Tres de Mayo (Goya)

Les soldats

• masse informe, de dos, anonyme
• tous identiques, ils perdent de leur humanité, devenant de véritables machines à tuer.

Les rebelles

• le personnage central, visage bouleversé, ressort du tableau par la blancheur de sa chemise.
• le blanc : lumineux, c'est un symbole d'innocence et de paix ; il s'oppose à la masse grise et sombre du peloton d'exécution. Ce blanc s'oppose au rouge sanglant du 2 Mai
• la tenue de ce personnage reprend, en plus grand, les couleurs de la lanterne, comme un écho à la lumière.
• les bras levés, en croix : allusion au christ et au sacrifice. Goya, par ce personnage , confère un caractère sacré aux victimes.

Les rebelles

• leurs visages sont reconnaissables, exprimant des émotions, la douleur et le désespoir, les élevant ainsi au rang de victimes (environ 400 fusillés)
• on distingue un moine parmi eux : en effet, Murat avait choisi les condamnés parmi les couches les plus pauvres de la population et le clergé, accusé d'avoir encouragé sinon initié l'émeute.

Les rebelles

• en mettant le peuple au centre de l'action, cette œuvre rompt avec toutes les règles classiques du traitement des scènes historiques, dans lesquelles le peuple était secondaire ou inexistant.

L'arrière-plan

• le décor nocturne accentue l'aspect dramatique de la scène en mettant en relief les émotions des rebelles, donnant à la lanterne - qui éclaire la scène - un impact pictural important
• Le traitement du temps par l'espace, de droite à gauche : ceux qui attendent leur tour, ceux qui vont mourir, ceux qui sont déjà morts.