Neuroéducation -nouveau regard sur l'erreur

Un nouveau regard sur l'erreur Tu porteras

Synthèse faite du chapitre 6 du livre " les neuro sciences en éducation" de Emmanuel SANDER, Hippolyte Gros, Katarina Gvozdic, Calliste Scheibling-Seve et André Tricot, éditions Retz.

Un échec, une erreur n'est point !

Un écart, par une erreur, est révélé.

Quelle pédagogie tu utiliseras ?

Un signal, une erreur est.

La flexibilité cérébrale, tu encourageras .

D'autres ressources ici, tu trouveras .

L'erreur souffre d'une connotation négative : pour beaucoup, se tromper, c'est échouer. De la même manière, la réussite est perçue comme capacitante ( seuls ceux qui réussissent ont appris et progressent). C'est donc la conception même de l'erreur qui doit être revue et modifiée à l'école afin d'en faire un outil d'apprentissage. Elle n'est plus la simple sanction évaluative de ce qui n'a pas été compris/appris.

Définition : L'erreur est l'écart entre le réalisé (issu des prédictions du cerveau) et l'attendu. La recherche montre que le cerveau s'oriente naturellement vers la régularité. L'erreur fait donc partie inhérente du processus d'apprentissage car elle doit modifier le schéma et la configuration initiale des synapses (micro-organes au bout des neurones qui permettent le transport des informations) afin d'ancrer l'apprentissage. L'erreur est, sur le plan scolaire, la manifestation d'un état de connaissance qu'il est utile, par le biais de l'enseignement, de faire évoluer.

Sur le plan cérébral, les EEG ( électro-encephalogrammes ) montrent que l'erreur, réalisée par le sujet lui-même ou indiquée par un tiers, se matérialise sous forme de signal électrique, appelé ERN ( error-related negativity). C'est cette onde qui va aller modifier les connexions synaptiques pré-existantes. Elle permet une mise à jour des connaissances.

Les erreurs permettent de déclencher des mécanismes d'adaptation et de produire de nouvelles prédictions pour poursuivre l'apprentissage. Celui-ci s'arrête lorsque le cerveau arrive à prédire parfaitement (et qu'il n'y a plus d'écart entre le le prédit et l'attendu). L'apprentissage repose donc sur cet écart aux attendus. Les apprentissages basés sur - l'expérimentation, - l'exploration , - le retour d'information , semblent ici conseillés et efficients au regard de la recherche. La question de l'enseignement explicite est donc posé car il ne laisse que peu de place à ces processus.

Le dépassement de l'erreur est donc la preuve de la flexibilité cérébrale que l'on attend de nos élèves. D'où l'importance de comprendre et de travailler sur les différentes typologies d'erreurs ! (On pourra se référer aux travaux de J.P. Astolfi sur le sujet) http://www.circ-ien-illfurth.ac-strasbourg.fr/wp-content/uploads/2013/05/Astolfi-typologie-des-erreurs.pdf

https://www.reseau-canope.fr/education-prioritaire/agir/item/ressources/lerreur-une-etape-necessaire-de-lapprentissage.html L'erreur, une étape nécessaire de l'apprentissageL'erreur est considérée comme une étape de l'apprentissage, nécessaire et source d'enseignements pour tous. L'apprentissage n'est pas un processus...Éducation prioritaire 2014https://blogacabdx.ac-bordeaux.fr/0401052b/wp-content/uploads/sites/110/2021/05/Typologie-des-erreurs-des-eleves-Astolfi.pdf https://www.cahiers-pedagogiques.com/les-erreurs-de-la-theorie-a-la/ Les erreurs, de la théorie à la pratiqueJe suis confronté comme tous les enseignants aux erreurs des élèves, celles qui montrent qu'ils n'ont pas ou mal compris. Celles que les enseignants...Cahiers-pedagogiques

" Tu dois désapprendre tout ce que tu as appris. Le côté obscur de l'ERREUR, redouter tu dois".