les registres littéraires
Le registre lyrique
la compassion
Le registre comique
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l'admiration
Le registre tragique
la tristesse
quiproquos
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satire
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doute
CL des sentiments
evenements étranges
Enumérations
Phrases exclamatives
1ère personne du sg
cadre réaliste
hyperboles
Ensemble des éléments utilisés par l'auteur pour créer un sentiment, un effet.
Le registre fantastique
la peur
Le registre merveilleux
l'émerveillement
magie
personnages manichéens
Univers iréél
CL mort et tristesse
phrases exclamative
oppositions
C'était le plus grand guerrier du monde. Aussi rapide que l'éclair il combattait à lui seul des milliers d'ennemis.
Et Olivier chevauche à travers la mêlée. Sa hampe (4) s'est brisée, il n'en a plus qu'un tronçon. Il va frapper un païen, Malon. Il lui brise son écu, couvert d'or et de fleurons (5), hors de la tête fait sauter ses deux yeux, et la cervelle coule jusqu'à ses pieds. Parmi les autres qui gisent sans nombre, il l'abat mort. Puis il a tué Turgis et Esturgoz. Mais la hampe se brise et se fend jusqu’à ses poings. Roland lui dit : « Compagnon, que faites-vous ! En une telle bataille, je n'ai cure d'un bâton. Il n'y a que le fer qui vaille, et l'acier.
La chanson de Roland
Exemple :
Un éclair... puis la nuit ! – Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?
Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais !
C. Baudelaire, « À une passante », Les Fleurs du mal, 1857
Comme je m’arrêtais à regarder un Géant des batailles, qui portait trois fleurs magnifiques, je vis, je vis distinctement, tout près de moi, la tige d’une de ces roses se plier, comme si une main invisible l’eût tordue, puis se casser, comme si cette main l’eût cueillie ! Puis la fleur s’éleva, suivant une courbe qu’aurait décrite un bras en la portant vers une bouche, et elle resta suspendue dans l’air transparent, toute seule, immobile, effrayante tache rouge à trois pas de mes yeux.
Éperdu, je me jetai sur elle pour la saisir ! Je ne trouvai rien ; elle avait disparu.
G. de Maupassant, Le Horla, 1887
ROMÉO. – Ah ! chère Juliette, pourquoi es-tu si belle encore ? Dois-je croire que le spectre de la Mort est amoureux et que l’affreux monstre décharné te garde ici dans les ténèbres pour te posséder ?... Horreur ! Je veux rester près de toi, et ne plus sortir de ce sinistre palais de la nuit ; ici, ici, je veux rester avec ta chambrière, la vermine ! Oh ! c’est ici que je veux fixer mon éternelle demeure et soustraire au joug des étoiles ennemies cette chair lasse du monde...
W. Shakespeare, Roméo et Juliette, V, 3, 1597.
TOINETTE. – Quand un maître ne songe pas à ce qu’il fait, une servante bien sensée est en droit de le redresser.
ARGAN court après Toinette. – Ah ! insolente, il faut que je t’assomme.
TOINETTE, se sauve de lui. – Il est de mon devoir de m’opposer aux choses qui vous peuvent déshonorer.
ARGAN, en colère, court après elle autour de sa chaise, son bâton à la main. – Viens, viens, que je t’apprenne à parler.
TOINETTE, courant, et se sauvant du côté de la chaise où n’est pas Argan. – Je m’intéresse, comme je dois, à ne vous point laisser faire de folie.
Molière, Le Malade imaginaire, I, 5, 1673.
Sa marraine, qui était fée, lui dit : « Tu voudrais bien aller au bal, n'est-ce pas ?
– Hélas ! oui, dit Cendrillon en soupirant.
– Eh bien ! seras-tu bonne fille ? dit sa marraine, je t'y ferai aller. »
Eh bien ! seras-tu bonne fille ? sa marraine, je t'y ferai aller.
Elle la mena dans sa chambre, et lui dit : « Va dans le jardin, et apporte-moi une citrouille. »
Cendrillon alla aussitôt cueillir la plus belle qu'elle put trouver, et la porta à sa marraine, ne pouvant deviner comment cette citrouille la pourrait faire aller au bal. Sa marraine la creusa et, n'ayant laissé que l'écorce, la frappa de sa baguette, et la citrouille fut aussitôt changée en un beau carrosse tout doré.
Ensuite elle alla regarder dans la souricière, où elle trouva six souris toutes en vie. Elle dit à Cendrillon de lever un peu la trappe de la souricière, et, à chaque souris qui sortait, elle lui donnait un coup de sa baguette, et la souris était aussitôt changée en un beau cheval : ce qui fit un bel attelage de six chevaux, d'un beau gris de souris pommelé.
Charles Perrault, Cendrillon ou la petite Pantoufle de verre, 1697.