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Thème 2 : Société, Église et pouvoir politique dans l’occident féodal (XIe-XVe siècles).

5ème - Chapitre 5

L’AFFIRMATION DE L’ÉTAT MONARCHIQUE DANS LE ROYAUME DES CAPÉTIENS ET DES VALOIS

EDUSCOL

Enseignant-es

Compétences

Sommaire

6. Evaluation

5. Sketchnote

4. Synthèse

3. La guerre de Cent Ans et l'unification du royaume

2. Le renforcement de l'État monarchique

1. Les premiers Capétiens et l'ordre féodal

Partie 1 : Les premiers Capétiens et l'ordre féodal

Sous les premiers Capétiens, le royaume de France reste dominé par de grands seigneurs. Le roi gouverne seulement son domaine royal, qu'il étend progressivement.

Hugues Capet : élection et sacre d'un roi

La France au Xᵉ siècle.

Le roi, un seigneur à l'autorité fragile

Trace écrite

Tableau blanc

La France à la fin du XIIᵉ siècle.

L'extension du domaine royal

Trace écrite

Tableau blanc

Partie 2 : Le renforcement de l'État monarchique

Aux XIIe et XIIIe siècles, les rois de France imposent leur autorité et leur légitimité aux seigneurs. Ils parviennent à mettre en place un État monarchique, fondé sur une administration mieux organisée et centralisée.

Points de repères - Bouvines

Le roi Philippe Auguste à la bataille de Bouvines. Enluminure des Grandes Chroniques de France, vers 1330. Bibliothèque municipale de Chartres, BM 0003, fo 282 vo.

L'affirmation de la puissance de la monarchie

Trace écrite

Tableau blanc

Louis IX, un roi chrétien au Moyen-Âge (XIIIème siècle)

Exécutions ordonnées par Enguerrand IV de Coucy. Louis IX rendant la justice. Miniature de Mahiet dans "Vie et miracles de Saint Louis", manuscrit de Guillaume De Saint Pathus

La mise en place d'une administration royale

Trace écrite

Affaire du sire de Coucy

Tableau blanc

Entre les XIVe et XVe siècles, la guerre de Cent Ans entre les Français et les Anglais menace l'existence même de la monarchie. D'abord en difficulté, les Valois parviennent à consolider leur pouvoir et les bases d'un État moderne.

Partie 3 : La guerre de Cent Ans et l'unification du royaume

La guerre de cent ans

De gauche à droite et de haut en bas :

  • bataille de La Rochelle (1372),
  • bataille d'Azincourt (1415),
  • siège d'Orléans (1428-1429),
  • bataille de Patay (1429).

La guerre contre l'Angleterre et les difficultés de la monarchie

Trace écrite

Tableau blanc

Louis XI, l'araignée (00:00 à 04:19)

La stabilisation du territoire national

Trace écrite

Tableau blanc

Synthèse

Du XIe au XIIe siècle, le gouvernement royal pose les bases d'un État moderne, en s'imposant progressivement face aux pouvoirs féodaux. Les premiers Capétiens éprouvent des difficultés à se distinguer des autres seigneurs. Ils étendent cependant leur domaine et développent un appareil administratif plus efficace pour le contrôler. À partir du XIIIe siècle, la justice du roi remplace peu à peu celle des seigneurs. La branche des Valois, qui renforce l'autorité monarchique en France, se heurte à la guerre de Cent Ans, dont l'issue victorieuse permet d'unifier définitivement le royaume.

Informations

Les sous-parties

Le titre du chapitre

A partir de mes documents et de mes écrits, je dessine un sketchnote résumant le cours.

Sketchnote

L'Art médieval

Livretélève

Livret enseignant

Livrets

Ressources et inspiration : Eduscol, Wikipédia, Vikidia, Kartable, SchoolMoov, Educol.net.

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Jonathan ANDRé

Enseignant spécialisé CAPPEISEGPA du collège Condorcet - Nimes

Au Moyen Âge, le roi de France n'est pas le plus puissant. Hugues Capet, est choisi par les grands seigneurs, mais il ne commande pas partout. Le pays est divisé en grands territoires, les fiefs, dirigés par ces seigneurs. Le roi a son propre territoire, le domaine royal, mais c'est petit comparé aux fiefs.Les seigneurs donnent des terres aux vassaux, qui promettent en échange de les aider, surtout en guerre. Cette organisation affaiblit le pouvoir du roi.

Les rois Capétiens, après Hugues Capet, travaillent dur pour agrandir leur territoire, le domaine royal. Ils ne veulent pas de la concurrence des seigneurs. Pour cela, ils utilisent plusieurs astuces :Succession organisée : Ils préparent qui sera le prochain roi de leur famille en faisant couronner leur fils de leur vivant.Mariages politiques : Ils marient leurs enfants avec ceux des grands seigneurs pour gagner plus de terre sans se battre.Grâce à ces méthodes, le domaine royal devient de plus en plus grand, donnant plus de pouvoir au roi sur le royaume.

Après une longue guerre contre l'Angleterre, la France devient plus stable et plus forte. Charles VII crée une armée de soldats professionnels qui aide à gagner la guerre. Pour payer cette armée, il demande un nouvel impôt appelé la « taille royale », que tout le monde doit payer, sauf les nobles et les gens de l'Église. Louis XI, le fils de Charles VII, continue le travail de son père. Il ajoute plus de terres au royaume de France et fait en sorte que presque tout le pays soit bien contrôlé par le roi. À la fin, l'Angleterre n'a plus de terres en France.

Quand le roi Charles IV meurt sans laisser d'enfant pour devenir roi, le roi d'Angleterre, Edouard III, dit qu'il devrait être le nouveau roi de France. Mais les grands seigneurs français ne sont pas d'accord. Ils choisissent Philippe de Valois, le cousin de Charles IV, pour être roi. Edouard III ne veut pas accepter Philippe comme roi et ne veut pas lui promettre fidélité pour les terres qu'il a en France. C'est le début d'une très longue guerre. Au début, la France perd plusieurs batailles importantes et une partie du pays est contrôlée par l'Angleterre. Mais en 1429, Jeanne d'Arc aide Charles VII, le fils de Charles VI, à devenir roi en gagnant la bataille d'Orléans. Même si Jeanne d'Arc est capturée et tuée, Charles VII continue de se battre et finit par reprendre le contrôle de la France.

Philippe Auguste a beaucoup fait pour que la monarchie soit plus forte en France. La cérémonie du sacre, où il est couronné, montre à tout le monde son pouvoir. En 1214, lors de la bataille de Bouvines, Philippe Auguste bat ses ennemis, même ceux qui sont très puissants. Après cette victoire, il prend leurs terres, ce qui rend son royaume encore plus grand. Les rois de France, comme Philippe Auguste, passent le pouvoir à leur fils. Le sacre, une grande fête où l'évêque de Reims met la couronne sur la tête du roi, montre que l'Église soutient le roi. Ce moment est très important car il prouve que le roi a le droit de régner.

Pour gérer un royaume qui devient de plus en plus grand, les rois Capétiens, comme Philippe Auguste et Louis IX, créent une administration royale. Cela aide le roi à être présent partout dans son royaume. Grâce à des mariages, des guerres, et des confiscations, le royaume s'agrandit beaucoup. La justice du roi commence à remplacer celle des seigneurs. Louis IX, aussi appelé Saint Louis, ajoute le Languedoc à son royaume. Il fait en sorte que sa monnaie soit utilisée partout et nomme des baillis et des sénéchaux. Ces représentants s'occupent de collecter les impôts et de faire respecter la justice du roi dans tout le royaume.

« Il advint en ce temps qu’en l’abbaye de Saint-Nicolas au bois qui est près de la cité de Laon, demeuraient trois nobles jeunes gens [enfants] natifs de Flandre, venus pour apprendre le langage de France. Ces jeunes gens allèrent jouer un jour dans le bois de l’abbaye avec des arcs et des flèches ferrées pour tirer et tuer les lapins. En suivant leur proie qu’ils avaient levée dans le bois de l’abbaye, ils entrèrent dans un bois appartenant a Enguerran le seigneur de Coucy. Ils furent pris et retenus par les sergents qui gardaient le bois. Quand Enguerran apprit ce qu’avaient fait ces jeunes gens par ses forestiers, cet homme cruel et sans pitié fit aussitôt pendre les jeunes gens. Mais quand l’abbé de Saint-Nicolas qui les avait en garde l’apprit, ainsi que messire Gilles le Brun, connétable de France au lignage de qui appartenaient les jeunes gens, ils vinrent trouver le roi Louis et lui demandèrent qu’il leur fît droit du sire de Coucy. Le bon roi droiturier, dès qu’il apprit la cruauté du sire de Coucy, le fit appeler et convoquer à sa cour pour répondre de ce vilain cas. Quand le sire de Coucy entendit le commandement du roi, il vint à la cour et dit qu’il ne devait pas être contraint à répondre sans conseil ; mais il voulait être jugé par les pairs de France selon la coutume de baronnie. Mais il fut prouvé contre le seigneur de Coucy par le registre de la cour de France que le sire de Coucy ne tenait pas sa terre en baronnie car la terre de Bove et la terre de Gournay qui entraînaient la seigneurie et la dignité de baronnie furent séparées de la terre de Coucy par partage entre frères ; c’est pourquoi il fut dit au seigneur de Coucy qu’il ne tenait pas sa terre en baronnie. Ces faits ayant été établis devant le roi Louis, il fit prendre et saisir le sire de Coucy, non pas par ses barons ni par ses chevaliers, mais par ses sergents d’armes et le fit mettre en prison dans la tour du Louvre et fixa le jour où il devait répondre en présence des barons. Au jour dit les barons de France vinrent au palais du roi et quand ils furent assemblés le roi fit venir le sire de Coucy et le contraignit à répondre sur le cas susdit. Le sire de Coucy, par la volonté du roi, appela alors tous les barons qui étaient de son lignage à son conseil, et ils vinrent presque tous et ils se retirèrent à part, si bien que le roi demeura presque tout seul, sauf quelques prud’hommes de son conseil. Mais l’intention du roi était de rester inflexible et de prononcer un juste jugement [justum judicium judicare], c’est-à-dire de punir ledit sire selon la loi du talion et de le condamner à une mort semblable [à celle des jeunes gens]. Quand les barons s’aperçurent de la volonté du roi, ils le prièrent et requirent très doucement d’avoir pitié du sire de Coucy et de lui infliger une amende à sa décision. Le roi, qui brûlait de faire justice [qui moult fut échaffé de justice faire], répondit devant tous les barons que s’il croyait que Notre Seigneur lui sût aussi bon gré de le pendre que de le relâcher, il le pendrait, sans se soucier des barons de son lignage. Finalement, le roi se laissa fléchir par les humbles prières des barons et décida que le sire de Coucy rachèterait sa vie avec une amende de dix mille livres et ferait bâtir deux chapelles où l’on ferait tous les jours des prières chantées pour l’âme des trois jeunes gens. Il donnerait à l’abbaye le bois où les jeunes gens avaient été pendus et promettrait de passer trois ans en Terre sainte. Le bon roi droiturier prit l’argent de l’amende, mais ne le mit pas dans son trésor, il le convertit en bonnes œuvres […]. Laquelle chose fut et doit être un grand exemple pour tous ceux qui font respecter la justice, car un homme très noble et de si haut lignage, qui n’était accusé que par de pauvres gens, parvint difficilement à racheter sa vie devant celui qui tenait et gardait justice. » Guillaume de Nangis, Gesta Ludovici IX, éd. Cl. Fr. Daunon, Recueil des historiens de la France, XX, Paris, 1840, p. 399-401 ; trad. J. Le Goff, Saint Louis, Paris, 1975, p. 240-142.