Etapes de réfection

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Les étapes de réfection d'un siège

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Le dégarnissage, couche après couche, clou par clou pour mettre le fauteuil à nu, à l'aide d'outils comme le ciseau à dégarnir, le maillet, le pied de biche, l'ôte agrafe...

Il s'agit de contrôler les assemblages, réparer, recoller si besoin, nettoyer, traiter contre les petits habitants on en profite aussi pour réaliser un chanfrein s'il n'existe pas déjà, sur le tour de la ceinture et les taquets en prévision de la fixation de la toile d'embourrure ;-)

Le sanglage, à l'aide de sangles en jute constitue la base du siège, celle qui supportera tout le reste de la garniture et le poids de celui qui s'y assoit.

Les ressorts font leur apparition vers 1830 et apportent duconfort à la garniture. Ils sont fixés par trois au quatre points de couture sur les sanglage avec de la ficelle à piquer, et également cousus ensuite au niveau de la toile forte.

le guindage c'est l'épreuve "biscotto" de la réfection, il faut comprimer les ressorts d'environ 1/3 de leur hauteur et les fixer dans cette position grâce aux cordes de guindage savamment noués !

la toile forte cousue sur les ressorts sert à accueillir le crin et éviter que celui-ci ne tombe dans les ressorts.

Le crin est la matière principale qui va permettre de donner du volume et une forme à l'assise ou au dossier. Ce crin doit être roulé et cardé, de façon dense pour garantir la durabilité de la garniture. il est tenu sur la toile forte grâce à des lacets préalablement réalisés avec la ficelle à piquer.

emballage : cette étape consiste à venir remborder le crin avec une toile de jute, la toile d'embourrure, prémice de la forme du siège. Elle va permettre également de se rendre compte si la quantité de crin nécessite d'être ajustée.

Le point de fond est le premier point de piquage réalisé et qui permet de bien maintenir le crin en place afin qu'il ne bouge pas.

le rabattage : il s'agit de la finalisation de l'emballage avec la fixation définitive de la toile d'embourrure bien tendue avec une quantité de crin bien ajustée et modelée à l'aide du tire crin et des houzeaux. Fixation à la semence. La forme du siège se dessine.

La piqûre est l'ultime couche de crin, bien souvent animal cette fois-ci. Elle homogénéise la garniture, comble creux et bosses engendrés par le piquage et apporte un bombé esthétique et une touche de confort supplémentaire grâce à son élasticité et sa résilience.

le piquage : plus ou moins complexe il est directement en lien avec le style du fauteuil et va permettre de lui donner sa forme définitive : plutôt anguleuse pour un style Louis XVI ou Empire, plus ronde et généreuse pour un Louis XV ...

La pose du tissu : le Graal!! il doit être très tendu, centré, dans le droit fil, les motifs éventuels alignés et les découpes doivent être effectuées rigoureusement au mm près! Ensuite viendront s'apposer les finitions : du galon au double passepoil, en passant par les franges ou les clous de décoration une multitude de possibilités! sans oublier une toile de jaconas sous l'assise pour finaliser l'ensemble. Cette toile en coton, dite de propreté, est là également pour pallier la retombée de poussière provenant des sangles et du crin dans le temps.

Une toile blanche en coton vient recouvrir la garniture, réhaussée d'une couche de ouate, elle va isoler la garniture du tissu et éviter une usure prématurée de ce dernier par frottement.