Want to make creations as awesome as this one?

Transcript

Parole d'élèves : l'HGGSP

Table des matières

Table des matières :

1. Présentation de la specialité

2. Application des notions étudiées

3. Exemple d'évaluation

4. Avis d'élèves

Application des notions étudiées :

À travers cette spécialité, il nous est possible d’étudier en profondeur l’aspect historique du conflit.

La crise ukrainienne

Aspect historique

  • Mars 2014 => la Russie de Poutine annexe la Crimée
  • Avril 2014 => l’Est bascule dans la guerre, l’armée russe se déploie aux frontières de l’Ukraine
  • Juin 2014 => sous le parrainage de la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président français, François Hollande, l’état ukrainien et russe se rencontrent pour la première fois dans le but de trouver un règlement au conflit dans le Donbass
  • Juillet 2014 => crash du vol MH17 (298 morts, aucun survivant): l'avion malaisienne avait été abattu par des missiles, les séparatistes pro-russes et les ukrainiens s'accusent mutuellement de l'acte.
  • Septembre 2014 => Ukraine et rebelles pro-russes signent une trêve à Minsk
  • Mai 2018 => Vladimir Poutine inaugure un nouveau pont reliant la Crimée à la Russie. Ce chantier colossal et très symbolique vise à réduire l'isolement de la péninsule annexée par Moscou en 2014, contre l’avis de Kiev et des puissances occidentales. Six mois plus tard éclate la crise en mer d’Azov qui remet la crise ukrainienne au centre des attentions.
  • Mars/Avril 2021 => envoi des premières forces russes à la frontière ukrainienne
  • Février 2022 => invasion à pleine échelle de l'Ukraine par l'armée russe

Aspect géographique

L’aspect géographique est aussi très présent dans cette spécialité et les thèmes étudiés comme ici présent avec cette carte démontre la séparation frontalière entre les deux pays ennemis et les enjeux expansifs de la Russie contre l’Ukraine.

Aspect de la science politique

L’aspect de la science politique nous permet l’étude des événements récents :

  • En ce début de mois de février les américains ont même demandé à ce que leurs citoyens présent sur le territoire ukrainien évacuent le pays le plus vite possible car, selon les États-Unis, l’invasion russe est proche.
  • D’après « mediavenir » l’Ukraine a été informé qu’elle serait attaquée par la Russie le mercredi 16 février, aurait annoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
  • L'Otan a affirmé, mercredi 16 février 2022, que la Russie n'avait retiré que certaines de ses troupes militaires contrairement à ce qu’elle avait annoncé. Un important dispositif serait même déployé.
  • À l'automne 2021, Kiev et ses alliés commencent à s'inquiéter des activités militaires à la frontière. La Russie est accusée de déployer plus de 100 000 militaires et de fournir des troupes et des armes aux séparatistes pro russes de l'est de l'Ukraine.
  • Le 7 février 2022, Emmanuel Macron et Vladimir Poutine se sont rencontrés pour s’entretenir au sujet de la crise ukrainienne actuelle. Lors de cette rencontre le président français représentait l’Europe, la France et l’OTAN. Le but de cette rencontre était d’apaiser les tensions et éviter qu’elles ne s’aggravent.

Aspect géopolitique

La Géopolitique nous permet l'étude des effets de la géographie sur la politique internationale et les relations internationales. On peut voir, par exemple, à travers le conflit ukrainien actuelle :

  • L’implication de l’Union européenne qui désire l’apaisement des tensions (comme vu avec l’intervention du président français en rencontrant le chef d’état Russe)
  • L’OTAN qui désire aider l’Ukraine (illustrer par l’implication des États-Unis)

Cette page a été fait avant l'éclatement du conflit actuelle en Ukraine.

Qu'est ce que l'HGGSP ?


L'HGGSP (Histoire-Géographie Géopolitique Science-politique) est principalement :

  • Une liaison de l'histoire à l'actualité
  • Une étude de ce qui se passe dans le monde
  • Un mélange de l'histoire, de la géographie et de la politique du monde
  • Une analyse des relations entre les Etats, les puissances économique et les cultures
  • Apprendre et savoir faire la composition, l'étude critique de documents, savoir faire des recherches (presse, actualités)
    • Composition : paragraphes avec des sous parties obligatoires, utilisation de beaucoup d'exemples
    • Étude critique de documents qui nécessite un mélange de connaissances et des informations dans les documents donnés


Ses avantages :


  • Développe notre culture générale
  • Matière intéressante (sujets étudiés)
  • Méthodologie qui sert pour d’autres matières dans le tronc commun (comme l'Histoire-Géographie)
  • Travaux de groupe ludiques permettant aussi de développer notre méthodologie


Cette spécialité peut être complémentaire avec la spécialité SES car elle apporte un regard sur la société et sur les interactions entre plusieurs sociétés.

Ses contraintes :

  • Il y a beaucoup d’informations, et c'est parfois compliqué pour les révisions
  • La composition = tâche compliquée qui doit être travaillée souvent
  • Ce n'est pas la spécialité la plus simple car il y a beaucoup d’informations à apprendre et il faut bien se concentrer
  • Savoir prendre des notes

Ses enjeux :

  • Aide pour avoir de la culture générale => aide pour les concours (Science Po, journalisme)
  • Spécialité très intéressante et cultivante
  • Il faut beaucoup d’entraînement pour bien apprendre la méthodologie
  • L'objectif est d'acquérir des clefs de compréhension du monde contemporain.

Exemple d'évaluation : la composition

La composition est une des épreuves qu'on retrouve lors du bac de HGGSP (avec l'étude critique de document). C'est une sorte de développement construit mais beaucoup plus long et beaucoup plus développé. La composition est constituée d'une introduction (accroche obligatoire, contextualisation, problématique et annonce de plan), de plusieurs paragraphes de développement (avec des sous-parties) et une conclusion (avec ouverture obligatoire).

Au bac blanc de HGGSP en janvier 2022 (une épreuve de deux heures), les élèves de 1ère ont eu le sujet de composition suivant : Pourquoi les Etats tracent-ils des frontières ?

Vous pouvez voir une correction possible pour cet évaluation.

Depuis 1945, que ce soit par l’accès à de nouvelles indépendances dans un contexte de décolonisation ou d’éclatements étatiques, le nombre d’Etats a fortement augmenté et, avec eux, le nombre de frontières. En tant qu’entité juridique de séparation de territoires souverains, la frontière revêt, depuis les premières civilisations, de multiples fonctions : protéger ses ressources et ses populations, affirmer sa souveraineté sur un territoire ou encore séparer des idéologies antagonistes, ce dernier point étant particulièrement exacerbé dans la seconde moitié du XXe siècle, avec la bipolarisation du monde.

Ainsi, il convient de s’interroger sur la multiplicité des fonctions géopolitiques des frontières, dans le temps et dans l’espace.

Pour commencer, le premier rôle de la frontière est la défense du territoire qu’elle délimite. A cela s’ajoute le partage des territoires que les frontières génèrent et la séparation des modèles politiques dans l’espace.


L’homme est un animal territorial. Dès les premières civilisations antiques, il cherche à affirmer la possession de son territoire et à le défendre d’éventuelles agressions. Cette fonction défensive est notamment illustrée par le limes rhénan au IIe siècle de notre ère.

En effet, “Rome ne s’est pas faite en un jour” selon l’adage. La construction d’un immense empire tout autour de la “mare nostrum” (Méditerranée) s’est faite sur plusieurs siècles, dans une logique expansionniste et conquérante. Mais au IIe siècle, l’heure est à la paix (la “pax romana”) et à la consolidation de l’empire et de ses frontières. C’est dans cette optique que s’opère une fortification et une militarisation des frontières extérieures de l’empire, dans des régions où l’omnipotence romaine est mise à mal par les peuples dits “barbares” : c’est le cas de la Rhénanie, où les troupes romaines connaissent de nombreux revers militaires face aux Germains, notamment aux Champs Décumates en 9 après JC.

Le limes rhénan est de fait particulièrement représentatif de la fonction défensive des frontières. Long de 400 km, fortifié à l’aide de fortins, de camps de légionnaires, de tours et de fosses, l’objectif est d’entraver la progression de troupes ennemies, dans une région aux intérêts économiques nombreux (notamment commerciaux, avec la constitution du réseau routier romain le reliant à la capitale). Cependant, l’idée principale n’est pas tant la protection face aux armées ennemies, mais davantage la régulation des flux migratoires dans la région.

En effet, le limes n’est pas un “rideau de fer” antique, impénétrable et belligène. Il s’agit davantage d’une zone de surveillance des flux, nombreux dans une période de romanisation et d’intégration intense des “barbares”. D’ailleurs, de grandes villes marchandes se développent à cette époque, fortes de la protection des légionnaires, mais aussi des auxiliaires germains de plus en plus associés à la protection du limes. Le limes est une zone de contacts, participant à la diffusion du modèle romain. L'édit de Caracalla de 212, octroyant la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de l’empire, illustre ainsi cette volonté d’intégration que le limes permet.


Si la fonction défensive des frontières est multiséculaire et remonte aux premiers temps de l’Histoire humaine, le partage des territoires n’en est pas moins secondaire, comme l’illustre le cas de la colonisation africaine et de la Conférence de Berlin (1885) l’ayant permise.

La colonisation de l’Afrique n’a pas été immédiate. Si les Européens se lancent à la découverte et à la conquête du monde dès le XVe siècle et l’ouverture atlantique, il faut attendre le XIXe siècle pour que l’Afrique attire leur attention. La raison à un double contexte international : tout d’abord, la décolonisation de l’Amérique, entamée au XVIIIe siècle, les amène à porter leur regard sur d’autres contrées ; puis, en Europe, l’exacerbation des nationalismes et la volonté de se montrer comme la puissance mondiale sans équivalent amènent à une course aux colonies en Afrique, avec l’idée que la possession d’un empire colonial vaste est synonyme de puissance.

Depuis leurs comptoirs littoraux, les Européens remontent les fleuves et se lancent à la découverte d’un continent qu’ils ne connaissent que très peu. Livingstone, Savorgnan de Brazza découvrent de nouvelles contrées au nom de leurs nations respectives, qui en prennent alors possession, tantôt par la guerre, tantôt par la négociation avec les chefs locaux. Il convient alors de fixer les règles de cette course aux colonies, raison pour laquelle le chancelier Bismarck réunit à Berlin en 1884 les principales puissances européennes, auxquelles s’ajoutent les Etats-Unis et l’empire ottoman. Si le but n’est pas de se partager l’Afrique, les conditions fixées par la conférence, notamment en matière de libre circulation fluviale ou d’appropriation des territoires, permettent aux Européens de continuer leur politique de conquête : en vingt ans, la quasi-totalité du continent est colonisée, à l’exception de l’Ethiopie et du Liberia (sous protection américaine).

La colonisation du territoire met ainsi en exergue des rivalités européennes nombreuses : la confrontation des intérêts français et britanniques notamment amènent à la victoire anglaise de Fachoda en 1863, forçant les Français à renoncer à l’unité territoriale de leur empire colonial. Mais surtout, cela amène à un tracé des frontières souvent arbitraire, ne tenant nullement compte des spécificités locales, qu’elles soient sociales, ethniques ou culturelles. Les éléments naturels (fleuves, montagnes) fixent les frontières, quand ce n’est pas une simple décision sur carte, en fonction des intérêts économiques ou politiques des colons. L'indépendance africaine, entamées dans les années 1960, ne remet pas en cause les frontières européennes, suscitant tensions et débats, comme l’illustre la multirevendication du Sahara occidental.


Ainsi, la frontière revêt également la fonction géopolitique de partage des territoires, ce qui génère actuellement de nombreux débats quant à la reconnaissance de leurs tracés. Dans un troisième temps, il s’agit de montrer la fonction symbolique de la frontière, en tant que séparatrice d’idéologies opposées.

Il convient de s’appuyer sur le cas de la Corée, cristallisant l’opposition idéologique de la guerre froide opposant le bloc occidental, dominé par les Etats-Unis, et le blocs soviétique, dominé par l’URSS. En effet, la Corée est une puissance ancienne de l’Asie-Pacifique. Au début du XXe siècle, celle-ci est colonisée par le Japon. Après la Seconde Guerre mondiale s’y installent deux zones d’influences : une communiste au nord et une libérale au sud. En 1950, ces deux régions s’affrontent, dans un contexte de bipolarisation croissante du monde. Trois ans plus tard, la paix Panmunjom fixe le rétablissement de la frontière au niveau du 38e parallèle nord, ce qui ne radoucit pas les tensions pour autant.

A l’image du “rideau de fer” européen, la frontière intercoréenne sépare les idéologies des deux blocs pendant la guerre froide. Cela explique ainsi sa forme : il s’agit d’une frontière fermée, belligène et militarisée. Les tentatives de fuite de Corée du Nord, régime dictatorial, sont nombreuses et souvent soldées par la mort de ceux qui les tentes. En effet, la frontière est entourée par une zone démilitarisée qui, contrairement à celle sous-entend, est lourdement minée, surveillée en permanence par des patrouilles armées et nombreuses (700 000 soldats au nord et 400 000 au sud). Frontière la plus hermétique au monde, elle ne compte qu’un seul point de passage, sous égide onusienne : la Joint Security Act. Malgré cela, les agressions nord-coréennes restent nombreuses et inquiètent le monde occidental.

Cependant, cette fermeture est aujourd’hui à nuancer. En effet, la DMZ a été, à de multiples reprises, le lieu de rencontres de familles séparées depuis 1953, dans le cadre de la politique sud-coréenne du “rayon de soleil” jusqu’en 2008. Des rencontres diplomatiques entre les dirigeants de chaque pays illustrent également cette tentative d’apaisement des tensions, la plus récente et emblématique s’étant tenue à Panmunjom en 2018. Enfin, une ouverture économique s’opère également, par l’ouverture de zones économiques spéciales (ZES) en Corée du Nord, accueillant des entreprises sud-coréennes sur son sol qui embauchent des ouvriers nord-coréens : la plus importante est ainsi la ZES de Kaesong, employant 53 000 Nord-Coréens, spécialisée dans la confection, l’électronique et la production chimique.


Pour conclure, les fonctions géopolitiques des frontières sont universelles et intemporelles : qu’elles servent à protéger le territoire qu’elles délimitent, à affirmer la souveraineté d’une puissance sur ce territoire ou à distinguer son idéologie de celle voisine, la frontière remplit à ce jour de nombreux rôles, expliquant ainsi la multiplicité de ses formes.

A une heure de coopération internationale accrue, notamment par la mise en place d’espaces de libre-circulation, voire d’entités transfrontalières, il convient de se poser la question des nouvelles fonctions géopolitiques des frontières, notamment de frontières internes comme au sein de l’Union Européenne.

Avis d'élèves en 1ère sur la spécialité

Louis C.

élève en 1ère B

Miriam B.

élève en 1ère B

Chelsea G.

élève en 1ère B

Lahna N.

élève en 1ère B