (2013) ou Brenna Bhandhar (2018), elle a recours à ce concept pour expliquer que la conception moderne de la propriété conduit à concevoir l'acte de possession comme un comme acte de détention d'un droit de contrôle, d'usage, d'abus - un droit de maîtrise absolu - qui conduit à l'exploitation, la chosification et la possession violente. De ce fait, dans la conception moderne, le titre de propriété n'est pas ontologiquement neutre. Il est au contraire investi d'une conception de la relation aux choses et aux êtres qui détermine notre rapport capitaliste au monde. Bibliographie - Eva Von Redecker, Révolution pour la vie. Philosophie des nouvelles contestations, Paris, Essais Payot, Editions Payot (trad.), 2021, p. 21-22. Auteur : Nestor Engone Elloué

Perception

sLOW VIOLENCE

SOLASTALGIE

déni

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Affordance

l’illusion dE L’empreinte négative

Umwelt

La perception qu'on a de l'environnement influence les manières d'être en relation avec les élements qui le constituent. Elle a également une incidence sur l'idée qu'on se fait des crises environnementales et des bouleversements qu'elles induisent. Elle façonne la conscience existentielle des crises, les manières de les vivre ou d'agir sur elles.

Solastalgie Définition (s): Le concept de "solastalgie" est dérivé de l'anglais « solace » qui signifie « réconfort » et du suffixe grec « -algia » qui renvoie à la « douleur» . Il a été forgé en 2003 par le philosophe australien Glenn Albrecht à partir des recherches menées en Nouvelle-Galles du Sud (Australie) sur l'impact des épisodes de sécheresse persistante et l'impact de l'extraction de charbon à ciel ouvert. Ce concept désigne l'état émotionnel dans lequel se trouve un individu qui souffre de la perte de son environnement proche. Cet état découle d'une « expérience existentielle et vécue d’un changement environnemental négatif, ressenti comme une agression contre notre sentiment d’appartenance à un lieu." (Glenn Albrecht, 2020). C'est à ce sentiment que semble faire référence Baptiste Morizot lorsqu'il décrit la solastalgie comme ce qu'on pourrait nommer un processus d'exilation : Dans une perspective élargie, la solastalgie n'est pas uniquement liée aux émotions négatives relatives aux changements environnementaux proches. Elle renvoie de manière plus large au sentiment de "perte du monde" éprouvé par celles et ceux qui sont affectés par les bouleversements climatiques globaux. Elle traduit ici une forme d'anxiété d'anticipation (voir le concept écoanxiété) . Bibliographie - Glenn Albrecht, Les Émotions de la terre. De nouveaux mots pour un nouveau monde, Les Liens qui libèrent, Paris, 2020 [2019]. - Morizot, Baptiste. « Ce mal du pays sans exil. Les affects du mauvais temps qui vient », Critique, vol. 860-861, no. 1-2, 2019, pp. 166-181. Réception Le concept de solastalgie a donné lieu à plusieurs projets artistiques qui s'évertuent à questionner les problématiques environnementales. C'est le cas du Projet "Solastalgie : mal du pays sans exil." Il est conçu par Bérengère Fournier et Samuel Faccioli. Ils le présentent comme un projet qui vise à "incarner, raconter par le corps et l’espace les émotions contrastées qui nous traversent face à la catastrophe écologique et l’incertitude de nos temps désorientés." (Présentation du Pré-dossier artistique 2021-2024). Lien https://vlalavouivre.com/project/uggianaqtuq/

Déni Définition: Bibliographie Auteur :

Slow violence

L’illusion d’empreinte négative Définition: "L'illusion d'empreinte négative" est un concept développé par Karen Gorissen et Bert Weijters dans leur article intitulé "The negative footprint illusion: Perceptual bias in sustainable food consumption" (2016). Ce concept vise à mettre en lumière un biais cognitif qui conduit certains consommateurs à estimer - parfois à tort - que le fait de consommer un aliment labellisé "bio" ou "vert" suffit pour considérer que leur alimentation a un impact moins élevé sur l'environnement. Cette perception peut être considérée comme une perception erronée (misperception), soit lorsqu'elle repose sur le postulat selon lequel un produit labelisé "bio" ou "vert" est nécessairement un "bon'' produit (catégorisé comme tel) pour l'environnement; soit lorsque l'évaluation de l'impact se limite strictement au label "bio" sans prendre en compte d'autres indicateurs comme celui de l'empreinte carbone. Bibliographie - Gorissen, K., & Weijters, B. , "The negative footprint illusion: Perceptual bias in sustainable food consumption. Journal of Environmental Psychology, 45, 2016, pp. 50-65. - Bénard, C., Blanchette-Sarrasin, A., Pozzi, A., & Vachon, F. , "Biais cognitifs face aux changements climatiques." Psycause : Revue scientifique étudiante de l’École de psychologie de l’Université Laval, 9(2), 2019, pp. 7-8. Auteur : Nestor Engone Elloué

Affordance Définition: L’affordance est un concept qui est dérivé du verbe anglais to afford que l’on peut traduire par offrir au sens de suggérer une action. Il s’agit d’un néologisme développé dans les années 1970 par le psychologue américain James Jerome Gibson pour désigner une possibilité d’action ou d’interaction « offerte » par l’environnement à l’individu, indépendamment de sa capacité à percevoir ou à réaliser cette possibilité. Les affordances d’un milieu induisent en quelque sorte des modes de vie et des modes de relation et d’interaction. Leur existence présuppose un lien indissociable entre la perception de l’environnement et l’action ou le comportement d’un individu, entre l’animal et l’environnement. Bibliographie - James J. Gibson The Ecological Approach to Visual Perception, Hillsdale, Lawrence Erlbaum Associates, 1986. Auteur :

Umwelt Définition: Le concept d’ «Umwelt » a été formulé par le géographe Friedrich Ratzel en1899 et développé par le biologiste et éthologue Jakob Von Uexküll au début des années 1900. Ce concept désigne le milieu « concret ou vécu » d’un être vivant, le « monde propre» à chaque organisme vivant. Pour Jakob Von Uexküll, le milieu est constitué d’un « monde perceptif » (ce que le sujet perçoit) et d’un « monde actanciel » (ce que le sujet produit). Si les animaux et les humains partagent un environnement commun en tant que réalité objective, ils n’expérimentent pas un milieu commun. Le concept d’umwelt – que Jakomb Von Uexküll fini par remplacé par celui de Merkwelt ( « monde caractéristique »), permet dès lors de mettre en lumière l’existence d’une multiplicité des mondes et de mettre en question l’idée d’un « monde unique » sous-tendue dans l’approche moniste de la nature. Bibliographie -A. Clark et P. Mandik, « Selective Representing and World-Making», Minds and Machines, 12, 2002, p. 383-395. - Camos V., F. Cézilly, et J-P Sylvestre, Homme et animal, la question des frontières. Éditions Quæ, 2009. - Jakob V. Uexküll, Mondes animaux et monde humain, Éditions Denoël, Paris, 1956. - Pouteau, S, « Mouvement et monde des êtres ouverts. Vers une écologie de la représentation des plantes », La Pensée écologique, vol. 6, no. 2, 2020. - Surel, O., « Jakob von Uexküll : une ontologie des milieux », Critique, vol. 803, no. 4, 2014, pp. 306-319. Auteur : Nestor Engone Elloué

CONFLIT

blocadie

Effort environnemental

Dette écologique

Ecocide

ZAD

Cliquez sur les mots et concepts

Les crises environnementales déclenchent et/ou amplifient des conflits socio-environnementaux. Ces conflits ne sont pas uniquement des conflits distributifs causés par des dégradations naturelles de l'environnement. Ils résultent surtout d'interactions négatives d'exclusion, d'accaparation, d'exploitation ou de processus de gestion de l'environnement.

ZAD Définition Jusqu’à 2008, le terme ZAD renvoyait au sigle de Zone d'Aménagement Différé. Depuis les mobilisations contre le projet de construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, au nord-ouest de Nantes, le terme ZAD renvoi aux « zones à défendre », des fronts de luttes socio-environnementales qui s’inscrivent dans la non-acceptation de certains grands projets d’aménagement du territoire. Les zones à défendre en France Source de l'image : Axelle Egon et Lionel Laslaz, « Résister face à Center Parcs. Les espaces de la ZAD de Roybon », Géoconfluences, septembre 2020.

EFFORT ENVIRONNEMENTAL Définition L'effort environnemental désigne une forme d'inégalité environnementale relative à l'existence entre les populations, d'une injuste répartition du coût de la protection de l'environnement et des bénéfices qu'on en tire (Valérie Deldrève, Jacqueline Candau, Camille Noûs, 2021). Cette forme d'inégalité peut s'ajouter aux autres inégalités socio-environnementales que sont les inégalités d'accès à l'urbanité et aux cadre de vie, les inégalités liées aux nuisances et aux risques, et les inégalités dans la capacité d’action et d’interpellation de la puissance publique pour la transformation du cadre de vie (Blanchon, David, Sophie Moreau, et Yvette Veyret, 2009). ENGLISH VERSION Definition: Environmental effort designates a certain form of environmental inequality regarding the existence of unfair distribution between populations of the cost of protecting the environment and the benefits that can be obtained from it (Valérie Deldrève, Jacqueline Candau, Camille Noûs, 2021). This form of inequality can be added to other socio-environmental inequalities, which are inequality of access to urbanity and lifestyles, inequalities linked to pollution and risks, and inequalities in the capacity for action and the questioning of public authorities to transform lifestyles (Blanchon, David, Sophie Moreau, and Yvette Veyret, 2009). FURTHER INFORMATION: Environmental Effort as Inequality: Justice and Inequity in the name of the Environment. For a comparative analysis of biodiversity and water policies in metropolitan and overseas France | ANR Producing Fair Environmental Inequalities? | Cairn International Edition (cairn-int.info) (Producing Fair Environmental Inequalities? Valérie Deldrève, Jacqueline Candau In Sociologie Volume 5, Issue 3, July 2014, pages 255 to 269) Berthe, A., Candau, J., Ferrari, S., Hautdidier, B., Kuentz-Simonet, V., Scordia, C. and Zahm, F. (2022) ‘Territorial agri-environmental measures and inequality: some insights from the French case’, Int. J. Agricultural Resources, Governance and Ecology, Vol. 18, No. 4, pp.346–367. (Microsoft Word - IJARGE180403 FERRARI_83434_OSSI-NS (u-bordeaux.fr)) Jha, Raghbendra., Murthy, K. V. Bhanu. Environmental sustainability: a consumption approach. Routledge, 2006.

Dette écologique Définition: Le concept de "dette écologique" a été développé dans les années 1990 par les ONG sud-américaines que sont Acción Ecológica et Instituto de Ecología Política. Dans le contexte international Nord-Sud, ce concept est devenu central dans les débats qui portent sur la répartition du fardeau environnemental et sur l'annulation de la dette financière des pays en développement. L'un des auteurs à l'avoir repris dans ses travaux est l'économiste Joan Martínez Alier. Il considère à l'échelle internationale, la dette écologique peut être contractée de deux principales façons : soit par une utilisation disproportionnée des ressources communes, soit par un échange écologiquement inégal relatif à l'exportation des ressources sans prise en compte des externalités locales générées par leur exploitation. Bibliographie: - Joan Martínez Alier, L'écologisme des pauvres. Une étude des conflits environnementaux dans le monde. Les Petits matins/Inst. Veblen, 2014 [2002, trad. de l’espagnol par A. Verkaeren].

Blocadie Définition: Le terme de « Blocadie » est un néologisme qui vient du mot anglais « Blockade ». Il a été popularisé par la journaliste et militante altermondialiste Naomie Klein. Il désigne l’ensemble des mouvements de résistances menées par des populations qui s’opposent de manière non violente aux activités et conséquences des industries extractivistes ou des industries des combustibles fossiles. La « Blocadie » n’est donc pas en soi un lieu géographique. D’une part, elle est une caractéristique d’un mode de conflit socio-environnementale impliquant des luttes locales menées par des «gens ordinaires » ; d’autre part, elle est un espace symbolique qui regroupe l’ensemble de ces luttes et qui se meut à l’échelle transnationale en fonction des zones de conflits et de leurs évolutions. Bibliographie Naomie Klein, Tout peut changer. Capitalisme et changement climatique, Actes Sud, 2015. Auteur : Nestor Engone Elloué

Écocide Définition: Le concept d’écocide est composé du préfixe « éco- » – l’habitat (oikos en grec), et du suffixe «-cide» – tuer/détruire (caedere en latin). Il signifie littéralement « destruction de l’habitat». Ce concept a été popularisé en 1970 par le botaniste et bioéthicien Arthur W. Gaston au cours d’une conférence sur la guerre du Viêt-nam pour qualifier l’usage de l’herbicide « l’agent orange » par l’armée américaine comme un fait de destruction délibérée de l’environnement d’un peuple constituant un crime contre l’humanité. Le débat sur la criminalisation de l’écocide a été mis en avant dès les années 1970 par le juriste américain Richard Falk. Il est notamment le premier à avoir proposé une convention internationale sur le crime d’écocide en 1973, et à avoir participé durant cette année à lancer une pétition pour la demande de réparation des « crimes d’écocide » commis au Vietnam. C’est dans la même perspective que s’inscrivent aujourd’hui des juristes comme Polly Higgins qui a œuvré dès 2007 à promouvoir "un droit de protéger la Terre" au niveau international. Pour Polly Higgins la reconnaissance du crime d’écocide s’inscrit dans le cadre d’une dynamique d’évolution historique du droit. De la même manière qu’on a fini par abolir l’esclavage et par proscrire l’apartheid, il faudrait désormais évoluer l'affirmation d'un "devoir légal de soin pour la Terre".( Polly Higgins, 2012). Bibliographie : - Cabanes, V., Un nouveau Droit pour la Terre. Pour en finir avec l’écocide, Paris, Éditions du Seuil, 2016. - Cabanes, V., « Reconnaître le crime d’écocide », Revue Projet, Vol. 4, n° 353, 2016, pp. 70- 73. - Falk, R., « Environmental warfare and ecocide. Facts, appraisal and proposal», in Bulletin of Peace Proposals, Vol. 1, 1973,pp.80-96. - Hermitte, Marie-Angèle, « La nature, sujet de droit ? », Annales. Histoire, Sciences Sociales, Vol. 1, 2011, pp. 173-212. - Higgins, P., Earth is our Business, changing the rules of the game, Shepheard-Walwyn, 2012. - Maljean-Dubois, S., « L’écocide et le droit international, de la guerre du Vietnam à la mise en péril des frontières planétaires. Réflexions à partir de la contribution de Richard Falk», in Revue belge de droit international, Wilrijk Société belge de droit international, 2016. - Neyret L., « Pour la reconnaissance du crime d'écocide », in Revue juridique de l’environnement, Vol. 39, 2014, p. 177-193. - Zierler, D., The Invention of Ecocide: Agent Orange, Vietnam, and the Scientists Who Changed the Way We Think About the Environment, University of Georgia Press, 2011. Réception: - Projet d'adoption d' une loi qui pénalise le crime d'écocide défendu par le mouvement End Ecocide.

liens

Ubuntu

ENVIRONMENTAL ETANGLEMENT

Réseau

médiance

Animalité

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solidarité écologique

Les crises environnementales globales sont révélatrices des liens oubliés ou ignorés. Elles rendent perceptibles les liens de causalité, de vulnérabilité ou de responsabilité, autant qu'elles relient le destin des groupes humains à celui de l'humanité, et le destin de l'humanité à celui du vivant. Elles invitent à penser les fractures et les frontières instituées entre les humains et les animaux, la nature et la culture, le Nord et le Sud, etc.

Ubuntu Définition (s): Le concept "Ubuntu" est issu de la langue xhosa d'Afrique du Sud. Il renvoie à un lien d'interdépendance et d'inter-identité qui prône une vision relationnelle et respectueuse de l'ensemble des vies humaines. A l'inverse du cogito ergo sum cartésien (je pense donc je suis) qui oriente la conception de l'humanité sur l'individu, l'ubuntu recentre cette conception sur la communauté des personnes humaines comme le relève le proverbe Zulu : "Umuntu, ngumuntu, ngabanu'' (toute personne n'est une personne qu'à travers d'autres personnes" (Mungi Ngomane, 2019). Si le concept Ubuntu a été popularisé par Desmond Tutu pour promouvoir la réconciliation des sud-africains après la fin du régime de l'apartheid, il offre aujourd'hui des perspectives intéressantes pour repenser les relations entre humains ou entre humains et non humains à la faveur de la solidarité écologique. Bibliographie - Pierre Frath René Daval, Cogito versus Ubuntu : Les rapports entre individu et société analysés dans un cadre anthropologique et linguistique, Sapiensa Hominis, 2019.

éveil et création

cONTRAT NATUREL

Développement durable

Buen vivir

Solidarité écologique

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Géoingenierie

Les crises environnementales contemporaines permettent d'éveiller la conscience des impacts de nos modes de vie. Elles sont dès lors utiles pour orienter les capacités créatrices vers la construction d'un "monde d'après" en transformant nos façons de vivre, de consommer, de circuler, d'habiter, de posséder, d'éduquer, etc. Cette dimension transformative des crises doit conduire à opérer des transitions qui permettent de changer les systèmes de valeurs qui orientent nos pratiques.

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Acteurs académiquesSHS

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Répertoire des acteurs

Ce répertoire des acteurs de l'environnement regroupe les acteurs académiques, associatifs et politiques qui travaillent sur les problématiques environnementales, en région en Occitanie, et de manière plus large, en France.

Acteurs politiques ( Région Occitanie et au-delà) En région Occitanie

  • Géo-Occitanie (Réseau d’experts des services de l’Etat)
  • L'Observatoire du Littoral du Département de l'Hérault
  • L’Agence Régionale de la Biodiversité (ARB) d’Occitanie
  • L’Observatoire Régional des Transports d’Occitanie
  • Le Parlement de la Mer
  • ADEME Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie - Occitanie - Montpellier
  • Agence de l’eau (Adour-Garonne)
  • Agence Régionale Energie Climat
  • ATMO Occitanie
  • CESER - Conseil Économique, Social et Environnemental Régional Occitanie
  • Le Syndicat du Bassin du Lez (SYBLE)
Au-delà de la Région:
  • Atmo Auvergne-Rhône-Alpes
  • Atmo Nouvelle-Aquitaine
  • Air Pays de la Loire
  • Atmo Bourgogne-Franche-Comté
  • AtmoSud
  • Qualitair Corse
  • Le Parlement de la Montagne
  • Lig'Air

Acteurs associatifsEn région occitanie

  • La Fresque du Climat
  • ATMO Hauts-de-France
  • Collectif Oxygène
  • Collectif des Semeurs du Lodévois-Larzac)
  • AIRPARIF
  • Association Atelier Permanent d'Initiation à l'Environnement Urbain-Territoires de Montpellier (APIEU)
  • ASSOCIATION GRANDE MOTTE ENVIRONNEMENT
  • ASSOCIATION SAINT GELY NATURE
  • C.L.O.P.E.
  • Cosciences
  • ECOhabitons
  • Groupe Naturaliste de l'Université de Montpellier GNAUM
  • LE CRES SALAISON ENVIRONNEMENT
  • Le Vieux Biclou
  • LES ECOLOGISTES DE L'EUZIERE
  • LPO - Ligue de protection des oiseaux (HERAULT)
  • MELGUEIL ENVIRONNEMENT
  • MOSSON COULEE VERTE
  • Vélocité

Acteurs académiques 1 : formationsActeurs académiques 2 : unités de rechercheActeurs académiques 3 : projets de rechercheActeurs académique 1 : formations

  • Design, option design des milieux (Énsad Nancy)
  • Licence Sciences et Humanités - Parcours Environnement (Univ. Côte d'Azur)
  • Master - Urbanisme et Aménagement URBANITE - URBAnisme durable, Numérique, Ingénierie, Transports, Environnement
  • Master - Études environnementales (EHSS)
  • Master « géographie aménagement environnement développement » - Univ. Aix Marseille
  • Master « Humanités environnementales » (UPVM)
  • Master « Humanités médicales et environnementales » ( Université de Franche-Comté)
  • Master « Humanités médicales et environnementales » (Université de Bourgogne)
  • Master Border studies (mention Urbanisme et aménagement) (Université de Lorraine)
  • Master d'Institut d'Études Politiques "Gouvernance de la transition écologique" - (Sciences Po Bordeaux)
  • Master de Géographie, Aménagement, Environnement, et Développement (GAED) - Université d'Orléans
  • Master Développement alternatif des territoires. Ressources et Justice environnementales (Limoges)
  • Master Droit parcours Gestion des énergies et du développement durable
  • Master Écologie humaine
  • Master Economie appliquéeAgriculture, Mer, Environnement
  • Master Economie de l'Environnement, de l'Energie, des Transports, Management de l'Environnement et Developpement Durable (Rouen)
  • Master Géographie, aménagement, environnement et développement (Nantes Université - Campus du Tertre)
  • Master Géographie, espaces homme-environnement, ressources (GEOSPHERES)
  • Master Gestion de l'Environnement et du Développement Durable
  • Master Gestion de l'Environnement Parcours Expertise et gestion de l'environnement littoral
  • Master Histoire Parcours Histoire appliquée : société, environnement, territoire - Université Grenoble Alpes
  • Master Ingénierie et Management de l’Environnement et du Développement Durable (Troyes)
  • Master Innovation Urbaine pour des Villes et Territoires en Transformation (Université de Lorraine)
  • Master mention Biodiversité, écologie, évolution, parcours Environnement et droit (Rennes1)
  • master mention Géographie, Aménagement, Environnement, Développement (Univ. Poitiers)
  • Master of Science GESTION DES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX (Université Côte d'Azur)
  • Master Paysage Patrimoine et Environnement(Université de Lorraine)
  • MASTER PSYCHOLOGIE parcours PSYCHOLOGIE SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE (Nîmes)
  • Master recherche Anthropologie des Techniques et Innovation Sociale (Univ. Côte d'Azur)
  • Master Sciences de l'environnement et humanités environnementales (Université de Fribourg)
  • Master Transition, reconversion, aménagement et développement des territoires (Université de Lorraine)
  • MASTER Ville et environnements urbains (Le Mans)
  • NOMADE "Art, design, société" (Mulhouse)
Acteurs académique 2 : unités de recherche
  • l’UMR ESPACE - Avignon Université
  • Habiter (EA 2076) - Université de Reims
  • Laboratoire GEOLAB UMR 6042 CNRS (Univ.Limoges)
  • Laboratoire SENS (Sport et ENvironnement Social) - Université Grenoble Alpes
  • Arts/Langages : Transitions & Relations UR 7504 (Unversité de Pau)
  • Centre d’Économie de la Sorbonne
  • CRESEM : Centre de recherches sur les Sociétés et Environnements en Méditerranée
  • CRISES (UPVM)
  • Cultures et Environnement, Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge (CEPAM) (Univ. Côte d'Azur)
  • Dynamiques Rurales - (LISST) - (Univ. Toulouse)
  • Environnement Ville Société - UMR 5600 CNRS (Univ. Saint-Etienne)
  • Equipe Sociétés du laboratoire EDYTEM - Pôle montagne (Univ. Savoie Mont Blanc)
  • GDR "Savoirs de l'environnement et humanités environnementales" SAPIENV
  • Groupe de recherche "Politiques des savoirs environnementaux"
  • Habiter le Monde
  • Humanités environnementales (Institut de géographie et durabilité | Univ. Lausane)
  • IDEES - Identité et Différenciation de l'Espace, de l'Environnement et des Sociétés - UMR 6266
  • Interdisciplinary research on Society-Technology-Environment interactions (InSyTE)
  • ITEM EA 3002- Identités, Territoires, Expressions, Mobilités
  • L’Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (ISJPS)
  • L’UMR 5206 Triangle (Ly
  • l’UMR IDEES :laboratoire de recherche pluridisciplinaire (et plurisite : Caen, Le Havre et Rouen) en SHS
  • L’Unité de recherche 7304 LOTERR (Université de Lorraine)
  • l’Unité de recherche DMLab, Design des milieux.
  • L’Unité Mixte de Recherche AMURE (Aménagement des Usages des Ressources et des Espaces marins et littoraux)
  • Laboratoire image, ville, environnement, Unité mixte de recherche (UMR 7362) pluridisciplinaire (Université de Strasbourg)
  • Laboratoire RURALITES (Univ. Poitiers)
  • LADEC - Laboratoire d’anthropologie des enjeux contemporains (Lyon 2/Saint étienne)
  • LAET (Laboratoire Aménagement Économie Transports) (Lyon 2 )
  • Le laboratoire CEDETE (Université d'Orléans)
  • Le laboratoire Passages Arts & Littératures (XX-XXI) (EA 4160) ( Lyon 2)
  • Le LexFEIM, laboratoire de recherche en droits fondamentaux, échanges internationaux et mer (Université du Havre)
  • LLSETI - EA 3706 - USMB (Univ. Savoie Mont Blanc)
  • Pôle Humanités et Territoires Intégrés
  • Pôle Mer et Littoral, Transformations et Enjeux
  • Pôle Mutations Technologiques et Environnementales
  • SPH - Sciences, Philosophie, Humanités - UMRU 4573
  • Territoires, Villes, Environnement & Société (TVES)
  • TRansitions Energétiques et Environnementales (TREE, UMR 6031)_Pau
  • UMR 5600 Environnement Ville Société (Lyon2 )
  • UMR 7324 - Cités, TERritoires, Environnement et Sociétés - CITERES (Univ.Tours)
  • UMR 8504 Géographie-cités
  • UMR PRAXILING
  • Unité Transitions : Médias Savoir Territoires (Transitions) - Univ. Côte d'Azur
  • URM SENS (Savoirs Environnement Sociétés)
Acteurs académique 3 : projets de recherche
  • L’initiative "Ecocomplex3"
  • « Gilets jaunes et problèmes environnementaux : écologies, répertoires d’action, configurations des mobilisations »
  • ANR ARICO - 2020 - 2023 (Lille)
  • Co-construction de scénarios d’Adaptation des territoires maritimes aux RIsques COtiers dans un contexte de changements climatiques en France et au Québec.
  • Ecolitt
  • HumanEnvi (UPVM 3 - Montpellier)
  • MUT’Action
  • POPSU Territoires « Entreprendre une transition des mobilités, prospective dans une commune périurbaine peu dense : Villers-Semeuse » - Habiter (EA 2076)
  • Programme : « Habiter ailleurs ». Sociopoétique de l’habitat temporaire.
  • Programme : «Des insectes et des hommes»
  • Programme Mots durables : DD&RS cUPVM 3
  • RESSOURCE DES ARTS ET DES ÉCOLOGIES (Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines)
  • SAPiens - Shifts in the AnthroPocene: immigration, ecology, and new media study

Eveil et création

CRISE ENVIRONNEMENTALE

Communauté

Compositions

Justice

Dcommuns naturels

Familier

Langue

Décision

Liens

COMMUN(S)

Représentation

Communauté(s)

Compositions

Habiter

Justice

Communs naturel

Perception

Familier

Développement

Conflit

COMMUN(S)

Communauté(s)

Compositions

Justice

Communs naturels

Familier

Alimentation

Reconnaissance

Éducation

Liste

Liste

Liste

Répertoire des acteurs de l'environnement

Ce répertoire des acteurs de l'environnement regroupe les acteurs académiques, associatifs et politiques qui travaillent sur les problématiques environnementales, en région en Occitanie, et de manière plus large, en France.

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Répertoire des acteurs

Répertoire des concepts

Événements

Acteurs Associatifs

Acteurs des politiques publiques

Acteurs académiquesSHS

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Équipe

Programmes en lien direct avec les Humanités environnementales

  • Humanités environnementales ( Institut de géographie et durabilité | Univ. Lausane)
  • LLSETI - EA 3706 - USMB (Univ. Savoie Mont Blanc)
  • Master « Humanités environnementales » (UPVM)
  • Master « Humanités médicales et environnementales » (Université de Bourgogne)
  • Master Écologie humaine
  • Master Sciences de l'environnement et humanités environnementales (Université de Fribourg)
  • Programme Mots durables : DD&RS UPVM 3
Liste des formations en lien avec "l'environnement"
  • Design, option design des milieux (Énsad Nancy)
  • Licence Sciences et Humanités - Parcours Environnement (Univ. Côte d'Azur)
  • Master - Urbanisme et Aménagement URBANITE - URBAnisme durable, Numérique, Ingénierie, Transports, Environnement
  • Master - Études environnementales (EHSS)
  • Master « géographie aménagement environnement développement » - Univ. Aix Marseille
  • Master « Humanités médicales et environnementales » ( Université de Franche-Comté)
  • Master Border studies (mention Urbanisme et aménagement) (Université de Lorraine)
  • Master d'Institut d'Études Politiques "Gouvernance de la transition écologique" - (Sciences Po Bordeaux)
  • Master de Géographie, Aménagement, Environnement, et Développement (GAED) - Université d'Orléans
  • Master Développement alternatif des territoires. Ressources et Justice environnementales (Limoges)
  • Master Droit parcours Gestion des énergies et du développement durable
  • Master Economie appliquéeAgriculture, Mer, Environnement
  • Master Economie de l'Environnement, de l'Energie, des Transports, Management de l'Environnement et Developpement Durable (Rouen)
  • Master Géographie, aménagement, environnement et développement (Nantes Université - Campus du Tertre)
  • Master Géographie, espaces homme-environnement, ressources (GEOSPHERES)
  • Master Gestion de l'Environnement et du Développement Durable
  • Master Gestion de l'Environnement Parcours Expertise et gestion de l'environnement littoral
  • Master Ingénierie et Management de l’Environnement et du Développement Durable (Troyes)
  • Master Innovation Urbaine pour des Villes et Territoires en Transformation (Université de Lorraine)
  • Master mention Biodiversité, écologie, évolution, parcours Environnement et droit (Rennes1)
  • master mention Géographie, Aménagement, Environnement, Développement (Univ. Poitiers)
  • Master of Science GESTION DES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX (Université Côte d'Azur)
  • Master Paysage Patrimoine et Environnement(Université de Lorraine)
  • MASTER PSYCHOLOGIE parcours PSYCHOLOGIE SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE (Nîmes)
  • Master recherche Anthropologie des Techniques et Innovation Sociale (Univ. Côte d'Azur)
  • Master Transition, reconversion, aménagement et développement des territoires (Université de Lorraine)
  • MASTER Ville et environnements urbains (Le Mans)
  • NOMADE "Art, design, société" (Mulhouse)
Unités de recherche travaillant sur les questions environnementales
  • l’UMR ESPACE - Avignon Université
  • Habiter (EA 2076) - Université de Reims
  • Laboratoire GEOLAB UMR 6042 CNRS (Univ.Limoges)
  • Laboratoire SENS (Sport et ENvironnement Social) - Université Grenoble Alpes
  • Arts/Langages : Transitions & Relations UR 7504 (Unversité de Pau)
  • Centre d’Économie de la Sorbonne (Paris)
  • CRESEM : Centre de recherches sur les Sociétés et Environnements en Méditerranée (Perpigna)
  • CRISES (UPVM) - Montpellier
  • Cultures et Environnement, Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge (CEPAM) (Univ. Côte d'Azur)
  • Dynamiques Rurales - (LISST) - (Univ. Toulouse)
  • Environnement Ville Société - UMR 5600 CNRS (Univ. Saint-Etienne)
  • Equipe Sociétés du laboratoire EDYTEM - Pôle montagne (Univ. Savoie Mont Blanc)
  • GDR "Savoirs de l'environnement et humanités environnementales" SAPIENV
  • Groupe de recherche "Politiques des savoirs environnementaux" (Laboratoire ARENES - Rennes)
  • Habiter le Monde (Amiens)
  • IDEES - Identité et Différenciation de l'Espace, de l'Environnement et des Sociétés - UMR 6266
  • Interdisciplinary research on Society-Technology-Environment interactions (InSyTE)
  • ITEM EA 3002- Identités, Territoires, Expressions, Mobilités
  • L’Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (ISJPS)
  • L’UMR 5206 Triangle (Ly
  • l’UMR IDEES :laboratoire de recherche pluridisciplinaire (et plurisite : Caen, Le Havre et Rouen) en SHS
  • L’Unité de recherche 7304 LOTERR (Université de Lorraine)
  • l’Unité de recherche DMLab, Design des milieux.
  • L’Unité Mixte de Recherche AMURE (Aménagement des Usages des Ressources et des Espaces marins et littoraux)
  • Laboratoire image, ville, environnement, Unité mixte de recherche (UMR 7362) pluridisciplinaire (Université de Strasbourg)
  • Laboratoire RURALITES (Univ. Poitiers)
  • LADEC - Laboratoire d’anthropologie des enjeux contemporains (Lyon 2/Saint étienne)
  • LAET (Laboratoire Aménagement Économie Transports) (Lyon 2 )
  • Le laboratoire CEDETE (Université d'Orléans)
  • Le laboratoire Passages Arts & Littératures (XX-XXI) (EA 4160) ( Lyon 2)
  • Le LexFEIM, laboratoire de recherche en droits fondamentaux, échanges internationaux et mer (Université du Havre)
  • Pôle Humanités et Territoires Intégrés
  • Pôle Mer et Littoral, Transformations et Enjeux
  • Pôle Mutations Technologiques et Environnementales
  • SPH - Sciences, Philosophie, Humanités - UMRU 4573
  • Territoires, Villes, Environnement & Société (TVES)
  • TRansitions Energétiques et Environnementales (TREE, UMR 6031)_Pau
  • UMR 5600 Environnement Ville Société (Lyon2 )
  • UMR 7324 - Cités, TERritoires, Environnement et Sociétés - CITERES (Univ.Tours)
  • UMR 8504 Géographie-cités
  • UMR PRAXILING
  • Unité Transitions : Médias Savoir Territoires (Transitions) - Univ. Côte d'Azur
  • URM SENS ((Savoirs Environnement Sociétés)
Projets de recherche autour des questions environnementales
  • L’initiative « Ecocomplex3
  • « Gilets jaunes et problèmes environnementaux : écologies, répertoires d’action, configurations des mobilisations »
  • ANR ARICO - 2020 - 2023 ( Lille)
  • Co-construction de scénarios d’Adaptation des territoires maritimes aux RIsques COtiers dans un contexte de changements climatiques en France et au Québec.
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  • Master Histoire Parcours Histoire appliquée : société, environnement, territoire - Université Grenoble Alpes
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Coordination

Marie Blaise, Directrice de CRISES.

Partenaires et membres impliqués

Olivier Tinland (directeur) et Julien Mary (référent scientifique): MSH-Sud Florence March (directrice) et Janice Valls-Russell (IGR) : IRCL Carmen Garabato (directrice) Jean Leonard (enseignant-chercheur): DIPRALANG Fabrice Hisrch (directeur) PRAXILING Jean-Michel Ganteau (directeur) et sandrine Sorlin (enseignant-chercheur) EMMA Philippe Méral (directeur) et Bernard Moizo (enseignant-chercheur) SENS Nathalie Solomon (directrice axe de recherche poétique et perception); Jonathan Pollock (enseignant-chercheur) et Fabrice Parisot (Enseignant Chercheur) CRESEM Marc Conesa : (Enseignant Chercheur CRISES)Sylvie Triaire: ( Enseignant Chercheur CRISES)Université Paul Valéry Montpellier 3Printemps des comédiens

Nestor Engone Elloué, Chercheur postdoctorant.En charge de la création des répertoires numériques et de la coordination de l'organisation des séminaires.

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Les crises environnementales sont généralement définies du point de vue des perturbations d'un équilibre